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  • RABAT N’A PAS SOLLICITÉ ALGER POUR UN RETOUR À L’UA

    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a indiqué hier, sur les ondes de la radio nationale, que la visite récente à Alger de l’envoyé spécial du roi du Maroc, Mohamed VI, « portait sur les relations bilatérales et la situation dans la région, et non sur une demande du Maroc du soutien de l’Algérie pour son adhésion à l’Union Africaine (UA) ».
    Dans le même temps, le ministre a vivement répliqué aux allégation du roi du Maroc et à ses relais diplomatiques et médiatiques, principalement français, qui tentent de faire accréditer la thèse selon laquelle le Maroc compte revenir par la grande porte, tout en exigeant l’exclusion de la RASD. Messahel a levé le voile sur la question de la demande de retour du Maroc au sein de l’UA. 
    Il a souligné que l’adhésion du Maroc à l’UA « ne peut être conditionnée qu’en respect de l’article 29 de l’acte constitutif de l’Organisation africaine. Dans cet article, un pays qui veut adhérer à l’UA doit présenter une demande qui doit être notifiée au président de la Commission de l’UA, lequel la distribue à tous les Etats membres », a-t-il ajouté. 
    « Si cette demande reçoit l’accord de 28 pays (majorité simple), ce pays est admis, mais sans conditions », a-t-il poursuivi.L’UA a ses critères. Il y a adhésion d’un Etat. Il n’y a pas retour » a-t-il dit. « Vous voulez rentrer, vous rentrez, mais sans conditions. Il n’y pas de conditions ni de gel ni de retrait ni de suspension. 
    La suspension ne se fait que dans un seul cas, c’est lorsqu’il y a changement anticonstitutionnel dans un pays » a-t-il encore précisé, mettant ainsi fin aux spéculations des diplomates marocains qui tentent désespérément de convaincre certains Etats. Que dit le droit international ? Quand un pays subit un changement forcé, coup d’Etat ou autre, ce même pays est suspendu pour cause de violation d’ordre institutionnel. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui de la RASD. 
    Selon les explications avancées par la diplomatie marocaine à certaines délégations africaines, il suffit juste de rédiger une motion permettant d’obtenir la majorité des deux tiers, pour espérer suspendre les activités de la RASD ainsi que son adhésion à l’UA. Or, cette règle n’existe pas dans les statuts de l’UA et Messahel l’a bien expliqué. En effet, l’acte constitutif de l’UA comprend un vide qui ne permet pas à ses membres de suspendre directement un autre membre.
    Le ministre marocain délégué au ministère des Affaires étrangères Bourita se trompe en avançant l’idée que « la suspension est prévue ». Pour lui, il est important de garder à l’esprit que la liste des 28 pays qui ont signé la motion demandant l’exclusion de la RASD « est loin d’être représentative. 
    Selon lui cetteliste « n’est pas une liste fermée, ni exhaustive. Il s’agit d’un bloc beaucoup plus large », a-t-il précisé. Il faut s’attendre donc à une autre offensive diplomatique du Maroc à l’approche du sommet de janvier 2017, qui aura lieu à Addis-Abeba en Ethiopie. 
    Le prochain sommet devra acter l’élection du nouveau président de la commission de l’UA ou le Sénégal proche des thèses du Maroc veut placer leur compatriote Abdoulaye Bathily, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, comme alternative possible. 
    Les autorités marocaines souhaitent éviter que Mme Zuma soit remplacée par quelqu’un proche des thèses d’Alger. L’Algérien Smaïl Chergui, désigné en 2013 à la tête du Conseil de la paix et la sécurité (CPS) de l’UA, est mal passé du côté de Rabat.
    Sous son impulsion, l’organe qu’il préside votait, le 27 mars 2015, une résolution recommandant le « boycottage des produits des compagnies impliquées dans l’exploitation illégale des ressources naturelles au Sahara occidental ». 
    Cette résolution a sonné le glas de la politique de la chaise vide.Par ailleurs, Abdelkader Messahel a annoncé la tenue à Alger, du 4 au 6 décembre 2016, d’un forum économique africain. Pour lui, « l’Algérie qui y est très présente politiquement, doit aussi l’être économiquement ». 
    Comme il a souligné que deux conditions majeures sont déjà réunies pour booster les échanges interafricains, qui ne dépassent actuellement pas les 4%, à savoir le parachèvement de la route transsaharienne et la volonté des opérateurs algériens (publics et privés) d’exporter leurs produits et investir en Afrique.
    Et sur le premier aspect, le ministre a précisé que l’Algérie sera reliée à l’Afrique de l’Ouest d’ici fin 2017.S’agissant de la deuxième idée débattue au plan économique lors de ce sommet, c’est cette zone africaine de libre échange qui devrait se mettre en place dès 2017. 
    Mais cette rencontre, la première du genre, embarrasse fortement le Maroc qui n’y sera pas associé, dit-on dans les milieux diplomatiques. 
    Le Maroc y voit un nouveau coup d’Alger pour saborder son entreprise de charme pour préparer son retour au sein de l’UA, exclure la RASD et jouer un rôle moteur dans les décisions futures de l’UA, trente-deux ans après en avoir claqué la porte. La diplomatie algérienne, très vigilante sur cette question, n’a pas encore dévoilé ses cartes maitresses. Elle le fera lors de cette rencontre avec les grands patrons économiques africains.
