Mois : juin 2010
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Amnesty : La liberté d’expression n’est "toujours pas tolérée" au Maroc
Le rapport d’Amnesty International pour 2010 publiéAmnesty international a déclaré que le Maroc « ne tolérait toujours » pas la liberté d’expression, et appelé à une « réforme de la justice », dans son rapport international 2010 publié mardi.« Des journalistes ont fait l’objet de poursuites en vertu de plusieurs dispositions du code pénal et du code de la presse qui peuvent être utilisées pour punir d’une peine d’emprisonnement l’expression pacifique d’opinions critiques », a-t-on ajouté.« Des articles ou des caricatures concernant la famille royale ont été saisis ou détruits, et des journaux ont été interdits », a indiqué le rapport.Selon ce dernier, « les auteurs de violations des droits humains, commises à l’époque actuelle ou dans le passé, continuaient de bénéficier d’une quasi-unanimité ».En 2010, « des défenseurs sahraouis des droits humains et d’autres militants ont été harcelés, et notamment placés sous étroite surveillance », poursuit l’ONG.Au cours d’une présentation du rapport mardi à Rabat, le directeur général d’Amnesty International-Maroc, Mohamed Sektaoui, a toutefois demandé « que les autorités algériennes fassent preuve de coopération pour permettre à Amnesty d’enquêter sur les abus commis par le Polisario au cours des années 70 et 80 ».Au Maroc, « il y a eu, lors de la dernière décennie, une évolution des droits de l’homme. Des chantiers ont été ouverts et le Maroc s’est distingué par rapport au Proche-Orient et l’Afrique du Nord », a ajouté M. Sektaoui.Des témoignages de victimes des abus du passé ont été organisés en 2004 par l’Instance équité et réconciliation (IER), créée par le roi Mohammed VI et présidée par Driss Benzekri, un ancien prisonnier politique.Une fois l’IER dissoute, Mohammed VI avait chargé le Conseil consultatif des droits de l’homme (officiel) de gérer la mise en oeuvre de ses recommandations, ainsi que l’utilisation de ses archives.« La liste des cas de disparition forcée sur lesquels l’IER avait mené des investigations n’avait toujours pas été publiée », a précisé le rapport d’Amnesty.« Le roi a réclamé le 20 août une réforme du système judiciaire, conformément aux recommandations de l’IER, mais aucune initiative en ce sens n’avait été prise à la fin de l’année », conclut l’organisation indépendante.El Khabar, 10 juin 2010 -
10k de Zaragoza, duel Sahraoui-Marocains, arbitrage espagnol
Salah Eddine Amaidan sportif Sahraoui de haut niveau réfugié politique en France a participé aux 10 km de Saragosse en Espagne le 6 juin 2010.La course, 2 boucles de 5 Km, n’était pas homologuée du fait des dénivelés et des demi-tours mais 2020 participants étaient au départ de cet événement populaire.
Salah Eddine Amaidan est arrivé 5ème de la course en 32’01. Les quatre premiers sont :
Hamid El Mouaziz 30’22, Ma, améliorant le record sans effort apparent
Hassane Ahouchar 30’28, Ma
Adrian Garcia Ibanez 31’04, Esp
Yassine Abataourap 31’49, Ma
Les amis du Peuple Sahraoui étaient présents tout au long du parcours pour soutenir SE Amaidan qui participait malgré des blessures au mollet et à la cuisse. Ils ont salué l’arrivée de leur héro par une petite fête spontanée, agitant les drapeaux et criant pour la liberté du Sahara Occidental.
L’organisateur s’est pour sa part étonné du grand nombre de coureurs Marocains de haut niveau – non invités – et participants à la course alors que les gains étaient très modestes. Il avait refusé une autre demande d’invitation hors délai d’un Marocain vivant en France. La demande était arrivée après l’annonce publique par les médias de la participation de Salah Eddine à la compétition, comme invité particulier.
