A l’ONU, le Yémen annonce la découverte de documents sur la relation de l’Arabie Saoudite avec Al Qaïda et Daech.

Selon le site HyspanTV, le Yémen a révélé au Conseil de Sécurité de l’ONU, les liens de l’Arabie Saoudite avec les groupes terroristes d’Al-Qaïda et Daech.

Dans deux lettres envoyées simultanément à l’Assemblée Générale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le minstre yéménite des affaires étrangères a mis en exergue les récentes réalisations de l’armée yéménite, soutenue par des comités populaires, face aux terroristes d’Al-Qaïda et de Daech opérant dans la province sud-ouest d’Al-Bayda.

D’après les lettres, lors d’une opération menée dans cette province, des dizaines d’éléments d’Al-Qaïda et de Daech ont été tués ou capturés. Parmi les morts figurent des chefs de ces gangs et des éléments de nationalité arabe et occidentale, pour la plupart des Saoudiens.

Les forces armées et les comités populaires ont confisqué de grandes quantités d’armes de qualité et d’équipements militaires à des terroristes appartenant à seulement quelques pays, tels que l’Arabie saoudite et les États-Unis, confirmant leurs liens avec les deux gangs Takfiri, selon les lettres. .

Ils indiquent également qu’à Al-Bayda, les forces yéménites ont trouvé une partie des archives d’Al-Qaida et de Daech. Ces documents montrent que les ministères saoudiens de la défense et ceux de leurs alliés apportent un soutien financier aux terroristes, y compris le paiement de salaires mensuels, et ont émis des cartes militaires identifiant les terroristes comme des membres militaires de la coalition saoudienne.

Selon le ministère yéménite des Affaires étrangères, même certains des dirigeants de ces groupes extrémistes occupent des postes de haut rang dans le gouvernement de l’ancien président yéménite en fuite, Abdu Rabu Mansur Hadi, et parmi eux plusieurs figurent sur la liste noire américaine, ajoute-t-il.

Par ailleurs, la note remarque, lors des pourparlers sur l’échange de prisonniers, les affiliés de Mansur Hadi ont appelé à la libération de 96 membres d’Al-Qaïda et de Daech qui sont sous l’arrestation du gouvernement de salut national du Yémen à Sanaa, la capitale.

Par conséquent, le ministère yéménite des Affaires étrangères appelle le CSNU et l’ONU à condamner la coopération entre l’Arabie saoudite et ses partenaires avec des organisations terroristes.

Tags : Yémen, terrorisme, Al Qaïda, Daech, Etats Islamique, ISIS, Arabie Saoudite,



Ce que le ministre français des Affaires étrangères n’a pas dit de sa mission en Algérie


Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a détaillé les dossiers dont il a discuté avec les responsables algériens lors de la visite qui l’a conduit en Algérie, mais il n’a pas évoqué le vrai dossier pour lequel il a effectué cette visite, à savoir les détails de la libération de l’otage français au Mali, Sophie Pétronin.

Selon des sources concordantes, la visite du responsable français en Algérie visait à aplanir l’atmosphère avec l’Algérie, qui a reçu avec une grande colère, le versement d’une rançon de plusieurs millions d’euros par la France et la libération d’environ 206 terroristes d’al-Qaïda en activité dans la région du Sahel, et qui comprenait des Algériens recherchés par la justice algérienne, car ils ont la double nationalité algéro-malienne.

L’Algérie est considérée comme le propriétaire de la proposition de criminaliser l’octroi de rançons aux preneurs d’otages, qui a été adoptée par les Nations Unies en 2014, et cette proposition est venue, comme on le sait, en réponse aux fonds déboursés par plus d’un pays européen, sous forme de rançon en échange de la libération d’otages européens enlevés dans la région du Sahel, et au Mali en particulier.

Des sources médiatiques identiques, telles que l’agence de presse russe «Spoutnik» et le quotidien «Al-Arab» publié à Londres, ont déclaré que le ministre français des Affaires étrangères s’était rendu en Algérie en tant qu’envoyé du président français, Emmanuel Macron, pour expliquer la Position française sur les raisons de la libération de l’otage français au Mali.

Le quotidien français «Le Monde» a cité l’un des médiateurs dans l’affaire de l’otage Petronin, affirmant que 6 milliards de francs CFA, soit environ 9,1 millions d’euros, ont été déboursés, en plus de la libération de 206 jihadistes.

Selon l’agence russe, le chef de la diplomatie française a été chargé par l’Elysée de fournir les éclaircissements nécessaires aux responsables algériens concernant la libération des jihadistes de l’organisation terroriste, mesure considérée comme une menace pour la sécurité de l’Algérie, qui a une frontière terrestre avec son voisin du sud qui s’étend sur une longueur de 1 200 km, constatant que le ressentiment algérien de telles pratiques n’est pas né aujourd’hui, et qu’il remonte à plus d’une décennie.

L’Agence russe, citant des sources algériennes qui n’ont pas révélé leur identité, a exclu que le responsable français ait réussi à dissiper l’énervement des autorités algériennes face à ce que Paris avait fait au Mali, malgré ses éloges pour les efforts du président Abdelmadjid Tebboune pour reconstruire les institutions de l’État par le référendum sur la constitution.

L’un des signes de la colère algérienne à Paris, selon Spoutnik, est le report de la visite qui devait conduire le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en Algérie, qui devait arriver en fin de semaine depuis le Maroc.

Le quotidien «Al-Arab» a déclaré: «La libération du nombre susmentionné de jihadistes constitue un nouveau fardeau pour les efforts de l’Algérie dans la guerre contre le terrorisme qu’elle mène à la frontière sud et une contribution à l’alimentation des activités terroristes dans la région et le monde en général, et négocier avec ces groupes sous prétexte de protéger la vie des victimes est une forme de normalisation avec eux et de soumission à leurs revendications ».

Le journal a évoqué une divergence de visions entre les Algériens et les Français sur ce qui se passe au Mali, qui a entravé «la réalisation d’une approche identique malgré le rapprochement et les contacts continus entre eux», notamment avec l’émergence d’intentions françaises coupables cela a commencé à apparaître depuis que l’armée française a renversé le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droudkal, au Mali sans impliquer l’Algérie.

Echourouk online (traduction non officielle de l’anglais)

Tags : Algérie, France, Mali, Sahel, terrorisme, rançons, Pétronin, Al Qaïda,

Propagande antiterroriste : Les attentats de Casablanca

La vague d’attentats kamikazes qui a endeuillé le Maroc, le 16 mai 2003, a été présentée comme une opération conçue par Abou Moussab Zarquaoui pour les réseaux Al-Qaïda. Le royaume chérifien aurait rapidement arrêté les complices, les aurait jugés et condamnés, sauvant ainsi son processus démocratique. Une thèse taillée en pièces par le professeur Omar Mounir qui relève, dans un récent ouvrage, les incohérences de la version officielle. Selon notre enquête, les attentats pourraient être liés à la question saharaouie et auraient été utilisés par le gouvernement pour museler un parti islamiste que tous donnaient gagnant aux élections municipales imminentes.

