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  • Cameroun : Paul Biya « surpris » par les propos de Macron

    – La présidence camerounaise rejette les « pressions » annoncées par le président français.

    Lassaad Ben Ahmed | 25.02.2020

    AA / Yaoundé / Peter Kum

    La présidence camerounaise a rejeté, par voie de communiqué, lundi soir, ce qu’elle a qualifié d’« allégations mensongères » d’un activiste camerounais et des « propos surprenants » de Macron.

    La présidence camerounaise s’exprimait en réaction à une polémique qui ébranle les réseaux sociaux au Cameroun et à l’étranger, au sujet des « pressions » annoncées par le président français, Emmanuel Macron, qui répondait à une interpellation d’un activiste camerounais lors de l’ouverture du salon de l’agriculture, samedi dernier à Paris.

    « La présidence de la République du Cameroun rejette formellement tant les allégations mensongères dudit activiste que les propos surprenants du président de la République française », a souligné un communiqué de la présidence camerounaise.

    « Le président de la République du Cameroun est comptable devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fusse-t-il d’un pays ami », poursuit Biya.

    Le président Biya a souligné qu’il est « pleinement engagé dans l’accomplissement de la lourde et exaltante mission que Dieu le Tout-Puissant et le peuple souverain lui ont confiée et n’a pas besoin -pour ce faire- de pressions extérieures ».

    Le président camerounais a rappelé à son homologue français que les Camerounais dans leur « immense majorité » lui ont, à l’occasion de la dernière présidentielle, « renouvelé massivement leur confiance » pour les guider dans la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, la consolidation de l’État de droit, de la démocratie et de l’unité nationale.

    La présidence camerounaise a réitéré son appel aux « pays qui abritent les promoteurs de la haine et de la violence au Cameroun d’agir contre ces criminels et leur demande de se garder de se laisser instrumentaliser par leur propagande mensongère» contre le régime en place.

    Biya a invité, par ailleurs, les Camerounais à garder leur calme, rappelant les liens historiques entre le Cameroun et la France.

    Samedi dernier, un activiste camerounais, Thiam Abdoulaye alias Calibri Calibro avait interpellé Emmanuel Macron sur un présumé « génocide » en cours au Cameroun dans les régions anglophones.

    Le chef de l’État français lui avait répondu qu’il allait s’entretenir au téléphone avec Biya durant cette semaine. Macron avait évoqué que la situation qui sévit en zones anglophones est « intolérable ».

    Le président français avait aussi promis un « maximum » de pression sur le président Biya pour que les violations des droits de l’homme cessent au Cameroun et surtout en zone anglophone.

    Le 14 février courant, un massacre de dizaines de civils a eu lieu à Ngarbuh, dans la région du Nord-ouest anglophone camerounais, suscitant de vives réactions aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun.

    L’armée camerounaise avait reconnu sa responsabilité, évoquant un « malheureux accident » faisant 5 morts, alors que la société civile camerounaise évoque un bilan d’au moins 32 morts, dont des femmes et des enfants.

    Une enquête a été engagée pour déterminer les faits et les responsabilités.

    Anadolou

    Tags : Cameroun, Cameroon, Paul Biya, France, Emmanuel Macron,

  • Club de chefs d’entreprise France-Maroc (MEDEF International-CGEM)

    BONJOUR MESSIEURS,

    C’est là l’occasion de placer sur les plateaux et autres médias français les messages qui nous intéressent.

    Conférence de presse et autres interviews.

    Source voir adresse : http://www.medef.com/medef-corporate/agenda.html

    23 mars 2011

    Réformes et croissance : où en est le Maroc ?

    Début : 23 mars – 08h30

    Fin : 23 mars – 11h00

    MEDEF

    55 av. Bosquet

    75007 Paris

    Le Club de chefs d’entreprise France-Maroc (MEDEF International-CGEM) a le plaisir d’organiser un débat autour de Salaheddine MEZOUAR, Ministre de l’Economie et des Finances, Amina Benkhadra, Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Aziz AKHANNOUCH, Ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Ahmed Réda CHAMI, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Yassir ZNAGUI, Ministre du tourisme et de l’artisanat et Nizar BARAKA, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé des affaires économiques et générales avec la participation d’une importante délégation de chefs d’entreprise marocains.

    Cette rencontre aura lieu le mercredi 23 mars de 8h30 à 11h00 suivie de rencontres informelles et d’un cocktail déjeunatoire.

    Elle sera l’occasion de faire un point, huit mois après la visite en France du Premier Ministre du Royaume du Maroc, Abbas EL FASSI, sur la situation économique et politique du Maroc aujourd’hui.

    Les ministres marocains ont souhaité débattre, avec les entreprises françaises et marocaines, des réformes qui ont été mises en place ces dernières années et feront le point sur les priorités sectorielles des prochains mois.

    Note relative à la stratégie de médiatisation poursuivie pour le 23 mars

    L’évènement du 23 mars à Paris constitue une fenêtre médiatique à exploiter pour continuer la pédagogie des réformes post 9mars.

    A la sémantique économique dominante, il est préconisé également de faire passer le message politique, notamment via le ministre du commerce M. Chami.

    Il est demandé que M. L’Ambassadeur Sahel soit sensibilisé sur le fait que M. Moulay Abdelmalek Alaoui va amener les journalistes « amis » lors de cet évènement, afin qu’il valide les différents interviews demandés.

    Un listing est soumis en pièce jointe, reprenant les journalistes que nous avons contactés et qui souhaitent interviewer les membres de la délégation, il est préconisé que ce listing soit transmis à M. L’ambassadeur.

    Outre les membres du gouvernement qui seront présents, nous pensons emmener un ou deux juristes au cas où nous arrivons à placer des articles sur la réforme de la constitution, ainsi que sur le processus global.

    Tags : Maroc, France, MEDEF, CGEM,

    P.S.: Pour la liste des journalistes invités, voir l’image ci-jointe

  • La france-à-fric toujours à l’oeuvre en Afrique

    Inquiet des événements qui se déroulent au Mali et, en particulier, les déboires militaires dans les pays dits francophones sous domination néocoloniale de la France, le président de la République française a effectué une tournée pour remettre de l’ordre dans son pré-carré.

    Tout d’abord au Mali où la France se comporte comme le maître du pays. En effet l’armée française régente pratiquement encore aujourd’hui tous les rouages du pays et bien sûr avec la bienveillance de la Minusma (ONU) et des autorités du pays qui se sont succédé depuis le coup d’État du 19 novembre 1968 contre Modibo Keïta. Depuis, la bourgeoisie malienne corrompue et parasitaire s’est entredéchirée pour la course au pouvoir. La dégradation politique du pays s’est accentuée dangereusement.

    Qui était Modibo Keita ? C’était un homme d’une droiture exemplaire, de la trempe des Kwame Krumah, Patrice Lumumba, Sékou Touré et bien d’autres dirigeants africains et de surcroît, il était un socialiste convaincu. Le pays venait de sortir de la colonisation française. Il n’y avait rien, c’était un pays exsangue, pas de cadres, etc. Malgré ce handicap, Il va tenté de doter son pays d’une économie indépendante. Création de nombreuses entreprises d’État qui vont toucher tout les secteurs économiques, création d’une banque de développement et d’investissement et, surtout, la maîtrise du commerce extérieur et de l’industrie minière. En un mot c’était une économie qui se voulait de type socialiste et surtout le premier pays africain à s’orienter vers le socialisme. Modibo Keïta a joué un rôle très important pour son pays et dans le mouvement émancipateur des masses populaires sur le continent, il obtient le départ des troupes françaises, soutient la révolution algérienne et reconnaît le GPRA (Gouvernement de la République Populaire Algérienne). Il se réclame du mouvement des non alignés.

