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  • Sonya Reines-Djivanides, the woman who spilled UN secrets to Morocco

    Hastily, she went out to write an email to a Moroccan secret service agent to spill the secrets of a meeting of think thanks and experts of the UN Group of Western Sahara confined to them by UN special envoy Christopher Ross in order to design some guidelines to help resolve the dispute in Western Sahara. The leaked email was sent on December 8th, 2010, when Sonya Reines was the Director of “Search For Common Grounds” Bruxelles headquarters, and the email recipient was the Moroccan informer and media group owner Ahmed Charai, who in the following day forwarded it to Yassin Mansouri, the boss of DGED, Morocco external intelligence service . (See email below)
    Sonya Reines-Djivanides representing SFCG, Search For Common Grounds, was called to take part in the meeting of experts and think thanks to analyze and outline recommendations to Western Sahara special envoy, Mr. Christopher Ross to help him draw a roadmap before the two conflicting opponents at the negotiating table to resolve the long protracted colonial dispute over Western Sahara. The mission outcomes, thus, were not supposed to reach the two belligerents, Morocco or the Polisario Front.
    However, Sonya Reines leaked the closed meeting outcomes to Ahmed Charai. More than that, and as mentioned in the email, she asked for a personal meeting to debrief him on the meeting and talk about the next step. She, undoubtedly, was seeking to get the Moroccan state official vision so as to pinpoint it in her NGO’s report during the coming debates of experts and think thanks whose final report was due to be submitted to Christopher Ross before December 16th of the same month, the date of the resumption of Manhasset negotiations between Morocco and the Polisario Front, Western Sahara internationally recognized representative.
    Sonya Reines, thus, committed a serious ethical violation against the trust put on her by Christopher Ross, the UN representative to Western Sahara.
    A year later in December 4th, 2011, Ahmed Charai, this same Moroccan intelligence agent, would be intercepted by the International Airport of Washington customs service in possession of about 20 thousands dollars, a sum of money that he didn’t declare, and thus was accused of “false declaration of a significant amount of money”. His release was bailed out by Morocco state through other special channels. 
    It is quite obvious that Sonya Reines’ move to divulge secret information to Ahmed Charai and calling him to come over to the US was in counter part of personal material gains betraying the very founding principals ethics of her NGO, Search For Common Grounds, and the trustworthiness of the party hiring her consultancy.
    Currently, Sonya Reines-Djivanides is the executive director of the European Peacebuilding Liaison Office (EPLO), an independent platform of NGOs and think tanks committed to the prevention of violent conflict. According to its official website, EPLO aims to influence the EU so that it promotes and implements measures which lead to sustainable peace between states and within states and peoples, and which transform and resolve conflicts non-violently.
    In similar cables laid online by the mysterious Chris Coleman, other high profiled journalists, distinguished diplomats and many other personalities have been the subject matter of scandalous revelations. The cables that subsequently have been authenticated by professional experts.
    It is worth mentioning that we tried to join Sonya Reines Djivanedes to comment on theses cables but suddenly her twitter account has been locked, as well that of EPLO. 
    Khalil Asmar
  • Des infos inédites sur les raisons de la rupture entre Rabat et Nouakchott

    Détails révélés pour la première fois au public sur la « réunion de rupture » entre Rabat et Nouakchott 
    La réunion du 12 décembre 2015 s’est avérée le pire jour de l’histoire des relations mauritano-marocaines. Le président a. soudainement, mis à fin la réunion, après avoir critiqué la provocation du gouvernement marocain au même temps qu’il réaffirmait son refus de toute négociation sur La Güera.
    Selon les sources de Zahra Chingueti, la présidence mauritanienne a reçu une demande sur un message urgent que le ministre des affaires étrangères Salaheddine Mezouar devait remettre au président sans dévoiler son contenu.
    Mais la surprise se trouvait dans la composition de la délégation et le contenu de la lettre.
    Le gouvernement a envoyé Mezouar à la tête d’une délégation des renseignements extérieurs et des forces armées composée de:
    1- Le Général Bouchaib Arroub, Inspecteur Général des forces armées et chef de la Zone Sud.
    2- Le Directeur des Renseginements Extérieurs Yassine Mansouri
    3 – Abderrahmane Benomar, ambassadeur du Royaume du Maroc en Mauritanie
    Le président a été étonné par le contenu du message. Le ministre Salaheddine a demandé des explications au hissement du drapeau mauritanien dans la localité de La Güera affirmant qu’il s’agit d’un territoire marocain et la présence du drapeau mauritanien est inacceptable et le gouvernement mauritanien est prié de prendre les mesures convenables.
    Les paroles de Salaheddine ont provoqué la colère du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz qui a considéré la participation d’un chef de l’armée marocaine dans une rencontre politique comme une menace claire adressée au gouvernement mauritanien. Il a réïtéré que la Mauritanie est responsable de l’administration de La Güera et de la situation qui y prévaut et elle a le droit de prévoir les mesures nécessaires pour la protection de son armée et que la région est devenue un point de transit des organisations criminelles et des trafiquants de drogue, ce qui est fortement rejetté par Nouakchott.
    Le président, furieux par le message inattendu, a rappelé à ses hôtes qu’ils devraient plutôt s’intéresser aux drapeaux qui sont hissés à Dakhla (les drapeaux des sahraouis) plutôt qu’à la ville de La Güera dont la protection est confiée à l’armée mauritanienne!
    La réunion a été conclue sans aucun accord en dépit du débat qui a eu lieu sans l’intervention d’aucun membre de la délégation mauritanienne présente dans la réunion.
    Cette réunion est le prélude d’une rupture entre Nouakchott et Rabat après une période de mauvaise entente en raison de la divergence de vision sur plusieurs dossiers régionaux, le Sahara Occidental à leur tête.
    La région de La Güera, qui est très proche de la capitale économique Nouadhibou est considéré comme une localité que le gouvernement mauritanien a refusé de quitter en 1981 malgré que son statut est reconnu en tant que territoire sahraoui.
    La région est toujours sous contrôle des forces des frontières mauritaniennes, sous protection des unités de la Gendarmerie. Mais, dernièrement, un contingent de l’armée y a été déployé dans le cadre d’une stratégie visant au déploiement des forces armées dans les zones frontalières, en particulier celles considérées comme dangereuses.
    L’armée mauritanienne autorise les sahraouis á visiter la localité pendant la journée sans toutefois leur permettre d’y passer la nuit en raison de son caractère militaire.
    Du côté mauritanien, ont participé à la réunion le ministre des affaires étrangères à l’époque Hammadi Ould Moimou et le directeur du cabinet Ahmed Ould Bahia et le directeur des renseignements extérieurs le général Mohamed Vall Ould Maayif.
    Source : Zahra Chinguetti, 12 juillet 2012
    Traduction non officielle de Diaspora Saharaui
  • El reconocimiento de la RASD por 84 países es « irrevocable » según el Derecho Internacional

