Mois : avril 2009

  • Le Maroc, maison de retraite pour les dictateurs

    Par Mohamed Mahamud Embarec
    Edith Lucie Bongo Ondimba, l’épouse du président gabonais Omar Bongo Ondimba, est décédée samedi 14 mars, de maladie à l’âge de 45 ans, à Rabat au Maroc, où elle était hospitalisée depuis plusieurs mois.

    Le Maroc qui se veut une démocratie, entretient des dictateurs depuis le temps du feu Roi Hassan II, ce Maroc qui se veut l’exemple des libertés civiques et dont le roi veut se comparer à Obama, ou du moins c’est ce qui prétend le quotidien marocain « Aujourd’hui le Maroc ». Mohamed VI, qui aime se présenter comme l’homme du renouveau et de la rupture avec les années de plomb qui ont semé autant d’horreur et dont la page restera noire à jamais tant que le palais n’est pas décidé à faire toute la lumière sur les toutes les disparitions d’ordre politique et tant que les victimes n’ont pas été indemnisées pour oublier en partie leurs malheurs.
    La mort de l’épouse du doyen des présidents africains, Omar Bongo, nous rappelle soudain la politique classique du Maroc qui ne fait que confirmer une longue histoire de politique étrangère de soutient aux plus grands dictateurs de l’histoire.

    En choisissant d’héberger la fille de Denis Sassou Nguessu et les fortunes dérobées par les familles Bongo et Nguesso, Mohamed VI semble avoir choisi, non pas d’aider à l’affirmation des valeurs démocratiques et humanistes qui élèvent l’homme, mais bel et bien de travailler à la confirmation de la néfaste politique laissée par ses prédécesseurs. Le Maroc continue sa politique de paradis fiscal en Afrique, où les dictateurs viennent mettre à l’abri leur argent. Pire encore, les présidents déchus par les révoltes populaires dans leurs pays respectifs, s’installent au Maroc faute de trouver un petit chez soi ailleurs. C’était le cas du Shah d’Iran, avant que le président égyptien Anouar Sadat ne lui ouvre les bras après avoir été clairement abandonné par l’administration Carter.

    Le 7 septembre 1997, Joseph Mobutu est mort au Maroc aussi. Celui qui s’appelait Sese Seko Ngbendu Waza Banga (traduction : Le coq qui chante victoire, le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter) avec sa toque de léopard et son bâton de maréchal, signes distinctifs de sa personnalité, disparaissait et, avec lui, trois décennies d’horreur dont les conséquences sont toujours vécues par le peuple congolais.

    Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 et ne cachant pas son désir de gouverner à vie, n’a que faire des éloges posthumes : Il a rebaptisé sa ville de naissance Bongoville et l’université de la capitale porte son nom. Ses propriétés en France et au Maroc ont fait couler beaucoup d’encre et ne sont plus un secret pour personne. La question d’or est : Si, par hasard, Omar Bongo, grand ami du défunt Hassan II et de son fils, était obligé à quitter le pouvoir, où irait-il s’installer? Au Maroc, bien sûr, là où sa femme a vécu ses derniers moments et où il peut consommer ses derniers jours sans risquer d’être dérangé.

    Ainsi, le Maroc prendra soin de tous les dictateurs africains qui l’ont soutenu dans son effort pour annexer le Sahara Occidental : Ahmed Sekou Touré, Paul Biya, Joseph Kabila, Obiang Nguema, Blaise Compaore, etc.

  • Le Maroc, maison de retraite pour les dictateurs

    Par Mohamed Mahamud Embarec
    Edith Lucie Bongo Ondimba, l’épouse du président gabonais Omar Bongo Ondimba, est décédée samedi 14 mars, de maladie à l’âge de 45 ans, à Rabat au Maroc, où elle était hospitalisée depuis plusieurs mois.

