Catégorie : Non classé

  • Une ONG danoise lance une campagne de sensibilisation au sujet des Sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines

    Copenhague (Danemark),15/04/2010 (SPS) L’ONG danoise, Afrika Kontakt a décidé jeudi de lancer une campagne de sensibilisation via son site Internet sur la situation «  »critique » des 36 défenseurs sahraouis des droits de l’homme, emprisonnés dans différentes prisons marocaines.
    À cet égard, l’Organisation a rappelé l’état de santé « critique » des 36 grévistes de la faim sahraouis, en grève de la faim depuis le 18 mars dernier, pour protester contre l’invasion illégale du Maroc et son occupation du Sahara occidental, et la poursuite des violations des droits de Maroc telles que les disparitions, les procès inéquitables et la torture.

    Plusieurs appels ont été lancé ces derniers temps pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, afin de sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis et mettre fin à l’occupation du Sahara occidental, a rappelé l’ONG.

    L’Organisation a mentionné la déclaration faite par les six premiers grévistes de la faim, appelant à les soutenir et de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines. (SPS)
  • La RASD prend part au 7ème Forum africain de pétrole

    Londres, 15/04/2010 (SPS) Une délégation sahraouie conduite par le représentant du Front Polisario en Australie, Kamal Fadel, a participé à la 7e conférence annuelle du Forum africain de pétrole 2010 qui s’est tenue du 12 au 13 avril à Geological Society à Londres, en présence des hauts dirigeants et représentants des compagnies pétrolières.
    Le diplomate sahraoui a fait une intervention sous le thème : « la RASD et les offres d’exploration », passant en revue la réalité politique du territoire occupé, l’abondance des ressources naturelles du pays et les opportunités d’investissement stratégique qu’elles représentent.
    La RASD a procédé procéder à explorer les ressources sahraouies en vue de préparer l’avenir du peuple sahraoui, et a signé des contrats avec la compagnie Fusion Oil en 2000 qui a achevé une recherche d’appréciation sur le potentiel du pétrole dans le bassin d’El Aaiun, a rappelé M. Fadel.
    En mai 2005, la République sahraouie a lancé depuis Londres, les premières offres de contrats aux sociétés étrangères qui souhaitent investir à l’avenir au Sahara occidental. Huit accords signés entre la RASD et 9 entreprises ont été le fruit de cette offre, a-t-il ajouté.
    L’Etat sahraoui présente actuellement des offres au sujet des bassins pétroliers restants et accueille les demandes ou les consultations des parties intéressées, a ajouté le diplomate sahraoui, précisant que « tous les contrats seront signés conformément à l’avis juridique de l’ex-adjoint du Secrétaire général des Nations unies aux affaires juridiques, Hans Corell, en 2002, lié aux ressources naturelles sahraouies ».
    Les seuls contrats légitimes sont ceux accordés par la RASD, qui représente le peuple sahraoui dans l’exercice de la souveraineté sur le Sahara occidental après le parachèvement de la décolonisation et la libération du reste du territoire sahraoui occupé par le Maroc, a conclu M. Kamal Fadel. (SPS)

  • Une ONG française dénonce les ambiguïtés du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara occidental

    Paris, 15/04/2010 (SPS) Le Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental (CORELSO) a dénoncé les ambiguïtés du rapport du SG de l’ONU, Ban Ki-moon sur le Sahara occidental qui servira de base à la résolution que le Conseil de sécurité doit adopter le 30 avril prochain.
    « Le rapport prend acte de l’absence de résultat des négociations entre le Maroc et le Front Polisario mais sans proposer les moyens pour amener le Maroc à mettre un terme à ses manœuvres d’obstruction et à respecter le droit international », relève l’ONG française, dans une déclaration rendue publique jeudi à Paris.

    Le CORELSO a également souligné que le document présenté par Ban Ki-moon, le 6 avril dernier, « appelle à la poursuite des négociations pour aboutir +à l’autodétermination du peuple sahraoui+ en faisant référence à une +solution politique mutuellement acceptable+, mais n’annonce pas l’organisation du référendum qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement entre l’indépendance, l’autonomie ou le rattachement au Maroc ».
    L’ONG française regrette que « le rapport ne dit pas un mot sur l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc » et « affiche un mépris de la situation de plus en plus critique des droits de l’homme dans les territoires occupés », alors que l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Christopher Ross, et plusieurs organisations et ONG internationales et de nombreux pays dans le monde avaient demandé l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection et à la défense des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

    Le CORELSO a estimé « intolérable » le fait que ce rapport « renvoie dos à dos le pays colonisateur et le peuple colonisé », alors que « le rôle du secrétaire général est de faire respecter le droit international fondé sur le droit des peuples, en l’occurrence le peuple sahraoui, à disposer d’eux-mêmes et de tout mettre en œuvre pour achever le processus de décolonisation ».

