Mois : juin 2010

  • La France fait la publicité aux terroristes d’AQMI

    Des images inédites, une vidéo exclusive des terroristes du GSPC activant dans le désert du Sahara ont été diffusés par la chaîne française France 24. Des combattants jeunes et détendus vivant presque dans une colonie de vacances. Une véritable promotion de l’organisation terroriste, après les millions d’euros déboursés par Paris et Madrid pour libérer leurs otages et après avoir fait pression sur Bamako pour libérer des terroristes en échange de l’espion français Pierre Camatte. Celui-ci nuance l’impression de liberté de circulation et d’insouciance que ces images peuvent suggérer. Immédiatement après la diffusion de cette vidéo, les médias annoncent la création d’une alliance entre AQMI et le mouvement Boukouharam du Nigéria. Des évènements qui suscitent beaucoup de questions qui méritent des réponses concrètes: Pourquoi ce qu’on appelle Al-Qaïda vise le Nigeria après l’Algérie et le Mali, tous des pays qui reconnaissent le République Arabe Sahraouie Démocratique? Pourquoi Al-Qaïda a menacé d’attaquer les mondial de football en Afrique du Sud, un autre allié de l’Algérie et de la RASD? Pourtant, l’intégrisme est né ailleurs, au Proche Orient, plus précisément. Son véritable berceau est l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Cependant, les pays visés par le terrorisme se trouvent loin à l’Ouest : au Maghreb et au Sahel. Mais pas tous. Certains pays comme le Maroc, le Sénégal, le Burkina-Fasso, alliés traditionnels de la France n’ont pas été inquiétés. Pourtant, selon tous les témoignages, il y a beaucoup de marocains dans les files d’AQMI. Pire encore, l’Etat français finance les terroristes avec le paiement des rançons, malgré les protestations de l’UA qui a saisi le Conseil de Sécurité à ce sujet. Contrairement à Paris, Londres s’est refusé à céder au chantage terroriste. L’an dernier, en juin, l’Anglais Edwin Dyer était assassiné par ses ravisseurs sans qu’ils obtiennent un sou.
    La chronologie des évènements dans la région du Maghreb et du Sahel continuent à soulever des questions sérieuses, surtout si l’on tient en compte les visées hégémoniques de la France et son allié inconditionnel, le Maroc dont la politique est conditionnée par la situation dans le conflit du Sahara Occidental, appelé par les autorités de Rabat « première cause nationale sacrée ». Le vote de la France contre la supervision des droits de l’homme par la MINURSO au Sahara Occidental est le point culminant de cette alliance contre les sahraouis et leur allié algérien.

    La France et ses alliés ont tout à gagner dans une région déstabilisée par le terrorisme. En ce sens, Paris et Rabat, et cela depuis les années 1960 n’ont jamais raté une occasion pour affaiblir l’Algérie, particulièrement au plus fort de la décennie sanglante où les armes et les munitions qui arrivaient aux maquis terroristes transitaient avec la bénédiction des autorités marocaines par les frontières de l’ouest. L’enchaînement de la violence dans la région et le conflit d’intérêts économiques révèlent l’existence d’un complot visant la déstabilisation de l’Algérie et de toute l’Afrique à cause de leur politique contraire aux visées françaises et marocaines.

    Une campagne fiévreuse est menée tous azimuts
    par la France, le Maroc et le lobby juif contre l’Algérie en raison de son refus de se soumettre et de son soutien au Front Polisario, Mais ce qui est plus grave, c’est l’instrumentalisation du terrorisme à des fins crapuleux. Le GIA, on le sait, a été soutenu et encouragé par le Maroc. Dans cette campagne de dénigrement et intoxication participe le magazine de la Françafrique, Jeune Afrique qui, cependant, n’a pas manqué de faire allusion aux étranges aggissements des terroristes et du soutien qu’ils reçoivent de Rabat :  » Autre incertitude qui, du point de vue malien, pèse sur le règlement de la question salafiste: les tensions entre l’Algérie et le Maroc. « Des groupes islamistes bénéficient à l’évidence de certains appuis du côté marocain », accuse un membre des services de renseignements maliens. Selon ce dernier, il s’agirait d’une riposte aux nombreux liens que le Mali entretient avec le Polisario. Il est vrai que la panoplie de l’armement d’AQMI, comprenant radars, systèmes de brouillage et même « orgues de Staline » (rampes de lance-roquettes installées à bord de camions), s’explique difficilement sans l’hypothèse de quelques complicités bien placées… »
    A bon entendeur, salut. 
  • Le Maroc refuse la visite de parlementaires européens

    L’année dernière, les services juridiques du Parlement européen ont estimé que les activités de pêche de l’UE au Sahara Occidental seraient illégales si les populations indigènes sahraouies n’étaient pas consultées. Cette semaine, le Maroc a refusé la visite d’une délégation du Parlement au Sahara Occidental occupé, qui devait constater si cette consultation avait eu lieu.
    En décembre 2009, la Commission européenne pour la pêche a formulé unilatéralement une demande de visite au Maroc, dans le but d’examiner comment l’Accord de partenariat de la pêche (APP) est mis en oeuvre.