    Le Maroc qui se veut une démocratie, entretient des dictateurs depuis le temps du feu Roi Hassan II, ce Maroc qui se veut l’exemple des libertés civiques et dont le roi veut se comparer à Obama, ou du moins c’est ce qui prétend le quotidien marocain « Aujourd’hui le Maroc ». Mohamed VI, qui aime se présenter comme l’homme du renouveau et de la rupture avec les années de plomb qui ont semé autant d’horreur et dont la page restera noire à jamais tant que le palais n’est pas décidé à faire toute la lumière sur les toutes les disparitions d’ordre politique et tant que les victimes n’ont pas été indemnisées pour oublier en partie leurs malheurs.
    La mort de l’épouse du doyen des présidents africains, Omar Bongo, nous rappelle soudain la politique classique du Maroc qui ne fait que confirmer une longue histoire de politique étrangère de soutient aux plus grands dictateurs de l’histoire.

    En choisissant d’héberger la fille de Denis Sassou Nguessu et les fortunes dérobées par les familles Bongo et Nguesso, Mohamed VI semble avoir choisi, non pas d’aider à l’affirmation des valeurs démocratiques et humanistes qui élèvent l’homme, mais bel et bien de travailler à la confirmation de la néfaste politique laissée par ses prédécesseurs. Le Maroc continue sa politique de paradis fiscal en Afrique, où les dictateurs viennent mettre à l’abri leur argent. Pire encore, les présidents déchus par les révoltes populaires dans leurs pays respectifs, s’installent au Maroc faute de trouver un petit chez soi ailleurs. C’était le cas du Shah d’Iran, avant que le président égyptien Anouar Sadat ne lui ouvre les bras après avoir été clairement abandonné par l’administration Carter.

    Le 7 septembre 1997, Joseph Mobutu est mort au Maroc aussi. Celui qui s’appelait Sese Seko Ngbendu Waza Banga (traduction : Le coq qui chante victoire, le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter) avec sa toque de léopard et son bâton de maréchal, signes distinctifs de sa personnalité, disparaissait et, avec lui, trois décennies d’horreur dont les conséquences sont toujours vécues par le peuple congolais.

    Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 et ne cachant pas son désir de gouverner à vie, n’a que faire des éloges posthumes : Il a rebaptisé sa ville de naissance Bongoville et l’université de la capitale porte son nom. Ses propriétés en France et au Maroc ont fait couler beaucoup d’encre et ne sont plus un secret pour personne. La question d’or est : Si, par hasard, Omar Bongo, grand ami du défunt Hassan II et de son fils, était obligé à quitter le pouvoir, où irait-il s’installer? Au Maroc, bien sûr, là où sa femme a vécu ses derniers moments et où il peut consommer ses derniers jours sans risquer d’être dérangé.

    Ainsi, le Maroc prendra soin de tous les dictateurs africains qui l’ont soutenu dans son effort pour annexer le Sahara Occidental : Ahmed Sekou Touré, Paul Biya, Joseph Kabila, Obiang Nguema, Blaise Compaore, etc.

  • Deux hommes qui inspirent confiance

    Par Mohamed Mahamud Embarec

    Depuis 34 ans, la population sahraouie et l’ensemble des pays de la région n’ont pas connu le goût de la stabilité, la liberté et le développement durable. Depuis 34 ans, les résolutions de l’ONU se succèdent, l’une derrière l’autre, d’une façon répétitive tel un mouvement mécanique automatisé. Depuis 34 ans, les secrétaires généraux se succèdent à la tête de l’instance internationale, chacun avec son équipe d’experts, représentants et envoyés spéciaux.

    La trahison de Javier Perez de Cuellar, en 1991, fut récompensée par Rabat d’une fonction honorifique (avec rémunération adéquate) auprès de l’Omnium Nord Africain, le holding de la famille royale marocaine. Bouthrous Ghali a épousé les thèses marocaines en échange de la promesse française de lui octroyer le poste de secrétaire général de la Francophonie. Koffi Annan a fini par s’éloigner du plan de son propre représentant, James Baker, dont le plan de règlement a été approuvé par unanimité dans le Conseil de Sécurité.

    L’arrivée de Ban Ki-moon et le renvoi de Peter Van Walsum constitue la preuve du retour de l’ONU à la légalité internationale. Le nouveau secrétaire général agira à partir de sa conviction que le problème du Sahara Occidental est un problème de décolonisation et sa seule issue est un référendum d’autodétermination acclamé fort et haut par toutes les résolutions de l’ONU. Au moment où il désignait Christopher Ross pour la nouvelle fonction, dans une déclaration de presse organisée le 07/10/2008, Ban Ki-moon s’engageait devant la communauté internationale : « Là encore, vous avez mon engagement sur la question du Sahara Occidental qui est une de mes priorités ».

