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  • Sahara Occidental : L’UE et l’Algérie ont la même position

    « L’Union européenne a la même position que l’Algérie sur  la question du Sahara occidental. C’est-à-dire une position  fondée sur l’autodétermination et sur le règlement du conflit à travers les Nations unies Elle l’a  déclaré aujourd’hui  de façon très claire » affirme Mourad Medelci le ministre des Affaires étrangères, à Luxembourg, à l’issue de la 5e réunion du Conseil d’association Algérie-UE, qu’il a présidée lundi dernier avec son homologue espagnol, M. Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.  « Nous étions en face de l’UE, et son président en exercice, M. Miguel Moratinos, sous le contrôle de ses pairs européens qui étaient présents, a dit clairement, après que j’ai eu l’occasion d’expliciter la position algérienne, que l’UE et l’Algérie ont la même position »  précise t-il. Selon le chef de la diplomatie algérienne l’UE, avance  dans le sens d’une plus grande cohérence de sa politique étrangère. Notamment grâce au traité de Lisbonne. Précision  du ministre : l’UE et les 27 pays qui la composent n’ont pas toujours la même position. « Il y a encore des diaphonies » dit-il. Constatant l’absence de progrès en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental, l’UE qui a pris note de la résolution 1920 du Conseil de sécurité, prolongeant d’un an le mandat de la Minurso,  « encourage les deux parties à avancer vers une solution » et soutient les efforts du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel, Christopher Ross, pour « trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité ».L’UE estime  que les deux parties doivent « faire preuve de volonté politique et d’esprit de compromis afin d’engager résolument des négociations de fond pour garantir l’application des résolutions des Nations unies ». « Préoccupée par les aspects humanitaires du conflit, l’UE,  qui continuera à apporter son soutien aux réfugiés des camps de la région de Tindouf pour améliorer leurs conditions de vie difficile »   appelle tous les pays qui peuvent soutenir le processus à jouer “pleinement” de leur influence.
    HORIZONS, 16/6/2010
  • Droits de l’homme : Les territoires sahraouis occupés assiégés par la police marocaine

    Nous avons eu l’occasion de rencontrer des femmes et des hommes victimes de la répression systématique que subit le peuple sahraoui dans son pays. Un rapport publié par des observateurs internationaux ayant accompagné des militants sahraouis des droits de l’homme à leur retour d’une visite aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires libérés révèle que la ville d’El Ayoune était assiégée en permanence par la police marocaine « de manière à contrôler chaque mouvement”, a rapporté mercredi l’Agence de presse sahraouie citant le rapport publié la semaine dernière.”Nous avons l’impression d’être dans un poste de police”, a indiqué un observateur international décrivant le déploiement des agents de la police et de la gendarmerie tout au long des rues et ruelles des villes sahraouies occupées.
    Le rapport fait état de la souffrance du peuple sahraoui en raison des pratiques répressives marocaines et précise que “nous avons eu l’occasion de rencontrer des femmes et des hommes victimes de la répression systématique que subit le peuple sahraoui dans son pays. Il s’agit de dizaines de personnes qui nous ont raconté la torture dont ils étaient victimes pendant la période de leur incarcération qui varie de 5 à 18 ans dans des conditions inhumaines”.”On est frappé de stupéfaction lorsqu’on écoute ces témoignages et qu’on voit ces victimes lutter pour le recouvrement de leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance, un droit légitime consacré par le Droit international et les décisions des Nations unies”, ajoute le rapport.
    Le document signé par un groupe d’observateurs internationaux composé de personnalités d’Espagne et d’autres pays européens a mis en avant les intimidations qu’ont subi les membres du groupe qui étaient surveillés en permanence en vue de les éloigner des habitations des sahraouis. Le rapport précise également que la police marocaine opérait des “incursion” dans les maisons où logeaient les observateurs pour les contraindre à rejoindre l’hôtel ou quitter le Sahara occidental et même le Maroc.
    Le rapport révèle que les militants sahraouis des droits de l’homme ont subi une “fouille” à l’aéroport d’El Ayoune. Il évoque également la visite du quartier Maatallah, noyau de l’intifadha sahraouie, qui a suscité une “descente massive” des agents de la police contre les citoyens sahraouis qui attendaient les militants et les tentatives d’isoler les observateurs internationaux des citoyens sahraouis.
    A rappeler qu’aujourd’hui, la Rasd fêtera le 40e anniversaire du soulèvement du 17 juin 1970 de Zemla. 
    HORIZONS, 16/6/2010
  • Remise d’une caravane d’aides humanitaires du peuple algérien au peuple sahraoui

