Mois : septembre 2009

  • Un peu d’humour

    Dans le cadre du processus de paix, quatre rounds de négociations ont eu lieu à Manhasset entre 2007 et 2008 et une rencontre, dite informel, à Vienne au mois d’août 2009.

    Comme d’habitude, aucune information n’a filtré sur le déroulement des conversations entre le Front Polisario et le Maroc sur le sort du Sahara Occidental, à part un communiqué sur leurs bonnes intentions et la volonté de poursuivre le dialogue dans un proche délais. 
    Composition des deux délégations :
    Tayeb Fassi-Fihri : ministre des affaires étrangères marocain
    Mohamed Yassine Mansouri : directeur général de la DGED
    Malainin Khalihenna : secrétaire Général du CORCAS
    Mahfoud Ali Beiba : Président du parlement sahraoui
    Emhamed Khaddad : Coordinateur sahraoui avec la MINURSO 
    Une chose est sûre, ils ont partagé pas mal de séances culinaires. Les sahraouis sont des grands addictes au thé à la menthe. Nous ne savons pas si les responsables du protocole ont prévu cela. Ce qui est sûr c’est que le thé sahraoui n’aurait pas été du goût des marocains parce qu’il est souvent trop concentré. 
     Alors, à force de ne pas être sur la même longueur d’onde, les marocains intransigeants sur leur proposition d’autonomie et les sahraouis ne cédant pas sur le principe de l’autodétermination avec l’indépendance comme troisième option, il est difficile d’imaginer que les discussions se prolongent jusqu’aux heures de table.
    Dans ce cas, on peut imaginer le dialogue suivant entre les deux parties :
    Mahfoud Ali Beiba : Vous voulez un thé à la menthe comme dessert?
    Fassi-Fihri : Oui, pourquoi pas? Tu n’as pas mis quelque chose dedans? Moi, j’ai pas confiance.
    Ali Beiba : Vous, toujours avec votre paranoïa de la conspiration. Rassure-toi, il n’y a rien.
    Mansouri : T’en fais pas, Taïeb, je suis là, c’est pour cela que je suis le patron de la DGED. Tout passe sous ma loupe.
    Malainin : Moi aussi, je veux bien.
    Ali Beiba : Non, toi t’en pas le droit parce que t’es un traître. Pourquoi Khalihenna n’est pas venu cette fois-ci?
    Malainin : Parce que c’est moi, maintenant, le patron du CORCAS.
    Ali Beiba : Mansouri, t’as grossi un peu depuis notre dernière rencontre à Manhasset. Tu devrais faire attention, c’est pas bon pour la santé.
    Mansouri : Bien sûr, au Maroc on mange bien, pas comme chez vous à Tindouf, toujours dans l’attente de votre ration du PAM (Programme alimentaire Mondial)
    Ali Beiba : Autant les lentilles et le riz que nous rabaisser à baiser la main du roi.
    Khaddad : Oui, mais ça fait un moment que les rations d’aide humanitaire sont coupéss à cause des pressions de l’administration Bush. Alors, il faut profiter de l’occasion, Mahfoud.
    Mansouri : Ecoute, Mahfoud, je vais te donner un conseil, tu devrais goûter les délices du palais royal. Tu pourras plus t’en passer. Surtout toi tu seras gâté mieux que quiconque.
    Ali Beiba : Ah oui, comme les autres! Après avoir passé à la télé, je serai jeté comme une vieille loque. Non, merci.
    Fassi-Fihri : Je te donne ma parole, tu vivras comme un roi.
    Ali Beiba : Vous, les Fassis, vous n’avez pas de parole et vous êtes réputés des grands menteurs. Et en plus je me suis habitué à vivre dans les grands espaces de la nature, alors vivre enfermé entre quatre murs c’est pas mon genre. Toi aussi, Tayeb, tu devrais voir les étoiles dans les nuits du Sahara. Je suis sûr que t’oublieras tout ce que t’as mangé au palais et tu rallieras notre cause.
    Fassi-Fihri : Non, je suis allergique à toute cause, même la cause palestinienne. Moi, la seule cause que j’ai c’est ma famille et la famille royale.
    Khaddad : Tu n’as jamais craché involontairement sur la main du roi quand tu fais le baisemain?
    Mansouri : Il ne serait pas là s’il l’avait fait.
    Tous : Hahahahahahaha!
  • Un peu d’humour

    Dans le cadre du processus de paix, quatre rounds de négociations ont eu lieu à Manhasset entre 2007 et 2008 et une rencontre, dite informel, à Vienne au mois d’août 2009.

