Mois : mai 2009

  • Déclaration d’APSO

    APSO*
    Amis du Peuple du Sahara Occidental. Le 7 mai 2009.

    L’ONU vient de proroger le mandat de la Minurso pour un an.

    La MINURSO est la mission des nations unies pour un référendum au Sahara Occidental, mise en place en 1991. 18 ans après, la mission n’est toujours pas accomplie.
    APSO (réseau sud), organisation française d’amitié internationale, très attachée aux valeurs des droits de l’homme qui fondent notre république avait, comme de nombreuses organisations (Amnesty international, HRW…) demandé l’extension du mandat de la Minurso à l’observation du respect des droits humains des sahraouis.

    Parce que non seulement le referendum n’a toujours pas eu lieu, mais encore les sahraouis restés sur leurs terres le Sahara Occidental, occupé par le Maroc, subissent les poncifs de tout colonisateur déterminé à éliminer l’autochtone gênant : torture physique et psychologique, viol, atteintes aux libertés d’expression, atteintes aux droits des enfants, incitations tacites à la consommation d’alcool et de drogue…

    Le Conseil de Sécurité n’a pas entendu cet appel international à étendre le mandat de la Minurso. Le conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies que l’on pourrait naïvement mais éthiquement penser désirer le maximum pour la plus grande magnificence de son but, la paix… n’a pas validé notre demande que soit dénoncé et arrêtés les actes inhumains commis au Sahara Occidental.

    Hélas pour notre dignité de Français, c’est la voix de la France qui a interdit cette extension. Et c’est la France seule qui soutient le projet d’autonomie proposé par le Maroc.
    Le gouvernement Français a-t-il oublié qu’ici on accueille, on partage, on se mélange, pour nous représenter d’une façon aussi paradoxale et tellement à l’encontre de la légalité internationale ?

    Dans la question du Sahara Occidental, la position du gouvernement n’est pas digne de notre pays. Il n’affiche qu’un schisme entre valeurs et paroles, entre ce que l’on est et porte aux yeux du monde, et ce dont on est complice.
    Ou alors, le gouvernement Français ne représente pas les Français solidaires, respectueux des valeurs de la république, notre berceau des droits de l’homme ?
    L’histoire du Sahara Occidental, des sahraouis, est celle d’une décolonisation à faire. Il n’y aura simplement pas deux poids deux mesures sur base d’amnésie et d’intérêts fondamentalement inavouables.

    L’ONU n’a t elle pas été créée, entre autre, pour que nous restions vigilants à garder les souvenirs amers des actions colonialistes et tout faire pour que cette abjection humaine disparaisse et nous rende notre dignité ?
    —————————-
    *APSO
    Amis du Peuple du Sahara occidental

    Notre association a pour but : Extrait des statuts

    De faire connaître et reconnaître le peuple du Sahara occidental, son histoire, sa culture, sa vie, son territoire et ses ressources … auprès de l’opinion française et internationale.

    De soutenir les sahraouis dans les difficultés matérielles quotidiennes et dans la lutte pacifique vers la résolution du problème de décolonisation de leur pays.

    Par :
    – La création d’un réseau d’échange d’information sur les actions menées par les sahraouis et les amis
    – L’information par tous supports
    – L’organisation d’échanges interculturels, sportifs, pédagogiques, intellectuels…
    – Le développement des partenariats et de projets autour :
    des arts, de la culture et des traditions (poésie, musique, danse…)
    des sciences (de l’archéologie, de l’astronomie…)
    de la francophonie,
    du sport, (scolaire, de haut niveau, compétitions…)
    de la réalité économique et géopolitique
    de la langue arabe et du Hassanya
    de l’artisanat et de la production d’objet utilitaires
    de l’éducation et de la pédagogie
    des ressources naturelles du pays
    de la prévention envers les enfants des risques liés aux conflits…
    de l’agriculture
    – Des rencontres ici ou sur place, des sahraouis des campements de réfugiés, des territoires libérés, et des territoires occupés
    – Des collectes diverses selon les besoins exprimés par les sahraouis réfugiés.
    – Un travail particulier avec les groupes d’amitié Afrique/Sahara occidental

    En association avec les universités, entreprises, associations militantes …

    Toutes actions et tous moyens servant les objectifs.
    A un niveau local, national et international

    L’APSO est une association et un réseau, doté d’un outil d’échange d’information et de coordination d’action.

    Le siège de l’association est à Paris. Les APSO locales et associations amies sont autonomes, liées par le but commun et le réseau.

    Pour soutenir financièrement ou matériellement l’association : APSOlument@yahoo.fr
    Pour faire partie du réseau, personne physique ou représentant d’un groupe, d’une association, écrivez un courrier de présentation : ap-so-abonnement@yahoogroupes.fr

    Présidente Secrétaire Trésorier
    Marie Frison Elkanti Balla Jean-Jacques Grivet.

  • Le dernier échec marocain

    Le Maroc ne cesse d’accumuler les échecs, en assistant, impuissant, à l’éffritement de son faux projet d’autonomie et la réapparition d’une expression mortelle pour sa Majesté le Roi Mohamed VI : « solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Ce qui veut dire que seule la population sahraouie est maître de son destin. Aucun espoir de survie pour les thèses anexionnistes de Rabat. Au contraire, toutes les supercheries et les mensonges avancés par les autorités marocaines ont été munies d’un flagrant échec. Les derniers revers ont été subis par le régime marocain au niveau des principales ONG internationales qui prônent la défense des droits de l’homme : Human Right Watch, Amnesty International, Commision des Nationa Unies pour les Droits de l’homme et le Parlement Européen, qui ont demandé au Conseil de Sécurité d’élargir les compétences de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Réferendum au Sahara Occidental) pour surveiller la situation des droits de l’homme dans le territoire. Tous les rapports impartiels coincident sur le fait que le Maroc viole les droits humains de manière systématique et continue.

    Pour la première fois, l’ONU reconaît que le Maroc viole les droits de l’homme au Sahara Occidental, même si c’est une reconnaissance insuffisante. Obama n’a pas essayé d’empêcher que le Conseil de Sécurité travaille sérieusement et n’a pas déclaré son soutient au plan d’autonomie marocain, comme le fasait Bush. Par contre la France de Bernard Kouchner, qui est devenu célèbre grâce à son invention sur le « droit d’injérence humanitaire » s’y est opposé. Apparemment, cette invention dans le domaine du droit internationale n’est pas valable ni pour le Maroc ni pour le Sahara Occidental. L’opposition française a fait que la résolution du Conseil de Sécurité comporte la mention « dimension humaine » du conflit, ce qui, dans le langage juridique, veut dire qu’elle comprend les droits de l’homme. A la fin, au sein du Conseil de Sécurité, il y avait deux forces antagonistes : La légalité internationale du côté du peuple sahraoui, et le véto français de l’autre côté.

