Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

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Lors de l’annonce de sa candidature pour succéder le coréen Ban Ki-moon, la presse marocaine n’a pas caché sa joie. Il est très apprécié au Maroc, sentiment clairement manifesté dans une lettre qu’il a reçu de l’ancien ministre marocain des affaires étrangères et aujourd’hui Premier Ministre, Saadeddine El Othmani et où il disait que son institution, le HCR, « joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain ».

Deux ans après son arrivée à la tête du HCR, en 2007 plus précisément, Antonio Guterres a voyagé au Maroc où il a conclu avec le gouvernement marocain un accord de coopération entre le HCR et le Maroc. Rabat lui fournira chaque année un million de dollars comme contribution au budget de l’institution onusienne. Une méthode de soudoiement que Rabat a utilisé aussi avec le HCDH et avec laquelle il a réussi á neutraliser Mme Navi Pillay.

En 2009, Guterres aura toujours une oreille très attentive auprès des marocains. Il se déplace aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie et il va mettre sur table une revendication très chère au Maroc : le recensement des réfugiés sahraouis. En réaction à la réponse négative des autorités sahraouies, Guterres réduit l’aide humanitaire en l’ajustant au chiffre de 90.000 personnes. Ainsi, il a mis définitivement, début 2010, fin à la version des 160.000 réfugiés donné par le Front Polisario. En 2013, il déclina une rencontre sollicitée par le défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.

Selon un courrier confidentiel de la diplomatie marocaine, l’ambassadeur, à l’époque, du Maroc à Genève, Omar Hilale, explique que son argumentaire tenu auprès d’Athar Sultan Khan, chef de cabinet d’António Guterres, a permis de convaincre le Haut-commissaire aux réfugiés de décliner une rencontre avec l’ancien dirigent du Polisario. Suite aux révélations sur la collaboration et le parti pris du suédois Anders Kompass avec le Maroc, le président du HCDH a pris le soin de l’éloigner des bureaux de l’ONU. Cependant, la taupe marocaine au HCR n’a pas été dérangé et il continue, jusuqu’à présent, à exercer le poste de chef de cabinet du président du HCR.

Selon Omar Hilal, Antonio Guterres a une attitude bienveillante à l’égard du Maroc sur le dossier du Sahara:

Griefs retenus contre Guterres quand il était à la tête du HCR:

– A refusé de recevoir le défunt Président de la RASD
– A accordé des audiences à une délégation du CORCAS et autres représentant du Makhzen
– A fermé les yeux sur la corruption de ses proches collaborateurs (Athar Khan, el Hilo etc…)
– A participé à la fête du trône
– A répondu favorablement à la demande du Maroc concernant le recensement des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf;
– Ne s’est pas opposé à la correction du rapport conjoint PAM-HCR sous la pression du Maroc;

(Dans ce document, Hillal a remis un argumentaire à Guterres afin de le convaincre de ne pas recevoir le défunt Président de la RASD)

Dans cette note, le Maroc marque sa « satisfaction quant à la relation de coopération et de partenariat exemplaire qu’il entretient avec votre agence, notamment pour la mise à niveau de son cadre juridique et institutionnel national pour la protection des réfugiés: Parallèlement, le Maroc se réjouit des liens de confiance qu’il a tissés avec le Haut Commissariat, permettant ainsi de clarifier, dans le dialogue et la transparence, les interrogation ou incompréhensions pouvant survenait occasionnellement ».

La question du recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf:

Dans le but de répondre aux exigeances marocaines, Guterres a réduit l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis en réduisant leur chiffre de 120.000 à 90.000.

#Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCR #Réfugiés_sahraouis #Antonio_Guterres

Aides de l’Algérie au Niger : «Un devoir humanitaire envers un pays frère», affirme Ammar Belhimer

Le ministre de la Communication, porteparole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé mardi que les aides humanitaires envoyées par l’Algérie au Niger suite aux dernières inondations, qui ont frappé ce pays, causant des pertes humaines et matérielles, constituaient «un devoir humanitaire envers l’Etat du Niger».

«Cette opération s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de fraternité entre l’Algérie et le Niger et du raffermissement des liens d’amitié entre les deux pays», a déclaré le ministre qui supervisait l’opération d’envoi de 105 tonnes d’aides humanitaires à bord de deux avions cargo militaires, depuis la Base militaire de Boufarik vers l’aéroport de Niamey (Niger).

Cette initiative est «un devoir humanitaire envers l’Etat frère du Niger suite aux dernières inondations qui ont frappé plusieurs régions de ce pays, causant des pertes humaines et des dégâts matériels», a-t-il souligné.

M. Belhimer a ajouté que ces aides humanitaires participaient d’une tradition suivie par l’Etat algérien vis-àvis des pays voisins et amis dans les situations de crise, relevant que «ces aides humanitaires fraternelles acheminées par l’ANP à nos frères au Niger sont favorables à la consécration de la sécurité et de la stabilité dans la région, partant du principe de respect de la souveraineté des pays voisins et de leurs frontières».