RÉSEAU VOLTAIRE | PARIS (FRANCE) | 28 FÉVRIER 2005

Le 16 mai 2003, le Maroc est secoué par une vague d’attentats sans précédent. Par une série de cinq attaques quasi-simultanées dans la ville de Casablanca, le royaume est soudainement touché par le « terrorisme international ». L’opération fait une quarantaine de morts et une centaine de blessés. Immédiatement, le pouvoir adopte une législation antiterroriste jusque-là soumise à une forte opposition, et incarcère un grand nombre d’opposants politiques issus des mouvements islamistes. Ces mesures légitimes et appropriées sont d’une efficacité redoutable, le Maroc éradique rapidement le terrorisme et retrouve sa stabilité antérieure.

C’est en tout cas la version officielle de cet événement qui a aujourd’hui disparu de la mémoire collective. Cependant, Omar Mounir, ancien professeur de la Faculté de droit de Casablanca, vient de publier un livre, Les Attentats de Casablanca et le complot du 11 septembre, dans lequel il expose les contradictions de la thèse des autorités marocaines. Replaçant cette vague d’attentats dans le contexte général de « guerre au terrorisme » et du conflit irakien, il propose une interprétation tout à fait différente de ces événements.

Des versions contradictoires

Dès les premières heures, les versions données aux médias sont très confuses, à la fois sur les cibles visées et sur le mode opératoire des terroristes. Pour le journal Le Monde, « trois voitures piégées ont explosé respectivement près du consulat de Belgique, de l’hôtel Farah-Maghreb (ex-Safir) et du Cercle de l’alliance israélite, et une ou deux bombes ont explosé à la Casa Espana (Maison d’Espagne), le centre culturel hispanique, pourvu d’un restaurant très fréquenté ». Dans son chapeau, le « quotidien de référence », se contredisant lui-même, explique que les attentats sont « pour la plupart des attaques-suicides de kamikazes ». Des kamikazes suffisamment amateurs pour rester à bord des voitures en stationnement qu’ils ont eux-mêmes piégées ? Dans le même article, le journaliste affirme qu’« une bombe aurait été apportée à l’entrée de l’immeuble [de l’hôtel Farah-Maghreb] par un kamikaze à pied, selon un témoin ». Le ministre marocain de l’Intérieur, Moustapha Sahel, explique que « ces attentats portent la signature du terrorisme international ». Selon lui, « le but visé par les terroristes était de porter atteinte au processus démocratique au Maroc et à son « pluralisme » politique ». Objectif atteint : dans les jours qui suivent, la police marocaine arrête de nombreux opposants issus des mouvements islamistes, alors même que le président du Parti de la justice et du développement, la branche politique de cette tendance, a qualifié ces attentats de « crime terroriste sauvage » [1].

Les enquêteurs ne s’attardent pas beaucoup sur les motivations éventuelles des terroristes. Ils se contentent d’une cassette sonore distribuée en février 2003 et attribuée à Oussama Ben Laden dans laquelle celui-ci affirmait que « les musulmans doivent se mobiliser pour se libérer du joug de ces régimes apostats, asservis par l’Amérique. (…) Parmi les pays qui devraient être libérés figurent la Jordanie, le Maroc, le Nigéria, le Pakistan, le pays des deux saintes mosquées et le Yémen » [2].

Selon la police, « une dizaine de kamikazes ont trouvé la mort et trois suspects, tous de nationalité marocaine, ont été arrêtés ». Parmi eux, figurerait un kamikaze blessé. Dans les jours qui suivent, la police identifie huit membres des cinq commandos et procède à une trentaine d’arrestations. L’enquête vise un groupe islamiste, Assirat Al-Moustaquim (Le Droit Chemin), une bande d’un quartier populaire de Casablanca qui prône une application rigoriste de la loi coranique. Dans la foulée, le président états-unien, George W. Bush, offre son aide pour « arrêter et traduire en justice les responsables » des attentats. Une proposition qui suscite immédiatement une forte opposition populaire, Bush étant même qualifié de « pompier-incendiaire ». Puis, après avoir interpellé deux autres kamikazes survivants, la police marocaine arrête « le coordinateur principal » des attentats, mais celui-ci décède avant d’avoir été présenté à la justice, de « mort naturelle ». Il n’empêche, d’après les enquêteurs, les personnes déjà arrêtées ont permis d’identifier huit des quatorze kamikazes, et de connaître l’intégralité du fonctionnement du réseau.

Dans les jours qui suivent, c’est un suspect français qui est interpellé à Tanger. Ce dernier, Robert Richard Antoine Pierre, réside au Maroc depuis six ans et est rapidement soupçonné d’être un maillon essentiel du dispositif.


Les suites judiciaires de l’affaire sont une véritable parodie de justice. Fin juin, une trentaine de Marocains arrêtés avant les attentats et soupçonnés d’appartenir à l’organisation clandestine « Salafia Jihadia » sont jugés… pour leur rôle dans l’opération de Casablanca ! Le procureur requiert contre eux la « peine maximale », donc la peine de mort pour une dizaine d’entre eux. Tous ont pourtant nié les faits à l’exception de Youssef Fikri, baptisé « l’émir du sang » par la presse. Le tribunal suivra malgré tout ces réquisitions [3].

Quelques jours plus tard, alors que le ministre de la Justice Mohammed Bouzoubaa affirme que 700 personnes sont sous le coup de procédures judiciaires en raison de leur implication « directe ou indirecte » dans cette tragédie, le premier procès directement lié aux « attentats-suicides » s’ouvre à Casablanca. Les 52 suspects (qui seront bientôt 87) sont des membres de la Salafia Jihadia. Parmi eux, les trois kamikazes présumés rescapés. Ceux-ci sont d’ailleurs les seuls à être poursuivis pour leur rôle dans les attentats du 16 mai, les autres étant pour leur part soupçonnés d’avoir fomenté des projets similaires à Marrakech, Agadir et Essaouira. Ils sont jugés sur la base de la nouvelle loi antiterroriste, votée juste après l’attaque, en juin 2003 et appliquée rétroactivement [4]. Seul élément matériel retenu contre eux par l’accusation : « plusieurs cassettes faisant, selon elle, l’apologie du jihad en Tchétchénie, en Palestine et en Afghanistan et que les inculpés auraient visionné en groupe avant le drame du 16 mai » [5]. Au finale, quatre d’entre eux sont condamnés à mort et trente-neuf à la prison à perpétuité [6]. Un Français, Pierric Picard, arrêté et jugé dans le cadre de cette affaire, est acquitté.