    Malgré toutes ces vérités, le gouvernement marocain veut faire croire au peuple marocain que la dernière résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU est un soutien à son projet d’autonomie. Ce plan d’autonomie dont on parle depuis la rencontre de Marrakech entre Feu Hassan II et une délégation de hauts responsables du Front Polisario et qui n’a pas encore vu le jour. Pire encore, il a été remplacé par un autre appelé « régionalisation » qu’ils voudront « avancée et graduelle, englobant toutes les régions du Maroc », mais qui traîne et continuera à traîner comme l’ensemble du processus politique au Maroc, un processus miné par le manque de crédibilité et de charisme.

    Le système marocain ne donne aucune garantie pour que le pays soit considéré comme une démocratie capable d’héberger une variété de pouvoirs décentralisés. Le taux de participation aux éléctions législatives de 2007, malgré le déploiement de l’administration pour encourager la participation et malgré qu’elles étaient les premières élections législtaives du règne de Mohamed VI, indique que la classe et les partis politiques, toutes tendances et couleurs confondues, ont fait preuve de limitations graves dans leur tentative d’attirer des sympathisants parce qu’ils n’ont plus aucune crédibilité ni confiance de la part du peuple.

    Le régime marocain n’arrive plus à convaincre ses propres citoyens sur la sincérité des réformes entreprises par l’Etat, et il veut faire croire aux sahraouis sa sincérité concernant son désir d’octroyer une autonomie dans les territoires sahraouis, alors que même la constitution marocaine ne le permet pas. L’article 94 de la Constitution dispose que « les collectivités locales du royaume sont les régions, les préfectures, les provinces et les communes. Toute autre collectivité locale est créée par la Loi ». L’adoption d’une nouvelle organisation administrative et territoriale passera par une nouvelle définition des attributions de la région, des instances représentatives locales et des services déconcentrés de l’Etat. La Constitution aujourd’hui en vigueur, issue de la révision de 1996, prévoit un cadre général pour la décentralisation, sans plus. Il est à noter qu’aucun calendrier n’a été annoncé.

    Autonomie, régionalisation, décentralisation…sont des môts qui requièrent un certain respect pour les principes démocratiques et les droits les plus fondamentaux des citoyens. Est-ce cela possible dans un royaume épinglé presque tous les jours pour ses pratiques repressives à l’égard du peuple marocain, du peuple sahraoui, de la presse, des soulèvements populaires contre la pauvreté, le chômage, les dépassements des services de sécurité, la corruption, etc?

    On entend tous les jours toute sorte de baratins sur les « progrès réalisés par le Maroc en matière de ceci, de cela… ». Comment peut-on rénover un pays où les mêmes dictateurs, les mêmes escrocs, sont toujours les maîtres du terrain? Les partis politiques les plus importants ont les mêmes dirigents depuis l’époque de Hassan II. Ils n’ont pas voulu céder leurs places à la nouvelle génération pour faire obstruction à tout procès de démocratisation du pays.

    Les syndicats historiques qui se sont battus contre le colonialisme et postérieurement contre la dictature de Hassan II n’ont pas voulu s’accommoder à la réalité politique et sociale du pays. Le plus jeune des secrétaires généraux se trouve à la tête du syndicat depuis 30 ans.

    Les tabous persistent : Personne ne parle des prérogatives du roi, ni de la coupole militaire qui manipulent les fils du pouvoir et des milliards de dollars des recettes de pêche et du trafic des stupéfiants dont le Sahara Occidental occupé par le Maroc devient une des principales bases de transit.

    Tout cela au moment où la situation économique et sociale pousse le peuple marocain à s’aventurer dans les océans dans la recherche d’El Dorado européen, tandis que son roi se donne aux plaisirs les plus alléchants de la vie dans les cours de la Jet Set occidentale.

  • Déclaration d’APSO

    APSO*
    Amis du Peuple du Sahara Occidental. Le 7 mai 2009.

    L’ONU vient de proroger le mandat de la Minurso pour un an.

    La MINURSO est la mission des nations unies pour un référendum au Sahara Occidental, mise en place en 1991. 18 ans après, la mission n’est toujours pas accomplie.
    APSO (réseau sud), organisation française d’amitié internationale, très attachée aux valeurs des droits de l’homme qui fondent notre république avait, comme de nombreuses organisations (Amnesty international, HRW…) demandé l’extension du mandat de la Minurso à l’observation du respect des droits humains des sahraouis.

    Parce que non seulement le referendum n’a toujours pas eu lieu, mais encore les sahraouis restés sur leurs terres le Sahara Occidental, occupé par le Maroc, subissent les poncifs de tout colonisateur déterminé à éliminer l’autochtone gênant : torture physique et psychologique, viol, atteintes aux libertés d’expression, atteintes aux droits des enfants, incitations tacites à la consommation d’alcool et de drogue…

    Le Conseil de Sécurité n’a pas entendu cet appel international à étendre le mandat de la Minurso. Le conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies que l’on pourrait naïvement mais éthiquement penser désirer le maximum pour la plus grande magnificence de son but, la paix… n’a pas validé notre demande que soit dénoncé et arrêtés les actes inhumains commis au Sahara Occidental.

    Hélas pour notre dignité de Français, c’est la voix de la France qui a interdit cette extension. Et c’est la France seule qui soutient le projet d’autonomie proposé par le Maroc.
    Le gouvernement Français a-t-il oublié qu’ici on accueille, on partage, on se mélange, pour nous représenter d’une façon aussi paradoxale et tellement à l’encontre de la légalité internationale ?

    Dans la question du Sahara Occidental, la position du gouvernement n’est pas digne de notre pays. Il n’affiche qu’un schisme entre valeurs et paroles, entre ce que l’on est et porte aux yeux du monde, et ce dont on est complice.
    Ou alors, le gouvernement Français ne représente pas les Français solidaires, respectueux des valeurs de la république, notre berceau des droits de l’homme ?
    L’histoire du Sahara Occidental, des sahraouis, est celle d’une décolonisation à faire. Il n’y aura simplement pas deux poids deux mesures sur base d’amnésie et d’intérêts fondamentalement inavouables.

    L’ONU n’a t elle pas été créée, entre autre, pour que nous restions vigilants à garder les souvenirs amers des actions colonialistes et tout faire pour que cette abjection humaine disparaisse et nous rende notre dignité ?
    —————————-
    *APSO
    Amis du Peuple du Sahara occidental

    Notre association a pour but : Extrait des statuts

    De faire connaître et reconnaître le peuple du Sahara occidental, son histoire, sa culture, sa vie, son territoire et ses ressources … auprès de l’opinion française et internationale.