    Comme d’habitude, aucune information n’a filtré sur le déroulement des conversations entre le Front Polisario et le Maroc sur le sort du Sahara Occidental, à part un communiqué sur leurs bonnes intentions et la volonté de poursuivre le dialogue dans un proche délais. 
    Composition des deux délégations :
    Tayeb Fassi-Fihri : ministre des affaires étrangères marocain
    Mohamed Yassine Mansouri : directeur général de la DGED
    Malainin Khalihenna : secrétaire Général du CORCAS
    Mahfoud Ali Beiba : Président du parlement sahraoui
    Emhamed Khaddad : Coordinateur sahraoui avec la MINURSO 
    Une chose est sûre, ils ont partagé pas mal de séances culinaires. Les sahraouis sont des grands addictes au thé à la menthe. Nous ne savons pas si les responsables du protocole ont prévu cela. Ce qui est sûr c’est que le thé sahraoui n’aurait pas été du goût des marocains parce qu’il est souvent trop concentré. 
     Alors, à force de ne pas être sur la même longueur d’onde, les marocains intransigeants sur leur proposition d’autonomie et les sahraouis ne cédant pas sur le principe de l’autodétermination avec l’indépendance comme troisième option, il est difficile d’imaginer que les discussions se prolongent jusqu’aux heures de table.
    Dans ce cas, on peut imaginer le dialogue suivant entre les deux parties :
    Mahfoud Ali Beiba : Vous voulez un thé à la menthe comme dessert?
    Fassi-Fihri : Oui, pourquoi pas? Tu n’as pas mis quelque chose dedans? Moi, j’ai pas confiance.
    Ali Beiba : Vous, toujours avec votre paranoïa de la conspiration. Rassure-toi, il n’y a rien.
    Mansouri : T’en fais pas, Taïeb, je suis là, c’est pour cela que je suis le patron de la DGED. Tout passe sous ma loupe.
    Malainin : Moi aussi, je veux bien.
    Ali Beiba : Non, toi t’en pas le droit parce que t’es un traître. Pourquoi Khalihenna n’est pas venu cette fois-ci?
    Malainin : Parce que c’est moi, maintenant, le patron du CORCAS.
    Ali Beiba : Mansouri, t’as grossi un peu depuis notre dernière rencontre à Manhasset. Tu devrais faire attention, c’est pas bon pour la santé.
    Mansouri : Bien sûr, au Maroc on mange bien, pas comme chez vous à Tindouf, toujours dans l’attente de votre ration du PAM (Programme alimentaire Mondial)
    Ali Beiba : Autant les lentilles et le riz que nous rabaisser à baiser la main du roi.
    Khaddad : Oui, mais ça fait un moment que les rations d’aide humanitaire sont coupéss à cause des pressions de l’administration Bush. Alors, il faut profiter de l’occasion, Mahfoud.
    Mansouri : Ecoute, Mahfoud, je vais te donner un conseil, tu devrais goûter les délices du palais royal. Tu pourras plus t’en passer. Surtout toi tu seras gâté mieux que quiconque.
    Ali Beiba : Ah oui, comme les autres! Après avoir passé à la télé, je serai jeté comme une vieille loque. Non, merci.
    Fassi-Fihri : Je te donne ma parole, tu vivras comme un roi.
    Ali Beiba : Vous, les Fassis, vous n’avez pas de parole et vous êtes réputés des grands menteurs. Et en plus je me suis habitué à vivre dans les grands espaces de la nature, alors vivre enfermé entre quatre murs c’est pas mon genre. Toi aussi, Tayeb, tu devrais voir les étoiles dans les nuits du Sahara. Je suis sûr que t’oublieras tout ce que t’as mangé au palais et tu rallieras notre cause.
    Fassi-Fihri : Non, je suis allergique à toute cause, même la cause palestinienne. Moi, la seule cause que j’ai c’est ma famille et la famille royale.
    Khaddad : Tu n’as jamais craché involontairement sur la main du roi quand tu fais le baisemain?
    Mansouri : Il ne serait pas là s’il l’avait fait.
    Tous : Hahahahahahaha!
  • Un exemple de « bon voisinage »

    L’agence PANA, via Mauritanie-web a rapporté  dimanche que la gendarmerie mauritanienne de la région de Nouhadibou, à 465 kilomètres au nord de la capitale, a saisi vendredi soir deux tonnes de haschich sur un routier marocain qui faisait le trajet Casablanca-Nouakchott, selon la presse locale.