    Smara (camps de réfugiés sahraouis), 17/06/2010 (SPS) Le premier quota d’aides humanitaires du peuple algérien, en solidarité avec son homologue sahraoui, a été livré jeudi aux réfugiés sahraouis à la wilaya de Smara.
    La cérémonie de remise de ces aides humanitaires s’est déroulée en présence du président de la République, M. Mohamed Abdelaziz, et de membres du gouvernement sahraoui. Elle s’est déroulée également en présence de M.Mahrez Lamari, président du Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, de Mme Nouria Hafsi, présidente de l’Union Nationale des Femmes Algériennes et de M. El Hadj Hammou Ben Zeguir, président du Croissant-Rouge Algérien (CRA).

    Cette caravane d’aides humanitaires est composée de 38 camions, qui ont acheminé des tonnes de denrées alimentaires de base, des couvertures, des effets vestimentaires, des articles scolaires de donations de plusieurs associations, institutions locales et de l’UNFA, issues de 12 wilayas d’Algérie.

    A cette occasion, le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz, a situé cette initiative de solidarité envers le peuple sahraoui dans le prolongement des positions historiques de l’Algérie, prenant source dans les principes de la Révolution du premier novembre 1954.

    Pour M. Mohamed Abdelaziz, l’Algérie réaffirme, à travers cette initiative, son attachement à ses positions de principes aux côtés des causes de libération dans le monde, traduisant une attitude favorable aux exigences de la légitimité internationale pour la décolonisation, au droit à l’autodétermination et au respect des frontières héritées du colonialisme. (SPS)
  • L’Algérie réitère sa position constante vis-à-vis de la question du Sahara occidental

    Smara (camps de réfugiés sahraouis), 17/06/2010 (SPS) Le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Mehrez Lamari a réitéré jeudi à la wilaya de Smara la position constante de l’Algérie de soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
    « Nous sommes venus non seulement pour apporter l’aide humanitaire au peuple sahraoui, sinon nous sommes venus également pour exprimer le soutien indéfectible de société civile algérienne à la juste cause du peuple sahraoui », a indiqué M. Lamari qui s’exprimait à l’occasion de la célébration du 40ème anniversaire du soulèvement du 17 juin 1970.
    « Le peuple algérien continuera à soutenir le peuple sahraoui jusqu’à ce qu’il recouvre son droit à l’autodétermination et à l’indépendance », a-t-il ajouté, estimant que la question du Sahara occidental demeure une question de décolonisation inachevée.
    M. Lamari qui est arrivé ce matin à la tête d’une caravane algérienne d’aide humanitaire au peuple sahraoui en compagnie du président du Croissant rouge algérien, Elhaj Hamou Benzegri et de la SG de l’union des femmes algériennes, Nouria Bouhafsi et des représentants de la société civile algérienne, a rendu un vibrant hommage au leader du soulèvement du 17 juin 1970, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, enlevé depuis cette date par le colonialisme espagnol.
    Cette caravane d’aides humanitaires est composée de 38 camions, qui ont acheminé des tonnes de denrées alimentaires de base, des couvertures, des effets vestimentaires, des articles scolaires de donations de plusieurs associations, institutions locales et de l’UNFA, issues de 12 wilayas de l’Algérie. (SPS)
  • 40 ans de disparition de Bassiri: convocation de manifestations devant les consulats français et marocain à Las Palmas