    De soutenir les sahraouis dans les difficultés matérielles quotidiennes et dans la lutte pacifique vers la résolution du problème de décolonisation de leur pays.

    Par :
    – La création d’un réseau d’échange d’information sur les actions menées par les sahraouis et les amis
    – L’information par tous supports
    – L’organisation d’échanges interculturels, sportifs, pédagogiques, intellectuels…
    – Le développement des partenariats et de projets autour :
    des arts, de la culture et des traditions (poésie, musique, danse…)
    des sciences (de l’archéologie, de l’astronomie…)
    de la francophonie,
    du sport, (scolaire, de haut niveau, compétitions…)
    de la réalité économique et géopolitique
    de la langue arabe et du Hassanya
    de l’artisanat et de la production d’objet utilitaires
    de l’éducation et de la pédagogie
    des ressources naturelles du pays
    de la prévention envers les enfants des risques liés aux conflits…
    de l’agriculture
    – Des rencontres ici ou sur place, des sahraouis des campements de réfugiés, des territoires libérés, et des territoires occupés
    – Des collectes diverses selon les besoins exprimés par les sahraouis réfugiés.
    – Un travail particulier avec les groupes d’amitié Afrique/Sahara occidental

    En association avec les universités, entreprises, associations militantes …

    Toutes actions et tous moyens servant les objectifs.
    A un niveau local, national et international

    L’APSO est une association et un réseau, doté d’un outil d’échange d’information et de coordination d’action.

    Le siège de l’association est à Paris. Les APSO locales et associations amies sont autonomes, liées par le but commun et le réseau.

    Pour soutenir financièrement ou matériellement l’association : APSOlument@yahoo.fr
    Pour faire partie du réseau, personne physique ou représentant d’un groupe, d’une association, écrivez un courrier de présentation : ap-so-abonnement@yahoogroupes.fr

    Présidente Secrétaire Trésorier
    Marie Frison Elkanti Balla Jean-Jacques Grivet.

  • Le dernier échec marocain

    Le Maroc ne cesse d’accumuler les échecs, en assistant, impuissant, à l’éffritement de son faux projet d’autonomie et la réapparition d’une expression mortelle pour sa Majesté le Roi Mohamed VI : « solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Ce qui veut dire que seule la population sahraouie est maître de son destin. Aucun espoir de survie pour les thèses anexionnistes de Rabat. Au contraire, toutes les supercheries et les mensonges avancés par les autorités marocaines ont été munies d’un flagrant échec. Les derniers revers ont été subis par le régime marocain au niveau des principales ONG internationales qui prônent la défense des droits de l’homme : Human Right Watch, Amnesty International, Commision des Nationa Unies pour les Droits de l’homme et le Parlement Européen, qui ont demandé au Conseil de Sécurité d’élargir les compétences de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Réferendum au Sahara Occidental) pour surveiller la situation des droits de l’homme dans le territoire. Tous les rapports impartiels coincident sur le fait que le Maroc viole les droits humains de manière systématique et continue.

    Pour la première fois, l’ONU reconaît que le Maroc viole les droits de l’homme au Sahara Occidental, même si c’est une reconnaissance insuffisante. Obama n’a pas essayé d’empêcher que le Conseil de Sécurité travaille sérieusement et n’a pas déclaré son soutient au plan d’autonomie marocain, comme le fasait Bush. Par contre la France de Bernard Kouchner, qui est devenu célèbre grâce à son invention sur le « droit d’injérence humanitaire » s’y est opposé. Apparemment, cette invention dans le domaine du droit internationale n’est pas valable ni pour le Maroc ni pour le Sahara Occidental. L’opposition française a fait que la résolution du Conseil de Sécurité comporte la mention « dimension humaine » du conflit, ce qui, dans le langage juridique, veut dire qu’elle comprend les droits de l’homme. A la fin, au sein du Conseil de Sécurité, il y avait deux forces antagonistes : La légalité internationale du côté du peuple sahraoui, et le véto français de l’autre côté.

    Malgré toutes ces vérités, le gouvernement marocain veut faire croire au peuple marocain que la dernière résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU est un soutien à son projet d’autonomie. Ce plan d’autonomie dont on parle depuis la rencontre de Marrakech entre Feu Hassan II et une délégation de hauts responsables du Front Polisario et qui n’a pas encore vu le jour. Pire encore, il a été remplacé par un autre appelé « régionalisation » qu’ils voudront « avancée et graduelle, englobant toutes les régions du Maroc », mais qui traîne et continuera à traîner comme l’ensemble du processus politique au Maroc, un processus miné par le manque de crédibilité et de charisme.

    Le système marocain ne donne aucune garantie pour que le pays soit considéré comme une démocratie capable d’héberger une variété de pouvoirs décentralisés. Le taux de participation aux éléctions législatives de 2007, malgré le déploiement de l’administration pour encourager la participation et malgré qu’elles étaient les premières élections législtaives du règne de Mohamed VI, indique que la classe et les partis politiques, toutes tendances et couleurs confondues, ont fait preuve de limitations graves dans leur tentative d’attirer des sympathisants parce qu’ils n’ont plus aucune crédibilité ni confiance de la part du peuple.

    Le régime marocain n’arrive plus à convaincre ses propres citoyens sur la sincérité des réformes entreprises par l’Etat, et il veut faire croire aux sahraouis sa sincérité concernant son désir d’octroyer une autonomie dans les territoires sahraouis, alors que même la constitution marocaine ne le permet pas. L’article 94 de la Constitution dispose que « les collectivités locales du royaume sont les régions, les préfectures, les provinces et les communes. Toute autre collectivité locale est créée par la Loi ». L’adoption d’une nouvelle organisation administrative et territoriale passera par une nouvelle définition des attributions de la région, des instances représentatives locales et des services déconcentrés de l’Etat. La Constitution aujourd’hui en vigueur, issue de la révision de 1996, prévoit un cadre général pour la décentralisation, sans plus. Il est à noter qu’aucun calendrier n’a été annoncé.

    Autonomie, régionalisation, décentralisation…sont des môts qui requièrent un certain respect pour les principes démocratiques et les droits les plus fondamentaux des citoyens. Est-ce cela possible dans un royaume épinglé presque tous les jours pour ses pratiques repressives à l’égard du peuple marocain, du peuple sahraoui, de la presse, des soulèvements populaires contre la pauvreté, le chômage, les dépassements des services de sécurité, la corruption, etc?

