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  • Bir Lehlou entre dans l’histoire par la grande porte

    Le tombeau du défunt président sahraoui
    D’une petite garnison militares des troupes coloniales, la localité de Bir Lehlou est entrée dans les annales de l’histoire par la grande porte.
    Le 27 Février 1976, Bir Lehlou a accueilli la cérémonie de la proclamation de la République Arabe Sahraouie Démocratique. C’était le lendemain du retrait espagnol de l’administration espagnole qui laissait place aux armées du Maroc et de la Mauritanie.
    La proclamation de la RASD était la réponse légale et logique au retrait espagnol et aux accords de Madrid du 14 novembre 1975. Elle constitue aussi la consacration matérielle du droit à l’autodétermination invoqué par les Nations Unies.
    Quarante ans et une semaine après, le 5 mars plus précisément, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon arrive à bord d’un hélicoptère onusien à Bir Lehlou pour passer revue au contingent de la MINURSO qui y se trouve pour surveiller le respect au cessez-le-feu depuis le 6 septembre 1991. Une visite historique, puisque c’était la première fois qu’un chef de l’ONU visitait l’autre partie du Sahara Occidental que le Front Polisario administrait. 
    La visite à la localité de Bir Lehlou était la réponse de Ban-Kimoon à la décision des autorités marocaines de refuser l’atterrissage de son avion dans l’aéroport d’El Aaiun où il y avait prevu inspecter le Quartier Général de la MINURSO.
    Hier, 4 juin 2016, l’historique dirigeant du Front Polisario a été enterré à Bir Lehlou avec tous les honneurs pour que son corps demeure sur la terre à laquelle il a dédié toute sa vie. Ainsi, Bir Lehlou deviendra La Mecque des sahraouis. Ils reviendront toujours pour rendre hommage à sa mémoire et renouveller l’engagement avec la cause pour laquelle il s’est dignement sacrifié
  • Bir Lahlu pasa a la historia

    Tumba del difunto presidente Mohamed Abdelaziz
    De pequeño puesto militar de las tropas coloniales españolas, la localidad de Bir Lahlu pasó a entrar en los anales de la historia saharaui por la puerta grande.
    El 27 de Febrero de 1976 acogió la ceremonia de la proclamación de la República Arabe Saharaui Democrática. Fue un día después de la retirada oficial de la administración española que cedía el territorio a los ejércitos de Marruecos y Mauritania. 
    La proclamación de la RASD fue la respuesta legal y lógica a la retirada española y a los acuerdos de Madrid del 14 de noviembre de 1975. Constituye también la consacración material del derecho de autodeterminación proclamado por Naciones Unidas. 
    Cuarenta años y una semana después, el 5 de Marzo con mayor precisión, el Secretario General de la ONU, Ban Ki-moon llega a bordo de un helicóptero de la ONU a Bir Lahlu para pasar revista al contingente de la MINURSO que se encuentra en esta localidad vigilando el respeto del alto el fuego desde el 6 de setiembre de 1991. Una visita histórica, ya que era la primera vez que un Secretario General de la ONU pisaba tierra de la otra parte del Sahara Occidental que administra el Frente Polisario. 
    La visita a Bir Lahlu fue la respuesta de Ban Ki-moon a la decisión de las autoridades marroquíes de negar el aterrizaje de su avión en El Aaiún donde había previsto inspeccionar el cuartel general de la MINURSO.
  • In memoriam: Mohamed Abdelaziz.

    “No luchamos por nuestra generación, ni por la de nuestros hijos, luchamos por todas las generaciones saharauis” (Mohamed Abdelaziz).
    Ve en paz, descansa presidente, lo has hecho bien, créeme. Fuiste el presidente de las generaciones del exilio. Fuiste padre de tus hijos y también el de todo un pueblo. Alzaste la bandera de la libertad y te seguimos todos hasta el último momento. Lo hiciste bien, créeme. Tan bien, que hoy tu país es reconocido por decenas de países.
    Tú valentía de seguir te hizo ser el líder de un pueblo que sigue tus pasos. Te has ido físicamente, y queda lo que de ti aprendimos. Con tu voz en el alza y tu mano izquierda con el símbolo de la victoria te recordaremos siempre. Sencillo, siempre sencillo y con una sonrisa estrechando la mano o abrazando y saludando a quienes se cruzan en tu camino. Fuiste el hombre que apostó por la vía pacífica y la estabilidad de un país que cuanto menos quería volver a las armas, y lo hiciste bien, créeme.
    Supiste con sensatez implantar la calma donde había viento, supiste regar y hacer creer en que la resistencia del pueblo debía ser una bandera, y lo conseguiste. Hiciste llorar a cientos de compatriotas en más de una ocasión con tu voz inquebrantable y el grito de “kula lwatan aw achahda” y lo hiciste bien, créeme.
    Fuiste el presidente que abría las puertas de su casa, recibía a quienes por allí pasaban a saludarte, tu “ya awladi lwatan zuma alwatan” “hijos la patria y la patria” en más de una ocasión hizo de ti ser el presidente de la eterna juventud. Nos hiciste creer que eras invencible, plantaste cara al dolor, al sufrimiento, a los reproches internacionales que no entendían de tus 40 años de presidente y ganaste, te fuiste tal y como viniste en silencio, dejando el paso y cediendo, haciendo que tú pueblo hoy no lloré tu ausencia física porque sigues presente.
    Nos hiciste creer que no había cabida para quienes apostaban por el tribalismo, implantaste el sistema de “wahad wahad w chaab sahara wahad” “uno uno uno el pueblo saharaui es uno” y te fuiste como viniste siendo uno más. Allá donde estés, descansa, porque lo hiciste bien, créeme. Y mira si lo hiciste bien, que hasta Marruecos celosamente te envidia, y no te creas que eso sea malo, todo lo contrario es un piropo. Ve, ve en paz presidente. Que lo hiciste bien, créeme.
    “La vida no debería ser un viaje hacia la tumba con la intención de llegar a salvo con un cuerpo bonito y bien conservado, sino más bien llegar derrapando de lado, entre una nube de humo, completamente desgastado y destrozado, y proclamar en voz alta: ¡Uf! ¡Vaya viajecito!” Hunter S. Thompson
    Benda Lehbib Lebsir.
    Imagen: Mohamed Chagaf.
  • L’ultime hommage à un homme de paix

    La dépouille du défunt a été accueillie par des milliers de réfugiés sahraouis aux cris «pas d’alternative à l’autodé- termination du peuple sahraoui» et «repose en paix, nous allons poursuivre ton combat». La dépouille du défunt a été exposée au siège de la présidence de la République sahraouie pour permettre à la population locale et aux personnalités étrangères de se recueillir à sa mémoire et de lui rendre un ultime hommage. 
    Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario avait laissé pour testament à son peuple la poursuite de la lutte pour l’indépendance de son pays, ont affirmé des responsables sahraouis. «Nous faisons certes nos adieux au chef, au guide, notre défunt président Mohamed Abdelaziz, mais son esprit restera toujours avec nous à travers son engagement pour son peuple et pour son pays», a déclaré Khatri Addouh, président du Conseil national sahraoui, qui assure le poste du président de la République par intérim. 
    Pour sa part, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a souligné que le défunt avait la stature d’un «grand homme qui militait pour une cause juste, celle de l’indé- pendance de son pays». «Il était un militant très engagé et a réalisé beaucoup de progrès pour l’indépendance de son pays», at-il ajouté. Né en 1948 à Smara où il a effectué ses études, le défunt était membre fondateur du Front Polisario et chef militaire au front jusqu’à son élection après l’assassinat d’El-Ouali Mustapha Erraqibi, le 9 juin 1976. En octobre 1976, lors du 5e congrès du Front Polisario, le défunt fut également désigné président de la RASD. Plusieurs pays rendent hommage à un «grand combattant». 
    Des représentants de plusieurs pays africains et latinoaméricains ont rendu, vendredi à Tindouf, un vibrant hommage au défunt président Mohamed Abdelaziz, estimant que la cause sahraouie a perdu un «grand combattant» qui a milité pour l’autodétermination et l’indépendance de son pays. Ainsi, l’ambassadeur du Zimbabwe en Algérie, George Edvin Mondaza, a déclaré que les deux peuples du Zimbabwe et du Sahara occidental étaient «amis» dans la lutte contre le colonialisme, soulignant qu’«en dépit de toutes les difficultés», son pays «continuera à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance». 