Un troisième procès s’ouvre fin août. Il permet à la justice marocaine de s’intéresser au cas de Pierre Robert (également appelé Richard Robert et Didier Robert), un « islamiste français » arrêté à Tanger le 3 juin 2005 et accusé par le parquet de Rabat d’être « le principal responsable de cellules terroristes constituées à Tanger, Fès (centre), Casablanca, et dans le nord du pays » [7]. Également visée, la Salafia Jihadia, dont le Français aurait été l’ « émir ». Pierre Robert, qui comparait aux côtés de trente-trois islamistes salafistes marocains, affirme le 9 septembre 2003 qu’il a travaillé pour la DST française, pour le compte de laquelle il aurait infiltré la mouvance islamiste algérienne. Il aurait été impliqué dans « le démantèlement d’un réseau de seize Algériens, Tunisiens et Marocains opéré conjointement dans cinq pays européens, dont la Belgique et la France, qui menaçaient, à travers des attentats à la bombe, la Coupe du monde 1998 ainsi que la cathédrale de Strasbourg » [8]. Le Quotidien d’Oran rappelle d’ailleurs que « la DST est concernée dans l’enquête de Casablanca, du fait que trois ressortissants français ont péri dans les attentats. Le lendemain des faits, quatorze agents de la DST sont arrivés au Maroc, dont les spécialistes de l’identification judicaire, des spécialistes en explosifs et des experts du laboratoire central, pour épauler leurs homologues marocains ». Bien que le ministère français ait immédiatement démenti ces informations, les déclarations de Robert font sensation. Cela n’empêche cependant pas la justice marocaine de le condamner lourdement, malgré l’absence de tout élément matériel dans le dossier d’accusation. Le 29 septembre, il écope de la prison à perpétuité, tout comme deux autres prévenus. Les autres sont condamnés à des peines allant de trois mois à trente ans d’emprisonnement, tandis que deux seulement sont relaxés [9].

Ainsi se termine cette ténébreuse affaire. Avec cette dernière vague de condamnations, les autorités marocaines referment le dossier des attentats les plus meurtriers qu’a connus le Maroc, quatre mois seulement après qu’ils ont été commis. On ne sait pourtant rien, ni des motivations des auteurs, ni de l’idéologie de leur réseau, ni des cibles désignées, ni du mode opératoire. Tant sur le plan politique que matériel, ces attentats restent un mystère. Un mystère qu’Omar Mounir a choisi d’éclaircir.

Le choix des cibles

La première attaque a été commise dans le quartier de Sahat Al-Arsa, dans la vieille médina de Casablanca. Contrairement à ce qui deviendra plus tard la version officielle, l’attentat n’est pas réalisé par un commando de trois kamikazes, mais par un seul. Les trois autres victimes seraient simplement des passants, d’après les témoignages recueillis par l’hebdomadaire TelQuel. Les médias vont rapidement éclipser ce détail pour chercher à expliquer quelle était la cible du ou des terroristes. Selon eux, c’est le cimetière juif voisin qui était visé. Pourtant, comme le note Omar Mounir, « le dernier enterrement remonte quand même à 1950 » et l’explosion a eu lieu à plusieurs rues de son emplacement. Et l’auteur de s’étonner : « Venir avec, apparemment, l’intention de faire sauter un cimetière ou l’on ne sait quoi et ne même pas savoir où il se trouve ! ».
Concernant l’attaque du Centre de l’alliance juive, elle est réalisée, selon des témoignages également recueillis par TelQuel, par deux terroristes munis de bombes. La veille, les terroristes y auraient perturbé un banquet de 150 personnes. Ils ont préféré l’attaquer alors qu’il était désert, un vendredi soir de shabbat. La troisième cible visée est le restaurant « Le Positano », qui se trouve en face de l’ambassade de Belgique. Il est fréquenté par une bonne partie de la communauté juive de Casablanca, et se situe dans le quartier de la ville qui compte le plus de synagogues. Il est également situé non loin de l’ambassade états-unienne. Mais là encore, les incohérences sont multiples : les terroristes se sont faits sauter, ou tout au moins les explosions ont eu lieu, à l’extérieur du restaurant et non à l’intérieur. Les victimes sont des passants, notamment un Français qui descendait de son véhicule. Aucun Juif ne pouvait être visé, puisque là encore, l’attentat a été perpétré le soir du shabbat.
Voilà pour les trois attentats « ratés », où les victimes sont principalement les auteurs eux-mêmes. Seuls quelques passants subissent, parfois de manière fatale, les conséquences de la « maladresse » des terroristes. L’attentat qui vise les intérêts espagnols au Maroc est bien plus meurtrier. Vers 22h30, trois terroristes pénètrent dans la Casa de España, qui comprend un restaurant et un club social espagnol subventionné par Madrid. L’attaque fait vingt-deux morts, dont un Italien, deux Espagnols et dix-neuf Marocains.
Enfin, le dernier attentat vise l’hôtel Farah. L’attaque fait trois morts : un kamikaze, un vigile et le concierge.

Quelle est la logique de ces attentats ? D’après l’AFP, « les attaques (…) ont visé des cibles juives et des établissement fréquentés par des étrangers ». Pourtant, « la majorité [des victimes] sont des Marocains » [10]. En ce qui concerne les « cibles juives », il semble que les attaques n’aient pas été réalisées dans le but de tuer, puisque les lieux choisis ne pouvaient pas être fréquentés par des Juifs ce soir-là. D’où l’hypothèse d’Omar Mounir : les terroristes « voulaient avertir les Juifs et non pas les tuer, peut-être…. Les contraindre à quitter le Maroc pour Israël comme Sharon le leur demandera au lendemain des explosions ».

Une seule cible peut être clairement identifiée : l’Espagne. Comme le note Omar Mounir, « le Casa de Espana se trouvait dans le même bâtiment que la Chambre de commerce espagnole, non loin de la mission catholique ibérique de Saint François d’Assise, derrière le restaurant. L’État et l’Église espagnols étaient donc représentés ici ». À quelques jours d’élections municipales cruciales pour le gouvernement Aznar, allié inconditionnel de Washington, celui-ci se retrouve ainsi confronté à un flot de critiques de José Luis Rodrigues Zapatero, qui l’accuse « d’avoir placé l’Espagne sur la liste des objectifs du terrorisme international » [11].

Liens avec Al-Qaïda
Au cours de leur enquête, les autorités marocaines vont désigner plusieurs groupes islamistes comme les responsables de l’organisation de ces attaques : Assirat Al-Moustaquim, puis la Salafia Jihadia. Deux organisations peu connues des spécialistes mondiaux du terrorisme. La presse évoque des connexions internationales multiples : le journal Al-Ittihad Al-Ichtikari affirme que « au moins deux kamikazes résidaient en Égypte et aux Émirats et seraient arrivés au Maroc par avion en provenance de Londres et de Bruxelles ». Le 5 juin, on apprend dans le Washington Post que les attentats étaient préparés depuis plusieurs mois et que l’ordre d’exécution a été donné par Abou Moussab Zarquaoui lui-même. Deux semaines plus tard, Al-Qaïda revendique les attentats « par l’enregistrement vidéo d’un homme masqué qui a promis de nouvelles opérations suicides ». Le même jour, le 23 juin, le journal As Sabah publie des informations selon lesquelles les attaques auraient été financées par « un groupe de Marocains résidant en Grande-Bretagne, dans des pays scandinaves, en Suède et au Danemark ». Ce qui permet de rattacher l’opération aux réseaux du terrorisme international, et notamment la nébuleuse Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden. L’identité des kamikazes et leur origine sociale, abondamment diffusées dans la presse, vont pourtant totalement à l’encontre de cette théorie du complot. Venus des bidonvilles les plus défavorisés de Casablanca, les terroristes présumés étaient marchand ambulant, soudeur, poissonnier, ou encore gardien de parking. Un profil qui ne cadre pas avec la thèse des « agents infiltrés » soutenus de l’étranger… L’inexpérience des personnes choisies exclue également qu’elles aient pu mener ces attaques avec un timing aussi minutieux puisque les explosions se sont succédées, comme à Madrid, dans une plage horaire inférieure à 15 minutes.