    On entend tous les jours toute sorte de baratins sur les « progrès réalisés par le Maroc en matière de ceci, de cela… ». Comment peut-on rénover un pays où les mêmes dictateurs, les mêmes escrocs, sont toujours les maîtres du terrain? Les partis politiques les plus importants ont les mêmes dirigents depuis l’époque de Hassan II. Ils n’ont pas voulu céder leurs places à la nouvelle génération pour faire obstruction à tout procès de démocratisation du pays.

    Les syndicats historiques qui se sont battus contre le colonialisme et postérieurement contre la dictature de Hassan II n’ont pas voulu s’accommoder à la réalité politique et sociale du pays. Le plus jeune des secrétaires généraux se trouve à la tête du syndicat depuis 30 ans.

    Les tabous persistent : Personne ne parle des prérogatives du roi, ni de la coupole militaire qui manipulent les fils du pouvoir et des milliards de dollars des recettes de pêche et du trafic des stupéfiants dont le Sahara Occidental occupé par le Maroc devient une des principales bases de transit.

    Tout cela au moment où la situation économique et sociale pousse le peuple marocain à s’aventurer dans les océans dans la recherche d’El Dorado européen, tandis que son roi se donne aux plaisirs les plus alléchants de la vie dans les cours de la Jet Set occidentale.

  • La France déclare ouvertement son ennemitié au peuple sahraoui

    L’UPM, voulu par Nicolas Sarkozy, était censé créer un partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, le nord ayant un intérêt évident à contribuer au développement du sud.

    Quelles sont les intentions du président français à vouloir s’investir dans l’Union Méditerranéenne ? Il veut gagner les parts de marchés sur le sol africain, en concurrence avec les américains et les chinois ? L’ennemitié avec l’Algérie n’est sans doute pas l’un des moyens les plus judicieux pour encourager la création et consolidation d’une organisation aussi ambitieuse que L’UPM.
    Concernant la vente d’armes, le Président s’est déclaré « ouvert aux demandes algériennes, de la même façon qu’à celles des deux pays voisins, dès lors qu’elles contribuent à l’objectif de renforcer la sécurité régionale et la stabilité de ces pays, qui est pour moi une priorité. »

    Les contradictions de Sarkozy sont grotesques. Un homme aussi rusé, tacticien et intuitif que lui ne doit pas ignorer que son projet est impossible sans une certaine paix et stabilité dans la région. L’UPM n’est pas faite pour assurer la stabilité et la sécurité de ses membres. En laissant faire Israël, elle viole son propre règlement intérieur. Il convient d’insister sur ce point car il est évident que le minimum que les états membres puissent faire pour éviter que ses réactions se limitent seulement à des dénonciations et à des rassemblements.

    Au détriment de la réconciliation et l’entente définitive, il continue à nier les meurtres commis au titre d’une invasion (début des tirs de fusées dans le désert algérien, pétrole, gaz …), d’une démarche géo-politique voulue. Comment fermer la porte du cœur, et de la mémoire, aux milliers d’algériens, de marocains et de tous les pays Nord-Africains venus travailler en esclaves en France dans les usines de production françaises (Peugeot, Renault, Voiries, SNCF, …) ?
    Les algeriens ne demandent ni flagellation ni dédommagement. Juste une reconnaissance des actes passés lors de la guerre d’Algerie. Se tourner vers le futur en niant le passé ne sert a rien. Il y a la paix des braves, il suffit d’une parole pour renouer le dialogue.

    La repentance sert à reconnaitre qu’on a eu tort à un moment donné, ça sert à dire « pardon » tout simplement, à reconnaitre que l’autre a été une victime à un moment ou à un autre. Ça sert à pardonner, à se faire pardonner… Ça sert à la paix ! Il est évident qu’on ne peut être qu’hermétique à tout ceci quand on a un esprit aussi pervers que celui du président de la République Française. Au lieu de s’approcher, il fait tout pour s’éloigner de ce puissant pays du Maghreb, sans lequel il n’y aura aucun projet susceptible de voir la lumière.

    Le gouvernement français, dans sa guerre secrète contre l’Algérie va encore plus loin en adoptant une claire politique d’ingérence dans une affaire qui ne regarde, ni de près ni de loin, la France : Le conflit du Sahara Occidental qui dure, maintenant, depuis plus de 34 ans, avec une population qui souffre de plus en plus à cause des violations des droits de l’homme commis par les forces de répression marocaines.

    Dans les derniers débats au Conseil de Sécurité, le 30 avril 2009, l’ambassadeur français a empêché l’insertion dans la résolution 1871 sur le Sahara Occidental, de l’élargissement des comptétences de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Réferendum au Sahara Occidental) pour qu’elle puisse surveiller le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés de la République Sahraouie et les camps de réfugiés au sud-ouest de l’Algérie.

    Je ne pense pas que les intérêts économiques de la France au Maroc soient d’une telle ampleur qu’ils poussent le gouvernement français à agir de la sorte. Déclarer la guerre à ce petit peuple du Sahara Occidental, c’est déclarer la guerre à l’Algérie et à ses principes contre l’ingérence étrangère dans la région et contre le principe sacré de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

    Personne ne demande à la France de couper les liens avec le Maroc. Juste un minimum de moralité envers un petit peuple dont le seul crime est de vouloir fonder son pays sur sa terre et profiter de ses richesses naturelles loin de tous ces vautours qui rôdent autour d’elles.

    Dans le passé, et plus précisément en 1977, le gouvernement de Giscard d’Estaing a envoyé ses avions « Jaguar » pour écraser les colonnes de combattants sahraouis qui rentraient après les attaques contre les garnisons maurtianiennes. Aujourd’hui, Sarkozy bloque toute résolution en faveur de l’indépendance sahraouie. Croit-il qu’avec cela, le Maroc réussira à engloutir ce peuple? L’expérience coloniale française en Afrique et ailleurs a démontré qu’il n’y aucune force capable d’arrêter un peuple décidé à se battre pour ses droits. Le peuple sahraoui n’est pas une exception. Au contraire, il a fait preuve, dans le passé, d’un courage sans égal et ses péripéties sur le champ de bataille sont restés comme un exemple de bravoure, détermination et courage pour tous les peuples opprimés du monde.

    Même si la France continue à se mêler, avec tout son poids, pour soutenir le Maroc, ils n’auront pas le Sahara Occidental. Son véto au Conseil de Sécurité ne pourra jamais arrêter la volonté et la détermination des sahraouis pour arracher leurs droits par tous les moyens à leur disponibilité, y compris, le retour aux armes.