Après la réaction très froide des deux premiers gagnants lors de la remise les médailles et récompenses, l’organisateur a émis l’hypothèse que leur participation avait été commandée pour que Salah Eddine ne puisse pas gagner, d’où leur dédain apparent pour le gain obtenu.
Les observateurs sportifs ont d’autre part commenté la technique de course en relais des deux premiers montrant leur entente.
De ces « étranges coïncidences », il est resté une plaisanterie : « si vous voulez une demi-douzaine de Marocains de haut niveau sur votre course, sans avoir à les payer, invitez un Sahraoui, l’ambassade du Maroc se chargera du reste ! »
Les organisateurs ont affirmé après la course avoir l’intension d’intensifier leur solidarité avec leur peuple Sahraoui en matière sportive.
APSO, 8 juin 2010 -
Le Président sahraoui invité d’honneur à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde 2010
Johannesburg 09/06/2010 (SPS) Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est attendu mercredi à Johannesburg pour participer à la cérémonie d’ouverture, vendredi en Afrique du Sud, de la Coupe du monde de football 2010, selon un communiqué de la Présidence, reçu par SPS.
Le Chef de l’Etat sahraoui qui répond ainsi à l’invitation de son homologue sud africain, M. Jacob Zuma, prendra part à cette gigantesque manifestation sportive aux côtés de Chefs d’Etats et de Gouvernements et des célébrités du monde de la politique, du sports, de l’art, qui se tiendra du 11 juin au 11 juillet.Le Président sahraoui est accompagné par le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, le Secrétaire d’État à la Jeunesse et au Sport, M. Mohamed mouloud, l’Ambassadeur sahraoui en Afrique du sud, M. Salha El Abd et le conseiller à la présidence de M. Abdati Breika, a-t-on indiqué de même source. (SPS) -
Il est temps d’imposer des sanctions au Maroc (ambassadeur)
Abuja, 09/06/2010 (SPS) L’ambassadeur sahraoui au Nigeria, M. Ubi Buchraya Bachir a appelé à imposer des sanctions économiques contre le Maroc pour l’amener à respecter la légalité internationale et les résolutions pertinentes de l’ONU au Sahara occidental, dans une interview au journal nigérian « The Nation ».
« En cette étape cruciale du conflit, il est devenue une nécessité aujourd’hui d’imposer des sanctions au Maroc pour donner une impulsion aux efforts internationaux tendant à assurer un règlement pacifique, juste et durable du conflit à travers l’autodétermination du peuple sahraoui », a estimé l’ambassadeur sahraoui.
Il a en outre dénoncé « les violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre les civils sahraouis dans les villes occupées du Sahara occidental », rappelant que de telles violations ont été documentés par les grandes organisations internationales des droits de l’homme comme Human Rights Watch, Amnesty International, Front Line, entre autres.Revenant sur le processus de négociations entre le Polisario et le Maroc, M. Ubbi a estimé que « le Maroc sera un jour contraint à reconnaître l’existence de la République, sahraouie, ajoutant que « les concessions faites par les Sahraouis dans le Plan de règlement approuvé en 1991 par l’Organisation des Nations Unies, reflètent « une réelle volonté de résoudre le conflit par des moyens pacifiques ».
Le diplomate sahraoui a enfin souligné que le peuple sahraoui n’a aucun problème avec le peuple marocain, « mais avec les visées expansionnistes du gouvernement marocain », ajoutant que « l’esprit de bon voisinage, le respect mutuel de la souveraineté prévaudra à la fin. » (SPS) -
Création à Tokyo d’une association japonaise de parlementaires pour l’amitié avec le Sahara occidental
Tokyo, 08/06/2010 (SPS) L’Association parlementaire japonaise pour l’amitié avec le Sahara occidental (APJASO) a été officiellement créé le lundi à Tokyo au siège de la Chambre des représentants dans la capitale japonaise, selon un communiqué de ce groupe, reçu par SPS.
Dans une déclaration sanctionnant sa première réunion, l’association a exigé de l’ONU « la décolonisation du Sahara Occidental à travers l’exercice par son peuple de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance ».