Supervisée par l’ANP, cette opération est la deuxième du genre après celle de lundi.

L’Echo d’Algérie, 1 oct 2020

Tags : Algérie, Niger, aide humanitaire, solidarité, Sahel, Afrique, 

Une première : La France fait un don aux réfugiés du Sahara Occidental

Selon le PAM, la France a offert une première contribution de 400.000 euros « visant à soutenir les jeunes sahraouis réfugiés en Algérie ».

« La contribution française cible le Programme d’alimentation scolaire du PAM, qui encourage près de 40 000 enfants des écoles maternelles et primaires à s’inscrire à l’école et à aller en classe. Bien que tous les établissements scolaires soient actuellement fermés en raison de la pandémie de COVID-19, le soutien français permettra à chaque enfant, dès la réouverture des écoles, de recevoir un en-cas en milieu de matinée, composé de biscuits nutritifs et de lait », ajoute la même source.

Il s’agit d’une première de la part du principal allié du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. Le pays qui, jusqu’à présent, a empêché la MINURSO de rapporter sur les violations des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 10975.

Ce geste, serait-il un indice de changement dans la politique de la France envers ce conflit vieux de 45 ans ?

Cette aide humanitaire de l’Elysée vient en réponse à l’appel lancé par le PAM au mois d’avril dernier rappelant la situation vécue par les réfugiés sahraouis dans le sud-ouest de l’Algérie à un moment où le monde est frappé par la pandémie de coronavirus.

Tags : Sahara Occidental, Maroc, réfugiés sahraouis, PAM, aide humanitaire,

Sahara Occidental : La fausse charité de la France

PUSL / Jornal Tornado .- Cette semaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a reçu une contribution initiale de 400 000 € (452 000 $) du gouvernement français (UE) pour soutenir les enfants sahraouis réfugiés dans les camps en Algérie.

La contribution française soutiendra le programme d’alimentation scolaire du PAM pour environ 40 000 enfants dans les écoles et les crèches. Cela permettra à chaque enfant de recevoir une collation en milieu de matinée (biscuits nutritifs et lait) dès la réouverture des écoles.

Selon les déclarations d’Imad Khanfar, représentant du PAM et directeur en Algérie, cette aide «Elle sera fondamentale pour l’avenir de ces enfants…. Le PAM est très reconnaissant au peuple et au gouvernement français pour leur soutien à notre programme d’alimentation scolaire. .. ”.

La France sera donc chargée de donner à 40 000 enfants un paquet de lait et de biscuits cinq fois par semaine. Faut-il être ravi? Non.

La France est largement responsable du fait que ces enfants, leurs parents et grands-parents vivent dans des camps de réfugiés et dépendent de l’aide alimentaire.

Les 400 000 euros divisés par 40 000 enfants donnent 10 euros par enfant, ce qui représente pour une année d’éducation de base, d’une durée minimale de 200 jours, 0.05 euro par jour. Cinq centimes par jour ne suffisent pas pour acheter du lait et des biscuits, n’importe où dans le monde. Selon le PAM, le coût par collation pour enfant est de 0,25 euro. Sur la base de ces données, la contribution caritative française s’élève à 40 collations par enfant.

40 collations à une échelle où de l’autre côté, 45 ans d’occupation et de survie dans les camps de réfugiés, 29 ans d’obstruction de la France au Conseil de sécurité et 16 ans de guerre où la France a soutenu logistiquement l’occupant marocain.

Si l’on met dans cet équilibre les 400 000 euros de collations et le prix d’un seul des multiples avions français qui ont été utilisés pendant la guerre pour bombarder les Sahraouis, et dont le coût était d’environ 8 millions d’euros[1], on constate l’extrême hypocrisie de la «charité».

Pendant la guerre, la France a participé activement à plusieurs reprises depuis Nouakchott jusqu’au retrait de la Mauritanie du territoire sahraoui, mais a soutenu le Maroc avec la logistique et le financement pendant les 16 années de conflit armé entre le Front Polisario et le Maroc jusqu’au cessez-le-feu en 1991.

Dès les premiers moments, le Maroc a reçu un fort soutien des États-Unis et de la France dans l’occupation du Sahara occidental et dans le génocide du peuple sahraoui.

Aujourd’hui encore, le soutien militaire à l’occupation marocaine se poursuit, comme le montrent «DISCLOSE» et ses partenaires de recherche (LighthouseReports, en collaboration avec Disclose et avec le soutien d’Arte, Mediapart, Radio France et Bellingcat) qui ont analysé des vidéos, des images de satellite et rapportages lors d’une enquête et ont découvert que des avions et des navires de guerre vendus par des entreprises françaises au Maroc étaient récemment impliqués dans l’occupation marocaine du Sahara occidental (vidéo: https://youtu.be/omrwv419fE8)

Mais aussi au niveau diplomatique, la France est le fervent défenseur du Maroc. Au Conseil de sécurité des Nations Unies, dont la France est membre permanent, son action a consisté à entraver activement tout processus qui pourrait conduire à la tenue du référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental qui a été la prémisse de la signature du cessez-le-feu en 1991, entre les parties.