    La résolution 1871 du Conseil de Sécurité est décisive parce qu’elle réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme objetif principal de toute future négociation. Ce qui veut dire que le projet franco-marocain d’autonomie n’aura jamais lieu au Sahara Occidental. Alors, la France, recourrera-t-elle à la force pour plaire les autorités marocaines. A ce stade de la politique extérieure française, tout est possible.

  • La France déclare ouvertement son ennemitié au peuple sahraoui

    L’UPM, voulu par Nicolas Sarkozy, était censé créer un partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, le nord ayant un intérêt évident à contribuer au développement du sud.

    Quelles sont les intentions du président français à vouloir s’investir dans l’Union Méditerranéenne ? Il veut gagner les parts de marchés sur le sol africain, en concurrence avec les américains et les chinois ? L’ennemitié avec l’Algérie n’est sans doute pas l’un des moyens les plus judicieux pour encourager la création et consolidation d’une organisation aussi ambitieuse que L’UPM.
    Concernant la vente d’armes, le Président s’est déclaré « ouvert aux demandes algériennes, de la même façon qu’à celles des deux pays voisins, dès lors qu’elles contribuent à l’objectif de renforcer la sécurité régionale et la stabilité de ces pays, qui est pour moi une priorité. »

    Les contradictions de Sarkozy sont grotesques. Un homme aussi rusé, tacticien et intuitif que lui ne doit pas ignorer que son projet est impossible sans une certaine paix et stabilité dans la région. L’UPM n’est pas faite pour assurer la stabilité et la sécurité de ses membres. En laissant faire Israël, elle viole son propre règlement intérieur. Il convient d’insister sur ce point car il est évident que le minimum que les états membres puissent faire pour éviter que ses réactions se limitent seulement à des dénonciations et à des rassemblements.

    Au détriment de la réconciliation et l’entente définitive, il continue à nier les meurtres commis au titre d’une invasion (début des tirs de fusées dans le désert algérien, pétrole, gaz …), d’une démarche géo-politique voulue. Comment fermer la porte du cœur, et de la mémoire, aux milliers d’algériens, de marocains et de tous les pays Nord-Africains venus travailler en esclaves en France dans les usines de production françaises (Peugeot, Renault, Voiries, SNCF, …) ?
    Les algeriens ne demandent ni flagellation ni dédommagement. Juste une reconnaissance des actes passés lors de la guerre d’Algerie. Se tourner vers le futur en niant le passé ne sert a rien. Il y a la paix des braves, il suffit d’une parole pour renouer le dialogue.

    La repentance sert à reconnaitre qu’on a eu tort à un moment donné, ça sert à dire « pardon » tout simplement, à reconnaitre que l’autre a été une victime à un moment ou à un autre. Ça sert à pardonner, à se faire pardonner… Ça sert à la paix ! Il est évident qu’on ne peut être qu’hermétique à tout ceci quand on a un esprit aussi pervers que celui du président de la République Française. Au lieu de s’approcher, il fait tout pour s’éloigner de ce puissant pays du Maghreb, sans lequel il n’y aura aucun projet susceptible de voir la lumière.

    Le gouvernement français, dans sa guerre secrète contre l’Algérie va encore plus loin en adoptant une claire politique d’ingérence dans une affaire qui ne regarde, ni de près ni de loin, la France : Le conflit du Sahara Occidental qui dure, maintenant, depuis plus de 34 ans, avec une population qui souffre de plus en plus à cause des violations des droits de l’homme commis par les forces de répression marocaines.

    Dans les derniers débats au Conseil de Sécurité, le 30 avril 2009, l’ambassadeur français a empêché l’insertion dans la résolution 1871 sur le Sahara Occidental, de l’élargissement des comptétences de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Réferendum au Sahara Occidental) pour qu’elle puisse surveiller le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés de la République Sahraouie et les camps de réfugiés au sud-ouest de l’Algérie.

    Je ne pense pas que les intérêts économiques de la France au Maroc soient d’une telle ampleur qu’ils poussent le gouvernement français à agir de la sorte. Déclarer la guerre à ce petit peuple du Sahara Occidental, c’est déclarer la guerre à l’Algérie et à ses principes contre l’ingérence étrangère dans la région et contre le principe sacré de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

    Personne ne demande à la France de couper les liens avec le Maroc. Juste un minimum de moralité envers un petit peuple dont le seul crime est de vouloir fonder son pays sur sa terre et profiter de ses richesses naturelles loin de tous ces vautours qui rôdent autour d’elles.

    Dans le passé, et plus précisément en 1977, le gouvernement de Giscard d’Estaing a envoyé ses avions « Jaguar » pour écraser les colonnes de combattants sahraouis qui rentraient après les attaques contre les garnisons maurtianiennes. Aujourd’hui, Sarkozy bloque toute résolution en faveur de l’indépendance sahraouie. Croit-il qu’avec cela, le Maroc réussira à engloutir ce peuple? L’expérience coloniale française en Afrique et ailleurs a démontré qu’il n’y aucune force capable d’arrêter un peuple décidé à se battre pour ses droits. Le peuple sahraoui n’est pas une exception. Au contraire, il a fait preuve, dans le passé, d’un courage sans égal et ses péripéties sur le champ de bataille sont restés comme un exemple de bravoure, détermination et courage pour tous les peuples opprimés du monde.

    Même si la France continue à se mêler, avec tout son poids, pour soutenir le Maroc, ils n’auront pas le Sahara Occidental. Son véto au Conseil de Sécurité ne pourra jamais arrêter la volonté et la détermination des sahraouis pour arracher leurs droits par tous les moyens à leur disponibilité, y compris, le retour aux armes.

    La résolution 1871 du Conseil de Sécurité est décisive parce qu’elle réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme objetif principal de toute future négociation. Ce qui veut dire que le projet franco-marocain d’autonomie n’aura jamais lieu au Sahara Occidental. Alors, la France, recourrera-t-elle à la force pour plaire les autorités marocaines. A ce stade de la politique extérieure française, tout est possible.

  • La parole est au peuple sahraoui

    Par Fatimetu Salama

    La nouvelle résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental est un coup dur pour Sa Majesté le Roi du Jet Ski. Au lieu d’adopter le plan d’autonomie marocain, elle demande la poursuite de pourparlers visant à « parvenir à une solution politique, juste et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».

