Auteur/autrice : mahembarec

  • Trois prisonniers politiques sahraouis adhèrent au mouvement de grève observé dans les prisons marocaines

    Marrakech (Maroc), 07/04/2010 (SPS) Trois prisonniers politiques sahraouis dans la prison de Marrakech ont adhéré depuis mardi au mouvement de grève de la faim illimitée, observé depuis le 18 mars dernier, par leurs concitoyens détenus dans les prisons marocaines.

    Les prisonniers politiques sahraouis Ali Salem Ablagh, Brahim Berriaz et Said Ouebane annoncent leur adhésion au mouvement de grève observé dans les prisons marocaines, en guise de solidarité avec leurs concitoyens également détenus et pour protester contre « la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental par le Maroc, appelant à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines ».

    Par ailleurs, un communiqué du rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme a indiqué que l’administration pénitentiaire de la prison de Salé avait transféré le militant sahraoui Ali Salem Tamek, en grève de la faim, à l’hôpital Ibn Sina après la détérioration de son état de santé.

    Ali Salem Tamek souffre depuis 10 jours « d’hypotension, d’asthme et d’épuisement avec l’incapacité de parler ni de bouger », selon sa famille qui s’est dite très préoccupée par le sort de son fils d’autant plus qu’il souffre de plusieurs maladies chroniques ».

    C’est la première fois qu’un détenu sahraoui en grève de la faim est transféré à un hôpital local depuis le début de la grève, ce qui démontre la gravité de l’état de santé des autres sahraouis détenus dans la même prison, en l’occurrence Brahim Dahan, Ahmed Naciri, Yahdih Etterouzi et Rachid Seghir qui entament leur 20ème jour de grève de la faim face à la sourde oreille de l’administration pénitentiaire.

    Le nombre des détenus sahraouis en grève de la faim s’élève à 32 parmi 56 prisonniers sahraouis répartis dans 10 prisons marocaines. (SPS)

  • Une ONG allemande demande au MAE d’intervenir pour la libération des sept prisonniers sahraouis

    Bruxelles,07/04/2010 (SPS) Une organisation allemande de défense des droits de l’homme, « Société pour les peuples menacés » (SPM), a adressé un « message urgent » au ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, pour qu’il intervienne auprès des autorités marocaines afin de libérer les sept militants des droits humains sahraouis, en grève de la faim.

    L’organisation a adressé le même appel au ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Moratinos, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne.

    Dans le message adressé au ministre allemand, intitulé « sauvons la vie des prisonniers politiques sahraouis », l’organisation exprime sa préoccupation quant à la situation de ces prisonniers et demande « instamment » à ce dernier « prendre des initiatives concrètes pour permettre aux observateurs internationaux et des représentants des médias internationaux à se rendre dans les territoires occupés du Sahara occidenta par le Maroc ».

    « Inutile de rappeler que l’Etat marocain n’a pas cessé à ce jour d’entraver, et avec tous les moyens, l’application du projet de l’ONU pour la paix au Sahara occidental, et l’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre au peuple sahraoui de profiter de son droit à l’autodétermination en conformité avec les exigences du Conseil de sécurité », a constaté l’organisation. (SPS)

  • Le Maroc dans une mauvaise passe

    A la veille de la réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental et face au blocage marocain aux efforts de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, Rabat se trouve dans une situation qui n’est pas enviable.

    La conférence de presse de Emhammed Khadad, hier à Bruxelles, a mis dans l’embarras les autorités marocaines et leur position contre l’élargissement du mandat de la MINURSO. En invitant l’ONU à surveiller les droits de l’homme dans les zones contrôlées par le Front Polisario, il a mis à nu les déclarations des responsables marocains et les dépêches de la MAP qui dénoncent la « séquestration » des sahraouis à Tindouf. A présent, la balle se trouve dans le camp marocain.

    A chaque fois qu’il sent la pression, le Makhzen appelle quelqu’un à son secours. Lors de la dernière visite de Ross, le lobby juif pro-marocain des Etats-Unis a été prié de bouger en sa faveur. Aujourd’hui, c’est un dénommé think tank, sous le nom d’Institut Thomas More qui vient à la rescousse. Un énième think tank qui demande le soutien de la proposition d’autonomie et c’est une certaine Agence de Presse Africaine (APA) qui l’annonce, une agence créée par le Maroc dans un pays ami et allié, le Sénégal, tout comme Afrik.com, Africa Guinée, etc…

    Le Maroc se trouve tellement en manque de soutien dans l’affaire du Sahara Occidental qu’il ne trouve plus que des petites entités, souvent fictives, pour soutenir son agression contre le peuple sahraoui.