    Après des mois sans aucune réponse officielle, le Maroc a officiellement rejeté la proposition de la Commission pour la pêche de se rendre dans le territoire, prétendant que le moment pour une telle visite « n’est pas opportun ». Ceci plusieurs mois après que le Maroc ait donné l’impression à la présidence de la Commission européenne qu’une visite de parlementaires européens ne posait pas de problème.
    Les services juridiques du Parlement avaient déjà indiqué que, tant que la population autochtone du Sahara Occidental, les Sahraouis, n’a pas été consultée sur cet accord, la coopération UE-Maroc devait être considérée comme une violation du droit international. Le Maroc occupe le Sahara Occidental depuis 1975, et l’Union européenne verse des millions d’euros chaque année au gouvernement marocain afin qu’il permette à des pêcheurs, majoritairement espagnols, de pêcher dans les eaux occupées. La pêche représente un soutien direct politique et financier à l’occupation illégale du Maroc, alors que les Sahraouis s’opposent aux navires européens pêchant dans leurs eaux.
    «Il est malheureux que les autorités marocaines n’accordent pas au Parlement européen la possibilité d’établir les faits sur le terrain», a déclaré Isabelle Lövin, l’une des 13 membres du  Parlement qui s’était annoncée pour faire partie de la délégation.
    «Cela semblait une excellente occasion de montrer que la population sahraouie du Sahara Occidental profite de l’accord de pêche UE-Maroc, comme le prétend la Commission européenne. C’est vraiment dommage et aussi un peu étrange», a déclaré Lövin.
    La réponse négative n’est cependant pas une surprise. L’accord controversé de pêche UE-Maroc a été critiqué durant ces derniers mois, notamment suite à l’avis des Services juridiques du Parlement européen rendu en 2009. Celui-ci a remis en question la légalité de l’accord, car il n’y a aucune preuve que les souhaits et les avantages des Sahraouis ont été pris en compte.
    Pour tenter de défendre l’accord négocié en 2006, la Commission européenne a maintes fois répondu que « rien ne prouve que le peuple sahraoui n’en bénéficie pas ». Pourtant, la Commission n’a toujours pas présenté de preuves, et jusqu’à présent complètement évité de mentionner la question de la volonté du peuple sahraoui.
    Le seul argument avancé par la Commission européenne est un avis juridique de l’ONU de 2002. Toutefois, l’auteur de cet avis a déclaré qu’il est « gêné d’être européen », en raison de l’utilisation abusive de son texte par la Commission.
    « Il m’a été rapporté que l’avis juridique que j’avais livré en 2002 a été cité par la Commission européenne en appui de l’Accord de partenariat de la pêche. Je ne sais pas si cela est vrai. Mais dans ce cas, je trouve incompréhensible que la Commission puisse trouver un soutien dans l’avis juridique, à moins bien sûr que la Commission ait constaté que le peuple du Sahara Occidental a été consulté [entre temps], a accepté l’accord et la manière dont les bénéfices de ces activités lui profitent. Cependant, un examen de l’accord amène en réalité à une conclusion différente », a déclaré l’ancien sous-secrétaire général aux affaires juridiques, M. Hans Corell, à propos de l’interprétation erronée par la Commission du document qu’il a rédigé pour le Conseil de sécurité de l’ONU.
    Au cours de la séance d’hier de la Commission de la pêche, des députés ont également posé des questions sur l’état d’avancement d’une autre demande qu’ils avaient faite au Maroc au début de cette année: produire un rapport sur l’impact de l’accord de partenariat sur la population sahraouie. La date limite pour ce rapport avait été fixée au premier trimestre de 2010. La Commission n’a toujours pas reçu de réponse officielle.
    On s’attend à ce que le rapport du Maroc, une fois finalisé, affirme qu’il est bénéfique à la « population locale ». C’est ainsi que le Maroc définit les personnes qui ont été déplacées dans le territoire en violation de la quatrième Convention de Genève. La revendication du Maroc sur le Sahara Occidental a été rejetée par la Cour internationale de Justice en 1975. D’autres Etats, tels que les États-Unis et les pays de l’AELE, ont déclaré que leurs partenariats économiques avec le Maroc ne couvrent pas le Sahara Occidental.
    Source : WSRW
  • Le sol du Sahara Occidental donne des tomates de meilleure qualité qu’au Maroc

    Une entreprise Franco-Marocaine, Sofropel, emploie 2500 personnes au Sahara Occidental, selon un journal Marocain.Selon un article du journal Marocain L’économiste du 3 juin 2010 (voir ci-dessous), une entreprise Franco-Marocaine appelée Sofropel emploie 2500 personnes dans la production de tomates et melons d’eau à Dakhla.
    Les tomates sont commercialisées sous la marque « Idyl » sur le marché Européen.
    Plusieurs chaînes d’épicerie en Europe ont cessé la vente de ces produits après l’information par Western Sahara Resource Watch de leur provenance réelle : le Sahara Occidental Occupé.
    L’article relate que les conditions pour la production agricole à Dakhla sont meilleures qu’au Maroc proprement dit, plus au nord. Les conditions climatiques et d’ensoleillement sont meilleures, soit un rendement supérieur de 60% à la région de Souss. L’environnement désertique fait d’autre part qu’il y a moins de parasites que plus au nord.