    Voilà qui est clair et il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Christopher Ross l’a souligné aussi lors de sa tournée dans la région au mois de février. Il cherche « une solution basée sur le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination »

    Les responsables marocains seront obligés à faire ce qu’elles aiment le moins et détestent le plus : S’asseoir avec les responsables sahraouis en tête-à-tête et négocier sans conditions préalables, ce qui est, en soi, une reconnaissance implicite de l’autorité et de l’état sahraouis.
    Qui ne se rappelle pas des multiples fois que le gouvernement marocain présentait ses marionettes d’origine sahraouie pour pousser le Front Polisario à négocier avec eux, malgré que ceux-ci n’ont rien à donner, puisque le seul Seigneur au Maroc est actuellement le jeune ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, le nouvel homme fort du palais royal.

    Le roi Mohamed VI n’a sans cesse arrêté de demander à l’Algérie de négocier directement avec lui le sort de cette ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc à coup de canons et de baillonnêttes. Il ne voulait rien savoir des sahraouis, mais le temps a fini par démasquer les farceurs et mettre en évidence la vérité. Le seul partenaire pour la paix dans ce territoire est le Front Polisario et rien que lui. Que le Maroc le veuille ou non, ceux qu’il appellait hier « des mercenaires à la solde de l’Algérie » vont s’asseoir devant lui pour débattre sur l’avenir du Sahara Occidental. La nouvelle création du Ministère de l’Intérieur, le PAM, ne servira à rien, même si le palais royal a installé à sa tête un sahraoui d’origine. Mohamed Cheikh Biadillah, depuis son intronisation à la tête de ce parti cocotte-minute, n’a pas arrêté de parler d’autonomie et de régionalisation. Ils ont tous les droits d’implanter leur projets à Rabat, Casablanca, Fez, Meknès, Essaouira, etc. Mais jamais au Sahara sans le consentement du Front Polisario, unique et seul représentant du peuple sahraoui.

    La résolution 1871 du Conseil de Sécurité a donné lieu à des négociations serrées sur le thème des droits de l’homme. Le Front Polisario a demandé, en vain, l’insertion d’un paragraphe chargeant Ban Ki-moon de doter la MINURSO de compétences en matière de droits de l’homme afin d’observer la situation dans ce domaine au Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf. L’opposition de la France a fait que le texte ne comporte qu’une mention vague par laquelle le Conseil « souligne l’importance que des progrès soient effectués dans la dimension humaine du conflit ».

    Prenant la parole à l’issue du vote, le représentant de la France a indiqué que son pays continuait à attacher la plus haute importance à la proposition d’autonomie du Maroc de 2007, qui constitue, selon lui, une feuille de route crédible dans la mesure où elle respecte le principe d’autodétermination.

    Après les massacres de Gaza, j’avoue que ce mot-là, feuille de route, a un effet irritant pour beaucoup de mes concitoyens qui ont tracé, eux-même, leur route, celle de l’indépendance, avec le bruit des canons et la mort de beaucoup de valeureux combattants qui ont donné le plus sublime exemple de courage et de sacrifice. Leurs descendants sont là, sur le terrain, prêts à reprendre la flamme de la lutte de libération. Cette lutte que le gouvernement français n’a pas pu étouffer, même pas moyennant les agressions avec des avions « Jaguar » basés à Dakar. Peut-être que Sarkozy fera de même que Valery Giscard d’Estaing : Recourrir à la force pour imposer cette autonomie à laquelle il tient autant. Ça n’étonnera personne après ce vote au Conseil de Sécurité contre la protection de la population sahraouie par la MINURSO.

    La France, le « berceau de la démocratie et des droits de l’homme », aujourd’hui, elle s’oppose à ce qu’Amnesty International, Human Rights Watch et la délégation ad-hoc du Parlement Européen ont demandé avec insistance : L’élargissement du mandat de la MINURSO pour surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental. Peut-être que les sahraouis, aux yeux de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, ne sont pas des êtres humains. Comme les marocains. Ils nous méprisent jusqu’au point de nous appeler « les frères de leurs chameaux ». Ça doit être cela. Ou peut-être que le gouvernement de Sarkozy tient à nous rappeler le passé et le présent coloniale de la France et sa politique à l’égard de plusieurs peuples du monde.

    Les sahraouis, en particulier ceux qui sont dans les territoires occupés de la RASD n’oublieront jamis ce geste de la France. Surtout les mères de tous ces jeunes qui sont morts sous la main des tortionnaires marocains, ni ceux qui, depuis 34 ans, attendent un retour honorable à leurs terres, loin de cette marée de voleurs et de charognards qui sont en train d’épuiser leurs richesses naturelles sans aucune pitié ni clémence.

    Si le gouvernement français a perdu la face depuis longtemps, le peuple sahraoui n’a pas perdu son courage ni sa détermination à arracher ses droits, coûte que coûte et il saura les défendre avec tous les moyens possibles, y compris la lutte armée si cela s’avère nécessaire. Le dernier mot est toujours à lui, et, pour l’imposer, il a la meilleure arme : La détermination et le sacrifice.

  • La parole est au peuple sahraoui

    Par Fatimetu Salama

    La nouvelle résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental est un coup dur pour Sa Majesté le Roi du Jet Ski. Au lieu d’adopter le plan d’autonomie marocain, elle demande la poursuite de pourparlers visant à « parvenir à une solution politique, juste et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».

    Voilà qui est clair et il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Christopher Ross l’a souligné aussi lors de sa tournée dans la région au mois de février. Il cherche « une solution basée sur le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination »

    Les responsables marocains seront obligés à faire ce qu’elles aiment le moins et détestent le plus : S’asseoir avec les responsables sahraouis en tête-à-tête et négocier sans conditions préalables, ce qui est, en soi, une reconnaissance implicite de l’autorité et de l’état sahraouis.
    Qui ne se rappelle pas des multiples fois que le gouvernement marocain présentait ses marionettes d’origine sahraouie pour pousser le Front Polisario à négocier avec eux, malgré que ceux-ci n’ont rien à donner, puisque le seul Seigneur au Maroc est actuellement le jeune ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, le nouvel homme fort du palais royal.

    Le roi Mohamed VI n’a sans cesse arrêté de demander à l’Algérie de négocier directement avec lui le sort de cette ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc à coup de canons et de baillonnêttes. Il ne voulait rien savoir des sahraouis, mais le temps a fini par démasquer les farceurs et mettre en évidence la vérité. Le seul partenaire pour la paix dans ce territoire est le Front Polisario et rien que lui. Que le Maroc le veuille ou non, ceux qu’il appellait hier « des mercenaires à la solde de l’Algérie » vont s’asseoir devant lui pour débattre sur l’avenir du Sahara Occidental. La nouvelle création du Ministère de l’Intérieur, le PAM, ne servira à rien, même si le palais royal a installé à sa tête un sahraoui d’origine. Mohamed Cheikh Biadillah, depuis son intronisation à la tête de ce parti cocotte-minute, n’a pas arrêté de parler d’autonomie et de régionalisation. Ils ont tous les droits d’implanter leur projets à Rabat, Casablanca, Fez, Meknès, Essaouira, etc. Mais jamais au Sahara sans le consentement du Front Polisario, unique et seul représentant du peuple sahraoui.