    D’autre part, l’ONG a appelé les associations des droits de l’homme, partis et syndicats à « intervenir auprès des pays membres du Conseil de sécurité (notamment la France) pour que la prochaine résolution sur le Sahara occidental affirme sans réserve le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui » et « élargisse le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental et à la protection de la population sahraouie contre la répression ». (SPS)
  • La relation entre Ould Abdelaziz et le Maroc (analyse)

    Analyse sur les secrets de la relation du Maroc avec le coup d’Etat : Aziz… la sombre du roi dans un coin éloigné.
    Par Chekh Mohamed Hourma, 28/03/2010
    Histoire de la relation…!
    Certains mauritaniens ont oublié que jusqu’il y a peu d’années la monarchie alaouite refusait de reconnaître la Mauritanie comme un état souverain, en alléguant que cette région représentait une partie inséparable de son Royaume.
    D’autre part, et avec la volonté occulte de convertir en réalité une idée qui a toujours été présente dans la tête du théoricien colonialiste français Kapulani, la Mauritanie est devenue un état réel avec sa propre souveraineté, son peuple, ses ressources naturelles et ses relations diplomatiques qui lui ont permis d’opter pour le membership dans les organisations internationales comme les Nations Unies, la Ligue Arabe et l’Organisation de l’Unité Africaine.
    Alors, le Maroc s’est affolé et excité, en essayant avec tous ses efforts de fermer les portes devant le nouvel état mauritanien, sans force ni volonté, en utilisant les mêmes raisons que certaines voix, encore de nos jours, utilisent pour que cette région retourne à la « mère patrie ».
    Après les postérieures transformations qui ont changé la Mauritanie en réalité irréversible qui a imposé à la monarchie sa reconnaissance, les relations commencèrent à se normaliser, à l’époque de Mokhtar Ould Daddah dur la base de l’intérêt commun sur la question du Sahara occidental, ce gâteau que l’Espagne a divisé entre les deux pays. Cependant, le Front POLISARIO est apparu avec un critère différent qui repoussait catégoriquement cette division. Alors, s’alluma le feu d’une guerre que la Mauritanie s’est vue obligée d’abandonner clairement battue par la stratégie du POLISARIO de se concentrer sur le plus faible chaînon du conflit.
    L’armée est intervenue pour finir avec l’aventure du président Ould Daddah qui s’accrochait à une guerre dans laquelle il n’avait rien de favorable pour la poursuivre, en imposant une retraite que le Maroc a mis à profit pour remplir le vide avant le POLISARIO. L’étrange dans ce cas est que, ceux qui sont arrivés après Ould Daddah ne sont pas arrivés avec du nouveau dans leurs politiques envers le conflit, en laissant leur « partie » du Sahara pour le Maroc et en annonçant qu’ils s’engageaient à prendre une position neutre dans un conflit qui semblait se prolonger.
    La période de la plus grande instabilité
    Tout a changé avec l’arrivée de Haidala au pouvoir après l’étrange disparition d’Ould Bousseif, l’homme fort qui ne différait pas beaucoup de Mokhtar Ould Daddah par sa forme de gouverner, allié stratégique du Maroc. Cette situation a été suffisante pour transformer la position politique du régime marocain vers un homme qui ne cachait pas sa posture proche des thèses du POLISARIO et qui a choisi de se réfugier dans les bras ouverts de l’Algérie, quelque chose que le Maroc ne pouvait pas permettre. Comme réponse, le Makhzen a commencé une campagne dans ses moyens officiels de presse contre le nouveau régime, un geste que la partie mauritanienne, à ce moment-là, a considéré comme « des calomnies contre le pays » qui « révélaient les intentions du roi Hassan II d’une agression imminente contre la Mauritanie ».
    Le « téméraire » Ould Haidala a répondu avec la rupture de ses relations avec le Maroc et l’expulsion de ses forces qui protégeaient quelques villes mauritaniennes des attaques du POLISARIO et, même, son extrémisme a augmenté en scellant dans le passeport mauritanien une prohibition de voyager au Maroc à côté de l’état sioniste. Alors, la diplomatie saoudienne a bougé qui a eu ses fruits dans la reprise de relations entre les deux pays, bien que sans avoir de succès dans le rétablissement du respect mutuel et la confiance qui semblait impossible de rétablir entre les deux régimes.
    Le 16 mars 1981, un Commando dirigé par Mohamed Ould Abba Ould Abdelkader « Kader » a réussi à s’inflitrer dans le territoire mauritanien en partant du Maroc et en passant pour le Sénégal, avec l’intention de tomber le régime d’Ould Haidala …
    L’affaire a commencé avec une contradiction entre le président Ould Haidala et « Kader », après que le premier désigna le deuxième comme Ministre de l’Education, un geste que ce pilote professionnel, qui dispose d’influence et pouvoir, a repoussé en décidant d’émigrer au Maroc; ce dernier cherchant la manière de casser le cou de son bourreau Ould Haidala.
    La sécurité marocaine, en collaboration avec son ambassade à Nouackchot, a préparé le voyage de « Kader » au Maroc à travers le Sénégal où il a obtenu son exil avec le soutien de l’ambassade marocaine à Dakar. Cela lui a permis d’accéder au Palais royal où il a été reçu et accueilli, selon les termes du roi, comme s’il était dans son « propre pays ».