    El ministro de asuntos exteriores de la República de Zambia anunció el viernes pasado que su país decidió retirar su reconocimiento de la RASD. Un anunció sacado del congelador para volver a calentarlo y ofrecerlo a un consumidor marroquí muy goloso cuando el menú lleva ingredientes del Sáhara Occidental. 
    Efectivamente, Zambia ya hizo el mismo anuncio el 29 de marzo de 2011. Parece ser que en 2013 restableció las relaciones con la RASD.
    Las noticias de este tipo tiene una importancia mínima y Marruecos las utiliza como hueso para acallar a la manada de perros que ladran para criticar su gestión del asunto saharaui.
    La realidad es muy diferente de la imagen que los gobernantes marroquíes pretenden proyectar en espera de poder imponer el hecho consumado de su invasión de la antigua colonia española mediante sobornos, tramas y chantaje. 
    Según el derecho internacional, el reconocimiento de un Estado es « irrevocable ».
    En efecto, el artículo 6 de la Convención sobre Derechos y Deberes de los Estados del 26 de Diciembre de 1933, más conocida como Convención de Montevideo, señala claramente que « el reconocimiento de un Estado meramente significa que el que lo reconoce acepta la personalidad del otro con todos los derechos y deberes determinados por el Derecho Internacional. El reconocimiento es incondicional e irrevocable ». 
    Además el artículo 3 de la misma Convención, estipula que « la existencia política del Estado es independiente de su reconocimiento por los demás Estados » y añade que « aún antes de reconocido el Estado tiene el derecho de defender su integridad e independencia, proveer a su conservación y prosperidad y, por consiguiente, de organizarse como mejor lo entendiere, legislar sobre sus intereses, administrar sus servicios y determinar la jurisdicción y competencia de sus tribunales. El ejercicio de estos derechos no tiene otros límites que el ejercicio de los derechos de otros Estados conforme al Derecho Internacional ». 
    Por consiguiente, el reconocimiento de la RASD por 84 países es irrevocable y el resto no es más que activismo que tiene como objetivo ocultar una severa derrota marroquí por la lucha del pueblo saharaui.
    Enlaces para leer la Convención de Montevideo:
  • Nueva era para el Sáhara Occidental

    Publicado en el diario LA RAZÓN, de Lima-Perú, el 13 de julio de 2016
    NUEVA ERA PARA EL SÁHARA OCCIDENTAL
    Ricardo Sánchez Serra
    Un Congreso Extraordinario del Frente Polisario (FP), único representante del pueblo saharaui reconocido por la ONU, eligió por gran mayoría a Brahim Gali como nuevo presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) y secretario general del FP ante el fallecimiento del histórico líder Mohamed Abdelaziz, quien condujo en la guerra y en la paz al pueblo saharaui, cuyo territorio, el Sáhara Occidental, fue invadido por Marruecos en 1975.
    Gali es de línea dura. Fue combatiente y ministro de Defensa de la RASD. El pueblo saharaui espera de él que durante su mandato se logre la autodeterminación finalmente mediante el referendo ordenado por las Naciones Unidas, pero boicoteado por Marruecos y su socio Francia, que en el Consejo de Seguridad se comporta como potencia colonialista de siglos pasados y veta resoluciones a favor del pueblo saharaui como que el contingente de la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental (Minurso) tenga potestad de vigilar los derechos humanos.
    En un importante comunicado, el Consejo Peruano de Solidaridad con el Pueblo Saharaui saluda “las declaraciones del flamante presidente de fortalecer aún más el Ejército Popular de Liberación saharaui y el mayor énfasis de la labor diplomática, debido a que es conocida la ineficaz labor de las Naciones Unidas, que se encuentra petrificada por el veto irresponsable de Francia y la falta de interés de muchas naciones en solucionar el drama saharaui a pesar que los saharauis gozan del respaldo de la historia y del derecho internacional”.
    Las Naciones Unidas se ven incapaces de detener la violación a los derechos humanos y el expolio a los recursos naturales saharauis perpetrados por Marruecos, la potencia invasora del Sáhara Occidental.
    Mientras las naciones no actúen con principios y valores en su política exterior y en sus relaciones diplomáticas, no habrá justicia ni paz en el mundo.
    Por ello, el nuevo mandatario tiene la responsabilidad de recuperar el territorio invadido mediante la vía diplomática o militar.
    Esperemos que para la transmisión del mando el nuevo presidente, Pedro Pablo Kuczynski invite a su colega saharaui e inaugure una era en que la diplomacia peruana deje la inmoral “realpolitik” de lado e impregne su política exterior de valores y ponga énfasis en la libre determinación de los pueblos.
    @sanchezserra
  • La reconnaissance de la RASD est « irrévocable » selon le Droit International

