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  • Union africaine: A quoi joue le Maroc ?

    par Mahdi Boukhalfa

    A quel jeu nouveau veut s’adonner le roi du Maroc, qui a fait dimanche une demande officielle d’admission au sein de l’Union africaine tout en demandant l’expulsion des Sahraouis, après son retrait en 1984 de l’OUA, ancêtre de l’UA ? 
    En fait, le Palais royal veut porter sa guerre contre la RASD, membre à part entière de l’UA et de ses différents mécanismes, sur le terrain de cette grande organisation qui rassemble les pays africains autour d’un même objectif, le développement économique et social des peuples du continent. 
    Car le texte de la demande d’admission du monarque marocain à l’UA ne laisse aucun doute sur le plan de bataille du Maroc. Dans sa demande transmise dimanche à Kigali au président en exercice de l’UA, le Tchadien Idris Deby Itno, par le président du Parlement Rachid Talbi Alami, Mohamed VI écrit que «jamais l’Afrique n’a été autant au cœur de la politique étrangère et de l’action internationale du Maroc». «Le Maroc, qui a quitté l’OUA, n’a jamais quitté l’Afrique. Il a seulement quitté une institution, en 1984, dans des circonstances toutes particulières», indique la lettre du roi du Maroc pour qui «de l’admission de la «RASD» en 1982, l’histoire retiendra cet épisode comme une tromperie, un détournement de procédures, au service d’on ne sait quels intérêts». Mieux, le roi du Maroc, tout en insistant pour réintégrer l’organisation africaine, n’hésite pas à qualifier son ancêtre, l’OUA, de «mineure». Il estime ainsi dans sa lettre que l’admission en 1982, lors du sommet de Nairobi, de la République sahraouie, est «un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore adolescente à cette époque». Il poursuit en se demandant «comment en sommes-nous arrivés là ? La réponse, j’en suis certain, tout le monde la connaît et s’impose d’elle-même. Le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge». Et puis, il finit par demander l’expulsion pure et simple de la RASD de l’UA dans sa demande d’admission, qui doit d’abord être acceptée et validée par la Commission africaine, ensuite obtenir les voix des pays membres. Enfin, le monarque marocain n’hésite pas à qualifier un membre à part entière de l’Union africaine d’«Etat fantôme». Au cours d’une réunion dimanche soir à huis clos, la demande marocaine avait été examinée. 
    Le Maroc avait quitté l’OUA en 1984 pour protester contre l’admission de la RASD en 1982, lors d’un sommet historique à Nairobi lorsque les membres de l’Organisation avaient voté pour l’admission de la jeune RASD au sein de l’OUA. Dans les faits, la demande marocaine d’admission à l’Union africaine, qui a été faite selon les règlements, doit être ensuite examinée au cours d’une réunion des membres de la Commission. 
    Le vice-président de la Commission africaine, Erasmus Mwencha, avait indiqué vendredi dans une conférence de presse à la veille de l’ouverture du sommet de l’UA, que la procédure d’admission doit être respectée. «Le Maroc doit manifester sa volonté de réadmission, il y a ensuite réunion et vote. L’admission se fait à la majorité simple», a-t-il expliqué. 
    La demande d’admission du Maroc à l’Union africaine pose en fait un double problème : d’abord, les statuts de l’Organisation ne permettent pas que deux Etats représentent un même territoire, que deux Etats revendiquant le même territoire ou portion de territoire ne peuvent siéger dans la même organisation. D’autant que la 27e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA avait affirmé dimanche à Kigali qu’elle reste ‘’solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination ». En fait, l’annonce par le Maroc de sa volonté de réintégrer les rangs de l’UA, tout en demandant l’exclusion d’un de ses membres, avait été précédée par l’envoi par le roi d’émissaires dans plusieurs capitales africaines afin d’obtenir le plus de soutiens à cette demande. Une délégation a même été envoyée vendredi à Alger, dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, et accompagnée par le chef des Services de renseignements, Yacine El Mansouri, un proche de Mohamed VI avec lequel il a fait ses études au collège royal de Casablanca. Auparavant, le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, avait remis des messages aux présidents sénégalais, Macky Sall, et ivoirien, Alassane Ouattara, à Paul Biya du Cameroun, et s’est également rendu au Caire, à Khartoum, à Addis-Abeba et à Tunis pour demander leur soutien quant à la demande d’admission marocaine à l’UA. 
    Le 20 juin dernier, le président rwandais, Paul Kagamé, a été reçu à Rabat où il a été informé sur la demande du Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine. Si officiellement, la demande marocaine ne peut être rejetée, il reste que le vote sera serré et, éventuellement, le retour du royaume chérifien au sein de l’UA n’est pas de bon augure pour la cohésion de l’organisation. De gros nuages s’amoncellent déjà, à moins que les pays membres de l’UA ne fassent preuve de réalisme et obligent le Maroc à abandonner ses velléités expansionnistes pour tout retour parmi eux.
  • L’offensive marocaine

