Mois : juin 2010

  • Le peuple sahraoui célèbrera jeudi le 40ème anniversaire du soulèvement du 17 juin 1970

    Chahid El Hafed, 15/06/2010 (SPS) Le peuple sahraoui célèbrera jeudi prochain à la wilaya de Smara, un événement national de grande importance, celui du déclenchement du soulèvement du 17 juin 1970 qui a amorcé un tournant dans l’histoire contemporaine du peuple sahraoui sous la direction du disparu, Mohamed Sidi Brahim Bassiri.
    Le 17 juin 1970, au quartier légendaire de Zemla, les masses sahraouies se sont révoltées contre l’arrogance coloniale espagnole. Avec une volonté inébranlable, elles ont exprimé le désir du peuple sahraoui à sauvegarder son identité nationale et être indépendant.
    Les héros de cette organisation avant-gardiste de libération de Saguia El Hamera et Ouad Eddahab avaient rendez-vous avec l’Histoire. Ils avaient repris le flambeau de la libération nationale et libéré l’âme d’un peuple courageux et résistant qui rejette l’oppression et refuse la misère coloniale. Ils avaient tracé les contours d’un avenir prometteur basé sur l’indépendance.
    Le soulèvement du 17 juin fut un socle solide pour la résistance surtout la résistance politique, et le prélude d’une organisation nationale unificatrice qui donna naissance au Front de Populaire de Libération de Saguia el Hamra et Rio de Oro qui adopta la lutte armée en réaction légitime à la répression sauvage face à ce soulèvement pacifique et contre la négation colonialiste des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance.
    L’Intifada de l’indépendance déclenchée le 21 mai 2005 est le prolongement naturel de l’Intifada historique de Zemla. Les deux Intifada ont pris les mêmes options, elles ont eu les même objectifs et les même idéaux. Elles constituent des jalons dans la longue histoire de la résistance sahraouie.
    Aujourd’hui, l’Intifada de l’indépendance pacifique relève le défi, invente chaque jour des actes héroïques, s’élargit et se généralise au delà des territoires occupés pour atteindre le sud du Maroc, les universités marocaines et tous les endroits de regroupement des Sahraouis refusant l’occupation et aspirant à la liberté et à l’indépendance. (SPS)
  • Nouvelles parutions dans la collection « L’Ouest Saharien » chez L’Harmattan

    Paru en mars 2010

    COLLECTION L’OUEST SAHARIEN – HORS SERIE N° 9
    LA QUESTION DU POUVOIR EN AFRIQUE DU NORD ET DE L’OUEST
    Deux volumes édités sous la direction de Sophie Caratini
    Une équipe de recherche pluridisciplinaire, financée par l’ANR, a travaillé de 2005 à 2008 à mettre au jour les dynamiques endogènes qui recomposent aujourd’hui les structurations et les représentations construites par et pendant la colonisation. Dépassant le découpage classique Afrique de l’Ouest/Maghreb, les chercheurs se sont intéressés à la catégorie des intermédiaires occupant une place stratégique au sein des processus de modification ou de reproduction de ces rapports. Ils révèlent ainsi que les Africains bilingues qui sont aujourd’hui dans les « affaires » ont souvent intérêt à la reproduction du rapport colonial, ou mettent au contraire en lumière ceux qui luttent pour constituer une nouvelle « société civile », résistante et militante.
    Volume 1 : Du rapport colonial au rapport de développement, 252 p.
    Volume 2 : Affirmations identitaires et enjeux de pouvoir, 220 pages.

    COLLECTION L’OUEST SAHARIEN – CAHIER N° 7

    MYTHES, CONFLITS ET DÉCOLONISATION AU SAHEL, 206 pages.
    Les pratiques traditionnelles survivent avec peine dans la culture touarègue. Les pratiques divinatoires, à l’exemple des idjachan, les mythes et les croyances, ce sont les aspects que détaillent un lettré de Kidal, Ibrahim Ag Mohamed, qui veut les préserver de l’oubli. Diverses conséquences de la colonisation font l’objet des autres contributions, qui concernent le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Sahara Occidental. Une analyse des conflits internes, présents au moment de la colonisation et qui resurgissent après l’indépendance, font dire à Pierre Boilley que ce sont de possibles ferments d’un sentiment national. En Mauritanie, les mutations économiques et sociales déterminées par la période coloniale n’ont pas généré de véritable société nouvelle. Mohamed Saïd Ould Ahmedou dégage, en passant en revue les principaux indicateurs sociaux, les mutations et met en relief le changement, tout en soulignant la résistance de « l’ancien ». Les effets d’une décolonisation ratée sont présentés par Keltoum Irbah, qui fournit plusieurs approches historiques et sociologiques sur le conflit au Sahara Occidental.
    COLLECTION L’OUEST SAHARIEN – CAHIER N° 7