  • Mohamed El-Yazhgi vient à la rescousse du Makhzen

    Le Ministre d’Etat marocain et dirigeant du parti USFP, vient de déclarer que les gouvernements américains et français refusent de publier les documents sur l’assassinat du célèbre opposant marocain et figure internationale Mehdi ben Barka.

    L’ancien « ministre de l’injustice » n’hésite pas à mentir pour protéger ses mentors, le roi Mohamed VI, ses conseillers et ses pions du gouvernement de Rabat.

    Comme d’habitude, au Maroc le ridicule ne tue pas. Les mensonges sont les seules armes des courtisans marocains pour couvrir leurs crimes.

    Pourquoi ne dit-il pas que le roi Mohamed VI et ses complices ont demandé à l’Élysée de garder ce dossier comme un secret de polichinelle pour éviter de condamner les assassins qui sont toujours en vie et profitent de leur gains soustraits de l’Etat marocain.

    Pourquoi ne dit-il pas que le roi du Maroc et le président français veulent cacher la complicité du Mossad israélien dans l’assassinat de Ben Barka? 

     
    Décidément, ces gens prennent les marocains pour des imbéciles. 
  • Des parlementaires britanniques appellent l’ONU à protéger les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés

    Londres, 07 avril 2010 (SPS).- A la veille de la réunion du Conseil de Sécurité et la publication du rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental, plus de 100 parlementaires, célébrités et ONG’s ont ajouté leurs noms à une lettre adressé a M. Ban Ki-moon appelant les Nations Unies à surveiller les droits de l’homme dans le Sahara Occidental occupé par le Maroc, selon l’édition du mercredi dernier du journal britannique The Guardian


    Jeremy Corbyn, député du Groupe Parlementaire des Droits de l’homme, David Drew , député du Groupe Parlementaire pour le Sahara Occidental de tous les partis, Mark Williams du Groupe Parlementaire pour le Sahara Occidental de tous les partis, John Hilary, de War on Want, John Gurr de Campagne Sahara Occidental, Stefan Simanowitz du Réseau pour un Sahara Occidental Libre, se trouvent parmi les signateurs.

    La lettre a indiqué que la mission de L’ONU pour le Sahara Occidental (MINURSO) a la différence douteuse d’être la seule mission contemporaine de maintien de la paix sans un mandat pour contrôler des droits de l’homme.

    « Les défenseurs des Droits de l’homme dans le territoire disputé sont des victimes régulières d’arrestation arbitraire, violence sexuelle, torture et « disparition « , rappelle la lettre, ajoutant que le renouvellement du mandat de la Minurso, le 30 avril, « donne l’occasion que le Conseil de Sécurité doit utiliser pour rectifier cela » « Seulement quand les droits de l’homme sont garantis, l’ONU peut mettre en oeuvre le référendum d’autodétermination attendu depuis longtemps et résoudre finalement le conflit de 35 ans », signale la lettre.(SPS)


  • La Jeunesse algérienne organise une caravane de solidarité avec le peuple sahraoui.

    Dans une conférence organisée, hier, au centre de presse d’El Moujahid, l’Association Nationale de la Jeunesse algérienne (ANJ) a condamné la répression exercée par le Maroc au Sahara Occidental et inclut dans son programme d’action solidaire avec le peuple sahraoui l’organisation d’une caravane de soutien au peuple sahraoui dans laquelle un groupe d’étudiants partira de Hassi-Messaoud pour une visite aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.
  • Mohamed El-Yazhgi vient à la rescousse du Makhzen

    Le Ministre d’Etat marocain et dirigeant du parti USFP, vient de déclarer que les gouvernements américains et français refusent de publier les documents sur l’assassinat du célèbre opposant marocain et figure internationale Mehdi ben Barka.

    L’ancien « ministre de l’injustice » n’hésite pas à mentir pour protéger ses mentors, le roi Mohamed VI, ses conseillers et ses pions du gouvernement de Rabat.

    Comme d’habitude, au Maroc le ridicule ne tue pas. Les mensonges sont les seules armes des courtisans marocains pour couvrir leurs crimes.

    Pourquoi ne dit-il pas que le roi Mohamed VI et ses complices ont demandé à l’Élysée de garder ce dossier comme un secret de polichinelle pour éviter de condamner les assassins qui sont toujours en vie et profitent de leur gains soustraits de l’Etat marocain.