La France menace chaque année par l’utilisation du veto au Conseil de sécurité (CS), afin d’empêcher l’inclusion d’une composante de protection des droits de l’homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour le Sahara occidental. Ainsi, la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) non seulement ne remplit pas son mandat principal, mais elle est pratiquement la seule mission de paix des Nations Unies sans composante des droits de l’homme.

Le veto n’a été utilisé par aucun des 5 pays (membres permanents du Conseil de sécurité ayant droit de veto) pour voter sur la question du Sahara occidental.

Ce que la France a exercé, est un “veto technique” lors des discussions privées sur les projets de résolution du SC. De cette façon, la France n’a jamais été contrainte de voter comme dans les autres votes et entend donc conserver son image de pays démocratique et de valeurs humanitaires. Par ailleurs, aucun autre des 5 pays n’est allé jusqu’à utiliser un vote négatif pour combattre la France sur cette question.

Un exemple clair de l’ingérence française est la proposition (PlanBaker II) présentée en 2003 par l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations, James Baker, qui serait acceptée comme une solution acceptable au conflit, mais la France menaçait de nouveau avec le veto et Le Maroc a clairement rejeté le plan.

L’hypocrisie de la France va un tel point jusqu’à ce qu’on peut lire sur le portail de sa Mission permanente auprès des Nations Unies à New York:

«Le gouvernement français n’utilise plus son veto dans des situations d’atrocités de masse.

Lors de la 70e Assemblée générale des Nations Unies, le président François Hollande a annoncé que la France s’était engagée à ne jamais utiliser son veto en cas d’atrocités massives: [pouvoir] en cas d’atrocités de masse. Comment accepter que l’ONU, même aujourd’hui, puisse rester paralysée alors que le pire se produit? Dans ce cas également, prenons un exemple. Je m’engage ici à ce que la France n’utilise jamais son droit de veto en cas d’atrocités massives “.

La France veut réglementer l’utilisation du veto au Conseil de sécurité

Comme suggéré par le Président en 2013, la réglementation du recours au veto serait composée des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) s’engageant volontairement et collectivement à ne pas recourir au veto en cas de situation observe des atrocités de masse, comme dans le cas des crimes génocidaires, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre à grande échelle. »

Une déclaration très française, avec toute la terminologie correcte et apparemment très concernée par les droits de l’homme. Nous ne pourrions pas oublier que la France est une partie active et soutient les régimes qui commettent des génocides et des crimes de guerre et que dans le cas du Sahara occidental occupé, où les crimes ci-dessus ont été commis et sont commis quotidiennement, la France est le parrain du Maroc.

Au niveau de l’Union européenne, la France soutient une fois encore sans vergogne le Maroc, le dernier scandale étant celui de l’eurodéputée libérale française Patricia Lalonde, chargée de négocier l’accord du Parlement européen pour inclure le Sahara occidental dans l’accord sur le commerce des produits agricoles et de la pêche entre UE et Maroc, l’eurodéputée libérale française, Patricia Lalonde, qui a dû démissionner de son poste de rapporteur en raison d’un conflit d’intérêts à cause de ses liens avec Rabat, après la dénonciation de sa mauvaise conduite.

L’ancienne députée française Patricia Lalonde du groupe de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe et l’Union des Démocrates et Indépendants (France) était membre de la commission du commerce international et de la délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée, elle aussi membre suppléant de la commission des affaires étrangères, M. Gilles Pargneaux du groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen et au Parti socialiste français, il est aussi membre de la délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée et membre suppléant de la commission des affaires étrangères et de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et Union du Maghreb arabe.

Tous les deux avaient des positions clés pour défendre les intérêts du Maroc en ce qui concerne les accords et partenariats avec ce pays et le mépris des jugements rendus par la Cour de justice de l’Union européenne sur la non-inclusion du Sahara occidental et de ses produits et ressources.

L’affaire a été dénoncée par Philippe Lambert, coprésident du groupe des Verts / ALE au Parlement européen, qui a écrit le 27 novembre 2018 une lettre à Antonio Tajani, président du Parlement européen, dénonçant trois eurodéputés et un eurodéputé actifs dans la défense de des intérêts marocains, sans avoir informé le Parlement de leurs conflits d’intérêts et a demandé que l’affaire soit renvoyée au Comité consultatif du Code de conduite.

Lalonde était membre du conseil d’administration de la Fondation Euro MedA, une fondation directement liée à la direction marocaine, dont M. Gilles Pargneaux était le président et Co-fondateur. Les deux défendaient activement et illégalement les intérêts marocains contre le peuple sahraoui au sein de l’UE.