    C’en n’était trop pour les puissances impérialistes et surtout pour l’ancienne puissance coloniale, la France. C’est un certain Moussa Traoré, un jeune lieutenant de l’armée malienne qui est le responsable du coup d’État et du renversement du président Modibo Keïta. Moussa Traoré qui a été formé dans les écoles militaires françaises, va instaurer une véritable dictature et bien sûr arrêter, torturer et faire disparaître tous ses opposants. Modibo Keïta est arrêté et embastillé dans une prison à Bamako où il meurt dans des circonstances plus que suspectes. Ses amis pensent qu’il a été assassiné.

    Depuis c’est la valse des coups d’État et des présidents qui se succèdent mais tous vont mener, sous la dictée du FMI et de la Banque mondiale, une politique libérale désastreuse pour le peuple malien. Pour se maintenir au pouvoir, la bourgeoisie malienne pactise avec l’étranger et en particulier sous la houlette de l’impérialisme français. Depuis des décennies, tous ces dirigeants, dont la plupart sont corrompus, ont mené une politique catastrophique pour le peuple malien. Les résultats sont significatifs, plus de la moitié du peuple malien est dans un état de pauvreté endémique. C’est le terrain fertile des terroristes et des groupes mafieux au Mali.

    Les problèmes actuels du Mali ne sont pas liés au terrorisme, c’est avant tout un problème de souveraineté. Le terrorisme, s’il n’existait pas il serait inventé. Les puissances impérialistes s’en servent partout comme prétexte pour justifier leurs néfastes interventions militaires dans le monde et le Mali n’échappe pas à leur voracité.

    La question qu’il faut poser : qui organise et qui arme ces groupes terroristes ? Les terroristes ne sont pas des fabricants d’armes, alors d’où viennent les financements pour se procurer des armes qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Ce sont des armements de dernière génération, des pick-ups flambants neufs avec mitrailleuses ou canons en batterie, des lances roquettes, des fuseés, etc que les medias occidentaux nous montrent à la télé. C’est de notoriété publique, leurs avoirs financiers de plusieurs milliards de dollars se trouvent dans les banques internationales et les dirigeants ferment les yeux sur la provenance de ces fonds. Donc à qui appartiennent ces banques ? C’est surprenant qu’avec leurs moyens d’espionnages gigantesques les dirigeants des puissances impérialistes ne sachent pas qui sont les vendeurs d’armes aux terroristes et où se cache leur magot. Sans commentaires.

    Tout a commencé à Kidal dans le sud du Mali, par la rébellion des Touarègues puis, le plus important, des groupes terroristes se revendiquant d’El Qaïda, venus de Libye avec armes et bagages, ont envahi le sud du Mali et occupé plusieurs villes. C’était l’occasion rêvée du retour de l’armée française au Mali et qui a pris le même chemin avec encore une fois la complicité de l’ONU avec les opérations Serval et ensuite Barkane pour combattre le « terrorisme » dans la région du sud du Mali.

    La présence de la France au Mali, qui est responsable de cette situation, n’a pas pour but d’aider le peuple malien, mais bien pour continuer le pillage du pays qui représente un pactole très important de plusieurs milliards de dollars pour son économie. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, c’est un pays qui possède un potentiel de richesse très important et les objectifs de la France sont clairs : accaparer ces richesses par tous les moyens. Leurs multinationales sont le cheval de Troie pour se maintenir dans le pays.

    VOICI LES DÉTAILS DES RICHESSES POTENTIELLES DU MALI QUE LORGNENT LES PUISSANCES IMPÉRIALISTES ET EN PARTICULIER LE NEOCOLONIANISME FRANÇAIS

    Actuellement la France détient tous les postes de commandements et de décisions du pays avec l’aval du gouvernement actuel du Mali :

    Qui est le chef d’état-major des forces de la Minusma, (ONU) ? Un brigadier général français.

    Qui est le chef du bureau de la Minusma à Kidal ? Un Français.

    Qui est le directeur général adjoint de la police de la Minusma ? Un Français.

    Qui est le conseiller principal de la sécurité de la Minusma ? Un français.

    Qui est le premier responsable de la Minusma au Mali, un Tchadien de nationalité française. Sans commentaires.

    Mais ce n’est pas tout, c’est un officier français qui est nommé par le président actuel du Mali, IBRAHIM BOUBACAR KEÏTA, conseiller à l’État-major général des forces armées maliennes et qui décide des opérations à mener contre les terroristes. Sans commentaires.

    Comme par hasard c’est souvent l’armée nationale du Mali qui se trouve en première ligne des combats, avec un armement inadapté et nettement insuffisant. À la fin, elle compte ses morts : plus de 300 militaires maliens ont perdu la vie.

    C’est une situation gravissime pour l’existence même du Mali qui est pratiquement sous domination coloniale de la France. La bourgeoisie malienne a livré le pays aux puissances impérialistes.
    C’est la honteuse position de l’ONU qui a été la complice des autorités françaises.

    L’ONU est devenue l’anti-chambre des puissances impérialistes.

    Mais de nombreuses manifestations ont eu lieu contre la présence française et demandant même son départ

    Le Mali est au bord du gouffre et le peuple malien n’a qu’un seul recours, la lutte acharnée contre cette bourgeoisie parasitaire inféodée aux puissances impérialistes, responsable du marasme dans lequel se trouve le Mali, la chasser du pouvoir et mettre à sa place un comité de salut public qui aura comme premier objectif :

    retrouver la souveraineté du pays en évacuant les troupes étrangères du pays et en particulier françaises et même la Minusma.

    Redonner à l’armée nationale malienne toute sa capacité nécessaire en armement moderne pour mener la lutte contre tout ceux qui foulent le territoire sans autorisation.

    En un mot : cette armée doit être capable de garantir la sécurité de son peuple et du pays tout entier, sans ingérence étrangère.

    Peut-être prendre l’exemple de l’Algérie qui a connu et combattu aussi ces bandes obscurantistes sans foi ni loi en mobilisant le peuple et en créant des groupes d’auto-défense dans les quartiers populaires, dans les entreprises et partout où c’est possible et de soutien en coordination avec l’armée nationale.

    Sur le plan économique retrouver une économie capable de satisfaire les besoins essentiels du peuple.

    Le président français a continué sa tournée des popotes en Côte d’Ivoire pour retrouver vraiment l’homme lige de la France à fric, Alassane Ouatara. C’est un dirigeant africain dangereux pour tous les peuples des pays de la CDEAO où le franc CFA règne en maître. Il faut rappeler comment il a pris le pouvoir en Côte d’Ivoire, c’est par un coup d’État avec l’appui des chars français, des rebelles du Nord et de la complicité de l’ONU. Le président légitime, Laurent Gbagbo élu et reconnu par la commission électorale a été arrêté par l’armée française et remis au CPI pour être jugé pour crime de guerre. Il a été séquestré pendant plus de 6 ans dans les geôles du CPI, avant d’être jugé puis acquitté mais on se demande pourquoi il est interdit de rentrer dans son pays. C’est Alassane Ouatara avec ses milices qui a massacré des centaines de personnes. Quant à Guiliaume Soro le chef des rebelles du Nord il a assassiné près de 3000 habitants de la région. Il aurait dû être désarmé par l’ONU, mais les responsables ont regardé ailleurs. Deux personnages immondes qui auraient dû être jugés au CPI à la place de Laurent Gbagbo et qui sont toujours au pouvoir.

