Mois : mars 2010
-
Sahara occidental: le Maroc bloque les visites interfamiliales sahraouies
Les autorités marocaines ont empêché une cinquantaine de Sahraouis de se retrouver auprès de leurs proches grâce au programme de visites interfamiliales, piloté par le HCR depuis cinq ans. Le programme de cette semaine, qui devait profiter à plus d’une cinquantaine de personnes des deux côtés du mur, a été bloqué par l’intransigeance des autorités marocaines.« Les autorités marocaines voulaient décider unilatéralement de la liste des bénéficiaires, en excluant une famille du campement de réfugiés de la wilaya de Smara devant se rendre à Dajla occupée, alors que ses membres remplissent tous les critères retenus par le HCR et agréés par les deux parties », a regretté le coordinateur sahraoui de la MINURSO, M’hamed Khadad. M’hamed Khadad a précisé, à l’agence SPS, qu’«aux démarches et tentatives des membres du HCR d’entrer en contact avec la famille sahraouie à Dajla, les autorités marocaines ont répondu par la négative». M. Khadad déplore le fait que « le gouvernement marocain empêche les fonctionnaires du HCR chargés des échanges de visites de contacter directement les familles sahraouies dans les territoires occupés et procède à la sélection, sur des bases politiques, des candidats appelés à participer à ce programme humanitaire décidé par le Conseil de sécurité».Le Front POLISARIO qui dénonce «cette mesure arbitraire et inhumaine du Maroc», a appelé les Nations unies à intervenir pour la reprise de ce programme dans le cadre du strict respect des accords conclus entre les deux parties et le HCR. Les échanges de visites et de correspondances, le téléphone et les séminaires font partie d’un programme de mesures de confiance qui a été accepté par les parties en 2003. Environ 10.500 personnes ont profité de ce programme de visites interfamiliales depuis 2004, alors que 31.000 personnes sont encore inscrites sur la liste d’attente, selon des sources sahraouies.Rabat avait bloqué, en 2005, pendant une année, ces échanges de visites entre les familles sahraouies séparées par l’occupation et par le mur de la honte. Le Maroc bloque toujours les préparatifs pour des échanges de visites par voie terrestre, décidé en commun accord entre les parties depuis 2009 en août à Vienne, qui permettront d’augmenter le nombre de bénéficiaires obligés de voyager seulement par voie aérienne en empruntant des appareils de la MINURSO, rappelle le coordinateur sahraoui.Source : El Watan, 28/03/20101 -
De l’IER au CCDH : Absence de vérité et impunité garantie
Le 14 janvier 2010 le CCDH a publié sur son site des extraits de son rapport final de suivi des recommandations de l’IER. On apprend que le CCDH a une conception étrange de la vérité, de l’élucidation du sort des disparus. Il admet également que le concept de la justice transitionnelle tant loué et vendu n’est pas opérationnel dans le cas du Maroc. En effet, comment peut-il l’être dans un processus où il est maintenant certain qu’il n’a été conçu que pour une seule finalité du Marketing politique. L’absence de volonté politique et la consécration de l’impunité sont les obstacles majeurs sur le chemin d’un règlement juste et équitable du dossier des violations graves des droits humains au Maroc. Depuis la reconnaissance officielle par les autorités marocaines de violations graves des droits humains perpétrés par l’état à l’encontre de citoyens marocains, le pouvoir a toujours œuvré pour réduire le règlement de ce dossier à la simple question d’indemnisation. En effet, l’absence de volonté politique au plus haut sommet de l’état et l’obstination à garantir l’impunité aux criminels sont les principaux obstacles à l’application du standard mondial en la matière pour esquisser un règlement juste et équitable. Malgré une certaine résistance des familles et des victimes, le pouvoir a su conserver la maitrise de la totalité de processus : l’institution du CCDH, de la commission d’arbitrage, la refonte du CCDH[i], la création de l’IER [ii] et en fin le retour au CCDH. Il faut rajouter à ces artifices institutionnels une stratégie communicationnelle pour semer la confusion et absorber certains acteurs du processus en important le concept de la justice transitionnelle qui d’une part a été élaboré au USA afin de garantir une certaine transition démocratique dans des pays d’Amérique latine où les Etats Unis ont constitué un soutien indéfectibles aux dictateurs et qui d’autre part n’a pour but que celui de redéfinir les principe même de la vérité, de la justice et d’assurer l’impunité aux criminels. D’ailleurs, même dans ces états la question n’est pas totalement réglée. Or comme chacun sait, ce concept même avec ses insuffisances ne peut être appliqué au Maroc compte tenu des conditions politiques requises à son application et notamment celle de la transition démocratique. Les adeptes de ce concept pour l’importer ont pris une position politique qui consistait à décréter que le Maroc est entré dans une phase de transition démocratique. A moins de considérer que les citoyens marocains constituent une catégorie de sous humains pour les priver de l’exercice de leur souveraineté, l’élément essentiel constitutif de toute démocratie. -