    Alors, commença le plan marocain effectif de renverser le pouvoir en Mauritanie avec l’appui de « Kader » qui a formé le « Front des Officiers Libres », composé par des ex-membres de l’armée mauritanienne en plus de certains civils. Ce groupe est resté dans une base militaire marocaine appelée « Ben Grir », situé près de Marrakech, où ils ont commencé un entraînement qui a duré trois mois supervisé par des experts militaires et de la sécurité marocaine. Quand le Commando s’est vu prêt, Ils ont décidé qu’il pénétrerait par la porte de derrière dans trois groupes et en divisant leur mission en étapes; du Maroc vers la France et ensuite au Sénégal où ils s’introduiraient en Mauritanie par voie terrestre.
    Ce qui est étrange dans cette histoire, c’est que le Sénégal représente toujours la station d’aller et retour, et le facteur permanent dans les plans marocains dans ce territoire.
    La tentative a échoué et Monsieur « Kader » et ses complices ont été exécutés, en restant le Maroc dans l’attente d’une autre occasion qu’il a trouvée en Maâwiya Ould Taya, qui a été capable de renverser l’homme qui avait fatigué le Maroc, conformément aux déclarations de l’ancien ambassadeur alaouite à Nuakchott et l’homme de sécurité, Ahmed Snoussi, qui s’est ainsi exprimé devant le premier ambassadeur mauritanien dans son pays, Ahmed Ould Cheikh Ould Jeddou, dix mois avant le coup d’état dirigé par Ould Taya.
    Snoussi avait déclaré à l’ambassadeur : « je vous félicite pour Maâwiya qui a été élu pour diriger la Mauritanie ». Ensuite il a ajouté, « Dieu merci, le pouvoir en Mauritanie sera entre les mains d’un homme civilisé. Vraiment, le bédouin Ould Haidala nous a trop fatigué « .
    Il semblait que le Maroc était sûr du changement de pouvoir en Mauritanie, comme si le poste de Président de la République en Mauritanie était un simple poste administratif marocain qui est désigné selon le désir du Roi. 
    Aziz… le déplacement!
    Pendant la période du mandat d’Ould Haidala, beaucoup ont parlé d’une relation spéciale qui le liait au Front POLISARIO etcertains, même, disaient qu’il était un sahraoui qui se préoccupait plus des questions du Sahara que de la propre Mauritanie qu’il contrôlait avec une poignée de feu et de fer.
    On se rappelle de ces commentaires quand nous écoutons ce que l’on « écrit » sur une relation « spéciale » entre le Général Aziz et le Royaume du Maroc, le voisin – frère à qui nous sommes liés par des relations entrelacées, comment l’histoire se même à la géographie et où nous avons l’un vers l’autre une sensibilité comme résultat de facteurs que nous connaissons tous. On se rappelle aussi de ces commentaires quand nous suivons le progrès des relations entre le Général et la monarchie, d’une part, et entre la Mauritanie et le Royaume de l’autre.
    Certains sont arrivés à dire que cette relation spéciale est basée sur une proposition que le défunt Hassan II avait fait à l’ex-président Ould Taya de rapprocher et de déposer plus de confiance en Mohamed Ould Abdelaziz.
    Cependant, ce que beaucoup ignorent est que le grand-père du Général et de sa famille n’ont pas quitté le Maroc qu’en 1945, c’est-à-dire il y a presque 65 ans et dix ans avant la naissance du Général. Même les ruines de la maison que la famille habitait sont encore là pour témoigner de l’histoire de sa présence dans le populaire « Douar Sidi Mamoun », « Douar Annis », à Sidi Mokhtar, région de Chaouech, au Maroc.
    Après l’arrivée du Général au pouvoir, un journal marocain a qualifié les ruines comme « une habitation orpheline construite de boue et de pierre qui résiste au temps et qui est témoin d’un souvenir qui rajeunit quand le fils de l’un de ses propriétaires devient président d’un état ». De plus, selon quelques certaines sources d’information, dans une visite officielle réalisée par Mohamed Oud Abdelaziz au Maroc, pendant les mandats présidentiels d’Ould Taya et Sidi Mohamed Ould Chej Abdallahi, celui-ci a visité ces ruines lors de sa visite, ce qui prouve qu’il regrette encore cette partie de son histoire immédiate.
    La famille du Général a quitté le Maroc vers le Sénégal où elle est resté un certain temps avant d’arriver en Mauritanie et avant de s’installer de manière officielle dans la fin des années soixante-dix, la même époque dans laquelle Mohamed Ould Abdelaziz est revenu au Maroc- en 1977 – pour étudier dans l’Académie Militaire Royale de Meknès, en plus de trois autres années de préparation militaire dans les bases militaires de Silaa et Kouneitra.
    Cette époque a servi à fortifier les relations entre Aziz et quelques généraux et avec des membres de la sécurité marocaine comme Abdelaziz Bennani, Bucheib Arrub, Ahmed Boutaleb et autres… De plus, dans cette période il s’est marié avec une femme qui porte la double citoyenneté marocaine et mauritanienne, un mariage que certains considèrent comme un point de référence dans sa vie.
    Le plus étranger dans cette histoire est que l’Académie Militaire Royale de Meknès qui a gradué le Général, a aussi préparé des remarquables putschistes africains des dernières années et à leur tête Mohamed Ould Abdelaziz qui a mené différents types de coups d’État dans un lapse de temps d’un peu plus de quatre ans, c’est-à-dire entre le 03/08/2005 et 18/07/2009. Ensuite, ont eu lieu les coups d’état de Moussa Dadis Camara en Guinée, le 23/12/2008, et le dernier Coup d’État militaire de Salou Jibu au Niger, le 18/02/2010. Ce qui est étrange dans les deux derniers coups d’état est qu’ils ont présenté le modèle de la Mauritanie comme s’ils voudraient copier d’Aziz avec lequel ils partagent des relations de la vieille école et de la nouvelle aventure politique.