    Ça n’a pas gêné le président français, c’est par une accolade prononcée qu’ils se sont retrouvés avec les honneurs qui s’imposent. Entre amis on ne lésine pas surtout qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, tous deux ont le mépris des masses populaires et en particulier des travailleurs. Mais les peuples ne sont pas dupes, on le voie partout en Afrique, en France et ailleurs, des nombreuses manifestations, des grèves et autres protestations, sont les répliques des luttes dans un combat acharné contre ces dirigeants arrogants se croyant intouchables.

    Mais le président français n’est pas venu en Côte d’Ivoire pour enfiler des perles. Seuls les intérêts stratégiques et économiques du grand capital français comptent. Des élections présidentielles vont avoir lieu et Alassane Ouatara son ami est un difficulté. Son ancien allier Guillaume Soro veut sa part du gâteau. Spécialiste de la magouille électorale, Alassane Ouatara, avec sa mafia et ses milices armées ont commencé à faire le ménage des opposants, arrestations arbitraires de députés et d’autres citoyens.

    Le résultat est connu d’avance, la France veille.

    L’autre problème qui préoccupe le président français et son ami, c’est le franc CFA qui est de plus en plus décrié par les peuples, ils n’en veulent plus et ils le font savoir par de nombreuses manifestations. Le franc CFA mis en place dès les indépendances a permis à la France de conserver sa domination néocoloniale mais ce système est tellement vomi par les peuples que même les dirigeants inféodés à l’impérialisme n’en veulent plus. Mais les deux compères qui s’entendent comme larrons en foire vont sortir du chapeau une autre monnaie, qu’ils ont appelé l’ECO, mais qui ne change rien par rapport au franc CFA. Le conseil d’administration de la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a donné son aval avec une parité fixe et l’arrimage de l’ECO et l’EURO sous la garantie de la convertibilité du trésor français. Chercher l’erreur. C’est une véritable mise en scène, on fait croire que le franc CFA est mort et on maintien le système CFA sans le nom de la dépendance économique. On prend les peuples africains pour des demeurés.

    Le rejet de la présence des troupes étrangères au Sahel et en particulier celle de la force française Barkane, de plus en plus important par les peuples africains, a poussé le président français à organiser un G5 Sahel avec les chefs d’État concernés, du Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie, 5 chefs d’État venus quémander un soutien lamentable de la force française pour conserver leur pouvoir chancelant.

    Les peuples africains n’ont rien à attendre des armées étrangères, et en particulier, de l’armée française, qui sont en Afrique uniquement pour défendre les intérêts des multinationales françaises et perpétuer leur domination néocoloniale.

    LIÈS SAHOURA

    Alger Républicain, 9 fév 2020

    Tags : Afrique, France, françafrique, Mali, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Barkhane, 

  • Balkany brisé ! Balkany martyrisé ! Mais Balkany libéré !

    « Être libre, ce n’est pas seulement ne rien posséder, c’est n’être possédé par rien. » (Julien Green, 1980).

    Cinq mois en prison. Patrick Balkany est sorti de la prison de la Santé ce mercredi 12 février 2020 après y être entré le 13 septembre 2019 à l’issue de son procès en première instance. Son procès en appel vient de se terminer et le verdict sera prononcé en principe le 5 mars 2020.

    Patrick Balkany a 71 ans et qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il a visiblement été lessivé par ce séjour en prison. Grosse perte de poids, le visage transformé. La chaîne d’information continue BFM-TV semblait très balkanienne en ce sens qu’elle considérait que c’était un événement capital alors que le lendemain, elle ne retransmettait même pas le discours écologique du Président Emmanuel Macron au pied du Mont-Blanc alors que sa concurrente LCI, si.

    On peut dire que ceux qui ont enfreint la loi doivent payer. Mais il se trouve que pour la (double) condamnation en première instance de fraude fiscale et de blanchiment de fraude fiscale (il n’y a pas de corruption), la peine de quatre ans de prison ferme reste très sévère. Il y a eu une part de provocation de part et d’autres : l’allure sûre de lui, volontiers insolent avec les juges, Patrick Balkany n’hésitait pas affirmer qu’il se représenterait à la mairie de Levallois-Perret en mars 2020 et qu’il serait réélu. On ne nargue pas impunément la justice. La prison dès la fin du procès était probablement un moyen de le rendre un peu plus humble, ce qui, avouons-le, n’est pas très judicieux pour une justice neutre et impartiale.

    Toujours est-il que Patrick Balkany a été libéré pour raison de santé car celle-ci déclinait à vive allure. Une libération conditionnelle à faible contrainte (se présenter à la police quelques fois par mois, je ne sais plus exactement, deux ou quatre fois), et surtout, aucune caution. De toute façon, caution comme prison provisoire (puisqu’il n’a pas été condamné définitivement) sont généralement utiles pour des prévenus qui risqueraient de fuir à l’étranger. Patrick Balkany a d’ailleurs remis son passeport. Le lendemain, Patrick Balkany avouait qu’il avait pris quinze ans en cinq mois.

    Cette après-midi du 12 février 2020, le couple Balkany est apparu soudain attachant. On sait qu’ils sont très liés l’un à l’autre. Avec même un zeste sinon une grande dose de népotisme. Depuis que son mari est à la Santé, Isabelle Balkany dirige les séances du conseil municipal comme maire par intérim, car …elle est la première adjointe. Et justement, il y a un conseil municipal (le dernier de la mandature) le 13 février 2020 au soir.

    Si Levallois-Perret était la Roumanie, on serait tenté de dire que les époux Balknay seraient alors les époux Ceausescu. C’est évidemment très exagéré, mais finalement, en politique, le fonctionnement complémentaire par couple est assez rare, jusqu’au couple qui s’étripe par ambitions présidentielles incompatibles (Ségolène Royal et François Hollande).

    C’était en préparant ce conseil municipal qu’elle a appris la libération future de son mari. Elle a tout laissé en plan pour aller devant la Santé. Face aux caméras, elle a attendu sagement que la porte s’ouvrît. Félicitations aux agents de la prison, c’est un métier difficile, ils ont toujours été corrects. Hop ! quelques électeurs en plus ! (ah non, ils ne se présentent pas à la prison).

    Et l’on a pu ainsi voir une femme septuagénaire assez fatiguée mais avec le sourire et la bonne humeur. On comprend vite comment ils peuvent être élus et réélus : ils peuvent être très sociables, très conviviaux, en revanche, ils peuvent vous faire très mal si vous êtes leur cible. On pouvait avoir l’impression d’un couple de retraités qui revenait de l’hôpital après une chimiothérapie et que le mari est maintenant (presque) guéri (je dis presque car on ne guérit jamais de cette saleté, mais en plus, l’analogie fonctionne puisqu’il y a encore un verdict en appel).

    Pour meubler, Isabelle Balkany (j’allais écrire Adajani !) a raconté ce qu’il resterait de sa journée : direction la maison de Giverny (je crois), et câlinothérapie pour le mari (c’était la semaine câlinothérapie, la veille, le Président chouchoutait ses trois cents poussins à l’Élysée). Et elle a raconté le détail qui tuait : elle allait devoir manier la serpillière ! (Sans le personnel de la mairie). Car les trois chiens vont être tellement heureux de retrouver leur papa qu’ils vont faire dans les couloirs. Les chats aussi seraient de la fête. Et les enfants ? Pas évoqués.