De l’IER au CCDH : Absence de vérité et impunité garantie
Le 14 janvier 2010 le CCDH a publié sur son site des extraits de son rapport final de suivi des recommandations de l’IER. On apprend que le CCDH a une conception étrange de la vérité, de l’élucidation du sort des disparus. Il admet également que le concept de la justice transitionnelle tant loué et vendu n’est pas opérationnel dans le cas du Maroc. En effet, comment peut-il l’être dans un processus où il est maintenant certain qu’il n’a été conçu que pour une seule finalité du Marketing politique. L’absence de volonté politique et la consécration de l’impunité sont les obstacles majeurs sur le chemin d’un règlement juste et équitable du dossier des violations graves des droits humains au Maroc. Depuis la reconnaissance officielle par les autorités marocaines de violations graves des droits humains perpétrés par l’état à l’encontre de citoyens marocains, le pouvoir a toujours œuvré pour réduire le règlement de ce dossier à la simple question d’indemnisation. En effet, l’absence de volonté politique au plus haut sommet de l’état et l’obstination à garantir l’impunité aux criminels sont les principaux obstacles à l’application du standard mondial en la matière pour esquisser un règlement juste et équitable. Malgré une certaine résistance des familles et des victimes, le pouvoir a su conserver la maitrise de la totalité de processus : l’institution du CCDH, de la commission d’arbitrage, la refonte du CCDH[i], la création de l’IER [ii] et en fin le retour au CCDH. Il faut rajouter à ces artifices institutionnels une stratégie communicationnelle pour semer la confusion et absorber certains acteurs du processus en important le concept de la justice transitionnelle qui d’une part a été élaboré au USA afin de garantir une certaine transition démocratique dans des pays d’Amérique latine où les Etats Unis ont constitué un soutien indéfectibles aux dictateurs et qui d’autre part n’a pour but que celui de redéfinir les principe même de la vérité, de la justice et d’assurer l’impunité aux criminels. D’ailleurs, même dans ces états la question n’est pas totalement réglée. Or comme chacun sait, ce concept même avec ses insuffisances ne peut être appliqué au Maroc compte tenu des conditions politiques requises à son application et notamment celle de la transition démocratique. Les adeptes de ce concept pour l’importer ont pris une position politique qui consistait à décréter que le Maroc est entré dans une phase de transition démocratique. A moins de considérer que les citoyens marocains constituent une catégorie de sous humains pour les priver de l’exercice de leur souveraineté, l’élément essentiel constitutif de toute démocratie. -
Le parti Annahj Addimoqrati pour le droit à l’autodétermination
La jeunesse du parti marocain « La Voie démocratique » a renouvelé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de sa deuxième conférence organisée récemment à Casablanca, au Maroc.Dans la déclaration finale, la conférence a souligné que la solution du problème du Sahara occidental est de respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination pour éviter les risques de la guerre dans la région et permettre la construction du Maghreb des Peuples.L’organisation marocaine La Voie démocratique constate l’échec du Maroc dans la résolution du conflit dont la continuité constitue une aubaine pour maintenir le pillage des ressources par la mafia du Makhzen et son enrichissement.Cliquez ici pour connaître davantage sur le parti Annahj Addimocrati
-
Le parti Annahj Addimoqrati pour le droit à l’autodétermination
La jeunesse du parti marocain « La Voie démocratique » a renouvelé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de sa deuxième conférence organisée récemment à Casablanca, au Maroc.Dans la déclaration finale, la conférence a souligné que la solution du problème du Sahara occidental est de respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination pour éviter les risques de la guerre dans la région et permettre la construction du Maghreb des Peuples.L’organisation marocaine La Voie démocratique constate l’échec du Maroc dans la résolution du conflit dont la continuité constitue une aubaine pour maintenir le pillage des ressources par la mafia du Makhzen et son enrichissement.Cliquez ici pour connaître davantage sur le parti Annahj Addimocrati
-
Manifestation internationale vendredi prochain face au »mur de la honte » réclamant sa destruction
Bir Lehlu (territoire libérés), 28/03/2010 (SPS) Une manifestation internationale réclamant la destruction du « mur de la honte« , érigé par le Maroc au Sahara Occidental depuis des décennies, sera organisée vendredi prochain dans les territoires libérés sahraouie, face à un tronçon de ce rempart militaire à laquelle prendront part des centaines de citoyens européens, ainsi que des ONG sahraouies et des représentants de la société civile des camps de réfugiés sahraouis, ont indiqué les organisateurs.