    par Moncef Wafi

    Il y a trois jours, nous nous interrogions sur ces mêmes colonnes sur la probabilité que le Maroc fasse amende honorable sur la question sahraouie à l’aube de son plus que probable retour au sein de l’Union africaine. La lettre de circonstance de Mohamed VI vient de nous donner tort. Dans un message adressé au 27e sommet de l’UA qui s’est ouvert ce dimanche à Kigali, le roi marocain a clairement affiché ses intentions. Des intentions qui n’ont rien, mais absolument rien à voir avec les attentes du peuple sahraoui ni des demandes internationales d’organiser un référendum d’autodétermination. 
    Rabat en retrouvant sa «place naturelle» au sein de sa «famille» veut «transcender les divisions», dixit toujours Sa Majesté qui y va de sa leçon de morale aux Africains. Un bref rappel historique culpabilise l’UA, anciennement l’OUA, qui a permis l’admission en son sein d’un «pseudo-Etat», la République arabe sahraouie démocratique (RASD), «un fait accompli immoral» donnant le beau rôle aux Marocains qui pour éviter la division du continent noir se sont sacrifiés. Cette offensive diplomatique du Makhzen menée au pas de charge est l’aboutissement de sa stratégie africaine mise savamment en plan à travers un rapprochement avec les pays africains à coups d’effacement des dettes et de renforcement des relations bilatérales. 
    Mohamed VI ne se cache pas et son ton volontairement optimiste laisse penser que les équilibres au sein de l’UA ne sont plus les mêmes. Une terminologie triomphaliste dans le discours du souverain qui ambitionne de bousculer l’ordre établi de l’intérieur même de la citadelle africaine s’arrogeant le droit de parler en son nom. «L’Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant», écrit-il encore appelant à «écarter les manipulations, le financement des séparatismes». L’allusion est claire et directe visant en premier lieu l’Algérie. Cette déclaration de guerre qui ne dit pas son nom se cache derrière l’émergence d’une solution, estime le roi, sous la supervision du Conseil de sécurité des Nations unies, une instance quadrillée par les soutiens du Maroc, la France en tête de pont. 
    Le message de Mohamed VI n’a pas à être analysé ni décortiqué, loin du second degré cher aux commentateurs. Il est clair, sans fioriture. Le Maroc va revenir au sein de l’UA et l’avenir même de la RASD au sein de cette dernière est remis en question. Que va être la réaction des autres pays ? Les prochains jours nous le diront.
  • Mohammed VI courtise l’organisation «tam-tam»