    Comme vous l’avez compris, ce n’est plus une rubrique politique mais une rubrique « people ». Ou presque : « Point de vue et Image du monde ». On parle du couple Balkany comme de la famille royale (le comte et la comtesse de Levallois-Perret). Et le pire, c’est que l’empathie peut jouer à plein. Après tout, personne ne lui souhaiterait la prison, elle est inutile et dangereuse si les conséquences peuvent ruiner le corps. Il faudrait alors se pencher sur les détenus « ordinaires ». A-t-on parlé, par exemple, de cette jeune détenue de 26 ans qui s’est suicidée le 5 février 2020 dans sa cellule de la prison de Caen ?

    On ne peut pas considérer la prison comme inhumaine uniquement pour les personnes du grand monde, il faut aussi la regarder pour les détenus ordinaires. Christine Boutin, animée d’une passion chrétienne qui ne me paraît pas pertinent d’afficher trop explicitement sur le plan politique (par respect aux croyances de chacun), avait eu le bon goût de bosser sur les prisons en France. Des constats toujours terrifiants au fil des rapports et des missions.

    L’interview de Patrick Balkany à une chaîne de télévision est-elle scandaleuse ? Oui, certainement. Au lieu de parader, même profil bas, il ferait mieux d’adopter réellement le profil bas, c’est-à-dire le silence médiatique. En clair, l’humilité. Sans gros cigare.

    C’est parce que les responsables politiques mettent trop souvent en scène leur vie personnelle qu’ils ont parfois des retours de bâton désastreux. L’accident industriel du retrait de Benjamin Griveaux le rappelle : on ne peut pas être parfait tout le temps et la vie privée doit faire partie d’une intimité qui ne regarde que les proches. Mais à force de violer eux-mêmes cet espace secret, ils se mettent en danger car ils sont à découvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et quelle va être la réaction des juges en le voyant parader une nouvelle fois lorsqu’il s’agira de lui choisir une peine dans quelques semaines ? Il est des mauvais élèves qui n’arrivent toujours pas à retenir leurs leçons… Misérables.

    Sylvain Rakotoarison (14 février 2020)

    Tags : France, Balkany, fraude, impots, Levallois-Perret, corruption,

  • Algérie : « Les choses commencent à s’apaiser » (Président Tebboune)

    Abdelmadjid Tebboune au figaro : « Les choses commencent à s’apaiser »

    Pour son premier entretien à un journal étranger, le président Abdelmadjid Tebboune a choisi de s’exprimer sur les colonnes du journal français Le Figaro.

    Le chef de l’État répond sur de nombreux sujets : Hirak, nouvelle Constitution, situation économique, relations avec la France…

    Le Hirak

    La première question concerne le Hirak, qui fête son anniversaire samedi 22 Février. Pour le président de la République, les choses commencent à s’apaiser dans le pays. « Bien qu’il y ait encore, tous les vendredis, une présence citoyenne dans la rue, les choses commencent à s’apaiser ». Selon Tebboune, presque toutes les demandes du Hirak ont été satisfaites : « il n’y a pas eu de cinquième mandat, ni de prolongation du quatrième mandat, puis le président a démissionné ».

    « Les têtes les plus visibles de l’ancien système sont également parties, et la lutte a été engagée contre ceux qui ont mis l’économie à genoux. Reste les réformes politiques, j’en ai fait ma priorité, et je suis décidé à aller loin dans le changement radical pour rompre avec les mauvaises pratiques, moraliser la vie politique, et changer de mode de gouvernance », a-t-il ajouté. « De nombreux Algériens ont compris qu’on ne peut pas réformer, réparer, restaurer ce qui a été détruit pendant une décennie, en deux mois », a-t-il expliqué.

    Une nouvelle Constitution avant l’été

    Pour Abdelmadjid Tebboune, la révision constitutionnelle constitue « la priorité des priorités ». « 600 partis, associations, syndicats,corporations, etc : Ils auront un mois pour en débattre librement, et il reviendra ensuite vers le comité de rédaction. La mouture finale sera soumise aux deux chambres du Parlement, puis à un référendum populaire », a-t-il détaillé, affirmant que la nouvelle Constitution sera prête « au plus tard d’ici le début de l’été ».

    Le rôle de l’armée

    Le Hirak veut aussi « un État civil, non militaire ». Quel est, selon vous, le véritable rôle de l’armée algérienne, et vous sentez- vous redevable envers elle ? Le slogan « Un État civil, non militaire » date du 19 juin 1965 !, affirme Tebboune. Selon lui, « L’armée accomplit ses missions constitutionnelles, elle ne s’occupe ni de politique, ni d’investissement, ni d’économie. Elle est là pour sauvegarder l’unité nationale, protéger la Constitution et les Algériens contre toute infiltration terroriste,et toute tentative de déstabilisation du pays. Vous ne trouverez aucune trace de son immixtion dans la vie du citoyen si ce n’est lors du service national ».

    Se sent-il redevable envers l’armée, lui demande le journaliste du Figaro ?

    « Moi, je ne me sens redevable qu’envers le peuple qui m’a élu en toute liberté et transparence. L’armée a soutenu et accompagné le processus électoral, mais n’a jamais déterminé qui allait être le Président. Si je me suis engagé dans la Présidentielle, c’est parce que j’avais un arrière-goût de travail inachevé. Vous savez dans quelles circonstances j’ai quitté la primature. Mon pays étant en difficulté, j’ai pensé pouvoir apporter un plus même si je savais que c’était un sacrifice pour ma famille et moi-même. C’est un devoir », a-t- il répondu.

    La lutte contre la corruption

    Le placement en détention de nombreuses figures de l’ancien régime de Bouteflika ne signifie pas la fin de « mafia politico-financière », a expliqué Tebboune. « La tête de la mafia a été coupée, mais pas le corps. De l’argent sale circule encore. Chaque jour de nouveaux responsables, des pseudos hommes d’affaires se retrouvent devant la justice. Les fondements de l’État algérien doivent être sains. Ce qui nous attend est bien plus grand que les travaux de Sisyphe », a-t-il ajouté.

    Situation économique

    Le président Tebboune veut miser sur la jeunesse, pour relancer l’économie et sortir de la dépendance aux hydrocarbures. « Des jeunes formés sur les bancs de l’école algérienne, sont sollicités pour leur dynamisme et leur savoir-faire, partout dans le monde, aux États-Unis, en Europe… C’est dans cet esprit universaliste et par une compétition saine et moderne, que nous allons construire un nouvel édifice économique basé sur la valorisation de la production nationale, l’économie de la connaissance et la transition énergétique », a-t-il dit.

    Le chef de l’État s’est une nouvelle fois attaqué à « l’importation débridée ». « L’Algérie est vue par ses partenaires, comme un grand marché de consommation. Nos maux viennent de l’importation débridée, génératrice de surfacturation, une des sources de la corruption favorisée par de nombreux pays européens où se faisait la bancarisation, la surfacturation, les investissements de l’argent transféré illicitement. Cela a tué la production nationale. Nous allons par exemple, arrêter l’importation de kits automobiles. L’usine Renault, qui est ici, n’a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc. Comment créer des emplois alors qu’il n’y a aucune intégration, aucune sous-traitance ? », a-t-il annoncé.

    Binationaux : abrogation de l’article 51

    L’Article 51 de la Constitution sur les binationaux sera abrogé dans le nouveau texte. « L’immigration d’origine algérienne à l’étranger, a toute sa place ici, et nous œuvrons pour qu’il n’y ait plus de séparation entre les citoyens émigrés, et ceux qui sont restés au pays. Ils ont les mêmes droits et possibilités », a-t-il dit.