    L’essor de cette industrie dans les territoires occupés contribue activement à peupler le territoire de personnes qui ne sont pas originaires du Sahara Occidental. C’est une violation de la Quatrième Convention de Genève de déplacer des colons civils dans un territoire occupé.
    APSO, 14/6/2010 
    (Photo : L’Economiste)
  • Le Maroc refuse la visite de parlementaires européens

    L’année dernière, les services juridiques du Parlement européen ont estimé que les activités de pêche de l’UE au Sahara Occidental seraient illégales si les populations indigènes sahraouies n’étaient pas consultées. Cette semaine, le Maroc a refusé la visite d’une délégation du Parlement au Sahara Occidental occupé, qui devait constater si cette consultation avait eu lieu.
    En décembre 2009, la Commission européenne pour la pêche a formulé unilatéralement une demande de visite au Maroc, dans le but d’examiner comment l’Accord de partenariat de la pêche (APP) est mis en oeuvre.
    Après des mois sans aucune réponse officielle, le Maroc a officiellement rejeté la proposition de la Commission pour la pêche de se rendre dans le territoire, prétendant que le moment pour une telle visite « n’est pas opportun ». Ceci plusieurs mois après que le Maroc ait donné l’impression à la présidence de la Commission européenne qu’une visite de parlementaires européens ne posait pas de problème.
    Les services juridiques du Parlement avaient déjà indiqué que, tant que la population autochtone du Sahara Occidental, les Sahraouis, n’a pas été consultée sur cet accord, la coopération UE-Maroc devait être considérée comme une violation du droit international. Le Maroc occupe le Sahara Occidental depuis 1975, et l’Union européenne verse des millions d’euros chaque année au gouvernement marocain afin qu’il permette à des pêcheurs, majoritairement espagnols, de pêcher dans les eaux occupées. La pêche représente un soutien direct politique et financier à l’occupation illégale du Maroc, alors que les Sahraouis s’opposent aux navires européens pêchant dans leurs eaux.
    «Il est malheureux que les autorités marocaines n’accordent pas au Parlement européen la possibilité d’établir les faits sur le terrain», a déclaré Isabelle Lövin, l’une des 13 membres du  Parlement qui s’était annoncée pour faire partie de la délégation.
    «Cela semblait une excellente occasion de montrer que la population sahraouie du Sahara Occidental profite de l’accord de pêche UE-Maroc, comme le prétend la Commission européenne. C’est vraiment dommage et aussi un peu étrange», a déclaré Lövin.
    La réponse négative n’est cependant pas une surprise. L’accord controversé de pêche UE-Maroc a été critiqué durant ces derniers mois, notamment suite à l’avis des Services juridiques du Parlement européen rendu en 2009. Celui-ci a remis en question la légalité de l’accord, car il n’y a aucune preuve que les souhaits et les avantages des Sahraouis ont été pris en compte.
    Pour tenter de défendre l’accord négocié en 2006, la Commission européenne a maintes fois répondu que « rien ne prouve que le peuple sahraoui n’en bénéficie pas ». Pourtant, la Commission n’a toujours pas présenté de preuves, et jusqu’à présent complètement évité de mentionner la question de la volonté du peuple sahraoui.
    Le seul argument avancé par la Commission européenne est un avis juridique de l’ONU de 2002. Toutefois, l’auteur de cet avis a déclaré qu’il est « gêné d’être européen », en raison de l’utilisation abusive de son texte par la Commission.
    « Il m’a été rapporté que l’avis juridique que j’avais livré en 2002 a été cité par la Commission européenne en appui de l’Accord de partenariat de la pêche. Je ne sais pas si cela est vrai. Mais dans ce cas, je trouve incompréhensible que la Commission puisse trouver un soutien dans l’avis juridique, à moins bien sûr que la Commission ait constaté que le peuple du Sahara Occidental a été consulté [entre temps], a accepté l’accord et la manière dont les bénéfices de ces activités lui profitent. Cependant, un examen de l’accord amène en réalité à une conclusion différente », a déclaré l’ancien sous-secrétaire général aux affaires juridiques, M. Hans Corell, à propos de l’interprétation erronée par la Commission du document qu’il a rédigé pour le Conseil de sécurité de l’ONU.
    Au cours de la séance d’hier de la Commission de la pêche, des députés ont également posé des questions sur l’état d’avancement d’une autre demande qu’ils avaient faite au Maroc au début de cette année: produire un rapport sur l’impact de l’accord de partenariat sur la population sahraouie. La date limite pour ce rapport avait été fixée au premier trimestre de 2010. La Commission n’a toujours pas reçu de réponse officielle.
    On s’attend à ce que le rapport du Maroc, une fois finalisé, affirme qu’il est bénéfique à la « population locale ». C’est ainsi que le Maroc définit les personnes qui ont été déplacées dans le territoire en violation de la quatrième Convention de Genève. La revendication du Maroc sur le Sahara Occidental a été rejetée par la Cour internationale de Justice en 1975. D’autres Etats, tels que les États-Unis et les pays de l’AELE, ont déclaré que leurs partenariats économiques avec le Maroc ne couvrent pas le Sahara Occidental.
