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  • Moroccoleaks : Fiche sur la situation dans la région sahélo-saharienne

    Le 31 janvier 2014
    La région du Sahel est une zone géographique qui fait face à des défis structurels, en raison notamment de sa situation géographique enclavée, de son climat semi désertique (rareté des terres cultivables et gestion problématique de l’eau) et de sa croissance démographique. Cette situation conduit à un taux de chômage élevé parmi les populations jeunes. Cette fiche expose les principaux risques et menaces au Sahel, les efforts de la communauté internationale en soutien à cette région et les efforts déployés par le Maroc dans le cadre de cette dynamique.
    I – Principaux risques au Sahel :
    La fragilité des États dans la région du Sahel est exacerbée par des risques externes (mondialisation, nouvelles technologies de communication) et internes (chômage, pauvreté, disparités sociales et insécurité), qui contribuent à la délégitimation de l’État. Les armées mauritanienne, nigérienne et malienne ont des effectifs totalement insuffisants et manquent de moyens. La Mauritanie, le Mali et le Niger, pour ne citer que ces pays, ne possèdent respectivement que 15 870, 7 750 et 5 300 militants (2011).
    Le risque terroriste dans la région est lié à l’émergence de diverses organisations terroristes telle que Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), à savoir des éléments de Boko Haram, Ansar Dine, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Al-Shabaab, ainsi que des éléments du polisario recrutés dans les camps de Tindouf, qui représentent une menace pour la sécurité régionale en étant un terrain fertile de recrutement pour les terroristes et les trafiquants. 
    A cela s’ajoutent les répercussions de la crise libyenne qui ont exacerbé une situation déjà précaire sur le plan de la sécurité dans la région. D’énormes stocks libyens d’armes de différents types ont été transférés vers les pays du Sahel. A cet effet, l’année 2013 aura enregistré un chiffre record d’actes terroristes par rapport aux douze dernières années, avec 230 incidents recensés. 
    Le Sahel constitue également un terrain propice pour le transit de la drogue émanant de l’Amérique du Sud et destinée au marché européen. L’intervention militaire française au Mali a poussé les trafiquants à délaisser l’axe nord qui passait par le Nigeria et l’Algérie, au profit d’une route transitant par le Niger, le Tchad et la Libye. En 2012, on estime que 18 tonnes de cocaïne, d’une valeur de 1,25 milliard de dollars, ont transité par l’Afrique de l’Ouest, dont une partie, sans doute, par le Sahel.
    Le Sahel est devenu également une plaque tournante d’autres trafics illicites : des êtres humains, du pétrole, des cigarettes, des médicaments de contrefaçon, des armes à feu et des déchets toxiques transitent illégalement dans la région. L’Office des Nations Unies Contre la Drogue et le Crime (ONUDC) a estimé ces trafics illicites à 3,8 milliards de dollars US par an. De ce fait, l’aide internationale demeure insuffisante et très fluctuante pour aider les États de la région à faire face à leur faiblesse notamment au niveau institutionnel.
    II – Les efforts de la communauté internationale : 
    Depuis l’éclatement de la crise au Mali et au Sahel, la communauté internationale a déployé plusieurs efforts pour venir en aide aux pays de cette région. Dans cette optique, plusieurs stratégies internationales et régionales ont été adoptées pour remédier aux multiples défis de sécurité et de développement. A cet égard, il y a lieu de mentionner La Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel, les stratégies de la CEDEAO, de la CEN-SAD, de l’Union européenne (la Stratégie de l’Union européenne pour la sécurité et le développement au Sahel) et des Etats Unies d’Amérique (l’initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme). 
    1 – La Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel :
    La Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel a été adoptée conformément aux dispositions de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU N° 2056 du 05 juillet 2012, par laquelle le Conseil a exhorté le Secrétaire Général de l’ONU à développer une stratégie intégrée pour la région du Sahel comprenant les volets sécuritaires, la gouvernance, les questions de développement, les droits de l’Homme et les questions humanitaires.
    La préparation de cette stratégie a été confiée à Monsieur Romano Prodi, nommé Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Sahel, qui l’a présentée devant le Conseil de Sécurité le 26 juin 2013. La réunion de haut niveau sur le Sahel, tenue le 26 septembre 2013 à New York, en marge de la 68ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a marqué le début de la mise en œuvre de cette stratégie.
