Catégorie : Non classé

  • L’ambassadeur de France à Alger au Jeune Indépendant : «Le traité d’amitié est tombé à l’eau»

    C’est dans un contexte de crise redondante entre nos deux pays que M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, a accepté de répondre à nos questions sans restriction ni réserve. Preuve d’une volonté de dissiper les malentendus en éclairant l’opinion publique sur les contentieux, mais aussi moult aspects positifs dans ces relations franco-algériennes tumultueuses…
    Le Jeune Indépendant : Pour commencer, quelques mots sur la mission de l’ambassadeur de France en Algérie…

    M. Driencourt : Le rôle d’un ambassadeur de France en Algérie n’est pas banal. Je dois dire que je suis fier d’être à ce poste et que j’aime l’Algérie. La première mission d’un ambassadeur de France en Algérie est de croire en ce pays et en son potentiel. C’est aussi de croire en un avenir positif entre la France et l’Algérie. En raison des liens particuliers entre les deux peuples, ma mission est évidemment incomparable avec la charge d’un diplomate de même rang en Lituanie ou au Bostwana. L’Algérie est un pays important en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Sa diplomatie est efficiente au niveau international. Nous devons donc croire en une relation intense avec l’Algérie même si cela n’est pas toujours facile.

    Sur le volet des échanges, dans le cadre de la coopération, quels sont les dossiers clés ?
    C’est justement une autre caractéristique que ce vaste champ de relations qui nous lie. Avec d’autres pays, nos relations peuvent se limiter au commercial ou à quelques questions politiques mais, avec l’Algérie, la coopération est multiforme. Beaucoup de secteurs sont couverts par-delà le rôle politique. Nous développons des échanges dans les domaines économique, culturel, universitaire… Nous nous penchons aussi sur des dossiers relatifs aux relations humaines migratoires ou portant sur les problèmes que peuvent rencontrer les familles mixtes, les anciens combattants. Les axes clés consistent ainsi à garantir des relations harmonieuses entre les institutions mais aussi entre les peuples. Il ne faut pas négliger ce dernier aspect : les relations entre l’Algérie et la France dépassent allègrement le cadre officiel et sont très denses entre les citoyens des deux pays.
    Toujours pas de projet de la part des constructeurs français pour la production d’automobiles en Algérie…
    C’est un sujet très important pour l’Algérie et pour les constructeurs automobiles. C’est aussi un sujet compliqué aux discussions souvent confidentielles. Aux parties en négociation de communiquer quand elles le jugent utile. A l’instar de l’industrie pharmaceutiques ou de l’énergie, par exemple. D’une façon générale, tant que les négociations commerciales n’ont pas abouti, il vaut peut-être mieux ne pas en parler.
    N’est-ce pas justement des prérogatives d’un ambassadeur d’encourager les entreprises de son pays à prendre telle ou telle initiative ?
    Certes… Je me déplace beaucoup en Algérie avec mes collaborateurs pour favoriser les contacts entre les chambres de commerce. C’est une partie significative de mon rôle. Néanmoins, nous ne sommes plus, en France, dans une situation où un politique appelle un patron et lui demande d’investir dans tel ou tel pays. Je suis donc dans une démarche plutôt d’accompagnement des éventuels investisseurs et non pas dans un interventionnisme directif. Je m’applique à expliquer la réalité et faire en sorte que les opérateurs économiques se rencontrent. Nous participons à des Salons, des foires… pour convaincre. Beaucoup sont intimidés par le marché algérien ; certains croient que parce que l’Algérie est proche géographiquement de la France, cela fonctionne comme en France alors que c’est, bien entendu, différent. Je suis donc ici pour expliquer et aider à l’identification des besoins.
    Dans le même ordre d’idées, mais sur le plan politique, que pourra apporter comme éclairage nouveau à son pays M. Driencourt, en rupture avec la position promarocaine de la France, au sujet de la question sahraouie ?