    par Kharroubi Habib

    Dans un message qu’il a envoyé hier à ses homologues réunis à Kigali au Rwanda dans le cadre du sommet de l’Union africaine (UA), le souverain marocain leur a fait part de la volonté de son pays de réintégrer l’organisation dont, pour rappel, il s’est retiré en 1984 en réaction contre la reconnaissance de l’indépendance du Sahara occidental. Mohammed VI n’a officialisé l’intention de son pays qu’après s’être assuré qu’il n’y aura pas de majorité bloquante contre elle. 
    Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine ne pose pas problème du moment que ses dirigeants ne posent pas de conditions et surtout pas celle de l’exclusion de la RASD qui en est membre. Le sachant, le monarque marocain a pourtant opéré un revirement diplomatique dont il résultera que lui ou ses représentants siègeront désormais dans les réunions et rencontres de l’Union africaine en présence de ceux de la RASD dont ils nient l’existence. Il s’est résolu à cette situation au constat que la politique de la chaise vide pratiquée par son pays s’agissant de l’organisation panafricaine a été contre-productive pour son dessein concernant le Sahara occidental. 
    Contrairement à feu son père le roi Hassan II, il semble s’être avisé que l’UA n’est pas l’organisation « tam-tam » comme celui-ci l’avait qualifiée en claquant sa porte en 1984 mais une instance continentale dont les prises de positions sont de plus en plus prises en considération par le concert international. C’est pourquoi peu après que Mohammed VI ait été intronisé, la diplomatie marocaine n’a eu de cesse d’activer dans les coulisses des sommets et autres rencontres diplomatiques de l’Union africaine et de s’adonner à un travail d’influence et à la pratique de pressions pour tenter d’infléchir les positions de ses membres sur le Sahara occidental en faveur de la thèse marocaine de l’appartenance au royaume du territoire sahraoui. Pour l’Algérie, le retour du Maroc au sein de l’Union africaine n’équivaut nullement à une défaite diplomatique comme tenteront de suggérer les stipendiés du Makhzen. Il fera au contraire apparaître que le revirement diplomatique du royaume ayant conduit est une preuve de plus du comportement irrationnel et intempestif des autorités marocaines sur la question du Sahara occidental qui est de refuser ou d’accepter une chose à un moment et de faire le contraire à un autre. 
    L’Algérie que le Maroc a préalablement informée de sa volonté de reprendre sa place au sein de l’Union africaine n’y a pas fait objection. Ce qui ne sous-entend pas qu’elle va rompre avec sa position sur le dossier du Sahara occidental qui est que tout serait acceptable pour elle à la condition que cela soit exprimé et entériné par le peuple sahraoui à travers le référendum d’autodétermination. C’est ce qu’elle continuera à défendre dans les enceintes de l’Union africaine que la chaise du Maroc soit occupée ou non.

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5231366

  • La réponse d’Idriss Déby au Maroc

    Les leaders africains observent une minute de silence
    en mémoire du martyr Mohamed Abdelaziz
    Le gouvernement marocain rêvait de voir son roi arriver dans une entrée triomphale dans le Convention Center de Kigali où se déroule les réunions du 27ème Sommet de l’Union Africaine.
    Le roi du Maroc Mohammed VI a envoyé une lettre au président tchadien et président de l’Union Africaine, Idriss Déby. Dans cette lettre, il exprimait le souhait, non pas la demande, de rejoindre l’organisation panafricaine.
    Les conseillers du roi qui ont rédigé cette missive avaient une imagination trop fertile. Ils pensaient que ses effets allaient pousser le président Déby a inviter le roi du Maroc à assister au Sommet de Kigali et ils voyaient déjà Mohammed VI rentrer triomphalement, habille de sa Djellaba et son bonnet rouge et les leaders africains en train de lui applaudir, voire de baiser sa main.
    Loin de là, selon le site Nyota Radio Télévision, « dès le début de son discours d’ouverture du 27e sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA), dimanche 17 avril, le président en exercice, le Tchadien Idriss Déby Itno, a demandé à l’auditorium comble du centre de conférences de Kigali de faire une minute de silence en mémoire de Mohamed Abdelaziz, le secrétaire général du Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), décédé le 31 mai » ajoutant que c’était « une initiative remarquée alors que le Maroc est en train de préparer son retour au sein de l’UA, après avoir claqué la porte il y a 32 ans pour protester contre la reconnaissance de la RASD par l’organisation panafricaine ».
    En d’autres mots, c’était une réponse équivalant une gifle pour Rabat.
  • L’Afrique en quête d’une union de «sauvetage»