    Pour la deuxiéme fois, un ministre zambien des affaires étrangères annonce la décision de son pays de « retirer » la reconnaissance de la RASD.
    Cependant, si Rabat a se payer les faveurs de certains Etats, il ne peut pas contourner le Droit International qui stipule, de manière claire et concise, que « la reconnaissance est inconditionnelle et irrévocable ».
    En effet, selon l’article 6 de la La Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs des États signée à Montevideo (Uruguay) le 26 décembre 1933, « La reconnaissance d’un Etat signifie tout simplement que celui qui le reconnaît accepte la personnalité de l’autre avec tous les droits et devoirs déterminés par le Droit international. La reconnaissance est inconditionnelle et irrévocable ».
    Et « L’existence politique de l’État est indépendante de sa reconnaissance par les autres États », souligne l’article 3. « Article 3. Même avant d’être reconnu, l’Etat a le droit de défendre son intégrité et son indépendance, de pourvoir à sa conservation et à sa prospérité et, par conséquent, de s’organiser comrns il l’entendra, de légiférer sur ses intérêts, d’administrer ses services et de déterminer la juridiction et la compétence de ses tribunaux. L’exercice de ces droits n’a d’autres limites que celles de l’exercice des droits des autres Etats conformément au Droit international ».
    Par conséquent, la reconnaissance de la RASD par 84 pays du monde est irrévocable. Le reste n’est qu’activisme médiatique visant l’opinion publique marocaine.
    Source pour lire la Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs des États:

    http://danielturpqc.org/upload/Convention_concernant_les_droits_et_devoirs_des_Etats_Convention_de_Montevideo_1933.pdf

    https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/LON/Volume%20165/v165.pdf

  • Vers un rapprochement diplomatique mauritano-sahraoui

    Les relations entre le Maroc et la Mauritanie risquent de connaître une détérioration suite à des récents événements politiques. La participation d’une délégation mauritanienne de haut rang au Congrès extraordinaire du Front Polisario à Dakhla n’est pas passée inaperçue au Maroc où ce geste politique a été interprété comme un signe de rapprochement diplomatique mauritano-sahraoui. L’annonce de l’ouverture probable d’une représentation diplomatique sahraouie à Nouakchott n’a fait que rajouter aux inquiétudes marocaines.
    En effet, le congrès extraordinaire du Front Polisario, qui s’est déroulé les 8 et 9 juillet, a vu la présence d’une forte délégation mauritanienne conduite par l’ancien ministre de la Justice. Ainsi, la Mauritanie a envoyé une délégation conduite par Sidi Ould Zine, membre du Bureau politique du parti l’Union pour la République, au pouvoir actuellement, et ancien ministre de la Justice. La mission comprend également le président de la formation de l’Union des forces du progrès ainsi que des députés membres du groupe d’amitié parlementaire entre la Mauritanie et le Polisario.
    L’arrivée de cette importante délégation dénote selon les observateurs un rapprochement diplomatique entre la Mauritanie et la RASD, ce qui pourrait jeter un froid dans les relations entre Nouakchott et Rabat. Pour rappel, le président mauritanien avait décrété trois jours de deuil à la suite du décès de Mohamed Abdelaziz et dépêché son ministre aux Affaires islamiques et à l’enseignement originel, Ahmed Ahl Ould Daoud, pour assister à la cérémonie d’inhumation de l’ancien chef du Polisario et président de la RASD à Bir Lahlou. Pour le moment, le Maroc se refuse à toute réaction officielle pour ne pas aggraver les choses, laissant à sa presse le soin de lancer des campagnes médiatiques contre le voisin mauritanien.

    http://algeriesolidaire.net/vers-un-rapprochement-diplomatique-mauritano-sahraoui/

  • El Régimen jurídico de la Apatridia en España: el caso de los saharauis (II)

