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  • SAHARA OCCIDENTAL: REGRESA DELEGACIÓN DE LA MINURSO

    Por Daniel Gorosito
    Marruecos ha aceptado el regreso de la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum del Sahara Occidental (MINURSO). El gobierno marroquí informó que bajo mediación francesa se aceptó el retorno de 25 de los 73 expulsados en marzo de este año, aunque no se descarta en el futuro la autorización para que retorne el resto de los integrantes.
    Para el 26 de julio está prevista la reunión del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, en la que se debería de presentar por parte del secretario General del organismo, Ban Ki- moon, el informe de la situación, quien tenía un plazo de 90 días, que vence el último día de julio para informar sobre la situación.
    El informe debe incluir propuestas sobre “como facilitar” el funcionamiento pleno de la MINURSO que Marruecos, quiere se dediquen a tareas que no tengan que ver con el referéndum de autodeterminación del pueblo Saharaui, tan solo el desminado de la frontera, labores de vigilancia del alto el fuego e intercambio de las comunicaciones de las familias de uno y otro lado del muro.
    El Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, aprobó la resolución 2285 sobre la continuidad de la MINURSO por 10 votos a favor, 3 abstenciones y 2 votos en contra, los de Uruguay y Venezuela. Recordemos que el Consejo tendrá el 1º de enero del 2017, cinco nuevos integrantes no permanentes. Esta fecha coincidirá con la toma de posesión del nuevo Secretario general del organismo mundial, que sustituirá al surcoreano Ban Ki- moon.
    Los países que acaban su mandato son España, Angola, Malasia, Nueva Zelanda y Venezuela. La nueva integración será, los cinco miembros permanentes: Francia, Reino Unido, Estados Unidos, Rusia y China; cinco miembros no permanentes que no han acabado su mandato: Egipto, Japón, Senegal, Ucrania y Uruguay, y cinco nuevos miembros: Suecia, Bolivia y Etiopía con mandato de dos años e Italia y Holanda con un mandato de un año respectivamente.
    La situación es que Marruecos no ve con buenos ojos a Suecia, Bolivia y Etiopía dada su postura prosaharaui. Marruecos considera “hostiles a la integridad territorial” a Etiopía y Bolivia, países que reconocen a la República Árabe Saharaui Democrática (RASD).
    Si bien Suecia no reconoce a la RASD, después que se dio la expulsión de uno de sus diplomáticos por Marruecos, el que fuera acusado de “pasar información al Frente Polisario y Argelia”, amagó con el reconocimiento lo que ha provocado tensiones diplomáticas e incluso manifestaciones ante su embajada en Rabat.
    Tengamos presente que el reconocimiento de un Estado, conforme al Derecho Internacional, es “incondicional e irrevocable”. Hasta ahora, 84 países han reconocido a la República Árabe Saharaui Democrática.
    ¡Hasta el próximo análisis…!
    Lic. Washington Daniel Gorosito Pérez

  • Moroccoleaks : Complots du Maroc contre la RASD en Afrique (V)