    Votre question pose un parti pris. La France soutient la solution onusienne, il ne s’agit pas d’une position promarocaine. Nous restons attentifs à la mission de l’émissaire de l’ONU Christopher Ross. Quant à moi, mon rôle consiste à éclairer le gouvernement français sur le point de vue qu’Alger développe. En l’occurrence que l’Algérie considère que c’est une question de décolonisation contrairement à la France. Il faut aussi signaler les nombreux entretiens entre le ministre algérien des Affaires étrangères et son homologue français Bernard Kouchner autour de la question sahraouie.
    L’Algérie aussi s’en tient aux résolutions de l’ONU, comment se peut-il qu’avec un même référent les positions divergent tant ? Et puis, la France s’est opposée à l’élargissement des prérogatives de la Minurso en matière de surveillance du respect des droits de l’homme en territoires occupés…
    C’est une question d’interprétation des résolutions. La Minurso, comme l’indique son nom, a pour mission d’organiser un référendum, non pas de s’occuper des droits de l’homme.
    Vous déclariez, il y a quelques mois, que la question des visas était au centre des relations entre la France et l’Algérie. Qu’en est-il aujourd’hui ?
    Oui, c’est presque une banalité. Vous le savez, il y a un flux conséquent de voyageurs entre nos deux pays. En raison de ces liens étroits dont je vous parle, 700 000 Algériens vivent en France en plus d’environ 1 million de binationaux. C’est quasiment une histoire de consanguinité entre l’Algérie et la France.
    La question des visas est donc importante et dans les deux sens. J’en ai fait part à mon collègue ambassadeur d’Algérie en France pour évoquer le délai de quinze jours, en plus d’une invitation obligatoire pour l’attribution d’un visa à un ressortissant français alors qu’au Maroc ou en Tunisie, cela se fait le jour du voyage, à l’aéroport… Je n’ai pas les derniers chiffres en ma possession mais le nombre de demandes reste stable : approximativement 140 000 annuellement. Sans oublier que les visas de circulation valables une année diminuent le nombre des dossiers. Ce qu’il faut remarquer, c’est que les données concernant les visas ne reflètent pas la réalité du flux de voyageurs entre les deux rives, qui est bien supérieur au volume des visas délivrés, vous l’aurez compris.
    L’accord de 1968 fait l’objet d’âpres discussion entre les deux pays. La France voudrait renoncer aux quelques spécificités qui caractérisent le statut de l’immigré algérien…
    Non, je ne le pense pas. Il n’y a pas d’»âpres discussions». Rappelons d’abord que l’accord de 1968 a été révisé, toiletté ou mis à jour à quatre reprises depuis sa première rédaction.
    Cette fois, les discussions se sont enlisées en raison du contexte. Un climat pas très favorable. Je confirme que l’Algérie tient à conserver un statut particulier au regard de nos liens particuliers. Elle le souhaite et le revendique, et la France en est consciente.
    Un paradoxe que d’envisager un traité d’amitié et de nier en même temps la dette morale française vis-à-vis des Algériens…
    Il faut le dire clairement : le traité d’amitié prévu a fini par tomber à l’eau. Vous savez pourquoi ? A cause de la loi du 23 février 2005, on a mis une croix sur le traité. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans ce schéma d’amitié. Comme l’a déclaré le président Nicolas Sarkozy, l’amitié ne se décrète pas mais se construit. A présent, nous nous efforçons de travailler à un partenariat exceptionnel et multiforme qui se penchera, à défaut d’un traité d’amitié, sur les questions économiques, culturelles…, mais aussi sur la mémoire pour une relation dense et équilibrée. Le tabou de la repentance a été levé en 2007 lorsque Nicolas Sarkozy a prononcé un discours à Constantine exprimant la condamnation du colonialisme en Algérie et en Afrique. C’est la première fois qu’un président français va aussi loin dans la reconnaissance objective des faits et de l’histoire. Signalons aussi les discours de mes prédécesseurs tels les ambassadeurs Hubert Colin de la Verdière et Bernard Bajolet à propos des massacres de Sétif et de Guelma. Des propos que j’ai repris à mon compte dès mon installation à Alger en tant que représentant officiel de l’Etat français. Mais, en France, la génération qui a vécu ces douloureux événements ne nous permet pas de présenter des excuses comme l’Italie l’a fait à l’adresse de la Libye.