    MYTHES, CONFLITS ET DÉCOLONISATION AU SAHEL, 206 pages.
    Les pratiques traditionnelles survivent avec peine dans la culture touarègue. Les pratiques divinatoires, à l’exemple des idjachan, les mythes et les croyances, ce sont les aspects que détaillent un lettré de Kidal, Ibrahim Ag Mohamed, qui veut les préserver de l’oubli. Diverses conséquences de la colonisation font l’objet des autres contributions, qui concernent le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Sahara Occidental. Une analyse des conflits internes, présents au moment de la colonisation et qui resurgissent après l’indépendance, font dire à Pierre Boilley que ce sont de possibles ferments d’un sentiment national. En Mauritanie, les mutations économiques et sociales déterminées par la période coloniale n’ont pas généré de véritable société nouvelle. Mohamed Saïd Ould Ahmedou dégage, en passant en revue les principaux indicateurs sociaux, les mutations et met en relief le changement, tout en soulignant la résistance de « l’ancien ». Les effets d’une décolonisation ratée sont présentés par Keltoum Irbah, qui fournit plusieurs approches historiques et sociologiques sur le conflit au Sahara Occidental.

  • Nouvelles parutions dans la collection "L’Ouest Saharien" chez L’Harmattan

    Paru en mars 2010

    COLLECTION L’OUEST SAHARIEN – HORS SERIE N° 9
    LA QUESTION DU POUVOIR EN AFRIQUE DU NORD ET DE L’OUEST
    Deux volumes édités sous la direction de Sophie Caratini
    Une équipe de recherche pluridisciplinaire, financée par l’ANR, a travaillé de 2005 à 2008 à mettre au jour les dynamiques endogènes qui recomposent aujourd’hui les structurations et les représentations construites par et pendant la colonisation. Dépassant le découpage classique Afrique de l’Ouest/Maghreb, les chercheurs se sont intéressés à la catégorie des intermédiaires occupant une place stratégique au sein des processus de modification ou de reproduction de ces rapports. Ils révèlent ainsi que les Africains bilingues qui sont aujourd’hui dans les « affaires » ont souvent intérêt à la reproduction du rapport colonial, ou mettent au contraire en lumière ceux qui luttent pour constituer une nouvelle « société civile », résistante et militante.
    Volume 1 : Du rapport colonial au rapport de développement, 252 p.
    Volume 2 : Affirmations identitaires et enjeux de pouvoir, 220 pages.

    COLLECTION L’OUEST SAHARIEN – CAHIER N° 7

    MYTHES, CONFLITS ET DÉCOLONISATION AU SAHEL, 206 pages.
    Les pratiques traditionnelles survivent avec peine dans la culture touarègue. Les pratiques divinatoires, à l’exemple des idjachan, les mythes et les croyances, ce sont les aspects que détaillent un lettré de Kidal, Ibrahim Ag Mohamed, qui veut les préserver de l’oubli. Diverses conséquences de la colonisation font l’objet des autres contributions, qui concernent le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Sahara Occidental. Une analyse des conflits internes, présents au moment de la colonisation et qui resurgissent après l’indépendance, font dire à Pierre Boilley que ce sont de possibles ferments d’un sentiment national. En Mauritanie, les mutations économiques et sociales déterminées par la période coloniale n’ont pas généré de véritable société nouvelle. Mohamed Saïd Ould Ahmedou dégage, en passant en revue les principaux indicateurs sociaux, les mutations et met en relief le changement, tout en soulignant la résistance de « l’ancien ». Les effets d’une décolonisation ratée sont présentés par Keltoum Irbah, qui fournit plusieurs approches historiques et sociologiques sur le conflit au Sahara Occidental.
    COLLECTION L’OUEST SAHARIEN – CAHIER N° 7

    MYTHES, CONFLITS ET DÉCOLONISATION AU SAHEL, 206 pages.
    Les pratiques traditionnelles survivent avec peine dans la culture touarègue. Les pratiques divinatoires, à l’exemple des idjachan, les mythes et les croyances, ce sont les aspects que détaillent un lettré de Kidal, Ibrahim Ag Mohamed, qui veut les préserver de l’oubli. Diverses conséquences de la colonisation font l’objet des autres contributions, qui concernent le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Sahara Occidental. Une analyse des conflits internes, présents au moment de la colonisation et qui resurgissent après l’indépendance, font dire à Pierre Boilley que ce sont de possibles ferments d’un sentiment national. En Mauritanie, les mutations économiques et sociales déterminées par la période coloniale n’ont pas généré de véritable société nouvelle. Mohamed Saïd Ould Ahmedou dégage, en passant en revue les principaux indicateurs sociaux, les mutations et met en relief le changement, tout en soulignant la résistance de « l’ancien ». Les effets d’une décolonisation ratée sont présentés par Keltoum Irbah, qui fournit plusieurs approches historiques et sociologiques sur le conflit au Sahara Occidental.