    Question mémorielle

    « J’ai eu quelques contacts avec le président Macron, et je sais qu’il est honnête intellectuellement, qu’il n’a aucun lien avec la colonisation. Il essaye de régler ce problème qui empoisonne les relations entre nos deux pays ; parfois il est incompris, et parfois il fait l’objet d’attaques virulentes de la part de lobbies très puissants », a expliqué Tebboune, concernant la question de la mémoire. Tebboune s’est ensuite exprimé sur les relations avec la France, accusant des lobbys dont celui du Maroc, de tenter de les saborder. « Nous sommes pour des relations sereines avec la France, fondées sur un respect mutuel. À un certain moment, il faut regarder la vérité en face.

    Un premier pas est de reconnaître ce qui a été fait, le deuxième pas est de le condamner. Il faut du courage en politique. Mais il y a un autre lobby (le Maroc NDLR), dont toute la politique repose sur l’endiguement de l’Algérie, et qui est présent en France. C’est un lobby, aux accointances économiques et sociales, qui a peur de l’Algérie. Même quand l’Algérie intervient pour proposer des règlements pacifiques à des crises, ce lobby tente de s’immiscer sous prétexte qu’il est également concerné », a-til expliqué.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 22 Fevrier 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, mémoire, France,

  • Algérie : Tebboune relance le débat sur la mémoire

    À L’OCCASION DE LA JOURNÉE NATIONALE DU CHAHID

    Dans une lettre adressée à l’occasion de la Journée nationale du Chahid, lue hier par le ministre des Moudjahidine, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur un sujet sensible: la mémoire.

    “Je ne renoncerai pas à demander des comptes à l’ancien colonisateur, afin de récupérer notre mémoire et les restes de nos martyrs”, a-t-il d’ailleurs déclaré, affirmant que la “jeunesse a grandement besoin d’apprendre les leçons de nos martyrs, qui conforte la doctrine novembriste”.

    Abordant le thème de l’identité, le président de la République a rappelé sur “la défense de nos martyrs contre les politiques d’évangélisation et de francisation de la langue et de la place”.

    “Notre identité a été la cible de tentative répétée d’atteinte par des manœuvres venant de l’intérieur et de l’extérieur”, a-t-il affirmé. Et d’ajouter: “Nous nous dresserons contre toute tentative d’atteinte à l’identité nationale”.

    Se penchant sur l’avenir, Abdelmadjid Tebboune a estimé que “la révision constitutionnelle constitue le fondement de la nouvelle Algérie”. “Notre rêve consiste en la construction d’un Etat national fort, prospère, juste et respecté”, a ainsi conclu le président de la République.

    La Journée nationale du Chahid a été une occasion pour le président de la République, de réaffirmer certaines positions relatives à la mémoire.

    Le Midi Libre, 19 fév 2020

    Tags : Algérie, Abdelamjid Tebboune, mémoire, France, colonisation,

  • L’élitisme « à la française » a bien protégé la pédophilie

    Selon un témoignage réel que je recueillis de vive voix il y a une vingtaine d’année d’une estimable personne, en lien avec la Direction d la Protection de la Jeunesse, Ministère de la Justice, la pédophilie était…fort bien vue dans le microcosme local. « On ne peut pas faire grand chose côté Justice, me disait ce professionnel découragé, les protections de la pédophilie sont très puissantes à Paris. C’est difficile »

    La personne était écoeurée des affaires judiciaires étouffées tel le scandale public de Jack Lang au Maroc, entre beaucoup d’autres dossiers dont ce pro avait connaissance et bien évidemment ne partageait pas, secret professionnel oblige.

    La pédophilie touche traditionnellement des milieux liés à l’enfance tels l’Education Nationale, l’Eglise. Les délinquants « puisent  » dans le vivier mais en cachette.

    Ce qui choque ici et ce que démontre l’affaire Matzneff est cette accointance, tolérance pour l’intolérable. On cite donc les nombreuses affaires françaises dans des milieux qui valorisaient cette « utilisation » (illégale) de mineurs: Hamilton, le couple Bergé-Yves Saint-Laurent et leur Villa Majorelle, les années Mitterrand, les soixante huitards type Cohen-Bendit, l’affaire étouffée du Coral et des pontes de la mitterrandie, Jack Lang cité ici aussi pour Coral. Idem Matzneff !!

    DERIVE SOIXANTE HUITARDE et LES PSYCHANALYSTES

    Des lieux de vie animés par les mouvements d’antipsychiatrie des années 70 sont concernés (Affaire Père Jaouen) . Dolto, Foucault pris dans le même panier. La psychanalyste Dolto avait signé une pétition pour libérer des pédophiles notoires et racontait souvent n’importe quoi (dont les propos de 1979). Elisabeth Roudinesco analyse aujourd’hui ici les accointances théoriques des praticiens avec la pédophilie, une véritable dérive idéologique: Comment réagissez-vous à la polémique autour de certains textes de Françoise Dolto publiés dans le Canard enchaîné en janvier ?Françoise Dolto tenait souvent des propos insensés, notamment quand elle a commencé à être célèbre et qu’elle répondait n’importe quoi à n’importe qui. Dans toutes les citations bien connues, recueillies depuis des lustres sur Internet, c’est toujours la même litanie : elle prend les enfants pour des adultes parce qu’elle leur reconnaît, à juste tire, un statut de sujet, confond l’inconscient avec le conscient et accumule des cas particuliers tirés de sa clinique, comme si elle s’adressait à un cercle d’initiés : les femmes battues désirent «inconsciemment» être battues, les enfants aiment séduire «inconsciemment» les adultes, notamment leurs pères, etc.

    L’enfant version Dolto serait une personne et donc maître de son corps? Belle aubaine pour les pédophiles ! « L’enfant qui chercherait à le séduire Lui le bel adulte « est effectivement un leitmotiv du discours de justification chez Matzneff. Voici le parfait signe de la perversion. Le délinquant se dit tellement séduisant que même un enfant le désire !

    Matzneff – mêlé depuis longtemps à de véritables affaires judiciaires de pédophilie- qui « consomme » de jeunes garçons en Asie et s’en vante dans ses écrits passe pourtant sa vie sans être inquiété par la Justice. Un peu questionné mais protégé. Il continue à publier ses livres chez Gallimard, (éditeur de pédophilie dans le texte) émaillant même ô perversion, ses écrits de messages codés à ses victimes !

    Denise Bombardier avait dit elle clairement son fait à G. pédophile de salon sur le plateau d’Apostrophes il y a plusieurs années sans trouver le soutien de Bernard Pivot. La québécoise se prit même une bordée d’injures du microcosme parisien (Philippe Sollers etc.)

    Jusqu’au livre d’une femme courageuse paru en janvier : Vanessa Springora.

    VANESSA SPINGORA EMPLOIE LA METHODE DU « PREDATEUR G »: PAR UN LIVRE, …COMME FLAVIE FLAMENT!

    La France est incroyable de « détours ». Deux femmes victimes vont faire bouger les lignes. Comment ?? En employant la méthode des pédophiles artistiques soutenus par le microcosme parisien: écrire des livres ! Et c’est seulement à ce moment là que leurs « fictions » ramènent au réel du scandale.

    Juste parce que des….livres sont écrits, la « France qui décide »commence enfin à se regarder dans le miroir !!! Par le miroir de la littérature, ô France des Lumières, ô miroir de la Galerie des Glaces…

    TROIS FEMMES ECRIVENT

    Vanessa Springora prend donc le chasseur à son propre piège : elle couche M. G (pas l’ange Gabriel..) par écrit, dans un roman autobiographique. Le scandale éclate.