À partir de ces éléments, l’auteur élabore deux hypothèses : pour lui, les « kamikazes » ont agi sous l’emprise de psychotropes, et leurs bombes étaient actionnées à distance. Une hypothèse qui a le mérite d’expliquer pourquoi les bombes déposées à l’hôtel Farah-Maghreb et au Cercle de l’alliance israélite ont explosé avant que les terroristes ne soient ressortis du bâtiment. Cela expliquerait aussi pourquoi les informations sur les explosifs et leur dispositif de mise-à-feu sont aussi contradictoires. En définitive, on ne sait toujours pas aujourd’hui quel type d’explosif a été utilisé, qui a assemblé les engins et comment ils étaient censés être déclenchés, plusieurs journaux évoquant des minuteries de mise à feu fixées à 5 minutes. Un mécanisme qui exclurait que l’on parle de « kamikazes », et n’explique pas pourquoi la plupart des bombes ont explosé à l’extérieur des cibles qu’elles étaient sensées détruire.

L’intérêt des islamistes à réaliser ces attentats reste par ailleurs l’objet de toutes les interrogations. L’opération a en effet eu lieu à quatre mois d’élections municipales pour lesquelles « observateurs et politologues s’accordaient à dire [qu’elles] allaient être un raz-de-marée islamiste ». La vague d’arrestations qui suit les attentats de Casablanca vise avant tout les figures les plus connues et les plus populaires de l’islamisme marocain, notamment Abdelbari Zemzmi, Mohamed Fizazik et de nombreux cadres du Parti de la justice et du développement (PJD), troisième formation politique au Parlement. Sous la pression, le mouvement ne présentera des candidats que dans 16 % des circonscriptions aux élections municipales. De ce point de vue, la vague de répression qui suit les attentats doit être comparée à celle qui suivit la victoire des islamistes algériens aux municipales de 1990, à la différence près qu’au Maroc les attentats ont permis d’agir avant le scrutin.

Parallèlement, l’invention du délit d’« apologie de crime de terrorisme », qui permet de réprimer tout discours de contestation politique dont la virulence rappellerait celle d’organisations terroristes, permet aux autorités marocaines de déférer devant la justice plusieurs journalistes et directeurs de journaux. À l’unisson des « démocraties » occidentales après le 11 septembre, le Maroc a également adopté une législation antiterroriste ultra-sécuritaire peu de temps après les attentats.

Tous ces éléments ne permettent pas de mettre à jour les motivations des auteurs des attentats. Tout au plus réduisent-ils à néant la version officielle en démontrant une opposition complète entre l’amateurisme supposé des « kamikazes » fanatiques et la préparation méthodique que présuppose une telle vague d’attaques simultanées. En renforçant l’assimilation des mouvements islamistes à la nébuleuse terroriste internationale érigée en nouvel ennemi par Washington, les attentats de Casablanca légitiment la guerre au terrorisme menée par les États-Unis depuis le 11 septembre 2001. L’absence de cohérence réelle dans le choix des cibles laisse pourtant supposer que l’objectif visé est encore largement inconnu du grand public. Tout comme les attentats de Madrid, qui surviendront neuf mois plus tard, les attentats de Casablanca doivent s’inscrire dans un agenda – ou au moins un contexte – dont la logique reste à déceler. Il est fort possible que la question du Sahara ex-espagnol, vieux sujet de discorde entre le Maroc et l’Algérie, y soit liée. Le 16 mai 2003, jour des attentats, le ministre des Affaires étrangères marocain, Mohammed Benaïssan, rencontrait Dick Cheney, Condoleezza Rice, Paul Wofowitz, Richard Armitage et le sous-Secrétaire d’État aux affaires du Proche-Orient, William Burns. Depuis près de trente ans, le Maroc occupe les deux tiers du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole. Depuis, il est confronté à une résistance armée du Front Polisario, qui prône l’autodétermination. Mais Rabat ne semble pas décidé à abandonner cette portion de territoire, riche en fer et en phosphate – voire en pétrole – et ce, malgré de nombreuses propositions de l’Organisation de l’unité africaine et de l’ONU.

Cette question est devenue une préoccupation première de Washington depuis 2002 et l’adoption de l’ « Initiative Pan Sahel », lancée fin 2002 avec le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Mali pour « assurer conjointement la protection des frontières, le suivi des mouvements de personnes, la lutte contre le terrorisme et la coopération régionale ». Le tout avec un budget de 7 millions de dollars, avec une possibilité de réévaluation à hauteur de 125 millions dans les cinq ans à venir. Sous couvert de lutte contre Al-Qaïda et de son allié supposé, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien, l’administration états-unienne a déjà considérablement accru son emprise militaire sur la région. Le Maroc aurait-il été sanctionné pour son intransigeance dans le dossier, qui bloque depuis des années le bon fonctionnement de l’Union du Maghreb arabe en polluant les relations entre Rabat et Alger ? Il est indiscutable en tout cas que les attentats de Casablanca sont arrivés au pire moment pour le pouvoir marocain, en pleine négociation diplomatique du nouveau plan Baker sur cette question. Ce plan prévoit notamment l’organisation d’un référendum au Sahara occidental d’ici à 2010, auquel tous les habitants de la région depuis fin 1999, qu’ils soient Marocains ou Saharaouis, seront autorisés à voter. Une proposition à laquelle le Maroc s’est opposé tandis que le Front Polisario y apportait son soutien, avec l’appui du Conseil de sécurité de l’ONU, fin juillet 2003.

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[1] « Plusieurs attentats font au moins 24 morts à Casablanca », par Mohammed Chakir et Dominique Pettit, Le Monde, 18 mai 2003.

[2] « Fragile Maroc », Le Monde, 28 mai 2003.

[3] « Au Maroc, dix condamnations à mort dans le procès d’intégristes », Le Monde, 13 juillet 2003.

[4] « Au Maroc, début du premier procès lié aux attentats-suicides de Casablanca »,Le Monde, 22 juillet 2003.

[5] « Les inculpés de Casablanca nient en bloc », par Mounia Daoudi, RFI, 29 juillet 2003.

[6] « Maroc : Le procès des attentats de Casblanca débouche sur 4 condamnations à mort et 39 à perpétuité », Quotidien du Peuple, 29 août 2003.

[7] « Le procès de l’islamiste français Pierre Robert reprend au Maroc », Le Monde, 30 août 2003.

[8] « Le cerveau des attentats de Casablanca est un agent de la DST », Le Quotidien d’Oran, 9 septembre 2003.

[9] « L’ »émir » français Richard Robert échappe à la peine capitale au Maroc », par Jean-Pierre Tuquoi, Le Monde, 20 septembre 2003.

[10] « Attentats au Maroc : le lien possible avec Al-Qaïda prend corps », AFP, 19 mai 2003.