L’ONU qui s’est engagée à organiser un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental depuis 20 ans n’ pas toujours pas encore accompli ses promesses », a déploré l’APJASO.Elle a en outre appelé à « la protection des ressources naturelles du Sahara Occidental du pillage systématique et de l’exploitation illégale de la part du Maroc ». (SPS) -
Des observateurs dénoncent le harcèlement par la police marocaine de défenseurs sahraouis des droits de l’homme
El Aaiun (Sahara Occidental), 09/06/2010 (SPS) Des observateurs internationaux ont dénoncé mardi « la persécution et le harcèlement « , par un grand nombre d’agents de police marocaine, pour la plupart en civil, de 9 défenseurs sahraouis des droits humains lors de leur réception à leur retour à El Aaiun d’une visite familiales aux camps de réfugiés sahraouis.
« Les observateurs sont logés dans des maisons privées du peuple sahraoui et tous ces logements sont entourés par la police marocaine, pour entraver et même empêcher le passage des citoyens sahraouis qui cherchent à se rendre dans ces maisons, a indiqué un membre de ces observateurs, Alberto Suárez (Espagne), qui avaient accompagné les activistes sahraouis depuis l’aéroport de Casablanca jusqu’à El Aaiun, la capitale sahraouie occupée.
« La police d’occupation a tenté d’obliger les observateurs étrangers venus d’Espagne, France et la Grande-Bretagne à abandonner les maisons où ils étaient hébergés pour les conduire dans un hôtel, avec beaucoup d’insistance », a-t-il encore précisé.
« Tous les membres de la délégation internationale d’observateurs ont refusé d’aller volontairement à la police qui les avait convoqué à cet effet et de quitter les maisons des Sahraouis où ils sont logés », a-t-il dit. (SPS) -
Investisseur norvégien exclue deux sociétés américaines pour pillage « illégal » du phosphate sahraoui
Oslo, 08/06/2010 (SPS) Un investisseur norvégien, KLP, a exclu de son portefeuille d’investissements des entreprises américaines, FMC Corporation et la PCS, pour leur participation au pillage « illégal » du phosphate au Sahara Occidental occupé par le Maroc, a rapporté lundi un communiqué de l’entreprise.« Selon la doctrine des Nations Unies, cette activité ne serait légale qui si la population autochtone du Sahara occidental en bénéficient et qu’elle donne son consentement explicite », a expliqué KLP, pour qui les autorités marocaines, « qui n’ont aucun titre légal sur le territoire, n’ont jamais apporté la preuve que ces conditions sont remplies », a dit M. Jeanett Bergan, directeur des investissements de KLP, dans ce communiqué.« L’exploitation des ressources naturelles dans les zones occupées et en particulier au Sahara occidental a été déclarée illégale par le premier sous-secrétaire général des Nations unies pour les Affaires juridiques [Hans Corell ] en 2002 », a précisé Jeanett Bergan.Selon M. Corell qui a présenté un rapport pour le Conseil de sécurité de l’ONU, les activités économiques dans les territoires en attendant la décolonisation (comme c’est le cas du Sahara occidental) ne devraient pas avoir de conséquences préjudiciables pour les intérêts des peuples qui y vivent, mais doivent être conçus pour les aider à exercer leur droit à l’autodétermination, a rappelé KLP.Le rapport de Corell a également, précisé que « l’exploitation et le pillage des ressources marines et autres ressources naturelles des territoires coloniaux ou non autonomes par des intérêts économiques étrangers, est en violation des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies, et sont une menace pour l’intégrité et la prospérité de ces territoires ».En outre, poursuit-il, « la puissance colonisatrice, qui prive les peuples coloniaux des territoires de l’exercice de leurs droits légitimes sur leurs ressources naturelles viole les obligations solennelles qui lui incombent en vertu de la Charte des Nations Unies. »KLP est un « investisseur de premier ordre », qui gère les fonds de pension de 333 municipalités et 2.300 sociétés norvégiennes, parmi lesquels 35 sont des entreprises d’Etat, a déclaré Javier García Lachica, de la section espagnole de l’Observatoir des Ressources naturelles au Sahara occidental (WSRW, selon son sigle en anglais).« Le retrait de l’investisseur norvégien de ces entreprises montre que l’exploitation illégalement des ressources naturelles sahraouies est très coûteuse », a déclaré l’activiste de WSRW, qui espère que « les entreprises espagnoles telles que FMC Foret et Rianxeira quittent elles aussi le Sahara Occidental occupé » (SPS) -
