Mois : juin 2011
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Le Président de la République attire l’attention de Ban Ki-moon au sujet des intentions du Maroc d’inclure le Sahara occidental dans ses réformes constitutionnelles
Bir Lehlou (territoires libérés) 24 juin 2011 (SPS).- Le président de la République et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a attiré, vendredi, l’attention du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, au sujet des intentions du Maroc d’inclure les territoires occupés du Sahara occidental dans les réformes constitutionnelles marocaines en cours.«Je tiens à vous adresser cette lettre pour attirer votre attention sur les intentions du Gouvernement marocain de mettre en œuvre des décisions politiques concernant la réforme constitutionnelle au Maroc, dans laquelle il envisage également d’inclure le Sahara occidental qui est sous l’occupation illégale du Royaume du Maroc », a écrit le président à Ban Ki-moon.« Le Sahara occidental n’est pas un territoire marocain, et il est répertorié par les Nations Unies comme un territoire non- autonome en attente de décolonisation. Son statut juridique définitif ne peut être déterminée que par le peuple sahraoui lui-même à travers un référendum libre, juste et équitable sur l’autodétermination organisé sous la supervision des Nations Unies. «« C’est l’occupation marocaine qui a empêché jusqu’ici l’exercice par le peuple sahraoui de ce droit inaliénable et internationalement reconnu. Comme vous l’avez souligné dans votre dernier rapport au Conseil de sécurité, aucune solution au conflit sahraoui-marocain ne peut avoir lieu sans le plein respect de la volonté et des sentiments du peuple sahraoui »,« Le Front Polisario, représentant unique et légitime du peuple sahraoui et partenaire dans les négociations du processus de paix organisées sous les auspices de votre Envoyé personnel, M. Christopher Ross, renouvelle son rejet catégorique de l’implication arbitraire et forcée des territoires occupés du Sahara occidental dans un exercice interne marocain qui ne concerne en rien les Sahraouis. «Ci-dessous le texte intégral de la lettre reçue par la SPSM. Ban Ki-moon,Secrétaire général des Nations UniesÀ New YorkBir Lehlou, 24 Juin 2011Monsieur le Secrétaire général,Je tiens à vous adresser cette lettre pour attirer votre attention sur les intentions du Gouvernement marocain de mettre en œuvre des décisions politiques concernant la réforme constitutionnelle au Maroc, dans laquelle il envisage également d’inclure le Sahara occidental qui est sous l’occupation illégale du Royaume du Maroc.Le Sahara Occidental n’est pas un territoire marocain, et il est répertorié par les Nations Unies comme un territoire non- autonome en attente de décolonisation. Son statut juridique définitif ne peut être déterminée que par le peuple sahraoui lui-même à travers un référendum libre, juste et équitable sur l’autodétermination organisée sous la supervision des Nations Unies.C’est l’occupation marocaine qui a empêché jusqu’ici l’exercice par le peuple sahraoui de ce droit inaliénable et internationalement reconnu. Comme vous l’avez souligné dans votre dernier rapport au Conseil de sécurité, il ne peut y avoir de solution au conflit sahraoui-marocain sans le plein respect de la volonté et les sentiments du peuple sahraoui, et que tout accord ou solution qui ne tient pas compte de cela ne contribuera qu’à engendrer plus de tension et d’instabilité dans la région.Monsieur le Secrétaire général,En s’engageant dans une opération de provocation pareille, le Royaume du Maroc ne fait que persister dans sa politique d’intransigeance et obstruction aux efforts déployés par les Nations Unies en vue d’arriver à la conclusion de la décolonisation du Sahara occidental.Le Front Polisario, représentant unique et légitime du peuple sahraoui et partenaire dans les négociations de paix, qui sont menées sous les auspices de votre Envoyé personnel, M. Christopher Ross, renouvelle son rejet catégorique de l’implication arbitraire et forcée des territoires occupés du Sahara occidental dans un exercice interne marocain qui ne concerne en rien les Sahraouis.Il condamne également ces décisions unilatérales politiques prises par le Royaume du Maroc, qui ne peuvent avoir aucune implication légale qui puisse affecter directement ou indirectement le statut définitif du Sahara occidental.Le Front Polisario appelle donc les Nations Unies de prendre toutes les mesures nécessaires pour exhorter le Royaume du Maroc à renoncer à cette décision qui constitue une infraction aux frontières internationalement reconnues et une violation flagrante de la Charte et des résolutions des Nations Unies et du droit international.Je vous serais reconnaissant si Votre Excellence voudrez bien porter la présente lettre à l’attention de tous les membres du Conseil de sécurité.Veuillez, s’il vous plaît, accepter, Monsieur le Secrétaire général, les assurances de ma très haute considération.Mohamed Abdelaziz,Secrétaire général du Front POLISARIO. (SPS) -