L’Union européenne vient également d’annoncer un don de 5,3 millions d’euros au PAM

(https://fr.wfp.org/communiques-de-presse/lunion-europeenne-soutient-laide-alimentaire-du-pam-dans-les-camps-de) pour l’aide aux camps de réfugiés sahraouis. Rappelons que l’UE n’a attribué au Maroc que pour lutter contre la pandémie de COVID 19, 450 millions d’euros, soit 50 fois plus que la valeur annuelle attribuée au cours des deux dernières années à la survie de centaines de milliers de Sahraouis dans les camps de réfugiés.

À ce montant s’ajoutent les bénéfices de plusieurs millions de dollars que les membres de l’UE tirent de l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental. Le soutien financier au Maroc dans le cadre de l’accord / partenariat de proximité au cours des deux dernières décennies a été scandaleux et sans aucun contrôle d’application, comme l’ont dénoncé plusieurs députés.

La France est impliquée dans l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental, avec la présence de plusieurs sociétés. Parmi lesquelles, dans le domaine de l’agriculteur, l’entreprise «AZURA»,dans le secteur pétrolier «TOTAL», plusieurs sociétés dans le domaine des énergies renouvelables, dans le secteur des services on trouve les grands groupes bancaires BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, la compagnie d’assurance Axa Assurance, la compagnie aérienne Transavia et l’agence de voyages UCPA.

Les trois banques ont des filiales – BMCI, Crédit du Maroc et Société Générale Maroc – ainsi qu’AXA Assurance avec sa filiale marocaine à 100% AXA Assurance Maroc, toutes présentes dans les territoires occupés.

Lors d’une vidéoconférence du 25 avril dernier organisée par l’ONG suédoise Solidarity Rising, le Prof. Yahia H. Zoubir[2] a rappelé qu’en 2007, la proposition d’un plan d’autonomie par le Maroc au lieu de tenir un référendum, était une idée de l’ancien président français Giscard d’Estaing. «En fait, le Maroc n’a jamais eu l’intention d’honorer la tenue du référendum convenu entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU et de l’Union africaine car ils savent que le résultat ne leur serait pas favorable. Le Maroc n’a pas non plus expliqué en quoi consisterait le plan d’autonomie, bien qu’il ait été interrogé à plusieurs reprises lors des négociations entre les parties. Quand je parle d ‘«israélisation» du conflit, je veux dire que le Maroc, comme Israël, veut imposer une situation de facto, en utilisant l’introduction de colons, et plus de colons, la construction de bâtiments et d’infrastructures, la marginalisation de la population sahraouie, la marginalisation de la population sahraouie et les conditions qui rendent difficile une solution, afin d’amener la communauté internationale à accepter l’occupation sinon formellement, informellement. Rien de tout cela ne serait possible sans le soutien de la France.

Si nous regardons l’Union africaine, la récente entrée du Maroc dans cette organisation et le rôle de la France sur le continent, nous continuons de voir des leçons étroites et complémentaires entre les deux pays. Le Maroc est entré dans l’Union africaine avec le soutien de la plupart des pays africains francophones, anciennes colonies françaises qui sont restées sous le joug du Franco CFA et donc dans une dépendance économico-politique quasi totale de la France. En décembre 2019, Macron a annoncé la fin du CFA et une nouvelle monnaie appelée ECO en raison de la lutte intense au sein des pays contre le contrôle français et des critiques sévères dont elle était la cible au niveau international et surtout en Italie en relation avec la crise des réfugiés.

Le Maroc bénéficie ainsi du soutien des pays africains francophones et d’autres pays à économie détruite en échange de promesses de soutien économique, mais il est également devenu le facilitateur de la France au sein de l’UA.

Ces manœuvres se sont manifestées au cours des deux dernières années et, récemment, avec l’ouverture de consulats illégaux, en provenance de pays africains sans citoyen, dans les territoires occupés du Sahara occidental, sont devenus encore plus évidents.Au niveau militaire, l’interaction et le soutien Maroc / France sur le continent africain sont bien connus. En fait, les politiques militaires de Macron dans cette région du globe vont de pair avec le Maroc, qui est également partenaire de l’OTAN.

Mais pourquoi la France est-elle si attachée à la monarchie marocaine, un pays d’Afrique du Nord sans ressources naturelles pertinentes, à l’exception de celles qu’elle vole au Sahara occidental, avec des problèmes sociaux et des révoltes croissants?

En plus de la relation historique et de la nostalgie française, et environ 45 000 français vivant au Maroc, un nombre très faible et même insignifiant par rapport aux données de 2016, (https://www.statista.com/statistics/953695/number-expats-by-geographical-area-france/#statisticContainer) , où la majorité des expatriés français vivaient dans l’Union européenne. La deuxième zone géographique la plus populaire pour les Français vivant à l’étranger était l’Amérique du Nord, avec plus de 259 000 citoyens français basés là-bas. Rien qu’au Portugal, 17 245 ressortissants français vivent actuellement selon les données du SEF. Cependant, en France, la communauté marocaine est déjà de 18,4% du nombre total d’émigrants avec 755 400 immigrants légaux, on estime que ce nombre est beaucoup plus élevé.