Investisseur norvégien exclue deux sociétés américaines pour pillage "illégal" du phosphate sahraoui
Oslo, 08/06/2010 (SPS) Un investisseur norvégien, KLP, a exclu de son portefeuille d’investissements des entreprises américaines, FMC Corporation et la PCS, pour leur participation au pillage « illégal » du phosphate au Sahara Occidental occupé par le Maroc, a rapporté lundi un communiqué de l’entreprise.« Selon la doctrine des Nations Unies, cette activité ne serait légale qui si la population autochtone du Sahara occidental en bénéficient et qu’elle donne son consentement explicite », a expliqué KLP, pour qui les autorités marocaines, « qui n’ont aucun titre légal sur le territoire, n’ont jamais apporté la preuve que ces conditions sont remplies », a dit M. Jeanett Bergan, directeur des investissements de KLP, dans ce communiqué.« L’exploitation des ressources naturelles dans les zones occupées et en particulier au Sahara occidental a été déclarée illégale par le premier sous-secrétaire général des Nations unies pour les Affaires juridiques [Hans Corell ] en 2002 », a précisé Jeanett Bergan.Selon M. Corell qui a présenté un rapport pour le Conseil de sécurité de l’ONU, les activités économiques dans les territoires en attendant la décolonisation (comme c’est le cas du Sahara occidental) ne devraient pas avoir de conséquences préjudiciables pour les intérêts des peuples qui y vivent, mais doivent être conçus pour les aider à exercer leur droit à l’autodétermination, a rappelé KLP.Le rapport de Corell a également, précisé que « l’exploitation et le pillage des ressources marines et autres ressources naturelles des territoires coloniaux ou non autonomes par des intérêts économiques étrangers, est en violation des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies, et sont une menace pour l’intégrité et la prospérité de ces territoires ».En outre, poursuit-il, « la puissance colonisatrice, qui prive les peuples coloniaux des territoires de l’exercice de leurs droits légitimes sur leurs ressources naturelles viole les obligations solennelles qui lui incombent en vertu de la Charte des Nations Unies. »KLP est un « investisseur de premier ordre », qui gère les fonds de pension de 333 municipalités et 2.300 sociétés norvégiennes, parmi lesquels 35 sont des entreprises d’Etat, a déclaré Javier García Lachica, de la section espagnole de l’Observatoir des Ressources naturelles au Sahara occidental (WSRW, selon son sigle en anglais).« Le retrait de l’investisseur norvégien de ces entreprises montre que l’exploitation illégalement des ressources naturelles sahraouies est très coûteuse », a déclaré l’activiste de WSRW, qui espère que « les entreprises espagnoles telles que FMC Foret et Rianxeira quittent elles aussi le Sahara Occidental occupé » (SPS) -
Le président du Timor oriental réitère le soutien de son pays à la juste cause du peuple sahraouis
Dili, 07/06/2010 (SPS) Le président du Timor oriental, José Ramos Horta a réitéré lundi le soutien de son pays à la juste cause du peuple sahraoui, lors de sa réception du nouvel ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD ) auprès du Timor de Lest, Salama Mohamed Badi.
L’audience s’est déroulée après la cérémonie de présentation de l’ambassadeur sahraoui de ses lettres de créances au président timorais, en sa qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RASD auprès du Timor oriental, selon un communiqué de l’ambassade sahraouie à Dili.
Ont pris part à la cérémonie plusieurs personnalités des pays asiatiques et le ministre des Affaires étrangères du Timor oriental, Zakaria Dacosta.