    Un caso paradigmático referente a la apatridia en España viene siendo el de lossaharauis. Hasta el año 2007, la práctica administrativa era denegar las solicitudes de apatridia de los ciudadanos de esta antigua colonia española. El 20 de noviembre de 2007 hay un punto de inflexión que determina el sentido de las resoluciones administrativas debido a jurisprudencia establecida en la Sentencia del Tribunal Supremo de dicha fecha, referente al recurso 10503/2003.
    Ya vimos el otro día como el artículo 1.1 del Real Decreto 865/2001, de 20 de julio, el que aprueba el Reglamento de reconocimiento del estatuto de apátrida dispone que « Se reconocerá el estatuto de apátrida conforme a lo dispuesto en la Convención sobre el Estatuto de los Apátridas, hecha en Nueva York el 28 de septiembre de 1954, a toda persona que no sea considerada como nacional suyo por ningún Estado, conforme a su legislación, y manifieste carecer de nacionalidad ».
    Referente al territorio concreto del Sahara: la citada sentencia delimita con claridad la naturaleza jurídica del territorio en cuestión y cito textualmente:
    « Con fecha de 16 de octubre de 1975 la Corte o Tribunal de Justicia Internacional, en respuesta a las cuestiones solicitadas por la XXIX Asamblea de las Naciones Unidas (Resolución 3292), emitió su opinión consultiva en relación con dos cuestiones relativas al Sahara Occidental, señalando, por unanimidad, en la primera de las cuestiones que « el Sahara Occdental (Río de Oro y Sakiet El Hamra) en el momento de su colonización por España no era un territorio sin dueño (terra nullius) ». En síntesis, la Corte Internacional fundamenta el Dictamen en relación, en concreto, con la situación comenzada en 1884 —que es el momento en el que España proclama su protectorado sobre Río de Oro— en los siguientes términos: 9 « Según la práctica de los Estados en ese período, los territorios habitados por tribus o pueblos que tuvieran una organización social y política no se consideraban terra nullius; en su caso, se consideraba en general que la soberanía no se adquiría mediante la ocupación, sino mediante acuerdos concertados con los gobernantes locales.
    La información proporcionada a la Corte demuestra:
    a) Que en el momento de su colonización el Sáhara Occidental estaba habitado por pueblos que, aunque eran nómadas, estaban organizados social y políticamente en tribus y tenían jefes competentes para representarlos;
    b) Que España no actuó sobre la base de establecer su soberanía sobre terra nullius: por eso, en su decreto de 26 de diciembre de 1884, el Rey de España proclamó que estaba tomando el Río de Oro bajo su protección sobre la base de acuerdos concertados con los jefes de las tribus locales ».
    En consecuencia, ya desde su origen, España nunca consideró españoles a los saharauis, aunque mediante Decreto 2258/1976, de 10 de agosto, se les concediera a los entonces resientes en el Sahara Occidental la opción de poder optar por la nacionalidad española, y, aunque determinadas normas españolas intentaran, incluso, un proceso de « provincialización » del territorio ».
    Una vez que se produce la descolonización de dicho territorio, a los saharauis no los queda otra opción que, por un lado, optar por la nacionalidad española, opción articulada en el Decreto 2258/1976 de 10 de agosto, a ejercitar por el período de un año y sólo para aquéllos que reunían determinados requisitos documentales que les unían con la antigua potencia colonizadora española.
    Otra opción sería acogerse a la nacionalidad marroquí. No parece esta opción viable ya que una vez que España abandona el territorio, Marruecos se perfila como potencia sucesora y una gran parte de la población saharaui residente que no ostentaba la nacionalidad española pasan a convertirse en refugiados, existiendo una oposición tácita pero clara al nuevo statu quo. En última instancia, la Corte de Justicia Internacional en la sentencia anteriormente mencionada niega la existencia de vínculos entre la población saharaui y la nueva potencia ocupante. Lo mismo sucede con Mauritania.
    Respecto de la posibilidad de acogerse a la nacionalidad argelina, Argelia nunca ha realizado manifestación alguna en el sentido o tendente a otorgar dicha nacionalidad a los saharauis refugiados que residen en los campamentos de Tinduf. Cuestión distinta es que dicho país, por razones humanitarias, expida pasaportes a los ciudadanos saharauis a efectos identificativos y para que puedan viajar fuera del país. 
    Por lo tanto, desde las perspectivas marroquí, mauritana o argelina no se cumple la exigencia de la Convención de Nueva York para que los saharauis sean « considerados » como nacionales suyos « conforme a su legislación ».
    La sentencia indica que tampoco se puede considerar a este colectivo como incluidos en el supuesto de la excepción prevista en artículo 1.2.i) de la Convención de Nueva York de 1954 , esto es, como « personas que reciben actualmente protección o asistencia de un órgano u organismo de las Naciones Unidas distinto del Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Refugiados, mientras estén recibiendo tal protección o asistencia ».
    Según la Resolución del Consejo de Seguridad de la ONU nº 690 (de 24 de abril de 1991), por la que se creó —por unanimidad— la Misión de Naciones Unidas para la Organización del Referéndum en el Sahara Occidental (MINURSO) en modo alguno reconoce a los saharauis la protección y asistencia exigida por la excepción convencional de precedente cita; si se observan los objetivos de la misma se podrá comprobar que tal Misión está dirigida a « supervisar » el cese del fuego entre el Reino de Marruecos y los saharauis; a « verificar » la reducción de tropas de Marruecos en el territorio del Sahara; a « supervisar » la restricción de tropas marroquíes y saharauis a lugares señalados; a « supervisar » el intercambio de prisioneros de guerra; a « hacer efectivo » el programa de repatriación; a « identificar y registrar » las personas con derecho a voto; así como a « organizar y asegurar » la celebración de un referéndum libre y justo, dando a conocer los resultados.
    En virtud de toda esta interesante argumentación, dicha sentencia ha permitido desbloquear la situación de los solicitantes de apatridia saharauis en España y en estos momentos cualquier ciudadano saharaui que acredite mínimamente tal condición, puede acceder al beneficio del estatuto de apatridia en España.
  • Ressources naturelles et intifada : pétrole, phosphates et résistance au colonialisme au Sahara occidental (Première partie)