  • À KIGALI, LE SÉNÉGALAIS SALL BUTE SUR LA DOCTRINE MOHAMED SEDDIK BENYAHIA L’étrange épître du pardon – Rissalat el ghoufrane – de Mohammed VI à l’Union africaine

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    De Bruxelles, l’on sait un peu plus de la folle tentative de Rabat d’exclure la République sahraouie de l’Union africaine. Minutes. A Kigali, le complot du Maroc porté par le Sénégal a lamentablement échoué.
    La stratégie adoptée par Rabat-Dakar manquait cruellement d’intelligence, de raffinement. Les observateurs, ici, à Bruxelles, estiment qu’en cette occurrence, la France, traditionnel parrain, n’a pas été convaincue du plan de déstabilisation de la RASD au sein de l’Union africaine présenté par les experts de Mohammed VI. A l’avant-veille de la déclaration de principes (lettre du roi adressée au président en exercice de l’Union africaine), présentée, évidemment, à l’expertise française, Paris et Rabat divergeaient sur, non seulement, la forme mais le fond de l’affaire. La diplomatie française ne souhaitant pas aller au clash avec l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, le Nigeria et une bonne partie d’Africains favorables à la République sahraouie.
    Mohammed VI change, précipitamment de posture et charge un autre cabinet de conseillers d’apporter des retouches à la missive adressée à Idriss Deby, en charge de l’exercice tournant de l’UA. Dans cette dernière, il est notamment signifié que le Maroc ne demande pas l’exclusion de la RASD mais qu’il veut mieux «soigner», la maladie de l’intérieur que de «l’extérieur», s’attaque à son père Hassan II en considérant que la sortie de l’Union africaine était une erreur et qu’en 1984 les «Africains étaient mineurs» en acceptant l’adhésion de la République sahraouie en leur sein. Bruxelles, Paris, Washington, Moscou, les garants de la dernière résolution de l’ONU sur le dossier sahraoui, comprennent, dès lors, qu’au Maroc les lignes ont bougé et que Rabat n’était plus rassuré ni rassurant sur la conduite des affaires au Sahara occidental.
    L’ONU ne fait pas de cadeau et annonce le retour de la composante civile de la Minurso à Laâyoune occupée, le Quai d’Orsay communique son attachement au processus référendaire des Nations-Unies.
    Fédérica Mogherini, Madame affaires étrangères de l’Union européenne refuse tout infléchissement par rapport à la position européenne sur la question, largement favorable, bien que fluctuante, à la cause sahraouie.
    De Kigali, les informations qui parviennent au roi ne sont pas bonnes. Le président rwandais, qui accueille le 27e sommet, n’accorde à Mohammed VI qu’une seule faveur, prononcer un discours à l’ouverture pour annoncer la réintégration au sein de l’UE et point c’est tout. Trop peu pour Mohammed VI qui décide de rester à la maison. Macky Sall, le Sénégalais, est alors abandonné à son triste sort. Défendre le Maroc alors que ce dernier refuse d’engager la dernière bataille à Kigali. Mme Zuma reste alors à la tête de la présidence de l’UA jusqu’au prochain sommet, ce qui casse, complètement, les projets de Rabat portés par le malheureux Sall.
    En réussissant à introduire la RASD au sein de l’Union africaine, Mohamed Seddik Benyahia savait qu’il frappait un grand coup diplomatique.
    Au président Chadli qui lui demandait de ne pas trop précipiter les choses, en attendant une évolution de Hassan II sur le dossier, Benyahia répondit : «Hassan II peut toujours montrer des signes d’évolution, la RASD en dehors ou à l’intérieur de l’Union africaine, cela n’a rien à voir». Chadli accepta, enfin, la doctrine Benyahia.
    De 1984, entrée de la RASD au sein de l’Organisation africaine, alors OUA devenue UA, l’on attend toujours des évolutions de la partie marocaine. 
    Heureusement que Mohamed Seddik était là en 1984, autrement l’on se battrait, aujourd’hui, pour l’entrée ou non au sein de l’UA non pas du Maroc mais de la République sahraouie.
    A. M.
  • La réponse toute diplomatique d’Alger

    par Moncef Wafi
    L’Algérie a répondu à la demande de retour du Maroc sous conditions dans l’Union africaine en affirmant qu’aucune adhésion à l’UA ne peut être conditionnée. La réaction algérienne était attendue, scrutée par tous les observateurs surtout après la lettre de circonstance de Mohamed VI qui devait être lue à l’ouverture du 27e sommet de l’UA qui s’est tenu à Kigali, mais qui a été zappée au grand dam du Sénégal. 
    La réponse algérienne, tout en retenue, s’appuie sur l’acte constitutif de l’organisation continentale, comme l’a expliqué le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Le ton péremptoire et volontairement offensif du message du souverain marocain n’est donc pas passé actant un autre échec de la diplomatie marocaine qui pensait avoir mis l’Afrique sous lobby à la lumière de sa stratégie en direction du continent noir mise savamment en plan à travers un rapprochement avec les pays africains à coups d’effacement des dettes et de renforcement des relations bilatérales. Alger rappelle les fondements mêmes de l’UA loin d’évoquer la suspension d’un de ses membres qui ne peut se faire que lorsqu’il y a changement anticonstitutionnel dans un pays. 