Ce sont donc les facteurs économiques, mais surtout les facteurs géopolitiques qui font du Maroc le filleul de la France. Une entrée en Afrique, un continent de plus en plus lié économiquement à la Chine et où la France est dans une phase de déclin, et aussi un pont pour certains pays arabes.

Sur le plan économique, nous pouvons mentionner le fait que la France est le plus grand investisseur direct avec 70% des investissements au Maroc et le deuxième partenaire économique du Maroc, l’Espagne étant le premier.

On peut en conclure que l’un des principaux facteurs pour que le Maroc poursuive l’occupation du territoire sahraoui en toute impunité est le soutien de la France, qui préfère ignorer le droit international et ainsi passer outre le jeu du pouvoir politique sur la légalité. Cette contradiction entre la loi et le pouvoir politique et le soutien extérieur est un obstacle à la résolution du conflit au Sahara occidental. L’occupant est soutenu sans vergogne par les principaux acteurs politiques du monde, à savoir la France et les États-Unis, mais aussi par l’Espagne, qui a joué un rôle honteux dans ce processus. Avec la France et les États-Unis, membres permanents du CS ONU, et l’Espagne dans le groupe des «amis du Sahara occidental des Nations Unies», toute solution respectueuse du droit international semble avoir été exclue à l’avance.

Comme le dit Zoubir, «ils présentent les victimes comme des délinquants», cependant, le peuple sahraoui n’abandonne pas sa lutte pour l’indépendance, qui se déroule actuellement au niveau diplomatique, mais le point de rupture de cette piste se rapproche chaque minute.

L’équilibre de la «charité» est une preuve de l’hypocrisie internationale.

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[1]1976. Au cours des mois de janvier et février, l’invasion militaire marocaine et mauritanienne a provoqué la fuite massive de la population civile sahraouie, établie dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie. L’aviation marocaine a bombardé les champs sahraouis à Um-Draiga, Tifariti, Amgala, El Maltani, Guelta-Zemur avec du Napalm et du Phosphore blanc et en 1977 les avions Jaguar de l’armée française ont fait une incursion au Sahara occidental via la Mauritanie en attaquant les Sahraouis dans l’opération “Lamantin”.

[2] Yahia H. Zoubir est professeur principal d’études internationales et directeur de la recherche en géopolitique à la KEDGE Business School, France, et actuellement chercheur invité au Brookings Doha Centre. Avant de rejoindre KEDGE en 2005, il a enseigné dans plusieurs universités aux États-Unis et a été professeur invité dans plusieurs universités en Chine, en Europe, aux États-Unis, en Inde, en Indonésie, en Corée du Sud et au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Source : Por un Sahara libre, 1 mai 2020

Tags : Sahara Occidental, France, aide humanitaire,

L’Union européenne soutient l’aide alimentaire du PAM dans les camps de réfugiés en Algérie

ALGER – Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a salué une contribution de 5,3 millions d’euros (6 millions de dollars) de l’Union européenne (UE) pour soutenir les familles de réfugiés sahraouis dans les camps en Algérie, lutter contre la faim et assurer leur sécurité alimentaire.
« Alors que nous entrons dans une pandémie mondiale sans précédent, le PAM souhaite remercier l’UE pour son soutien continu aux familles de réfugiés sahraouis », a déclaré le représentant du PAM et directeur de pays en Algérie, Imed Khanfir. « La plupart des réfugiés sahraouis dépendent de l’aide de la communauté internationale, et les familles ont plus que jamais besoin de notre soutien. Ce don en temps opportun permet au PAM de se procurer et de prépositionner les quantités requises de nourriture variée pour répondre à la crise du COVID-19. »

Cette dernière contribution de l’Union européenne permettra de couvrir les besoins alimentaires de base de milliers d’hommes, de femmes, de filles et de garçons dans les camps de réfugiés de Tindouf au cours des prochains mois. Le PAM fournit à chaque réfugié une ration alimentaire mensuelle comprenant des céréales (riz, orge et farine de blé), des légumes secs, de l’huile végétale, du sucre et des aliments composés enrichis.

« L’Union européenne est aux côtés des réfugiés sahraouis qui sont en exil depuis 44 ans et ne doivent pas être oubliés. Notre soutien au PAM est vital car il fournit à de milliers de réfugiés les plus vulnérables leur apport calorique quotidien requis », a déclaré Patrick Barbier, chef des opérations européennes de protection civile et d’aide humanitaire (ECHO) à Alger. « La prévention de la dénutrition, en particulier chez les jeunes enfants et les mères, exige des efforts et un soutien continu. »

La Commission européenne, par l’intermédiaire d’ECHO, est le plus grand bailleur de fonds du PAM en faveur des réfugiés sahraouis en Algérie. En 2020, l’aide humanitaire de l’UE a couvert plus de 30% des besoins de financement du PAM pour cette opération.