    Pourquoi ne dit-il pas que le roi du Maroc et le président français veulent cacher la complicité du Mossad israélien dans l’assassinat de Ben Barka? 

     
    Décidément, ces gens prennent les marocains pour des imbéciles. 
  • SAHARA OCCIDENTAL : Des personnalités et des associations internationales interpellent Ban Ki-moon

    Un groupe de 120 personnalités et associations internationales a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies afin qu’il étende le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc.
    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Initiée par l’ancien ambassadeur Franck Rudy, cette correspondance constitue un véritable appel à la prise de conscience adressé à Ban Ki-moon. «Nous, signataires de ce courrier, vous remercions de vos efforts, qui ont permis à la défenseure des droits de l’homme Aminatou Haïdar de rentrer dans son pays auprès de ses enfants, après avoir été interdite d’entrée dans son pays par les autorités marocaines. Nous sommes satisfaits de ce que, pour une fois dans la question du Sahara occidental, la justice et le droit international aient prévalu. Mais nous savons que cela ne constitue pas la fin des violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Haïdar n’est qu’une des nombreuses victimes des violations des droits de l’homme. D’autres défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont prisonniers d’opinion, détenus dans des conditions inacceptables et soumis à des abus condamnés par le droit international, quand d’autres vivent dans la peur constante d’arrestations arbitraires et de torture», précisent les signataires de cette lettre. Ces derniers estiment que la protection des populations civiles est nécessaire afin de permettre l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Ils rappellent, à ce titre, que la Minurso est la seule mission de l’Onu qui ne dispose pas de prérogative pour assurer la protection des droits de l’homme. «La Minurso est la seule mission de maintien de la paix onusienne contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme. L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant. Il est indispensable d’élargir le mandat de la Minurso à l’observation des droits de l’homme. Nous pensons que sans cette extension du mandat de la Minurso, le peuple sahraoui ne pourra pas voter lors d’un référendum d’autodétermination, libre et équitable, qui est leur droit selon le droit international. Nous demandons que l’observation des droits de l’homme devienne un des mandats de la Minurso, lors de son renouvellement en avril 2010, afin que les Nations unies s’acquittent de leurs obligations dans l’organisation du référendum d’autodétermination pour résoudre définitivement le conflit du Sahara occidental.» Outre l’ambassadeur Franck Rudy, on retrouve parmi les 120 pétitionnaires l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak et en Mauritanie, Edward Peck, le journaliste et écrivain français Paul Balta, le réalisateur britannique Ken Loach ainsi que la secrétaire générale de l’Union des enseignants du Commonwealth, Christine Blower. De nombreuses organisations internationales de défenses des droits de l’homme ont également adhéré à cette initiative, à l’instar de l’European Lawyers for Democracy and Human Rights (organisation d’avocats européens), la Western Sahara Foundation (Etats-Unis), l’Eurodiputado de Izquierda Unida (parlementaires européens) ou encore International Platform of Jurists for East Timor.

    Le Soir d’Algérie

  • Des parlementaires britanniques appellent l’ONU à protéger les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés

    Londres, 07 avril 2010 (SPS).- A la veille de la réunion du Conseil de Sécurité et la publication du rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental, plus de 100 parlementaires, célébrités et ONG’s ont ajouté leurs noms à une lettre adressé a M. Ban Ki-moon appelant les Nations Unies à surveiller les droits de l’homme dans le Sahara Occidental occupé par le Maroc, selon l’édition du mercredi dernier du journal britannique The Guardian


    Jeremy Corbyn, député du Groupe Parlementaire des Droits de l’homme, David Drew , député du Groupe Parlementaire pour le Sahara Occidental de tous les partis, Mark Williams du Groupe Parlementaire pour le Sahara Occidental de tous les partis, John Hilary, de War on Want, John Gurr de Campagne Sahara Occidental, Stefan Simanowitz du Réseau pour un Sahara Occidental Libre, se trouvent parmi les signateurs.

    La lettre a indiqué que la mission de L’ONU pour le Sahara Occidental (MINURSO) a la différence douteuse d’être la seule mission contemporaine de maintien de la paix sans un mandat pour contrôler des droits de l’homme.