    De son côté, l’ambassadeur du Venezuela en Algérie, José Sojo, a indiqué qu’il était venu assister aux funérailles du président Abdelaziz pour transmettre un message de condoléances du président de son pays au peuple sahraoui, soulignant que le défunt avait «dignement» représenté son peuple dans sa lutte pour l’indépendance. «Il a laissé au peuple sahraoui un message de dignité et de lutte pour l’indépendance avec un esprit anti-impérialiste», a-t-il souligné. L’ambassadeur de Cuba en Algérie, Raul Navas, a, quant à lui, estimé que le président sahraoui était un «vieil ami» de Cuba, saluant, au passage, un «grand combattant» pour l’indé- pendance de son pays. 
    Pour sa part, l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Algérie, Dennis Dlomo, a relevé que le président sahraoui était «un leader et un visionnaire qui a incarné la lutte et le combat pour l’indépendance du Sahara occidental». «Nous sommes persuadés que le peuple sahraoui poursuivra son combat jusqu’à la victoire finale», a-t-il affirmé, assurant que l’Afrique du Sud «restera toujours aux côtés du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination». 
    Dans la même optique, Cristina Amaral, représentante de l’ONU, a indiqué que le Secrétaire géné- ral des Nations unies (Ban Ki-moon) lui avait demandé de transmettre ses condoléances au peuple sahraoui, rendant ainsi hommage à celui qui a été, durant toute sa vie, «un combattant pour la paix». De son côté, Jesus Garay, président de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) des pays basques (Espagne) a exprimé sa solidarité envers le peuple sahraoui en cette douloureuse circonstance, affirmant que les pays basques «seront toujours avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance». 
    M. Bensalah signe le registre de condoléances
    Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a signé vendredi à Chahid El Hafed (camps de réfugiés sahraouis), au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika, le registre de condoléances suite au décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, réaffirmant le soutien de l’Algérie, peuple et direction, au peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté. «Nous nous inclinons à la mémoire du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, et en cette douloureuse épreuve qui frappe le peuple sahraoui frère par la perte d’un valeureux militant et d’un grand dirigeant militaire et politique, symbole de sa lutte pour la libé- ration», a écrit le président du Conseil de la nation dans son message de condoléances. 
    «Le parcours du défunt président inspirera le peuple sahraoui et le guidera pour la concrétisation de ses objectifs légitimes de liberté et de dignité», a-t-il ajouté. «Notre présence, sur instruction du président de la République Abdelaziz Bouteflika pour partager la douleur du peuple sahraoui éprouvé par la perte de son grand dirigeant est pour nous une occasion de réitérer le soutien de l’Algérie, peuple et direction, à son combat jusqu’à la concrétisation de ses nobles objectifs par l’exercice de son droit à l’autodétermination», a conclu M. Bensalah. 
    L’Algérie soutiendra toujours la cause sahraouie «juste» 
    L’Algérie soutiendra toujours la cause sahraouie jusqu’à la réalisation des objectifs auxquels aspire le peuple sahraoui, a souligné vendredi à Chahid El Hafed le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. «Nous ne cesserons jamais de soutenir la cause sahraouie juste jusqu’à la réalisation des objectifs auxquels aspire le peuple sahraoui», a déclaré à la presse M. Bensalah au terme de ses discussions avec le président sahraoui par intérim, Khatri Addouh. Auparavant, le président du Conseil de la nation s’était recueilli à la mémoire du président sahraoui et secrétaire géné- ral du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, décédé mardi dernier. M. Bensalah a également récité la Fatiha à la mémoire du défunt et signé le registre de condoléances.
    Mohamed Salem Ould Salek : «Nous faisons une offre de paix au Maroc» 
    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé vendredi soir que le peuple sahraoui faisait une offre de paix au Maroc pour qu’il cesse son occupation du Sahara occidental. «Le peuple et les dirigeants sahraouis veulent que le régime marocain arrête cette aventure qui a coûté cher au Maroc et à toute la région», a soutenu le ministre sahraoui dans une déclaration à l’APS en marge des funérailles du président sahraoui Mohamed Abdelaziz. «Les Sahraouis font une offre de paix sur la base de la justice et du respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il dit. 
    Le chef de la diplomatie sahraouie a poursuivi que «le peuple sahraoui et le Front Polisario sont décidés à continuer leur parcours jusqu’à la libération totale des territoires sahraouis et la fin de l’occupation marocaine», soulignant que le peuple sahraoui «fait aujourd’hui ses adieux à un grand homme et à un valeureux dirigeant militaire qui a conduit des batailles de l’envergure de celle de Diên Biên Phu sinon plus, et qui a montré aux forces marocaines qu’elles ne pouvaient l’emporter sur les forces sahraouies, les tenant en échec et les contraignant à se cacher derrière des ceintures de béton avant que le Maroc ne fasse offre de paix pour avoir pris conscience qu’il ne pouvait vaincre les Sahraouis». 
    « Le défunt Mohamed Abdelaziz a investi les Sahraouis d’une lourde responsabilité après les avancées réalisées en faveur de la cause sahraouie qui approche de la victoire maintenant que le monde entier ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il ajouté. Pour M. Ould Salek, «le défunt Mohamed Abdelaziz savait, en politique chevronné qu’il était, faire preuve de patience et de sagesse». «Le peuple sahraoui se souviendra à jamais de lui comme d’un père attentionné et d’un ami consciencieux», a-t-il conclu. K. L./APS
    Le Jour d’Algérie, 5 juin 2016
  • Tel-Quel, trahi par sa mauvaise foi

    Il ne faut pas être un génie pour deviner pourquoi le magazine Tel Quel a perduré alors que d’autres comme Le Journal Hebdo ont disparu.
    Au Maroc, tout le monde sait que la condition sine quanon d’exister pour la presse est de se soumettre aux diktats du Makhzen. Toucher à la personne du roi ou défendre les sahraouis équivaut à signer sa propre mort.
    Cette réalité a poussé le fondateur de Tel Quel, Ahmed Benchemsi, á quitter le Maroc malgré que son journal était l’un des plus vendus au Maroc. En tant que vrai démocrate, il a préféré l’exile pour défendre son idéal. Ceux qui sont restés ont du se plier à la volonté du Makhzen et dans la question du Sahara Occidental sont devenus plus royalistes que le roi. Au point de soutenir la répression pratiquée par le Makhzen sur la population sahraouie.
    Mais la mauvaise foi joue, souvent, de mauvais tours. Raison pour laquelle l’hebdomadaire marocain qui prétend être démocrate a situé la localité sahraouie de Bir Lehlou en Algérie.
    « L’inhumation de Mohamed Abdelaziz devrait avoir lieu samedi 4 juin à Bir Lahlou, une localité basée dans les camps algériens de Tindouf », a écrit jeudi Tel Quel. 
    Puisant dans les thèses de son maître, le Makhzen, Tel Quel rappelle que le leader sahraoui est « président de l’auto-proclamée RASD », oubliant que la RASD a été proclamée le 27 février 1976 á Bir Lehlou, précisément, faisant de cette localité la capitale de facto de l’Etat sahraouie en exile et c’est une des raisons pour lesquelles le défunt dirigeant y a été enterré.
    L’ignorance des plumitifs de Tel Quel est légendaire. Ils ont déjà publié une photo d’un enfant sahraoui et sa mère en leur faisant passer pour des des réfugiés syriens. 
  • Obsèques du digne dirigeant du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz : les territoires libérés accueilleront le valeureux combattant

    Le Secrétariat national du Front Polisario a réaffirmé, son engagement à redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif que s’est fixé, en mai 1973, le peuple sahraoui, à travers son représentant unique et légitime le Front polisario, qui s’est constitué en cette date, pour lutter contre l’occupation espagnole, d’abord, puis contre la colonisation marocaine, en 1975, année de l’invasion militaire par le royaume chérifien, du Sahara-occidental.
    Le décès, mardi dernier, du leader de la lutte du peuple sahraoui, dès la première heure en 1973 contre l’occupant espagnol jusqu’à 1975, et depuis cette date jusqu’ à mardi dernier, contre la colonisation marocaine au Sahara-occidental, sera inhumé dans les territoires sahraouis libérés, à Bir Lehlou, une des villes sahraouies, hautement symbolique à plus d’un titre pour l’histoire du combat du peuple sahraoui, de leur dirigeant parti dignement, comme ses compagnons martyrs durant la guerre de libération.