    Messahel évoque aussi la nature juridique de la volonté marocaine, précisant qu’on ne peut parler de retour mais d’adhésion dont les conditions sont dictées par l’article 29. Alger s’appuie sur la loi pour répondre au voisin alaouite lui rappelant qu’il faut l’accord de 28 pays, composant la majorité simple, pour que la demande d’adhésion soit acceptée, «mais sans conditions», encore une fois. Le ministre, éludant une question sur la nature du message du roi marocain à Bouteflika, n’a pas voulu commenter la position de l’Algérie à propos de ce dossier, position qui reste, comme le veut la tradition diplomatique algérienne, fortement dépendante de la légalité internationale. 
    Cet échec consommé doit certainement faire mal au Maroc, lui qui se voyait déjà accueillir en héros au sein de l’UA. Une certitude tellement ancrée qu’elle a fait oublier à Mohamed VI toutes les règles de la bienséance. Son message était plus une succession de directives qu’un souhait de faire amende honorable. Rabat n’a pas hésité à faire la leçon aux Africains coupables d’avoir permis l’admission en son sein d’un «pseudo-Etat», la République arabe sahraouie démocratique (RASD), «un fait accompli immoral» donnant le beau rôle aux Marocains qui, pour éviter la division du continent noir, s’est sacrifié. A parcourir la lettre du roi, on a l’impression qu’il est en terrain conquis et que les équilibres au sein de l’UA ont été bousculés, bouleversés même. Ceux qui attendaient la réponse d’Alger, ont été servis.
  • Actualités : Le Maroc veut réintégrer l’Union Africaine Les explications de l’Algérie

    Le ministre des Affaires maghrébines a fait publiquement connaître la position de l’Algérie au sujet de la volonté marocaine de réintégrer l’UA. Selon lui, un retour au sein de l’organisation africaine est impossible s’il est précédé de conditions.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Invité à l’émission spéciale de la Chaîne III, M. Abdelkader Messahel a déclaré, hier, qu’«un pays ne peut demander son adhésion à l’UA avec des conditions». 
    Parmi ces conditions, il a évoqué «la suspension de la République sahraouie démocratique (Rasd)», précisant que «l’acte constitutif de l’Union africaine ne parle à aucun moment de cela». Il ajoute «L’UA a des critères (…) Il y a adhésion d’un Etat, et non pas retour. Lorsqu’on adhère à une organisation, on le fait sur la base des principes et des fondements de cette organisation. 
    Tout Etat africain peut demander son adhésion, mais elle doit se faire selon les critères bien établis par l’acte constitutif lui-même. Il stipule que ce pays qui veut adhérer à l’Union africaine doit faire une demande remise et notifiée au président de la commission de l’UA ; elle est ensuite distribuée à tous les Etats membres. Si cette demande reçoit l’accord de 28 pays membres (majorité simple) il est admis mais sans conditions (…) Il n’y a pas de suspension, de gel ni de retrait. La suspension ne se fait que s’il y a changement anticonstitutionnel dans un pays». Ce qui n’est pas le cas à l’évidence. 
    Le 12 novembre 1984, le Maroc avait souverainement pris la décision de se retirer de l’OUA lors du 20e sommet de l’Organisation pour protester contre l’admission de la Rasd. La délégation marocaine, alors conduite par Ahmed Guédira, le conseiller de Hassan II, a lu un message où il faisait des adieux au nom de son roi «en attendant des jours plus sages». Cette décision, il faut le dire, avait provoqué une véritable scission au sein de l’OUA, mais les années qui ont suivi ont enregistré un grand changement puisqu’une trentaine de pays africains solidaires avec l’initiative marocaine ont revus leur position à l’égard de la Rasd. 
    Trente ans après, Mohamed VI décide de revenir sur la décision de son père en exprimant sa volonté de réintégrer l’Union africaine. Le roi, décontenancé par le retour de choc de ses positions jugées trop intransigeantes à l’égard d’un dossier aussi épineux que celui du Sahara occidental veut laisser entrevoir un changement de cap. Malmené par l’Union européenne en procès depuis 48 heures contre le Maroc pour l’annulation de l’accord agricole qui le lie au Maroc (en raison de l’exploitation des ressources en provenance des territoires sahraouis occupés) Mohammed VI a visiblement décidé d’effacer au plus vite l’image qu’il a donné de lui en faisant part de sa volonté de se ranger dans le cadre de la légalité internationale et continentale. Pour ce, il a lancé il y a quelques jours une grande offensive diplomatique en Afrique pour tenter de réintégrer l’Union africaine. Il a également adressé une lettre au président en exercice de l’UA, M. Idriss Deby, dans laquelle il fait part de la «perspective résolue et sans équivoque (du Maroc) de regagner sa famille institutionnelle». Il se dit «confiant dans la sagesse de l’UA pour rétablir la légalité et corriger les erreurs de parcours». 