    « Les défenseurs des Droits de l’homme dans le territoire disputé sont des victimes régulières d’arrestation arbitraire, violence sexuelle, torture et « disparition « , rappelle la lettre, ajoutant que le renouvellement du mandat de la Minurso, le 30 avril, « donne l’occasion que le Conseil de Sécurité doit utiliser pour rectifier cela » « Seulement quand les droits de l’homme sont garantis, l’ONU peut mettre en oeuvre le référendum d’autodétermination attendu depuis longtemps et résoudre finalement le conflit de 35 ans », signale la lettre.(SPS)


  • Sahara occidental : La lutte pacifique marque des points

    Par Nabil Benali
    Alors que le Maroc multiplie les efforts diplomatiques pour « vendre » son projet d’autonomie du Sahara occidental, le combat des Sahraouis se porte sur le terrain des droits de l’homme et menace chaque jour un peu plus les tactiques de Rabat.
    Au Maghreb ou en Europe, les militants sahraouis des droits de l’homme s’imposent dans les débats de l’heure, sur fond de répression qualifiée de féroce par les autorités marocaine dans les territoires occupés. Il a été question, aussi, cette semaine à Alger, de la visite d’une délégation des douze militants sahraouis des droits de l’homme au quotidien El Moudjahid.
    A leu tête, Naama Asfari, un militant dont le courage n’est plus à défendre, puisque celui-ci figurait parmi la première délégation qui s’est déplacée aux camps des réfugiés sahraouis. Il a, lui-même, souligné que sa détention durant quatre mois dès son retour, «risque de se reproduire avec la présente délégation». Son discours est simple et déterminé : «la répression marocaine ne va pas dissuader les Sahraouis de poursuivre leur marche vers l’indépendance». Et mieux encore, «les autorités marocaines ne pourront pas nous interdire de sortir», dit-il, affirmant que «ce droit a été arraché grâce au combat des militants sahraouis des droits de l’homme et à celui de tout un peuple».
    M. Asfari est venu à Alger dénoncer le fait que les autorités marocaines imposent une répression «sans précédent» au peuple sahraoui dans les territoires occupés, empêchant toute manifestation pacifique. Il cite une manifestation des Sahraouis dans les territoires occupés, «sévèrement réprimée» le 10 mars dernier. M. Asfari n’a pas manqué de mettre en avant «la responsabilité du Maroc quant au sort des grévistes de la faim», estimant que «l’Onu, à travers sa représentation dans les territoires occupés, assumera, aussi, une responsabilité morale». Car, cette affaire des 29 prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim depuis le 18 mars, fait beaucoup de bruit dans la presse internationale. Source de pressions sur le Maroc, de la part d’ONG et de certaines chancelleries, ces militants revendiquent tout simplement un jugement équitable et juste pour les sept militants sahraouis des droits de l’homme emprisonnés dès leur retour des camps des réfugiés.
    Le mur de la honte
    Autre élément dans cette vague d’actions qui ne peuvent que ternir davantage l’image du Maroc, plus de 500 personnes solidaires avec la question sahraouie, venues de sept pays, ont exprimé, samedi dernier, «leur ferme condamnation» du silence international face au «mur de la honte» érigé par le Maroc au Sahara occidental, lors d’une manifestation qu’elles ont organisée devant ce rempart militaire. Les participants à la manifestation «Colonne des 1000» dans la région de Mahbès ont appelé l’ONU à prendre «une position ferme» face au «crime contre l’Humanité» que représente ce mur aux allures d’apartheid.
    Entre autres, Isabelle Laurence, représentante du Conseil de paix et de coopération au Portugal, a souligné la nécessité de «transmettre le message du peuple sahraoui à l’opinion publique portugaise». Mais surtout, la militante a indiqué que la dénonciation du mur marocain figurait parmi «les priorités du conseil portugais qui œuvre à sensibiliser sur la question sahraouie». L’Espagnole Eva Caniola de Castille Leon s’est dite indignée de «l’indifférence du Maroc à l’égard des vies des citoyens sahraouis innocents». Venue de Catalogne, Chavi Lacruz de Catalogne a estimé que le gouvernement espagnol «est responsable des souffrances endurées au Sahara occidental», déplorant «la non adhésion de l’Espagne à la volonté de son peuple consistant à soutenir le peuple sahraoui pour le recouvrement de l’indépendance». Et un Américain, Joseph Emery a insisté sur la nécessité de «déployer davantage d’efforts» pour dénoncer le mur marocain, exprimant sa détermination à faire connaître la question sahraouie, et ce, en collaboration avec les associations de la société civile aux Etats-Unis». Michelle Iturby, membre d’un collectif venu du Mexique, a qualifié le mur marocain de «crime qui mérite d’être condamné». Enfin, plusieurs personnalités italiennes ont mis l’accent sur le rôle des instances internationales qui