    Les travaux de la 27e Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine se sont achevés, hier à Kigali, dans des circonstances assez particulières.
    Cette conférence s’est déroulée dans une conjoncture assez spéciale au moment où le continent africain tente tant bien que mal de résister aux nombreuses contraintes liées à la sécurité, à l’économie et aux conflits diplomatiques. Parmi les dossiers débattus lors de cette rencontre à laquelle a pris part le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le sort de la ville de Juba, au Soudan du Sud. A ce sujet, un appel a été lancé pour déployer une force régionale de protection dans cette région et ouvrir une enquête sur les récentes violences dans cette ville.
    Les problèmes liés à la sécurité, notamment en Libye et au Mali, ont été traités dans l’attente de trouver une solution concrète par les instances internationales et les gouvernements de ces pays en conflit. Un événement phare qui a marqué les travaux de cette 27e session, c’est le souhait exprimé par le roi du Maroc, Mohammed VI, de réintégrer l’Union africaine après l’avoir quitté en 1984. Le message du roi marocain marque une nouvelle ère de relations entre les pays africains, notamment ceux en conflits diplomatiques. 
    A ce sujet, ce sommet a été marqué par la visite, samedi dernier, en Algérie, du ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita accompagné du patron de la DGED (Direction générale des études et de la documentation, le contre-espionnage marocain) Yacine El-Mansouri, portant un message au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. 
    Cette visite qui est intervenue au lendemain des attentats de Nice et à la veille du sommet de l’UA pourrait être un signe d’une nouvelle ère de relations entre les deux pays qui pourraient coopérer dans la lutte antiterroriste, domaine dans lequel l’Algérie a acquis considérablement de l’expérience. Le conflit du Sahara occidental a été, notamment, évoqué lors de cette conférence à Kigali. 
    Effectivement, l’Union africaine a réitéré son soutien indéfectible pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. «L’UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination», a annoncé la présidente de la Commission de l’UA, Dlamini-Zuma, à l’ouverture du sommet africain. Sur le volet économique, l’Union africaine a exprimé sa volonté de s’affranchir de la dépendance frustrante et compromettante des financements extérieurs. 
    Par ailleurs, les chefs des Etats africains ont adopté, en marge du sommet, le principe d’une taxe sur les importations pour financer l’organisation panafricaine et réduire la dépendance vis-à-vis des pays donateurs. 
    Cette nouvelle taxe de 0,2% doit s’appliquer à toutes les importations des 54 Etats membres de l’UA, à l’exclusion de certains biens de première nécessité qui restent à déterminer. 
    Le budget 2016-2017 de l’UA s’élève à 781 millions de dollars, hors opérations de maintien de la paix. Sur cette somme, les Etats membres ne financent que 212 millions, contre 569 millions de dollars par les donateurs étrangers (Union européenne, Etats-Unis, Chine, Banque mondiale), soit près de 73% du budget.
    Election reportée du nouveau président de la Commission de l’UA
    L’élection pour la succession de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, qui devait avoir lieu hier à Kigali, a été reportée au prochain sommet de l’Organisation panafricaine en janvier 2017. Ce report a été motivé par le fait de permettre à des personnalités emblématiques de postuler, selon des diplomates qui expliquent que les dirigeants africains ont jugé que les candidats en lice «n’ont pas le profil souhaité pour ce poste». Les trois candidats en lice pour succéder à la sud-africaine Dlamini-Zuma n’ont pas obtenu le nombre de voix nécessaires lors d’une réunion tenue à huis clos en marge du 27e sommet de l’UA.
  • Les correspondances secrètes qui confirment la collusion entre le MAK et les services secrets marocains