  • La RASD, une réalité incontournable

    Le blocage dans les médias francophones et les mensonges du Makhzen et ses moyens de désinformation font que beaucoup de marocains, plus de 35 ans après le déclenchement du conflit avec le Maroc, ne voient pas l’existence de la RASD. Le lavage des cerveaux des citoyens marocains est au point de nous faire sentir une certaine impuissance à expliquer des choses évidentes que toute personne, quel que soit son niveau intellectuel, devrait savoir. Mais ce qui est écoeurant, c’est que certaines personnes sont très critiques avec les médias marocains sauf lorsqu’ils parlent du Sahara Occidental. Pour eux, la MAP et consorts ne disent la vérité que quand ils dénigrent le Polisario où quand ils s’attaquent à l’Algérie.
    C’est vrai que les jeunes qui ne sont pas intéressés par l’affaire ne sont pas obligés de tout savoir, surtout quand les livres du programme scolaire ne reflètent pas la réalité de ce qui s’est passé au Sahara. Cependant, les personnes moins jeunes devraient connaître la réalité du conflit et son lien avec la région.
    La répartition coloniale de l’Afrique par les puissances européennes, dans le congrès de Berlin (1884 – 1885) a obligé l’Espagne à demander un territoire continental, qui servirait de protection aux îles Canaries. C’est la fin du XIXe siècle et l’Espagne avait cessé d’exister comme puissance impérialiste. Ses anciennes colonies latinoaméricaines, après une longue lutte, avaient fini par arracher leur indépendance. Avec ce bagage, l’Espagne s’est présenté au Congrès de Berlin. Malgré cela, ils ont accepté sa demande et nous pouvons considérer cette date comme le début du colonialisme espagnol au Sahara Occidental.
    Comme tout pays colonialiste, l’Espagne a commencé sa pénétration dans le territoire de manière discrète, faisant des services et faveurs à quelques tribus sahraouies; surtout celles qui vivaient dans la zone côtière. C’est ainsi qu’ils fondent une factorerie dans l’actuelle ville de Dajla, au sud du territoire qu’ils utilisent pour faire du commerce avec les habitants mais aussi pour les étudier et pouvoir former un détachement militaire qui servirait à reconnaître le terrain et les habitants qui y vivent. En réalité, l’Espagne ne mettra pas le territoire sous son contrôle jusqu’au 1936, un peu avant le début de la guerre civile espagnole. C’était un contrôle éphémère puisque jusqu’à ce moment c’était une occupation stratégique à cause de la proximité avec les îles Canaries. Cela change avec la découverte des mines de phosphate de Bucraa. La pureté du minerai et la possibilité d’exploitation d’une façon rapide et économique, réveille les appétits de l’administration espagnole.
    Au début des années soixante, on commence à parler du Sahara dans les conseils de ministres espagnols d’une perspective économique. Le gouvernement débourse des budgets pour le « développement » du territoire, c’est-à-dire, l’exploitation brutale des ressources naturelles sahraouies. Aujourd’hui, le Maroc ne cesse de parler de « développement dans les provinces du Sud ».
    Mais ce que le gouvernement franquiste n’avait pas prévu c’est que les pays africains vont se libérer du joug colonial et à l’ONU on parle d’autodétermination des peuples. L’instance internationale recommande à l’Espagne de quitter sa colonie. Les premières résolutions qui plaident pour l’indépendance du territoire sahraoui commencent à voir le jour.
    La décennie des soixante est convulsée. Le gouvernement espagnol se concentre seulement sue la façon de pouvoir exploiter les ressources du territoire. L’abandon de la population autochtone est scandaleux. Depuis Madrid on prête peu d’attention au développement économique et social des sahraouis; pire encore, on essaie d’empêcher qu’ils s’émancipent. Les contradictions entre la métropole et la colonie s’accentuent. Le point algide se produit le 17 juin 1970, la population se jette dans la rue et demande plus de liberté. La réponse de l’Espagne est violente; la légion espagnole charge contre les manifestants avec quelques morts et la disparition du leader Mohamed Basiri, la répression est devenue quelque chose de quotidien. Le peuple sahraoui comprend que la voie du dialogue pour obtenir l’indépendance est fermée. Trois ans après, le Front Polisario naîtra avec le slogan « Nous arracherons la liberté avec les fusils ».
    Après deux ans d’affrontements, l’Espagne accepte de donner l’indépendance au peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination. Les sahraouis veulent y croire et se préparent à vivre en liberté.
    En octobre 1975, un revirement se produit dans la politique espagnole, les promesses deviennent des doutes. Les quartiers où les sahraouis habitent sont entourés de barbelés, les militaires qui pendant des années ont servi l’Espagne sont licenciés, un couvre-feu est déclaré pour les saharauis seulement et le plus étonnant est que le trente et un du même mois, les forces espagnoles commencent à livrer les postes avancés du désert à l’armée marocaine. Incrédulité et étonnement au Front POLISARIO et les citoyens sahraouis.