    Un peu de lumière…!
    Avant la période qui a précédé au coup militaire qui a destitué Ould Taya en 2005, des sources ont dit qu’Aziz s’est acheté quelques villas et fermes au Maroc et a déplacé quelques comptes en banques à l’étranger, ce qui a été considéré une opération pour préparer le coup et pour s’assurer un refuge sûr et une protection au cas où sa tentative échouerait, pouvoir s’exiler au Maroc pour se protéger de la réaction d’Ould Taya. Une condition préalable comme garantie que le Makhzen lui avait promis.
    Le coup d’état a été couronné par le succès en permettant à Aziz de jouer le rôle de l’allié stratégique qui gouverne derrière le rideau. Cependant, cette tentative de « pouvoir occulte » a échoué grâce au fait que Sidi faisait confiance à l’état institutionnel plus qu’autre chose et c’est là on voit la différence entre un président qui considère la loi comme une immunité personnelle et un militaire imprudent considérait la force militaire comme immunité personnelle, quelque chose qu’Aziz a prouvé lorsqu’il a renversé le président par une décision inespérée qu’il avait prise avec un groupe de militaires. Cependant, le plus étrange c’était les motifs qui ont fait que Sidi provoque le Général pour que celui-ci le limoge d’une manière secrète et rapide comme s’il voudrait devancer un événement déterminé.

    Analysons un peu…
    Le 27 février 2008, c’est-à-dire cinq mois plus ou moins avant le coup d’état, Mohamed Ould Abdelaziz, alors Commandant des Forces Spéciales Mauritaniennes, a effectué une visite au Maroc où il a été reçu par le Roi Mohamed VI et en présence de son Ministre des affaires étrangères Fassi Fihri, le Général étant l’homme de plus grand rang dans la sécurité mauritanienne qui visite le pays depuis l’investiture du Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi comme Président de la Mauritanie, c’est-à-dire un an avant la visite.
    La visite a été une occasion pour qu’Aziz inspecte les ruines de son grand-père dans « Douar Annas », selon des médias marocains. De plus, cette visite l’a effectuée dans des circonstances inquiétantes pour le régime d’Ould Cheikh Abdallahi – et quelques rapports journalistiques voyaient ces événements un peu suspects et seulement comme une partie d’un complot pour faire que le régime se voit en position de faiblesse, spécialement quand certains adversaires du Président Ould Cheikh Abdallahi voyaient comment il se rapprochait de plus en plus à des groupes islamistes à travers l’autorisation d’un parti islamique, ainsi que la réalisation de la Prière du Vendredi dans la Grande Mosquée publique et la construction d’une mosquée dans le palais, des faits qui) ont fait que la France exprime sa consternation. Malgré que le plus étrange est que toutes ces décisions d’Ould Chej Abdallahi ont été accompagnées par les attaques d’Al Al-qaida ce qui a fait que beaucoup se posent des questions sur la réalité du rôle joué par Al-qaida et les mains qui, derrière un rideau, manipulent cette bande.
    Peu de temps après le retour d’Aziz de l’ »importante » visite effectuée au Maroc, la situation politique mauritanienne dévoilait sa vraie intention, un groupe de travail dans le Parlement a été constitué pour créer plus de problèmes au fragile régime d’Ould Chej Abdallahi, bien que celui-ci ait essayé de devancer les faits en limogeant de grands généraux en provoquant ainsi la réaction immédiate du Coup Militaire le plus court dans l’histoire politique de notre pays. C’était le seul Coup d’État qui a trouvé une forte opposition interne, en plus d’un rejet international. En attendant, le Maroc gardait le silence et prenait quelques mesures, le lendemain du coup, en mettant en alerte ses unités militaires positionnées à la frontière et les points de contrôle de la Gendarmerie Royale pour renforcer la vigilance sur ceux qui sortent de la Mauritanie voisine vers le Maroc, selon des explications du Makhzen.