L’occasion a permis au diplomate sahraoui d’informer le président timorais des derniers développements du conflit au Sahara occidental, en particulier le processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc et les graves violations des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Mohamed Salama Badi a également exprimé la volonté du gouvernement sahraoui « de renforcer les relations avec le gouvernement du Timor oriental pour le bien des deux pays et des deux peuples frères ».
Auparavant, Mohamed Salama avait eu un entretien avec le ministre des Affaires étrangères du Timor oriental, Dacosta Zakaria. L’entretien a eu trait aux relations bilatérales et les voies et moyens de les renforcer, rappelle-t-on.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du Timor oriental a réaffirmé « la position de principe de son pays de soutien à la lutte du peuple sahraoui ». « C’est un combat pour une juste et légitime d’un peuple qui résiste pour le recouvrement de ses droits nationaux ». (SPS) -
Le secrétaire général de l’Elysée, de nouveau attendu à Alger. Paris veut rattraper ses faux pas
Par Karim Aimeur
Ces relations, qui ont enduré deux années de mésententes insurmontables sur le plan diplomatique, se retrouvent aujourd’hui coincées dans une impasse qui ne dit pas son nom et baignent, de ce fait, dans un climat de suspicion général. Ni l’Algérie, ni la France ne veulent assumer unilatéralement les conséquences des désaccords nés depuis au moins l’interpellation, le 14 Août 2008, puis la mise sous contrôle judiciaire, trois jours après, du diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni à Paris, présumé impliqué dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant algérien, Ali Mecili en 1987, en France. Depuis, la crise s’est installée et c’est la dégradation graduelle et totale des liens entre les deux pays. Des affaires comme, entres autres, celle des moines de Tibherine, la liste des pays à risque, la repentance et la criminalisation du colonialisme français, ont envenimé ces relations, au point où le président français, Nicolas Sarkozy, a téléphoné à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, le priant à participer au 25e sommet France Afrique, tenu les 31 mai et 1er juin derniers à Nice.Contre toute attente, la participation de Bouteflika à ce sommet n’a rien apporté de nouveau et les horizons sont devenus plus brouillés que jamais.
C’est justement pour rattraper le temps perdu que l’Elysée veut déléguer son secrétaire général, Claude Guéant, pour chercher de nouveaux compromis du côté d’Alger et décrisper ce qui pouvait l’être dans les relations entre les deux pays.
Selon une source qui se serait confiée à TSA, Claude Guéant va notamment rencontrer le premier ministre, Ahmed Ouyahia. Un entretien avec le président, Abdelaziz Bouteflika, est également envisagé.
Deuxième visite en quatre mois
La visite du Secrétaire général de l’Elysée en Algérie intervient moins de quatre mois après sa dernière visite, infructueuse faut-il le souligner, dans le pays.
Lors de son premier déplacement à Alger, le 21 février dernier, Claude Guéant n’avait même pas été reçu par le chef de l’Etat. A cette époque, les relations algéro-françaises étaient extrêmement tendues, après les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères de la France sur la génération de novembre.
En guise de prouver sa bonne intention, Sarkozy avait envoyé Claude Guéant à Alger et en guise de protestation Bouteflika avait refusé de le recevoir, laissant la tâche à son premier ministre de le faire.Ainsi, le 21 février dernier, Claude Guéant a été destinataire de plusieurs demandes formulées par les Algériens, pour améliorer les relations bilatérales.
Le secrétaire général de l’Elysée avait promis d’apporter des réponses aux demandes des Algériens, qui concernent plusieurs dossiers: le cas du diplomate Hasseni, la liste noire des pays à risque terroriste, l’immigration, la libre circulation des personnes, les investissements, le Sahara occidental.
Le 20 juin prochain, les réponses apportées par Claude Guéant aux demandes algériennes seront déterminantes pour l’avenir immédiat des relations bilatérales.
Mais quel avenir peut-on concevoir, dès lors que le président français lui-même dit ne pas avoir beaucoup d’optimisme et qu’il faut encore du temps pour améliorer ces relations ?
La Tribune des Lecteurs, 9 juin 2010