Expert : «Le Maroc, force de déstabilisation régionale»
Alger, 23 juin 2011 (SPS).- Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, est un droit indéniable. Un droit confisqué par le Maroc qui a bien su tisser une conspiration avec l’ancien colon, l’Espagne qui a cédé les territoires sahraouis aux Marocains, a réaffirmé hier Messaoud Chanane, enseignant universitaire à la fac des sciences politiques et de la communication d’Alger.Intervenant lors d’une conférence de presse portant sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tenue hier au Centre des études stratégiques du quotidien Ech-Chaâb, le conférencier a estimé d’emblée que « le peuple du Sahara Occidental a été victime d’une conspiration dont a résulté une confusion totale s’agissant du sort réservé jusque-là aux Sahraouis ». Des Sahraouis qui ont « tous le droit à un référendum d’autodétermination tant revendiqué si ce n’est l’appui éternel et inconditionnel des grandes puissances au Royaume alaouite ».
Pourtant, insiste- t-il, le droit à l’autodétermination des Sahraouis « a été à maintes reprises signifiée dans les différentes conventions et également reconnu par les Nations unies ». Que se passet-t-il alors ?, s’est interrogé Messaoud Chanane. La réponse est claire. À ses dires, le problème majeur et cause de tout blocage demeure en la position contraire des grandes puissances, à l’instar de la France qui favorise le Maroc au Sahara Occidental « où les intérêts économiques priment ». Résultat des courses : les territoires sahraouis squattés et tout un peuple clochardisé dans des camps de réfugiés, vivant dans des conditions difficiles. Là sans parler des violations des droits humains dans les territoires occupés. Et de fustiger à l’occasion la position arabe peu « honorable ».
Appellant à la création d’une chaîne satellitaire Messaoud Chanane s’est dit favorable pour une chaïne satellitaire pour faire valoir la question sahraouie. Selon lui, toutes les conférences organisées dans ce sens, tous les séminaires ni encore moins les colloques « n’ont pu apporter le plus escompté ». Dans ce contexte, le conférencier a plaidé pour la création d’une chaîne de télévision satellitaire anglophone « afin de faire connaître davantage la question sahraouie auprès des populations des grandes nations ».
Interrogé sur une éventuelle solution du conflit au Sahara Occidental, Messaoud Chanane a préféré un retour à l’une des propositions de l’ancien envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, James Baker. En attendant l’indépendance de la dernière colonie en Afrique, le professeur a plaidé pour l’autonomie pour une période de quatre ans avec un gouvernement autonome, avant l’organisation d’un référendum.
Prenant part à cette conférence, Sadek Bouguetaya n’est pas allé par trente-six chemins pour qualifier le Maroc comme étant une force de déstabilisation régionale. Un pays, selon lui, qui n’est pas à sa première « envie d’accaparer des terres de pays voisins ». Autrement dit, « le Royaume alaouite compte perdurer dans sa qualité de pays expansionniste ».
Dans le même ordre d’idées, Abderrahmane Belayat, ancien ministre, a indiqué que le Maroc est « en train de pousser le bouchon trop loin ». Chose qu’il pourra regretter dans un avenir proche puisque les Sahraouis, révolutionnaires qu’ils sont, n’accepteront jamais de voir leurs territoires et leurs droits confisqués ». L’ancien ministre a affirmé que si la situation de blocage perdurait dans les territoires occupés, elle risquerait de se répercuter négativement sur la partie marocaine. (SPS)
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Signature d’un accord de jumelage entre Arris et Gdymizik
Les intervenants ont regretté le fait que les peuples arabes ignorent la cause sahraouie et ont appelé les médias lourds, arabes en particulier, à la faire connaître.Un accord de jumelage a été signé cette semaine entre la commune d’Arris, dans la wilaya de Batna, et le camp de Gdymizik dans la République Arabe Sahraouie Démocratique. La signature de cet accord s’est faite en présence des ambassadeurs du Venezuela, de l’Angola, du Mozambique, de Cuba et du Nigeria. Etaient également présents à cette cérémonie, le fondateur de la coordination européenne pour le soutien au peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand, et la présidente de la commission arabe des droits humains, Daguerre Violette, ainsi que des personnalités algériennes connues pour leur soutien affiché à la cause sahraouie, dont la championne olympique des 1500 m, Hassiba Boulmerka.