    Source : WSRW
  • Le président de la République achève sa visite en Afrique du Sud

    Johannesburg (Afrique du Sud) 13/06/2010 (SPS) Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz, a achevé samedi une visite de quelques jours en Afrique du Sud , où il a assisté à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde 2010, aux cotés des dizaines de chefs d’Etats, de Gouvernements et des délégations venus des différents continents du monde. Le président de la République s’est réuni samedi au cours d’une cérémonie organisée par l’ambassade en son honneur en présence des représentants du mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud, en plus des avocats, des journalistes sud-africains. A cette occasion le président de l’Association sud africaine d’amitié avec le peuple sahraoui, M. Steve Mkwaki, a exprimé la solidarité et le soutien de la société civile en ‘Afrique du Sud à la lutte du peuple sahraoui, et l’insistance des membres de l’Assemblée à « activer et élargir ce mouvement solidaire en Afrique et dans le monde ». Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz a salué la position de l’Afrique du sud en faveur de la question du Sahara occidental, estimant que l’organisation de l’Afrique du Sud de la Coupe du Monde, « est une succès pour tous les Africains ». Il a également rappelé les relations historiques entre le Front Polisario, le Congrès national africain (ANC) et le reste des symboles de la résistance en Afrique, appréciant le mouvement de solidarité en Afrique du Sud et dans le monde. Le président de la République a appelé à la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, en permettant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, par la voie d’un référendum d’autodétermination. Il a en outre réitéré son appel à l’ONU pour assumer ses responsabilités dans la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouie occupés par le Maroc , arrêter le pillage des richesses naturelles sahraouies et démanteler le mur de la honte marocain qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties depuis plus de trois décennies. Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, est arrivé à Johannesburg sur ‘invitation officielle de son homologue sud-africain, Jacob Zuma, pour prendre part à la cérémonie d’ouverture de Coupe du monde de football, qui a eu lieu vendredi dernier au Stade Suksr City à Johannesburg. Il est accompagné d’une importante délégation comprenant, Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Mouloud Mohamed Fadel, secrétaire d’État à la Jeunesse et des Sports, Abdati Breika, Conseiller à la Présidence de la République, et Salha Alabd, Ambassadeur de la RASD en Afrique du Sud. (SPS)
  • Le sol du Sahara Occidental donne des tomates de meilleure qualité qu’au Maroc

    Une entreprise Franco-Marocaine, Sofropel, emploie 2500 personnes au Sahara Occidental, selon un journal Marocain.Selon un article du journal Marocain L’économiste du 3 juin 2010 (voir ci-dessous), une entreprise Franco-Marocaine appelée Sofropel emploie 2500 personnes dans la production de tomates et melons d’eau à Dakhla.
    Les tomates sont commercialisées sous la marque « Idyl » sur le marché Européen.
    Plusieurs chaînes d’épicerie en Europe ont cessé la vente de ces produits après l’information par Western Sahara Resource Watch de leur provenance réelle : le Sahara Occidental Occupé.
    L’article relate que les conditions pour la production agricole à Dakhla sont meilleures qu’au Maroc proprement dit, plus au nord. Les conditions climatiques et d’ensoleillement sont meilleures, soit un rendement supérieur de 60% à la région de Souss. L’environnement désertique fait d’autre part qu’il y a moins de parasites que plus au nord.
    L’essor de cette industrie dans les territoires occupés contribue activement à peupler le territoire de personnes qui ne sont pas originaires du Sahara Occidental. C’est une violation de la Quatrième Convention de Genève de déplacer des colons civils dans un territoire occupé.