    Manoeuvres marocaines dans les coulisses du Sommet d’Addis Abeba


    Addis

    Tagma [m.ouali.tagma@gmail.com]
    Date d’envoi : jeudi 29 mai 2014 13:57
    À : 
    Lotfi Bouchaara
    Comme convenu je pars sur Addis le 1er avec Sitri. Kadmiri nous rejoindra le 3 d’après ce qu’il a dit. Il m’a encore affirmé ce matin que Monsieur le Ministre ne lui a pas donné d’instructions concernant le traitement des amis. Sans ça on ne pourra pas faire grand chose . S’il te plait si tu pouvais dire ça a M. le Ministre pour qu’on puisse travailler l’esprit tranquille . Le Sommet s’annonce difficile Amitiés
    Envoyé de mon iPhone
    — 
    juin 2014
    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination a contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question . L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M.Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    Haute considération
    Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement a la Conférence des Chefs d’Etat. En effet la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission . Le recours a cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présente au Conseil Exécutif(et donc au COREP )par la Présidente de la Commission Cependant , l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures il n’est pas exclu que le CPS soit utilise pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement , c’est a dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable a notre pays.
    La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .
    Juin 2014
    ci-après une info importante de notre ambassade à N’Djamena:
    Le Ministre tchadien des Affaires Etrangères a tenu «une première réunion de coordination avec les hauts responsables du Département (Secrétaire Général- Directeur Général de la Coopération Internationale- Directeur Général de la Coopération Bilatérale- Directrice de la Coopération Multilatérale, Directeur de 1 ‘Union Africaine, Directeur des Affaires Juridiques), consacrée à l’agenda du sommet de l’Union Africaine», prévu à Malabo du 20 au 27 juin 2014. 
    S’agissant de la question nationale, le Ministre tchadien aurait indiqué «qu’il est fort probable que nous soyons saisis et, par la commission de l’UA et, par la partie marocaine au sujet d’un document sur le Sahara (occidental) qui circule généralement en cette occasion». Et d’ajouter à cet égard, que «il est vari que les marocains ont toujours été aimables à notre égard, il faudra agencer nos pas avec le Maroc qui commence à montrer un intérêt économique réel pour le Tchad ». 
    Le chef de la diplomatie tchadienne aurait souligné par ailleurs, que « le rapprochement économique entre le Tchad et le Maroc tient beaucoup au chef de l’Etat, qui reçoit en personne les grands opérateurs marocains ». Avant d’affirmer, selon mon interlocuteur que « nous étions par le passé pris en otage par l’Algérie et par la Libye qui nous guettaient, aujourd’hui nous avons une plus grande marge pour agir sur ce genre de question».
    juin 2014
    Honneur porter votre connaissance que nous avons Monsieur Sitri et moi même poursuivi notre travail d’investigation sur le CPS qui nous semble être le terrain favorable aux manœuvres adverses. La composition actuelle conforte cette analyse: sur les 15 pays membres 8 sont connus pour leur hostilité manifeste et active a notre pays(Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-) En face on ne peut compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye. De plus c’est l’Ouganda qui assure la présidence tournante pour le mois de Juin.
    Tout concorde pour que ce soit ce terrain qui sera choisi par l’adversaire .
    Une source très haut placée au sein du CPS dont nous avons pu s’assurer la collaboration nous a informé de ce qu’une délégation du CPS conduite par son patron (Chergui) se trouve a New York pour des consultations avec le Département des Affaires Politiques des N.U. Il serait utile que notre Ambassadeur a NY puisse s’informer de l’objet de cette visite et de voir si la question du Sahara a été évoquée .
    Madame Zuma dans le cadre de la mise en oeuvre de la Décision de l’UA sur le Sahara a mandaté l’ex President du Mozambique M.Chissano en tant qu’envoye spécial auprès des P5 et de l’Espagne . L’Espagne maintiendrait sa position de refus de toute ingérence de l’UA dans le processus de règlement de la question du Sahara qui est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité . Il serait souhaitable que nos ambassadeurs dans les capitales concernées puissent s’assurer que telle sera aussi la position de tous les interlocuteurs de Chissano.