    Le Secrétariat national du Front polisario a au terme de sa réunion extraordinaire, tenue mardi dernier en fin de journée, noté que « le destin a voulu que nous quitte notre compagnon et dirigeant, le martyr Mohamed Abdelaziz, à un moment qui coïncide avec le 43e anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée et le 40e anniversaire de la Journée des martyrs, date où El Ouali Mustapha Sayed » celui-ci tombé au champ d’honneur, en 1976. Et comme les grands hommes ne meurent jamais, comme ne cesse de l’enseigner l’Histoire, les membres du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, ont mis en exergue outre la portée du combat du martyr sahraoui Mohamed Abdelaziz, mais aussi le legs qu’il a laissé à son peuple en général et ses représentants en particulier, aux institutions de la RASD et du Front Polisario. Comptant des anciens combattants, des compagnons du défunt, durant les années de la lutte armée du peuple sahraoui, et des membres plus jeunes, qui l’ont accompagné dans sa lutte politico- diplomatique, depuis 1991, date du cessez le feu conclu sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, le secrétariat national évoque « le legs important» soulignent-ils qu’a laissé le regretté. Un héritage, précisent, en effet, les membres du SN « d’acquis et de réalisations, ainsi qu’une ferme volonté et détermination à poursuivre la lutte jusqu’au triomphe» lit-on dans le communiqué, rendu public, mardi soir. «Immense est notre douleur, incommensurable est notre peine, mais nous devons assumer la responsabilité» indiquent les membres du SN du Front Polisario, notamment, «à réaliser davantage de sacrifices, resserrer les rangs et demeurer fidèles au serment des vaillants Martyrs pour barrer la route aux ennemis de notre peuple» est-il souligné. Ajoutant plus loin que «nous demeurons convaincus que notre peuple ne trahira pas ses martyrs et ne faillira pas à ses engagements », le SN assure que « le triomphe sera avéré» a-t-il affirmé. Exprimant ses « sincères condoléances » au peuple sahraoui, « en cette douloureuse épreuve qui vient de le frapper», moment difficile certes, car un digne et valeureux combattant pour l’indépendance de son pays le Sahara-occidental, vient de quitter ce bas monde, mais ses valeurs et ses convictions animeront l’esprit des sahraouis, jusqu’au jour de l’Indépendance et bien après. L’histoire retiendra en lettres d’Or les noms et les prénoms des hommes et des femmes ayant consacré, leurs vies pour la liberté, et l’indépendance de leurs peuples respectives, notamment africains, et le martyr Mohamed Abdelaziz a laissé un legs pour son peuple en premier lieu et les autres peuples du continent africain et d’ailleurs, comme les legs, de Nelson Mandela, Thomas Sankara, Abane Ramdane, Angela Davis, Hugo Chavez, Yasser Arafat, El Ouali Mustapha Sayed, et depuis, mardi dernier, celui de Mohamed Abdelaziz. Il reposera en paix, car convaincu que son peuple poursuivra son combat libérateur contre la colonisation marocaine et pour son droit à l’autodétermination. C’est dans les territoires libérés du Sahara-occidental, à Bir Lehlou, qu’il sera enterré, un lieu hautement symbolique dans la lutte du peuple sahraoui, car c’est ici qu’en 1976, le peuple sahraoui et le Front Polisario ont proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD), laquelle est reconnue, depuis à ce jour, par plus d’une centaine d’états à travers le monde. Le peuple sahraoui saura puiser du parcours de son dirigeant martyr, Mohamed Abdelaziz et ses autres valeureux martyrs pour poursuivre son combat libérateur, jusqu’au jour de l’indépendance de son pays, le Sahara-occidental, question de décolonisation inscrite depuis 1966, sur le registre des Nations unies.
    Karima Bennour
  • Dernier hommage au défunt Mohamed Abdelaziz à Tindouf

    La cérémonie de recueillement était empreinte d’une grande émotion
    Dernier hommage au défunt Mohamed Abdelaziz à Tindouf
    Pour lui rendre un dernier hommage, une foule nombreuse, composée de plusieurs délégations officielles, s’est recueillie, hier, à Tindouf, sur la dépouille mortelle du défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Hier, 5h du matin, aéroport Houari- Boumediène d’Alger. Deux avions ont été réquisitionnés pour permettre le déplacement de nombreux personnalités et amis du défunt combattant de la cause sahraouie. Parmi eux, on trouve des représentants de partis politiques, à l’instar d’Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, du sénateur Miloud Chorfi du RND, d’Aboudjerra Soltani du MSP, Bouhadja du FLN, Abdelhakim Bettache, premier magistrat de la commune d’Alger et autres anciens secrétaires généraux d’organisations de masse, parlementaires et ministres.
    Pour lui rendre un dernier hommage, une foule nombreuse, composée de plusieurs délégations officielles, s’est recueillie, hier, à Tindouf, sur la dépouille mortelle du défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Hier, 5h du matin, aéroport Houari- Boumediène d’Alger. Deux avions ont été réquisitionnés pour permettre le déplacement de nombreux personnalités et amis du défunt combattant de la cause sahraouie. Parmi eux, on trouve des représentants de partis politiques, à l’instar d’Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, du sénateur Miloud Chorfi du RND, d’Aboudjerra Soltani du MSP, Bouhadja du FLN, Abdelhakim Bettache, premier magistrat de la commune d’Alger et autres anciens secrétaires généraux d’organisations de masse, parlementaires et ministres.
    La délégation officielle, conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est composée du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, des ministres des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, des Affaires Maghrébines et de la ligue arabe, Abdelkader Messahel, et des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, ainsi que du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Nombre de journalistes accompagnent la délégation qui arrive à l’aéroport de Tindouf, où atterrit l’avion d’Air Algérie transportant la dépouille mortelle du révolutionnaire sahraoui.
    De neuf heures du matin au début de l’après-midi, dans l’enceinte de l’aéroport où tous les vols ont été annulés, des Algériens aux côtés de sahraouis ne cessent de rappeler le combat acharné du défunt secrétaire général du Front Polisario. 13h50. Tout le monde est appelé à se recueillir sur la dépouille du leader sahraoui. Le cercueil porté par les éléments de la Protection civile et de l’Armée nationale populaire (ANP) est placé au milieu d’un cercle formé par la délégation officielle algérienne, les politiques et représentants de la société civile, les diplomates et autres cadres Sahraouis.
    Après la lecture de la Fatiha et quelques versets coraniques récités à la mémoire du militant d’une noble et juste cause, le cortège funèbre s’est dirigé au siège de la Présidence de la Rasd. A l’intérieur, des militaires sahraouis alignés attendent celui qui a su joindre la lutte armée à l’action politique pour faire de la question sahraouie une problématique internationale jouissant d’une légitimité incontestable dans le concert des nations.
    «Ô martyr, repose en paix, nous continuerons le combat», scandaient des centaines de ses concitoyens à l’arrivée de la dépouille. Ou encore : «Nous sommes un peuple qui n’abdiquera jamais…», clame la foule à gorges déployées captés par les rafales des appareils photographiques des reporters et correspondants de presse de tous horizons. «C’est une grande figure qui fut un grand militant. Il a su maintenir la cohésion et l’espoir. Je pense que le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre est de poursuivre le combat avec la même détermination et la même force pour atteindre l’objectif pour lequel il s’est, sans répit, sacrifié», témoigne M’hamed Kheddad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso. Très ému, il poursuit : «Le peuple sahraoui continuera le chemin de lutte tracé par notre défunt président.» Et de conclure sur une note d’espoir : «J’espère que la communauté internationale mettra à exécution ses décisions.» De son côté, le représentant du Front Polisario à Washington, qui ne retient pas ses larmes, témoigne des derniers moments d’un rebelle : «Il savait que ses jours étaient comptés devant un verdict médical tranchant. Cependant, il restait préoccupé par la situation.» «Sachant qu’une délégation du Congrès américain se trouvait à Tindouf, il voulait que je le laisse pour aller m’occuper d’eux. Il nous a également réclamé la télévision algérienne. Il ne ratait jamais le journal télévisé de 20h de l’Entv. Il aimait beaucoup l’Algérie», se rappelle celui qui était sa cheville ouvrière durant son hospitalisation à Washington.