    La Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel repose sur la réalisation des trois objectifs suivants : développement d’une gouvernance effective et inclusive à travers la région ; des mécanismes nationaux et régionaux pour faire face aux menaces transnationales ; des mécanismes nationaux et régionaux pour faire face aux menaces transnationales. 
    2 – La Stratégie Intégrée de la CÉDÉAO pour la Stabilisation et le Développement :
    La situation qui règne dans la région du Sahel a incité la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) à mettre en place une Stratégie Intégrée pour la Stabilisation et le Développement, à travers une structure inclusive, de dialogue et de coordination entre les pays du Sahel, ceux de l’Afrique de l’Ouest, et leurs frères du Maghreb.
    L’importance primordiale de l’engagement du Maroc aux côtés des pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, a été fortement soulignée par le message adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au 42ème Sommet de la CÉDÉAO à Yamoussoukro, à travers lequel le souverain a plaidé en faveur d’un véritable partenariat entre les pays de l’Union du Maghreb Arabe et leur voisinage immédiat du Sud.
    3 – La Stratégie de Sécurité et de Développement de la CEN-SAD :
    La Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) a élaboré, elle aussi, une Stratégie de Sécurité et de Développement dans l’espace CEN-SAD, conformément aux recommandations du Sommet extraordinaire, tenu le 16 février 2013 à N’Djamena.
    A cet effet, le Maroc estime que la mise en œuvre de cette Stratégie nécessite l’établissement d’une véritable coordination des efforts des Nations Unies, avec ceux des États membres de l’Union Européenne, de l’Union du Maghreb Arabe et de la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO). 
    4 – La Stratégie de l’Union européenne pour la sécurité et le développement au Sahel :
    L’Union européenne a adoptée, en mars 2011, une «stratégie de l’Union européenne pour la sécurité et le développement au Sahel», qui propose une série d’actions stratégiques fournissant un cadre dans lequel l’UE peut développer des projets concrets (développement et bonne gouvernance ; action politique et diplomatique ; sécurité et Etat de droit ; lutte contre le terrorisme). 
    5 – L’initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme :
    Les Etats Unies ont élaboré En 2005 « l’Initiative Transsaharienne de Lutte Contre le Terrorisme » (TSCTI) qui a succédé l’Initiative Pan-Sahel de 2002, qui visait à protéger les frontières, en incluant d’autres pays, notamment la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et le Nigeria, le Burkina et la Libye. 
    La TSCTI comporte, outre la coopération militaire, des actions de l’USAID (promotion de l’éducation), du département d’État américain (amélioration de la sécurité aéroportuaire), et du département du Trésor américain (assistance en faveur des politiques macroéconomiques de la région). 
    III – Maroc – Sahel :
    La crise au Mali a accru les craintes d’une instabilité au Sahel et au Maghreb. Le Maroc a appelé à une coopération régionale en matière de gestion des frontières pour la lutte contre le terrorisme.
    Le Maroc n’a cessé d’attirer l’attention de la Communauté Internationale sur les défis sécuritaires et humanitaires qui pèsent sur l’ensemble des pays de la région du Sahel et d’appeler à une coopération régionale accrue pour les relever.
    Le Maroc estime que les approches individuelles et séparées des pays de la région ont prouvé leur inefficacité et appelle de ce fait, à une approche globale et collective associant tous les pays concernés de près ou de loin par le problème de l’instabilité au Sahel.
    De par son mandat au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la période 2012-2013, qui a coïncidé avec le déclenchement de la crise au Mali, le Maroc a activement contribué à l’élaboration et à l’adoption de la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel. A ce sujet, il convient de rappeler, entre autres, les actions suivantes : 
    Soutien et appui à l’adoption des quatre résolutions du Conseil de Sécurité sur le Mali, à savoir les résolutions 2056 (5 juillet 2012), 2071 (12 octobre 2012), 2085 (21 décembre 2012), 2100 (25 avril 2013) ; 
    Participation lors de la 68ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU (septembre – octobre 2013) à la réunion de Haut niveau sur le Sahel ; 
    Lors de la présidence marocaine du Conseil de Sécurité en décembre 2012, le Maroc a organisé une réunion ministérielle consacrée à la crise multidimensionnelle au Sahel, avec pour objectif d’établir une “démarche plus globale et mieux coordonnée”. Ce débat était présidé par le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, Monsieur Saad Eddine El Otmani, avec la participation du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, de l’Envoyé Spécial pour le Sahel, l’ancien chef du gouvernement italien, Romano Prodi, et du Haut Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres et de plusieurs ministres des Affaires Étrangères, notamment de Colombie, du Togo et de Côte d’Ivoire ; 
    Organisation à Rabat en mars 2013, en collaboration avec les Nations Unies de la Conférence sur « la coopération en matière de contrôle des frontières dans le Sahel et le Maghreb » ; 
    Participation de Monsieur le Ministre, le 05 novembre 2013, à la réunion ministérielle pour l’établissement d’une plateforme de coordination relative à la mise en œuvre de la Stratégie intégrée de l’ONU pour le Sahel. 