    juin 2014
    nabil adghoghi
    Date d’envoi : jeudi 5 juin 2014 13:41
    À : 
    Mbarka Bouaida
    Cc : 
    Lotfi Bouchaara
    Pièces jointes : 
    zuma espagne.docx? (13 Ko?)[Ouvrir sous forme de page Web]
    Mme la Ministre,
    j’ai l’honneur de vous faire parvenir le projet de lettre que M. le Ministre pourra envoyer a ses homologues du Groupe des Amis. la Direction Afrique va élaborer des lettres similaires a quelques MAE africains.
    par ailleurs, j’ai reparlé ce matin avec le ministre conseiller de l’Espagne qui m’a fait part de:
    Joaquim Chissano sera à Londres (le 11), à Paris (le12) et à Madrid (le13).
    a Paris, Chissano sera reçu au niveau Directeur.
    je lui ai dit que Madrid devra assurer traitement similaire. en réponse, le ministre conseiller a dit que le fait de le recevoir par le Ministre délégué sera mise à profit pour lui faire part de la manière la plus officielle qui soit de la position de l’Espagne sur cette question (ressort exclusif du conseil de sécurité). il m’a également promis que le degré de communication sera minime.
    il m’a enfin réitéré que M. Gonzalo de Benito devra entrer en contact cet après midi avec Mme la Ministre déléguée.
    haute considération
    nabil adghoghi
    Sommet de l’Union Africaine
    Moha Tagma 
    Date d’envoi : mercredi 18 juin 2014 12:29
    À : 
    Salah Mezouar [salahmezouar2013@gmail.com]; SALAHEDDINE MEZOUAR; Mbarka Bouaida; bourita
    Cc : 
    Lotfi Bouchaara; Mohammed sitri
    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :
    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits .
    – La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet
    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)
    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie 
    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement .
    Malgré qu’il n y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis .
    Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum .
    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria
    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte
    – D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien , Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République
    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n y ait pas de surprise de dernière minute
    Haute Considération
    MANOEUVRES MAROCAINES EN VUE D’EMPECHER LA PARTICIPATION DE LA RASD AU SOMMET UNION EUROPEENNE-AFRIQUE
    Fwd: Sommet UE/Afrique
    Tagma [
    Date d’envoi : jeudi 3 avril 2014 19:11
    À : 
    Lotfi Bouchaara; bourita; Mohammed sitri
    Objet: Sommet UE/Afrique
    Honneur porter a votre attention que notre pays a une fois de plus réussi a mettre en échec les manœuvres de l’Union Africaine et des adversaires au premier rang desquels l’Afrique du Sud en parvenant a empêcher que le Sommet UE/Afrique ne devienne un Sommet UE/UA. Nos adversaires ont pu lors du processus préparatoire a Addis Abeba imposer leurs vues. Ils ont même adopte une résolution au sein du Corep exigeant de l’UE d’inviter tous les pays membres de l’UA sans distinction sinon ils annulent le Sommet . L’UE a résisté grâce a différentes démarches entreprises auprès du DG Afrique Wescott. Il a fallu une grosse bataille ici a Bruxelles pour tout redresser. Ce qui a été fait largement. Ceci se reflète dans la Déclaration finale ainsi que dans la feuille de route .
    Notre délégation a pu ainsi faire procéder a la réaffirmation du Format du Caire comme base fondamental de ce partenariat( pays africains reconnus par les nations unies) . Le partenariat est aujourd’hui définitivement UE/Afrique (pays de l’UA moins l’entité fictive plus le Maroc)
    Notre délégation a également réussi a introduire l’approche sous régionale dans le partenariat. La déclaration sur la migration et la mobilité reprend aussi des axes de la doctrine marocaine concernant la migration.
    On peut avancer que le Sommet de Bruxelles marque un tournant en mettant définitivement ce Partenariat a l’abri de toute tentative d’introduction en son sein de la prétendue entité .
    Il faudra tout de même une remise en ordre a Addis et ailleurs pour se prémunir contre les manœuvres adverses qui sont devenues régulières et déterminées . Bruxelles a été une victoire pour le Maroc et un cinglant échec pour Zuma . 
    Haute considération . Tagma
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    MANOEUVRES MAROCAINES EN VUE D’EMPECHER LA PARTICIPATION DE LA RASD AU SOMMET PARLEMENTAIRE PE-PARLEMENT PANAFRICAIN