    Le Maroc, profitant de la maladie de Franco et la faiblesse du régime, commence à faire pression sur l’Espagne avec la Marche Verte, une véritable invasion de misérables et de déshérités protégés par l’armée marocaine et avec le soutien économique des puissances occidentales et des royaumes arabes pourris. Le 14 novembre, l’Espagne capitule et signe les Accords Triparties de Madrid avec le Maroc et la Mauritanie où elle trahit le peuple sahraoui et l’abandonne à son sort.
    La trahison de l’Espagne oblige le Front POLSARIO à improviser dans les premiers moments de l’invasion, bien qu’ayant pour but principal la protection de la population civile, qui avait fui les villes sous les bombardements de l’aviation marocaine. Des moments vraiment dramatiques pour les sahraouis.
    Le dernier soldat espagnol quitta le Sahara Occidental le 26 février 1976. Le lendemain, à 00:00 heures, c’est le moment choisi par le peuple sahraoui pour proclamer la RASD comme aspiration maximale de liberté et d’indépendance.
    Depuis ces jours lointains, les victoires obtenues sont nombreuses. Le peuple sahraoui a arraché une reconnaissance internationale, après avoir nourri une guerre de quinze ans contre l’envahisseur marocain, où il a démontré à la communauté internationale le désir ardent de liberté et de justice de tous les saharauis. Les résolutions des Nations Unies qui réaffirment le droit de ce peuple à l’autodétermination et indépendance se comptent par centaines. Les nations et les peuples du monde entier reconnaissent l’existence des sahraouis, raison pour laquelle des relations de tout genre sont établies avec l’Etat sahraoui. Ils sont plus de quatre-vingts les pays qui reconnaissent la République Sahraouie et plusieurs d’eux maintiennent des relations diplomatiques au niveau d’ambassades. La RASD est membre à part entière de l’UA. Evidemment, les relations les plus étroites sont avec les pays africains, asiatiques et latino-américains par affinité idéologique, géographique, culturelle ou simplement de justice. Dans les pays occidentaux, vous trouverez des délégations du Polisario où on le reconnaît comme unique et légitime représentant du peuple sahraoui. Des milliers d’associations de soutien au peuple sahraoui dans tous les coins du monde et leur nombre s’accroît chaque jour.
    Les jeunes saharauis, que ce soit dans les camps de réfugiés de Tindouf ou dans les territoires occupés par le Maroc, s’efforcent pour participer dans la lutte de libération de leur peuple, sans abandonner les études qui feront d’eux les dirigeants de l’avenir. Leur sens du sacrifice et d’abnégation pour dénoncer la violation des droits les plus élémentaires de leur peuple par l’occupant est digne de respect. Plusieurs d’eux se trouvent dans les prisons marocaines et subissent les pires traitements.
    Le gouvernement marocain, qui nie l’existence des sahraouis, qui viole systématiquement leurs droits et ne respecte pas les résolutions de l’ONU, se voit obligé de s’asseoir sur la même table avec les leaders du Polisario, en tant que représentant du peuple sahraoui, pour chercher une solution au conflit, qui existe, mais qui n’intéresse pas la clique de Rabat.
    Dans les 35 ans de combat pour la liberté, la nation sahraouie s’est organisée et a constitué un Etat à part entière pour se préparer à l’indépendance future. La population sahraouie, terrifiée par la violence de l’envahisseur a été contrainte à vivre dans l’exil et à s’organiser en communauté politique, devenant une véritable organisation étatique avec la majorité des éléments qui caractérisent un Etat. L’Etat Sahraoui dispose bien du critère organique : une population bien définie, bien que partagée entre camps de réfugiés et territoires occupés ; du critère fonctionnel : il est organisé en fonction d’une administration et d’institutions qui exercent une autorité et un pouvoir de coercition. Mais l’Etat sahraoui ne dispose pas du critère géographique fondamental puisqu’il s’est construit dans l’exil. Pourtant la RASD a réussi à s’édifier en tant qu’organisation juridique et à se maintenir depuis plus de 35 ans, alors que l’Etat-Nation sahraoui n’existait pas auparavant. Ce qui permet la continuité de l’Etat malgré l’absence d’un élément fondamental, c’est le fait national, qui est un ciment de l’Etat.
    Au moment où le peuple sahraoui se prépare pour célébrer le 40ème anniversaire du soulèvement de 1970, les autorités marocaines, confinés dans le désespoir, ont opté pour la fuite en avant. La défaite militaire a été accompagnée par une lourde défaite diplomatique jusqu’au point de se jeter dans les bras sionnistes dans la recherche du salut. L’ONU et l’UA s’accrochent au principe d’autodétermination. Les violations des droits de l’homme sont condamnées au quotidien. Le Makhzen est devenu expert en clônage. Si les sahraouis organisent un festival de cinéma, Rabat fait pareil. Si un citoyen sahraoui crée un blog, les marocains feront de même et lui donneront le même nom. Leur dernier espoir? Que la propagande et les mensonges leur offrent le Sahara occidental sur un plateau d’or. Bref, la confusion totale au royaume enchanté de Mohamed VI.