    C’est donc sur la forme que cela bloque? Sur le fond, l’esprit serait à la repentance?
    Nous avons été très loin dans la reconnaissance de l’injustice du système colonial lors du discours de Constantine. Relisez-le et vous apprécierez. Nous sommes dans la reconnaissance, nous ne sommes pas dans le registre de la repentance.
    En France, la cooptation du CFCM par le président Nicolas Sarkozy semble s’opposer à la sollicitation permanente de Dali Boubekeur, recteur algérien de la Mosquée de Paris…
    Des élections ont décidé de la composante du CFCM, je ne crois pas que nous ayons coopté qui que ce soit. Je veux rester prudent en ce qui concerne l’appréhension du fait religieux, mais il semble, en effet, que c’est l’islam du Maroc qui a obtenu le leadership du CFCM. C’est peut-être une affaire entre les Algériens et les Marocains… Pour ce qui est de Dalil Boubekeur, toujours recteur de la Mosquée de Paris, il demeure un interlocuteur privilégié des autorités françaises et je lui ai moi-même rendu visite avant de venir rejoindre mon poste à Alger. Par ailleurs, notons que Dalil Boubekeur est aussi président d’une association musulmane partie prenante du CFCM et qu’il a été reçu en notre chancellerie par le ministre conseiller parce que j’étais en déplacement lors de sa dernière venue en Algérie.
    Justement, on l’a dit bien accompagné, lors de ce dernier voyage à Alger… un haut gradé des renseignements français ?
    Dalil Boubekeur a été accompagné par le responsable du culte au ministère de l’Intérieur français qu’on a peut-être confondu avec un responsable des renseignements.
    Le président français a reconnu, en marge du sommet de Nice, avoir appelé personnellement le président algérien pour le persuader d’y participer. Y a-t-il eu pour autant une avancée sur les questions qui fâchent ?
    Effectivement, il l’a appelé. Le président Bouteflika a accepté et j’ai personnellement demandé une attention particulière pour le président algérien, seul chef de l’Etat maghrébin qui serait présent puisque le roi du Maroc devait être représenté par son frère et le président tunisien par son Premier ministre.
    Une attention particulière relative à la tradition de ces sommets France-Afrique davantage tournés vers les pays noirs africains, voire anglophones, tandis que le Maghreb appartient aussi à un autre ensemble méditerranéen où il nous est possible de nous réunir.
    On aura remarqué le président algérien à la table du président français. Je suis toutefois incapable de vous dire si cela a fait avancer les discussions sur les dossiers qui fâchent, comme vous dites.
    Votre appréciation sur l’évolution des Bleus en cette coupe du monde ? L’ambassadeur de France en Algérie regrette-t-il aussi l’absence de Benzema, Nasri ou Ben Arfa ?
    Franchement, je n’en sais rien ! Je n’ai pas vu le match, je ne suis pas compétent et je ne voudrais pas dire des bêtises. Par contre, j’aurais voulu qu’on évoque cet incident en France, un drapeau brûlé sur le fronton d’une mairie…
    Vous avez lu la condamnation unanime de la presse algérienne dont notre journal
    le Jeune Indépendant…
    Oui, je suis très heureux de l’unité de vue sur cet acte honteux comme vous l’avez qualifié dans votre éditorial. Ce qui me chagrinerait, c’est que ce soit le fait d’un enfant français descendant d’immigrés mais issu de la quatrième génération. Un cas de figure inquiétant par rapport à notre credo de l’intégration.
    Entretien réalisé par Nefla Boulares et Nordine Mzala
  • A petits ou à grands pas avec les enfants du Sahara Occidental