    DEMARCHES POUR CONTRECARRER LA PARTICIPATION DE LA RASD A LA REUNION CONJOINTE OMS-UNION AFRICAINE
    CANDIDATURE DE L’EXPERT MAROCAIN M.MOHAMED AYAT AU POSTE D’EXPERT INDEPENDANT POUR LA COTE D’IVOIRE
  • Moroccoleaks : Complots marocains contre la RASD en Afrique (IV)

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Direction des Affaires Africaines
    Rabat, le 22 avril 2013
    Note
    A
    l’attention de Monsieur le Ministre
    Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique
    Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à l’OUA.
    Le Maroc s’est retiré, en 1984, de l’OUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.
    Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a permis d’établir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a constitué un point central dans l’attitude du Maroc.
    L’engagement du Maroc envers son Continent d’appartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers l’avenir. Cet engagement se traduit aujourd’hui par l’existence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.
    Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de l’Ouest et Centrale et seulement 6 en Afrique de l’Est et Australe, détient le réseau le plus faible par rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de l’Afrique australe et orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.
    Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec les pays de l’Afrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays, notamment francophones, de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
    L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du Maroc, l’engagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant l’Afrique comme priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de l’Afrique.
    Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de l’Afrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.
    De même, les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.
    Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.
    Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.
    Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en l’inscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.
    S’appuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour l’intégration économique et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.
    Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui d’assurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui d’améliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre l’Afrique de l’Est et Australe.
    I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :
    Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées qu’entretient le Maroc avec plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.
    L’établissement d’un nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs d’hommes d’affaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures d’accompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas…).
    Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à s’impliquer davantage et devrait être accompagnée par l’appareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par d’autres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).
    Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :
     Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière d’accès à la Justice, de décentralisation, de parité, d’organisation des partis politiques, d’observation électorale, de protection de l’Enfant, de régulation de l’audiovisuel…. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de « puissance relais » avec l’Afrique et de trait d’union pour un rapprochement entre l’Europe et l’Afrique.
     Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers l’établissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement d’un dialogue UMA-CEDEAO. Lors de Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de l’instauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique d’équilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A l’instar de l’initiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce groupement.
     Conclusion d’un accord préférentiel avec l’UEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc d’améliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
    Plusieurs mesures d’accompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:
     Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de l’élaboration d’une stratégie « Afrique » en termes de projection d’intérêts économiques et commerciaux et d’identification des leviers de croissance des exportations.
     Amélioration de l’offre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute l’Afrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion d’un accord TIR tripartite).
     La mise en place d’une sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).
     Etablissement de partenariat nouveau en matière d’éducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour l’Afrique.
     Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de l’instauration d’un dialogue qui vise la protection de l’intégrité religieuse en Afrique de l’Ouest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.
     Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de l’art africain. Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont l’unique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également d’attirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à l’Afrique dans tous les festivals de notre pays. Dans ce sens, l’idée de la création d’un prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.
    II – Définition d’une nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
    L’importance de l’établissement d’une nouvelle stratégie du Maroc envers les pays du Sahel se justifie à plus d’un titre. L’instabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en l’absence d’engagement clair dans le cadre de l’UMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place d’actions de coopération conséquentes et adaptées.
    Tout en s’inspirant de l’approche adoptée vis-vis de l’Afrique de l’Ouest, la mise en oeuvre de cette stratégie qui pourra s’appuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans l’objectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement d’une part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en l’occurrence le Mali, le Niger et la République de l’Afrique Central et, d’autre part, de l’organisation de la CENSAD, comme vecteur d’intégration régionale.
    III – L’amélioration de l’image et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »
    Dans ce cadre, l’action du Maroc pourra s’articuler autour de plusieurs axes dont l’objectif d’asseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en oeuvre de certaines actions fondamentales, comme l’ouverture d’Ambassades auprès de ces pays, l’échange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.
    Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de l’Est et Australe, à travers l’ouverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de l’Est).
    Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de l’action diplomatique envers l’Afrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :
     Au niveau multilatéral, le Maroc devra s’appuyer sur son expertise pour jouer un rôle d’avant-garde au service des intérêts africains. L’attitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.
     Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.
     Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à l’annulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.
     S’appuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
    L’ensemble de ces préalables devra s’inscrire dans une stratégie qui s’appuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme l’Angola qui cherche à s’émanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.
    Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.
    Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, l’hostilité, l’héritage politique…
    A cet égard, l’établissement d’une liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.
    Pour les relations avec l’Angola, il serait tout indiqué d’établir une stratégie qui s’appuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec l’Angola et la réactivation de la demande d’adhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour s’approcher de ses pays membres, dont l’Angola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.
    D’autres actions, peuvent être engagées dans l’objectif de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine. L’action envers ce pays devra, en effet, être engagée dans l’objectif d’un rééquilibrage de ses relations avec les pays d’Afrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose d’atouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms…
  • Nueva violación de los derechos humanos en la ciudad ocupada del Aaiún

    Sario TV, La televisión digital del Centro Sahraui para la Información y las Comunicaciones.
    La ciudad ocupada del Aaiún, el 16 de julio de 2016:Las fuerzas de la opresión marroquíes intervinieron utilizando la fuerza brutal para impedir una manifestación pacifica que fue organizada por los desempleados saharaui para reivindicar su derecho al trabajo y protestar contra la explotación masiva por el ocupante marroquí y sus socios europeos de las riquezas naturales del Sahara Occidental ocupado.
  • Moroccoleaks : Le judoka Adil Belgaid était un collaborateur de la DGED marocaine

    Texte de la lettre :