[11] « L’Espagne, objectif du terrorisme », Le Monde, 20 mai 2003.

Source : Réseau Voltaire

Tags : Maroc, Terrorisme, attentats de Casablanca, 16 mai 2003, salafisme, al qaida,

La Turquie s’est-elle simplement sacrifiée pour protéger Al-Qaïda ?

Par Matthew Ehret − Le 1er mars 2020 − Source Strategic Culture

Après que trente-trois soldats turcs ont été tués dans une offensive de l’armée syrienne le 27 février dans le cadre de la campagne actuelle de libération d’Idlib soutenue par la Russie, Erdogan a répondu en rejetant entièrement la faute sur la Russie et la Syrie – en évitant avec succès toute mention du fait inconfortable que la Turquie a protégé – et continue – des réseaux terroristes radicaux non seulement à Idlib, mais dans toute la Syrie pendant des années.

Pendant ce temps, les forces islamistes en Turquie, favorables au renversement d’Assad, ont tenté de jouer un jeu complexe de géopolitique pour lequel elles ne sont absolument pas qualifiées.

La Turquie impliquée jusqu’au cou

L’un des membres les plus sauvages de l’OTAN, la Turquie se préparait à l’origine à entrer dans l’Union européenne avec la promesse du contrôle régional du Moyen-Orient en tant que membre fidèle du Nouvel Ordre Mondial. Cette ambition pour un Empire ottoman ressuscité a fait d’Erdogan un ardent défenseur des changements de régime au Moyen-Orient et, comme la journaliste Eva Bartlett l’a documenté pendant des années, a entraîné la Turquie dans le rôle de fournisseur de logistique, de matériel militaire, de formation et de soutien monétaire aux divers groupes terroristes, des groupes se faisant passer pour des combattants de la liberté face au régime d’Assad.

Lorsque cette politique a failli faire en sorte que la Turquie soit rayée de la carte géopolitique régionale après avoir abattu un avion russe dans l’espace aérien syrien le 24 novembre 2015 – les allégations selon lesquelles il aurait volé dans l’espace aérien turc ont été réfutées depuis longtemps – Erdogan a commencé à changer de ton, d’abord en envoyant une lettre d’excuses à Poutine le 27 juin 2016, avec laquelle il a commencé à changer radicalement son comportement. Pour ce revirement politique, la Turquie a été remerciée par Washington avec un coup d’État à l’échelle nationale lancé par des partisans de l’étrange agent de la CIA, Fethullah Gülen, le 15 juillet 2016.

Cette lourde leçon d’humilité, genre tarte à la crème, a apporté une dose de raison à la Turquie, qui a atténué sa rhétorique de changement de régime en Syrie, ouvert des voies diplomatiques avec celle-ci et la Russie, réduit de nombreuses opérations de soutien à État islamique – en particulier son rôle en tant que principal acheteur du pétrole volé par ISIS dans les champs pétroliers syriens – et s’est installée avec un rôle plus modeste dans la région… mais pas entièrement.

Une partie des négociations d’Astana en 2017 – et plus tard des négociations Russie-Syrie-Turquie-Iran à Sotchi – ont impliqué la création par la Turquie de 12 postes d’observation militaire dans la province d’Idlib, ce qui a porté à 29 les installations militaires turques à Idlib, déjà importantes.

Ce qu’ils faisaient là-bas n’a jamais été abordé dans la presse occidentale, mais en 2017, Brett McGurk, envoyé présidentiel spécial de la Coalition mondiale contre ISIS, a déclaré lors d’un forum sur la politique au Moyen-Orient que « la province d’Idlib est le plus grand refuge d’al-Qaïda depuis le 11 septembre … » Dans un rare moment de lucidité en 2014, même le bredouillant Joe Biden a admis que la Turquie était un sponsor majeur d’État islamique. Pour cela il a été dûment réprimandé et a ensuite présenté ses excuses. Tous les signes de ce genre d’honnêteté ont depuis longtemps disparu de l’esprit de Biden, laissant Tulsi Gabbard comme la seule figure présidentielle aujourd’hui à avoir soulevé ce fait inconfortable.

En opposition aux demandes d’Ankara de suspendre l’opération anti-terroriste en cours à Idlib, allant jusqu’à menacer d’une guerre avec la Russie, les forces syro-russes ont continué à toute vitesse avec un grand succès sachant que si cette dernière zone d’insurgés est nettoyée, alors toutes les menaces terroristes résiduelles de la région peuvent être définitivement éliminées, et la reconstruction pourra commencer. Ce n’est pas un secret que cette reconstruction sera guidée dans une large mesure par un nouveau partenariat avec la Russie et la Chine dans la région, qui ont offert des milliards de dollars et une assistance technique pendant des années, apportés dans le cadre de l’initiative Belt and Road. Ce projet concerne directement l’Iran, l’Irak et la Syrie, qui seraient tous transformés par cette initiative de plusieurs milliers de milliards de dollars.

Retour à la crise actuelle

En réponse aux menaces hurlées par Ankara, le ministère russe des Affaires étrangères a répondu clairement en soulignant deux points : premièrement, la Turquie a refusé de donner suite à sa part d’engagement dans l’accord de Sotchi de 2018 sur Idlib, qui exigeait une séparation des terroristes (mauvais) et des modérés (bons), ce qu’elle n’a absolument pas fait, et deuxièmement, l’armée turque n’a fait aucun effort pour modifier l’emplacement de ses forces, ce qui est étrange étant donné qu’une opération militaire active était en cours. Quoi qu’il en soit, comme l’a déclaré Lavrov, «l’armée syrienne a certainement [le] plein droit de riposter et de réprimer les terroristes».

En réponse aux morts turcs, Ankara a invoqué l’article 4 de l’OTAN en convoquant une réunion des 29 ambassadeurs des alliés de l’OTAN qui, espérait-il, entraînerait une zone d’exclusion aérienne au-dessus d’Idlib et un soutien de la défense aérienne US avec des missiles Patriot. Pour augmenter la pression, Erdogan a même tenté de faire chanter ses alliés de l’OTAN en jouant la carte des immigrés, menaçant pour la première fois depuis quatre ans d’ouvrir sa frontière nord aux millions de réfugiés « syriens » [et beaucoup autres, NdSF] qui souhaitent se rendre en Europe par voie terrestre et maritime. Après la crise de l’immigration de 2015-2016, qui a vu des millions de réfugiés affluer en Europe, venant de nations déchirées par la guerre en Libye et en Syrie, la Turquie avait accepté de fermer sa frontière nord, ce qui a eu pour conséquence que 3,7 millions de réfugiés syriens sont concentrés dans des camps turcs où ils souffrent d’hivers froids, d’un faible niveau d’assainissement et souvent de pénurie alimentaire.

Les menaces d’Erdogan n’ont pas abouti au résultat escompté, car l’OTAN a simplement publié un message écrit de condamnation de l’offensive, mais rien de plus. À ce stade, l’analyste militaire Scott Ritter a déclaré que «à un moment où l’OTAN se concentre sur la confrontation avec la Russie dans les pays baltes, l’ouverture d’un deuxième front contre les Russes en Syrie n’est pas quelque chose que l’alliance était prête à soutenir en ce moment».