    La parole se libère jusque dans le sport avec le livre de Sarah Abitbol contre Monsieur O (Monsieur Ordure!) On se souvient de celle qui a courageusement ouvert le ban Flavie Flament qui dénonca David Hamilton le photographe britannique délétère post 68 des jeunes filles en fleurs.

    Il fallait une sacrée dose de courage de la part de ces femmes marquées à vie. Au risque de leurs relations familiales. Flavie Flament s’est fâchée avec sa mère postérieurement au livre (accusée d’avoir laissé une jeune ado dans les mains du prédateur juste parce qu’il était connu) Idem Vanessa Springora vient de perdre son père suite à la publication du livre.

    NEW-YORK TIMES

    La société française de 2020 (celle des Gilets Jaunes anti-élite et …pas seulement !) n’est plus prête à accepter les dérives dites « parisianistes » (de parisiens souvent montés de leur province. L’un n’empêche pas l’autre!) qui s’accaparant le pouvoir économique, politique, éditorial, médiatique, journaliste, culturel, décidant de leurs propres normes d’acceptabilité en dépit des Lois.

    Quel média a soutenu Denise Bombardier en son temps ? Le traitement médiatique des infos sur les affaires pédophiles tenait du caricatural : depuis les années 70 la presse de gauche soutenait le plus souvent pédophilie. Souvent celle d’extrême-droite dénonçait. Et globalement rien

    En France, certains membres de la « soit-disant » élite se devaient de « consommer » des enfants mineurs filles ou garçons tels des ogres voraces. Ou de dire par la médiation d’un livre ou d’un art combien la pédophilie est sublime (Dolto, Cohen-Bendit et les autres..)

    Ils avaient la capacité d’étouffer les dossiers de pédophilie.OUI L’élite française est au bien banc des accusés ! On apprécie infiniment le titre de l’article de Norimitsu Onishi du New-york Times publié le 11 février 2020 : « Un écrivain pédophile — et l’élite française — sur le banc des accusés »

    Grâce aux victimes courageuses, la parole a enfin trouvé son chemin.

    Sylvie Neidinger

    Source

    Tags : France, Maroc, pédophilie, Matzneff, Jack Lang, Bergé, Yves Saint-Laurent, Villa Majorelle, Coral,

  • Méfiant du «séparatisme», Macron dévoile des restrictions sur les imams étrangers et les enseignants

    PARIS (Reuters) – Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi qu’il mettrait fin à la pratique des pays étrangers d’envoyer des imams et des enseignants en France pour réprimer ce qu’il a appelé le risque de «séparatisme».

    Macron est jusqu’à présent resté à l’écart des questions liées à la communauté musulmane de France, la plus grande d’Europe, se concentrant plutôt sur les réformes économiques.

    Dans une intervention très attendue moins d’un mois avant les élections municipales, Macron a déclaré qu’il mettrait progressivement un terme au système dans lequel l’Algérie, le Maroc et la Turquie envoient des imams en France pour prêcher dans les mosquées.

    « Cette fin du système de l’Islam consulaire est extrêmement importante pour limiter l’influence étrangère et s’assurer que tout le monde respecte les lois de la république », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans la ville orientale de Mulhouse.

    Macron a déclaré que 300 imams étaient envoyés en France chaque année par ces pays, et que ceux qui sont arrivés en 2020 seraient les derniers à arriver en si grand nombre.

    Il a déclaré que son gouvernement avait demandé à l’organisme représentant l’Islam en France de trouver des solutions pour former des imams sur le sol français à la place, assurez-vous qu’ils parlent français et ne diffusent pas les opinions islamistes.

    Macron, qui est constamment attaqué par la leader d’extrême droite Marine Le Pen sur la question de l’intégration des musulmans français, a également déclaré qu’il mettrait fin à la pratique des étudiants français enseignés par des enseignants payés par des gouvernements étrangers.

    La France a des accords avec neuf pays, dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Turquie, par lesquels leurs gouvernements peuvent envoyer des enseignants dans des écoles françaises pour enseigner les langues à des élèves originaires de ces pays.

    Macron a déclaré qu’il avait trouvé un accord pour mettre fin à cette pratique avec tous ces pays sauf la Turquie.

    « Je ne laisserai aucun pays, quel qu’il soit, alimenter le séparatisme », a déclaré Macron. « Vous ne pouvez pas avoir de loi turque sur le sol français. Ça ne peut pas être le cas. « 

    La France a subi de graves attaques de militants islamistes ces dernières années. Des attentats à la bombe et des tirs coordonnés en novembre 2015 au théâtre Bataclan et dans d’autres sites autour de Paris ont fait 130 morts – les attaques les plus meurtrières en France depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Tags : France, Islam, Maroc, Algérie, Turquie, radicalisation,

  • Benjamin Griveaux : le retour à l’ordre moral ?

    « Avec l’aide de Dieu, le dévouement de notre armée, qui sera toujours l’esclave de la loi, avec l’appui de tous les honnêtes gens, nous continuerons l’œuvre de la libération de notre territoire et le rétablissement de l’ordre moral de notre pays. Nous maintiendrons la paix intérieure et les principes sur lesquels repose notre société. » (Maréchal de Mac-Mahon, le 28 avril 1873).

    Connaissez-vous Albert de Broglie ? Diplomate, patron de Saint-Gobain, grand-père du Prix Nobel de Physique Louis de Broglie (qui participa à l’architecture majestueuse de la physique quantique), député monarchiste à partir du 8 février 1871, il fut nommé Président du Conseil (en fait, précisément « Vice-Président du Conseil » mais avec le rôle de chef du gouvernement) le 24 mai 1874 par le nouveau Président Patrice de Mac-Mahon. Il fut connu pour appliquer la politique de l’ordre moral.

    De quoi s’agissait-il ? Après la défaite de Napoléon III à Sedan et la proclamation de la République par Gambetta, Thiers gagna les élections du 8 février 1871 avec une majorité conservatrice. Situation très étrange : nous étions alors en République, sans Constitution, et les députés démocratiquement élus (sur pression de Bismarck qui voulait négocier une paix avec des représentants français légitimes) étaient majoritairement monarchistes. En d’autres termes, Thiers, élu Président de la République (à partir du 31 août 1871) en même temps que chef du gouvernement (à partir du 17 février 1871 : « Chef du pouvoir exécutif »), s’est converti à la République mais à une République conservatrice. Cependant, son autoritarisme le fit renvoyer par les députés le 24 mai 1873, qui lui ont préféré le vieux maréchal napoléonien monarchiste Patrice de Mac-Mahon, dont l’esprit politique était loin d’être subtil (il fit d’ailleurs l’objet de plaisanteries sur certains de ses beaux mots, comme lors d’une inondation).

    L’armée d’occupation allemande quitta la France en septembre 1873 grâce aux négociations de Thiers, mais Mac-Mahon avait pour but d’attendre (d’où le septennat voté le 9 novembre 1873) que les légitimistes et les orléanistes pussent résoudre leurs problèmes afin de restaurer la monarchie (plus clairement, attendaient la mort du dernier descendant de Charles X, son petit-fils, sans descendance, afin de confier la totalité de l’héritage capétien au petit-fils de Louis-Philippe). Pour cela, Mac-Mahon constitua un gouvernement d’ordre moral dirigé par Albert de Broglie. Mais au fur et à mesure que des élections partielles ont eu lieu, puis générales, la Chambre des députés s’est progressivement républicanisée aux dépens des monarchistes jusqu’à la fameuse crise du 16 mai 1877. Entre-temps, les députés ont voté le 30 janvier 1875 « l’amendement Wallon » qui confirma la « République » seulement dans le titre du chef de l’État : « Président de la République », c’est ainsi que la Troisième République a été instituée sans avoir rédigé de Constitution.