    Pour élever le niveau d’intérêt, les têtes de la sécurité se sont réunis à Rabat pour mener un suivi détaillé de la situation en Mauritanie, ce qui a conduit à la création, par la sécurité marocaine à Nuakchot, d’une cellule spécialisée qui a été connue comme la « DGED » pour suivre d’une façon permanente et détaillée, en coordination avec la sécurité française. Ce fait nous impose avec insistance la question suivante : pourquoi tout ce mouvement et l’intérêt que le Maroc marocain a donné à coup plus que tous ceux qui l’ont précédé ?
    L’écrivain et analyste politique marocain, Ihsan Al-hafidi, révèle que le secret de ce silence marocain sur ce dernier coup « retombe sur la dimension de quelques informations de sécurité qui prévoyaient la possibilité que le président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avait signé des contrats avec des entreprises arabes qui avaient des relations avec entités étatiques algériennes qui pourraient représenter une infiltration dans la ligne Tanger – Dakar considérée par Rabat une ceinture de sécurité pour protéger son « intégrité territoriale », en repoussant ainsi l’interférence d’une troisième partie qui représente une menace pour cette intégrité ». L’écrivain a dit que la troisième partie était l’Algérie.
    Donc : Monsieur Ould Cheikh Abdallahi, a-t-il commis une erreur que le Maroc ne pouvait pas pardonner, et c’est la raison qui l’a amené à répéter l’expérience du 06 mars 1981, mais avec la différence de son succès dans l’élection, puisque certains rapports avaient révélé sa patience et insistance, ce qui nous amène à penser que le Maroc croit encore en son protectorat total sur les hôtes du Palais Rose à travers ses longues extrémités qui ont une forte présence dans tous les secteurs du pays ?
    Pendant que le silence officiel marocain sur le nouveau Coup de 2008 continuait, son chef de la sécurité militaire, Ahmed Al-mansouri, et après seulement dix jours du coup, a effectué une visite à Nuakchot qui a suscité beaucoup de questions, surtout par la conjoncture dans laquelle elle a été effectuée, des questions qui ont trouvé leurs réponses quarante jours après quand une délégation militaire marocaine arrivât, composée par des officiers de l’unité d’ingénierie militaire et un responsable de la Direction générale d’Etudes et Documentation, DGED, (la sécurité militaire). Cette délégation a été considérée comme une réponse à un appel réalisé par le Général Aziz dans lequel il sollicitait le soutien du Maroc dans sa guerre contre le « terrorisme » et les « Cellules d’Al-qaida ».
    Ce Commando marocain nous rappelle l’ »Escadron Secret Marocain » que l’on a dit qu’il avait sauvé le régime d’Ould Taya en 2003 quand il a été attaqué par des blindés et son échec avait fait qu’Aziz gagne les mérites et la confiance d’un Ould Taya qui sentait sa dignité blessée. A cela s’ajoute la touche de magie et la motivation donnée auparavant par la proposition du défunt Hassan II.
    A l’époque de Mokhtar Ould Daddah nombreux sont ceux qui se plaignaient du manque de souveraineté réelle à cause de la dépendance de ce régime de la puissance colonisatrice, la France, et cela malgré les décisions courageuses prises à l’époque concernant nos relations extérieures comme la rupture de relations avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, et malgré cela les voix ont continué d’exiger plus d’indépendance et plus grande distance avec la France. Aujourd’hui nous remémorons cette époque et nous vivons sous un régime qui s’est imposé de force avant d’effectuer quelques élections qui lui avaient donné un trône qu’il n’avait jamais quitté.
    Nous remémorons cette époque-là parce que notre souveraineté semble être infiltrée dans sa profondeur… Des décisions courageuses nous tairont-elles, peut-être, comme la rupture de relations avec Israël et devant la présomption de force devant notre pauvre frère malien ?
    Il existe beaucoup d’autres visages de ce régime qui ont besoin d’être éclaircie et d’un peu de suivi pour découvrir la réalité de cette maladie dont souffre notre souveraineté et, pendant ce temps, nous avons le droit de nous demander sur les mains qui jouent avec ce pauvre pays et le jettent dans les bras du Roi.
    Taqadoumy
    (Traduction non officielle de Diaspora Saharaui)