    Le dossier du Sahara Occidental vient de passer entre les mains d’un homme dont les compétences ne sont ignorées par personne.

    Je ne blâme aucun sahraoui de se méfier d’un fonctionnaire onusien après tant de désillusions, mais l’arrivée de Ban Ki-moon et Christopher Ross constituent une lueur d’espoir pour ce peuple condamné à vivre dans l’exode depuis 34 ans.

    Malgré l’opposition initiale du Maroc contraire à sa désignation, cet homme, avec sa clairvoyance, sa diplomatie de choc a commencé son tour dans la région à Rabat.

    J’ai été impressionné par sa façon d’être comme homme, la fluidité de son arabe et son charisme. Il n’a pas fait des déclarations fracassantes et ses paroles sont minutieusement étudiées.

    J’ai trouvé réconfortant le fait qu’il ait mentionné une solution basée sur le principe d’autodétermination et je suis convaincu que c’est l’homme qu’il nous fallait pour sortir de cette galère dans laquelle le Maroc a mis la communauté internationale entière, et je suis convaincu aussi qu’il sait dans quelle galère il s’embarque, comme je suis convaincu qu’il n’y a aucun problème sans issue si les parties concernées acceptent de s’y engager avec sincérité et détermination.

    L’homme de choc a pris en main un dossier, certes, épineux, mais on le voyait confiant quand il répondait aux questions et de la façon dont il a entamé ses contacts avec le Maroc et le Front Polisario.

    Personne n’ignore qu’il connaît à fond le dossier. Il mérite d’obtenir sa chance comme tout le monde. Qu’on lui donne la chance de faire ses preuves et on pourra le juger par la suite, selon les gestes qui seront posés mais attendons avant de juger. Mais n’est-ce pas la confiance un des piliers essentiels pour entamer tout processus de paix? Eh bien, moi, ces deux hommes, Ban Ki-moon et Christopher Ross m’inspirent confiance.

  • Deux hommes qui inspirent confiance

    Par Mohamed Mahamud Embarec

    Depuis 34 ans, la population sahraouie et l’ensemble des pays de la région n’ont pas connu le goût de la stabilité, la liberté et le développement durable. Depuis 34 ans, les résolutions de l’ONU se succèdent, l’une derrière l’autre, d’une façon répétitive tel un mouvement mécanique automatisé. Depuis 34 ans, les secrétaires généraux se succèdent à la tête de l’instance internationale, chacun avec son équipe d’experts, représentants et envoyés spéciaux.

    La trahison de Javier Perez de Cuellar, en 1991, fut récompensée par Rabat d’une fonction honorifique (avec rémunération adéquate) auprès de l’Omnium Nord Africain, le holding de la famille royale marocaine. Bouthrous Ghali a épousé les thèses marocaines en échange de la promesse française de lui octroyer le poste de secrétaire général de la Francophonie. Koffi Annan a fini par s’éloigner du plan de son propre représentant, James Baker, dont le plan de règlement a été approuvé par unanimité dans le Conseil de Sécurité.

    L’arrivée de Ban Ki-moon et le renvoi de Peter Van Walsum constitue la preuve du retour de l’ONU à la légalité internationale. Le nouveau secrétaire général agira à partir de sa conviction que le problème du Sahara Occidental est un problème de décolonisation et sa seule issue est un référendum d’autodétermination acclamé fort et haut par toutes les résolutions de l’ONU. Au moment où il désignait Christopher Ross pour la nouvelle fonction, dans une déclaration de presse organisée le 07/10/2008, Ban Ki-moon s’engageait devant la communauté internationale : « Là encore, vous avez mon engagement sur la question du Sahara Occidental qui est une de mes priorités ».

    Le dossier du Sahara Occidental vient de passer entre les mains d’un homme dont les compétences ne sont ignorées par personne.

    Je ne blâme aucun sahraoui de se méfier d’un fonctionnaire onusien après tant de désillusions, mais l’arrivée de Ban Ki-moon et Christopher Ross constituent une lueur d’espoir pour ce peuple condamné à vivre dans l’exode depuis 34 ans.