    Le conseiller du roi et tout le staff dirigeant de son ministère des Affaires étrangères ont été récemment dépêchés aux quatre coins du continent africain pour faire aboutir cette volonté. L’Algérie a elle aussi reçu, comme on le sait, une visite d’émissaires. Interrogé sur une éventuelle demande à l’Algérie d’un soutien marocain à une adhésion à l’UA lors de cette visite, M. Abdelkader Messahel a simplement indiqué que l’envoyé spécial était porteur d’un message du roi du Maroc au président de la République ayant trait aux relations bilatérales et à la situation dans la région. 
    En revanche, le ministre chargé des Affaires maghrébines a fait connaître officiellement la position de l’Algérie vis-à-vis de la volonté marocaine d’intégrer l’UA. 
    Les clarifications les plus importantes et les plus urgentes sont cependant attendues du côté marocain, du moment que ce pays a toujours conditionné son retour au sein de l’Union africaine au retrait de la Rasd. Jusqu’où ira Mohamed VI ?
  • Union africaine: Le Maroc ne doit pas poser de conditions à son adhésion

    par Mahdi Boukhalfa
    Un pays ne doit pas poser de conditions à son adhésion à l’Union africaine dont l’exclusion d’un Etat déjà membre de l’organisation. Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes Abdelkader Messahel, de retour de Kigali où il a participé aux travaux du 27ème Sommet de l’UA, est revenu hier mercredi dans un entretien à la radio chaîne 3 sur plusieurs dossiers liés à l’actualité africaine, dont la demande du Maroc d’adhésion à l’Union africaine, 32 ans après son retrait de l’ex- Organisation de l’Unité africaine (OUA), l’ancêtre de l’UA. 
    Le ministre algérien a clarifié les choses en indiquant d’abord qu’il n’y a pas de retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine. «Il n’y a pas retour, mais adhésion, en partant de ses principes qui font cette organisation et ses fondements et ses fondamentaux», a t-il expliqué, précisant qu’un pays «peut demander son adhésion, mais selon des critères bien établis». 
    L’article 29 de la charte de l’UA «pose les conditions de l’adhésion : un pays, s’il souhaite adhérer à l’UA doit faire une demande notifiée au président de la commission, qui la distribue ensuite aux Etats membres, et dans le cas d’un accord de 28 pays (à la majorité simple), il est admis», détaille M. Messahel. Il tempère cependant en soulignant que «ce pays ne peut faire de demande d’adhésion avec des conditions». 
    Dans sa demande d’admission transmise au président tchadien Idriss Deby, alors président en exercice de l’UA durant du 27ème Sommet de Kigali, le roi du Maroc a exigé l’exclusion de l’un des Etats membres, à savoir la RASD. Dans cette lettre, le souverain marocain exige que la RASD soit exclue de l’organisation panafricaine en estimant que «le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge». Il ajoute : «l’UA, resterait-elle, en déphasage avec la position nationale de ses propres Etats membres, puisque au moins 34 pays ne reconnaissent pas ou plus cette entité ? Même parmi les 26 pays qui s’étaient placés dans le camp de la division en 1984, seule une stricte minorité d’une dizaine de pays subsiste», et qualifie la RASD d’ «Etat fantôme». 
    Les explications de M. Messahel sont claires sur cette demande d’admission du Maroc à l’organisation panafricaine : «Vous voulez rentrer, vous rentrez mais sans conditions». Il ajoute qu’ «il n’y pas de condition, ni de gel, ni de retrait, ni de suspension. La suspension ne se fait que dans un seul cas, c’est lorsqu’il y a changement anticonstitutionnel dans un pays». «L’UA a ses critères. Il y a adhésion d’un Etat. Il n’y a pas retour». Il précise: «Quand on adhère à une organisation, on doit adhérer en partant de ses principes, qui font les fondamentaux et les fondements de cette organisation». 
    Par ailleurs, le ministre algérien a confirmé la demande des pays africains dont l’Algérie, d’une réforme des instances des Nations unies, dont le Conseil de sécurité pour que l’Afrique y soit mieux représentée. «Il faut qu’il y ait au moins deux postes permanents au sein de ce Conseil, et l’Algérie est derrière cette revendication africaine», a-t-il précisé. «Il faut que la réformer du Conseil de sécurité se fasse et que l’Afrique fasse partie des mécanismes de l’ONU», insiste M. Messahel selon lequel l’Afrique revendique «une plus grande démocratisation du système des Nations unies. Cela avance difficilement, mais ça avance, et l’Afrique espère qu’elle soit entendue : le système des Nations unies doit se réformer, et l’Afrique est leader dans cette revendication». 
    Sur le volet de la lutte contre le terrorisme il a rappelé qu’un des aspects «de la politique extérieure de l’Algérie est la lutte contre le terrorisme, et l’Algérie est sollicitée dans ce domaine». Selon le ministre, «il existe des mécanismes mis en place avec la Russie, l’Italie, la France, les Etats-Unis, avec les Britanniques». 
    Il précise que «nous avons des mécanismes de concertation, et de coordination avec les grandes pays sur cette question. On coordonne devant cette menace globale, qui doit avoir une riposte globale». Enfin, il rappelle que l’Algérie travaille en profondeur avec ses partenaires sur la déradicalisation du terrorisme et «faire en sorte que les réseaux sociaux soient mieux organisés, qu’ils ne soient plus au service du terrorisme et sa propagande». Une conférence internationale sur ce thème de la déradicalisation est prévue en septembre prochain à Alger, a-t-il annoncé.