    Des mails révèlent le rôle joué par les services marocains et leurs relais français anti-algériens dans l’exacerbation de l’idéologie séparatiste en Algérie et donc leur soutien avéré au MAK de Ferhat Mehenni. Les mails montrent que l’argent a une place centrale dans la «mobilisation» des agents propagandistes et chargés d’entretenir la subversion anti algérienne autour de ce mouvement. Dans un des mails, daté d’avril 2010, on apprend qu’il a fallu payer «le prix fort» pour dénicher des images de «petites manifestations» qui permettent, selon son auteur, de «fabriquer un sujet» à faire passer dans les chaînes de télévision françaises.
    Les «activistes» qui font ce travail de collecte d’images de propagande mensongère ne sont pas des bénévoles qui travaillent pour «la cause» mais à la façon des mercenaires se font chèrement payer comme le prouve, dans un autre mail (22 avril 2010), cette demande d’avance sur salaire de 38 000 euros qui semble être d’ailleurs le véritable objet du mail. Il les recevra, c’est l’assurance que lui a donnée, en guise de réponse, son correspondant : «Je crois qu’on pourra faire le geste.» En contrepartie, le «mercenaire» a instamment sollicité une opération de «large médiatisation par le biais de (ses) relais sûrs» de la documentation de propagande concernant «l’annonce par le MAK de la composition du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), lors d’un rassemblement au Palais des Congrès à Paris le 1er juin 2010». La médiatisation est essentielle dans l’activisme du MAK, tout est bon pour faire croire que ce mouvement a une assise en Kabylie. Ainsi, un mail daté de décembre 2010 monte en épingle une prétendue «répression brutale» en Kabylie contre les pseudo-militants du MAK, et est destiné à alimenter le travail de propagande des «mercenaires» qui sont payés pour cela. Le Maroc a de tout temps actionné ses relais en Algérie pour encourager l’agitation provoquée par Ferhat Mehenni et ses fidèles en Kabylie.
    Incidemment, le site du MAK, en s’en prenant au Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane – à cause d’un refus de visa d’entrée opposé à son chef, Ferhat Mehenni – a confirmé le soutien du Maroc au «Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie aux Nations unies» à travers la «prise en charge» de sa revendication par la diplomatie marocaine (voir article d’Algeriepatriotique). Personne ne doutait, en Algérie, que le MAK a été «fabriqué» par le Makhzen et a bénéficié du soutien de milieux français qui sont connus pour leur hostilité haineuse à l’égard de notre pays.
    Le chef du MAK a pris l’habitude de circuler entre la France, où il a un statut de réfugié politique, et le Maroc où il rencontre et se concerte avec les mouvements berbéristes très actifs dans ce pays. L’explication de la volte-face marocaine qui considère subitement Ferhat Mehenni persona non grata se trouve dans la démarche du Maroc qui veut réintégrer l’Union africaine et a besoin d’éviter de froisser l’Algérie. Combien de temps durera ce moment de lucidité du Makhzen, dicté par ses intérêts, qui l’a amené à être plus réaliste et plus raisonnable ? Renoncera-t-il à ses agissements subversifs contre l’Algérie en abandonnant le MAK à son sort et en congédiant les mercenaires grassement payés qui ont été embauchés pour servir cette cause perdue d’avance ?
    Houari Achouri
  • Ould Khelifa précise : La position de l’Algérie découle de sa foi en la justesse de la Cause sahraouie

    La disponibilité de l’Algérie à continuer à soutenir le Sahara occidental dans les forums internationaux, a été réitérée samedi par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa. Lors d’une audience accordée à l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Bechraya Hamoudi Sidina, M. Ould Khelifa a réitéré « la disponibilité de l’Algérie à continuer à soutenir le Sahara occidental dans les forums internationaux », précisant que « cette position constante de l’Algérie, Parlement, gouvernement et peuple réunis, découle de sa foi en la justesse de la Cause sahraouie et de son expérience historique dans la lutte contre le colonialisme », a précisé un communiqué de l’APN. Après avoir rappelé que la question du Sahara occidental était « une question de décolonisation aux termes des résolutions onusiennes et des décisions internationales », le président de l’APN a affirmé que le soutien de l’Algérie à la lutte du peuple sahraoui « repose sur les principes immuables qui régissent sa politique extérieure ». Pour l’Algérie, il s’agit de soutenir une juste cause, à savoir permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’autodétermination conformément aux décisions de la légalité internationale, a-t-il ajouté. Il a, à cet égard, rappelé la position du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a réaffirmé, dans le message de félicitations adressé à Brahim Ghali à l’occasion de son élection de secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, « la solidarité constante et fraternelle de l’Algérie avec le peuple du Sahara occidental ». Passant en revue le soutien algérien constant à la cause sahraouie, M. Ould Khelifa s’est félicité des acquis diplomatiques majeurs réalisés par le Sahara occidental à l’échelle internationale. 
    Le président de la chambre basse du Parlement a indiqué que « les députés algériens n’hésitent jamais à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination dans toutes les rencontres et tous les forums régionaux et internationaux ». Il a en outre salué la position du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l’égard du retour de la Minurso dans les territoires occupés pour l’organisation du référendum d’autodétermination conformément aux résolutions onusiennes. M. Ould Khelifa a, par ailleurs, adressé ses félicitations à la partie sahraouie pour la réussite des travaux du Congrès extraordinaire du Front Polisario, sanctionné par l’élection de Brahim Ghali, saluant la maturité du peuple sahraoui qui a montré son attachement à son unité nationale. Le président de l’APN a estimé que le succès du congrès était une victoire pour le peuple sahraoui qui est appelé, a-t-il dit, à suivre la voie du regretté Mohamed Abdelaziz en poursuivant la lutte pour l’indépendance.
     