    Coopération religieuse : 
    Dans le cadre de l’action de soutien en direction du Mali et le Sahel, le Maroc a choisi, entre autres, d’axer son action sur le volet religieux visant la reconstruction du champ religieux par la promotion de l’Islam sunnite modéré.
    A cet égard, les deux pays ont signé le 20 septembre 2013, un Protocole d’accord sur la formation de 500 imams sur une durée de deux ans. Dans cette même optique, ils ont signé le 11 novembre 2013, un accord de coopération islamique portant sur plusieurs axes de coopération islamique. En vertu de cet accord, un Comité Mixte de Coopération Islamique a été institué et aura pour mission de développer les relations de coopération islamique et d’assurer le suivi des programmes d’application dans le domaine islamique.
    Cette coopération religieuse avec le Mali, favorablement accueillie par la communauté internationale, servira de modèle à suivre notamment dans nos relations de coopération islamique avec le Niger et la Guinée.
  • Moroccoleaks : Le Rôle de l’Algérie au Sahel

    L’Algérie s’appuie souvent sur les structures de l’Union africaine pour faire passer sa pensée à l’égard des questions africaines notamment celles relatives à la paix et à la sécurité. Elle alimente une vision hégémonique dans la région par la création de groupements et coalisions, visant à empêcher le Maroc de jouer son rôle au service de la Sécurité et du Développement au Sahel.
    A cet effet, l’Algérie fait partie du Comité d’Etat-Major Opérationnel Conjoint. Il s’agit d’une structure militaire d’état-major créée le 21 avril 2010. Elle est basée à Tamanrasset et regroupe des forces armées de plusieurs pays du Sahel sous l’égide de l’Algérie pour « mener des opérations de localisation et de destruction des groupes terroristes ». S’y sont associés le Mali, le Niger et la Mauritanie. Ce Comité reste une Coquille vide, du fait que les pays du Sahel sont dépourvus d’une forte armée, d’autant plus que la constitution algérienne interdit l’Armée d’intervenir en dehors du territoire du pays. 
    Alger abrite également le siège de l’Unité de fusion et de liaison. Créée le 6 avril 2010, cette structure coordonne l’action de lutte contre le terrorisme et mène une propagande contre ses méfaits. La création de l’UFL est une application des recommandations des ministres des Affaires étrangères en mars 2010 des sept pays concernés par la question terroriste dans le Sahel. Il s’agit de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso, de la Libye, du Mali et du Tchad. Cette unité a pour mission de collecter, de traiter et de diffuser des renseignements sur l’activité terroriste. Le Nigeria a adhéré à l’instance en novembre 2011.
    L’Algérie est membre du Processus de Nouakchott, qui a été initié par la Commission de l’Union africaine en 17 mars 2013 et a pour objectif de renforcer l’échange d’information, la sécurité aux frontières ainsi que le renforcement des capacités des services de sécurité et de renseignement dans la région sahélo-saharienne. Onze pays sont partie prenante de ce Processus: l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, et le Tchad. 
    L’Algérie entretient de bonnes relations avec les pays du Sahel. Elle a tenu le 18 mars avec le Tchad la 3ème commission mixte et a conclu avec ce pays sept accords de coopération. 
    Quant à ses relations avec le Mali, l’Algérie ne cesse de se chercher des moyens pour écarter le Maroc de la médiation dans la crise malienne. De ce fait, elle soutient Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, qui annoncé d’Alger la création de la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA). Cette personnalité ….