La manifestation comptera également avec la participation d’une forte délégation d’activistes sahraouis des territoires occupés et avec celle des cyclistes qui organiseront en parallèle « la course internationale de vélos contre le mur » en direction de Tifariti dans les territoires libérés, a-t-on indiqué de même source.
Deux personnes avaient sauté sur des mines anti-personnelles au cours de la
dernière manifestation (mars 2009), l’une d’entre elles avait été amputé du pied droit, l’autre s’en est sorti avec des lésions et des blessures sur toute la figure, rappelle-on.
Le mur de séparation marocain au Sahara Occidental, long de 2.720 Kms, a été érigé en six étapes depuis le début des années 1980, pour tenter de stopper les attaques de l’armée sahraouie.
Quelque 160.000 soldats sont déployés le long de ce mur où sont installées 240 batteries d’artillerie lourde derrière plus 20.000 Kms de barbelés et quelque 6 millions de mines antipersonnel, selon les estimations de du ministère de la défense sahraouie.
Des dizaines de radars de longue et moyenne portée, soutenus par une aviation militaire et des milliers de chars et de blindés, surveillent tout déplacements sur des dizaines de Kms en profondeur.
Aucune indication du danger des mines disséminées le long de ce mur n’est visible pour ceux qui se risquent à passer par là. (SPS)
-
Manifestation internationale vendredi prochain face au »mur de la honte » réclamant sa destruction
Bir Lehlu (territoire libérés), 28/03/2010 (SPS) Une manifestation internationale réclamant la destruction du « mur de la honte« , érigé par le Maroc au Sahara Occidental depuis des décennies, sera organisée vendredi prochain dans les territoires libérés sahraouie, face à un tronçon de ce rempart militaire à laquelle prendront part des centaines de citoyens européens, ainsi que des ONG sahraouies et des représentants de la société civile des camps de réfugiés sahraouis, ont indiqué les organisateurs.
La manifestation comptera également avec la participation d’une forte délégation d’activistes sahraouis des territoires occupés et avec celle des cyclistes qui organiseront en parallèle « la course internationale de vélos contre le mur » en direction de Tifariti dans les territoires libérés, a-t-on indiqué de même source.
Deux personnes avaient sauté sur des mines anti-personnelles au cours de la
dernière manifestation (mars 2009), l’une d’entre elles avait été amputé du pied droit, l’autre s’en est sorti avec des lésions et des blessures sur toute la figure, rappelle-on.
Le mur de séparation marocain au Sahara Occidental, long de 2.720 Kms, a été érigé en six étapes depuis le début des années 1980, pour tenter de stopper les attaques de l’armée sahraouie.
Quelque 160.000 soldats sont déployés le long de ce mur où sont installées 240 batteries d’artillerie lourde derrière plus 20.000 Kms de barbelés et quelque 6 millions de mines antipersonnel, selon les estimations de du ministère de la défense sahraouie.
Des dizaines de radars de longue et moyenne portée, soutenus par une aviation militaire et des milliers de chars et de blindés, surveillent tout déplacements sur des dizaines de Kms en profondeur.