    Cristina Amael, coordinatrice résidente des Nations unies en Algérie, présente également sur place, a, elle aussi, témoigné du long combat que le défunt a mené pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Rappelant l’hommage du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon rendu à ce dernier en cette triste circonstance, la représentante onusienne a assuré que «l’ONU continuera à soutenir cette cause juste et travaillera à mettre en œuvre les décisions de son Conseil de sécurité».
    Mohamed Abdelaziz, décédé mardi dernier, des suites d’une longue maladie, sera inhumé aujourd’hui à Bir Lahlou dans les territoires libérés du Sahara occidental. Une région très symbolique, où a été officiellement proclamée la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), il y a 40 ans, en 1976.
    A. B.
  • Sáhara, luto y dolor

    El presente artículo pretende ser un homenaje póstumo al que fuera Secretario General del Frente Polisario y presidente, en el exilio, de la RASD (República Árabe Saharaui Democrática) Mohamed Abdelaziz, (fallecido el 31 de mayo de 2016 debido a un cáncer de pulmón, a los 68 años de edad), y, por ende, al pueblo saharaui al que tanto esfuerzo dedicó el comandante en jefe del Polisario. Nacido en 1947, algunas fuentes señalan que Mohamed Abdelaziz nació en 1947 en la ciudad de Smara, situada en el territorio de Saguia el Hamra (entonces parte del África Occidental Española y luego del Sáhara español). 
    En 1968 toma parte en la fundación del Movimiento Nacional de Liberación Saharaui liderado por Mohamed Sidi Brahim Basir, el primer movimiento que utiliza la lucha armada contra el colonialismo español. En 1973 se convierte en uno de los fundadores del Frente Popular de Liberación de Saguia El Hamra y Río de Oro (más conocido como Frente Polisario), convirtiéndose en uno de los miembros de su buró político. 
    En 1974 tiene lugar el segundo congreso del Polisario, en el que siguió formando parte del buró político, siendo designado también responsable de la organización política clandestina del Frente. Tras el abandono español del territorio (1976) y hasta 1978, dirige una región militar en la guerra contra la ocupación marroquí y mauritana. 
    En agosto de 1976, durante el tercer congreso del Polisario, fue elegido Secretario General del movimiento. El pasado 31 de mayo, nada más conocer la muerte del líder del Frente Polisario, el Gobierno español lamentó, en un comunicado, el fallecimiento de Abdelaziz y trasladó sus condolencias a sus familiares y simpatizantes. El Ejecutivo español recordó también los vínculos históricos y actuales con la población saharaui y reiteró que defiende una solución política, justa, duradera y mutuamente aceptable que prevea la libre determinación del pueblo del Sáhara Occidental en el marco de las disposiciones conformes con los principios y propósitos de la Carta de Naciones Unidas. Esta última aseveración no es ‘compartida’ por el que esto firma, ya que desde hace ‘lustros’ que España no ha esbozado ninguna intención de ‘preocuparse’ por el devenir del pueblo saharaui. Nada más fallecer Mohamed Abdelaziz, el gobierno argelino ‘fletó’ un avión y lo puso a disposición del líder del Frente Polisario, residente en Washington, desde hace algún tiempo a causa de su enfermedad, de la que presumía que iba a superar sin mayores problemas. El avión con los restos mortales de Abdelaziz llegaron al aeropuerto de Tinduf (campamentos de refugiados), los que le profesaron una despedida como merecía. 
    De allí fue trasladado a la sede de la Presidencia en Rabuni, donde fue recibido por su familia y por el presidente en funciones, Jatri Adduh, y por el ministro Abdeldaker Omar. El féretro con los restos del ‘guerrillero’ que llevó el conflicto a los pasillos políticos llegó en torno a las tres de la tarde. El dolor se agudizó a la entrada del ataúd en la jaima de Abdelaziz, donde será velado antes de ser trasladado la madrugada del sábado a la simbólica localidad de Bir Lehlou, en los ‘territorios liberados’. El ataúd con los restos mortales de Mohamed Abdelaziz ha sido ‘agasajado’ y llevado por las distintas ‘wilayas’ para que los saharauis de todas esas zonas pudieran despedir de un hombre ‘carismático’, un líder al que todos los saharauis le profesan una fe ‘inquebrantable’, al que han seguido durante más de cuatro décadas a sabiendas que el problema del Sáhara Occidental es bastante complicado pero que Mohamed Abdelaziz tenía esas ‘cualidades’ de las que pocas personas pueden presumir, ya que se reunía con quien hiciera falta para ir ‘allanando’ el camino de la ‘libertad’ de su pueblo… Abdelaziz, que ha liderado al pueblo saharaui durante cuatro décadas en unas condiciones que solo él lo podía haber superado, dos décadas de guerra y otras dos de un status quo en el Sáhara Occidental, ha sido el gran factor por el que los saharauis sigan tan unidos en un mismo ideal y de forma pacífica. Para nosotros Abdelaziz no era un simple líder, era un padre al que todos acudimos, un compañero que vivía con las bases en una jaima entre tantos refugiados. ¿Cómo decirles que deben despedir a Abdelaziz? 
    Para muchos que hablamos del pueblo saharaui, condenado a vivir en el desierto, sin duda es la noticia que nunca hubiéramos querido contar. Abdelaziz era una persona que gozaba, en tiempos tan difíciles, de la confianza y el calor de todo el pueblo saharaui, sin ‘fisuras’. Los saharauis han sufrido muchos reveses, son un pueblo que a pesar de poseer el récord de ser los refugiados más antiguos, aún se levantan, día a día, con la esperanza de siempre, con la ilusión de educar a esas generaciones e ilustrar su historia en muros de arena. Y hoy se ven ante el más duro de los desafíos y ‘retos’. Abdelaziz nos deja un ‘legado’, una forma de percibir nuestros valores más allá de lo simple. Con él ‘construimos’ lo que los saharauis queremos ser. Es por tantos que han caído en el camino y por él (sufrió varias heridas en la lucha por ese anhelo, por lo que nunca dejaremos de luchar por ver abiertas las puertas de un Sáhara libre. 
    EFE. 
    Rabat 02/06/2016 20:35 
    Las autoridades marroquíes han impedido la celebración del funeral en memoria del presidente saharaui y líder del Frente Polisario, Mohamed Abdelaziz, quien murió el martes a los 68 años de edad víctima de cáncer. El presidente de la Asociación Saharaui de Víctimas de Violaciones de Derechos Humanos (ASVDH), Brahim Dahan, ha dicho a Efe que la policía marroquí quitó en la noche del miércoles al jueves las carpas funerarias levantadas en El Aaiún por el hermano del difunto presidente, Mohamed Cheij Raguibi. El hermano de Abdelaziz había levantado las llamadas ‘jaimas de duelo’, donde los amigos y allegados suelen presentar sus condolencias, pero fueron inmediatamente desmontadas por la policía. Según el portal marroquí ‘alyaoum24’, las autoridades han justificado esta actitud ante « la intención de algunos partidarios del Polisario de aprovechar el funeral para manifestarse » por la independencia del Sáhara. 
    Los saharauis en los campos de refugiados de Tinduf se preparan para enterrar y celebrar el funeral de su histórico líder, al que han sido invitados representantes de varios países del mundo. El Gobierno marroquí ha esperado dos días tras la muerte de Abdelaziz para expresar su reacción, calificando al líder saharaui de mero « figurante » en el conflicto saharaui, « que estaba y sigue estando controlado en otra parte », en alusión a Argelia, que según Marruecos es la que dirige en realidad al Polisario. A lo que yo ‘apostillo’ que no hay mayor problema ya que Argelia es parte muy importante en el proceso de ‘descolonización’ y en el proceso de autodeterminación del pueblo saharaui. Las ‘alusiones’ de Marruecos hacia Mohamed Abdelaziz son ‘ruines’ y llenas de ‘odio’, tratando de hacer de menos a un personaje que ha sabido labrarse un camino para tratar de que su pueblo consiga el tan ansiado ‘referéndum de autodeterminación’…. 