  • Sahara Occidental : Macky Sall avoue son échec

    Apparemment, le président sénégalais a été contaminé de l’optimisme marocain. Il a agi selon le scénario dessiné par les responsables marocains dont le but inavoué est de faire exploser l’Union Africaine de l’intérieur. 
    Le président tchadien qui préside aussi l’organisation panafricaine a fait la sourde oreille au plan de déstabilisation marocain. Il a refusé de lire la lettre remise par le président sénégalais au nom de 28 pays africains.
    Dans une déclaration reprise par le magazine Jeune Afrique, Macky Sall n’a pas caché son amertume suite à son échec de réaliser les desseins marocains. « Je fais partie des chefs d’État qui ont demandé au royaume de faire tout son possible pour rejoindre notre famille. Mais je suis très déçu que cette lettre, adressée au président de l’UA en exercice, n’ait pas été lue devant l’assemblée. Cette lettre était adressée à tous les pays membres ! Le même blocage a été fait pour la motion que le Sénégal, et vingt-sept autres pays, ont signée et remise à l’UA », a-t-il déclaré.
    Macky Sall, à l’instar de ses amis marocains, prend ses rêves pour des réalités et la réalité a bien été souligné par Maître Taquillah Eidda dans une publication parue sur le site d’Al Akhbar : « Quels que soient les arguments du Maroc ou ses intentions, et, quoi qu’en disent ou promettent ses alliés au sein de l’Union Africaine (le Sénégal, la Côte-d’Ivoire et les autres), il est impossible de suspendre, de geler, d’exclure, et encore moins d’éjecter la RASD de l’Union Africaine suivant son Acte constitutif actuellement en vigueur. Même les Protocoles sur les amendements adoptés à Maputo le 11 juillet 2003 et à Malabo le 27 juin 2014, lesquels sont encore en attente de ratification, n’y changent quelque chose à cet égard! La RASD jouit donc d’un droit acquis au sein de l’Union Africaine, de sorte que le Maroc doit accepter de siéger avec elle, côte à côte, ou carrément s’abstenir d’adhérer à cette organisation, avec les conséquences qu’il connait ».
  • Accord de libre échange entre l’UE et le Maroc : La diplomatie européenne veut balayer la poussière sous la tapis

    par Lise

    En décembre 2015, la Cour de Justice de l’Union Européenne a invalidé l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc sur les produits agricoles et les produits de la pêche. La Commission européenne, épaulée par 5 états membres dont la France a immédiatement décidé de faire appel de cette décision. La CJUE examinait de nouveau cette affaire hier, le 19 juillet 2016, au Luxembourg. Le délibéré ne sera rendu que dans 6 à 12 mois. Les enjeux sont importants.
    En 2010, la Commission du Commerce International avait nommé José BOVE pour suivre ce dossier. Il avait alerté ses collègues sur les dégâts que causeraient la signature de cet accord sur les petits paysans, en particuliers sur les horticulteurs, de part et d’autre de la Méditerranée. Il leur avait également expliqué qu’essentiellement trois entreprises profiteraient des baisses douanières sur les tomates à savoir les Domaines Agricoles (précédemment appelés Domaines Royaux) qui appartiennent au Roi du Maroc, ainsi que deux compagnies qui ont leur siège social en France (Idyl et Azura). Il avait également pointé le fait qu’il est aberrant de produire des tomates au Maroc où l’eau est rare pour les exporter vers l’Europe ou les pluies sont plus abondantes. Il avait souligné le fait que des enfants travaillent dans ces plantations et que les syndicats d’ouvriers agricoles étaient interdits. Pour ne rien oublier, il avait également dénoncé le fait que cet accord allait aggraver la dépendance alimentaire du Maroc avec les conséquences que l’on connait lorsque les cours des céréales s’envolent. En vain.
    Finalement José BOVE avait évoqué le fait que des tomates étaient produits dans un territoire non autonome, le Sahara Occidental et que cela contrevenait au droit international et en particulier à la IV Conférence de l’ONU sur les territoires à décoloniser. Les services juridiques de la Commission européenne et du Parlement européen avaient réussi le tour de force de tordre les traités internationaux et de soutenir par écrit qu’il n’y avait rien d’illégal dans tous cela. Au final la majorité du Parlement européen s’était prononcé pour cet accord.
    La décision de la Cour de Justice de l’Union européenne en décembre 2015 a réaffirmé le droit International au grand dam de la diplomatie française et européenne. José BOVE et les écologistes européens espèrent que l’appel confirmera le jugement en première instance, et que cet accord de libre échange qui maltraite les paysans, détruit l’environnement, et méprise les populations sahraouies sera définitivement annulé.