    L’ambassadeur sahraoui a, pour sa part, adressé ses remerciements à l’Algérie pour son soutien au peuple sahraoui, transmettant au président de l’APN les salutations de son homologue sahraoui, Khatri Addouh, qui a fait part de sa gratitude et celle de tout le peuple sahraoui envers l’Algérie pour sa solidarité suite au décès du président Mohamed Abdelaziz. Le diplomate sahraoui a également tenu à exprimer la reconnaissance et la gratitude du peuple sahraoui à l’endroit du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour tous les moyens qu’il a mobilisés en faveur de la cause sahraouie. Le peuple sahraoui dont la lutte lui a valu la reconnaissance internationale de son droit à l’autodétermination attend de la communauté internationale de continuer à faire pression sur le Maroc pour l’amener à respecter la légalité internationale, a souligné l’ambassadeur sahraoui.
    M.N.
  • Le roi du Maroc isolé

    Hocine Adryen
    Au moment où le roi du Maroc Mohamed VI exhorte, via un message envoyé aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) présents au sommet, à exclure la RASD de cette structure, l’UA a réitéré son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    « L’UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination », a indiqué la présidente de la Commission de l’UA, Dlamini-Zuma, à l’ouverture du sommet africain. 
    « Nous saisissons cette occasion pour transmettre à nouveau nos condoléances au peuple de la République arabe sahraouie démocratique et rendre hommage au défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz », a-t-elle ajouté. Une minute de silence a été observée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à la mémoire du défunt Président à l’ouverture du sommet. La présidente Zuma a salué, en outre, le nouveau président sahraoui Ibrahim Ghali. 
    Dans sa lettre, le roi Mohamed VI qualifie la RASD de « pseudo-Etat », avouant que sa reconnaissance par l’OUA à l’époque « était dure à accepter ». « A l’époque (1984) ce fait accompli immoral, ce coup d’Etat contre la légalité internationale, ont amené le royaume du Maroc à éviter la division de l’Afrique au prix d’une douloureuse décision, celle de quitter sa famille institutionnelle » dit-il encore.
    Selon lui, le temps « est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes ». Pour lui, l’Afrique « ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant. 
    L’Union africaine n’est-elle pas en contradiction évidente avec la légalité internationale ? » relevant que la RASD, « ce prétendu Etat, n’est membre ni de l’ONU, ni de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), ni de la Ligue arabe ». Pourtant, les chefs d’Etat et de gouvernement africains lui ont donné une leçon magistrale en saluant la mémoire du défunt président Mohamed Abdelaziz et en réitérant leur soutien au peuple sahraoui pour son indépendance. 
    La délégation marocaine, conduite par son ministre des AEMezouar, présent dans les travées de la grande salle où se déroule le sommet, a commencé son travail de sape pour discréditer la délégation de la RASD. Certains pays africains ont relayé la propagande marocaine, mais sans arriver à leurs fins. Finalement, le grand tapage médiatique relayé par les médias français ont fait long feu.
    La RASD, membre fondateur de l’UA garde son fauteuil et le Maroc n’a pas assisté à cette rencontre. Il devra suivre le, processus d’admission comme tout nouveau pays qui désire adhérer à cette structure. Pour cela, il doit notifier au président de la Commission son intention d’adhérer et d’être admis comme membre de l’Union. 
    Dès réception de la demande, le président de la Commission en communique copies à tous les Etats membres. L’admission est décidée à la majorité simple des Etats membres. 
    La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la Commission qui communique la décision d’admission à l’Etat intéressé, après réception du nombre de voix requis. Le 15 juillet, lors d’une conférence de presse en marge du 27e sommet de l’Union africaine, les 17 et 18 juillet à Kigali, au Rwanda, le président de la Commission Erastus Mwencha a affirmé, en substance, que le Maroc « n’a pas encore formellement déposé une demande » pour réintégrer l’Union africaine. 
    Il a, par ailleurs, déclaré aux journalistes que le Maroc devra passer par le processus fixé par l’UA s’il souhaite siéger de nouveau au sein de l’organisation.
  • Nueva violación de los derechos humanos en la ciudad ocupada del Aaiún