  • Appel en Espagne pour des campagnes en faveur de la cause sahraouie à travers toute l’Europe

    Madrid, 15/04/2010 (SPS) La société civile espagnole a appelé à mener « pacifiquement », au côté de la Gauche Unitaire européenne, des campagnes politiques et sociales d’intervention et de désobéissance civile » dans les pays européens en faveur de la juste cause sahraouie.
    « Je suggère aux citoyens européens d’occuper les rues et les ministères des Affaires étrangères de manière pacifique pour arriver à la victoire finale réelle du peuple sahraoui, et protester ainsi contre les politiques de l’UE concernant le conflit du Sahara occidental », a dit l’acteur espagnol Willy Toledo, un des principaux animateurs de la plateforme de soutien à la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar.
    Ce fervent partisan du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui s’exprimait lors d’une rencontre tenue à Madrid sur « La politique européenne de voisinage : le « statut avancé » UE – Maroc et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », dans le cadre d’une journée d’étude et de débat organisée par le Groupe parlementaire européen Gauche Unitaire Europe- Gauche vert Nordique (GUE/NGL).
    Cette rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs autorités et personnalités, de la militante sahraouie Aminatou Haidar, du représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Hamoudi, ainsi que l’eurodéputé espagnol, Willy Meyer.
    Dans son intervention, l’acteur espagnol a dénoncé le « silence » du gouvernement espagnol face aux graves violations des droits de l’homme commis par le Maroc contre la population civile sahraouie dans les territoires occupés, ainsi que sa position à l’égard du problème sahraoui.
    Willy Toledo a souligné que le fait que « plus de 200.000 Sahraouis se trouvent abandonnés en plein désert constitue une des situations de privation de droits les plus claires ». Il a dénoncé aussi le statut avancé accordé au Maroc par l’UE « alors que tout le monde sait que ce pays continue depuis plus de 33 ans de harceler, torturer, violer et à faire disparaître la population civile sahraouie », en déplorant que l’Europe « tourne le dos à la lutte exemplaire du peuple sahraoui qui a décidé depuis plusieurs années à renoncer la lutte armée ».
    Pour sa part, Aminetou Haidar a souligné que la « politique de l’UE » par rapport au Maroc et à la situation au Sahara occidental est « très loin des aspirations du peuple sahraoui », et condamné dans ce contexte l’accord de pêche « illégal » signé par l’UE avec ce pays, et le « statut avancé » accordé à un Etat qui cherche « la disparition forcée » du peuple sahraoui, a-t-elle dit.
    Aminetou Haidar, qui s’est interrogée sur la non-application dans les territoires sahraouis occupés des directives de l’UE concernant le respect des droits de l’homme, a appelé encore une fois la communauté internationale à créer un mécanisme onusien de protection et de surveillance de ces droits dans ces territoires.
    Dans ce sens, elle a rappelé que plus de 50 Sahraouis sont emprisonnés au Maroc, dont trente d’entre eux observent une grève de la faim depuis 28 jours et que six militants des droits de l’homme sont toujours incarcérés sans avoir été jugés, depuis leur arrestation le 8 octobre 2009, à leur retour des camps de réfugiés.
    « Ne pensez pas que la situation a changé dans les territoires occupés. Depuis 2005, la machine de répression est passée à une vitesse supérieure », a-t-elle affirmé, en rappelant à cet égard, la « brutale répression » exercée par les « services secrets marocains » contre les Sahraouis lors de plusieurs manifestations en faveur de la cause sahraouie, notamment à Dakhla, El Aaiun et Tan Tan.
    Elle a souligné ainsi la nécessité pour les institutions et les observateurs de l’ONU de veiller à l’instauration de la liberté dans les territoires sahraouis occupés.
    A l’issue de cette rencontre, une délégation du groupe parlementaire européen GUE/NGL, conduite l’eurodéputé de la Gauche Unie (IU) Willy Meyer, s’est rendue au ministère espagnol des Affaires étrangères où elle a remis une lettre adressée au ministre Miguel Angel Moratinos « en faveur de la décolonisation du Sahara occidental ». (SPS)
  • Des associations espagnoles expriment leur solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim

    Séville (Espagne), 15/04/2010 (SPS) Les associations d’amitié avec le peuple sahraoui (AAPS) en Andalousie organiseront ce jeudi des veillées dans les principales villes de la capitale d’Andalousie, appelant à « sauver la vie des défenseurs sahraouis des droits humains » en grève de la faim illimitée depuis le 18 mars dernier dans les prisons du Maroc pour exiger un procès équitable ou leur libération immédiate.
    Ces veillées débuteront à partir de 18.00 heures du soir jusqu’à l’aube du vendredi pour dénoncer publiquement la « situation dramatique de ces prisonniers qui ont commencé à souffrir d’insuffisance rénale, d’effusion de sang, des vertiges, de perte de conscience « , a rapporté l’agence de presse espagnole, Europa press.
    Les associations veulent également attirer l’attention de l’opinion publique sur la gravité de l’état de santé des prisonniers en grève de la faim depuis 4 semaines dans les prisons marocaines, a ajouté la même source.
    Au cours de la veillée, des signatures seront recueillis aux cotés d’autres déjà collectés par des organisations comme Amnesty International ou par l’écrivain uruguayen, Eduardo Galeano et d’autres organisations de défense des droits de l’homme, a souligné la même source. (SPS)
  • L’Allemagne se dit  »préoccupée" par la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (responsable)

    Berlin, 15/04/2010 (SPS) Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères, M. Peter Ammon a indiqué mardi, que le gouvernement de son pays s’est dit « préoccupé » par la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ajoutant qu’il « suit de près la situation des droits de l’homme au Sahara occidental par le biais de son ambassade à Rabat et au niveau de l’Union européenne ».
    « Nous suivons avec un grand intérêt les développements de la situation à travers notre ambassade à Rabat et nous avons inclus cette question et celle de l’instauration de l’Etat de droit en général sont inscrites sur l’agenda de nos réunions avec le Gouvernement de Rabat », a précisé M. Ammon dans une lettre écrite au SG du groupe parlementaire des Verts auprès du parlement allemand (Bundestag).
    « Le gouvernement fédéral d’Allemagne a procédé à des initiatives concrètes au niveau de l’UE afin de porter la question des droits fondamentaux des peuples et des droits de l’homme, en particulier au Sahara occidental à l’ordre du jour des relations avec le Maroc », a-t-il ajouté dans sa réponse dont une copie est parvenue à SPS.
    Plus de 56 prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 36 mènent une grève illimitée de la faim depuis le 18 mars dernier pour réclamer leurs droits à des procès équitables où la libération immédiate et inconditionnelle, rappelle-t-on. (SPS)
  • L’Allemagne se dit  »préoccupée » par la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (responsable)