Depuis 1975, les réfugiés sahraouis vivent dans des conditions difficiles dans le désert du Sahara, dans le sud-ouest de l’Algérie. Hébergées dans cinq camps de réfugiés près de la ville algérienne de Tindouf, les familles de réfugiés dépendent principalement de l’assistance du PAM pour leurs besoins alimentaires. Les possibilités d’emploi et de subsistance sont limitées.

Le PAM soutient des réfugiés du Sahara occidental en Algérie depuis 1986. Les opérations du PAM en Algérie sont menées et surveillées en collaboration avec des organisations nationales et internationales pour garantir que l’aide alimentaire parvienne aux personnes auxquelles elle est destinée.

Source : PAM, 29 avr 2020

Tags : Sahara Occidental, PAM, réfugiés sahraouis, Tindouf, aide humanitaire, Union Européenne, UE,

Antonio Guterres a promis au Maroc le recensement des réfugiés sahraouis en Algérie

Dans une lettre envoyée à sa centrale, l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève qualifiait Antonio Guterres, commissaire aux réfugiés à l’époque, de « ami du Maroc » et rappelait qu’il avait procédé, à la demande du Maroc, à réduire les aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis.

Dans ce document confidentiel de la diplomatie marocaine, Guterres va plus loin encore, en promettant de réaliser le recensement de ces réfugiés. Voici le texte intégral de ce document:

PROJET DE LETTRE DE M LE MINISTRE AU HAUT COMMISSAIRE POUR LES REFUGIES

Monsieur le Haut Commissaire,

Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

Genève

Depuis le déclenchement de la crise malienne, les défis sécuritaire liés la situation actuelle dans l’espace sahélo-saharien interpelle, plus que jamais, la communauté internationale en termes d’atteinte à la paix et la stabilité , aussi bien à cet espace spécifique directement concerné qu’aux pays méditerranéens, voire européens.

Ces défis sécuritaires que vous avez vous même relevez, vous vous en souviendrez, lors de la réunion de haut niveau organisé par Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies en septembre 2012, au cours des travaux de l’Assemblée générale de L’ONU, requièrent l’urgence de l’adoption d’une stratégie intégrée et d’une réponse globale permettant de faire face à la montée visible et perceptible de groupements armés et terroristes qui semblent tirer profit de la densité et de la porosité des frontières des pays entourant cet espace.

La crise actuelle au Mali, les attaques terroristes, comme celle ayant eu lieu en janvier 2013 à In Amesna, sur le territoire algérien, la multiplication de rapts d’étrangers, le flux illicite d’armes, le trafic des êtres humains …..etc., sont autant de symptômes d’une situation frontalière incontrôlée et porteuse de dangers, autant de menaces réelles à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des Etats de la région.

Ces challenges sécuritaires sont devenus ainsi une source de préoccupation pour la communauté internationales au regard de la perméabilité des frontières des pays de cet espace territorial vaste, qui nécessite la conjugaison des efforts internationaux pour la mise en œuvre du projet de la stratégie onusienne inclusive, holistique et intégrée pour le Sahel qui prend en charge à la fois les exigences sécuritaires et humanitaires, tel que annoncée par Mr le Secrétaire général, lors de cette réunion de haut niveau,.

Monsieur le Haut Commissaire,

Vous vous souviendrez de la teneur de ma lettre, du 28 janvier 2011, par laquelle je vous ai sollicité les mesures prises par votre institution pour l’opérationnalisation de l’appel du Secrétaire Général de l’ONU contenu dans son rapport S/2010/175 qui a demandé de « réfléchir sérieusement à l’idée de procéder au recensement des réfugiés, et de mettre en œuvre un programme d’entretiens individuels ». Cet appel au recensement des populations des camps de Tindouf, en tant que mesure fondamentale de protection, est aujourd’hui, plus que jamais, impératif au regard des défis sécuritaires qui guettent toute la région du Sahel.

Monsieur Antonio Guterres

Conscient de ces défis, le Royaume du Maroc demeure très préoccupé par le cas atypique des populations des camps de Tindouf, en Algérie, dont la situation risque de devenir de plus en plus précaire et fragile, en raison des derniers événements au Mali, ayant démontré la connexion de certains éléments armés dans ces camps avec la nébuleuse terroriste de l’AQMI opérant dans la région sahélo-saharienne.

En effet, l’absence d’un recensement fiable, selon les critères internationalement reconnus par votre agence, de cette population contribue inéluctablement, au maintien de l’insécurité et de doutes sur leur statut vis-à-vis du droit international humanitaire. Le manque d’enregistrement de cette population interpelle, l’Algérie, en sa qualité de pays hôte des camps, d’honorer ses engagements en conformité avec les principes et obligations des Etats parties à la Convention de Genève de 1951 relatives aux réfugiés.