    Las Palmas (Espagne), 17/06/2010 (SPS) L’Association de solidarité avec le peuple sahraoui des îles Canaries a convoqué des manifestations pour le jeudi Juin 17, jour du 40e anniversaire de la disparition du leader du soulèvement de Zemla, Mohamed Sid Brahim Bassiri, a annoncé l’association dans un communiqué. « Aujourd’hui, 40 ans plus tard, le peuple sahraoui n’a toujours pas réalisé son indépendance souhaitée, parce que le Maroc, la puissance occupante du territoire viole les résolutions des Nations Unies et empêche les Sahraouis de choisir librement leur avenir et les force à vivre dans un climat de terreur et de répression continue, d’emprisonnement et de disparitions forcées, comme on en témoignent les rapports du Parlement européen, Human Rights Watch et Amnesty International, « a indiqué le communiqué. En organisant sa manifestation devant le consulat dans la rue Nestor de la Torre, n ° 12, l’association veut ainsi dénoncer le veto de ce pays contre l’inclusion de la défense des droits de l’homme parmi les tâches de la Minurso. Lles participants seront ensuite dirigés vers le consulat du Maroc dans la rue Pelayo, n º 14, a-t-on précisé de même source. L’association a enfin appelé à « élucider le sort de 526 disparus sahraouis au Maroc, de libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de respecter des résolutions de l’ONU », conclut la note. (SPS)

  • Abdelaziz : L’Intifada sahraouie de l’indépendance est une extension naturelle de l’insurrection de Zemla

    Smara, 17/06/2010 (SPS)  Le Président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a déclaré jeudi à la wilaya de Smara, que l’actuelle Intifada de l’indépendance dans les territoires occupés du Sahara occidental est une extension naturelle du soulèvement de « Zemla » le 17 Juin 1970 contre le colonialisme espagnol. « L’actuel Intifada de l’indépendance » au Sahara occidental occupés par le Maroc, représente une extension naturelle de l’esprit créatif et novateur de la révolte contre l’injustice et l’oppression coloniale de Zemla », a affirmé le Président Mohamed Abdelaziz, lors de son discours à l’occasion du 40e anniversaire du soulèvement de 1970 au cours duquel des dizaines de Sahraouis sont tombés criblés de balles, tirés à bout portant par la légion étrangères espagnole. « Comme dans le soulèvement héroïque de Zemla, la brave Intifada de l’Indépendance a refusé toujours la propagande, la désinformation et la politique coloniale marocaine visant à réduire et à assimiler les Sahraouis et leur identité nationale », a-t-il ajouté. « L’Etat sahraoui indépendant découlant de la volonté du peuple sahraoui de liberté, de démocratie et de transparence, soutiendra son voisin, le Royaume du Maroc, et tous les pays de la région, dans un cadre de respect mutuel des principes de la légitimité internationale, de bon voisinage, de stabilité, de paix, de bien-être et de prospérité pour tous les peuples de la région », a-t-il soutenu. M. Abdelaziz a en outre a renouvelé l’engagement du peuple sahraoui avec les martyrs pour « continuer la lutte sur le chemin de liberté quelle que soient les sacrifices ». Toutefois, le peuple sahraoui est prêts toujours à « coopérer pour parvenir à une paix juste et durable du conflit au Sahara occidental et construire un avenir commun avec le peuple frère du Maroc ». En direction de l’Espagne, Il a réaffirmé que le peuple sahraoui ne renoncerait pas à sa demande au gouvernement espagnol pour « élucider le sort de feu Mohamed Sidi Brahim Bassiri, le leader de l’Intifada de Zemla, arrêté et disparu depuis lors . Le président Mohamed Abdelaziz a réitéré son appel pour la libération de Yahya Mohamed Al-Hafiz Iza et tous les prisonniers politiques sahraouis, y compris les trois prisonniers du groupe des sept, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Hammadi Nassiri, que les autorités marocaines détiennent encore à la prison de Salé, malgré l’absence de toute accusation portée contre eux pour justifier leur détention. Enfin, il a condamné l’arrestation injuste à Mhamid El Gozlan (Maroc) du Dr sahraoui, Cheikh Mohammed Abbas Sibai. (SPS)
  • Un bureau de l’UNICEF prochainement dans les camps de réfugiés sahraouis