    Sur le Plan religieux, l’Algérie cherche à concurrencer le Maroc en instrumentalisant certaines personnalités religieuses algériennes, notamment adoptant la Tijania, à savoir M. Khalaoui Cheikh Mousa, qui a récemment effectué une visite à Darfour, oû il a été accueilli à bras ouvert par les autorités religieuses soudanaises. Il se veut une coopération bilatérale avec les pays du Sahel :
  • MINURSO said has not observed military presence or equipment in the buffer stripe

    The UN said today that it has detected no military presence in the buffer zone of the southwest of Western Sahara, where he sent teams to investigate the situation after Polisario Front denounced alleged violations of the ceasefire by Morocco.
    UN mission for Western Sahara (MINURSO) deployed on 16 and 17 August land and air means to investigate allegations of violations, explained UN spokesman Farhan Haq.
    « MINURSO observed no presence or military equipment in the separation zone », spokesman said, The Mission observed what were assessed as civilian vehicles moving across the berm but was not able to determine additional information.
    MINURSO continues its liaison with both parties in order to ascertain the facts with regards to the alleged incident. MINURSO has been in touch with the Polisario [Front] to share the preliminary findings of its investigation.
    Here is the statement of UN spokesman today :
    Question: On Western Sahara, you’d said two days ago that [inaudible]… whatever, the Mission was liaising with the two sides about this reported incursion. What’s the result of that liaising?
    Deputy Spokesman: Yeah, the Mission acronym you’re looking for is MINURSO. All the Mission acronyms are starting to blur into one, I know. Okay. On this, on 16 and 17 August, the United Nations Mission for the Referendum in Western Sahara, MINURSO, deployed ground and air capabilities to investigate allegations of violations in the southwestern part of Western Sahara near Mauritania. MINURSO has not observed military presence or equipment in the buffer strip. The Mission observed what were assessed as civilian vehicles moving across the berm but was not able to determine additional information. MINURSO continues its liaison with both parties in order to ascertain the facts with regards to the alleged incident. MINURSO has been in touch with the Polisario [Front] to share the preliminary findings of its investigation.
  • Moroccoleaks : Liste des présidents des commissions au PE

    Nassim Tourougui
    Date d’envoi : mardi 8 juillet 2014 18:18
    Note Mme Kabbaj : informe de l’élection des présidents des commissions, après celle de martin shulz à la tête du PE. Sur les 20 commissions, 5 présidents sont membres de l’intergroupe pro séparatiste ainsi qu’un vice-président du PE. La direction indique qu’une révision de la composition de l’intergroupe est fort probable. La direction signale la reconduction de elmar brok (Allemagne/PPE) à la tête de la commission affaires étrangères, qui va certainement réactiver la visite d’une délégation ad hoc à Rabat et Laayoune. La direction note par ailleurs l’élection d’elena valenciano (Espagne, PSOE) comme présidente de la sous-commission DH (l’intéressée a eu des rapports changeants avec le Maroc en fonction de la position du PSOE sur l’échiquier politique espagnol/la direction préconise de la démarcher ainsi que son vice-président qui est ancien membre du groupe d’amitié). La direction signale en outre que la vice présidence de la sous-commission sécurité et défense revient à une membre de l’intergroupe (sabine lösing/Allemagne/GUE) ainsi que celle de la commission « pêche » (isabella lovin/suède/vert), qui ont co-signé une lettre au SG des NU pour l’élargissement du mandat de la Minurso. La direction signale également que le président de la commission du commerce international (brnd lange/allemand) est membre de l’intergroupe et ceci aura un impact pour le passage de l’ALECA. La direction note enfin que la commission « agriculture » sera dirigée par un polonais pro marocain.
    Liste des présidents des commissions :

  • Moroccoleaks : M. Jan Eliassion propose plusieurs options pour le monitoring des DH au Sahara Occidental

    Selon une note envoyée par Hilale le 08 juillet 2014, le vice-secrétaire général de l’ONU, le suédois Jan Eliasson a envoyé un email à Mme Pillay au sujet de sa visite et de celle de la mission technique envoyée par le HCDH au Maroc et aux territoires occupés du Sahara Occidental et qui a été présidée par le mouchard Anders Kompass.
    Selon Kompass, dans son email, Eliasson a fait référence à plusieurs options pour le monitoring des droits de l’hommes au Sahara Occidental « alors que Mme Pillay n’a mentionné dans son rapport que la seule option des commissions régionales, en écartant expressément l’élargissement du mandat de la MINURSO aux DH ».