    Le 29/06/2010 18h-19h4 – Rencontre-
    – Venons donner le meilleur de nous-mêmes par la course ou la marche, afin de réaliser ensemble, Sahraouis et Isérois, le plus de tours possibles
    18h-19h45 jardin des plantes de Grenoble
    – apéritif
    20h école Bayard – rue Bayard – Grenoble
     possibilité de connaître le peuple sahraoui et son histoire
    vacances pour la paix, solidarité avec les enfants sahraouis
    avec les Scouts et Guides de France et la plateforme de solidarité de l’AARASD
    P.S. : Le Sahara Occidental, ancienne Sahara Espagnol, se trouve entre le Maroc et la Mauritanie. Annexée par le Maroc en 1975 et 1979, une majorité de la population sahraouie se trouve à l’exile dans le sud-ouest de l’Algérie, à Tindouf. Leurs enfants arrivent chaque année pour passer l’été dans plusieurs pays européens. Ils sont accueillis au sein de familles et d’institutions bénévoles.
  • “L’ONU doit agir pour stopper le pillage ”

    « Western Sahara Resource Watch est convaincu que le calvaire des réfugiés Sahraouis se poursuivra tant que le Maroc continuera à profiter illégalement de l’occupation de son voisin » a déclaré Western Sahara Resource Watch lors de la Journée Mondiale du Réfugié. L’organisation demande à la communauté internationale de couper l’afflux de liquidité venant des territoires occupés vers le trésor Marocain.
    Western Sahara Resource Watch
    Déclaration, journée Mondiale du réfugié, 20 juin 2010.

    Quand le Maroc a envahi le Sahara Occidental en 1975, des dizaines de milliers de Sahraouis ont fui vers le désert Algérien pour sauver leur vie. Aujourd’hui, 35 ans après, ces réfugiés souffrent de malnutrition, de la lassitude des donateurs, et d’oubli, pendant que le Maroc, soutenu par des intérêts commerciaux internationaux, continue de profiter de l’exploitation illégale des ressources naturelles Sahraouies.
    Le peuple Sahraoui a fait de son pacifisme une forme d’art. En 1991, l’ONU a négocié un accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le front Polisario, le représentant internationalement reconnu du peuple Sahraoui. Depuis, les Sahraouis ont attendu pacifiquement pour une solution négociée qui leur permettra de rentrer dans leur pays. Les sahraouis ont jeté les armes, confiant leur sort aux mains de la communauté internationale. Prés de 20 ans ont passé et la situation est bloquée comme jamais. Conforté par l’assurance d’avoir à ses cotés l’empathie de puissants intérêts économiques, le Maroc s’est assis et a regardé les envoyés de l’ONU aller et venir – tous mécontents par le défi incessant au droit international par le Maroc et par son refus de bouger.
    Western Sahara Resource Watch est convaincu que le calvaire des réfugiés Sahraouis se poursuivra tant que le Maroc continuera à profiter illégalement de l’occupation de son voisin. Depuis 35 ans, le Maroc exploite les ressources naturelles du Sahara Occidental contre la volonté explicite de la population indigène du territoire, dans les campements de réfugiés et dans les territoires occupés. Le Maroc a réussi à manipuler les intérêts commerciaux étrangers pour qu’ils participent à ce qui est en fin de compte un vol – l’exploitation des ressources d’un territoire occupé au mépris des souhaits des légitimes propriétaires de ses ressources. Ces derniers ne bénéficient pas des échanges commerciaux, puisque les gains sont versés au maintien de la brutale et illégale occupation militaire marocaine.
    Les revendications du Maroc sur le Sahara Occidental ont été rejetées par la Cour Internationale de Justice, et ne sont reconnues ni de l’ONU ni d’aucun pays. L’occupation du Sahara Occidental a été condamnée par l’ONU, qui qualifie toujours le Sahara Occidental de Territoire Non Autonome en attente de décolonisation.
    Les compagnies et de nombreux gouvernements impliqués dans l’exploitation des ressources du Sahara Occidental dévient de leur chemin en soulignant qu’ils ne sont pas engagés en politique, mais seulement dans le commerce. Mais les accords commerciaux qui couvrent le Sahara Occidental ont bien évidemment des dimensions politiques importantes. Le signe de soutien politique offert au Maroc par la mise en place d’échanges commerciaux avec les compagnies ou les autorités Marocaines dans les territoires occupés est hautement inapproprié. « L’aspect financier n’est pas nécessairement l’aspect le plus important de cet accord. L’aspect politique est tout aussi important » a déclaré le Ministre Marocain à la pêche à propos de l’actuel accord de pêche illégale de l’UE couvrant le Sahara Occidental. Donner à l’agresseur dans le conflit un tel soutien signifie récompenser à la fois sa réticence à résoudre le problème et son mépris constant du droit international.
    Pendant ce temps, la situation humanitaire des Sahraouis est de plus en plus critique. Le peuple Sahraoui vivant dans les campements de réfugiés en Algérie souffre de la lassitude des donateurs et de malnutrition. Une étude de 2008 établit qu’un enfant Sahraoui sur 5 est mal nourri. Il est dérangeant de noter que l’aide multilatérale annuelle aux campements de réfugiés est seulement un faible pourcentage des profits massifs faits par le Maroc en exploitant illégalement les ressources Sahraouies.
    A l’occasion de cette journée Mondiale du réfugié, Western Sahara Resource Watch appelle la communauté internationale à cesser de fermer les yeux devant cette injustice persistante. Détourner le regard est aussi un choix politique, car cela ne fait que renforcer la continuelle et insoutenable marocanisation du territoire. C’est en outre une injure aux Sahraouis réfugiés qui malgré les difficultés inhumaines ont respecté leur part dans le cessez-le-feu négocié, faisant exactement ce que la communauté internationale leur a demandé de faire : attendre. Si l’ONU est réellement engagée à résoudre le dernier conflit colonial en suspend en Afrique, casser l’injection financière provenant des ressources des territoires occupés vers le régime de l’occupant, peut être un bon début.
    WSRW 