On ne sait pas comment l’Europe répondra à ce nouvel assaut de réfugiés, mais le fait est qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour faire reculer les forces russes et syriennes ou saboter le succès de l’opération d’Idlib à ce stade du conflit. Si les pays européens souhaitent obtenir les meilleurs résultats dans ce jeu de longue haleine, la meilleure chose qu’ils pourraient faire est d’accepter le flux d’immigrants à bras ouverts et d’ignorer les cris d’indignation d’Ankara. En donnant à la Russie et à la Syrie l’espace politique et militaire nécessaires pour éradiquer définitivement le terrorisme à Idlib, le Moyen-Orient se rapprochera beaucoup plus d’une véritable stabilisation et d’une possibilité de reconstruction complète. Cela, à son tour, créerait une dynamique positive de croissance et de stabilité qui inaugurerait le retour des réfugiés syriens vivant à l’étranger, qui participeraient fièrement à la renaissance de leur pays.

Matthew Ehret

Le Saker francophone 

Tags : Turquie, OTAN, Etats-Unis, terrorisme, Al Qaïda, Daech, daesh, Idelb, Syrie, Russie,

Estudiante marroquí es el primer condenado por atentados del 11-S

Una corte alemana condenó a 15 años de prisión a un marroquí de 28 años, acusado de ser cómplice de los extremistas autores de los ataques del 11 de septiembre en los que murieron 3.045 personas en Nueva York.

Por: Semana

Mounir el Motassadeq, fue un estudiante de ingeniería eléctrica de 28 años, se convirtió en el primer condenado por los atentados en Nueva York y Washington y de pertenecer a una organización terrorista. Había llegado a Hamburgo a comienzos de la década de los noventa para estudiar y supuestamente estuvo vinculado con la red terrorista Al Qaeda.

Ayudó a la red terrorista Al Qaeda

Los acusadores aseguraron que Motassadeq conocía los planes de los atacantes y ofreció ayuda logística a la célula de la red terrorista Al Qaeda en Hamburgo, liderada por Mohamed Atta, quien según las autoridades estadounidenses estrelló el primer avión secuestrado contra el World Trade Center.

Además se logró probar que Motassadeq había administrado la cuenta bancaria del piloto suicida Marwan Alshei. Con ella, según los fiscales, se había pagado los estudios, el alquiler y los servicios. También se le comprobó haber firmado el testamento de Atta.

Declaración del acusado

En se declaración, Motassadeq admitió haber recibido adiestramiento en el manejo de armas en un campamento de Osama bin Laden en Afganistán en el 2000; pero dijo que ello se debía a su creencia de que todos los musulmanes deben aprender a disparar. Además sostuvo que simplemente ofrecía ayuda inocente a amigos.

“No podía creer que personas que yo conocía podían haber hecho algo como eso. Lo vi en la televisión y estaba sacudido…solamente puedo tener la esperanza de que algo como el 11 de septiembre nunca vuelva a ocurrir”, afirmó.

Sin embargo, testigos declararon que Motassadeq era tan extremista como el resto del grupo y solía hablar de la guerra santa y de su odio hacia Israel y Estados Unidos.

Por su parte la defensa, que había pedido absolución por considerar que durante el juicio no se habían presentado pruebas de su complicidad y que todo se había basado en conjeturas, aseguraron que apelar el veredicto porque el acusado sólo entabló amistad con otros musulmanes como él e insistieron que su entrenamiento en Afganistán no significaba que fuera un extremista violento.

Declarado culpable de los atentados

El Consejo de Seguridad de la ONU confirmó la complicidad de Mounir el Motassadeq como miembro de un grupo formado en Hamburgo (Alemania), en el período comprendido entre el verano de 1999 y el 11 de septiembre de 2001, que tenía como objetivo cometer actos terroristas contra países occidentales, en particular contra los Estados Unidos de América.

El hombre admitió los lazos con los pilotos, pero siempre negó haber estado implicado en los atentados, según reiteró en el proceso que duró cinco años en Alemania. Mounir el Motassadeq fue declarado culpable por un tribunal alemán de ser miembro de al-Qaeda y de ayudar a algunos de los secuestradores en los ataques del 11 de septiembre. Permanece preso desde el 2 de mayo de 2007.

Fuente

Tags : Marruecos, al qaida, terrorismo, Ben Laden, 11 septiembre, Mounir el Motassadeq,

Où diables se trouvent les deux mauritaniens du Maroc?

Deux personnalités mauritaniennes ont été entretenus par le Makhzen en vue de les utiliser comme carte de pression contre le gouvernement du président Mohamed Ould Abdelaziz : Mohamed Ould Boumatou et Moustapha Chafai. Le premier, un richissime un homme d’affaires mauritanien tombé en disgrace à cause de ses accointances avec Rabat. Depuis son expulsion par le Maroc, il a diparu de l’espace public comme par enchantement.

Le deuxième, un politicien d’origine mauritanienne qui exerçait en conseiller au président déchu Blaise Compaoré qui a été contraint de quitter le Burkina Faso pour ne pas payer ses liens obscurs avec la nébuleuse terroriste Al Qaïda.

En effet, selon Ennahar qui cite des révélations de l’ancien numéro 2 du régime sanguinaire de Hassan II, Driss El Basri, Chafai était un agent des services marocains d’espionnage extérieur.

Il a été recruté par la DGED en 2003 en pleine crise de kidnapping de 40 touristes européens dans le Sahara algérien. Grâce à ses relations avec le crime au Sahell, il s’est imposé en intermédiaire entre les chefs d’Etats africains au profit du président burkinabé Compaoré. Tous les deux touchaient partageaient avec les terroristes l’argent des rançons payées par l’Espagne, la France, l’Allemagne et d’autres pays dont les ressortissants ont été enlevés par Al Qaïda.

Selon le journal algérien qui cite des sources proches de l’ancien ministre de l’intérieur Idris El Basri, le recrutement de Chafi’i par les services secrets marocains n’avait pas pour but d’infiltrer la branche terroriste qui a élu domicile au Grand Sahara, mais pour demander à celle-ci d’accepter un armistice avec Rabat afin d’éviter des actes terroristes sur le sol marocain.

« Des repentis et un nombre de terroristes arrêtés dans le Sahara algérien durant les trois dernières années, ont affirmé la non existence de terroristes marocains dans cette région depuis 2007. Cette absence n’était pas spontanée de la part de l’organisation terroriste mais l’œuvre d’un accord entre le Général Yacine El Mansouri, chef de la DGED (renseignements militaires) et l’agent mauritanien Mustapha Echafi’i, afin d’éviter des actes terroristes sur le territoire marocain et veiller au recrutement de sahrawi au sein de l’organisation terroriste afin de renforcer la thèse marocaine sur la paix et la sécurité dans le grand Sahara », souligne Ennahar.

« Echafi’i maintient depuis 2007 ses visites fief de l’organisation terroriste à Tombouctou, Kidal et Gao, soit pour négocier ou pour porter l’argent des rançons. Il avait fait, pour la première fois, connaissance des chefs de l’organisation terroriste en juin 2003, lors du kidnapping des 40 touristes européens entrés en Algérie illégalement depuis la Tunisie », conclue la même source.