    L’entreprise de l’ordre moral n’a pas fait long feu. Après quelques gouvernements républicains (dirigés par Jules Dufaure ou Jules Simon), Mac-Mahon nomma à nouveau Albert de Broglie à la tête du gouvernement et prononça la dissolution de la Chambre des députés le 25 juin 1877. Ce fut une campagne électorale particulièrement agitée, avec la fameuse réplique de Gambetta le 15 août 1877 à Lille : « Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, croyez-le bien, Messieurs, il faudra se soumettre ou se démettre. ». Les élections législatives du 28 octobre 1877 confirmèrent la majorité républicaine (320 républicains contre 159 conservateurs) des élections précédentes du 5 mars 1876 (393 républicains contre 140 conservateurs). Mac-Mahon s’est alors soumis aux républicains, puis, pour protester contre le limogeage de certains généraux, a fini par démissionner le 30 janvier 1879, ouvrant l’ère de la République pleine et entière (appelée la République Grévy du nom du successeur qui inaugura les chrysanthèmes), République quasi-définitive en France (remise en cause temporairement pendant les quatre années de Pétain au pouvoir).

    Pourquoi évoquer l’ordre moral en 2020 ? À cause du retrait de Benjamin Griveaux de la campagne des élections municipales à Paris. J’ai l’impression que certains n’ont pas vraiment les mêmes priorités morales pour la société de liberté et de responsabilité.

    Il est évident qu’une vie en société, le vivre ensemble, a besoin de morale. Mais cette morale est forcément évolutive. Être en couple et ne pas être mariés était un scandale en 1970, mais est très commun en 2020, en tout cas, plus commun que se marier. Précisons néanmoins que jamais la « morale publique » ni la loi n’ont accepté, même dans les années 1970, la pédophilie, contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là (seule, une infime minorité d’une élite qui se croyait progressiste croyait pouvoir la tolérer à cette époque).

    Dans les commentaires sur ce retrait de Benjamin Griveaux, il y a en gros deux « camps » (si « camp » veut dire quelque chose ici) : ceux qui considèrent Benjamin Griveaux comme coupable et ceux qui le considèrent comme victime.

    Évidemment, comme il est peu populaire, notamment parce qu’il a porté de manière trop arrogante une ambition qui, pourtant, n’était pas illégitime (heureusement que ceux qui s’engagent dans la vie politique portent des ambitions, pour eux-mêmes comme pour la collectivité qu’ils veulent ou prétendent vouloir servir !), certains préfèrent pilonner sur Benjamin Griveaux et sa morale personnelle qui serait « défaillante ».

    Mais qui sont-ils, ceux qui se permettent de juger de la morale d’un autre ? Eux-mêmes sont-ils aussi vertueux que les leçons qu’ils souhaitent donner le laissent penser ? Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre ! C’était cela qui était détestable dans l’esprit de l’ordre moral d’Albert de Broglie : pas la lutte contre l’immoralité (qui serait contre ?) mais cette extrême hypocrisie de laisser penser qu’on puisse être un protecteur de la vertu. Cette posture était hypocrite.

    Si la morale est nécessaire, elle ne peut pas être absolue. Chacun a sa morale et même évolue avec sa morale, parfois à cause de sa pratique ou celle de ses proches. Le seul moyen objectif et neutre de définir cette morale, c’est le droit. C’est pour cela que nous sommes dans un État de droit : notre limite à la morale, c’est la loi. C’était ce qui rendait nécessaire la religion pour Voltaire, l’intérêt que la foi était déterminée par et pour une morale publique. Le code civil, en quelques sortes, est une morale civile, mais une morale minimale (notons d’ailleurs que la faute d’adultère dans le mariage a été, il me semble, retirée du code civil, malgré l’engagement de fidélité).

    Tout homme est faillible et l’on peut évidemment parler, pour Benjamin Griveaux, qui (circonstance aggravante !) était membre du gouvernement à l’époque de la vidéo, d’une suprême imprudence et même, selon le mot de Serge July, d’une grande c*nnerie de s’être jeté dans la gueule du loup. À l’évidence, il est tombé stupidement dans un piège tendu par la campagne du pseudo-artiste russe et c’était pour le moins un peu naïf. Elle était peut-être irrésistible. Qu’importe, c’est un piège courant en Russie pour disqualifier un opposant ou un rival.

    On sait très bien que l’une des motivations de l’engagement (ce qui permet d’ailleurs au monde d’évoluer et de progresser), c’est la toute-puissance, celle du triangle classique : pouvoir/argent/sexe. Il fut d’ailleurs encore assez récent le temps où le fait d’avoir plusieurs maîtresses (ou plusieurs amants, mais la société était trop machiste encore pour imaginer l’autre sens) était une preuve de grande puissance et donc de grande réussite (politique, économique, artistique, etc.). Autant que le fait d’être riche (voiture, maison, vacances, etc.). Ce n’était pas ainsi que je concevais la réussite, mais d’autres la concevaient ainsi.

    L’affaire Dominique Strauss-Kahn (l’ancien mentor de Benjamin Griveaux) a mis sous la lumière des projecteurs médiatiques le fait que certains prédateurs politiques étaient également des prédateurs sexuels. Mais le scandale DSK avait quand même une autre dimension : une dimension judiciaire puisqu’il était accusé de viol, ce n’était pas rien (un crime !) et une dimension politique puisqu’il était le favori pour succéder à Nicolas Sarkozy à l’Élysée (un Président de la République en puissance !). À l’évidence, en mai 2011, Dominique Strauss-Kahn n’était pas une victime mais un prévenu.

    Pour la situation de Benjamin Griveaux, je considère qu’il est victime et pas coupable. A priori, il n’a commis aucune infraction à la loi. Je pense évidemment à sa famille, son épouse et ses trois enfants, dont j’imagine la surprise, la colère et la tristesse, mais qui serais-je pour vouloir donner des leçons de vertu à mes contemporains ?

    Or, certains préfèrent pointer du doigt cette morale douteuse de l’ancien candidat (morale douteuse dont on ne connaît d’ailleurs pas grand-chose sinon quelques bribes lâchées dans le domaine public), plutôt que l’immoralité réelle et confirmée du pseudo-artiste russe et de sa compagne.

    Car si la morale peut être relative ou évolutive, il y a un seuil minimal objectif et absolu facile à définir : le seuil minimal de la morale sociale, c’est tout simplement la loi, comme je l’ai écrit plus haut. C’est cela l’État de droit. La première immoralité, c’est de ne pas respecter la loi. Or, ici, il y a au moins un ou deux potentiels délits (j’écris « potentiels » car il faut qu’ils soient effectivement confirmés par un procès), le premier est de diffuser une vidéo à caractère pornographique susceptible d’être vue par des enfants (mais le délit n’est peut-être pas constitué à cause de l’origine de l’hébergement du site Internet), et le second est la violation de la vie privée et de données personnelles.

    Or, cette violation de données personnelles est un délit très grave aujourd’hui, avec l’Internet et les réseaux sociaux, et surtout, elle ne concerne pas seulement des personnages publics comme c’était le cas quand il n’y avait que la presse papier, la radio et la télévision comme moyen de diffusion en masse : elle concerne toutes les personnes, y compris les adolescents dont certains se sont suicidés par honte d’images les mettant en scène et diffusées contre leur accord.

    Ce n’est donc pas un risque pour la seule classe politique qui se réfugierait derrière le soutien de caste à Benjamin Griveaux de peur que chacun des responsables politiques subisse la même « mésaventure », c’est un risque pour tout le monde.