    Malgré l’opposition initiale du Maroc contraire à sa désignation, cet homme, avec sa clairvoyance, sa diplomatie de choc a commencé son tour dans la région à Rabat.

    J’ai été impressionné par sa façon d’être comme homme, la fluidité de son arabe et son charisme. Il n’a pas fait des déclarations fracassantes et ses paroles sont minutieusement étudiées.

    J’ai trouvé réconfortant le fait qu’il ait mentionné une solution basée sur le principe d’autodétermination et je suis convaincu que c’est l’homme qu’il nous fallait pour sortir de cette galère dans laquelle le Maroc a mis la communauté internationale entière, et je suis convaincu aussi qu’il sait dans quelle galère il s’embarque, comme je suis convaincu qu’il n’y a aucun problème sans issue si les parties concernées acceptent de s’y engager avec sincérité et détermination.

    L’homme de choc a pris en main un dossier, certes, épineux, mais on le voyait confiant quand il répondait aux questions et de la façon dont il a entamé ses contacts avec le Maroc et le Front Polisario.

    Personne n’ignore qu’il connaît à fond le dossier. Il mérite d’obtenir sa chance comme tout le monde. Qu’on lui donne la chance de faire ses preuves et on pourra le juger par la suite, selon les gestes qui seront posés mais attendons avant de juger. Mais n’est-ce pas la confiance un des piliers essentiels pour entamer tout processus de paix? Eh bien, moi, ces deux hommes, Ban Ki-moon et Christopher Ross m’inspirent confiance.

  • L’autre visage de la guerre au Sahara Occidental

    Depuis 1991, année d’application du cessez-le-feu au Sahara Occidental, la guerre a pris un tournant pour se livrer sur un autre champ de bataille aussi puisssant que celui de la confrontation militaire : la guerre des mots, des définitions, des conceptions, pour détourner les débats publiques au sujet du drame humain vécu par le peuple sahraoui depuis plus de 34 ans à cause de l’invasion militaire marocaine. Quelles sont les méthodes utilisées par la machine de propagande marocaine pour arriver à imposer le fait accompli?

    1) Tergiverser le débat pour sortir du contexte qui définit la nature du conflit en tant que problème de décolonisation dont l’issue a été clairement définie par l’ONU dans ses résolutions depuis plus de 40 ans : un référendum dans lequel la population sahraoui doit faire son choix d’une façon libre et démocratique. L’autonomie ne constitue en aucun cas une autre définition de référendum et n’est qu’une amalgame pour échapper de la légalité internationale.

    2) Utiliser les maux de la planète (terrorisme, trafic de drogues, immigration, etc) pour désigner le Front Polisario comme una bande de terroristes et des bandits dédiés au trafic des drogues et à la traite des êtres humains (immigrants africains clandestins). Les citoyens sahraouis dans les territoires occupés sont décrétés des « criminels casseurs agissant contre l’intégrité territoriale et la loi en vigueur ». Tout cela dans le cadre d’un programme sophistiqué pour diaboliser le Front Polisario dont le combat est fort connu et n’a jamais dépassé les jeux de la « confrontation propre » et dans les limites de la légalité.

    3) Jouer sur l’angoisse et la peur des sociétés occidentales : terrorisme, drogues, immigration, Iran, Venezuela, etc. Les dirigeants marocains sont allés juisqu’à perpétrer des attentats et signaler le Front Polisario comme responsable. Quant on sait que le Maroc est champion des opérations sous fausse banière, comme ce fut le cas dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka, en 1965, et l’attentat contre la voiture de l’ambassadeur mauritanien en plein cœur de Pais en 1976, son appui confirmé aux terroristes du GIA en Algérie, on peut se demander si la vélléité exprimé à l’égard du président Jose Maria Aznar n’est pas derrière les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et dont les responsables sont toujours en liberté.

    4) Anticiper et gonfler les erreurs du passé du Front Polisario pour camoufler les massacres perpétrés contre la population sahraouie depuis 1975 et faire passer les réfugiés sahraouis pour des séquestrés alors que tous les rapports des organisations humanitaires internationales ont étudié de près la situation dans les camps de la dignité à Tindouf.