    Selon la même source, Eliasson avait proposé un « brainstorming en septembre » sur les droits de l’homme. 
    Kompass a déclaré à Hilale, que le Secrétariat de l’ONU veut « pousser le HCDH à faire des recommandations au sujet de la création d’un mécanisme ou l’élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme ».
  • Le Makhzen joue avec le feu

    Kharroubi Habib
    Publié dans Le Quotidien d’Oran le 18 – 08 – 2016
    Le Front Polisario qui a dénoncé auprès de l’ONU l’incursion de forces militaires du Makhzen dans la zone d’Alguergarat en territoire sahraoui libéré en tant que violation flagrante du cessez-le-feu est en droit de la considérer comme ayant créé un «casus belli» auquel ses combattants ne sauraient rester sans réagir. D’autant qu’elle a donné lieu à d’intolérables exactions des civils sahraouis sans défense dont c’est leur mission de les en protéger. 
    L’ONU interpellée par la partie sahraouie prenante de l’accord de cessez-le-feu conclu en 91 sous ses auspices ne peut fermer les yeux sur cette violation marocaine en faisant semblant de croire qu’est fondée la fallacieuse justification donnée par le Makhzen et sa propagande: celle d’une opération rendue indispensable pour prétendument éradiquer dans la zone d’Alguergarat une contrebande dont l’ampleur a entraîné de préjudiciables répercussions sur l’économie du royaume et a nui à son image de marque à l’international. L’incursion des forces armées marocaines obéit à la stratégie de la provocation dont le roi et le Makhzen usent pour faire diversion à chaque fois que leur diplomatie enregistre des échecs sur la question sahraouie. Ce qui se produit en cascade ces derniers mois au point que par affolement ils paraissent être à vouloir provoquer une confrontation armée avec le Polisario en pensant que le Maroc serait quitte de ses engagements qu’il a souscrits en signant l’accord de cessez-le-feu de 1991 dont les clauses sont et resteront contraignantes pour la résolution du conflit sahraoui.
    Leur nouvelle violation du cessez-le-feu est pour cette considération d’une gravité extrême car effectivement elle relance dans les rangs du Polisario la campagne menée par les partisans de plus en plus entendus par ses militants et la population sahraouie d’une reprise de la lutte armée contre l’occupant, au constat de l’échec du processus des négociations et du coupable immobilisme des Nations unies qui l’ont initié devant l’attitude de défiance narquoise même à leur égard adoptée par le roi et le Makhzen.
    Les autorités de la RASD ont jusque-là fait le pari que les Nations unies parviendront à faire entendre saison à la partie marocaine dans le conflit en lui faisant clairement comprendre que ses atermoiements et diversions ne sont que perte de temps dans la résolution du conflit. Mais le secrétaire général de l’ONU a eu à le constater lors de la visite qu’il a effectuée il y a quelques semaines dans les camps de réfugiés sahraouis et en territoire libéré, l’exaspération est devenue manifeste au sein de la population sahraouie et tout particulièrement chez la jeunesse et l’encadrement du Front Polisario. Ce qui avec les provocations devenues arrogantes et à coût insupportable pour l’ensemble des Sahraouis a rendu incontestablement explosive la situation dans l’interminable conflit.
    Le Maroc, répétons-le, est dans une dangereuse fuite en avant dont les conséquences risquent non seulement de provoquer la reprise d’une guerre entre lui et les Sahraouis mais de l’entraîner ainsi dans une confrontation ouverte avec les Etats du voisinage que sont la Mauritanie et l’Algérie qui ressentent ses provocations et violation de l’accord de 91 tout aussi destinées à leur faire comprendre qu’ils n’ont pas d’autre alternative que d’accepter ses prétentions et les faits accomplis qu’il pense être ses actes pour les faire prévaloir. Les monarchies moyen-orientales et la France qui en est devenue l’auxiliaire pour des raisons mercantiles existentielles pour elle sont en partie essentielle responsables du dangereux comportement qu’ont le roi et le Makhzen dans l’affaire sahraouie.