Aucune indication du danger des mines disséminées le long de ce mur n’est visible pour ceux qui se risquent à passer par là. (SPS)
-
Politique française dans le conflit du Sahara occidental, le Front Polisario dénonce une dangereuse aventure
Le président de la RASD Mohamed Abdelaziz a encore une fois accusé la France d’être le principal pays qui bloque toute issue dans le dossier sahraoui. Il a invité hier le gouvernement français à plus de retenue dans son soutien inconditionnel au Maroc, qui s’entête de plus en plus et veut, grâce à ce soutien, imposer le fait
accompli.«C’est une dangereuse aventure qui va conduire à un grave dérapage comme celui commis en 1975 quand elle (la France, NDLR) a incité Hassan II, Mokhtar Ould Dadah et le roi d’Espagne à diviser notre pays et notre peuple, ce qui avait conduit à 35 ans de guerre», a-t-il dit en marge d’une cérémonie de remise de la
médaille du mérite sahraouie à Mme Mandela. M. Mohamed Abdelaziz estime que «le gouvernement français est en train de rééditer le même dérapage de la situation». Pour la partie sahraouie, l’incitation du Maroc à bloquer toute solution au conflit du Sahara occidental pouvant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination provient de la politique française en premier lieu puis de celle de l’Espagne. M. Abdelaziz
a, de ce fait, vigoureusement condamné la dernière sortie des responsables marocains de ne pas admettre l’organisation d’un référendum sur l`autodétermination : «Nous dénonçons la position du Maroc qui veut se rétracter de ses engagements en voulant torpiller le processus de décolonisation du Sahara occidental.»
M. Mohamed Abdelaziz a indiqué que la partie sahraouie a exprimé son soutien à l’action du médiateur Christopher Ross tout en lui réitérant que la seule solution juste au conflit est de donner le droit au peuple sahraoui de s’exprimer à travers un référendum.
En évoquant la question des droits de l’homme, le président sahraoui a indiqué que tous les rapports d’ONG et de gouvernements font état de la dégradation inquiétante des droits les plus élémentaires des Sahraouis dans les territoires occupés. Des données qui confortent les appels du gouvernement sahraoui à l’ONU
pour prendre en charge cette question à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso.
C’est ce qui a été demandé par ailleurs au médiateur de l’ONU, Christopher Ross, lors de sa virée maghrébine cette semaine. M. Ross s’est rendu pour la troisième fois dans la région afin de réunir les conditions pour un 5e round de discussions. Hier, il a été accueilli à Alger par le ministre des Affaires
maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.Appel à des sanctions économiques contre le Maroc
«Pour avoir poursuivi sa politique de colonisation du Sahara occidental et pour avoir constamment violé les droits des Sahraouis, j’appelle la communauté internationale (ONU, UE, UA…, NDLR) à prendre des mesures restrictives et des sanctions économiques contre le Maroc», a déclaré M. Mohamed Abdelaziz lors d’un discours marquant la fin de la rencontre internationale de solidarité avec la femme sahraouie. «Il faut de sévères sanctions contre le colonisateur marocain de la part de la communauté internationale comme on l’a fait avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud», a-t-il souligné en se félicitant de la création par les participantes à ce forum de la Ligue internationale féminine pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, présidée par Mme Winnie Mandela. Cette dernière a reçu, à l’occasion, la médaille du mérite sahraouie. Winnie Mandela a affirmé que si les autorités marocaines arrêtent la délégation sahraouie des droits de l’homme venue des territoires occupés pour cette rencontre de solidarité, elle se rendra directement au Maroc pour exiger leur libération.
De notre envoyé spécial dans les camps de réfugiés, Yassine Mohellebi
-
Politique française dans le conflit du Sahara occidental, le Front Polisario dénonce une dangereuse aventure
Le président de la RASD Mohamed Abdelaziz a encore une fois accusé la France d’être le principal pays qui bloque toute issue dans le dossier sahraoui. Il a invité hier le gouvernement français à plus de retenue dans son soutien inconditionnel au Maroc, qui s’entête de plus en plus et veut, grâce à ce soutien, imposer le fait
accompli.«C’est une dangereuse aventure qui va conduire à un grave dérapage comme celui commis en 1975 quand elle (la France, NDLR) a incité Hassan II, Mokhtar Ould Dadah et le roi d’Espagne à diviser notre pays et notre peuple, ce qui avait conduit à 35 ans de guerre», a-t-il dit en marge d’une cérémonie de remise de la
médaille du mérite sahraouie à Mme Mandela. M. Mohamed Abdelaziz estime que «le gouvernement français est en train de rééditer le même dérapage de la situation». Pour la partie sahraouie, l’incitation du Maroc à bloquer toute solution au conflit du Sahara occidental pouvant permettre l’organisation d’un référendum d’autodétermination provient de la politique française en premier lieu puis de celle de l’Espagne. M. Abdelaziz
a, de ce fait, vigoureusement condamné la dernière sortie des responsables marocains de ne pas admettre l’organisation d’un référendum sur l`autodétermination : «Nous dénonçons la position du Maroc qui veut se rétracter de ses engagements en voulant torpiller le processus de décolonisation du Sahara occidental.»