    5) Le mensonge basé sur la malhonnêteté, la prévarication et la tromperie surtout lorsqu’elle est dirigée au public naïf de l’Occident en cachant, autant que faire se peut, la nature fasciste de son gouvernement. Ainsi, on entend Bernard Couchner et compagnie répéter constamment « Le Maroc fait des progrès en matière de démocratie, libertés individuelles, droits de l’homme, etc. » alors que la tragédie vécue par le peuple marocain est pire que celle connue par le peuple sahraoui.

    6) Exploiter au maximum les lobbys et relations publiques du Maroc avec les EEUU, la France, Israël, et autres pour substtituer le processus de paix entamé par les Nations Unies depuis plus de 17 ans.

    7) La répétition constante des faux arguments et des mensonges à coup de marteaux pour qu’ils prennent l’allure de vérité et fassent oublier les drames de tout un peuple dont le seul crime est d’aspirer à libérer son pays et de refuser de vivre sous la tutelle d’un royaume arcaïque dont les pilliers sont construits sur la corruption, la repression et l’injustice.

    8) Inonder les médias et les instances internationales en dépêchant dans tous les évènements médiatiques des porte-paroles présentant la même version des faits, considérant que c’est une garantie de succès tout en interdisant l’accès des médias et aux ONG’s aux territoires occupés
    de la RASD et en répétant constamment que les réfugiés sahraouis sont des séquestrés et que l’autonomie est la seule issue pour ce conflit.

    9) Faire des scandales dans tous les mitings et réunions consacrés au sujet du Sahara Occidental et empêcher les orateurs de faire passer leurs discours.

    10) Prétendre que la stabilité du régime au Maroc est étroitement liée à l’annexion du Sahara Occidental et sortir le phantome de la ménace que constitue l’armée marocaine pour le palais.

    Pour nous, les sahraouis, nous considérons que c’est scandaleux que la communauté internationale, et particulièrement les EEUU et la France, puissent tolérer un tel scénario et se laissent duper et tromper par les mensonges d’un état voyou dont le roi est l’un des hommes les plus riches au monde, qui a laissé son pays gangréner dans la corruption et la misère malgré ses nombreuses ressources naturelles et malgré les centaines de milliards d’aide apportés par ses alliés.

    Si la communauté internationale a eu le courage d’affronter les talibans et le régime de Saddam Husein, les criminels de guerre en ex-Yougoslavie, au Congo, au Soudan, elle doit être capable de rendre justice et protéger la population sahraouie contre son agresseur.

    Comment la France, berceau de la démocratie, dont la divise est « égalité, liberté, fraternité » puisse fraterniser avec un régime comme celui qui détient les rennes au Maroc? Croit-elle vraiment qu’on peut anéantir un peuple dont la bravoure a été plus que démontrée et sa décision d’arracher ses droits à n’importe quel prix? En tout cas, ce n’est pas la perversion politique du Maroc, de la France et des EEUU qui arrêteront sa marche irreversible vers la liberté et l’indépendance.

  • L’autre visage de la guerre au Sahara Occidental

    Depuis 1991, année d’application du cessez-le-feu au Sahara Occidental, la guerre a pris un tournant pour se livrer sur un autre champ de bataille aussi puisssant que celui de la confrontation militaire : la guerre des mots, des définitions, des conceptions, pour détourner les débats publiques au sujet du drame humain vécu par le peuple sahraoui depuis plus de 34 ans à cause de l’invasion militaire marocaine. Quelles sont les méthodes utilisées par la machine de propagande marocaine pour arriver à imposer le fait accompli?

    1) Tergiverser le débat pour sortir du contexte qui définit la nature du conflit en tant que problème de décolonisation dont l’issue a été clairement définie par l’ONU dans ses résolutions depuis plus de 40 ans : un référendum dans lequel la population sahraoui doit faire son choix d’une façon libre et démocratique. L’autonomie ne constitue en aucun cas une autre définition de référendum et n’est qu’une amalgame pour échapper de la légalité internationale.

    2) Utiliser les maux de la planète (terrorisme, trafic de drogues, immigration, etc) pour désigner le Front Polisario comme una bande de terroristes et des bandits dédiés au trafic des drogues et à la traite des êtres humains (immigrants africains clandestins). Les citoyens sahraouis dans les territoires occupés sont décrétés des « criminels casseurs agissant contre l’intégrité territoriale et la loi en vigueur ». Tout cela dans le cadre d’un programme sophistiqué pour diaboliser le Front Polisario dont le combat est fort connu et n’a jamais dépassé les jeux de la « confrontation propre » et dans les limites de la légalité.