    ALGER– Un bureau du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) sera prochainement ouvert dans les camps de réfugiés sahraouis, a-t-on appris mercredi à Alger auprès de cette agence onusienne. « Nous allons ouvrir un bureau de l’UNICEF au niveau des camps de réfugiés sahraouis au cours du dernier trimestre de l’année 2010, afin de travailler au quotidien aux côtés des réfugiés et se rapprocher d’eux », a indiqué à l’APS le représentant de l’UNICEF à Alger, Manuel Fontaine, en marge d’une rencontre organisée à l’occasion de la journée de l’enfant africain. Il a expliqué que cette initiative vise à avoir une « présence » de l’UNICEF dans la région et renforcer les efforts, en coordination avec l’Algérie, dans la prise en charge des enfants sahraouis, notamment en matière de vaccination, de santé de la mère et de l’enfant et d’éducation. 
    Les réfugiés du Sahara Occidental se trouvent dans la région de Tindouf depuis 1975, année de l’invasion de cette ancienne colonie espagnole par le Maroc. 
  • 17 juin 1970 : Premier cri de liberté sahraoui

    «La révolution à Saguia El Hamra et Rio de Oro s’est déclenchée parce qu’il existe un peuple. Ce peuple possède sa propre identité nationale, sa propre civilisation, ses propres principes, ses propres valeurs, sa propre organisation. Ce peuple existe et survivra à la trahison du colonialisme, à l’agression des régimes réactionnaires et à leurs manoeuvres.» (El Ouali Mustapha Sayed, premier secrétaire général du Polisario).
    La cession de Sidi Ifni en 1969 a provoqué la méfiance des sahraouis envers les propos de la métropole et ses intentions à l’égard du territoire sahraoui compris entre Saguia El Hamra et Rio de Oro. Méfiance qui donnera naissance à un nationalisme sahraoui qui a eu son berceau non à l’intérieur du Sahara Espagnol, mais dans la zone cédée au Maroc en 1958, et plus concrètement dans la ville de Tan-Tan.

    Déniant aux sahraouis leur droit à l’autodétermination, l’Espagne avait élaboré un document faisant état de l’intégration des populations sahraouies dans la métropole espagnole en déclarant le Sahara Occidental une « province espagnole ». L’annonce de la décision espagnole avait été accompagnée d’une fête solennelle le 17 juin 1970. Cette mesure avait suscité des réactions spontanées de la part de la population sahraouie. Des manifestants conduits par Mohammed Sidi Brahim Lebsir amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol, à El Aaiun. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d’arrêter les meneurs;  les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri, qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort. Mohamed Sidi Brahim Bassiri payera de sa vie à l’image d’autres militants sahraouis, le tribut de la liberté et de l’indépendance.

    L’Intifada de Zemla en 1970 sera la dernière tentative pacifique pour le recouvrement des droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance et le prélude, trois années plus tard, au déclenchement de la lutte armée sous la conduite du Front Polisario.

    Diego Aguirre, chef des services de renseignement espagnols à l’époque, avait précisé dans son livre que « les objectifs n’étaient pas, bien sûr, la lutte armée ni l’indépendance immédiate, mais étaient dirigés vers une autonomie interne, pas très bien définie, mais qui contenait un projet d’indépendance dans le futur, ils cherchaient un protagonisme populaire avec la suppression des dirigeants traditionnels, la création d’une entité nationale capable de s’affirmer devant le manque de clarté de l’Espagne et les ambitions extérieures ».

    Le peuple sahraoui qui célèbre ce 17 juin l’anniversaire du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol aura accompli ce jour 40 ans de lutte pour recouvrer sa liberté et son indépendance. D’abord contre le colonialisme espagnol, puis cotre le colonialisme marocain, ce peuple aura sacrifié toute une génération et continué  à donner davantage de sacrifices sur l’autel de la liberté.

  • La France et l’Espagne ont-elles lâché leur ami le roi ?