L’événement, tenu dans son intégralité à la salle omnisports d’Arris, s’est distingué par sa convivialité. Dans son mot prononcé devant une foule nombreuse, où se sont côtoyés les militants sahraouis, au nombre de 200, venus des différentes régions de la RASD, et les enfants de la commune d’Arris, ville natale du révolutionnaire Mustapha Benboulaïd, le fondateur de l’Eucoco, Pierre Galand, a appelé l’Union Européenne a ne pas signer d’accords de coopération avec le Maroc, surtout ceux relatifs à la pêche dans les eaux territoriales du Sahara Occidental, considérant cela comme une violation des lois internationales. Il a aussi appelé le secrétaire général des Nations unies à la cohérence.
«Il faut voir la souffrance du peuple sahraoui et les violations des droits de l’homme commis par les autorités militaires et politiques royales; ces dépassements doivent être considérés comme des violations aux droits politiques et humains», a-t-il dit, avant de scander, à la fin de son allocution: «Maroc, dégage». La présidente de la commission arabe des droits humains, Violette Daguerre, a, pour sa part, regretté le fait que les peuples arabes ignorent la cause sahraouie et a appelé les médias lourds, arabes en particulier, à la faire connaître. «Les peuples arabes ne connaissent pas la réalité sur la cause sahraouie, ne connaissent pas les tragédies, humaine et politique, vécues par ce peuple », confirme-t-elle.
La signature de l’accord de jumelage entre Arris et Gdymizik a été conclu par l’adoption d’un communiqué portant le nom du Chahid Mustapha Benboulaïd qui sera adressé au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, pour l’application des résolutions onusiennes pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et le respect des droits humains sur les terres colonisées ainsi que pour la protection des populations autochtones.
Ferdaous RayanEl Watan, 23/06/2011 -
Bienvenue chez vous Mister Tamek !
Casablanca.- Le militant indépendantiste sahraoui Ali Salem Tamek, qui vient de sortir de prison, a atterri lundi 20 juin, vers 23h00, à l’aéroport de Laâyoune. Au contrôle de police, il a eu droit à un accueil plein d’égards. « Marhaba bik a Si Tamek ! T’feddel ! », l’a gratifié l’officier de police.Pourtant Ali Salem Tamek avait embarqué le même jour en Algérie où il a séjourné depuis le 3 juin. Il est resté 18 jours dans ce pays voisin et dans les camps de réfugiés de Tindouf. Là-bas, il a eu droit à des festivités et à tous les « honneurs » de l’autoproclamée République arabe sahraoui démocratique (RASD). Un défilé militaire, des rencontres avec de hauts responsables du Polisario et à la fin il a été reçu par le propre Mohamed Abdelaziz.
Durant son séjour, Tamek était accompagné d’une délégation composée de 88 indépendantistes sahraouis de l’intérieur, certains venant de Laâyoune, de Smara et Dakhla, et d’autres de Guelmin, Tan Tan, Assa Zag, etc.
Récapitulons : En 2009, de retour d’Algérie, où ils avaient eu droit aux mêmes festivités et aux mêmes honneurs Ali Salem Tamek et 6 autres activistes sahraouis avaient été arrêtés à l’aéroport de Casablanca, accusés de « trahison, d’espionnage et d’atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat », et incarcérés à la prison de Salé.
Quelques jours plus tard, ils furent présentés au juge militaire et ont eu droit au menu traditionnel : violente campagne de presse, menaces, injures etc.
Lors de leur procès devant un tribunal civil, le juge militaire s’étant désisté après l’abandon de deux charges (trahison et espionnage), ils avaient été vilipendés, insultés et traités de « traîtres » à chaque comparution.