    Le 28 octobre 2013, la compagnie US Kosmos, l’écossaise Cairn Energy et l’Office National des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM) ont annoncé leur projet commun d’effectuer des forages pétroliers dans « l’un des derniers systèmes pétroliers non exploités le long de la « Marge Atlantique » (Maxted 2013). Simon Thomson, PDG de Cairn Energy a déclaré que la part de sa compagnie dans l’accord de prise d’intérêt s’appuierait sur sa « présence stratégique » existante au « Maroc » (Thomson 2013). Son erreur essentielle était que le secteur à explorer – le site Cap Boudjour Offshore – ne se trouve pas du tout au Maroc, mais au large des côtes du Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique.
    L’histoire du Sahara occidental, riche en ressources naturelles, faiblement peuplé et occupé brutalement et illégalement par le Maroc depuis 1975, a été dans une large mesure déterminée par ses immenses ressources naturelles. De fait, celles-ci ont toujours été au centre du conflit du Sahara occidental. Elles constituaient une revendication clé des protestations contre l’occupation espagnole au début des années 1970.
    L’Espagne a exploité les abondantes réserves de phosphates du Sahara occidental, et le Maroc continue de profiter des richesses naturelles du pays. Cette dernière appropriation est illégale, puisque la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n’est pas reconnue internationalement, et qu’une puissance occupante ne peut pas légalement exploiter les richesses naturelles du pays occupé sans l’accord des populations indigènes de ce pays. Je tenterai de montrer ici que ce n’est que récemment que la souveraineté sur ces ressources est devenue une revendication majeure des résistants sahraouis à l’occupation marocaine. Comme je l’indique ci-après, les Territoires Occupés ont une longue histoire de résistance, principalement non-violente, mais, depuis l’invasion marocaine, celle-ci se focalisait traditionnellement sur les questions des droits de l’homme et de l’indépendance. Dans ces conditions, quels facteurs ont déterminé la récente réorientation des revendications des protestataires en direction des ressources naturelles, et quelles sont les implications plus larges de ce changement ?
    Cet article repose sur vingt entretiens individuels (enregistrés), plusieurs conversations et communications personnelles, et deux groupes de discussion (l’un réunissant sept participants à Agadir le 22 avril 2014 et l’autre, six participants à Marrakech le 23 avril 2014) avec des Sahraouis, tenues à El Ayoune occupée en août 2014, à Rabat, Marrakech et Agadir en avril et mai 2014, à Saragosse, Espagne, en novembre 2014, et dans les camps de réfugiés de l’État en exil en décembre 2015, ainsi qu’une conversation téléphonique avec un militant de solidarité (un membre fondateur et ex-président du groupe basé en Europe Western Sahara Resource Watch (WSRW), et sur l’observation d’un atelier de quatre heures sur les ressources naturelles où participaient 22 militants sahraouis, organisé par le groupe Campagne sahraouie contre le Pillage (SCAP), au camp de Boudjour en Algérie en décembre 2015. Depuis juin 2015 je préside WSRW, après avoir milité dans l’organisation depuis 2009. Cet article s’appuie donc aussi, dans une certaine mesure, sur mes propres expériences personnelles.
    Les personnes interrogées ont été choisies, dans la plupart des cas, pour le rôle qu’elles ont joué à la tête de campagnes contre l’exploitation des ressources naturelles. Toutefois, dans les villes marocaines, les militants nationalistes qui participaient aux groupes de discussion n’avaient pas forcément de liens avec les campagnes ciblant les ressources naturelles. De même, cinq entrevues (avec Nguia Haouasi, Soukaina Yaya, Hassana Aalia, Fatan Abaali and Hayat Rguibi) et une conversation en tête-à-tête (avec Ali Salem Tamek) ont été menées dans le but de recueillir les points de vue et les expériences de militants actifs dans la résistance sahraouie au sens plus général et pas nécessairement centrées sur la question des ressources, et l’une d’entre elles, avec le représentant adjoint de l’État sahraoui en exil au Royaume-Uni, pour s’assurer du point de vue officiel du POLISARIO. Cette enquête fait partie d’une recherche doctorale plus large sur Genre et Résistance au Sahara occidental et en Guinée équatoriale, financée par l’Université de Leeds.
    Dans la première partie de l’article, je décris l’émergence des mouvements indépendantistes sahraouis face au colonialisme espagnol, et comment la question de l’exploitation des ressources naturelles s’est insérée dans le combat nationaliste. J’examine ensuite brièvement le mouvement sahraoui de résistance non-violente dans la partie du Sahara occidental occupée suite à l’invasion marocaine, et pourquoi ses revendications ont été occultées dans un premier temps, pour ensuite ressurgir, centrées plus précisément sur les questions des droits humains, les griefs socio-économiques et l’indépendance. En troisième lieu, je me concentre sur les événements du 8 novembre 2010 à El Ayoune, où les revendications liées aux ressources naturelles se sont à nouveau fait entendre de façon explicite. J’explore ensuite plus profondément les raisons pour lesquelles les revendications concernant l’exploitation des ressources naturelles n’ont refait surface chez les militants civils que récemment, avant d’analyser en dernier lieu les implications de ce changement d’orientation.
    La période de la colonisation espagnole et la découverte des gisements de pétrole
    Aujourd’hui les richesses naturelles du Sahara occidental sont sous contrôle marocain, et ce sont le roi Mohammed VI et les membres du makhzen (membres de l’élite monarchiste et de l’appareil étatique) qui profitent le plus souvent personnellement de leur extraction. Néanmoins on peut faire remonter leur exploitation économique à l’époque de la colonisation espagnole. La colonisation du Sahara occidental fut l’œuvre de quelques impérialistes et marchands espagnols, suivis d’une poignée de petites entreprises. En effet, l’entreprise espagnole de colonisation eut au départ un caractère exclusivement commercial. (Munene 2008, 91). Son objectif était de créer une série de petits bastions fortifiés le long des côtes du Sahara. Le premier fut construit à l’endroit qui allait devenir la capitale coloniale, Villa Cisneros, aujourd’hui Dakhla, en 1884-1885 (San Martin 2010, 26). Ultérieurement des bâtiments furent construits à Tarfaya et à Lagwirah, respectivement en 1916 et 1920 (Zunes et Mundy, 2010, 100). Les Espagnols purent profiter des importantes ressources halieutiques et du commerce avec les tribus sahraouies ou autres qui parcouraient la route caravanière traditionnelle en provenance du Sénégal1.
    Timbre espagnol de 1924
    Des expéditions géologiques privées effectuées en 1947, suivies d’études commandées par le gouvernement et réalisées entre 1952 et 1962 ont découvert des gisements pétroliers tant sur la terre ferme qu’au large des côtes. Cependant, en raison de la faiblesse des prix, de la médiocre qualité et du manque d’infrastructures, aucune compagnie n’a investi dans ce domaine (San Martín 2010, 51). La découverte des plus importantes réserves de phosphates au monde (essentiels dans la production d’engrais pour l’agriculture) étant considérée potentiellement beaucoup plus lucrative, la colonisation s’orienta vers l’intérieur des terres. La compagnie minière espagnole EMINSA (renommée PHOSBUCRAA) a créé la mine de Fos Boukraa en 1968, avec une bande transporteuse de 96 kilomètres de long (la plus longue du monde) pour acheminer la production jusqu’à l’océan Atlantique pour son exportation. Quarante-six ans plus tard, le Maroc utilise cette mine pour dominer le marché des phosphates avec 85 % de la production mondiale. Rien qu’en 2014, Boukraa a produit environ 2,1 millions de tonnes de phosphates, d’une valeur estimée à environ 230 millions de dollars par an (Western Sahara Resource Watch 2015).
    Bien que déjà dans les années 1960, les Nations Unies aient fait pression sur l’Espagne pour qu’elle mette fin à la colonisation2, l’expansion du projet colonial a amené de plus en plus d’Espagnols à s’installer au Sahara occidental, dorénavant considéré comme une province espagnole. Beaucoup de Sahraouis se sont sédentarisés. Beaucoup d’hommes travaillaient à la mine de phosphate, des femmes et hommes dans l’industrie de la pêche, fournissant une main-d’œuvre bon marché pour l’exploitation des ressources, pendant que d’autres travaillaient pour l’administration coloniale. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de ségrégation. Elle existait bel et bien, et, bien évidemment, les richesses du territoire étaient partagées très inégalement en faveur des Espagnols. Le mécontentement des exploités, allié à l’effondrement des formes d’organisation sociale fondées sur les liens de parenté, a favorisé l’émergence d’un nouveau sentiment d’appartenance à une collectivité. Comme l’a montré un recensement de la population espagnole de 1973, les Sahraouis ne s’identifiaient plus comme membres d’une tribu spécifique. Au contraire, ils disaient en plaisantant que tous les Sahraouis étaient membres de la tribu corvéable de basse caste des Znagas et payaient leur tribut aux Espagnols (San Martín 2010, 55). 