    La résolution 1871 du Conseil de Sécurité a donné lieu à des négociations serrées sur le thème des droits de l’homme. Le Front Polisario a demandé, en vain, l’insertion d’un paragraphe chargeant Ban Ki-moon de doter la MINURSO de compétences en matière de droits de l’homme afin d’observer la situation dans ce domaine au Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf. L’opposition de la France a fait que le texte ne comporte qu’une mention vague par laquelle le Conseil « souligne l’importance que des progrès soient effectués dans la dimension humaine du conflit ».

    Prenant la parole à l’issue du vote, le représentant de la France a indiqué que son pays continuait à attacher la plus haute importance à la proposition d’autonomie du Maroc de 2007, qui constitue, selon lui, une feuille de route crédible dans la mesure où elle respecte le principe d’autodétermination.

    Après les massacres de Gaza, j’avoue que ce mot-là, feuille de route, a un effet irritant pour beaucoup de mes concitoyens qui ont tracé, eux-même, leur route, celle de l’indépendance, avec le bruit des canons et la mort de beaucoup de valeureux combattants qui ont donné le plus sublime exemple de courage et de sacrifice. Leurs descendants sont là, sur le terrain, prêts à reprendre la flamme de la lutte de libération. Cette lutte que le gouvernement français n’a pas pu étouffer, même pas moyennant les agressions avec des avions « Jaguar » basés à Dakar. Peut-être que Sarkozy fera de même que Valery Giscard d’Estaing : Recourrir à la force pour imposer cette autonomie à laquelle il tient autant. Ça n’étonnera personne après ce vote au Conseil de Sécurité contre la protection de la population sahraouie par la MINURSO.

    La France, le « berceau de la démocratie et des droits de l’homme », aujourd’hui, elle s’oppose à ce qu’Amnesty International, Human Rights Watch et la délégation ad-hoc du Parlement Européen ont demandé avec insistance : L’élargissement du mandat de la MINURSO pour surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental. Peut-être que les sahraouis, aux yeux de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, ne sont pas des êtres humains. Comme les marocains. Ils nous méprisent jusqu’au point de nous appeler « les frères de leurs chameaux ». Ça doit être cela. Ou peut-être que le gouvernement de Sarkozy tient à nous rappeler le passé et le présent coloniale de la France et sa politique à l’égard de plusieurs peuples du monde.

    Les sahraouis, en particulier ceux qui sont dans les territoires occupés de la RASD n’oublieront jamis ce geste de la France. Surtout les mères de tous ces jeunes qui sont morts sous la main des tortionnaires marocains, ni ceux qui, depuis 34 ans, attendent un retour honorable à leurs terres, loin de cette marée de voleurs et de charognards qui sont en train d’épuiser leurs richesses naturelles sans aucune pitié ni clémence.

    Si le gouvernement français a perdu la face depuis longtemps, le peuple sahraoui n’a pas perdu son courage ni sa détermination à arracher ses droits, coûte que coûte et il saura les défendre avec tous les moyens possibles, y compris la lutte armée si cela s’avère nécessaire. Le dernier mot est toujours à lui, et, pour l’imposer, il a la meilleure arme : La détermination et le sacrifice.

  • La France contre les droits de l’homme au Sahara Occidental

    Par Mohamed Mahamud

    Le Conseil de sécurité a de nouveau demandé jeudi au Maroc et au Front Polisario de poursuivre « sans conditions préalables » leurs négociations sous l’égide de l’ONU sur l’avenir du Sahara occidental, actuellement dans l’impasse.

    Il a fait cette demande dans sa résolution 1871, adoptée à l’unanimité de ses quinze membres et qui reprend quasiment mot pour mot les termes de sa résolution 1813 du 30 avril 2008.

    La résolution proroge jusqu’au 30 avril 2010 le mandat de la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui arrivait à expiration.

    Le Conseil demande aux parties de « poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général (Ban Ki-moon), sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006. »

    Il souligne que ces pourparlers doivent viser à « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    Le Conseil accueille favorablement la suggestion du nouvel émissaire de M. Ban pour le Sahara occidental, Christopher Ross, que les parties tiennent « des discussions informelles préparatoires à une cinquième session des négociations ».

    M. Ross a effectué en février une première tournée dans la région dont il est ressorti que les conditions d’une reprise des pourparlers directs à Manhasset, dans la banlieue de New York, n’étaient pas réunies tant les positions sont éloignées, d’où cette suggestion de discussions préparatoires.

    Quatre séries de négociations à Manhasset n’ont pas permis de rapprocher les points de vue. On est convenu en principe d’en tenir une cinquième, à une date non précisée.

    Ancienne colonie espagnole au sous-sol riche en phosphates, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, ont combattu pour l’indépendance du territoire jusqu’à la conclusion d’un cessez-le-feu en 1991.

    Aujourd’hui, le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance, et ne veut négocier que sur cette base.

    Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.

    La résolution 1871 a donné lieu à des négociations serrées sur le thème des droits de l’homme. Le Polisario a demandé, en vain, l’insertion d’un paragraphe chargeant M. Ban de doter la Minurso de compétences en matière de droits de l’homme afin d’observer la situation dans ce domaine au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf.

    Certaines délégations dont la France s’y étant opposées, le texte ne comporte qu’une mention vague par laquelle le Conseil « souligne l’importance que des progrès soient effectués dans la dimension humaine du conflit ».

    Après la séance, le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, s’en est vivement pris à Paris, soutien traditionnel du Maroc dans ce dossier.

    « Le Conseil de sécurité continue d’être victime de la politique de deux poids deux mesures et le principal responsable en est la France », a-t-il dit. « S’il n’y a pas aujourd’hui de solution pour un referendum au Sahara occidental, c’est essentiellement à cause de la France », a-t-il ajouté.

    Prenant la parole à l’issue du vote, le représentent de la France a indiqué que son pays continuait d’attacher la plus haute importance à la proposition d’autonomie du Maroc de 2007, qui constitue, selon lui, une feuille de route crédible dans la mesure où elle respecte le principe d’autodétermination.Les représentants de l’Ouganda et du Costa Rica ont cependant regretté que le Conseil de sécurité n’ait pas inclus dans le mandat de la MINURSO une composante « droits de l’homme ».