Puis, comme par miracle (on est bien au pays de la « Baraka » !), alors que tout le monde attendait le verdict,les 7 activistes sahraouis furent … relâchés. Personne ne connaîtra jamais ce verdict, et personne ne connaîtra les « joies » de l’appel.
« Quelqu’un » avait décidé de les libérer en violant toutes les lois, tous les règlements et tous les protocoles qui régissent ce qu’on appelle la « justice marocaine ».
« Où est la trahison suprême dont on m’a accusé quand on m’a privé de liberté en 2009 ? », se demandait Ali Salem Tamek à la sortie de l’aéroport ce lundi 20 juin et alors qu’il se dirigeait vers son domicile. Les 88 « touristes » sahraouis qui sont allés visiter les camps de réfugiés de Tindouf avec lui n’ont pas été non plus inquiétés.
En novembre 2009, lors de la commémoration du 34e anniversaire de la Marche verte, et quelques semaines seulement après l’arrestation des « 7 de Tindouf », le roi Mohamed VI avait déclaré lors de son discours : « Ou on est patriote ou on est traître. Il n’y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison. On ne peut jouir des droits de la citoyenneté, et les renier à la fois en complotant avec les ennemis de la patrie. »
On croyait alors et vraiment que c’était la fin des haricots pour les indépendantistes sahraouis.
Question bête : qu’est-ce qui a changé depuis 2009 dans l’affaire du Sahara? (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, ndds) Pourquoi poursuivre Tamek et ses amis en 2009 et pas maintenant alors qu’ils ont effectué le même trajet, ont rencontré les mêmes personnes et ont eu droit aux mêmes honneurs ?
Est-ce que, parce que les haricots ne sont pas encore cuits ?
Badr Soundouss
Demain Online, 22/06/2011
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Sahara Occidental : Un droit légitime compromis
L’autodétermination du peuple sahraoui est un droit légitime compromis par les intérêts et les complots orchestrés par les grandes puissances du monde, a affirmé, hier, à Alger Messaoud Chaanane, maître de conférence à la faculté des sciences politiques et de l’information (université d’Alger).Le Pr Chaanane a indiqué, lors d’une conférence organisée par le centre études stratégiques du journal Echaab, que le complot visant le peuple sahraoui était orchestré par les grandes puissances du monde, à leur tête la France qui entrave la décolonisation du Sahara occidental par son « soutien illimité au Maroc et la menace d’utilisation du droit de veto à chaque fois qu’il s’agit de la question sahraouie ».Après avoir abordé les différentes étapes qui ont marqué la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance, le conférencier a estimé que « les violations continues auxquelles fait face le peuple sahraoui lui imposaient une résistance à la politique expansionniste du régime marocain », soulignant que ces convoitises expansionnistes étaient « illimitées » et allaient à l’encontre du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
De leur côté, certains intervenants ont évoqué lors du débat général la question de pillage des richesses naturelles des territoires sahraouis occupés par le régime marocain soulignant que le Maroc récoltait près de 6 milliards de dollars en exploitant le phosphate des terres souterraines sahraouies. A ce propos, Sadek Bouguetaya, ancien parlementaire et défenseur actif de la question sahraouie, a affirmé que le Maroc « constitue à travers sa politique expansionniste un danger pour la stabilité et la sécurité de la région du Maghreb arabe et le nord-ouest de l’Afrique », appelant le conseil de sécurité à faire pression sur le Maroc pour l’amener à respecter la légalité internationale et les résolutions de l’Onu. -
APRES L’ETAT MAKHZANIEN ARRIVE L’ETAT « CHMAKRI »
Le 19 juin 2011.Triste journée pour la monarchie.
Triste journée pour le gouvernement.
Triste journée pour le régime.
Triste journée pour des partis qui furent, à un moment de l’histoire contemporaine de notre pays, fers de lance du changement, de la démocratie, de la justice, de la liberté, plaidant pour un citoyen libre dans un pays libre.
Triste journée, mais combien révélatrice pour toutes ces composantes, acculées, faute de mieux, à faire appel, contre monnaie sonnante et trébuchante, à des repris de justice, à des voyous de la pire espèce, à des « chmakrias » pour faire l’apologie de la nouvelle constitution.