    Entre-temps, la ferveur révolutionnaire s’étendait à l’ensemble du continent africain, et le Sahara occidental ne devait pas y échapper. Mohammed Bassiri, un intellectuel sahraoui, nationaliste modéré et bien au fait des courants panarabistes, socialistes et anticolonialistes qui traversaient l’Afrique à cette époque, contribuait à répandre ce genre de discours politiques dans la population sahraouie. À mesure que se répandaient dans tout le Sahara le sentiment d’une identité collective sahraouie et la variété de nationalisme de Bassiri, les graines d’un mouvement indépendantiste germaient. Cependant, après une manifestation rassemblant 5000 Sahraouis sur la place Zemla à El Ayoune le 17 juin 1970, plusieurs dirigeants du mouvement ont été arrêtés ou abattus, et Bassiri a “disparu”. Cette violente répression d’un mouvement pacifique a poussé les nationalistes sahraouis à la lutte armée. À propos de ces événements, des femmes sahraouies ont déclaré à des dirigeantes espagnoles de la Section Féminine franquiste au Sahara : “le moment historique a été le 17 juin 1970. Nous ne pouvons plus vous faire confiance…”(Mateo 1974, 8). Peu de temps après le massacre, inspiré par les événements de Zemla et le groupe de Bassiri, Harakat Tahrir (Mouvement de libération), un groupe de jeunes universitaires sahraouis qui étudiaient au Maroc ont formé le « Frente Popular de Liberación de Saguia el Hamra y Río de Oro » (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro, POLISARIO), dirigé par le charismatique El Ouali Mustafa Sayed (plus communément appelé ‘El Ouali’).
    C’est ainsi qu’a commencé la lutte armée. Tout d’abord, El Ouali et ses camarades ont parcouru clandestinement le territoire pour recruter des sympathisants pendant que des militantes comme Fatima Ghalia Leili commençaient à former les femmes aux méthodes d’action directe (Entretien avec Soukaina Yaya, militante née pendant la période espagnole, El Ayoune, 22 août 2014). Le Polisario et sa section féminine ont poursuivi le travail idéologique commencé par Bassiri.
    L’idéologie nationaliste du POLISARIO faisait appel aux discours révolutionnaires et socialistes qui insistaient sur le rôle central des masses populaires dans le changement révolutionnaire, et au principe que les intérêts collectifs devraient toujours primer sur les intérêts individuels. Le POLISARIO envisageait une société égalitaire et communautaire, dans laquelle l’esclavage serait aboli et dont l’un des objectifs serait l’émancipation des femmes. (Allan 2010, 190).
    Le discours nationaliste sahraoui a inauguré une nouvelle lecture de la société qui, suivant ce que Laclau et Mouffe ont appelé la « logique de la mise en équivalence », essayait de diviser le champ de la discursivité en deux blocs idéologiques opposés pouvant se nier l’un l’autre tout en “décontestant” et en rendant équivalents toute une série de discours, de conflits et de griefs plus particuliers (1987). La discrimination contre les employés à la mine de Boucraa, le manque d’accès à l’éducation et aux emplois pour les femmes sahraouies, les obstacles dressés contre la participation à la politique des jeunes générations de Sahraouis, la discrimination raciale subie par les esclaves noirs et les harratines (anciens esclaves), ont tous été mis sur un pied d’égalité, prenant la valeur de différents aspects d’une même oppression : celle de l’ennemi colonialiste – d’abord l’Espagne, et plus tard le Maroc et la Mauritanie (Allan 2010, 190).
    Combattante sahraouie, par Christine Spengler, 1976
    Pendant la période espagnole, la libération du joug colonial s’exprimait dans le discours du Polisario sous la forme de l’indépendance pour le peuple sahraoui et de la souveraineté sur ses ressources naturelles. Les archives espagnoles de cette période montrent combien, dès 1974, ce type de discours devenait hégémonique dans la population sahraouie. Un rapport espagnol sur les opinions politiques des femmes sahraouies, par exemple, notait que les femmes étaient presque sans exception en faveur de l’indépendance et de l’autodétermination, opposées à toute intégration à un autre pays quel qu’il soit, et soutenaient le POLISARIO. Les femmes sahraouies avaient conscience d’être “riches mais les Espagnols leur prenaient ce qui leur appartenait (Mateo 1974 , 20) et la phrase “nous sommes riches et nous avons du phosphate”(Mateo 1974 , 3) revenait systématiquement, ont rapporté les chercheurs espagnols. Deux événements contribuent à illustrer encore plus combien la souveraineté sur les ressources naturelles était indissociablement associé, dans le discours nationaliste naissant, au rêve de l’indépendance.
    En octobre 1974, une écolière sahraouie de 15 ans a rassemblé toutes ses camarades de classe pendant la récréation pour organiser une protestation contre la présence espagnole dans le territoire. Les filles se plaignaient de ce que les Espagnols n’avaient rien fait d’autre dans le territoire que d’y “découvrir du phosphate” et de “l’emporter chez eux” (Mateo 1974 , 9). Dans la nuit du 19 de ce mois, des guérilleros du POLISARIO ont saboté en deux endroits la bande transporteuse de Boukraa, infligeant à l’Espagne des pertes économiques « très sérieuses » (Mateo 1974). Grâce aux idées nationalistes qu’il avait semées et réussi à imposer, le POLISARIO avait fait des richesses naturelles un point central des revendications de la résistance sahraouie contre les Espagnols. Nous verrons plus bas dans quelle mesure cette revendication a refait surface dans le mouvement de résistance non-violente contre l’occupation marocaine.
    Vers la fin de 1974, sous la pression croissante, de l’ONU à l’extérieur et du mouvement sahraoui à l’intérieur, l’Espagne annonça son intention de tenir un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, et réalisa un recensement dans ce but. Mais le Maroc et la Mauritanie avaient d’autres objectifs et revendiquaient le Sahara comme leur appartenant. Ces deux pays portèrent leur revendication devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) en 1975. Soutenus par tous les États arabes, ils demandèrent un avis consultatif qui les aiderait à mener à bien légalement leur projet de conquête. Pourtant la CIJ ne rendit pas l’avis que le Maroc espérait. Pour la CIJ, il n’existe pas d’éléments historiques “établissant un lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental, le Royaume du Maroc et l’entité mauritanienne” ; ces éléments montraient qu’à l’époque précoloniale, le Sultan du Maroc n’avait aucun contrôle sur le Sahara occidental, et que le sultanat ne prétendait pas que le territoire était sous son contrôle (Cour Internationale de Justice, 1975).
    Ainsi, la CIJ encourageait l’application de la résolution 1514 (XV) pour “la décolonisation du Sahara occidental, et en particulier du principe d’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du Territoire” (Cour Internationale de Justice 1975).
    Le lendemain de la décision du CIJ le roi Hassan II a annoncé à la télévision marocaine que la Cour avait tranché en sa faveur, et qu’en conséquence, il conduirait une Marche Verte “pacifique” de plus de 300 000 civils marocains au Sahara occidental. L’Espagne, peu désireuse de s’engager dans une guerre impopulaire et coûteuse avec le Maroc et la Mauritanie, accepta par un accord tripartite signé le 14 novembre 1975 de diviser le Sahara occidental entre ses deux voisins africains. En échange de la trahison de sa colonie, l’Espagne se verrait attribuer 35% du produit de toute exploitation minière à venir, ainsi que certains droits sur la pêche (Zunes and Mundy 2010 , Chapitre 1).
    En novembre 1975, 350 000 civils marocains se mirent en route à pied en direction des villes du Sahara occidental. En même temps, l’armée marocaine y faisait son entrée équipée de chars et d’avions. Elle bombarda des groupes de Sahraouis qui s’enfuyaient (environ la moitié de la population était restée dans la région du Sahara occidental qui devait être occupée) au napalm et au phosphore blanc (San Martín 2010 , 2). Ces civils se dirigeaient à pied vers l’Algérie, qui leur avait offert l’asile dans sa Hamada, la partie la plus aride et la plus inhospitalière du désert, où les réfugiés sahraouis demeurent encore à ce jour. C’est là que le POLISARIO a installé son État en exil, la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée à l’origine à Bir Lahlou, dans la partie libérée du Sahara occidental, le 27 février 1976.
    Les forces mauritaniennes ne faisaient guère le poids face aux tactiques de guérilla du POLISARIO. La Mauritanie battit en retraite en 1979, signant un accord de paix avec les Sahraouis, à un moment où le Maroc avait été presque entièrement chassé du territoire (La Mauritanie a depuis lors reconnu la RASD). Cependant, malheureusement pour le POLISARIO, au cours de la décennie suivante, la tendance s’est inversée en faveur du Maroc grâce à ses alliés de longue date, l’Arabie saoudite, la France et les USA, qui lui ont offert un soutien financier et militaire, ainsi que leur parrainage pour la construction du plus long mur militaire en activité (Zunes and Mundy 2010 , Chapter 1). Mesurant environ 2700 kilomètres de long, le “Mur de la Honte”, comme le nomment les Sahraouis, sépare les territoires contrôlés par le POLISARIO des zones occupées par les Marocains. Il est lourdement renforcé par d’imposants champs de mines (San Martín et Allan 2007 ).
    Cela a mis le Maroc dans une position de force pour négocier quand l’ONU est rentrée en scène pour essayer d’établir un cessez-le-feu en 1991. Celui-ci était fondé sur la promesse d’un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis. Pourtant ce vote avait été bloqué de manière répétée par le Maroc, mettant la solution que promouvait l’ONU dans une impasse. Depuis lors, le POLISARIO, qui ne dispose plus d’une option militaire réaliste face à la supériorité militaire du Maroc et de ses puissants alliés occidentaux (ce qui n’a pas toutefois empêché des appels à la guerre de plus en plus pressants), reste sur la même position politique, sans perspectives apparentes. Entre-temps, dans les Territoires Occupés, un mouvement non-violent de civils sahraouis a fait son apparition. Sa résistance fera l’objet de la prochaine partie de cet article.
    Joanna Allan
    Traduit par Jacques Boutard
    Edité par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي
    Date de parution de l’article original : 22/04/2016
    1 Le premier lieu fortifié, Villa Cisneros, avait pour objectif de vendre des vêtements, de la nourriture, des armes, des miroirs, des barres d’acier, des ânes et des chevaux aux nomades des environs, et de leur acheter des chameaux, des fourrures de gazelles, de l’or, de la gomme arabique et des plumes d’autruches, mais le commerce ne démarra jamais vraiment en raison des raids sahraouis récurrents contre les Espagnols.
    2 La première Résolution de l’Assemblée Générale sur la question (numéro 2229, XXI) de décembre 1966 appelait l’Espagne à accorder l’autodétermination aux peuples des territoires de Sidi Ifni et du Sahara occidental.
  • La brouille diplomatique entre Paris et Rabat confirmé : le Maroc perd le bras de fer contre Ban Ki-moon