    APSO, 14/6/2010 
    (Photo : L’Economiste)
  • Le président de la République achève sa visite en Afrique du Sud

    Johannesburg (Afrique du Sud) 13/06/2010 (SPS) Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz, a achevé samedi une visite de quelques jours en Afrique du Sud , où il a assisté à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde 2010, aux cotés des dizaines de chefs d’Etats, de Gouvernements et des délégations venus des différents continents du monde. Le président de la République s’est réuni samedi au cours d’une cérémonie organisée par l’ambassade en son honneur en présence des représentants du mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud, en plus des avocats, des journalistes sud-africains. A cette occasion le président de l’Association sud africaine d’amitié avec le peuple sahraoui, M. Steve Mkwaki, a exprimé la solidarité et le soutien de la société civile en ‘Afrique du Sud à la lutte du peuple sahraoui, et l’insistance des membres de l’Assemblée à « activer et élargir ce mouvement solidaire en Afrique et dans le monde ». Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz a salué la position de l’Afrique du sud en faveur de la question du Sahara occidental, estimant que l’organisation de l’Afrique du Sud de la Coupe du Monde, « est une succès pour tous les Africains ». Il a également rappelé les relations historiques entre le Front Polisario, le Congrès national africain (ANC) et le reste des symboles de la résistance en Afrique, appréciant le mouvement de solidarité en Afrique du Sud et dans le monde. Le président de la République a appelé à la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, en permettant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, par la voie d’un référendum d’autodétermination. Il a en outre réitéré son appel à l’ONU pour assumer ses responsabilités dans la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouie occupés par le Maroc , arrêter le pillage des richesses naturelles sahraouies et démanteler le mur de la honte marocain qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties depuis plus de trois décennies. Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, est arrivé à Johannesburg sur ‘invitation officielle de son homologue sud-africain, Jacob Zuma, pour prendre part à la cérémonie d’ouverture de Coupe du monde de football, qui a eu lieu vendredi dernier au Stade Suksr City à Johannesburg. Il est accompagné d’une importante délégation comprenant, Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Mouloud Mohamed Fadel, secrétaire d’État à la Jeunesse et des Sports, Abdati Breika, Conseiller à la Présidence de la République, et Salha Alabd, Ambassadeur de la RASD en Afrique du Sud. (SPS)
  • Dits et non-dits de l’exercice Flinlock 10 au Sahel

    Il y a une vingtaine de jours, le 23 mai dernier, prenait fin l’exercice stratégique Flintlock 10. Ces manœuvres, qui ont duré trois semaines, du 3 au 23 mai, se sont déroulées dans plusieurs pays de la région du Sahel et du Sahara. Elles ont réuni quelque 1 200 soldats de huit pays africains, de cinq autres européens et des Etats-Unis. Mais au-delà de l’aspect opérationnel militaire, quelle conclusion peut-on tirer de ces manœuvres qui se sont déroulées dans des pays limitrophes de l’Algérie ? Une lecture du théâtre opérationnel et des enjeux sous-jacents peut éclairer certains aspects de Flintlock 10.
    L’exercice stratégique Flintlock 10 (10 pour l’année 2010) n’est pas le premier du genre. Lancé en 2005, Flintlock, qui en anglais signifie littéralement fusil à pierre, est un exercice militaire multinational impulsé par les Etats-Unis et regroupant les pays du Trans Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP), certains pays partenaires européens, le Special Operations Command Africa (SOCAFRICA) rattaché à l’Africom et le Joint Special Operations Task Force – Trans Sahara (JSOTF-TS) du commandement militaire américain.
    Même l’observateur non averti remarquera la prépondérance des Américains dans cette affaire, qui en dit long sur certains tenants et aboutissants relatifs à ce que Washington qualifie de «sécurité nationale américaine» qui est, insistent les officiels du Pentagone et du Département d’Etat, «menacée» à partir de la bande sahélo-saharienne au Sud de l’Algérie.
    Ainsi, Flintlock 10, dont le centre de commandement pour le présent exercice est établi dans la capitale burkinaise, s’est déroulé du 3 au 23 mai au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Tchad, au Nigeria et au Maroc.
    Huit pays africains (Burkina Faso, Mali, Maroc, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Tchad et Tunisie) et cinq pays d’Europe (Belgique, Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) ont pris part à l’opération dont le commandement est assuré par les Etats-Unis et le Burkina. Sur le terrain, environ 1 200 soldats ont participé à l’exercice, dont 600 des forces spéciales américaines, plus de 400 Africains et 150 Européens.
    Ces opérations se sont déroulées en grande partie dans la zone sahélo-saharienne, investie depuis quelques années par le GSPC qui y pratique des prises d’otages occidentaux et s’adonne à de nombreux trafics (êtres humains, drogue, cigarettes…).
    Une stratégie impériale américaine
    Selon le site du Commandement américain unifié pour l’Afrique (Africom), «Flintlock 10 est un exercice militaire conçu pour développer les capacités des unités militaires et des états-majors des nations africaines, européennes et américaines». Il «sera une opportunité supplémentaire pour générer une vision unifiée pour la coopération et la stabilité dans la région transsaharienne.» Vision unifiée dans la terminologie américaine ne peut pas sortir de la logique globalisante et impériale que Washington a du monde et de sa place dans ce monde. Ainsi, sous-entendu «vision unifiée», selon le prisme américain !
    Toujours selon le site d’Africom, «cet exercice cherche à renforcer l’interopérabilité militaire comme fondement pour la sécurité et la stabilité régionale». Dans ce cas de figure, l’interopérabilité s’effectue sous la supervision de l’armée américaine, donc la marge de manœuvre des pays africains et même européens se trouve réduite de facto.
    Cet exercice «facilitera la coopération régionale en matière de sécurité et de lutte contre les organisations terroristes», a déclaré le commandant adjoint des activités civilo-militaires d’Africom, Anthony Holmes. «Il s’agit de poursuivre la mise en œuvre d’une véritable vision stratégique pour les pays de la zone sahélo-saharienne avec tous les voisins les plus proches, afin de parvenir à l’éradication du terrorisme et de la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes», a estimé, pour sa part, le ministre burkinais de la Défense, Yéro Boly, dont le pays a coordonné avec les Etats-Unis le commandement de Flintlock 10.