participent à l’organisation de «la colonne des 1000». Ces voix européennes, venues attirer l’attention des médias du monde et de l’opinion internationale pour montrer ce qu’il y a symboliquement de plus honteux dans l’occupation marocaine, ont rejoint des militants sahraouis des droits de l’homme. Le chef de la délégation, Sidi Mohamed Dedèche, a indiqué que ce mur, parsemé de millions de mines et de fils barbelés «est une question dont l’examen s’impose», appelant les organisations internationales à détruire le mur militaire dans la région et à protéger les Sahraouis civils. Soukina Djed Ahlou, membre de cette délégation, a déploré aussi la souffrance des personnes se trouvant dans les territoires occupés du fait de «la privation, de la faim et de l’exclusion».
    Cette action dite de «la colonne des 1000» représente la dernière en date, précédée par le lancement de la campagne internationale pour le soutien et la libération des détenus sahraouis dans les geôles marocaines
    C’est le secrétaire général de l’Union de la jeunesse du Polisario, Moussa Selma, qui est chargé de coordonner cette campagne et sa promotion dans plusieurs pays, où il est question de faire connaître au monde la véritable nature de la répression de l’occupant et mettre fin au mutisme de l’ONU et des grandes puissances face aux massacres des sahraouis, victimes des mines anti-personnel et des bombes enfouies aux abords du mur».
    Entre temps, l’affaire des 29 prisonniers politique enfle. Le comité sahraoui de suivi a estimé, cette semaine, que leur état de santé est «critique et alarmant». En effet, des prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis le 18 mars dans le pénitencier de Salé (Rabat), alors que 19 autres dans la prison marocaine de Tiznit observent depuis 13 jours déjà une grève de la faim illimitée en guise de solidarité avec leurs compagnons dans la prison de Salé pour le respect de leur dignité en tant que détenus politiques.
    Ça bouge en Europe
    Une première réaction européenne est obtenue. A partir de Bruxelles, le ministère des Affaires étrangères d’Allemagne a dit suivre de près la situation des défenseurs des droits de l’homme sahraouis emprisonnés. «Nous suivons de près l’évolution de la situation par le biais de notre ambassade à Rabat, et nous avons également inclus le sujet à l’ordre du jour de nos réunions bilatérales avec l’ambassadeur du Maroc à Berlin», a affirmé le secrétaire d’Etat allemand aux affaires européennes, Werner Hoyer, dans une réponse écrite qu’il a adressée à des députés allemands, représentant certains groupes politiques qui composent le Parlement national allemand «Bundastag». Interrogé au sujet des actions envisagées par l’Allemagne pour protéger les droits de l’homme au Sahara occidental, le responsable allemand affirmera dans cette lettre, reçue à Bruxelles à la Délégation sahraouie en Europe, qu’«au niveau de l’Union européenne, le gouvernement fédéral a également fait un grand effort pour mettre la question des droits fondamentaux des peuples et des droits de l’homme, en particulier au Sahara Occidental, dans l’agenda de travail».
    A signaler, dans le cadre de cette dynamique, que l’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW) a demandé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de souligner notamment la nécessité d’adapter le mandat de la Minurso pour qu’il inclue les droits de l’homme dans le rapport sur la situation au Sahara occidental qu’il doit présenter durant le mois d’avril en cours au Conseil de sécurité. «Il a été largement démontré que la population civile du territoire non autonome du Sahara occidental est l’objet de diverses atteintes aux droits humains, comme la détention arbitraire, les coups et les tortures», écrit l’ONG internationale, implantée dans 35 pays, citée par l’agence de presse sahraouie.
    En parallèle, la Task Force de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) a lancé jeudi, à Bruxelles également, un appel urgent pour attirer l’attention de l’opinion publique belge et européenne sur la «situation précaire» des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim. Dans cet appel, signé par son président, Pierre Gallant, la Task Force exprime également sa solidarité pour la cause du peuple sahraoui, afin d’«appuyer sa demande légitime pour la réalisation immédiate de son droit à l’autodétermination».
    Cette série d’actions, la dernière en date, s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne que mènent les Sahraouis qui ont choisi la voie politique et diplomatique pour contrecarrer un plan d’autonomie qui fait l’impasse sur leur droit à l’autodétermination. Mais plus encore, elles visent à montrer à la communauté internationale l’infaisabilité d’un Sahara occidental sous domination marocaine, laquelle est montrée du doigt comme brutale et irrespectueuse des droits de l’homme.
    Les Débats