Craignant d’être jugé au Burkina Faso pour son sulfureux passé, Chafai se cache au Maroc depuis le coup d’État organisé contre son protecteur. Apparemment, il a reçu la consigne de garder la discrétion totale.

Tags : Maroc, Al Qaïda, Sahel, Azawad, Sahara, Moustapha Chafai, Mohamed Ould Bouamatou,

Quand un député républicain dénonçait un terrorisme d’État français

Dans l’émission Politique Matin de la chaîne parlementaire française LCP du 28 novembre 2015, Claude Goasguen, ancien ministre et député du parti « Les Républicains » a dénoncé le soutien de la France à l’organisation terroriste Al Qaïda.

« Vous soutenez Al-Qaïda en Syrie ! », a affirmé Goasguen en s’adressant à un responsable du gouvernement socialiste de François de Hollande. « La France soutient les rebelles syriens parce qu’ils sont soi-disant des rebelles démocrates contre M. Assad. Qu’est-ce que c’est Al Nosra ? Al Nosra c’est pas Al Qaïda ? Certains rebelles ont été récupérés par Al Qaïda avec des armes françaises. Nous continuons à fournir des armes à Al Nosra par l’intermédiaire des rebelles syriens et de l’Arabie Saoudite qui combat les chiites par l’intermédiaire du soutien d’un mouvement sunnite », a-t-il dénoncé.

« Quelle est l’attitude de la France en Syrie avec Al Qaïda ?, s’est-il interrogé. Ce sont des questions qu’il faut se poser maintenant. Moi, ce que je souhaite depuis longtemps c’est qu’il y ait un vrai débat politique international sur cette situation qui a des conséquences en France ».

M. Goasguen a dénoncé  business du groupe terroriste islamique ISIS profite à de nombreuses personnes, souvent des dirigeants. « Daech ne se promène pas avec de l’argent liquide dans les poches. Ils sont bien dans les banques. On n’est pas capable de savoir où ils ont mis l’argent alors qu’on est capable de faire des sanctions contre l’Iran et d’autres pays pendant des années ? Alors, à qui profite le crime ? », dit-il. « Le pétrole qui continue à couler de Mossoul, il faut bien qu’il sorte quelque part, il va pas chez les pompistes, il passe par la Turquie et on n’est pas capable d’arrêter les conteneurs de pétrole qui sortent de Mossoul et qui passent par le Turquie ? », a-t-il ajouté.

« La création de Daech c’est un phénomène international. Est-ce que nous prenons tous nos moyens, militaires et financiers Pour faire la guerre à Daech ? », s’est-il demandé. « Quand on fait la guerre, on fait la guerre ! On ne se contente pas de faire des discours, car il y a une interconnexion évidente entre un groupe armé qui ne représente pas militairement grand-chose ». Pourtant, signale-t-il, « Barak, le premier ministre israélien a déclaré à Obama qu’il suffit de deux jours pour détruire Daech. Pourquoi ça ne se fait pas ? Qu’est-ce qui se passe en Syrie ? »

Pour lui, « Daech est un phénomène nouveau qu’il faut érradiquer le plus rapidement possible. Je ne dis même pas que ce sont des islamistes, mais des voyous. Comment peut-on expliquer qu’on ait donné l’autorisation à quelqu’un qui est fiché « S » de rentrer dans un CV 2 sans qu’on puisse examiner avant qu’il était salafiste, on donne l’autorisation à quelqu’un de pouvoir rentrer dans une usine qui est pleine de bonbons de gaz qui peut risquer un attentat. La coordination n’est pas faite ».

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=LRNKVJ59jIc&w=560&h=315]

Tags : Terrorisme, Al Qaïda, Syrie, Claude Goasguen, Front Al Nosra, Arabie Saoudite, Daech, Daesh, ISIS, EI,

A propos du discours d’El Baghdadi

Le discours du leader de l’ autoproclamé Etat islamique dans la vidéo publiée lundi porte un message destiné à ses partisans et ses ennemis. Et il est basé sur la stratégie de Ben Laden et d’Al-Qaïda.

Bachir Mohamed Lahsen

Source : La Marea, 02 mai 2019

Le leader de l’autoproclamé Etat islamique (EI), Abou Bakr El Baghdadi, a choisi ce lundi pour démentir la nouvelle de sa mort avec un enregistrement diffusé par des plates-formes djihadistes. Au cours des dernières années, des pays comme les États-Unis, l’Irak ou la Russie, entre autres, se sont vantés au moins sept fois de l’avoir assassiné.

Dans cet enregistrement, qui est sa deuxième apparition devant les caméras, El Baghdadi est entouré de trois personnes qui ne se montrent pas, mais selon des sources expertes dont les analyses ont éé diffusées par différents médias, il s’agit de son frère aîné, Yumaa, son chauffeur et son garde du corps. Abdelatif Aljaburi et son assistant Saoud Alkourdi.

A cette occasion, le réseau médiatique du groupe extrémiste Alforkan a radicalement changé les formes et le contenu du discours. L’une des caractéristiques de la propagande de l’organisation est l’exagération dans le soin apporté à la terminologie du message, tant destinée aux sympathisants qu’aux ennemis du groupe. Dans la vidéo de 18 minutes, El Baghdadi aborde différentes questions d’actualité avec un langage qui n’est pas habituel dans ce type de propagande. Tous les mouvements djihadistes s’adressent à l’audience en arabe classique car c’est une langue comprise dans tous les pays arabes ou à majorité musulmane, atteignant ainsi le maximum d’audience. Il semble que le leader du groupe extrémiste ait négligé cette règle cette fois-ci, en simplifiant son message et en parlant en arabe classique, mais avec un accent irakien marqué.

Le leader du mouvement fondamentaliste, après avoir remercié les émirs décédés dans le dernier bastion syrien, Albaguz, admet la défaite en Syrie, mais offre des chiffres sur les attaques perpétrées par ses combattants dans différentes parties du monde depuis la perte de leur bastion syrien il y a un mois: 92 dans huit pays.

En outre, il y a quelque chose qui ne peut pas passer inaperçu dans ce discours: Elbaghdadi, a fait une mention spéciale aux branches de son groupe en Libye et au Sahel, en particulier au Mali et au Burkina Faso, bien qu’il ne s’agisse pas précisément des filiales les plus actives, puissantes et organisées du groupe. Cette mention révèle la stratégie de l’organisation visant à déplacer son poids du Moyen-Orient vers le Sahel africain. Cette région représente le terrain idéal pour l’établissement de ce groupe en raison de son instabilité politique, de sa pauvreté, de sa marginalisation et de l’absence de toute autorité sur une surface qui franchit les frontières. Les dernières publications de propagande du groupe terroriste sont pleines d’allusions à cette zone géographique.

Dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Alnabá, l’organisation présente un aperçu hebdomadaire de ses attaques dans le monde entier. La wilaya (province) d’Afrique du Nord, qui comprend les pays du Sahel, n’est surpassée que par l’Irak, la Syrie ou le Sri Lanka, ce dernier étant classé parmi les derniers attentats. Les attaques au Sahel ont fait 23 morts selon Alnaba. L’organisation extrémiste s’étend également aux pays à majorité chrétienne qui n’ont jamais connu d’activité djihadiste importante, comme le Burkina Faso ou la République démocratique du Congo, où l’État islamique a revendiqué la responsabilité d’un attentat qui a tué huit soldats la semaine dernière.

En ce qui concerne son apparence physique, il semblerait qu’Elbaghdadi veuille ressembler à Ben Laden dans son costume arabo-afghan et dans sa manière de s’adresser aux fidèles. La dernière et unique apparition d’Albagdadi a eu lieu en juin 2014 à la mosquée Alnouri de Mossoul; il y apparaît en tant que calife des Abbassides (une dynastie sunnite au pouvoir depuis 767 ans). A cette occasion, on constate qu’Albagdadi a veillé au moindre détail en vue de ressembler à Ben Laden. Il utilise la même arme paru dans certains enregistrements de l’ancien dirigeant d’Al-Qaïda et de ses successeurs, Azawahiri ou Azarqaui, toujours appuyés contre le mur. C’est une AK-47, une mitraillette russe qui a été utilisée pour la première fois en 1974 lors de la guerre soviétique en Afghanistan.

En d’autres termes, au moment du déclin de l’organisation, Albagdadi veut donner signal de vie et envoyer un message à ses partisans et à ses sympathisants en annonçant le lancement d’une nouvelle offensive appelée « guerre d’usure contre l’ennemi ». Mais c’est aussi un message qui s’adresse précisément à ceux qu’il considèrent ses ennemis: prévenir qu’il entame une nouvelle stratégie, l’alqaedización de l’État islamique, qui signifie être présent partout sans être physiquement nulle part.

Tags: Terrorisme, Daech, État islamique, ISIS, Al-Qaïda, Al Bagdadi, Sahel,

Descodificando el discurso de Albagdadi

El discurso del líder del autodenominado Estado Islámico en el vídeo divulgado este lunes tiene mensaje tanto para sus seguidores como para sus enemigos. Y se basa en la estrategia de Bin Laden y Al Qaeda.

Bachir Mohamed Lahsen

Fuente: La Marea, 02/05/2019

El líder del autodenominado Estado Islámico (EI), Abu Bakr Albagdadi, eligió este lunes para desmentir la noticia de su muerte con una grabación difundida por plataformas yihadistas. A lo largo de los últimos años, países como EEUU, Iraq o Rusia, entre otros, se habían jactado al menos en siete ocasiones de haberle asesinado.

En esta grabación, que es su segunda aparición ante las cámaras, Albagdadi se presenta flanqueado por tres personas que no muestran su rostro, pero que fuentes expertas, en análisis de distintos medios, aseguran que son su hermano mayor, Yumáa, su conductor y guardaespaldas Abdelatif Alyaburi, y su ayudante Saud Alkordi.

En esta ocasión, el entramado mediático del grupo extremista Alforkan ha hecho un cambio radical tanto en las formas como en el contenido del discurso. Una de las características de la propaganda de la organización es la exageración en el cuidado de la terminología del mensaje, destinado tanto a los simpatizantes como a los enemigos del grupo.

En el vídeo, de 18 minutos de duración, Albagdadi aborda diferentes temas de actualidad con un lenguaje que no es usual en este tipo de propaganda. Todos los movimientos yihadistas se dirigen a la audiencia en árabe clásico ya que se trata de un idioma entendido en todos los países árabes o de mayoría musulmana, logrando así llegar a la máxima audiencia posible. Parece que el líder del grupo extremista ha descuidado en esta ocasión esa regla, simplificando su mensaje y hablando en árabe clásico, pero con un marcado acento iraquí.

El líder del movimiento fundamentalista, tras agradecer a los emires que murieron en el último bastión sirio, Albaguz, admite la derrota en Siria, pero ofrece cifras de los atentados que sus combatientes han llevado a cabo en diferentes partes del mundo desde la pérdida de su bastión sirio hace un mes: 92 en ocho países.

Además hay algo que no puede pasar desapercibido en este discurso: Albagdadi, hizo una mención especial a las ramas de su grupo en Libia y el Sahel, particularmente en Mali y Burkina Faso, aunque estas no son precisamente las filiales más activas, potentes y organizadas del grupo.

Esta mención desvela la estrategia de la organización de trasladar su peso de Oriente Medio al Sahel africano. Esta región encarna el terreno idóneo para la instauración de este grupo debido a su inestabilidad política, pobreza, marginación y a la ausencia de cualquier autoridad en una superficie que traspasa las fronteras. Las últimas publicaciones propagandísticas del grupo terrorista están repletas de alusiones a esta zona geográfica.

En el último número del semanario Alnabá, la organización presenta un avance semanal de sus atentados en todo el mundo. La wilaya (provincia) del Norte de África, que incluye los países del Sahel, ocupa el cuarto lugar superada sólo por Iraq, Siria o Sri Lanka, ésta última por los últimos atentados. Los atentados en el Sahel causaron 23 muertos según Alnabá.

La organización extremista se expande también hacia países de mayoría cristiana que nunca han tenido actividad yihadista de relevancia, como Burkina Faso o el República Democrática Congo, donde el Estado Islámico proclamó la autoría de un atentado que causó la muerte de ocho soldados la semana pasada.

En cuanto a su aspecto físico, se diría que Albagdadi quiere parecerse a Bin Laden en su vestimenta araboafgana y en su manera de dirigirse a los fieles. La última y única aparición del Albagdadi fue en junio de 2014 en la mezquita de Alnuri en Mosul; allí apareció como califa de los abasíes (una dinastía sunita que ostentó el poder durante 767 años).

En esta ocasión, se observa que a Albagdadi no se le escapa ni el más mínimo detalle para asemejarse a Bin Laden. Utiliza la misma arma que se ven en algunas grabaciones del antiguo jefe de Al Qaeda y de sus sucesores, Azwahiri o Azarqaui, siempre apoyada en la pared. Se trata de una AK-47, metralleta rusa que fue utilizada por primera vez el año 1974 en la guerra soviética en Afganistán.

El mensaje que Albagdadi parece querer trasladar es que ahora él es el Bin Laden de la yihad internacional, lo cual buscaría que todos los grupos yihadistas le juren lealtad uniéndose bajo el paraguas de su organización. Para ello, ha elegido emular a Bin Laden, respetado por todos los grupos yihadistas, incluso por los que no pertenecían orgánicamente a Al Qaeda.

Dicho de otro modo, en el momento del declive de la organización, Albagdadi quiere dar la cara y mandar un mensaje a sus fieles y simpatizantes anunciando el comienzo de una nueva ofensiva que ha denominado “Guerra de desgaste del enemigo”. Pero esto también es un mensaje precisamente para quienes considera sus enemigos: el aviso de que está empezando una nueva estrategia, la alqaedización del Estado Islámico que significa estar presente en todos lados sin estar físicamente en ningún lado.

Tags : Terrorismo, Daech, Estado Islámico, ISIS, Al Qaida, Al Bagdadi, Sahel,