Les dizaines de vidéos circulant sur le net sont plus qu’édifiantes quant aux profils de ces « Chmakrias ».
KHALID JAMAISur l’une d’elles enregistrée à Safi et rapportant « une manifestation spontanée », des « chmakris » scandent « Ahaab yourid zatla wal lfanid »(1), ( Le peuple veut du « hach » et des comprimés hallucinogènes )
Sur une autre enregistrée à Casablanca, un «chmakri» déclare, hilare : « Nous avons fait quinze prisonniers parmi les militants du 20 février et nous les avons délestés de leurs portables ».
Si on était dans un Etat de droit, un tel individu aurait été poursuivi pour vol qualifié. Ce qui ne sera pas le cas bien entendu.
Sur une troisième, une « chmakria » réclame son dû pour sa « prestation en faveur de la constitution et se voit répondre qu’elle doit attendre… que le roi ait fini de prononcer son discours
Quelle déchéance et quelle décrépitude pour un makhzen réduit à de telles extrémités et condamné à recourir à de telles bassesses, à de telles méprisantes magouilles.
Pourquoi ce recours à ces « chmakrias », pour organiser des « manifestations spontanées », dans toutes les villes, dans les lieux et aux moments où devaient manifester les militants de M.20 février ?
Un tel timing indique que l’on a affaire à une action planifiée qui s’inscrit dans une stratégie makhzanienne visant à contrer et à faire taire ce mouvement.
Le recours à ces énergumènes, payés entre 40 et 200 DH chacun, serait le moyen qu’ont trouvé les stratèges du Makhzane pour poursuivre la répression du M. 20 sans pour autant indisposer les USA et l’UE qui ont clairement fait savoir qu’ils s’opposaient à tout recours à la violence contre les manifestations pacifistes.
Par le biais aussi de ces dévoyés, le pouvoir pourra continuer à terroriser les militants de ce mouvement, voire à organiser contre eux des expéditions punitives
Grâce à ce stratagème, le makhzen entend sous- traiter sa répression.
De même qu’il pourra toujours arguer, en cas de violence, qu’il ne s’agit que d’affrontements entre pro et anti nouvelle constitution. Il croit pouvoir, ainsi, tromper américains et européens. Or ceux-là, comme chacun sait, disposent de tous les moyens pour être au courant, et dans les plus petits détails, de ce qui se passe sur la scène politique marocaine, comme l’ont montré les révélations publiées par Wikileaks concernant la corruption qui sévit aux plus hauts nivaux de l’Etat.
De même, ce recours est le seul moyen qui restait pour le makhzen pour remédier à l’incapacité des partis, tels que ceux de l’Istiqlal, l’USFP, le PPS et autre RNI, à mobiliser les masses populaires et faire contre poids aux militants du 20février.
Enfin, et comme le fait remarque un internaute, l’instrumentalisation des « chmakrias » de la plus vile et pire espèce révèle « Un makhzen aux abois, enfoncé dans ses contradictions, ses incuries, et ses aveuglements qui fuit en avant et adopte la concertation sur ses positions, ses privilèges, obsédé et dominé par son autoritarisme sans bornes, ses habitudes et pratiques moyenâgeuses et ses coutumes d’hégémonie et de force brutale »
Mais, les « stratèges makhzanéens » semblent avoir oublier qu’en faisant appel à ces hordes de dépravés, ils ont, non seulement, attenté gravement à l’image et à la crédibilité de Mohamed VI, mais transformé le referendum sur la constitution en referendum sur la monarchie et sur la personne même du monarque.
De même qu’ils laissent supposer que le roi n’a plus pour autres soutiens que balafrés, repris de justice, drogués et autres « Bouchakors ».
Le recours aux « chmakrias », en fait un copié coller de ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte, n’est pas une nouvelle innovation « makhzanienne ».
Que l’on se rappelle comment les autorités avaient mobilisé des « chmakrias » pour s’attaquer au « Journal hebdomadaire » lors de l’affaire des caricatures du prophète.
Que l’on se rappelle les « manifestations spontanées » initiées et orchestrées par ce même makhzen contre l’AMDH et le journaliste Mrabet.