    3) Jouer sur l’angoisse et la peur des sociétés occidentales : terrorisme, drogues, immigration, Iran, Venezuela, etc. Les dirigeants marocains sont allés juisqu’à perpétrer des attentats et signaler le Front Polisario comme responsable. Quant on sait que le Maroc est champion des opérations sous fausse banière, comme ce fut le cas dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka, en 1965, et l’attentat contre la voiture de l’ambassadeur mauritanien en plein cœur de Pais en 1976, son appui confirmé aux terroristes du GIA en Algérie, on peut se demander si la vélléité exprimé à l’égard du président Jose Maria Aznar n’est pas derrière les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et dont les responsables sont toujours en liberté.

    4) Anticiper et gonfler les erreurs du passé du Front Polisario pour camoufler les massacres perpétrés contre la population sahraouie depuis 1975 et faire passer les réfugiés sahraouis pour des séquestrés alors que tous les rapports des organisations humanitaires internationales ont étudié de près la situation dans les camps de la dignité à Tindouf.

    5) Le mensonge basé sur la malhonnêteté, la prévarication et la tromperie surtout lorsqu’elle est dirigée au public naïf de l’Occident en cachant, autant que faire se peut, la nature fasciste de son gouvernement. Ainsi, on entend Bernard Couchner et compagnie répéter constamment « Le Maroc fait des progrès en matière de démocratie, libertés individuelles, droits de l’homme, etc. » alors que la tragédie vécue par le peuple marocain est pire que celle connue par le peuple sahraoui.

    6) Exploiter au maximum les lobbys et relations publiques du Maroc avec les EEUU, la France, Israël, et autres pour substtituer le processus de paix entamé par les Nations Unies depuis plus de 17 ans.

    7) La répétition constante des faux arguments et des mensonges à coup de marteaux pour qu’ils prennent l’allure de vérité et fassent oublier les drames de tout un peuple dont le seul crime est d’aspirer à libérer son pays et de refuser de vivre sous la tutelle d’un royaume arcaïque dont les pilliers sont construits sur la corruption, la repression et l’injustice.

    8) Inonder les médias et les instances internationales en dépêchant dans tous les évènements médiatiques des porte-paroles présentant la même version des faits, considérant que c’est une garantie de succès tout en interdisant l’accès des médias et aux ONG’s aux territoires occupés
    de la RASD et en répétant constamment que les réfugiés sahraouis sont des séquestrés et que l’autonomie est la seule issue pour ce conflit.

    9) Faire des scandales dans tous les mitings et réunions consacrés au sujet du Sahara Occidental et empêcher les orateurs de faire passer leurs discours.

    10) Prétendre que la stabilité du régime au Maroc est étroitement liée à l’annexion du Sahara Occidental et sortir le phantome de la ménace que constitue l’armée marocaine pour le palais.

    Pour nous, les sahraouis, nous considérons que c’est scandaleux que la communauté internationale, et particulièrement les EEUU et la France, puissent tolérer un tel scénario et se laissent duper et tromper par les mensonges d’un état voyou dont le roi est l’un des hommes les plus riches au monde, qui a laissé son pays gangréner dans la corruption et la misère malgré ses nombreuses ressources naturelles et malgré les centaines de milliards d’aide apportés par ses alliés.

    Si la communauté internationale a eu le courage d’affronter les talibans et le régime de Saddam Husein, les criminels de guerre en ex-Yougoslavie, au Congo, au Soudan, elle doit être capable de rendre justice et protéger la population sahraouie contre son agresseur.

    Comment la France, berceau de la démocratie, dont la divise est « égalité, liberté, fraternité » puisse fraterniser avec un régime comme celui qui détient les rennes au Maroc? Croit-elle vraiment qu’on peut anéantir un peuple dont la bravoure a été plus que démontrée et sa décision d’arracher ses droits à n’importe quel prix? En tout cas, ce n’est pas la perversion politique du Maroc, de la France et des EEUU qui arrêteront sa marche irreversible vers la liberté et l’indépendance.