    La Commission européenne et le Conseil européen doivent tirer rapidement les leçons de cet échec : On ne joue pas avec le droit. Il s’agit là de la différence la plus fondamentale entre une démocratie et une dictature. Ce rappel nous parait malheureusement d’une actualité brulante.
    http://europeecologie.eu/Accord-de-libre-echange-entre-l-UE-et-le-Maroc-la-diplomatie-europeenne-veut?lang=fr

  • Le Maroc veut l’implosion de l’Union Africaine

    Les buts inavoués d’une demande d’adhésion: LE MAROC VEUT L’IMPLOSION DE L’UNION AFRICAINE 
    Pour briser son isolement international en raison de son occupation coloniale du Sahara Occidental le Maroc , sur conseil de ses « amis » et notamment le Quai d’Orsay au temps de Laurent Fabius , a lance une opération markéting pour adhérer à l’Union Africaine .
    Il faut en effet préciser et contrairement à l’amalgame entretenue par ses medias et ceux qui lui sont acquis y compris en Algérie ou ses relais redoublent de férocité que le Maroc n’a jamais été membre de l’Union Africaine dont la Rasd est membre fondateur .Le Maroc a quitté l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) avec fracas précisément au moment ou la Rasd en est devenu membre de plein droit . Depuis le royaume qui n’a montré que mépris à l’égard du continent africain –Hassan II traitant l’OUA de conférence Tam Tam , allant même jusqu’à demander son adhésion à la CEE au temps de l’amitié complice avec Giscard – se découvre une dimension africaine . 
    En réalité la demande d’adhésion du Maroc à L’Union Africaine qui est loin d’être souhaitée au sein de l’organisation panafricaine contrairement a ce que prétend M6, en raison de ses capacités de nuisance , ses manœuvres dilatoires et sa politique du diviser pour régner. Qui plus est le roi du Maroc qui multiplie les fautes diplomatiques de par son arrogance et qui croit que l’argent fournit par quelques pays du golfe , qui ont fait du pays leur chasse gardée , peut lui faciliter l’achat des consciences –un exercice ou excelle le Maroc-pose ses conditions et avant même de réunir un hypothétique quota pour son adhésion , s’en prend à la Rasd , pour mieux occuper la place d’un Etat Fondateur de l’UA.
    Cette démarche qui masque les échecs répétés à L’ONU d’une monarchie néocoloniale aux démarchés féodales ne surprend guère. En effet 2013 comme le révèle un document diplomatique secret , Mohamed VI a multiplié les émissaires en Afrique pour acheter des voix promettant des projets économiques qui ne verront jamais le jour . Si ce n’est celui qui profiteront a la fortune personnelle d’un des monarques les plus riche au monde a travers son holding .
    Le Maroc qui s’y voyait déjà a subit un premier revers avec l’hommage appuyé du 27e sommet qui s’est ouvert ce dimanche, au martyr du peuple sahraoui feu Mohamed Abdelaziz et l’accueil fait à son successeur Brahim Ghali.
    Faute d’un statut à sa « mesure » le roi qui avait déjà dépêché à Kigali ses ministres et les membres de son cabinet noirs et les patrons de sa sécurité dont le sinistre Hammouchi , M6 n’a pas fait le déplacement alors que les sites électroniques de son secrétaire particulier et gérant de sa fortune répétait à l’envie qu’il y serait. le Maroc n’a même pas eu a la possibilité d’y assister en tant qu’invité , alors qu’il avait manœuvré et invité le Président du pays hôte du sommet , Paul Kagamé a une visite officielle à Rabat peu avant la conférence. Pour ne pas perdre complètement la face le royaume a notifié à la commission africaine son intention d’adhérer et d’être admis à l’UA.
    Le président de la commission communique ensuite cette notification aux 54 membres qui se prononceront par un vote. L’admission est décidée à la majorité simple (28 membres). La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la commission qui communique la décision d’admission à l’Etat demandeur, après réception des voix requises.
    Que cherche Le Maroc en procédant a une telle démarche ? Va-t-il accepter de siéger en même temps que la RASD et d’engager de l’intérieur de l’UA un intense lobbying pour éjecter la RASD de l’organisation africaine ? Un combat perdu d’avance . Car on voit mal les héritiers des pairs fondateurs qui ont débarrassé le continent africain du joug du colonialisme se plier aux désiratas d’un Etat néocolonial , relais des lobbies sionistes et des prédateurs qui guettent l’Afrique . Comment L’UA acceptera –t-elle d’accueillir en son sein un pays qui occupe un de ses Etats membres , qui est la dernier colonie en Afrique. 
    La diplomatie marocaine et le palais royal qui a un penchant pour les coups d’éclats semble oublier que l’Union africaine a réitéré le 27 mars dernier, son appui à l’élargissement du mandat de la Minurso, à la surveillance des droits de l’Homme, au Sahara Occidental et renouvelé son ferme appui au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui . L’intervention remarquable du représentant spécial de l’UA , Joaquim Chissano devant le conseil de sécurité a été déterminante pour contrecarrer la manœuvre marocaine de neutraliser la Minurso, en expulsant une partie de son personnel . Nous reviendrons plus en détail sur la stratégie marocaine , si stratégie il y a puisque établie a coup de millions de dollars par des centres d’études européens , français notamment , pour conduire des actions pour «casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine».