    Centenares de saharauis salieron a las calles de las ciudades de El Aaiún, Esmara, Bojador y las localidades en el sur de Marruecos por el fallecimiento del líder Mohamed Abdelaziz, reiterando su actual compromiso de continuar luchando por la independencia de su país. Pero los saharauis fueron recibidos con una brutal carga por parte de las fuerzas de represión marroquíes, lo que provocó que hubiera varios heridos, concretamente, mujeres, ancianos y niños. Las mujeres portaban varias fotos de Mohamed Abdelaziz en honor a su líder… El pueblo saharaui declara el estado de excepción durante 8 días tras el fallecimiento del presidente, asimismo, en honor a su figura y como muestra de respeto, marcharán mañana por todas las wilayas en silencio. 
    La población saharaui lloró la pérdida de Mohamed Abdelaziz, que durante años dirigió al país en el ‘exilio’. Tras la gira por las wilayas de los campamentos de refugiados saharauis, el féretro del presidente saharaui se trasladará a Bir Lehlu, donde mañana (sábado) será enterrado en una gran ceremonia oficial. Tras la primera etapa de la ceremonia, los restos de Abdelaziz serán trasladados este sábado, 4 de junio, a las ocho de la mañana a la localidad de Bir Lehlou, en las zonas liberadas, cerca del muro de la vergüenza levantado por el ejército de Marruecos en el desierto y a escasa distancia de la ciudad ocupada de Smara, en la que el presidente Mohamed Abdelaziz nació y a la que nunca pudo regresar. « Nos ha dejado un legado de lucha, de combate, de valores, de resistencia, de paciencia, de perseverancia y de ‘paz’ que nos anima a seguir su trayectoria », dijo el presidente saharaui Jatri Adduh. Mohamed Abdelaziz murió tras 40 años de lucha sin haber podido regresar a su tierra, al Sáhara Occidental, ‘ocupada’ por Marruecos. 
    No quisiera finalizar este repaso a un personaje tan ‘carismático’ y ‘emblemático’ como Mohamed Abdelaziz sin referirme a otras personas que, al ‘unísono’, han trabajado, construido y luchado por esa ‘libertad’ de los saharauis: me refiero a la ‘mujer saharaui’, a esa luchadora nata como Aminatou Haidar que tanto ha hecho por el futuro del Sáhara (hasta una huelga de hambre que a punto estuvo de costarle la vida), Zahra Ramdán (Presidenta de la Asociación de disculparme). Me impactó la foto de Aminatou ‘llorando’ con la cabeza apostada sobre el féretro de Mohamed Abdelaziz. Desde aquí mi más sincero pésame a la familia, la gran familia de Mohamed Abdelaziz ya que son todos los saharauis los que ‘conforman’ ese plantel de personas, miles, las que seguirán sus pasos, de manera pacífica: ¡hasta la ‘victoria final’…! 
    Descanse en paz un gran hombre, que luchó (dejó sus estudios de Medicina por ‘defender’ a su pueblo) por unos ‘ideales’ que aunque no han visto fructificar tanto esfuerzo, de seguro que verán la luz un día y podrán contemplar ‘su Sáhara’ autónomo y los saharauis podrán vivir en ‘paz’ y en ‘libertad’ como cualquier país que se precie. Nota aclaratoria: Espero sepan disculpar cualquier ‘error’ ya que la información era abundante y tal vez algún párrafo ha sido repetido aunque de forma distinta, pero me interesaba que los saharauis tuvieran ‘versiones’ suficientes para saber el ‘impacto’ que ha tenido a nivel internacional el fallecimiento de su ‘líder’ Mohamed Abdelaziz. 
    Francisco Javier Burón Monís es ciudadano de Telde.


  • L’ultime hommage à Mohamed Abdelaziz

    De notre envoyée spéciale à Tindouf, Abla Cherif
    La dépouille de Mohamed Abdelaziz est arrivée hier à Tindouf. Des représentants des plus hautes autorités algériennes lui ont rendu un dernier hommage lors d’une cérémonie empreinte d’émotion.
    Le cercueil arrive vers 12h30 en provenance de Washington, où le défunt avait été évacué pour y subir des soins intensifs. Il est recouvert de l’emblème national sahraoui. Une importante délégation algérienne était déjà sur place depuis plus de deux heures. Sont présents : le Premier ministre, le vice-ministre de la Défense nationale, les ministres des Affaires étrangères, de la Coopération maghrébine, celui des Anciens Moudjahidine et le président du Conseil de la nation. A leurs côtés, également le patron de la Protection civile, le colonel Hebiri, et le chef de la 3e Région militaire (Béchar), le général-major Chengriha. Parmi la délégation se trouvent également des chefs de partis politiques, des députés du FLN et le responsable des scouts. Des délégations étrangères sont également présentes en nombre. 
    Il y a là les représentants du Congress américain, des ambassadeurs de pays africains, du HCR (Haut Commissariat aux réfugiers), des ONG espagnoles et des sympathisants, des amis de la cause sahraouie. Tous ou presque ont connu Mohamed Abdelaziz. Aujourd’hui, ils viennent lui rendre un dernier hommage. Alignés sous un soleil de plomb à l’aéroport de Tindouf, ils assistent en silence à l’arrivée de la dépouille. Le cercueil est recouvert d’un drapeau sahraoui flambant neuf. Un imam est là pour la lecture de la Fatiha. La cérémonie qui se déroule à l’aéroport prend fin en 15 minutes. Le cortège funèbre s’ébranle ensuite, pour se rendre au siège de la présidence sahraouie où le corps sera exposé. 
    Des gendarmes et des militaires sont disposés tout le long du trajet pour former une haie d’honneur. La situation est exceptionnelle, l’évènement est lourd. Des groupes de Sahraouis, qui attendent depuis des heures le passage du cortège, font le V de la victoire. Les rares véhicules qui circulent à Tindouf sont priés de s’arrêter sur le côté. L’ambulance qui transporte le cercueil fend la route à vive allure. L’arrivée à la présidence sahraouie se fait vers 14h30. Le cortège s’immobilise entre deux haies d’honneur formées par des militaires sahraouis. 
    La veuve du défunt et les sœurs de ce dernier avancent les premières. Le reste suit. On serre la main aux officiels sahraouis, aux dignitaires, aux membres de la famille de Mohamed Abdelaziz. L’hommage débute. Une très longue file se forme pour jeter un dernier regard sur la dépouille. Aux portes du siège de la présidence sahraouie, des cris se font entendre. Une foule brandit des drapeaux en scandant : «N’aie crainte Mohamed, ton combat se poursuivra», «vive l’Algérie, tous nos remerciements.» Des dignitaires versent des larmes. Mouloud Saïd, représentant du Front Polisario à Waschington, est en sanglots. «Je suis désolé, je ne peux pas retenir mes larmes. J’étais avec lui jusqu’au dernier moment. 
    Les médecins étaient surpris par son courage. Il était vraiment serein.» Mouloud Saïd s’essuie les yeux : «Il savait qu’il n’en avait plus pour longtemps, mais il restait préoccupé par la situation. Sachant qu’une délégation du Congress américain se trouvait à Tindouf, il voulait que je le laisse pour aller m’occuper d’eux. Il nous a également réclamé la télévision algérienne. Il il voulait voir le JT de 20h comme à son habitude. Alors, nous lui avons acheté un petit appareil qui capte Alger. Il aimait beaucoup l’Algérie.»
    M’hamed Kheddad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, a lui, aussi, beaucoup de peine à retenir son émotion. «C’est une grande perte, il a su maintenir la cohésion et l’espoir. Je pense que le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre est de poursuivre le combat avec la même détermination et la même force pour atteindre l’objectif pour lequel il s’est sacrifié sans répit pendant de longues années. 
    Le peuple sahraoui va continuer sa lutte et j’espère que la communauté internationale mettra à exécution ses décisions». Mohamed Abdelaziz sera inhumé aujourd’hui à Bir-Lahlou dans les territoires sahraouis libérés, selon ses dernières volontés.
    A. C.
  • Moroccoleaks : Le Maroc et l’Afrique (Première partie)

    Pays africains adhérant à la Déclaration du Sénégal
    Addis-Abeba, les 22 et 23 Mai 2013
    Propositions de nomination pour l’Afrique
    Tagma
    17:03 (Il y a 22 heures)
    À moi, smezouar
    QUELQUES DONNEES CLES :
    19 Ambassades pour 47 pays subsahariens. C’est un ratio tres faible , comparativement aux reseaux diplomatiques des grands pays africains : Egypte 34 , Algerie 32, Afrique du Sud 33, surtout si on veut compenser la non appartenance a l’Union Africaine.