    Ban Ki-moon avec la MINURSO à Bir Lehlou.
    Sahara Press Service a annoncé ce matin que le Maroc a finalement accepté le retour au Sahara Occidental de la composante civile de la MINURSO expulsée au mois de mars dernier. Ce qui veut dire que Rabat a perdu le bras de fer contre Ban Ki-moon. Ce dernier a fini par avoir le soutien du Conseil de Sécurité dans sa volonté de garder la totalité du contingent de la MINURSO en vue de garantire sa pleine fontionnalité.
    La victoire de Ban Ki-moon a été possible parce que le Maroc n’a pas trouvé le soutien qu’il attendait de la France. De là, la décision de Rabat d’annuler provisoirement la visite du Ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault. Le blog Diaspora Saharaui était le premier à se faire écho de la dispute entre les deux alliés. 
    Encore une fois, les autorités marocaines ont fait preuve d’immaturité dans la gestion du conflit du Sahara Occidental. 
    Rabat cherche à gagner du temps en attendant la fin du mandat du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon. Leur seul de moyen de parvenir à leurs fin est jouer à l’enfant gâté. Jusqu’à quand? Une question que, apparemment, ils ne se posent pas.
    Dans le but de cacher leur énième revers, les autorités marocaines prétedent que le retour de la MINURSO est « conditionné » pour ne pas dire qu’il a été imposé au risque d’affronter des sanctions de la part du Conseil de Sécurité.
  • El viaje, por Mohamidi Fakal-la