    Pour ce faire le Maroc s’appuie surtout sur son allie israélien .Peu avant le sommet de l’UA le premier sioniste Netanyahou s’est rendu dans cinq pays africains pour faire des offres d’assistance sécuritaire sous couvert de lutte anti-terroriste , alors qu’il est l’un des soutiens de Daesh . Et surtout Israël formule une demande de statut d’observateur à l’Union africaine. Ainsi il fera la pair avec le Maroc , pour faire imploser ou du moins paralyser l’UA dans son soutien aux palestiniens et aux sahraouis . 
    MOKHTAR BENDIB 
  • Maroc-Algérie : infantilisme du Makhzen

    Le Maroc veut-il nous faire prendre des vessies pour des lanternes ? Ne parlons pas des couacs de la propagande marocaine qui coûte les yeux de la tête au Makhzen et qui se retourne souvent contre lui .
    Comme ces «scoops» qui fleurissent çà et là sur les sites électroniques marocains, pour annoncer le «retour» du Maroc à L’UA , alors qu’il n’y a jamais adhéré, ou cette «pétition» qu’aurait fait circuler l’un des piliers de la France-Afrique, le chef de l’État sénégalais Macky Sall, qui n’a rien à refuser au Palais royal, dont il est un habitué, et qui a la prétention de réunir suffisamment de «signatures» pour demander pas moins «le gel» de la Rasd –Membre fondateur de L’UA– pour dérouler le tapis rouge, ou plutôt de gros tapis marocains, à M6 qui allait faire une visite surprise à Kigali, alors qu’il n’y était pas invité. Point de souverain marocain et point de pétition pas plus de notification officielle d’une demande d’adhésion longue et complexe. Si ce n’est un message au ton arrogant et de mépris à peine voilé d’un souverain par trop gâté qui pense qu’il suffit d’ordonner, de faire tinter les dinars de roitelets du golfe pour se faire obéir et mettre à ses pieds des chefs D’états africains qui ne cessent pourtant de stigmatiser son régime féodal et colonial. Il est vrai que tout comme son chef de la diplomatie Mézouar, doublé par le conseiller omnipotent de l’ombre Taieb Fassi Filiri et l’ami intime et néanmoins tout puissant patron des services des renseignement , qui s’exerçât d’abord à la MAP, le roi du Maroc n’est pas à une mystification près.Mais revenons sur une autre mystification et sur une grossière entourloupe que les spin doctors du Palais ont voulu nous faire gober en distillant a travers leurs relais médiatiques un refus de visa qui aurait été opposé à celui qu’ils ont formaté et financé abondamment pour déstabiliser l’Algérie et qu’ils ont publiquement soutenu par des déclarations tapageuses aux Nations unies. Alors pour rafraichir la mémoire des médiocres politiques du Makhzen , il faut rappeler les mails qui révèlent le rôle joué par les services marocains et leurs relais français anti-algériens dans l’exacerbation de l’aventurisme de Ferhat Mehenni et de son mouvement qui n’existe que par la grâce des financements marocains et israéliens et la complaisance de certains secteurs en France qui rêvent de l’éclatement de l’Algérie.
    Ces mails- que l’on peut consulter à loisir sur le site Marokleaks- montrent que l’argent a une place centrale dans la «mobilisation» des agents propagandistes et chargés d’entretenir la subversion anti- algérienne autour de ce mouvement.
    Dans un des mails, daté d’avril 2010, on apprend qu’il a fallu payer «le prix fort» pour dénicher des images de «petites manifestations» qui permettent, selon son auteur à un journaliste de TFI, payé au prix fort et qui disserte tous les soirs sur le devenir du monde , de «fabriquer un sujet» à faire passer dans les chaînes de télévision françaises. Les «activistes» qui font ce travail de collecte d’images de propagande mensongère ne sont pas des bénévoles qui travaillent pour «la cause» mais à la façon des mercenaires qui se font chèrement payer comme le prouve, dans un autre mail (22 avril 2010), cette demande d’avance sur salaire de 38 000 euros qui semble être d’ailleurs le véritable objet du mail. Il les recevra, c’est l’assurance que lui a donnée, en guise de réponse, son correspondant : «Je crois qu’on pourra faire le geste.»
    En contrepartie, le «mercenaire» a instamment sollicité une opération de «large médiatisation par le biais de (ses) relais sûrs» de la documentation de propagande concernant «l’annonce par le MAK de la composition du gouvernement provisoire kabyle (GPK), lors d’un rassemblement au Palais des Congrès à Paris le 1er juin 2010». La médiatisation est essentielle dans l’activisme du MAK, tout est bon pour faire croire que ce mouvement a une assise en Kabylie. Ainsi, un mail daté de décembre 2010 monte en épingle une prétendue «répression brutale» en Kabylie contre les pseudo-militants du MAK, et est destiné à alimenter le travail de propagande des «mercenaires» qui sont payés pour cela. Le Maroc a de tout temps actionné ses relais en Algérie pour encourager l’agitation provoquée par Ferhat Mehenni et ses fidèles en Kabylie.Incidemment, le site du MAK, en s’en prenant au Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane – à cause d’un refus de visa d’entrée opposé à son chef, Ferhat Mehenni – met au grand jour le soutien du Maroc au Mak. Le chef du MAK a pris l’habitude de circuler entre la France, où il a un statut de réfugié politique, et le Maroc où il rencontre et se concerte avec les mouvements berbéristes très actifs dans ce pays mais aussi en Israel .Alors qui le Maroc veut-il berner , si ce n’est ses relais en Algérie qui ne cessent de s’agiter tantôt pour vanter les « réussites économiques » d’une monarchie qui a fait main basse sur les richesses essentielles du pays mais qui dans le même temps tend la main aux monarchies du golfe pour boucler son budget .Tantôt pour faire pression à travers des déclarations intempestives à des sites dont la seule vocation semble-t-il est d’être au service d’une monarchie contre les intérêts de leurs propres pays dont ils ne dédaignent pas la manne publicitaire.