    Sario TV, La televisión digital del Centro Sahraui para la Información y las Comunicaciones.
    La ciudad ocupada del Aaiún, el 16 de julio de 2016:Las fuerzas de la opresión marroquíes intervinieron utilizando la fuerza brutal para impedir una manifestación pacifica que fue organizada por los desempleados saharaui para reivindicar su derecho al trabajo y protestar contra la explotación masiva por el ocupante marroquí y sus socios europeos de las riquezas naturales del Sahara Occidental ocupado.
  • Le Maroc n’a pas demandé de rejoindre l’Union Africaine

    Tout le monde a mordu l’hameçon, y inclus un site marocain indépendant qui s’est avéré plus royaliste que le roi dans la question du Sahara Occidental. Il a laissé parler ses sentiments en parlant d’une prétendue offensive diplomatique marocaine en Afrique.
    Il est vrai que tous les marocains, roi et sujets, démocrates et fascistes souffrent d’une « algérianites chronique », une maladie dont les sympthomes sont accompagnés de délires et de diarrheés verbales et rêvent de voir l’Algérie et les sahraouis décimés par leur Makhzen.
    Ils vouent une haine viscérale à l’Algérie pour son soutien au peuple sahraoui et ils adorent la France pour son soutien au Maroc. 
    A cause de leur maladie, ils croient par coeur tout ce que le Makhzen raconte sur la question du Sahara Occidental. Il vient de dire qu’il désire rejoindre l’Union Africaine, alors ils jurent par tous les saints qu’il veut « retourner » à l’organisation panafricaine. Parce qu’ils sont convaincus que leur Makhzen ne ment jamais lorsqu’il est question de mater les sahraouis et les algériens.
    Maintenant que les travaux du 27ème Sommet sont clôturés, la demande d’adhésion du Maroc n’apparaît nulle part, selon les mots utilisés par Ismail Chergui dans un point de presse. Le président Idriss Déby n’a pas fait mention, à aucun moment, d’une quelconque demande d’adhésion du Maroc. 
    Il est vrai que le Maroc a essayé de rejoindre le Sommet « sans aucune condition préalable », selon les mots de TaibFassi Fihri. Ce qui veut dire, sans vote de la part des membres de l’Unión. Rabat ne veut pas soumettre son « retour » à un vote dans lequel la RASD participe.
    Le résultat de sa tentative est une nouvelle déception. L’Union Africaine a gardé une minute de silence pour l’âme du defunt Mohamed Abdelaziz, a souhaité la bienvenue au nouveau président sahraoui et a renouvelé son soutien au référendum d’autodétermination sahraouie.
    Le peuple marocain, pour sa part, continue d’attendre une offensive diplomatique du Makhzen qui mettra fin à leur cauchemar sahraoui et algérien. Et le vacarme soulevé par leur gouvernement aura servi à dévier leur attention de l’écrasante défaite du retour de la composante civile de la MINURSO.