  • Manifestations dans le sud du Maroc pour soutenir un détenu politique sahraoui en grève de la faim

    M’hamid El Ghizlane (sud du Maroc), 21/06/2010 (SPS) Les manifestations appelant à la libération d’un détenu politique sahraoui en grève de la faim depuis 10 jours se sont poursuivies lundi à M’Hamid El Ghizlane dans le sud Maroc, a-t-on appris de source du ministère des territoires occupés et des communautés.
    Ces manifestations, qui se poursuivent pour la 3ème journée consécutive, visent à dénoncer l’incarcération du militant sahraoui des droits de l’homme, le chirurgien El-Abbas Mohamed Echeikh El-Abbas, qui observe une grève de la faim depuis son incarcération le 11 juin à Ouarzazate. Les manifestants sahraouis ont scandé des slogans appelant au respect du droit du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance et exprimant leur solidarité avec tous les détenus politiques sahraouis, selon la même source indiquant que ces manifestations se sont déroulées dans « une atmosphère très tendue », les forces marocaines s’étant déployées dans la ville en vue de faire face aux manifestants. M. El-Abbes a été incarcéré le 11 juin dans des « circonstances suspectes », précise la même source qui rappelle qu’au lendemain de son arrestation, les autorités marocaines l’ont expulsé et remis à la gendarmerie royale marocaine de Ouarzazate avant de le transférer à la prison locale de la ville. Depuis, son état de santé est en nette détérioration ». (SPS)

  • Le Makhzen fait passer des mauritaniens pour des "ralliés sahraouis"