  • L’Union africaine répond au Maroc

    La demande d’admission passe par l’Acte constitutif de l’organisation
    L’Union africaine a répondu à la demande non officielle du Maroc de réintégrer l’Organisation africaine. Plutôt d’y adhérer. Le Maroc n’est pas cité dans le compte-rendu de la 617e réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, tenue vendredi, mais c’est bien de lui qu’il s’agit, nul doute sur cela. C’est bien lui qui venait de crier fort sa décision d’en être membre non sans appeler, voire «exiger», l’exclusion d’un autre membre, pourtant fondateur, qu’est la Rasd. 
    Ce même membre dont l’admission à l’ex-OUA (Organisation de l’union africaine), en 1984, a suscité la grande colère du père Mohamed V qui est allé jusqu’à quitter l’Organisation, refusant d’y siéger avec un adversaire. Mohamed VI prétend que c’est à la demande de pays membres de l’UA qu’il compte y adhérer. C’est aussi pour pouvoir travailler «de l’intérieur» afin de guérir «un corps malade». 
    L’arrogance à l’extrême au moment où les démarches se multiplient pour la désignation d’un successeur à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, à la tête de la commission (secrétariat général) de l’UA. Une élection qui devait avoir lieu, le mois de juillet dernier, à Kigali (Rwanda), mais qui a été reportée au mois de janvier prochain faute de candidats «d’envergure». Le Maroc entreprend donc des démarches pour intégrer l’Union africaine. Il a réuni, selon les dires du Roi et de ses relais, les 28 voix nécessaires pour son admission et compte en ajouter 8 autres pour faire valoir sa «condition» d’exclure la Rasd.
    Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA a rappelé, vendredi, «les principes et les objectifs de l’Acte constitutif de l’UA adopté par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement à Lomé (Togo) en 2000» et a appelé «tous les Etats désireux d’adhérer à l’Acte à se conformer à ses dispositions», lit-on dans un communique de l’UA, rendu public mardi. Le même document indique que «le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA a souligné l’importance pour tout Etat désireux d’adhérer à l’Acte constitutif, et d’être admis en tant que membre de l’Union, de satisfaire à toutes exigences stipulées dans l’Acte, notamment les articles 27 et 29 (1) et (2), ainsi que les dispositions fondamentales contenues dans l’article 9 (c)». 
    L’article 27 stipule que «les instruments de ratification sont déposés auprès du Secrétaire général de l’OUA». Aussi, «tout Etat membre de l’OUA peut adhérer au présent Acte, après son entrée en vigueur, en déposant ses instruments d’adhésion auprès du président de la Commission». 
    L’article 29 précise que «tout Etat africain peut, à tout moment, après l’entrée en vigueur du présent Acte, notifier au président de la Commission son intention d’adhérer au présent Acte et d’être admis comme membre de l’Union. Le président de la Commission, dès réception d’une telle notification, en communique copies à tous les Etats membres. L’admission est décidée à la majorité simple des Etats membres. 
    La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la Commission qui communique la décision d’admission à l’Etat intéressé, après réception du nombre de voix requis». Autrement dit, avant de parler d’une quelconque admission et surtout pas d’évoquer une quelconque condition, le pays désireux d’intégrer l’Organisation, et dans ce cas précis, le Maroc, doit passer par le secrétariat général et faire une demande officielle. Ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent, le royaume chérifien occupé à séduire ou amadouer des pays d’Afrique centrale –pourquoi pas d’autres- par des contrats économiques notamment, afin de les convaincre de signer «la motion de suspension» de la Rasd. Une suspension impossible du fait notamment qu’aucun acte anticonstitutionnel n’a été reproché à la République sahraouie pour qu’un pays membres de l’UA, devrions-nous le préciser, demande sa suspension. Le Maroc œuvre pour la constitution d’un bloc solide face à un autre bien plus robuste composé des trois pays phares de l’Organisation africaine: l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Le bloc marocain constitué du Sénégal, du Gabon, de la Guinée, de la Guinée équatoriale et paradoxalement du Soudan et de la Libye. Dans cette histoire, l’Egypte et la Tunisie ont affiché leur neutralité. 