    L’UE alignée sur l’Algérie dans le dossier sahraoui
    Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé lundi dernier que l’Union européenne s’est désormais alignée «de façon très claire» sur la position algérienne concernant la question du Sahara occidental.
    «L’Union européenne a déclaré aujourd’hui (lundi) de façon très claire qu’en ce qui concerne la question du Sahara occidental, elle avait la même position que l’Algérie», a-t-il dit dans une déclaration à l’APS, à l’issue de la 5e réunion du Conseil d’association Algérie-UE, tenue au Luxembourg. Cette déclaration a été faite en présence de son homologue espagnol, M. Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE. «Il y a encore des diaphonies, mais nous étions en face de l’UE, et son président en exercice, M. Miguel Moratinos, sous le contrôle de ses pairs européens qui étaient présents, a dit clairement, après que j’ai eu l’occasion d’expliciter la position algérienne, que l’UE et l’Algérie ont la même position, c’est-à-dire une position qui est fondée sur l’autodétermination et sur le règlement du conflit à travers les Nations unies», a-t-il encore assuré. Une sortie plus que surprenante compte tenu de l’écart criant entre le discours plus ou moins ambigu de l’UE et la réalité du terrain faite d’un soutien sans réserve au royaume du Maroc, singulièrement par la France et l’Espagne qui ne veulent plus parler d’autodétermination. Ces deux pays ont même réussi en plusieurs occasions à subordonner à leur position les autres pays membres de l’UE, en les gavant d’accords commerciaux conclus à l’insu du Sahara occidental. Le dernier pas franchi dans ce soutien européen au Maroc est l’accord d’un statut avancé à ce dernier. D’où la précision, toute diplomatique, d’un Medelci au fait des jeux et des enjeux: «Ceci étant, l’UE aujourd’hui est composée de 27 pays, mais c’est vrai également qu’elle est en train d’avancer dans le sens d’une plus grande cohérence de sa politique étrangère et, à la faveur de la mise en place du traité de Lisbonne, les choses avancent dans cette direction». Il se veut rassurant en estimant qu’on est encore loin de la situation où l’Union européenne a une position partagée par l’ensemble es pays membres.
    Mais entre le discours politique et la réalité économique, l’UE semble se pencher sur le deuxième choix. Bien qu’ayant une position qui soutient les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel, en vue de «trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU» ; l’Union européenne demeure encore loin des aspirations des dirigeants sahraouis à leur tête Mohamed Abdelaziz qui n’a pas manqué dernièrement d’accuser cette dernière d’être responsable du statu quo qui perdure.
    Y.M.
  • Les territoires sahraouis occupés assiégés par la police marocaine (rapport)

    Madrid, 16/06/2010 (SPS) Un rapport publié par des observateurs internationaux ayant accompagné des militants sahraouis des droits de l’homme à leu retour d’une visite aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires libérés révèle que la ville d’El Aaiun était assiégée en permanence par la police marocaine. Selon des citoyens sahraouis, la ville occupée d’El Aaiun « est assiégée par la police marocaine en permanence de manière à contrôler chaque mouvement », a précisé le rapport publié la semaine dernière. « Nous avons l’impression d’être dans un poste de police », a indiqué un observateur international décrivant le déploiement des agents de la police et de la gendarmerie tout au long des rues et ruelles des villes sahraouies occupées. Le rapport fait état de la souffrance du peuple sahraoui en raison des pratiques répressives marocaines précisant que « nous avons eu l’occasion de rencontrer des femmes et des hommes victimes de la répression systématique que subit le peuple sahraoui dans son pays. Il s’agit de dizaines de personnes qui nous ont raconté la torture dont ils étaient victimes pendant la période de leur incarcération qui varie de 5 à 18 ans dans des conditions inhumaines ». « On est frappé de stupéfaction lorsqu’on écoute ces témoignages et qu’on voit ces victimes lutter pour le recouvrement de leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance, un droit légitime consacré par le Droit international et les décisions des Nations unies », ajoute le rapport. Le document signé par un groupe d’observateurs internationaux composé de personnalités d’Espagne et d’autres pays européens a mis en avant les intimidations qu’ont subi les membres du groupe qui étaient surveillés en permanence en vue de les éloigner des habitations des sahraouis. Le rapport précise également que la police marocaine opérait des « incursion » dans les maisons où logeaient les observateurs pour les contraindre à rejoindre l’hôtel ou quitter le Sahara occidental et même le Maroc. Le rapport révèle que les militants sahraouis des droits de l’homme ont subi une « fouille » à l’aéroport d’El Aaiun. Il évoque également la visite du quartier Maatallah, noyau de l’intifadha sahraouie, qui a suscité une « descente massive » des agents de la police contre les citoyens sahraouis qui attendaient les militants et les tentatives d’isoler les observateurs internationaux des citoyens sahraouis. (SPS)