    La société mauritanienne commence à bouger contre les agissements de autorités marocaines sur le sol mauritanien pour dénoncer les mensonges du Makhzen qui présente des mauritaniens comme des « sahraouis qui ont décidé de rallier le Maroc pour fuir les camps du Polisario ».
    Les services secrets marocains instrumentalisent des mauritaniens pour des causes inavouées
    Depuis un mois la télévision marocaine‘’AIOUN ‘’dans ses éditions du journal télévisé à 22heures 30 diffuse des images de mauritaniens prétendant être des sahraouis. Des images qui rendent perplexes les habitants de Nouadhibou car la majorité des ces citoyens sont mauritaniens à part entière et n’ont rien de marocain ou sahraoui.
    Il y a depuis quelque temps une importante activité des services de renseignements marocains dans les villes frontalières avec le Sahara Occidental afin de proposer aux mauritaniens qui vivent dans la précarité totale issus de tribus sahraouies, qui souffrent de la faim et de l’insécurité, de s’exiler dans les provinces sahraouies du sud en leur promettant la nationalité marocaine, et des divers avantages en nature, une maison, un salaire et des aides.
    L’objectif est de faire partir le maximum de personnes surtout des femmes et enfants pour des causes encore non avouées. Ce qui est certain, C’est que les services secrets marocains ont effectivement infiltré, voire instrumentalisé des mauritaniens errants dans les rues de la cité économique pour faire ce travail de mercenariat. On parle des citoyens mauritaniens à la solde des services marocains connus de tout le monde comme des espions marocains qui s’occupe de cette sale besogne, travaillant étroitement avec le consulat marocain se trouvant à Nouadhibou qui s’occupe des formalités du départ des pauvres citoyens. Ces faits divers sont le sujet d’actualité dans toute la wilaya.
    Le dépeuplement est un problème de sécurité nationale qui doit être vaincu et dénoncé car l’unique victime s’avère être les pauvres citoyens mauritaniens laissés pour compte.
    Un pays qui laisse ses citoyens achetés au titre de mercenaire, n’est pas digne d’être fréquenté et encore moins de lui accorder une considération. Notre pays se doit d’un revirement spectaculaire, prendre ses responsabilités, et préserver l’intégrité du citoyen mauritanien.
    Les pouvoirs publics, les partis politiques doivent bouger. Il y a lieu de s’inquiéter. Les citoyens doivent privilégier la mort dans l’honneur au lieu de se laisser acheter à vil prix. 
    Oum Tounsy, 15/6/2010
  • Sidi Mohamed Ould Haidalla est soumis à une torture odieuse dans une prison au Maroc

    Selon le journal digital mauritanien Oum Tounsy, Zaide Mouslimine ould Melainine l’avocat de Sidi Mohamed Ould Haidalla, fils de l’ancien chef de l’Etat mauritanien Mohamed Khouna Ould Haidalla détenu dans une prison au Royaume du Maroc », a déclaré ce jeudi que son client a été soumis à des humiliations et des tortures par les gardiens de prison, qui l’ont dépouillé tous ses vêtements et lui ont également enroué de coups. Sidi Mohamed ould Haidalla a même observé plusieurs grèves de faim, en signe de protestations contre les conditions inhumaines qu’il endure dans cette prison marocaine.
    La défense de Ould Haidalla reproche aux autorités marocaines le ralentissement dans la procédure d’extradition vers la Mauritanie, Ould Haidalla qui est accusé dans une affaire de trafic de drogue en mai 2007.
    Il est à rappeler que plusieurs voix commencent à s’élever pour dénoncer la passivité des autorités mauritaniennes pour un règlement définitif de cette affaire, qui commence à être pendante. 
    Le fils de Ould Haidala est pris en ôtage pour faire des pressions sur son père dans sa position sur le conflit du Sahara Occidental. Donc, pure chantage de la part des autorités de Rabat.
  • Abdessalam Oumar reconduit à la tête de l’Afapredesa