    D’ailleurs, l’argument selon lequel Benjamin Griveaux l’a bien cherché, qu’il se serait filmé lui-même, qu’il mettait en scène publiquement sa vie de bon mari et bon père de famille, est complètement stupide. C’est le même sophisme qui pourrait justifier le viol de votre fille de 17 ans parce qu’elle aurait porté une minijupe et qu’elle aurait dit à son futur agresseur qu’elle était majeure. Votre fille aurait-elle été victime ou coupable ?

    Pire : le mensonge est rarement un délit dans le droit français (il n’y a que certains cas où c’est un délit, comme une fausse déclaration fiscale ou de patrimoine). C’est la différence entre la morale et le droit.

    Tous ces défenseurs de la morale, heureux du mauvais sort de Benjamin Griveaux, ont été les premiers à chercher à voir la vidéo en question. Personnellement, je ne l’ai pas regardée et surtout, je n’en éprouve aucune envie (pas plus que les vidéos gore de Daech). J’aimerais bien connaître ce qu’est la morale un tantinet voyeuriste du bon mari et bon père de famille qui a passé quelque temps à surfer sur Internet pour atteindre cette vidéo !

    Je reviens d’ailleurs à ce que j’ai écrit plus haut : indépendamment des conséquences politiques, la diffusion de cette vidéo en question a été une « bonne leçon » de morale à Benjamin Griveaux. Mais qui l’a enseignée ? Un pseudo-artiste russe dont la morale est particulièrement douteuse. Qui a été condamné par la justice russe et par la justice française.

    Par ailleurs, quelle devrait être la réaction de la France qui a accueilli un réfugié dont elle a accepté l’asile politique qui non seulement continue à faire de l’activisme politique, mais a été condamné à plusieurs années de prison pour avoir mis le feu à une succursale de la Banque de France ? On devrait dire bravo parce que la Banque de France, c’est caca, sale capitalisme, et gros sous ? Ou devrait-on plutôt l’expulser ?

    À cet égard, le Président Emmanuel Macron a manqué de pertinence ce samedi 15 février 2020 en évoquant une intervention de la Russie dans le processus électoral en France : je doute que le pseudo-artiste en question (dont je refuse de citer le nom) soit soutenu par Vladimir Poutine qui a dû être très heureux de l’avoir refilé à l’étranger. La France serait bien inspirée de le refiler à la Russie plutôt qu’il occupe de nouveau une place si rare dans une prison française.

    Benjamin Griveaux n’est d’ailleurs pas victime d’une première attaque personnelle : non seulement lui mais aussi sa famille avaient déjà reçu des lettres d’insultes voire des menaces de mort, et son ministère avait même été « forcé » (portail détruit) le 5 janvier 2019 par un transpalette électrique conduit par des gilets jaunes, ce qui fut sans précédent sous la Cinquième République. On peut lui reprocher son arrogance, on peut lui reprocher ses propositions municipales loufoques, on peut lui reprocher ce qu’il représentait, à savoir le pouvoir et son triomphalisme, rien ne justifie la violence contre lui, rien ne justifie de s’en prendre personnellement à lui. Comme le disait François Mitterrand à l’enterrement de Pierre Bérégovoy le 4 mai 1993 à Nevers : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme (…) au prix d’un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d’entre nous. ».

    Le retrait de Benjamin Griveaux après la diffusion d’une telle vidéo était inéluctable. Il aurait été inéluctable même sans les images, seulement si une trop grande différence entre l’affiché et le réel était établie d’une manière ou d’une autre, au même titre que François de Rugy devait partir pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le droit mais qui ont à voir avec la morale, le train de vie un peu trop luxueux et dépensier avec l’argent du contribuable.

    Je maintiens que le problème de François de Rugy (comme celui de François Fillon en janvier-avril 2017), ce fut de ne pas s’être rendus compte que cela pouvait choquer les Français même si (selon eux) ils avaient respecté scrupuleusement la loi (ce qu’un procès déterminera prochainement pour François Fillon). Leur mépris affiché (je n’ai rien fait de mal, les autres font pareil, c’est dérisoire par rapport à ce que j’apporte à la terre entière, etc.) devait nécessairement entraîner leur démission ou retrait car ils ne pouvaient plus représenter les citoyens dont ils n’avaient plus aucune idée du train de vie. Il n’était pas question de train de vie pour Benjamin Griveaux mais de ridicule, ce qui a anéanti toutes ses années en politique.

    Dans une élection, le ridicule est peut-être plus grave qu’une infraction à la loi, puisque les rieurs resteront toujours du côté des adversaires, ce qui est terrible lors d’une élection. Mais aussi pour son ego. Je rappelle que plusieurs jeunes adolescentes ont mis fin à leurs jours à cause d’une photographie ou d’une vidéo diffusées sur Internet, encore une fois, l’avaient-elles vraiment méritées même si c’étaient bien elles et pas des images truquées ?

    Ceux qui, aujourd’hui, condamnent Benjamin Griveaux pourraient bien, un jour ou l’autre, être victimes de la même infamie (que je ne leur souhaite pas)…

    « En morale, l’intention peut justifier bien des choses ; en art, les meilleures intentions ne sont bonnes qu’à paver l’enfer. » …expliquait Camille Saint-Saëns.

    Source : Le Blog de Sylvain Rakotoarison

    Tags : France, Benjamin Griveaux, morale,

  • L’Afrique découvre le vrai visage de la France

    Si la France misait sur l’ignorance des peuples africains, elle vient d’en avoir pour ses frais. Le temps est un sale traître qui permet toujours de découvrir, tôt ou tard, la vérité.

    Avec le temps, les africains découvrent le mensonge des beaux discours sur la France éternelle, patrie des droits de l’Homme et amie des peuples africains. Une escroquerie qui a eu la vie dure mais qui a été enfin dévoilée. Une escroquerie dont les recettes sonnantes et trébuchantes a permis à la classe politique française un unanimisme basé sur l’hypocrisie et le pillage des ressources africaines sans s’offusquer de la précarité engendrée par ces pratiques de la diplomatie délinquante.

    Aujourd’hui, les africains ont dit « ça suffit ! ». Ils ne veulent plus de cette protection sanglante et improductive d’une France qui leur ferme les portes en interdisant le visa et en encourageant les expulsions massives des sans-papiers africains. Il veulent dessiner les contours d’une nouvelle relation avec la France basée sur l’égalité et l’équité et sans complots, ni conspirations ni coups d’État.

    Guerres civiles, dictatures, pauvreté, analphabétisme, malnutrition… La situation précaire de l’Afrique francophone soulève de nombreuses questions. Pourquoi tant de misère dans des pays si riches en matières premières ? À qui profite l’argent du pétrole, de l’uranium, du diamant, du bois, des minerais ? Comment expliquer la présence permanente de l’armée française dans ses anciennes colonies ? Pour quelles raisons le gouvernement français reçoit-il régulièrement, avec tous les honneurs, des dirigeants africains parvenus au pouvoir par des coups d’Etat ou des élections truquées ? Autant de questions posées par une population meurtrie par « les blancs » comme on dit en Afrique. Ces blancs qui se sont avérés des vrais bouchers.

    Acculée aujourd’hui, la France tente de garder s mainmise sur l’Afrique à travers, entre autres, des pays pions tel que le Maroc et le Sénégal qui jouent le rôle de Cheval de Troye pour leur maître de l’Elysée.

    Tags : France, françafrique, spoliation, pillage, Maroc, Sénégal, ressources naturelles,