  • La RASD, une réalité incontournable

    Le blocage dans les médias francophones et les mensonges du Makhzen et ses moyens de désinformation font que beaucoup de marocains, plus de 35 ans après le déclenchement du conflit avec le Maroc, ne voient pas l’existence de la RASD. Le lavage des cerveaux des citoyens marocains est au point de nous faire sentir une certaine impuissance à expliquer des choses évidentes que toute personne, quel que soit son niveau intellectuel, devrait savoir. Mais ce qui est écoeurant, c’est que certaines personnes sont très critiques avec les médias marocains sauf lorsqu’ils parlent du Sahara Occidental. Pour eux, la MAP et consorts ne disent la vérité que quand ils dénigrent le Polisario où quand ils s’attaquent à l’Algérie.
    C’est vrai que les jeunes qui ne sont pas intéressés par l’affaire ne sont pas obligés de tout savoir, surtout quand les livres du programme scolaire ne reflètent pas la réalité de ce qui s’est passé au Sahara. Cependant, les personnes moins jeunes devraient connaître la réalité du conflit et son lien avec la région.
    La répartition coloniale de l’Afrique par les puissances européennes, dans le congrès de Berlin (1884 – 1885) a obligé l’Espagne à demander un territoire continental, qui servirait de protection aux îles Canaries. C’est la fin du XIXe siècle et l’Espagne avait cessé d’exister comme puissance impérialiste. Ses anciennes colonies latinoaméricaines, après une longue lutte, avaient fini par arracher leur indépendance. Avec ce bagage, l’Espagne s’est présenté au Congrès de Berlin. Malgré cela, ils ont accepté sa demande et nous pouvons considérer cette date comme le début du colonialisme espagnol au Sahara Occidental.
    Comme tout pays colonialiste, l’Espagne a commencé sa pénétration dans le territoire de manière discrète, faisant des services et faveurs à quelques tribus sahraouies; surtout celles qui vivaient dans la zone côtière. C’est ainsi qu’ils fondent une factorerie dans l’actuelle ville de Dajla, au sud du territoire qu’ils utilisent pour faire du commerce avec les habitants mais aussi pour les étudier et pouvoir former un détachement militaire qui servirait à reconnaître le terrain et les habitants qui y vivent. En réalité, l’Espagne ne mettra pas le territoire sous son contrôle jusqu’au 1936, un peu avant le début de la guerre civile espagnole. C’était un contrôle éphémère puisque jusqu’à ce moment c’était une occupation stratégique à cause de la proximité avec les îles Canaries. Cela change avec la découverte des mines de phosphate de Bucraa. La pureté du minerai et la possibilité d’exploitation d’une façon rapide et économique, réveille les appétits de l’administration espagnole.
    Au début des années soixante, on commence à parler du Sahara dans les conseils de ministres espagnols d’une perspective économique. Le gouvernement débourse des budgets pour le « développement » du territoire, c’est-à-dire, l’exploitation brutale des ressources naturelles sahraouies. Aujourd’hui, le Maroc ne cesse de parler de « développement dans les provinces du Sud ».
    Mais ce que le gouvernement franquiste n’avait pas prévu c’est que les pays africains vont se libérer du joug colonial et à l’ONU on parle d’autodétermination des peuples. L’instance internationale recommande à l’Espagne de quitter sa colonie. Les premières résolutions qui plaident pour l’indépendance du territoire sahraoui commencent à voir le jour.
    La décennie des soixante est convulsée. Le gouvernement espagnol se concentre seulement sue la façon de pouvoir exploiter les ressources du territoire. L’abandon de la population autochtone est scandaleux. Depuis Madrid on prête peu d’attention au développement économique et social des sahraouis; pire encore, on essaie d’empêcher qu’ils s’émancipent. Les contradictions entre la métropole et la colonie s’accentuent. Le point algide se produit le 17 juin 1970, la population se jette dans la rue et demande plus de liberté. La réponse de l’Espagne est violente; la légion espagnole charge contre les manifestants avec quelques morts et la disparition du leader Mohamed Basiri, la répression est devenue quelque chose de quotidien. Le peuple sahraoui comprend que la voie du dialogue pour obtenir l’indépendance est fermée. Trois ans après, le Front Polisario naîtra avec le slogan « Nous arracherons la liberté avec les fusils ».
    Après deux ans d’affrontements, l’Espagne accepte de donner l’indépendance au peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination. Les sahraouis veulent y croire et se préparent à vivre en liberté.
    En octobre 1975, un revirement se produit dans la politique espagnole, les promesses deviennent des doutes. Les quartiers où les sahraouis habitent sont entourés de barbelés, les militaires qui pendant des années ont servi l’Espagne sont licenciés, un couvre-feu est déclaré pour les saharauis seulement et le plus étonnant est que le trente et un du même mois, les forces espagnoles commencent à livrer les postes avancés du désert à l’armée marocaine. Incrédulité et étonnement au Front POLISARIO et les citoyens sahraouis.