    Integralité de la résolution 1871 du 30 Avril 2009
    Conseil de sécuritéCS/9650Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York, Conseil de sécurité 6117e séance – après-midi

    Le Conseil de sécurité a prorogé, cet après-midi, d’un an, jusqu’au 30 avril 2010, le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO)

    En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1871 (2009), le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.Le Conseil se félicite de ce que les parties aient accepté la proposition de l’Envoyé personnel tendant à tenir des pourparlers informels, restreints dans la perspective d’une cinquième série de négociations.

    Il rappelle qu’il fait sienne la recommandation du Secrétaire général selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis afin de maintenir l’élan imprimé au processus de négociation.

    Par la résolution qu’il vient d’adopter, le Conseil leur demande de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007) et 1813 (2008) ainsi que le succès des négociations.

  • La tribu des Doublal se soulève au Maroc

    Par Yusef Brahim

    Près de 700 membres de la tribu Doublal d’origine sahraouie dans la région de Tata sur la frontière algéro-marocaine, ont enclenché un mouvement de contestation contre le Makhzen. Ils protestent ouvertement contre la fermeture par l’armée marocaine de la zone de Oued Drâa qui les a privés d’exploiter leurs terres et de faire paître leurs cheptels.
    La tribu de Doublal exprime sa colère depuis samedi par des manifestations et des sit-in alors que les éléments de l’armée royale ont empêché une marche sur le poste militaire de Khengat Boukhbar. Des militaires ont été déployés dans le secteur en question et ont dispersé les protestataires en faisant feu dans leur direction.

    Des témoins ont rapporté que la situation dans laquelle se trouve la tribu est intolérable depuis que les forces armées royales ont dressé des barrages empêchant les agriculteurs et les maquignons de rejoindre leurs terres sous prétexte que c’est une zone militaire. Les protestataires réclament la réouverture de Oued Drâa pour jouir des terres dont ils sont propriétaires. Ils soulèvent d’autres entraves et difficultés auxquelles ils font face depuis le début du conflit entre le Maroc et le Front Polisario.
    L’armée royale s’est emparée des dromadaires des éleveurs à qui elle impose des amendes pour pouvoir les récupérer.

    Les habitants de Tata sont déterminés à arracher leurs droits et ont refusé de répondre à la demande des responsables militaires et locaux d’arrêter leur mouvement contestataire. Ils réclament un dialogue sérieux avec les hautes autorités, et qui débouche sur des solutions concrètes à leurs problèmes.

    La situation est explosive, elle pourrait dégénérer davantage. Les membres de la tribu de Doublal sont marginalisés, n’ont pas droit à l’emploi, à l’éducation ni ne bénéficient de projets de développement. Ils demandent aux autorités leurs droits, des conditions pour un développement réel, et surtout la réouverture inconditionnée de l’Oued Drâa indispensable pour leur survie. Les analystes craignent des affrontements, et le Makhzen pourrait rééditer le scénario de Sidi Afni et user de la violence pour résoudre ce dossier.

    La province de Tata est située en milieu désertique : le climat este de type aride, les précipitations sont faibles et irrégulières et les températures souvent très élevées (jusqu’à 48°C en été). Dans ce milieu aux conditions biophysiques extrêmes, marquées par un déficit hydrique accentuée, le mode de mise en valeur principal du milieu est le système oasien. La population est d’origine arabe et les villages sont composées essentiellement de femmes, d’enfants et de personnesd âgées. Le reste se trouve à l’armée ou en Europe.

    Jusqu’aux années 70, l’organisation sociale était adaptée au système nomade des populations de la région. L’oasis était plus un lieu de production de dattes qu’un réel lieu de vie. En effet, le territoire de vie et de production des habitants de Tata était alors particulièrement vaste (plusieurs centaines de km²). La période comprise entre janvier et septembre était consacrée au nomadisme. Laissant leurs terres aux soins de leurs khamès (hommes qui ont le savoir-faire de l’abriculture), les familles quittaient le douar pour transhumer vers le Sahara. Les habitants de la région cheminaient lentement vers le sud, à travers les forêts d’Acacia radiana. Ils y faisaient paître leurs troupeaux, tout en fabriquant du charbon de bois qu’ils échangeaient avec d’autres populations. Une fois passée la crue de l’Oued Drâa (entre mars et mai), ils mettaient en culture les terres limoneuses et humides du bord de l’oued. Les céréales principales étaient l’orge et le blé tendre. Pendant 4 à 5 mois, les terres de l’Oued Drâa, situées à près de 50 km de la palmeraie pour la récolte des dattes, la population de Tata reprenait le chemin de la palmeraie pour la récolte de dattes qui a lieu d’octobre à novembre. Une fois les dattes récoltées et séchées, les familles reprenaient le chemin de l’oued et du sahara.

    Le territoire de vie et de production était particulièrement vaste, puisque près de 150 km séparaient les deux pôles de production agricole principaux. Entre ces deux pôles se trouvait un élément essentiel au système pastoral : les pâturages à acacias. La vie des habitants de la région s’organisait en fonction de ces trois espaces essentiels. Par ailleurs, les échanges entre les différents clans ou tribus nomades s’organisait alors en fonction de ces trois espaces. Les échanges entre les différens clans ou tribus du sud étaient fréquents. Les oasis de la région étaientt alors résolument tournée vers le sud.

    L’année 1975 marque l’invasion par le Maroc du Sahara Occidental et le début d’une sanglante guerre entre le royaume chérifien et le Front Polisario. Les conséquences pour la région de Tata, située à quelques kilomètres de la zone militarisée, furent importantes. En effet, dès le début du conflit, de nombreux jeunes hommes de la province se sont engagés dans les rangs de l’armée marocaine. Ces hommes originaires de la région sont très appréciés pour leur bonne connaissance du désert. Ceci a eu des conséquences fatales : la plupart des villages (douars) furent attaqués et grand nombre des jeunes ont été tués dans les affrontements.

    Ceux qui sont restés en vie, envoient la quasi totalité de leurs salaires à leur famille. Ces nouveaux revenus sont d’autant plus nécessaires que dès le début du conflit, les terres de l’Oued Drâa sont interdites d’accès et placées en zones militarisées. La partie sud de Tata devient inaccessible. Le territoire est donc amputé de deux ressources essentielles : Le parcous à acacia qui fournissait pâturage et charbon de bois ainsi que les terres fertiles de l’Oued Drâa. Le territoire de production se retrace donc sur les oasis de la région qui, dès lors, doivent subvenir aux besoins alimentaires des familles des douars. A l’enrôlement des jeunes hommes dans l’armée, s’ajoute un autre phénomène : Dès la fin de la décennie 1970, les migrations des jeunes ou parfois même de familles entières se multiplient vers le Nord et vers l’Europe.