    Berlin, 15/04/2010 (SPS) Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères, M. Peter Ammon a indiqué mardi, que le gouvernement de son pays s’est dit « préoccupé » par la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ajoutant qu’il « suit de près la situation des droits de l’homme au Sahara occidental par le biais de son ambassade à Rabat et au niveau de l’Union européenne ».
    « Nous suivons avec un grand intérêt les développements de la situation à travers notre ambassade à Rabat et nous avons inclus cette question et celle de l’instauration de l’Etat de droit en général sont inscrites sur l’agenda de nos réunions avec le Gouvernement de Rabat », a précisé M. Ammon dans une lettre écrite au SG du groupe parlementaire des Verts auprès du parlement allemand (Bundestag).
    « Le gouvernement fédéral d’Allemagne a procédé à des initiatives concrètes au niveau de l’UE afin de porter la question des droits fondamentaux des peuples et des droits de l’homme, en particulier au Sahara occidental à l’ordre du jour des relations avec le Maroc », a-t-il ajouté dans sa réponse dont une copie est parvenue à SPS.
    Plus de 56 prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les prisons marocaines, dont 36 mènent une grève illimitée de la faim depuis le 18 mars dernier pour réclamer leurs droits à des procès équitables où la libération immédiate et inconditionnelle, rappelle-t-on. (SPS)
  • Lutte contre la prolifération nucléaire: La quadrature du cercle

    Par Notre Bureau De Bruxelles: M’hammedi Bouzina Med 
    La violence et les guerres sont la conséquence naturelle des injustices et des misères. Ce sont les données d’une équation vieille comme le monde. Pourtant… Résoudre la «quadrature du cercle» serait, certainement, l’expression la plus appropriée pour imager le débat actuel entre optimistes et pessimistes quant à un monde futur sans armes nucléaires stratégiques. Entre ceux qui y croient et y militent et ceux qui sont persuadés d’un inévitable cataclysme nucléaire qui emporterait, un jour, le monde, les arguments se valent sans avoir les mêmes fondements. Une évidence: neuf pays disposent d’un arsenal nucléaire qui peut détruire 10 ou 100 fois la planète terre. Ce sont les cinq du Conseil de sécurité, plus à des degrés moindres, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël. Les deux premières puissances mondiales en termes de nombre (de force de frappe) d’ogives et missiles intercontinentaux sont les USA et la Russie. Cette évidence posée, notre casse-tête pour trouver la solution à l’équation mathématique posée depuis des siècles, «la quadrature du cercle» commence. D’abord les données du problème: ce sont bien les deux superpuissances mondiales nucléaires qui ont décidé de s’engager dans une réduction drastique du nombres de bombes et vecteurs porteurs d’ogives nucléaires. Personne ne peut, ni ne les a obligés. Ensuite, c’est bien la première puissance mondiale dans ce domaine qui a convoqué, depuis 1945, le premier Sommet mondial pour entamer un processus de désarmement nucléaire et l’interdiction de nouveaux essais nucléaires. Cette initiative marque, incontestablement, une prise de conscience du monde face au danger de sa propre destruction.
    Dans le même temps, d’imminentes personnalités et sommités mondiales sont engagées dans un travail de réflexion pour accompagner cette prise de conscience et ce processus de retour vers un monde dénucléarisé sur le plan militaire. C’est le groupe dit «Global zéro» lancé à l’été 2008 à Paris. Cela suffit-il pour être optimiste pour l’avenir ? Oui et non. Le monde (l’homme moderne) a les moyens de sauver son avenir du spectre d’une conflagration mondiale pour peu qu’il y croie, y soit convaincu et s’y engage dans ce sens. Non, s’il met en doute toute initiative venant de surcroît de chez les puissants, et s’il voit dans cet engagement «historique» de pacification du monde, des calculs de domination stratégiques et uniquement cela.
    Dans tous les cas, le reste du monde, c’est-à-dire la majorité des pays, qui ne disposent pas d’armement nucléaire ont-ils d’autre choix? Non et oui. Ils n’ont pas d’autre choix pour la simple raison qu’ils ne disposent ni de la bombe nucléaire, ni de moyens militaires, économiques ou autres d’imposer à ceux qui en disposent de s’en débarrasser. Oui, parce qu’ils sont la majorité des peuples du monde et qu’ils ont tout à gagner et rien à perdre à soutenir cette marche vers une dénucléarisation militaire du monde.
    La «quadrature du cercle» est-elle pour autant, non pas résolue, mais au moins cernée dans ses données mathématiques ? Pas encore. Parce que si nous avons les chiffres indiquant la masse et le volume de l’arsenal nucléaire mondial, il nous manque les lettres. Nous avons le chiffre de l’équation, soit l’exposant, mais pas encore la lettre, soit «l’exposé» pour saisir le contenu de la fameuse équation. C’est la recherche de ces fameuses lettres que se doit de trouver le monde. Elles peuvent être un «J», comme «Justice», disparue du vocabulaire en Palestine, en Irak, en Afghanistan, au Congo, au Sahara Occidental, en Somalie et ailleurs. Elles peuvent être un «P», comme pauvreté à Haïti, au Bengladesh, en Ethiopie, dans les pays du Sahel africain, dans le Sud-Est asiatique… Elles peuvent être un «R» comme racisme; un «C» comme colonisation; un «M» comme misère; un «I» comme inégalité et ignorance ; un «F» comme fanatisme; un «T» comme terrorisme de toute sortes. Le mot est dit : terrorisme. Conséquence de toutes les autres injustices, misères, spoliations et avilissements.
    C’est peut-être là, la seule critique «argumentée» à la Conférence de Washington sur le désarmement nucléaire et la lutte contre le terrorisme qui a ciblé particulièrement l’Iran et épargné Israël. Qui a parlé du danger des armes mais pas ceux de la misère et des injustices. Qui peut nier le phénomène terroriste mondial ? Qui ne craint pas qu’un groupe ou une secte d’illuminés terroriste ne s’empare, un jour, d’une arme à radiation nucléaire ou bactériologique (et non pas une bombe atomique) ? Le consensus international est acquis là-dessus. Seulement, accuser l’Iran de menace atomique et nucléaire sur le reste du monde est une aberration. Quand bien même l’Iran disposerait, dans les 10 ans à venir, d’une bombe nucléaire, ce ne sera «qu’une bombe». Certes, de trop, mais en aucun cas un danger pour le reste du monde. Même pas sur Israël. A Washington, personne n’a soulevé le mouvement des sous-marins nucléaires vers le Golfe persique, transitant par le canal de Suez avec la complicité de l’Egypte. A Washington, personne n’a soulevé le stationnement des porte-avions nucléaires américains dans ce même Golfe persique, face à l’Iran. Que peut faire l’Iran, même avec une bombe atomique face à l’armada américano-israélienne qui lui fait face ? Ces menaces nucléaires ont manqué d’être relevées les 12 et 13 avril à Washington et New York. Cependant, faut-il rejeter toute la Conférence et l’espoir qu’elle éveille ? L’initiative du président américain Barack Obama est à saluer, en ce qu’elle a déclanché, au moins, le débat sur l’éventualité d’un monde futur sans armes nucléaires. Peut-il y arriver seul, sans appui ? Aurait-il le droit de bénéficier du bénéfice de la «bonne intention sincère» ? Si chaque tentative de paix et de dialogue venant des USA d’aujourd’hui est accueillie avec scepticisme et doute, faut bien lui substituer autre chose. Mais quoi ? Peut-être des conférences internationales et des plans d’actions contre les injustices, misères et avilissements que vivent encore des peuples de par le monde.
    Le Quotidien d’Oran, 15/4/2010
  • Le Gouvernement sahraoui décide de "réviser" ses relations avec la Minurso (MAE)