Mais ce recours a eu le mérite, le grand mérite de révéler encore plus de visage hideux et voyou de ce régime et faire comprendre, à tout un chacun, que les dispositions de la nouvelles constitution concernant les droits humains, la liberté d’expression, le droit à la différence ne sont rien d’autre que de la poudre aux yeux.
En faisant appel aux « chmakrias », le régime joue aux apprentis sorciers car ceux-ci sont incontrôlables. Ainsi, tôt ou tard, l’un d’eux commettra l’irréparable.
Lors des manifestations de dimanche dernier les agents du makhzen désignaient les cibles pour ces « chmakrias » lesquels s’empressaient de les attaquer. C’est ainsi que Samira Kinani membre de la direction de l’AMDH, fut battue, insultée, ses agresseurs voulant la forcer à clamer « vive la roi » et « allah, al watan, al malik ».
Quant à Khadija Ryadi, présidente de la dite association, elle risqua le pire.
Un régime réduit à de telles extrémités mérite qu’on lise à son encontre la fatiha.
A signaler, au passage, que jamais pendant les années les plus noires du régime de Hassan II, le pouvoir n’eut recours à des « chmakrias » pour défendre ses options
Après l’Etat makhzanien arrive, à grands renforts de « chamakria » et de repris de justice, l’Etat « chmakri ».
fr.lakom.com, 22/06/2011 -
Adoption d’une stratégie africaine de solidarité avec le peuple sahraoui
Alger, 22 juin 2011 (SPS).- Les membres de l’organisation africaine des villes et gouvernements locaux ont adopté mardi à Alger un document stratégique portant sur les mesures et dispositifs que les Etats africains solidaires avec la cause sahraouie doivent suivre pour accélérer la libération de la dernière colonie en Afrique.L’élaboration de ce document intervient en prévision de la rencontre tripartite Algérie-Afrique du Sud-Nigéria prévue en septembre prochain en solidarité avec le peuple sahraoui.
Le document prévoit en détail les aspects de soutien à la question sahraouie à travers les médias, gouvernements, diplomatie et la légalité internationale, selon la directrice du departement Afrique du nord du ministère des Affaires étrangères de la République d’Afrique du Sud, Makina Zanella.
Pour Tayeb Zitouni, vice-président de l’organisation, le document en question a pour objectif de « conférer à la question sahraouie une dimension africaine » tout en associant les gouvernements africains à la défense de la légitimité des revendications du peuple sahraoui dans les fora internationaux.
Une action est en cours pour attirer un plus grand nombre de villes d’Afrique du nord à se solidariser avec la cause sahraouie, a-t-il ajouté affirmant que Tunis « a émis le v£ux d’adhérer à l’organisation ». Pour la responsable sud-africaine, la position de l’Afrique du Sud sur la libération des territoires sarhaouis est « ferme et irrévocable » soulignant que son pays était prêt à « compromettre ses relations avec le Maroc si c’est nécessaire ».
Le gouvernement sud-africain « n’hésitera pas à se ranger du côté de la justice et continuera d’ exprimer son soutien à cette question humanitaire », a-t-elle poursuivi.
S’agissant des conditions de vie dans les camps des réfugiés sahraouis et les territoires libérés, la même responsable a déploré les conditions difficiles que vivent les Sahraouis du fait de « l’obstination des responsables marocains ».
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Mme Makina Zanella : « La position de l’Afrique du sud en faveur de l’indépendance du Sahara occidental restera la même avec les changements de gouvernement qu’il y aura dans notre pays »
Alger, 22 juin 2011 (SPS).- « La position de l’Afrique du sud en faveur de l’indépendance du Sahara occidental restera la même avec les changements de gouvernement qu’il y aura dans notre pays », a déclaré Mma Makina Zanella, directrice Afrique du Nord auprès du ministère des Affaires étrangères sud-africain, lors de la réunion, hier à Alger, de la Coordination Algérie-Afrique du sud dans le cadre des préparatifs de la rencontre tripartite du Mouvement de solidarité avec le peuple Sahraoui, prévue pour septembre prochain et à laquelle se joindra le NigeriaElle a expliqué que le soutien des peuples de l’Afrique demeure important à côté de celui de leurs gouvernements qui, parfois, adoptent des attitudes qui n’aident en rien le peuple sahraoui.