Ainsi, l’obligation du recensement est devenue, plus que jamais, une nécessité impérieuse, non seulement, en tant que moyen de protection internationale de ces populations, mais aussi, en tant que mesure fondamentale de sécurité, visant à les prémunir de toute menace terroriste éventuelle, et d’infiltration d’éléments terroristes aux camps.

Monsieur le Haut Commissaire,

La situation d’insécurité et de précarité juridique des camps est aggravée par la participation d’éléments armés du polisario, confirmée récemment par le Ministre des affaires étrangères du Mali, et plusieurs think tank, dans les rangs des groupes terroristes au Nord du Mali, à la guerre contre le Gouvernement malien et les forces internationales visant à la sécurisation du pays de la menace terroriste.

Cette nouvelle facette de l’activisme de certains éléments armés du polisario dans la région sahélo-saharienne constitue pour la communauté internationale une source majeure de préoccupation, et révèle le glissement des éléments de cette entité, vers des activités terroristes, tirant profit de la formation militaire et de l’opérationnalité dont ils disposent, et dont pourraient bénéficier Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), et le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

La fragilité des camps a été dévoilée, également, lors de l’épisode du rapt, en octobre 2011, de trois étrangers travaillant avec des organisations humanitaires, au sien des camps de Tindouf, ce qui met en évidence l’impératif de protéger les populations qui y vivent, contre tout risque ou menace pouvant porter atteinte à leur intégrité physique et morale.

Monsieur le Haut Commissaire,

Nous sommes arrivés à la conclusion, lors de notre rencontre à Genève le 25 février 2013, en marge du haut segment de la 22eme session du Conseil des droits de l’homme, que le recensement des populations des camps de Tindouf, est devenu, en définitive aujourd’hui, une mesure urgente répondant à un double besoin de protection et de sécurité des populations des camps de Tindouf, au regard du climat d’instabilité et d’insécurité qui règne dans l’espace sahélo-saharien.

Aussi, le Royaume du Maroc demeure-t-il convaincu que seul le HCR est habilité à y répondre par la mise en œuvre pleine et entière de son mandat. Les éléments de réponse à sa démarche, tant attendue, devraient figurer dans le prochain rapport du Secrétaire général de l’ONU au Conseil de sécurité, en avril prochain.

Je vous saurais gré de bien vouloir tenir informé, comme convenu à Genève, les actions que vous avez entreprises à cet effet et éventuellement les résultats de vos démarches.

Je saisis cette occasion pour réitérer l’appui du Royaume du Maroc aux efforts menés et planifiés par le Haut Commissariat, sous votre leadership, en vue de mettre en œuvre les recommandations du Secrétaire Général de l’ONU et des deux résolutions du Conseil de sécurité concernant l’impératif du recensement des populations dites réfugiées dans les camps de Tindouf.

Je vous prie de croire, Monsieur le Haut Commissaire, en l’expression de ma considération la plus distinguée.

Source : Maroc Leaks, 9 fév 2020

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, HCR, Antonio Guterres, réfugiés sahraouis, Tindouf, aide humanitaire,

L’Italie octroie une aide de 500.000 € aux réfugiés du Sahara Occidental

ALGER – Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies accueille favorablement une contribution de 500 000 € (570 000 $ US) du gouvernement italien pour fournir une aide vitale aux réfugiés du Sahara occidental en Algérie.

La contribution italienne permet au PAM de couvrir les besoins alimentaires de base de milliers de familles de réfugiés sahraouis; leur fournir une ration alimentaire mensuelle comprenant des céréales (riz, orge et farine de blé), des légumineuses, de l’huile végétale, du sucre et des aliments composés enrichis.

Le PAM utilisera une partie de la contribution pour son programme d’alimentation scolaire qui vise à encourager environ 40 000 enfants des écoles et jardins d’enfants des camps à s’inscrire et à fréquenter les cours régulièrement. Chaque enfant reçoit une collation en milieu de matinée qui comprend des biscuits nutritifs et du lait pour éviter la faim qui affecte la capacité des enfants à se concentrer pendant la journée.

«Le timing de cette contribution est extrêmement opportun pour couvrir les besoins urgents au début de l’année», a déclaré Imed Khanfir, représentant du PAM et Directeur Pays en Algérie. «Le PAM est très reconnaissant au peuple et au gouvernement italiens pour leur soutien continu qui nous permet d’aider des milliers de réfugiés, hommes, femmes et enfants sahraouis.»

L’Italie a été un partenaire important du PAM Algérie, donnant un total d’environ 2,5 millions de dollars EU au cours des cinq dernières années.