    C’est donc un agenda stratégique américain qui est proposé sous la dénomination de Flintlock. La menace est identifiée par les Américains. «Al-Qaïda est la menace la plus grave dans le Sahara», a déclaré le colonel Crytzer, qui s’exprimait depuis la base de l’état-major de Flintlock 10 à Ouagadougou. Loquace, le militaire américain dévoile les axes de la stratégie de son pays dans la région. «En tant que militaire, on joue un petit rôle, le reste des solutions au terrorisme est à la fois politique et économique», a-t-il estimé. «Dans la région, les armées de certains pays manquent d’entraînement, d’autres de matériels», a ajouté le colonel Crytzer après avoir écouté des officiers de pays africains participant à l’exercice évoquer leurs difficultés. «Nous avons constaté la volonté des pays de la zone sahélo-saharienne de combattre le terrorisme», s’est-il félicité.
    Menace identifiée, plan d’action (militaire, politique et économique) conçu et volonté de coopération des pays de la région, autant dire du pain béni pour les officiels à Washington qui semblent garantir ainsi un solide point d’ancrage dans cette région stratégique.
    Les propositions d’Alger
    Mais qu’en est-il de la position de l’Algérie ? Intéressée au plus haut point par les soubresauts de la sous-région, Alger a, depuis longtemps, apporté des réponses aux défis posés au Sahel. D’où sa mise à l’écart de l’exercice Flintlock 10. Le 21 avril dernier, soit une dizaine de jours avant le début des manœuvres Flintlock 10, le comité d’état-major opérationnel a été installé à Tamanrasset, la grande ville de l’extrême Sud algérien. Ce comité regroupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Le centre opérationnel de Tamanrasset a pour objectif de «coordonner les opérations de lutte contre le terrorisme dans chacun des pays concernés». En proposant une véritable interopérabilité régionale, l’Algérie joue activement le rôle de leader régional dans la lutte antiterroriste.
    Lors de la réunion des chefs des armées de sept pays du Sahel (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) le 13 avril dernier à Alger, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a identifié les lacunes de la coopération régionale proposant par là même l’unification des efforts des pays aux prises au fléau du terrorisme.
    «Forts que nous sommes par l’engagement résolu de nos pays et de nos armées dans une véritable œuvre de mise en synergie de nos volontés, de nos expériences respectives et de nos capacités militaires, permettez-moi de dire que le constat est que chacun de nous continue à faire face à ce mal avec ses méthodes et ses moyens propres faute de vision commune de lutte, alors que nous serions, à l’évidence, plus forts si nous le faisons ensemble, sur la base d’une étroite coopération militaire active servant la cause de la paix et de la stabilité, gages de bien-être et de prospérité pour nos peuples, unis par les liens de l’histoire et de la géographie», a relevé Ahmed Gaïd Salah avant de rappeler l’exemple algérien où le terrorisme a été «fortement réduit grâce à l’application déterminée d’une stratégie multidimensionnelle conjuguant une lutte sans merci de l’ANP et des services de sécurité, avec l’appui actif et résolu de notre peuple et, au plus haut niveau politique, par des dispositions favorisant la réconciliation nationale».
    C’est donc une véritable feuille de route que propose l’Algérie à ses partenaires régionaux. De ce fait, Alger apparaît comme une coordinatrice des efforts des pays du Sahel, dans un esprit d’appropriation des initiatives et des moyens selon la philosophie de l’africanité des réponses aux problèmes africains. Une démarche qui ne semble pas être du goût de certaines parties et de leurs relais dans la région.
    Pour les Américains, le Sahel revêt une importance capitale. Cette région est riche en uranium et fait la jonction entre les champs pétrolifères d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest. De plus, elle est devenue le théâtre où activent des groupes terroristes devenus des groupes de criminels organisés spécialisés dans le trafic de drogue (entre l’Amérique latine et l’Europe), le trafic d’armes, les prises d’otages et la traite d’êtres humains. Pour l’Europe, la sous-région est à la fois tout cela mais le plus important est qu’elle se trouve à ses portes.
    Pour l’Algérie, par contre, le Sahel est son extension naturelle vers le Sud, sa porte vers l’Afrique et son espace vital au sens géopolitique du terme. Un espace où se jouent à la fois sa sécurité et celle de ses voisins. La stratégie que propose Alger n’est pas un outil de puissance qui reflète une volonté d’impérialisme. C’est une stratégie multidimensionnelle qui conjugue la lutte militaire au développement économique et à la stabilité politique, une expérience vécue par l’Algérie, qui veut la partager avec ses voisins. Chose
    que Washington, Paris et Rabat n’ont pas compris.
    M’hamed Khodja
  • Dits et non-dits de l’exercice Flinlock 10 au Sahel

    Il y a une vingtaine de jours, le 23 mai dernier, prenait fin l’exercice stratégique Flintlock 10. Ces manœuvres, qui ont duré trois semaines, du 3 au 23 mai, se sont déroulées dans plusieurs pays de la région du Sahel et du Sahara. Elles ont réuni quelque 1 200 soldats de huit pays africains, de cinq autres européens et des Etats-Unis. Mais au-delà de l’aspect opérationnel militaire, quelle conclusion peut-on tirer de ces manœuvres qui se sont déroulées dans des pays limitrophes de l’Algérie ? Une lecture du théâtre opérationnel et des enjeux sous-jacents peut éclairer certains aspects de Flintlock 10.