    Concentration en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Absence quasi totale en Afrique Orientale et Australe . Afrique Orientale : Kenya et Ethiopie seulement. Afrique Australe : Angola et Afrique du Sud seulement.
    Il est vital de procéder a des ouvertures dans quelques pays : Rwanda qui est devenu un pays important dans la region des Grands Lacs, Tanzanie, Zambie, Namibie,Zimbabwe, mais aussi Togo, Benin deux pays amis qui continuent d’etre couverts par Accra, Congo couvert par Kinshassa , ce qui est un non sens eu egard aux sensibilites locales.
    En plus des ouvertures il peut etre opportun de faire comme les Suedois qui ont des ambassades au Service Central qui sont en charge de certains pays. Cette formule economise beaucoup de ressources ( loyers, Vehicules, Salaires,etc…)
    AFRIQUE :
    SENEGAL : Poste hautement stratégique. Profil : DIPLOMATE CHEVRONNE ou un POLITIQUE avec une grande capacité de contact et de représentation.
    L’Ambassadeur du Maroc à Dakar est aussi important que l’Ambassadeur de France .
    Propositions :
    1/Samir DAHR (Ambassadeur à Bruxelles)-
     3/Mohamed HMIDOUCH (Ex Directeur Régional de la BAD à Dakar – Directeur Général Adjoint à la BAD – Siege)
    4/ Mohamed HAMA (Ambassadeur au Yémen – Ex Ambassadeur en Cote d’Ivoire et en République Tchèque)
    GUINEE : Poste Stratégique. Profil : DIPLOMATE CHEVRONNE
    Propositions :
    1/ Mohamed BENHAMMOU (Professeur universitaire, Président d’un Think Tank)
    2/Mohamed BENCHEKROUN (Ex Ambassadeur en RDC, Ex Directeur des Affaires Consulaires et Sociales)
    3/ Mohamed HAMA (op cité)
    COTE D’IVOIRE : Poste hautement stratégique à caractère économique.
    Profil : Diplomate ayant un grand sens des relations et une grande aptitude à établir un réseau de relations au plus haut niveau doublé d’un économiste
    Propositions :
    1/Mohamed HMIDOUCH (op cité) : probablement le meilleur profil pour ce poste. Il a servi à Abidjan pendant de longues années à la BAD
    .2/Mohamed Said BENRYANE (op cité)
    GABON : Poste Hautement Stratégique
    Profil : Diplomate chevronné capable d’être au niveau de la relation entre les deux pays tant au niveau de la représentation que des dossiers
    1/Mohamed HAMA (op cité)
    2/Mohamed HMIDOUCH (op cite)
    3/Sitri Mohamed
    TCHAD (vacant) : Poste important en raison de la position stratégique du Tchad dans la région du Sahel et de son importance sur l’échiquier régional
    Profil : Diplomate capable de maintenir et de développer les relations entre les deux pays.
    Propositions :
    1/SBIHI (Consul General)
    2/Youssef BELLA (Consul Général à Strasbourg)
    3/Mohamed AKHRIF (Chef de Division)
    4/Jilali Hilale Amb a Malabo
    NIGER : Poste de grande importance dans la région du Sahel.
    Profil : Diplomate expérimenté capable de renforcer les relations entre les deux pays et de bâtir un partenariat entre les deux pays
    Propositions :
    1/Taleb BERRADA (Ambassadeur à Dakar, a déjà servi au Niger)
    2/Jilali Hilal Amb a Malabo
    3/Omar KANNAN (Consul Général, Ex second à Paris)
    4/Abdallah BENMELLOUK (Chef de Division)
    5/Mohamed Sitri 
    KENYA : Poste hautement stratégique, devrait être la plaque tournante dans la région de l’Afrique de l’Est
    Profil : Diplomate parfaitement anglophone, capable de tisser un réseau de relations au plus haut niveau
    Propositions :
    1/Mohamed RHAZAOUI (Ex Représentant des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, Ex Résident du PNUD au Ghana). Auteur de la stratégie des Nations Unies pour le Sahel
    2/Hamid El Ouali Prof Droit international. Ex Représentant du HCR. Spécialiste de l’affaire du Sahara
    3/Badreddine ALLALI (Ex Ambassadeur en Australie, Directeur de l’Académie)
    MADAGASCAR : Poste de grande importance dans une région qui fait l’objet d’une offensive adverse.
    Profil : Diplomate capable de tenir la position et de tisser un réseau de relations au plus haut niveau dans un environnement difficile.
    Propositions :
    1/MEDREK (Dr DICOM)
    2/Badreddine ALLALI (op cité)
    3/Redouane ADGHOUGHI (Ex Second à Paris)
    4/Redouane Husseini Chef Div
    5/Abdallah BENMELLOUK: Chef de Division
    ANGOLA : Poste d’importance cruciale à la fois politique et économique ; pays pivot en Afrique Australe dont les positions peuvent être déterminantes s’agissant de la question nationale.
    Profil : Diplomate experimente ou un Politique
    Propositions :
    1/Ahmed RHAZAOUI (op cité)
    2/Mehdi Benchekroun Ex Amb en RDC
    3/ABDELMOUMNI (Second à Madrid)
    4/Mohamed ARIFI (Consul General-Ex Second à New York et à Genève
    ETHIOPIE : Poste Hautement Stratégique, capitale diplomatique de l’Afrique, plaque tournante de la région (Afrique de l’Est et des Grands Lacs)
    Profil : Diplomate Chevronné en mesure de reconquérir la place du Maroc et de changer la donne dans la sous région
    AFRIQUE DU SUD : Puissance Continentale, membre des BRICS, Position farouchement anti marocaine, poste Hautement Stratégique dont la position est déterminante.
    Profil : Diplomate chevronné capable de faire basculer la position de ce pays vers une neutralité et de développer des relations économiques entre les deux pays
    Propositions :
    1/Mohamed HMIDOUCH (op cité)
    3/Ahmed RHAZAOUI (op cité)
    4/Nzha CHEKROUNI (Ambassadeur au Canada)
    Abuja : poste d’importance capitale .
    Profil : Diplomate anglophone expérimenté 
    Propositions :
    1/A Kadmiri AMCI
    2/Hamid Tourougui Ex Amb au Ghana 
    OUVERTURES :
    TANZANIE : Poste d’importance clé dans la région de l’Afrique Orientale.
    Profil : Diplomate anglophone capable de développer des relations avec ce pays et de le ramener à une position plus neutre sur la question nationale.
    Propositions :
    1/MESKAOUNI (Chef de Division)
    2/Abderrahim Kadmiri DG AMCI 
    3/CHOUAIBI (op cité)
    4/Abdallah BENMELLOUK (op cité)
    RWANDA: Pays clé dans la région des Grands Lacs, qui a une grande influence sur les questions africaines.
    Profil : Diplomate brillant capable de développer des relations politiques et économiques avec ce pays et de le ramener à une position plus neutre sur la question nationale.
    Propositions :
    1/Redouane ADGHOUGHI (op cité)
    2/Abdellah BENMELLOUK (op cité)
    3/Mohammed FARAHAT (Chef de Division)
    4/Abdelkader TALEB (Chef de Division)
    ZIMBABWE: Poste important en Afrique Australe, région globalement sous l’influence de l’Afrique du Sud et hostile à notre pays.
    Profil : Très bon diplomate capable de développer les relations entre les deux pays.
    Propositions :
    1/A Kadmiri (op cité)
    2/CHOUAIBI (op cité)
    3/MESKAOUNI (Chef de Division)
    4/ Redouane Husseini Chef de Div
    BOTSWANA: idem que Zimbabwe – Les mêmes propositions;
    BENIN/TOGO : Ces deux pays sont actuellement couverts à partir du Ghana avec lesquels tout les sépare sauf la géographie (langue, ancienne métropole, centres d’intérêt, relations avec notre pays….. etc.)
    l serait plus indiqué de procéder à l’ouverture d’une ambassade dans l’un ou l’autre pays, ambassade qui les couvrirait tous deux)
    Profil : Diplomate.