    Le Maroc, profitant de la maladie de Franco et la faiblesse du régime, commence à faire pression sur l’Espagne avec la Marche Verte, une véritable invasion de misérables et de déshérités protégés par l’armée marocaine et avec le soutien économique des puissances occidentales et des royaumes arabes pourris. Le 14 novembre, l’Espagne capitule et signe les Accords Triparties de Madrid avec le Maroc et la Mauritanie où elle trahit le peuple sahraoui et l’abandonne à son sort.
    La trahison de l’Espagne oblige le Front POLSARIO à improviser dans les premiers moments de l’invasion, bien qu’ayant pour but principal la protection de la population civile, qui avait fui les villes sous les bombardements de l’aviation marocaine. Des moments vraiment dramatiques pour les sahraouis.
    Le dernier soldat espagnol quitta le Sahara Occidental le 26 février 1976. Le lendemain, à 00:00 heures, c’est le moment choisi par le peuple sahraoui pour proclamer la RASD comme aspiration maximale de liberté et d’indépendance.
    Depuis ces jours lointains, les victoires obtenues sont nombreuses. Le peuple sahraoui a arraché une reconnaissance internationale, après avoir nourri une guerre de quinze ans contre l’envahisseur marocain, où il a démontré à la communauté internationale le désir ardent de liberté et de justice de tous les saharauis. Les résolutions des Nations Unies qui réaffirment le droit de ce peuple à l’autodétermination et indépendance se comptent par centaines. Les nations et les peuples du monde entier reconnaissent l’existence des sahraouis, raison pour laquelle des relations de tout genre sont établies avec l’Etat sahraoui. Ils sont plus de quatre-vingts les pays qui reconnaissent la République Sahraouie et plusieurs d’eux maintiennent des relations diplomatiques au niveau d’ambassades. La RASD est membre à part entière de l’UA. Evidemment, les relations les plus étroites sont avec les pays africains, asiatiques et latino-américains par affinité idéologique, géographique, culturelle ou simplement de justice. Dans les pays occidentaux, vous trouverez des délégations du Polisario où on le reconnaît comme unique et légitime représentant du peuple sahraoui. Des milliers d’associations de soutien au peuple sahraoui dans tous les coins du monde et leur nombre s’accroît chaque jour.
    Les jeunes saharauis, que ce soit dans les camps de réfugiés de Tindouf ou dans les territoires occupés par le Maroc, s’efforcent pour participer dans la lutte de libération de leur peuple, sans abandonner les études qui feront d’eux les dirigeants de l’avenir. Leur sens du sacrifice et d’abnégation pour dénoncer la violation des droits les plus élémentaires de leur peuple par l’occupant est digne de respect. Plusieurs d’eux se trouvent dans les prisons marocaines et subissent les pires traitements.
    Le gouvernement marocain, qui nie l’existence des sahraouis, qui viole systématiquement leurs droits et ne respecte pas les résolutions de l’ONU, se voit obligé de s’asseoir sur la même table avec les leaders du Polisario, en tant que représentant du peuple sahraoui, pour chercher une solution au conflit, qui existe, mais qui n’intéresse pas la clique de Rabat.
    Dans les 35 ans de combat pour la liberté, la nation sahraouie s’est organisée et a constitué un Etat à part entière pour se préparer à l’indépendance future. La population sahraouie, terrifiée par la violence de l’envahisseur a été contrainte à vivre dans l’exil et à s’organiser en communauté politique, devenant une véritable organisation étatique avec la majorité des éléments qui caractérisent un Etat. L’Etat Sahraoui dispose bien du critère organique : une population bien définie, bien que partagée entre camps de réfugiés et territoires occupés ; du critère fonctionnel : il est organisé en fonction d’une administration et d’institutions qui exercent une autorité et un pouvoir de coercition. Mais l’Etat sahraoui ne dispose pas du critère géographique fondamental puisqu’il s’est construit dans l’exil. Pourtant la RASD a réussi à s’édifier en tant qu’organisation juridique et à se maintenir depuis plus de 35 ans, alors que l’Etat-Nation sahraoui n’existait pas auparavant. Ce qui permet la continuité de l’Etat malgré l’absence d’un élément fondamental, c’est le fait national, qui est un ciment de l’Etat.
    Au moment où le peuple sahraoui se prépare pour célébrer le 40ème anniversaire du soulèvement de 1970, les autorités marocaines, confinés dans le désespoir, ont opté pour la fuite en avant. La défaite militaire a été accompagnée par une lourde défaite diplomatique jusqu’au point de se jeter dans les bras sionnistes dans la recherche du salut. L’ONU et l’UA s’accrochent au principe d’autodétermination. Les violations des droits de l’homme sont condamnées au quotidien. Le Makhzen est devenu expert en clônage. Si les sahraouis organisent un festival de cinéma, Rabat fait pareil. Si un citoyen sahraoui crée un blog, les marocains feront de même et lui donneront le même nom. Leur dernier espoir? Que la propagande et les mensonges leur offrent le Sahara occidental sur un plateau d’or. Bref, la confusion totale au royaume enchanté de Mohamed VI.