«L’indépendance du Sahara Occidental est un droit légitime du peuple sahraoui», a ajouté la diplomate sud-africaine, qui a rappelé l’attachement de son pays à la décolonisation du pays, envahi par le Maroc depuis 1975 après le départ de l’ancien colonisateur espagnol. Mme Zanella a déploré par ailleurs que le peuple sahraoui soit abandonné au milieu du désert depuis des années, comme pour rappeler à certaines puissances occidentales leur devoir de trancher en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental. (SPS)
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Tripartite Algérie-Afrique du Sud-Nigéria : Intenses préparatifs
Alger, 22 juin 2011 (SPS).- Dans le cadre de la préparation de la rencontre tripartite Algérie-Afrique du Sud-Nigeria du Mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui, la coordination Algérie-Afrique du Sud solidaire avec la RASD se réunira aujourd’hui, à Alger en présence du président du CNASPS, de Mme Makina Zanella, directrice Afrique du Nord auprès du ministère des Affaires étrangères sud-africain et du vice-président de l’organisation Cités et Gouvernement locaux unies d’Afrique.Les parties aborderont, au cours de cette rencontre, la situation des derniers développements qu’a connus le dossier du Sahara occidental afin d’arrêter la stratégie de la mise en œuvre des objectifs fondamentaux de mobilisation des gouvernements Amis de la RASD et du mouvement international de solidarité avec le peuple sahraoui.
L’occasion sera aussi saisie pour que soient entreprises des actions communes entre Algériens et Sud- africains pour la dynamisation et le renforcement de la CGLUA et sa promotion dans les relations bilatérales et multilatérales. (SPS)
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Indépendance du Sahara occidental – Une nouvelle feuille de route pour plaider la cause des Sahraouis
Une nouvelle feuille de route en faveur de la lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental vient d’être établie par la Coordination Algérie-Afrique du sud (Cnasps) qui s’était réunie hier à Alger dans le cadre des préparatifs de la rencontre tripartite du Mouvement de solidarité avec le peuple Sahraoui, prévue pour septembre prochain et à laquelle se joindra le Nigeria. Le document en question a été débattu avant son adoption et l’adoption d’une stratégie efficace pour sa mise en application sur le terrain du combat politique et diplomatique, a indiqué Mme Makina Zanella, directrice Afrique du Nord auprès du ministère des Affaires étrangères sud-africain, du vice-président de la Cnasps et des gouvernements locaux de l’Union africaine.Mme Zanella s’est montrée désolée pour les dures conditions de vie des sahraouis dans les camps de réfugiés et a précisé que tous les moyens possibles seront déployés pour faire aboutir la cause du Sahara Occidental. Elle a parlé entre autre du recours à l’aide des personnalités artistiques connues, des mécènes, de stars du sport et des organisations associatives de tous les pays africains, sans oublier les diplomates dont le rôle est très déterminant pour faire avancer le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique au début de ce 21e siècle. «Cette feuille de route doit être la dernière étape pour l’indépendance du peuple sahraoui.C’est le dernier coup de pouce pour ce peuple qui, malgré ses souffrances, demeure attaché à son indépendance», a résumé en substance Mme Zanella lors d’un point de presse à sa sortie de la réunion qui s’est tenue au siège de la Cnasps à Alger. «L’indépendance du Sahara Occidental est un droit légitime du peuple sahraoui», a ajouté la diplomate sud-africaine, qui a rappelé l’attachement de son pays à la décolonisation du pays, envahi par le Maroc depuis 1975 après le départ de l’ancien colonisateur espagnol. «La position de l’Afrique du sud en faveur de l’indépendance du Sahara occidental restera la même avec les changements de gouvernement qu’il y aura dans notre pays», a-t-elle insisté. Elle a expliqué que le soutien des peuples de l’Afrique demeure important à côté de celui de leurs gouvernements qui, parfois, adoptent des attitudes qui n’aident en rien le peuple sahraoui. Mme Zanella a déploré par ailleurs que le peuple sahraoui soit abandonné au milieu du désert depuis des années, comme pour rappeler à certaines puissances occidentales leur devoir de trancher en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental.La Tribune d’Algérie, 22/06/2011