    Propositions :
    1/Abdellah BENMELLOUK (op cité)
    2/Mohamed FARAHAT (op cité)
    4/Saad BENDOUROU (Ex Consul General)
    5/ Redouane Husseini Chef de Division
    EUROPE :
    Genève 
    BRUXELLES UE
    BRUXELLES
    IRLANDE
    UKRAINE
    GRECE
    DANEMARK
    SUEDE (vacant )
    VATICAN (vacant )
    FINLANDE
    AMERIQUES
    CANADA
    PEROU
    CHILI
    REPUBLIQUE DOMINICAINE
    NICARAGUA
    MOYEN-ORIENT/GOLFE
    KOWEIT ( vacant )
    JORDANIE
    LIBAN
    OMAN
    YEMEN
    PALESTINE
    OUVERTURES : LIGUE ARABE – OCI –
    ASIE
    BANGLADESH
    INDONESIE
    MALAISIE
    JAPON 
                                                                            – – – – – –  — – – – – – – – – – 

    Note
    A
    l’attention de Monsieur le Ministre

    Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique

    Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à l’OUA.
    Le Maroc s’est retiré, en 1984, de l’OUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.
    Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a permis d’établir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a constitué un point central dans l’attitude du Maroc.
    L’engagement du Maroc envers son Continent d’appartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers l’avenir. Cet engagement se traduit aujourd’hui par l’existence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.
    Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de l’Ouest et Centrale et seulement 6 en Afrique de l’Est et Australe, détient le réseau le plus faible par rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de l’Afrique australe et orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.
    Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec les pays de l’Afrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays, notamment francophones, de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
    L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du Maroc, l’engagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant l’Afrique comme priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de l’Afrique.
    Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de l’Afrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.
    De même, les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.
    Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.
    Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.
    Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en l’inscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.
    S’appuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour l’intégration économique et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.
    Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui d’assurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui d’améliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre l’Afrique de l’Est et Australe.
    I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :
    Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées qu’entretient le Maroc avec plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.
    L’établissement d’un nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs d’hommes d’affaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures d’accompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas…).
    Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à s’impliquer davantage et devrait être accompagnée par l’appareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par d’autres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).
    Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :
     Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière d’accès à la Justice, de décentralisation, de parité, d’organisation des partis politiques, d’observation électorale, de protection de l’Enfant, de régulation de l’audiovisuel…. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de « puissance relais » avec l’Afrique et de trait d’union pour un rapprochement entre l’Europe et l’Afrique.
     Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers l’établissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement d’un dialogue UMA-CEDEAO. Lors de Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de l’instauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique d’équilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A l’instar de l’initiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce groupement.
     Conclusion d’un accord préférentiel avec l’UEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc d’améliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
    Plusieurs mesures d’accompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:
     Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de l’élaboration d’une stratégie « Afrique » en termes de projection d’intérêts économiques et commerciaux et d’identification des leviers de croissance des exportations.
     Amélioration de l’offre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute l’Afrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion d’un accord TIR tripartite).
     La mise en place d’une sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).
     Etablissement de partenariat nouveau en matière d’éducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour l’Afrique.
     Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de l’instauration d’un dialogue qui vise la protection de l’intégrité religieuse en Afrique de l’Ouest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.
     Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de l’art africain. Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont l’unique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également d’attirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à l’Afrique dans tous les festivals de notre pays. Dans ce sens, l’idée de la création d’un prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.
    II – Définition d’une nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
    L’importance de l’établissement d’une nouvelle stratégie du Maroc envers les pays du Sahel se justifie à plus d’un titre. L’instabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en l’absence d’engagement clair dans le cadre de l’UMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place d’actions de coopération conséquentes et adaptées.
    Tout en s’inspirant de l’approche adoptée vis-vis de l’Afrique de l’Ouest, la mise en oeuvre de cette stratégie qui pourra s’appuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans l’objectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement d’une part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en l’occurrence le Mali, le Niger et la République de l’Afrique Central et, d’autre part, de l’organisation de la CENSAD, comme vecteur d’intégration régionale.
    III – L’amélioration de l’image et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »
    Dans ce cadre, l’action du Maroc pourra s’articuler autour de plusieurs axes dont l’objectif d’asseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en oeuvre de certaines actions fondamentales, comme l’ouverture d’Ambassades auprès de ces pays, l’échange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.
    Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de l’Est et Australe, à travers l’ouverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de l’Est).
    Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de l’action diplomatique envers l’Afrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :
     Au niveau multilatéral, le Maroc devra s’appuyer sur son expertise pour jouer un rôle d’avant-garde au service des intérêts africains. L’attitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.
     Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.
     Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à l’annulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.
     S’appuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
    L’ensemble de ces préalables devra s’inscrire dans une stratégie qui s’appuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme l’Angola qui cherche à s’émanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.
    Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.
    Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, l’hostilité, l’héritage politique…
    A cet égard, l’établissement d’une liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.
    Pour les relations avec l’Angola, il serait tout indiqué d’établir une stratégie qui s’appuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec l’Angola et la réactivation de la demande d’adhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour s’approcher de ses pays membres, dont l’Angola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.
    D’autres actions, peuvent être engagées dans l’objectif de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine. L’action envers ce pays devra, en effet, être engagée dans l’objectif d’un rééquilibrage de ses relations avec les pays d’Afrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose d’atouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms…
    Rabat, le 2 juin 2013
    Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud 
    au sujet de la question du sahara marocain
    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit. 
    L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADECet par certains pays de l’Afrique orientale.
    Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer. 
    Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien. 
    Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA
    Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.
    Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :
    Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ; 
    Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ; 
    Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question. 
    En préparation à ce Sommet, les démarches ci après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA :
    Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso. 
    Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ; 
    Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande. 
    Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n,’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du sahara. 
    Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants : 
    L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ; 
    La question du sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ; 
    La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus. 
    Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores. 
    Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ». 
    Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont : 
    Maintien de la question du sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ; 
    Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ; 
    Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ; 
    Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013. 
    Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination. 
    A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants. 
    Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ; 
    Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ; 
    Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du sahara. 
    Au delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.
    La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA
    La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.
    A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
    En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :
    L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ; 
    L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ; 
    L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques. 
    La contre-offensive du Maroc
    Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue « rasd » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara. 
    La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.
    Une des conditions préalable pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.
    La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
    La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.
    1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc
    La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ; 
    L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ; 
    L’unanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ; 
    La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ; 
    Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité. 
    La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile; 
    La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ; 
    La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ; 
    La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires. 
    2/ Les handicaps du Maroc en Afrique
    Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines. 
    Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer. 
    La sous-représentasion du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier. 
    Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue. 
    La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration. 
    La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tache de contrer l’offensive adverse. 
    L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question. 
    Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine. 
    Les éléments de la contre-offensive du Maroc
    La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf. 
    Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA 
    Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.
    Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolution de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche dune solution politique négociée. 
    Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologique d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.
    A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes : 
    Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.
    Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.
    Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.
    Un rapport exhaustif sur la question du sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie. 
    Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.
    Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario. 
    2/ La contre-offensive du Maroc 
    La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf 
    Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.
    Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.
    La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, est à cet égard indispensable.
    Les relations Maroc-Algérie 
    Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du sahara. 
    Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser. 
    Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux. 
    La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du sahara 
    Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays. 
    Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat. 
    *********
    La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.
    Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.
                                                            – – – – – –  – – – – – –  – – — 
    Fwd: Sommet UE/Afrique
    Tagma [
    Date d’envoi : jeudi 3 avril 2014 19:11
    À :
    Lotfi Bouchaara; bourita; Mohammed sitri
    >
    >
    >> Objet: Sommet UE/Afrique
    >>
    >> Honneur  porter a votre attention que notre pays a une fois de plus réussi a mettre en échec les manœuvres de l’Union Africaine et des adversaires au premier rang desquels l’Afrique du Sud en parvenant a empêcher que le Sommet UE/Afrique ne devienne un Sommet UE/UA . Nos adversaires ont pu lors du processus préparatoire a Addis Abeba imposer leurs vues. Ils ont même adopte une résolution au sein du Corep exigeant de l’UE d’inviter tous les pays membres de l’UA sans distinction sinon ils annulent le Sommet . L’UE a résisté grâce a différentes démarches entreprises auprès du DG Afrique Wescott .  Il a fallu une grosse bataille ici a Bruxelles pour tout redresser. Ce qui a été fait largement . Ceci se reflète dans la Déclaration finale ainsi que dans la feuille de route .