M. Mohamed Abdelaziz a indiqué que la partie sahraouie a exprimé son soutien à l’action du médiateur Christopher Ross tout en lui réitérant que la seule solution juste au conflit est de donner le droit au peuple sahraoui de s’exprimer à travers un référendum.
En évoquant la question des droits de l’homme, le président sahraoui a indiqué que tous les rapports d’ONG et de gouvernements font état de la dégradation inquiétante des droits les plus élémentaires des Sahraouis dans les territoires occupés. Des données qui confortent les appels du gouvernement sahraoui à l’ONU
pour prendre en charge cette question à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso.
C’est ce qui a été demandé par ailleurs au médiateur de l’ONU, Christopher Ross, lors de sa virée maghrébine cette semaine. M. Ross s’est rendu pour la troisième fois dans la région afin de réunir les conditions pour un 5e round de discussions. Hier, il a été accueilli à Alger par le ministre des Affaires
maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel.Appel à des sanctions économiques contre le Maroc
«Pour avoir poursuivi sa politique de colonisation du Sahara occidental et pour avoir constamment violé les droits des Sahraouis, j’appelle la communauté internationale (ONU, UE, UA…, NDLR) à prendre des mesures restrictives et des sanctions économiques contre le Maroc», a déclaré M. Mohamed Abdelaziz lors d’un discours marquant la fin de la rencontre internationale de solidarité avec la femme sahraouie. «Il faut de sévères sanctions contre le colonisateur marocain de la part de la communauté internationale comme on l’a fait avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud», a-t-il souligné en se félicitant de la création par les participantes à ce forum de la Ligue internationale féminine pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, présidée par Mme Winnie Mandela. Cette dernière a reçu, à l’occasion, la médaille du mérite sahraouie. Winnie Mandela a affirmé que si les autorités marocaines arrêtent la délégation sahraouie des droits de l’homme venue des territoires occupés pour cette rencontre de solidarité, elle se rendra directement au Maroc pour exiger leur libération.
De notre envoyé spécial dans les camps de réfugiés, Yassine Mohellebi
-
Elections régionales françaises : Une mauvaise nouvelle pour le Maroc
La défaite de la droite dans les régionales françaises est une mauvaise nouvelle pour les autorités marocaines. Cela veut dire qu’à partir de 2012, le Maroc n’aura plus de protecteur dans le Conseil de Sécurité des Nations Unies.La gauche française ne soutient pas les aspirations du peuple sahraoui, mais il n’est pas prévu qu’ils adoptent des positions aussi grossières que le vote contre l’élargissement du mandat de la MINURSO au contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental. Cela ne manquera pas de susciter l’angoisse à Rabat qui ne bénéficie plus du soutien de Washington.A cela s’ajoute que les dirigeants du Parti Socialiste n’apprécient pas la main marocaine qui se trouve derrière le financement occulte des campagnes électorales de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.Les financements illégaux de la droite française n’est pas un fait nouveau. Le président Giscard d’Estaing s’est ainsi offusqué auprès d’Omar Bongo du soutien financier occulte apporté à Jacques Chirac, son concurrent de l’époque à l’élection présidentielle française de 1981, par le président gabonais . D’ailleurs, le défunt leader gabonais l’avait clairement reconnu. Ah, vous le savez?, exclama-t-il. Pour lui, comme pour les rois du Maroc, c’est un fait « normal ».
Il ne vous a pas échappé que Jacques Chirac, aussitôt élu président de la République française, s’est empressé de rendre visite à son ami Hassan II, pour déverser une pluie de subventions sur celui qui avait si gracieusement aidé à financer sa campagne électorale – avec l’argent de la drogue, bien sûr, cet argent « noir » si précieux dans une élection dont les financements sont réglementés rigoureusement par la loi française.
Le roi du Maroc, dans sa grande munificence, a aussitôt remercié son ami en offrant au président français un magnifique domaine où il passe actuellement une grande partie de son temps de retraite.
Pour remercier Mohamed VI de son soutien, Nicolas Sarkozy soutient la colonisation marocaine du Sahara Occidental. Les vacances au Maroc du président français et son épouse témoignent des liens forts qu’unissent les deux personnages. Des liens qui incarnent les relations entre un gigolo et un voyou qui n’hésite pas à prostituer tout son royaume en échange du soutien des occidentaux à son agression contre le peuple sahraoui.