    Monsieur Jean-Pierre MASSERET
    Sénateur de la Moselle
    Président du Conseil Régional de Lorraine
    Metz, le 4 février 2011
    Monsieur le Président,
    Nous sommes scandalisées par l’organisation dans l’hémicycle du Conseil Régional de Lorraine, le 11 février prochain à 18 heures, d’un colloque organisé sur le thème « Le droit des Peuples à la résistance: Les luttes du Peuple Sahraoui! » par l’A.S.P.S. (Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui).
    Une manifestation totalement partiale…
    Sur la question pour le moins controversée du Sahara Occidental entre, d’une part, le Maroc et, d’autre part, le Front Polisario et l’Algérie, le colloque commence par la projection d’un film militant pro-Polisario et se poursuit exclusivement par des interventions de personnes membres du Polisario, ou liées à lui ou à l’Algérie.
    au bénéfice d’une organisation totalitaire…
    Contrairement au Maroc qui connaît, sur l’intégralité de son territoire (y compris les provinces du Sahara) des élections libres sous contrôle international (les seules dans le Maghreb), l’Algérie ne connaît pas d’élections totalement libres et les populations sous le contrôle du Polisario, implantées à Tindouf en Algérie (qui était encore au Maroc en 1934), vivent sous un régime totalitaire, avec parti unique qui contrôle tous les aspects de la vie sociale y compris la liberté de circulation, en interdisant l’action du Haut Conseil pour les Réfugiés de l’ONU. Les dissidents sont séquestrés, malmenés ou assassinés.
    Des militants du Polisario, qui bénéficie de la part du Maroc d’une liberté de circulation et de retour sur les terres sahariennes du Maroc, ont encore sauvagement assassiné le mois de novembre dernier à Laayoune une dizaine de gendarmes désarmés qui évacuaient pacifiquement un camp.
    Formé à la manipulation en Algérie et à Cuba, les militants du Polisario ont voulu inversé les responsabilités et accuser à tort les gendarmes marocains de violence. Ils ont transmis à la presse algérienne et marocaine des photos d’enfants morts dans l’offensive israélienne à Gaza en faisant croire qu’il s’agissait de photos prises à Laayoune. Ces faits sont aujourd’hui établis. Mais cette manipulation a permis l’adoption trop hâtive d’une motion du Parlement Européen défavorable au Maroc.
    Il est regrettable que le Conseil Régional de Lorraine accueille une organisation totalitaire et violente pour lui permettre de développer sa désinformation.
    soutenue par l’Algérie…
    L’Algérie, bien moins avancé que le Maroc dans la transition démocratique et le développement économique et social, est en fait le véritable protagoniste de cette affaire pour au moins deux raisons :
    • la réactivation permanente du contentieux colonial avec la France et plus encore du contentieux saharien avec le Maroc est le moyen pour le régime de détourner l’opinion publique nationale des problèmes intérieurs, de se légitimer et de justifier le poids de l’armée sur son fonctionnement institutionnel,
    • l’Algérie cherche un accès direct à l’Océan atlantique pour enclaver le Maroc et s’affirmer comme première puissance de la région.
    Cette situation bloque l’unité politique et l’intégration économique du Maghreb, au détriment de sa croissance économique et de son développement social, mais aussi de son épanouissement démocratique. Une collectivité comme la nôtre devrait encourager le mouvement inverse.
    sans légitimité historique…
    Les allégeances des tribus sahariennes au sultan du Maroc sont très anciennes, plusieurs siècles avant le protectorat français. Certaines dynasties royales sont même issues de cette région.
    Avant la colonisation, Alger ne connaissait pas ce rayonnement et cette influence. La marocanité du Sahara occidentale est moins contestable que l’algérianité de la partie du Sahara laissée par la France à l’Algérie à l’indépendance. Or personne ne conteste aujourd’hui cette algérianité, à part peut-être quelques nostalgiques de l’Algérie française.
    Le problème du Maroc, c’est qu’il a connu plusieurs colonisateurs et qu’ils ne sont pas partis en même temps. Le protectorat français a pris fin en 56. Les Espagnols ont quitté progressivement le Maroc, ne libérant le Sahara qu’en 75 et conservant encore aujourd’hui deux enclaves sur la Méditerranée, revendiquées à juste titre par le Maroc.
    …bloquant toute solution pacifique…
    Le processus de résolution initialement retenu était celui du référendum par identification, ce qui s’est avérée impossible à mettre en œuvre. Les tribus sahraouies sont nomades et se répartissent de part et d’autre des frontières au Maroc, en Algérie, mais aussi en Mauritanie et au Mali.
    Quant aux Sahraouis séquestrés par le Polisario à Tindouf, au nombre de 160000 selon Alger et les dirigeants du Polisario, estimés par le Programme Alimentaire Mondial à 90000, ne seraient que 45000 selon les témoignages d’ex-réfugiés dont des fondateurs même du mouvement séparatiste. Jusqu’aujourd’hui, l’Algérie et le Polisario refusent tout recensement de la part du Haut Commissariat aux Réfugiés.
    Les Sahraouis vivant au Maroc ont pu dépasser les clivages tribaux en incarnant l’intérêt général. Ils apprécient le modèle de développement marocain beaucoup plus efficient que celui des Etats voisins dans la région. Ils redoutent l’instabilité et l’insécurité de la zone sahélo-saharienne car ils sont conscients qu’une nation de 250 000 habitants n’aurait pas la capacité de contrôler un tel territoire lorsque les nations voisines beaucoup plus riches et peuplés n’y parviennent pas elles-mêmes.
    Pour permettre une porte de sortie honorable à toutes les parties, le Maroc a pris l’initiative d’un plan d’autonomie élargie. Ce plan qui a été jugé comme une avancée très crédible par l’ONU, répond parfaitement aux aspirations de toute la population de la région.
    Nous regrettons que la Région Lorraine n’ait pas invité des parlementaires et élus locaux sahraouis, démocratiquement élus, plutôt que les représentants d’une organisation totalitaire, manipulée par la puissance voisine, et dont les croisements se développent, par convergence d’intérêts plus que par proximité idéologique, avec AQMI et les trafiquants d’armes, de stupéfiants et d’êtres humains.
    Nous vous exprimons, Monsieur le Président, notre totale désapprobation et nos sincères regrets.