    Dans son rapport, suite à la réunion de vendredi, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, a «réaffirmé notamment la nécessité pour l’Etat concerné de s’engager à honorer et à respecter pleinement les principes de l’Union tels que définis dans l’article 4 de l’Acte constitutif». Cet autre article qui stipule, entre autres, «le respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance, le règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l’Union par les moyens appropriés qui peuvent être décidés par la Conférence de l’Union, l’interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l’usage de la force entre les Etats membres de l’Union, la non-ingérence d’un Etat membre dans les affaires intérieures d’un autre Etat membre, la coexistence pacifique entre les Etats membres de l’Union et leur droit de vivre dans la paix et la sécurité…». Des conditions qui ne cadrent nullement avec le comportement du royaume chérifien qui vise tout le contraire par son intention d’adhérer à l’UA. Dans les coulisses, les deux blocs agissent de façon à empêcher l’action de l’un et la réaction de l’autre. L’Algérie a tranché: pas question d’exclure la Rasd. Le Conseil de Paix et de sécurité de l’UA l’a clairement laissé entendre vendredi. Il n’empêche que le Maroc poursuit dans sa démarche, espérant imposer un candidat «allié» au poste de président de la Commission de l’UA. Les trois candidats présentés, le mois de juillet dernier, n’ont pas fait le poids. Et l’élection d’un successeur de la Sud-Africaine qui n’a quitté l’UA que pour se porter candidate à la présidence de son pays, est loin d’être un simple évènement. C’est tout l’avenir de l’Organisation africaine, et plus encore de l’Afrique et des pays d’Afrique, qui est en jeu. L’Algérie n’a présenté aucun candidat. Notre pays n’est pas demandeur, se satisfaisant de la candidature du diplomate Smaïl Chergui au poste de président de la Commission pour la paix et la sécurité. Un poste pratiquement acquis pour l’Algérie. Reste donc le poste de président de la Commission de l’UA. Aucun candidat potentiel pour le moment. Et la démarche marocaine visant à créer de nouveaux ennuis au sein de cette même Organisation n’est pas pour laisser l’Algérie indifférente au problème et à l’élection du nouveau secrétaire général de l’Organisation africaine. L’Algérie n’a pas déposé sa candidature pour ce poste. Elle n’en a pas manifesté l’intention. Il n’empêche que des voix évoquent le nom de Ramtane Lamamra à ce poste. Un poste clé. C’est même très demandé et fortement souhaité, l’homme connaissant parfaitement les rouages de l’Organisation et les enjeux d’ordre politique et économique. Et l’Algérie a de grandes chances de remporter haut la main l’élection considérant l’intégrité de l’homme et d’autres Algériens ayant marqué leur passage au sein de cette Organisation du temps où elle s’appelait déjà l’OUA. D’aucuns ne peuvent renier les mérites de Ramtane Lamamra, d’Abdelkader Messahel, entre autres, mais aussi de Mohamed Sahnoun, l’ancien ministre des Affaires étrangères, ayant occupé le poste de secrétaire général adjoint de l’UA entre 1964 et 1973. L’on se rappelle également l’ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, désigné membre du Comité des sages de l’Union africaine.
  • Comunicado de la Media Luna Roja Saharaui

    COMUNICADO DE PRENSA
    A raíz de las fuertes lluvias que vivió la Wilaya de El Aaiún en los Campamentos de Refugiados Saharauis, el día 15 de agosto de 2016 por la tarde, la Media Luna Roja Saharaui (MLRS), junto con una delegación conjunta compuesta por 12 organizaciones entre las que están las agencias de la ONU (ACNUR, Programa de Alimentación y UNICEF) y las Organizaciones No Gubernamentales que trabajan sobre el terreno en el los Campamentos de Refugiados, ha realizado una labor de evaluación de la situación humanitaria que ha dejado el paso de la lluvia y los daños que ha causado en las viviendas de los refugiados y en las infraestructuras, además de detectar las necesidades más urgentes. El resultado final es el siguiente:
    Primero: daños humanos
    Las fuertes lluvias han causado heridas a 11 personas, una en estado muy grave, que fueron atendidas inmediatamente por los servicios sanitarios de la Wilaya y 6 fueron evacuados al hospital de la cercana ciudad Tindouf.