    Bir Lehlu (territoires libérés), 15/04/2010 (SPS) Le Gouvernement sahraoui a décidé de « réviser » ses relations avec la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un Référendum d’autodétermination au Sahara Occidental (Minurso), pour avoir renié ses engagements, a annoncé le ministre des Affaires étrangères sahraouies, Mohamed Salem Ould Salek.
    « Le gouvernement de la RASD et le Front POLISARIO, tout en réaffirment leur engagement en faveur d’une solution pacifique, démocratique, au moyen d’un référendum d’autodétermination libre et régulier, ont décidé de réviser la relation avec la Minurso « , a indiqué le ministre dans une déclaration écrite parvenue à SPS.
     
    Évoquant les raisons de ce revirement, M. Ould Salek a évoqué le désengagement de la Minurso de la tâche qui lui a été confié à sa création en 1991, à la faveur du Plan de règlement onusien, devant conduire à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui..
    « Nous constatons aujourd’hui que la Minurso, vingt années après, n’a pas tenu son engagement alors que le Maroc tente, à l’abri du cessez-le-feu, de pérenniser son occupation avec ses corollaires de répression et de pillage des ressources naturelles du territoire », a-t-il martelé, déplorant qu’un membre permanent du Conseil de Sécurité s’attelle, par tous les moyens à sa portée, à « dévoyer le processus de décolonisation du Sahara Occidental et à piétiner et bafouer les principes universels du droit international pour couvrir les crimes du Maroc au Sahara occidental ».

    « La répression sauvage contre la population civile dans les territoires occupés, les disparitions, la torture, les jugements iniques et sommaires, les enlèvements et emprisonnements des défenseurs des droits de l’homme et le pillage des ressources naturelles constituent une pratique quotidienne de l’occupant marocain, qui se fait au vu et au su de la Minurso », a déploré le ministre.

    Le chef de la diplomatie sahraoui a estimé « grave et intolérable » de voir la MINURSO « se singulariser », parmi les missions des Nations Unies dans le monde, pour être « la seule qui ne remplit pas l’obligation morale élémentaire d’observation du respect des droits de l’homme », malgré les appels répétés du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, Amnesty international, Human Rights Watch, le parlement européen et d’autres.

    Exprimant la déception et de l’amertume de son peuple qui, pendant vingt années a mis « toute sa confiance » dans les Nations Unis, a « coopéré avec la MINURSO loyalement, patiemment et avec générosité et souplesse » en dépit de l’injustice subie, de reniements par l’agresseur de tous ses engagements et de l’indifférence de celle-ci, le ministre s’est déclaré « profondément déçu et trouve inacceptable et injustifiable la continuation d’un tel état des choses ».

    La but de la MINURSO, déployée en septembre 1991 au Sahara Occidental à la faveur d’un accord entre le Front Polisario et le Maroc, est organiser un référendum qui permettra aux habitants du Sahara occidental habilités à voter de décider du statut futur du territoire », selon sa propre définition sur son site onusien (http://minurso.unmissions.org/). (SPS)