    >> Notre délégation a pu ainsi faire procéder a la réaffirmation du Format du Caire comme base fondamental de ce partenariat( pays africains reconnus par les nations unies) . Le partenariat est aujourd’hui définitivement UE/Afrique (pays de l’UA moins l’entité fictive plus le Maroc)
    >> Notre délégation a également réussi a introduire l’approche sous régionale dans le partenariat La déclaration sur la migration et la mobilité reprend aussi des axes de la doctrine marocaine concernant la migration.
    >> On peut avancer que le Sommet de Bruxelles marque un tournant en mettant définitivement ce Partenariat a l’abri de toute tentative d’introduction en son sein de la prétendue entité .
    > Il faudra tout de même une remise en ordre a Addis et ailleurs  pour se prémunir contre les manœuvres adverses qui sont devenues régulières et déterminées . Bruxelles a été une victoire pour le Maroc et un cinglant échec pour Zuma . 
    >> Haute considération . Tagma
                                                                – – – – – – – – –  — – – – – – – – – – 
    Sommet UA Malabo
    Tagma [m.ouali.tagma@gmail.com]
    Date d’envoi : mardi 24 juin 2014 18:31
    À :
    salahmezouar2013@gmail.com; Mbarka Bouaida; bourita; SALAHEDDINE MEZOUAR
    Cc :
    Lotfi Bouchaara; Mohammed sitri
    HPVCH que Comme annonce précédemment les travaux tant du COREP que du Conseil Exécutif n’ont apporté aucun changement par rapport a ce qui a été adopté a Addis au niveau du COREP et du CPS concernant la question nationale.
    Nos amis confirment que les dispositions relatives a ce sujet tels qu’elles ont été adoptées n’ont pas été modifiées ici a Malabo.
    Au cours des débats du Conseil Exécutif relatifs a l’Agenda 2063 de l’UA la Tanzanie seule est intervenue pour dire que la question du Sahara devrait être solutionnée et que des efforts devraient être faits dans ce sens. Cette déclaration n’a pas suscité de débats .
    Le Rapport du CPS sera adopté demain pour être soumis aux Chefs d’Etat . Il n’y aura pas de changement dans le contenu déjà adopté a Addis. Le CPS commémore ses dix ans et tiendra a cette occasion une session élargie et ouverte aux États non membres. On ne s’attend pas a ce qu’il y ait de décision spécifique sur la question du Sahara.
    En marge du Sommet la CEEAC tiendra une réunion sur la Centrafrique. La Présidente intérimaire de RCA a effectué une visite de travail en Guinee Équatoriale a la veille du Sommet mais n’a pas été invitée a prendre part a cette réunion .
    Des consultations intenses ont lieu aussi au sujet du Mali .
    L’Egypte a fait son retour au sein de l’UA et le Président Sissi effectuera demain sa 1ère sortie a l’étranger en tant que Chef d’Etat élu .
    Une réunion du NEPAD aura également lieu sous la présidence du Senegal.
    Plusieurs Chefs d’Etat sont attendus: Afrique du Sud-Gabon-Senegal-Niger-Cameroun-Tchad-Égypte –
    Cette expérience démontre le bien fondé de la mission de préparation entreprise il y a deux semaines en amont au niveau de Addis Abeba. 
    C’est au niveau du siège et de façon permanente que les efforts devraient être poursuivis.
    Haute Considération
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    Maroc-Madagascar
    L’AFRIQUE AU CENTRE DES PRIORITES DU MAROC
    Les relations entre le Royaume du Maroc et l’Afrique viennent au premier rang des priorités des politiques publiques du Maroc. Cette option stratégique trouve son fondement dans l’appartenance géographique du Maroc et dans son histoire millénaire qui a façonné son identité et sa culture.
    Le Maroc représente la symbiose entre l’Afrique, l’Orient et l’Occident et promeut un projet de société ouverte, tolérante, équilibrée et mettant en valeur les vertus du dialogue et de la paix.
    Le Maroc a joué un rôle pionnier pour l’émancipation et la libération du continent africain du joug et de la domination coloniale et a été un des fervents promoteurs de l’unité de l’Afrique.
    Sa contribution à l’idéal panafricaniste de l’intégration et de l’unité du continent lors de la Conférence de Casablanca lui confère une légitimité historique pour être à l’avant-garde des combats de l’Afrique pour la sécurité, la stabilité et la prospérité.
    Le Partenariat que le Maroc entreprend d’édifier avec un grand nombre de pays africains, principalement en Afrique de l’Ouest, région traditionnellement et culturellement proche, et en Afrique Centrale, repose sur une vision qui prône la solidarité et la mutualisation des ressources.
    Ce Partenariat vise la consolidation de la paix et de la stabilité et prône l’établissement d’une coopération sud-sud qui repose sur la volonté commune de bâtir un avenir visant la prospérité des populations africaines.
    L’Afrique, malgré ses richesses naturelles immenses et son atout démographique, demeure encore le continent le plus confronté aux défis et problèmes de développement. C’est à la fois un défi à relever et une opportunité à exploiter dans une démarche de partage d’expériences, de mise en valeur commune des richesses et de solidarité agissante.
    L’investissement dans les secteurs clés du développement humain durable est au centre des actions du partenariat prôné par le Maroc.
    Le Maroc est ainsi devenu au fil des ans le 1erinvestisseur africain en Afrique de l’Ouest. Des secteurs comme la Banque, l’assurance, le transport aérien, la santé, l’électrification, l’eau potable, les industries extractives et de transformation, le bâtiment, sont les domaines dans lesquels cet investissement s’est concentré.
    Ce partenariat se développe pour inclure de plus en plus des formules innovantes de mise en commun des richesses naturelles pour l’édification d’industries de transformation au bénéfice des économies africaines. Le projet conclu avec le Gabon, d’une valeur de 2 Milliards de Dollars dans le secteur des fertilisants constitue l’illustration du modèle d’une coopération afro-africaine win-win.
    La formation des ressources humaines constitue une des priorités dans ce partenariat avec l’Afrique. Plus de 8.000 étudiants africains issus d’une trentaine de pays poursuivent des formations universitaires au Maroc et bénéficient de bourses d’études accordées par le gouvernement marocain.
    L’Afrique est aussi le continent le plus confronté à des multiples menaces d’ordre sécuritaire : crime transnational organisé, terrorisme, trafics de stupéfiants, traite des humains, extrémisme religieux. Ces défis constituent un obstacle majeur dans les efforts visant la stabilité et le développement et devraient être combattus en priorité.
    L’engagement du Maroc en tant que facteur de paix et de stabilité a de tout temps été au centre de son action. Que ce soit dans un cadre bilatéral ou multilatéral le Maroc s’est mis depuis son indépendance au service des combats pour la paix et la sécurité de l’Afrique.
    C’est ainsi que le Maroc apporte sa contribution aux efforts de la communauté internationale pour le rétablissement de la paix et de la stabilité aussi bien au Mali, en Centrafrique, en Cote d’Ivoire qu’en RDC et partout où son action peut être utile.
    La stabilité durable étant tributaire du développement social ; le Maroc inscrit ses actions dans une démarche globale et intégrée qui implique des efforts de solidarité envers les populations.
    La montée de l’extrémisme religieux en Afrique est une nouvelle donne qu’il convient de prendre en considération dans les efforts visant la stabilité du continent. Le Maroc, fort de ses liens ancestraux cultuels avec les populations africaines et de la Commanderie des Croyants qu’incarne Sa Majesté le Roi, a entrepris d’aider les pays confrontés à ce phénomène à maitriser le champ religieux et à se doter de moyens intellectuels pour combattre l’intolérance et l’extrémisme religieux.
    C’est ainsi qu’il a mis sur pieds un ambitieux programme de formation de prédicateurs qui bénéficiera à des centaines d’Imams africains. L’objectif de ce vaste chantier est de permettre de prémunir et de protéger l’Islam tolérant et modéré d’essence soufi des idées radicales étrangères à la tradition de l’islam d’Afrique.
    La stabilité et le développement de l’Afrique sont également tributaires de l’ouverture et de l’intégration des économies africaines dans le cadre de la création de zones de libre circulation des biens et des personnes. Au sein de l’UMA le Maroc milite pour l’émergence d’une zone de prospérité partagée et intégrée économiquement.
    Le Maroc œuvre également pour l’instauration d’un partenariat avec la CEDEAO et la CEMAC et appuie les efforts de dynamisation de la CENSAD pour faire de cet espace une zone de stabilité et de développement.