    Cumplidos cuarenta días de la desaparición física de Mohamed Abdelaziz, líder del frente Polisario y presidente de la República Saharaui, igualmente seis años atrás abandonó este mundo otro responsable de la organización y el estado, Mahfud Ali Beiba, y más tarde falleció otra figura política que su nombre se había identificado con el proceso independentista de nuestro pueblo, El Jalil Sid’ Emhamed.
    La lista de los que ofrendaron su juventud, el tiempo, la comodidad y hasta la vida en aras de la causa, sería imponible nombrarlos aquí con nombre y apellido. Muchos de ellos eran conocidos en la esfera Nacional e internacional. Sin embargo, otros se habían ido sin ser reconocidos tanto aquí como allá, pero se fueron con la firme convicción y la nuestra que vivieron de manera sencilla, audaz y honorable. Vinieron humildes y Se habían marchado en absoluto silencio. Algunos de ellos por su corta edad y entrega a la causa, ni siquiera reivindicaron la vida. Eran muchos, pero con vuestro permiso, me agradecería citar algunos ejemplos de estos hombres desconocidos. Hablar de todos ellos es imposible, porque eran demasiados: de diferentes edades, de diferentes rangos, de diferentes batallas, de múltiples altitudes, colores, del norte, del sur y del centro del país. Hombres y mujeres que sus nombres aparezcan escritos en lápidas de martirio: Lehlaui, Abderrahman, Aljafed, Cristián, Buyema, Lualy, Moulud, Baha, Suleiman, Mahmud, Brahim, Luchaá, Mabruk, Sidahmdat, Basiri, Talebbuya, Munina, Salka, Fatma… Todos emprendieron el viaje de no retorno, pero con la convicción absoluta de que la obra de los saharauis será algún día concretizada por todo un pueblo, erguidos sus pies sobre la tierra como frondosos árboles que alientan la vida.
    Con el permiso de nuestro amigo Néstor Suleiman, con su pluma queremos homenajear a nuestros desaparecidos, no con ofrendas florales, ni himnos fúnebres, ni lágrimas ni con retratos gigantes. Queremos decirles adiós, a lo simple, a lo humilde, a lo natural, a lo que nos hace a nosotros más humanos y saber reflexionar sobre el inevitable e inesperado viaje del fin de una etapa. Suleiman se refería a este viaje de manera breve, concisa y objetiva en su fascinante relato El tren de la vida. Os invito a subir el tren de Néstor Suleiman y recordarles que tengan prudencia en este largo viaje.
    El tren de la vida.
    « La vida es como un viaje en un tren, con sus estaciones, sus cambios de vías, sin accidentes. Al nacer nos subimos al tren y nos encontramos con nuestros padres, y creemos que siempre viajarán a nuestro lado, pero en algunas estaciones ellos se bajarán dejándonos en el viaje a solas. De la misma forma se subirán otras personas serán significativas: nuestros hermanos, amigos, hijos y hasta el amor de nuestra vida. Muchos viajarán y dejarán un vacío permanente. Otros pasan desapercibidos que ni nos damos cuenta que desocuparon sus asientos. Este viaje estará lleno de alegría, tristeza, fantasías, esperas y despedidas. El éxito consiste en tener buenas relaciones con todos los pasajeros, en dar lo mejor de nosotros. El gran misterio para todos, es que no sabemos en que estación nos bajaremos, por eso, debemos vivir de la mejor manera, amar, perdonar, ofrecer lo mejor de nosotros…así, cuando llegue el momento de desembarcar y quede nuestro asiento vacío, dejemos bonitos recuerdos a los que continúan viajando en el tren de la vida. Te deseo que el viaje en tu tren sea mejor cada día cosechando éxitos… Ah, les doy las gracias por ser pasajero de mi tren ».
    M.M.Fakal-la
    http://generaciondelaamistad.blogspot.com/2016/07/el-viaje-por-mohamidi-fakal-la.html