  • Tariq Ramadan serait lié à des opposants mauritaniens qui vivent à l’étranger

    L’islamologue suisse Tariq Ramadan a annoncé samedi avoir été refoulé par la Mauritanie.
    « Le Gouvernement me refuse l’entrée sans explication et m’expulse. Pas d’entrée et pas de conférences. 8ème interdiction d’un pays à majorité musulmane. Triste réalité », a écrit sur sa page Facebook, le prédicateur « français » d’origine égyptienne.
    Des sources de proximité révèlent un lien de cause entre Tariq Ramadan et certains opposants mauritaniens en exil qu’il arrive, selon ces mêmes sources, de rencontrer de manière non fortuite à Dakar, Marrakech, Bruxelles ou lors de ses déplacements en Suisse ou à Paris.
  • ALGERIE-MAROC : Retour au dialogue direct

    Le roi du Maroc a missionné un envoyé spécial – Nacer Bourita, ministre délégué aux Affaires étrangères – pour porter un message au Président Bouteflika. C’est le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a reçu en audience l’envoyé spécial marocain. La qualité des membres présents à cette audience, les sujets évoqués lors de celle-ci et le climat général qui a précédé cette audience indiquent que quelque chose est en train de bouger. Comment et dans quel sens ?
    Une dépêche de l’agence algérienne officielle de presse APS, reprenant un communiqué du Premier ministère, nous apprend que le Premier ministre a reçu en audience Nacer Bourita, l’envoyé spécial du roi du Maroc «porteur d’un message du souverain marocain au président de la République, Abdelaziz Bouteflika…». Si la rencontre a mis particulièrement l’accent sur «la sécurité régionale, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, les questions liées à la migration et la problématique du développement», le communiqué de l’APS évoque en premier lieu «les questions bilatérales» qui auraient été examinées. 
    Cela fait bien longtemps que ces questions ne font plus l’objet de rencontre à un tel niveau. Lorsque l’on sait par ailleurs et que l’on voit (JT de 20h de vendredi) qu’à cette audience, a pris part outre Abdelkader Messahel (ministre des Affaires maghrébines de l’UA et de la Ligue des Etats arabes), Athmane Tartag conseiller du président et patron des services, l’on est en droit de se dire que quelque chose est en train de bouger. Dans la journée de ce même vendredi, le patron algérien de la sécurité aurait déjà rencontré à son bureau Yacine Mansouri, le directeur général des études et de la documentation qui accompagne l’envoyé spécial marocain.
    Pour tenter de restituer dans son contexte cette visite du porteur de la lettre du roi à Bouteflika, il n’est pas inutile de rappeler que le message royal en direction du Président algérien est venu le lendemain du rétablissement de la mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental pour exercer pleinement ses missions. Début mars dernier, le Maroc avait pris des mesures de renvoi de cette mission onusienne en annonçant alors que sa décision était irrévocable et qu’il suspendait sa contribution financière au fonctionnement de la Minusro. Le roi a dû faire marche arrière en acceptant de se soumettre à la décision du Conseil de sécurité pour rétablir la Minusro «dans la plénitude de son mandat et de ré/accueillir tous ses membres avant fin juillet, une partie étant déjà retournée».