    Personne n’est dupe du jeu du Maroc , pas plus en Afrique ou il fut et reste l’ami des dictateurs, des prédateurs et des sanguinaires qu’il a soutenu par l’envoi de contingents militaires tout comme il le fait aujourd’hui au Yémen. Pas plus que l’on ne donnera de crédits à ses « propositions » de rapprochement et de règlement du contentieux bilatéral qu’il a crée a dessein .D’ailleurs que signifie cette volonté soudaine de rendre les biens spoliés des Algériens au Maroc si ce n’est de renforcer davantage les chefs de file de son Lobby en Algérie qui relèvent la tête, agissant au grand jour comme dans une symphonie bien réglée.
    Mokhtar Bendib
  • Messahel dégonfle la bulle médiatique

    Abdellah BOURIM
    Outre le «démenti diplomatique» sur les prétentions du Maroc, Messahel a remis les pendules à l’heure quant à la démarche du Maroc auprès de l’UA.
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe a réduit à néant tous les «espoirs» nourris par certains, accréditant la double thèse d’un réchauffement des relations algéro-marocaines et du soutien d’Alger à la demande d’adhésion du Maroc à l’Union africaine. Dans un entretien à la Chaîne 3 de la Radio nationale, le ministre a dégonflé la bulle médiatique tissée autour de la visite du ministre délégué marocain aux Affaires étrangères. Pour le ministre, le séjour algérois du responsable marocain relevait des rapports ordinaires entre les deux pays. En dépit de la divergence des points de vue des responsables des deux pays sur de nombreux dossiers d’actualité, dont celui du Sahara occidental, de l’ouverture des frontières, l’Algérie et le Maroc jugent nécessaire d’échanger pour mieux cerner les problématiques liées à la relation bilatérale, à la situation sécuritaire dans la région, aux questions liées à la migration. Il n’y a donc rien de spécial sous le ciel algéro-marocain. La dernière actualité entre les deux pays entre dans le cadre «des pratiques qui se font entre tous les pays, mais loin d’évoquer pour le moment un véritable rapprochement entre les deux pays», a expliqué le ministre.
    Outre ce «démenti diplomatique» sur les prétentions du Maroc, Messahel a remis les pendules à l’heure quant à la démarche du Maroc auprès de l’UA. Il a souligné, à ce propos, que cette initiative était «une adhésion et pas un retour». Il fera remarquer en effet, que le Maroc a quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui n’existe plus depuis plus de 16 ans. «S’il désire entrer dans l’UA, il fait une demande d’adhésion, pas de réintégration», a précisé le ministre. A ce propos justement, Messahel retient que toute demande d’adhésion conditionnée par «la suspension d’un autre pays est caduque». De plus, a-t-il insisté, «un pays africain, qui veut adhérer à UA, ne peut pas le faire avec des conditions, comme le stipule l’acte constitutif de l’organisation continentale» a-t-il expliqué.
    En partant de ces principes qui font les fondements de cette organisation, tout pays peut demander son adhésion, mais selon des «critères bien établis» dans l’article 29 stipulant que chaque «pays qui souhaite adhérer à l’Union africaine doit formuler une demande notifiée, la soumettre à la présidence de la commission et si cette demande reçoit l’accord de 28 pays, la majorité, le pays sera admis». Pour ce qui est d’un éventuel soutien de l’Algérie à l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, qui est selon les observateurs l’un des points essentiels abordés lors de l’audience qui a été accordée à l’émissaire du roi du Maroc, M.Messahel a indiqué que cette rencontre «n’a pas dépassé le cadre de la concertation», tout en refusant d’exprimer la position de l’Algérie, vis-à-vis de l’adhésion du Maroc à l’organisation de l’Union africaine.
    S’agissant de la situation sécuritaire sur le plan régional et international, M.Messahel a indiqué que la coopération dans le domaine de lutte contre le terrorisme est «l’un des vecteurs essentiels de la diplomatie algérienne. De par l’expérience qu’elle a vécue, l’Algérie essaie de la partager avec d’autres pays, le terrorisme est devenu une problématique internationale». Enfin, M.Messahel, a annoncé la tenue le mois de septembre prochain d’une rencontre à Alger, qui sera consacrée à la thématique de la «démocratie» comme moyen de déradicalisation, et lutte contre l’islamophobie qui a pris des proportions dangereuses dans certaines régions. Pour cela, le combat contre le terrorisme, estime le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, devrait se faire à travers le renforcement et la consolidation des expériences démocratiques comme seul moyen de mener à bien l’opération de la déradicalisation.
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