    La drogue qu’il tentait d’introduire en Mauritanie était répartie en 79 colis de 25 kilos.
    La société mauritanienne commence à recueillir les fruits du bon voisinage marocain. Il ne serait pas étonnant si le gouvernement mauritanien, à l’instar du gouvernement algérien, décidait de fermer sa frontière avec le Maroc qui est, en réalité, la frontière avec le Sahara Occidental occupée.
    Dorénavant, les douanes et la gendarmerie mauritaniennes auront du pain sur la planche 24h sur 24 et 7 jours sur 7 avec tous les camions chargés de marchandises qui traversent la frontière. Bonne chance!
  • Les visages multiples de la monarchie alaouite



    Dans le cadre de la propagande marocaine visant à faire vénérer le roi qui, en plus de Commandeur des Croyants, est le président du Comité Al-Qods (Comité Jérusalem), l’agence du palais royal, MAP, a rapporté lundi 31 août que « le Khatib de la sainte mosquée Al Aqsa et vice-président de la haute instance islamique d’Al Qods, M. Youssef Joumaa Salama, a souligné le rôle pionner que joue SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, dans la préservation des caractéristiques culturelles, religieuses et civilisationnelles de la ville sainte. »

    Cependant, l’histoire des relations israélo-marocaines est loin de confirmer le dévouement de la monarchie alaouite à la cause palestine.
    L’éminent bloggeur Ibn Kafka, même s’il ne porte pas le Front Polisario et l’Algérie dans son cœur,  comme la plupart des marocains, nous fait une analyse détaillée de ces relations.
    ————-
    Les rapports entre Maroc et Israël ont depuis l’avènement au trône de Hassan II toujours été étroits au niveau gouvernemental: coopération sécuritaire sous Oufkir et militaire sous Dlimi, visite de Shimon Peres à Ifrane en 1986, puis de Itzhak Rabin et Shimon Peres en 1993, présence d’Ehud Barak aux funérailles de Hassan II, échanges commerciaux substantiels à défaut d’être importants (48 millions de dollars d’importations en 2006, et ce uniquement pour les produits en plastique; contrats de sous-traitance et formation d’ingénieurs marocains en Israël), sans compter le tourisme israëlien au Maroc (en dépit de l’alerte terroriste récemment déclarée pour les touristes israéliens au Maroc par les autorités israéliennes, qui a provoqué le courroux des autorités marocaines). Le site du State department US, dans un geste qui montre à quel point il est difficile de distinguer les Etats-Unis d’Israël, évoque ainsi les relations maroco-israéliennes dans sa présentation du Maroc:
    Le Maroc est actif dans des affaires maghrébines, arabes et africaines. Il soutient la recherche de la paix et la modération dans le Moyen-Orient. En 1986,  le roi Hassan II a pris le pas audacieux d’inviter le Premier ministre israélien Peres pour des pourparlers, devenant le deuxième leader arabe à recevoir un leader israélien. Après la signature de la Déclaration de Principes israélo-palestinienne de septembre 1993, le Maroc a accéléré ses liens économiques et les contacts politiques avec Israël. En septembre 1994, le Maroc et Israël ont annoncé l’ouverture de bureaux de liaison bilatéraux. Ces bureaux ont été fermés en 2000 après l’incessante violence israélo-palestinienne, mais les contacts diplomatiques maroco-israéliens continuent.
    Mais le Maroc semble, depuis sa décision de fermer le centre de liaison israélien à Rabat, amèrement regretter ce geste, tant les autorités brûlent d’envie de renouer enfin officiellement avec Israël, indépendamment de la situation en Palestine:
    —————-
    Une délégation israélienne de plus de 120 membres est venue participer aux obsèques de Hassan II. Selon les révélations de Mohamed Hassanein Heikal (publiées dans la revue Asheraa ) et confirmées par l’ancien chef du Mossad (publiées dans ses Mémoires), Hassan II était un agent du Mossad qui espionnait (rapportait sur son pays, sur les pays arabo-islamiques et sur les sommets arabes) au profit d’Israël.
    Après l’expulsion des palestiniens de Beïrout, c’est à Tunis et à Alger, et pas à Rabat, où l’OLP avait installé son quartier général jusqu’à la signature des accords d’Oslo en 1993. La raison est que les palestiniens étaient conscients que le Maroc représente un danger pour la cause palestinienne du fait des relations de la monarchie avec l’Etat hébreu depuis l’époque de la guerre froide, où ces relations étaient exploitées à font pour attirer le soutien américain aux efforts de guerre marocains contre le Front Polisario et contrecarrer l’expansion du courrant progressiste dans la région dont l’Algérie était le symbole.

  • Un exemple de « bon voisinage »

    L’agence PANA, via Mauritanie-web a rapporté  dimanche que la gendarmerie mauritanienne de la région de Nouhadibou, à 465 kilomètres au nord de la capitale, a saisi vendredi soir deux tonnes de haschich sur un routier marocain qui faisait le trajet Casablanca-Nouakchott, selon la presse locale.