  • Une famille sahraouie préoccupée par la détention « arbitraire » de son fils

    El Aaiun (territoires occupés du Sahara Occidental), 14/06/2010 (SPS) La famille de l’activiste sahraoui des droits humains, Abbas Mohamed Sbai s’est dite préoccupée par la détention  » arbitraire » de son fils la semaine dernière dans un hôtel à Casablanca, a-t-on appris de source du ministère des territoires occupés et de la communauté. L’activiste sahraoui , Abbas Mohamed Sbai a été transféré dimanche par les autorités marocaines à la prison locale de Ouarzazate (Maroc), selon la même source, citant un communiqué du comité des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental (CODESA), qui qualifie cet acte d’ »abus et de provocation » contre les défenseurs sahraouis des droits humains. Mohamed Abbas Cheikh Sbai avait comparu dimanche matin devant la Cour d’appel de la ville de Ouarzazate (sud du Maroc) et refusé de signer le procès verbal qui lui a été présenté par la même cour. A cette occasion il a décidé d’entamer une grève de la faim illimitée pour protester contre sa détention et pour exiger sa libération immédiate et inconditionnelle. En Février 2006, Mohamed Abbas Cheikh Sbai a été condamné à trois mois de prison de prison ferme. Après une grève de la faim de 39 jours et grâce aux pressions des ONG internationales , il a été mis en liberté après avoir passé 4O jours derrière les barreaux. (SPS)

  • Une famille sahraouie préoccupée par la détention "arbitraire" de son fils

    El Aaiun (territoires occupés du Sahara Occidental), 14/06/2010 (SPS) La famille de l’activiste sahraoui des droits humains, Abbas Mohamed Sbai s’est dite préoccupée par la détention  » arbitraire » de son fils la semaine dernière dans un hôtel à Casablanca, a-t-on appris de source du ministère des territoires occupés et de la communauté. L’activiste sahraoui , Abbas Mohamed Sbai a été transféré dimanche par les autorités marocaines à la prison locale de Ouarzazate (Maroc), selon la même source, citant un communiqué du comité des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental (CODESA), qui qualifie cet acte d’ »abus et de provocation » contre les défenseurs sahraouis des droits humains. Mohamed Abbas Cheikh Sbai avait comparu dimanche matin devant la Cour d’appel de la ville de Ouarzazate (sud du Maroc) et refusé de signer le procès verbal qui lui a été présenté par la même cour. A cette occasion il a décidé d’entamer une grève de la faim illimitée pour protester contre sa détention et pour exiger sa libération immédiate et inconditionnelle. En Février 2006, Mohamed Abbas Cheikh Sbai a été condamné à trois mois de prison de prison ferme. Après une grève de la faim de 39 jours et grâce aux pressions des ONG internationales , il a été mis en liberté après avoir passé 4O jours derrière les barreaux. (SPS)

  • Une minorité d’algériens au sein d’Al Qaida au Sahel

    Les services de sécurité algériens ont établi une liste noire comprenant des noms et des portraits des suspects appartenant aux groupes terroristes activant dans la région sahélo-saharienne. Cette liste comporte 108 suspects dont 21 algériens.
    Les mauritaniens constituent la majorité des noms figurant sur la liste, soit 34 éléments. On trouve également 5 marocain, 3 tunisiens, 6 libyens, 14 nigériens, 7 tchadiens et 21 maliens. La liste en question a été élaborée par les forces de sécurité des pays du Sahel chargées de la lutte antiterroriste.
    En fait, c’est la première fois que les noms de deux personnes ont été ajoutés à cette liste, bien qu’ils soient connus d’être des trafiquants. Il s’agit de Sedjai. A.G, originaire d’Adrar et Boumrabet.M, d’Ouargla.
    Des sources bien informées ont révélé que la majorité des nouvelles recrues de la branche d’Al Qaida au Sahara sont originaires de la Mauritanie et le Mali, alors que les algériens sont devenu une minorité.
    Par ailleurs, la liste des terroristes recherchés activant dans la région du Sahel demeure l’un des plus importants résultats réalisés grâce à la coordination sécuritaire entre les pays du Sahel. Ceux-ci se sont mis d’accord, l’année dernière, pour mettre en place une base de données liée à l’évolution de la situation sécuritaire au Sahel, et qui sera mise à jour constamment.
    El Khabar, 15/6/2010