    L’exercice stratégique Flintlock 10 (10 pour l’année 2010) n’est pas le premier du genre. Lancé en 2005, Flintlock, qui en anglais signifie littéralement fusil à pierre, est un exercice militaire multinational impulsé par les Etats-Unis et regroupant les pays du Trans Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP), certains pays partenaires européens, le Special Operations Command Africa (SOCAFRICA) rattaché à l’Africom et le Joint Special Operations Task Force – Trans Sahara (JSOTF-TS) du commandement militaire américain.
    Même l’observateur non averti remarquera la prépondérance des Américains dans cette affaire, qui en dit long sur certains tenants et aboutissants relatifs à ce que Washington qualifie de «sécurité nationale américaine» qui est, insistent les officiels du Pentagone et du Département d’Etat, «menacée» à partir de la bande sahélo-saharienne au Sud de l’Algérie.
    Ainsi, Flintlock 10, dont le centre de commandement pour le présent exercice est établi dans la capitale burkinaise, s’est déroulé du 3 au 23 mai au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Tchad, au Nigeria et au Maroc.
    Huit pays africains (Burkina Faso, Mali, Maroc, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Tchad et Tunisie) et cinq pays d’Europe (Belgique, Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) ont pris part à l’opération dont le commandement est assuré par les Etats-Unis et le Burkina. Sur le terrain, environ 1 200 soldats ont participé à l’exercice, dont 600 des forces spéciales américaines, plus de 400 Africains et 150 Européens.
    Ces opérations se sont déroulées en grande partie dans la zone sahélo-saharienne, investie depuis quelques années par le GSPC qui y pratique des prises d’otages occidentaux et s’adonne à de nombreux trafics (êtres humains, drogue, cigarettes…).
    Une stratégie impériale américaine
    Selon le site du Commandement américain unifié pour l’Afrique (Africom), «Flintlock 10 est un exercice militaire conçu pour développer les capacités des unités militaires et des états-majors des nations africaines, européennes et américaines». Il «sera une opportunité supplémentaire pour générer une vision unifiée pour la coopération et la stabilité dans la région transsaharienne.» Vision unifiée dans la terminologie américaine ne peut pas sortir de la logique globalisante et impériale que Washington a du monde et de sa place dans ce monde. Ainsi, sous-entendu «vision unifiée», selon le prisme américain !
    Toujours selon le site d’Africom, «cet exercice cherche à renforcer l’interopérabilité militaire comme fondement pour la sécurité et la stabilité régionale». Dans ce cas de figure, l’interopérabilité s’effectue sous la supervision de l’armée américaine, donc la marge de manœuvre des pays africains et même européens se trouve réduite de facto.
    Cet exercice «facilitera la coopération régionale en matière de sécurité et de lutte contre les organisations terroristes», a déclaré le commandant adjoint des activités civilo-militaires d’Africom, Anthony Holmes. «Il s’agit de poursuivre la mise en œuvre d’une véritable vision stratégique pour les pays de la zone sahélo-saharienne avec tous les voisins les plus proches, afin de parvenir à l’éradication du terrorisme et de la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes», a estimé, pour sa part, le ministre burkinais de la Défense, Yéro Boly, dont le pays a coordonné avec les Etats-Unis le commandement de Flintlock 10.
    C’est donc un agenda stratégique américain qui est proposé sous la dénomination de Flintlock. La menace est identifiée par les Américains. «Al-Qaïda est la menace la plus grave dans le Sahara», a déclaré le colonel Crytzer, qui s’exprimait depuis la base de l’état-major de Flintlock 10 à Ouagadougou. Loquace, le militaire américain dévoile les axes de la stratégie de son pays dans la région. «En tant que militaire, on joue un petit rôle, le reste des solutions au terrorisme est à la fois politique et économique», a-t-il estimé. «Dans la région, les armées de certains pays manquent d’entraînement, d’autres de matériels», a ajouté le colonel Crytzer après avoir écouté des officiers de pays africains participant à l’exercice évoquer leurs difficultés. «Nous avons constaté la volonté des pays de la zone sahélo-saharienne de combattre le terrorisme», s’est-il félicité.
    Menace identifiée, plan d’action (militaire, politique et économique) conçu et volonté de coopération des pays de la région, autant dire du pain béni pour les officiels à Washington qui semblent garantir ainsi un solide point d’ancrage dans cette région stratégique.
    Les propositions d’Alger
    Mais qu’en est-il de la position de l’Algérie ? Intéressée au plus haut point par les soubresauts de la sous-région, Alger a, depuis longtemps, apporté des réponses aux défis posés au Sahel. D’où sa mise à l’écart de l’exercice Flintlock 10. Le 21 avril dernier, soit une dizaine de jours avant le début des manœuvres Flintlock 10, le comité d’état-major opérationnel a été installé à Tamanrasset, la grande ville de l’extrême Sud algérien. Ce comité regroupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Le centre opérationnel de Tamanrasset a pour objectif de «coordonner les opérations de lutte contre le terrorisme dans chacun des pays concernés». En proposant une véritable interopérabilité régionale, l’Algérie joue activement le rôle de leader régional dans la lutte antiterroriste.