    La drogue qu’il tentait d’introduire en Mauritanie était répartie en 79 colis de 25 kilos.
    La société mauritanienne commence à recueillir les fruits du bon voisinage marocain. Il ne serait pas étonnant si le gouvernement mauritanien, à l’instar du gouvernement algérien, décidait de fermer sa frontière avec le Maroc qui est, en réalité, la frontière avec le Sahara Occidental occupée.
    Dorénavant, les douanes et la gendarmerie mauritaniennes auront du pain sur la planche 24h sur 24 et 7 jours sur 7 avec tous les camions chargés de marchandises qui traversent la frontière. Bonne chance!
  • Les visages multiples de la monarchie alaouite



    Dans le cadre de la propagande marocaine visant à faire vénérer le roi qui, en plus de Commandeur des Croyants, est le président du Comité Al-Qods (Comité Jérusalem), l’agence du palais royal, MAP, a rapporté lundi 31 août que « le Khatib de la sainte mosquée Al Aqsa et vice-président de la haute instance islamique d’Al Qods, M. Youssef Joumaa Salama, a souligné le rôle pionner que joue SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, dans la préservation des caractéristiques culturelles, religieuses et civilisationnelles de la ville sainte. »

    Cependant, l’histoire des relations israélo-marocaines est loin de confirmer le dévouement de la monarchie alaouite à la cause palestine.
    L’éminent bloggeur Ibn Kafka, même s’il ne porte pas le Front Polisario et l’Algérie dans son cœur,  comme la plupart des marocains, nous fait une analyse détaillée de ces relations.
    ————-
    Les rapports entre Maroc et Israël ont depuis l’avènement au trône de Hassan II toujours été étroits au niveau gouvernemental: coopération sécuritaire sous Oufkir et militaire sous Dlimi, visite de Shimon Peres à Ifrane en 1986, puis de Itzhak Rabin et Shimon Peres en 1993, présence d’Ehud Barak aux funérailles de Hassan II, échanges commerciaux substantiels à défaut d’être importants (48 millions de dollars d’importations en 2006, et ce uniquement pour les produits en plastique; contrats de sous-traitance et formation d’ingénieurs marocains en Israël), sans compter le tourisme israëlien au Maroc (en dépit de l’alerte terroriste récemment déclarée pour les touristes israéliens au Maroc par les autorités israéliennes, qui a provoqué le courroux des autorités marocaines). Le site du State department US, dans un geste qui montre à quel point il est difficile de distinguer les Etats-Unis d’Israël, évoque ainsi les relations maroco-israéliennes dans sa présentation du Maroc:
    Le Maroc est actif dans des affaires maghrébines, arabes et africaines. Il soutient la recherche de la paix et la modération dans le Moyen-Orient. En 1986,  le roi Hassan II a pris le pas audacieux d’inviter le Premier ministre israélien Peres pour des pourparlers, devenant le deuxième leader arabe à recevoir un leader israélien. Après la signature de la Déclaration de Principes israélo-palestinienne de septembre 1993, le Maroc a accéléré ses liens économiques et les contacts politiques avec Israël. En septembre 1994, le Maroc et Israël ont annoncé l’ouverture de bureaux de liaison bilatéraux. Ces bureaux ont été fermés en 2000 après l’incessante violence israélo-palestinienne, mais les contacts diplomatiques maroco-israéliens continuent.
    Mais le Maroc semble, depuis sa décision de fermer le centre de liaison israélien à Rabat, amèrement regretter ce geste, tant les autorités brûlent d’envie de renouer enfin officiellement avec Israël, indépendamment de la situation en Palestine:
    —————-
    Une délégation israélienne de plus de 120 membres est venue participer aux obsèques de Hassan II. Selon les révélations de Mohamed Hassanein Heikal (publiées dans la revue Asheraa ) et confirmées par l’ancien chef du Mossad (publiées dans ses Mémoires), Hassan II était un agent du Mossad qui espionnait (rapportait sur son pays, sur les pays arabo-islamiques et sur les sommets arabes) au profit d’Israël.
    Après l’expulsion des palestiniens de Beïrout, c’est à Tunis et à Alger, et pas à Rabat, où l’OLP avait installé son quartier général jusqu’à la signature des accords d’Oslo en 1993. La raison est que les palestiniens étaient conscients que le Maroc représente un danger pour la cause palestinienne du fait des relations de la monarchie avec l’Etat hébreu depuis l’époque de la guerre froide, où ces relations étaient exploitées à font pour attirer le soutien américain aux efforts de guerre marocains contre le Front Polisario et contrecarrer l’expansion du courrant progressiste dans la région dont l’Algérie était le symbole.