    L’envoyé spécial du roi arrive à Alger à la veille de la tenue de la 27e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine dans la capitale rwandaise. Pour rappel, l’Union africaine a pris des positions très nettes contre l’expulsion par le Maroc des membres de la Minusro et pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, ce qui a fait dire à notre ministre des AE, Ramtane Lamamra, présent aux travaux préparatoires de la conférence de l’UA que celle-ci était «partie prenante aux efforts internationaux pour l’autodétermination du peuple sahraoui» et que ses positions allaient être réitérées. A cette conférence, se rendra aussi le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, comme s’y rendra aussi Brahim Ghali, le nouveau secrétaire général du Polisario et président de la Rasd élu à une majorité écrasante en remplacement du défunt Mohamed Abdelaziz. 
    Cette élection, d’un «proche de l’Algérie» selon le Maroc, avait très fortement irrité la monarchie marocaine. A la veille de la tenue de cette conférence de l’UA, le Maroc semble avoir de fortes velléités, selon la presse marocaine elle-même (Akhbar El Youm, notamment) d’officialiser son retour au sein de l’Union africaine. Le Maroc, pour rappel, a quitté l’organisation de l’Unité africaine le 12 novembre 1984 après que cette organisation eut admis en son sein la Rasd en tant que membre à part entière. La réaction internationale avec l’hommage au défunt et les chaleureuses félicitations exprimées au nouveau président de la Rasd semblent aujourd’hui avoir contraint le royaume de faire avec et de revenir à la réalité.
    Si le Maroc est revenu quelque peu sur ses positions intransigeantes et sa persistance à vouloir occuper le Sahara occidental, qui l’ont condamné par les plus hautes instances internationale (ONU, UA…) qui lui reprochent son refus de laisser les Sahraouis s’exprimer sur leur devenir, ce revirement a tout l’air d’avoir été suggéré par son plus grand soutien, en l’occurrence la France. 
    L’accueil en Algérie de l’envoyé spécial marocain est en effet venu après que Bouteflika eut transmis un message à Hollande, à l’occasion du 14 Juillet. La teneur de ce message, venu après une période quelque peu froide entre les deux capitales, est plus qu’amicale et ne semble pas relever du simple message protocolaire. Bouteflika s’est félicité «du dialogue politique entre nos deux pays que conforte la régularité de nos échanges et consultations à différents niveaux». Il n’est donc pas exclu que ces échanges ont concerné les relations algéro-marocaines et que la France agit aujourd’hui pour rapprocher les positions sur le Sahara occidental. 
    Khedidja Baba-Ahmed
  • La UA asesta una buena bofetada al Majzén marroquí

    La agitación marroquí alrededor de la 27 Cumbre de la Unión Africana fue interpretada de diversas maneras.
    Para algunos, sólo se trata de un torbellino mediático para ocultar la tremenda derrota de la marcha atrás del palacio real de Marruecos en lo que llamaba « decisión soberana irrevocable » de expulsar al componente civil de la MINURSO.
    Para otros, Marruecos cede a la presión de sus aliados africanos, Senegal, Guinea Ecuatorial, República Centroafricana, Gabón y Costa de Marfil que llevan años pidiéndole que vuelva a la organización panafricana para que puedan ayudarle en su objetivo de expulsar a la RASD de la Unión Africana. Ello, después de muchos años de conspiración en los pasillos de las reuniones africanas en vano.
    Cuestionado por la prensa, el vice-presidente de la Comisión Africana, Erastus Mwencha, declaró no estar al corriente de ninguna tentativa de Marruecos de incorporarse a la UA. « No he visto nada. Tenemos invitados, serán bien recibidos como invitados, pero para volver hay un procedimiento légal que tienen que seguir si quieren volver ».
    Mwencha dejó claro que el procedimiento es el de presentar una solicitud oficial para incorporarse a la organización. La decisión será votada por los paises miembros de los que la RASD forma parte.
    Mwencha recordó además que el Sáhara Occidental debe decidir su futuro a través de un referéndum.