  • La France fait la publicité aux terroristes d’AQMI

    Des images inédites, une vidéo exclusive des terroristes du GSPC activant dans le désert du Sahara ont été diffusés par la chaîne française France 24. Des combattants jeunes et détendus vivant presque dans une colonie de vacances. Une véritable promotion de l’organisation terroriste, après les millions d’euros déboursés par Paris et Madrid pour libérer leurs otages et après avoir fait pression sur Bamako pour libérer des terroristes en échange de l’espion français Pierre Camatte. Celui-ci nuance l’impression de liberté de circulation et d’insouciance que ces images peuvent suggérer. Immédiatement après la diffusion de cette vidéo, les médias annoncent la création d’une alliance entre AQMI et le mouvement Boukouharam du Nigéria. Des évènements qui suscitent beaucoup de questions qui méritent des réponses concrètes: Pourquoi ce qu’on appelle Al-Qaïda vise le Nigeria après l’Algérie et le Mali, tous des pays qui reconnaissent le République Arabe Sahraouie Démocratique? Pourquoi Al-Qaïda a menacé d’attaquer les mondial de football en Afrique du Sud, un autre allié de l’Algérie et de la RASD? Pourtant, l’intégrisme est né ailleurs, au Proche Orient, plus précisément. Son véritable berceau est l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Cependant, les pays visés par le terrorisme se trouvent loin à l’Ouest : au Maghreb et au Sahel. Mais pas tous. Certains pays comme le Maroc, le Sénégal, le Burkina-Fasso, alliés traditionnels de la France n’ont pas été inquiétés. Pourtant, selon tous les témoignages, il y a beaucoup de marocains dans les files d’AQMI. Pire encore, l’Etat français finance les terroristes avec le paiement des rançons, malgré les protestations de l’UA qui a saisi le Conseil de Sécurité à ce sujet. Contrairement à Paris, Londres s’est refusé à céder au chantage terroriste. L’an dernier, en juin, l’Anglais Edwin Dyer était assassiné par ses ravisseurs sans qu’ils obtiennent un sou.
    La chronologie des évènements dans la région du Maghreb et du Sahel continuent à soulever des questions sérieuses, surtout si l’on tient en compte les visées hégémoniques de la France et son allié inconditionnel, le Maroc dont la politique est conditionnée par la situation dans le conflit du Sahara Occidental, appelé par les autorités de Rabat « première cause nationale sacrée ». Le vote de la France contre la supervision des droits de l’homme par la MINURSO au Sahara Occidental est le point culminant de cette alliance contre les sahraouis et leur allié algérien.

    La France et ses alliés ont tout à gagner dans une région déstabilisée par le terrorisme. En ce sens, Paris et Rabat, et cela depuis les années 1960 n’ont jamais raté une occasion pour affaiblir l’Algérie, particulièrement au plus fort de la décennie sanglante où les armes et les munitions qui arrivaient aux maquis terroristes transitaient avec la bénédiction des autorités marocaines par les frontières de l’ouest. L’enchaînement de la violence dans la région et le conflit d’intérêts économiques révèlent l’existence d’un complot visant la déstabilisation de l’Algérie et de toute l’Afrique à cause de leur politique contraire aux visées françaises et marocaines.

    Une campagne fiévreuse est menée tous azimuts
    par la France, le Maroc et le lobby juif contre l’Algérie en raison de son refus de se soumettre et de son soutien au Front Polisario, Mais ce qui est plus grave, c’est l’instrumentalisation du terrorisme à des fins crapuleux. Le GIA, on le sait, a été soutenu et encouragé par le Maroc. Dans cette campagne de dénigrement et intoxication participe le magazine de la Françafrique, Jeune Afrique qui, cependant, n’a pas manqué de faire allusion aux étranges aggissements des terroristes et du soutien qu’ils reçoivent de Rabat :  » Autre incertitude qui, du point de vue malien, pèse sur le règlement de la question salafiste: les tensions entre l’Algérie et le Maroc. « Des groupes islamistes bénéficient à l’évidence de certains appuis du côté marocain », accuse un membre des services de renseignements maliens. Selon ce dernier, il s’agirait d’une riposte aux nombreux liens que le Mali entretient avec le Polisario. Il est vrai que la panoplie de l’armement d’AQMI, comprenant radars, systèmes de brouillage et même « orgues de Staline » (rampes de lance-roquettes installées à bord de camions), s’explique difficilement sans l’hypothèse de quelques complicités bien placées… »
    A bon entendeur, salut. 
  • Une minorité d’algériens au sein d’Al Qaida au Sahel

    Les services de sécurité algériens ont établi une liste noire comprenant des noms et des portraits des suspects appartenant aux groupes terroristes activant dans la région sahélo-saharienne. Cette liste comporte 108 suspects dont 21 algériens.
    Les mauritaniens constituent la majorité des noms figurant sur la liste, soit 34 éléments. On trouve également 5 marocain, 3 tunisiens, 6 libyens, 14 nigériens, 7 tchadiens et 21 maliens. La liste en question a été élaborée par les forces de sécurité des pays du Sahel chargées de la lutte antiterroriste.
    En fait, c’est la première fois que les noms de deux personnes ont été ajoutés à cette liste, bien qu’ils soient connus d’être des trafiquants. Il s’agit de Sedjai. A.G, originaire d’Adrar et Boumrabet.M, d’Ouargla.
    Des sources bien informées ont révélé que la majorité des nouvelles recrues de la branche d’Al Qaida au Sahara sont originaires de la Mauritanie et le Mali, alors que les algériens sont devenu une minorité.
    Par ailleurs, la liste des terroristes recherchés activant dans la région du Sahel demeure l’un des plus importants résultats réalisés grâce à la coordination sécuritaire entre les pays du Sahel. Ceux-ci se sont mis d’accord, l’année dernière, pour mettre en place une base de données liée à l’évolution de la situation sécuritaire au Sahel, et qui sera mise à jour constamment.
    El Khabar, 15/6/2010