«La Coopération Italienne est fortement engagée dans l’aide humanitaire aux populations les plus vulnérables du monde, dans le but de contribuer à répondre à leurs besoins fondamentaux, tels que l’accès à la nourriture et à l’eau», a affirmé Pasquale Ferrara, ambassadeur d’Italie en Algérie. «C’est pourquoi nous avons confirmé notre contribution annuelle au PAM – ainsi qu’à l’UNICEF – pour soutenir leurs activités remarquables ciblant les réfugiés sahraouis à Tindouf. Nous remercions chaleureusement le PAM et toutes les organisations internationales ainsi que les ONG qui opèrent avec engagement et humanité dans les camps. Nous espérons renforcer encore notre coopération avec le PAM afin d’améliorer les conditions de vie des réfugiés, en particulier de la jeune génération ».

Depuis plus de 40 ans, les Sahraouis vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans le désert du Sahara au sud-ouest de l’Algérie. Hébergées dans cinq camps de réfugiés, près de la ville algérienne de Tindouf, les familles de réfugiés dépendent principalement de l’assistance du PAM pour leurs besoins alimentaires, car les possibilités d’emploi et de subsistance sont limitées.

Le PAM soutient les réfugiés du Sahara occidental en Algérie depuis 1986. Les opérations du PAM en Algérie sont menées et surveillées en collaboration avec des organisations nationales et internationales pour garantir que l’aide alimentaire parvienne aux personnes auxquelles elle est destinée.

Source : PAM 

Tags : Sahara Occidental, Maroc, réfugiés, Tindouf, PAM, Italie, aide humanitaire,

l’UE est le principal donateur pour l’activité du PAM en appui aux réfugiés sahraouis en Algérie

L’Union européenne aide le PAM à lutter contre la malnutrition chez les réfugiés Sahraouis

ALGER – Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a salué une contribution de 1,3 million d’euros (1,4 million de dollars) de l’Union européenne (UE) pour traiter et prévenir la malnutrition chez les enfants et les femmes réfugiés sahraouis dans les cinq camps situés près de Tindouf en Algérie.

Le soutien de l’UE aux activités de nutrition du PAM intervient à un moment clé. La dernière enquête nutritionnelle, menée cette année conjointement par le PAM et le HCR, a révélé que les taux de malnutrition aiguë globale (MAG) chez les enfants sahraouis réfugiés de moins de cinq ans ont atteint 7,6% en 2019 contre 4,7% en 2016. L’enquête a également révélé que la moitié des enfants de moins de cinq ans et des femmes âgées de 15 à 49 ans souffrent d’anémie.

« La tendance à la malnutrition croissante dans les camps de réfugiés sahraouis est inquiétante car elle peut entraîner davantage de décès et de maladies », a déclaré Patrick Barbier, chef du bureau de la protection civile et de l’aide humanitaire en Algérie. « Avec cette nouvelle subvention au PAM, l’UE veut s’assurer que les enfants et les mères réfugiés sont aidés et évitent des souffrances inutiles. Les familles de réfugiés sahraouis peuvent continuer à compter sur l’UE pour un soutien humanitaire vital. »

Les fonds permettront au PAM de fournir aux enfants et aux femmes des produits nutritionnels spéciaux pour traiter et prévenir la malnutrition pour les 18 prochains mois. Ils permettront aussi de promouvoir les habitudes alimentaires saines, à travers une sensibilisation accrue à la nutrition et à des activités d’éducation.

« Le PAM est reconnaissant de la généreuse contribution de la Commission européenne à nos programmes de nutrition, qui ont été chroniquement sous-financés dans le passé », a déclaré le représentant du PAM et directeur pays en Algérie, Imed Khanfir. « Le PAM a besoin d’un financement régulier et prévisible pour traiter et prévenir la malnutrition dans les camps de réfugiés à Tindouf. »

Cette contribution s’ajoute à une contribution de 4 millions d’euros (4,6 millions de dollars) cette année pour couvrir les besoins alimentaires de base de milliers de familles de réfugiés sahraouis. l’Union européenne est le principal donateur pour l’activité du PAM en appui aux réfugiés sahraouis en Algérie, couvrant 30 pour-cent des fonds requis en 2019 pour cette opération.

Les réfugiés sahraouis vivent depuis 40 ans dans des conditions difficiles dans le désert du Sahara, dans le sud-ouest de l’Algérie. Hébergées dans cinq camps de réfugiés près de la ville algérienne de Tindouf, les familles de réfugiés dépendent principalement de l’assistance du PAM pour leurs besoins alimentaires. Les possibilités d’emploi et de subsistance sont limitées.

La Commission européenne est le plus grand donateur des activités du PAM en faveur des réfugiés sahraouis en Algérie. En 2019, ECHO a couvert 30% des besoins de financement du PAM pour cette opération.

Le PAM soutient les réfugiés du Sahara occidental en Algérie depuis 1986. Les opérations du PAM en Algérie sont menées et surveillées en collaboration avec des organisations nationales et internationales pour garantir que l’aide alimentaire parvienne aux personnes auxquelles elle est destinée.

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