    Segundo: daños materiales
    – Según los primeros recuentos, se han destruido completa o parcialmente las viviendas de más de 400 familias, que perdieron todas sus provisiones alimentarias mensuales de manera significativa. En cuanto a las infraestructuras, han sufrido daños considerables especialmente en las instituciones educativas y en los centros de formación: entre las 8 escuelas que están en la Wilaya, 5 han sufrido grandes derrumbes de entre el 30 y el 60 por ciento de sus instalaciones, que dan servicio a más de 5300 alumnos. También se han registrado daños en las guarderías en un porcentaje superior al 10 por ciento, así como en centros de formación, especialmente en el Centro de Discapacitados, además del Centro de Juventud, el Centro de Enseñanza de Idiomas e Informática, el Taller de Carpintería y Artesanía, y la Escuela de Agricultura. Respecto a las instalaciones sanitarias, el Hospital Provincial sufrió daños en los servicios de Maternidad e Infantil y en los Servicios Administrativos. Por último, el sistema de abastecimiento de agua también se ha visto afectado ya que, por su parte, sufrió daños en los principales depósitos de abastecimiento.
    -En las instalaciones de las instituciones públicas, también se registraron daños materiales, especialmente en el Centro Administrativo de la Wilaya, en las diferentes Dairas, en la sede de la Radio Provincial, en el Centro de Policía, la Gendarmería y en la Dirección Provincial de Educación.
    Según indica el primer informe de la Delegación desplegada en el terreno, para cubrir las necesidades humanitarias más urgentes se precisa una cuantía de 800 mil dólares, que se distribuyen en las siguientes partidas:
    – Viviendas: supone un 54 por ciento del presupuesto para facilitar tiendas de campaña y material de construcción destinado a las familias damnificadas para rehabilitar sus viviendas.
    – Para la rehabilitación de las instituciones educativas, porcentaje alcance un 35 por ciento.
    – Las instalaciones sanitarias, los depósitos de agua y el sistema de saneamiento precisan de un 8 por ciento del importe total.
    – Las instalaciones públicas provinciales requieren de aproximadamente un 3 por ciento del importe total.
    Cabe indicar, por otro lado, que la situación de salud está bajo fuerte vigilancia y observación, por lo que no se ha registrado brotes de pandemias o enfermedades, gracias al esfuerzo de las autoridades y socios que trabajan en el terreno para evitar la contaminación del agua, acabar con charcos de agua y realizar las medidas de sensibilización oportunas.
    Por esta ocasión, la Media Luna Roja Saharaui (MLRS) aprecia los esfuerzos de las autoridades públicas y las organizaciones humanitarias internacionales que están los campamentos por asumir las necesidades humanitarias más urgentes, y llama a los donantes para apoyar esos esfuerzos y contribuir de manera urgente para dar respuesta a esta catástrofe natural.
    La MLRS expresa, asimismo, su máxima preocupación por la reducción de las reservas de alimentos básicos y la falta de contribuciones suficientes para cubrir las necesidades alimentarias cara a los últimos meses del años y alerta sobre la escasez de reservas de tiendas de campaña y otros equipamientos para hacer frente a eventuales emergencias, especialmente en esta época que suele vivir futes precipitaciones de lluvias.
    Media Luna Roja Saharaui
    Campamentos de Refugiados Saharauis, 17 de agosto de 2016

  • Moroccoleaks : Mme Pillay remercie le Maroc pour ses « aimables cadeaux »

    Suite à sa visite au Maroc, Mme Navy Pillay, Haut Commissaire aux Droits de l’homme à l’époque a envoyé une lettre de remerciement au Maroc datée du 04 juillet 2014.
    Dans cette lettre, Mme Pillay remerci « la chaleureuse hospitalité et les aimables cadeaux » offerts par le ministre des affaires étrangères marocain.
    « J’ai apprécié votre franchise en discutant la position du Maroc sur le Sahara Occidental. J’ai apprécié que Sa Majesté et tous les niveaux du Governement m’ont réitéré l’importance donnée à la protection et la promotion des droits de l’homme est la même au Maroc et au Sahara occidental », a-t-elle ajouté.
    « Dans ma déclaration de presse et mes rencontres avec votre gouvernement, j’ai apprécié les efforts considérables que le Maroc a fait en entreprenant des projets d’investissement et de développement au Sahara occidental. J’ai aussi pris note du rôle positif joué par les commissions régionales du Conseil des Droits de l’Homme (CNDH) à Laayoune et à Dakhla. Cependant, je constate que les défis demeurent en termes de leur capacité et de leur habilité à remplir pleinement leur mandat », signale Mme Pillay.