    Lors de la réunion des chefs des armées de sept pays du Sahel (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) le 13 avril dernier à Alger, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a identifié les lacunes de la coopération régionale proposant par là même l’unification des efforts des pays aux prises au fléau du terrorisme.
    «Forts que nous sommes par l’engagement résolu de nos pays et de nos armées dans une véritable œuvre de mise en synergie de nos volontés, de nos expériences respectives et de nos capacités militaires, permettez-moi de dire que le constat est que chacun de nous continue à faire face à ce mal avec ses méthodes et ses moyens propres faute de vision commune de lutte, alors que nous serions, à l’évidence, plus forts si nous le faisons ensemble, sur la base d’une étroite coopération militaire active servant la cause de la paix et de la stabilité, gages de bien-être et de prospérité pour nos peuples, unis par les liens de l’histoire et de la géographie», a relevé Ahmed Gaïd Salah avant de rappeler l’exemple algérien où le terrorisme a été «fortement réduit grâce à l’application déterminée d’une stratégie multidimensionnelle conjuguant une lutte sans merci de l’ANP et des services de sécurité, avec l’appui actif et résolu de notre peuple et, au plus haut niveau politique, par des dispositions favorisant la réconciliation nationale».
    C’est donc une véritable feuille de route que propose l’Algérie à ses partenaires régionaux. De ce fait, Alger apparaît comme une coordinatrice des efforts des pays du Sahel, dans un esprit d’appropriation des initiatives et des moyens selon la philosophie de l’africanité des réponses aux problèmes africains. Une démarche qui ne semble pas être du goût de certaines parties et de leurs relais dans la région.
    Pour les Américains, le Sahel revêt une importance capitale. Cette région est riche en uranium et fait la jonction entre les champs pétrolifères d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest. De plus, elle est devenue le théâtre où activent des groupes terroristes devenus des groupes de criminels organisés spécialisés dans le trafic de drogue (entre l’Amérique latine et l’Europe), le trafic d’armes, les prises d’otages et la traite d’êtres humains. Pour l’Europe, la sous-région est à la fois tout cela mais le plus important est qu’elle se trouve à ses portes.
    Pour l’Algérie, par contre, le Sahel est son extension naturelle vers le Sud, sa porte vers l’Afrique et son espace vital au sens géopolitique du terme. Un espace où se jouent à la fois sa sécurité et celle de ses voisins. La stratégie que propose Alger n’est pas un outil de puissance qui reflète une volonté d’impérialisme. C’est une stratégie multidimensionnelle qui conjugue la lutte militaire au développement économique et à la stabilité politique, une expérience vécue par l’Algérie, qui veut la partager avec ses voisins. Chose
    que Washington, Paris et Rabat n’ont pas compris.
    M’hamed Khodja
  • N’autre vision : La libre expression du… gourdin

    A écouter les mensonges du Makhzen, les populations sous occupation vivraient le paradis depuis qu’elles ont la chance d’être soumises par le Maroc.
    M. Z. ( mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Les forces de l’ordre de l’occupant marocain continuent de sévir contre les populations civiles sahraouies, sans tenir compte de la volonté européenne, exprimée à la rencontre UE – Maroc de Grenade, de voir Rabat s’améliorer sur les droits humains. Des droits régulièrement violés dans les territoires occupés du Sahara occidental, où se poursuit une intifadha déclenchée en mai 2005. El-Aaiun, la capitale du Sahara Occidental, est l’une des villes sahraouies où s’exprime le plus la repression marocaine. Pas plus tard que jeudi dernier, les forces d’occupation ont violemment réprimé une manifestation tout à fait pacifique et sans coloration politique. Les manifestants, tous des chômeurs sahraouis, revendiquaient du travail, privilège qui profite globalement aux colons ramenés du royaume, au détriment des autochtones. La charge brutale des forces d’occupation a fait sept blessés parmi les manifestants, rapporte l’agence sahraouie de presse. En plus de l’usage abusif des gourdins et des obscénités humiliantes, les chômeurs sahraouis ont été délestés de leurs téléphones portables et autres appareils photographiques. Les Sahraouis n’auraient-ils donc pas le droit de prétendre à un emploi et de vivre dans la dignité ? A écouter les mensonges du Makhzen, les populations sous occupation vivraient le paradis depuis qu’elles ont la chance d’être soumises par le Maroc, le seul pays du monde arabo-musulman à avoir su accéder au club fermé des colonisateurs, réservé jusqu’alors aux seuls Occidentaux, outre le «peuple élu», son modèle. Ainsi, pour Rabat, le Sahara occidental c’est sa «terre promise» mais, contrairement à l’Etat hébreux qui se montre prêt à abandonner la Cisjordanie et la bande de Gaza aux Palestiniens, le Maroc se montre plus cupide et ne veut accorder pour sa part qu’une «large autonomie» aux Sahraouis. Sans même préciser si, à part d’être large, cette autonomie sera longue ou courte, alors que James Baker lui prévoyait une durée de vie de cinq ans environ. Alors qu’on ne sait toujours pas le temps que nécessite l’incubation de l’esprit républicain. Cet esprit qui nous est aussi cher ici qu’aux Marocains de la trempe de la grande Nadia Yacine.