    Smara (camps de réfugiés sahraouis) 21/06/2010 (SPS) Le président de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), Abdessalam Oumar a été reconduit une autre fois à la tête de cette ONG pour une période de quatre ans, au cours de la 7éme assemblée de l’Afapredesa, qui s’est tenue du 17 au 19 juin 2010 à la wilaya de Smara.
    Dans une déclaration à la SPS, M. Abdessalam a indiqué que son association « œuvrera pour la promotion de la situation des droits humains au Sahara Occidental », soulignant « l’élaboration d’ un plan d’action bien défini pour faire toute la lumière sur le sort des disparus sahraouis auprès des organisations internationales , notamment l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine et le Parlement européen ».
    Il a également ajouté que l’Association « effectuera des initiatives concernant la mise à jour des listes détenus sahraouis et des personnes portées disparues afin de pouvoir apporter les informations nécessaires à leurs familles », ainsi que la publication des violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre les citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    L’Assemblée générale de l’Afapredesa a élu un Conseil national composé de 30 membres, 16 d’entre eux ont été élus par l’Assemblée, tandis que 14 autres membres seront élus au cours des deux prochains mois par les familles des détenus et disparus sahraouis.
    La septième Assemblée générale de l’Association des Familles de Prisonniers et Disparus sahraouis (AFAPREDESA) s’est tenu du 17 au 19 juin 2010 à la wilaya de Smara, en marge du 40e anniversaire du premier soulèvement populaire sahraoui contre le colonialisme espagnol en date du 17 juin1970, rappelle-t-on. (SPS)

  • Des organisations au Nigeria organisent un forum de solidarité avec le peuple sahraoui

    Abuja, 20/06/2010 (SPS) La coalition des organisations de la société civile et du travail au Nigeria, ont organisé samedi à Lagos, un forum pour la solidarité avec le peuple sahraoui à l’occasion du 40ème anniversaire du soulèvement de Zemla, déclenché le 17 mai 1970 à El Aaiun (Sahara occidental) , en présence de l’ambassadeur de la RASD à Abuja, Oubi Bachir, des représentants de la société civile, du syndicat et des droits de l’homme au Nigeria, des membres du mouvement nigérien de solidarité avec le peuple sahraoui.
    Les participants ont condamné l’occupation du Maroc d’une partie du territoire de la République sahraouie, au mépris de la légalité internationale et des résolutions des Nations Unies et l’Union africaine, dénonçant également « les graves violations des droits humains commises par le régime marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
    Ils ont également exprimé « leur solidarité avec le peuple sahraoui et leur soutien à sa lutte légitime pour la libération et l’indépendance nationale », selon la déclaration finale, sanctionnant les travaux de ce forum.
    Pour sa part, le diplomate sahraoui a passé en revue les circonstances dans lesquelles s’est déroulé le soulèvement du 17 juin 1970 et la disparition du leader, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, les différentes étapes de lutte du peuple sahraoui jusqu’à l’intifada de l’indépendance que mènent aujourd’hui les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental pour le droits de leur peuple à l’autodétermination à travers un référendum libre, démocratique et juste sous les auspices de l’ONU et le respect des droits de l’homme par l’élargissement des pouvoirs de la MINURSO à la protection et la surveillance des droits de l’homme.
    À cet égard, il a dénoncé l’intransigeance marocaine rejetant le référendum et s’opposant à la protection des droits de l’homme avec le soutien aveugle de la France officielle à la proposition « d’autonomie proposée par le Maroc » comme solution du conflit au Sahara Occidental.
    L’ambassadeur sahraoui a en outre salué les positions des pays africains, notamment du Nigeria, en faveur de la décolonisation totale du continent africain, en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Enfin le Forum a adopté un plan d’action pour l’élargissement du mouvement de la solidarité avec le peuple sahraoui, qui a été rapporté par les chaînes de télévision et les journaux locaux au Nigeria. (SPS)
  • ALGERIE-RASD-SOLIDARITE : Des aides humanitaires du peuple algérien remises au peuple sahraoui

    Le premier quota d’aides humanitaires du peuple algérien, en solidarité avec son homologue sahraoui, a été livré jeudi aux réfugiés sahraouis dans les camps de réfugiés de Smara à Tindouf.
    La cérémonie de remise de ces aides humanitaires s’est déroulée en présence du Président Sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, et de membres du gouvernement sahraoui.
    Elle s’est déroulée également en présence de M.Mahrez Lamari, Président du Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, de Mme Nouria Hafsi, Présidente de l’Union Nationale des Femmes Algériennes et de M. El Hadj Hammou Ben Zeguir, Président du Croissant-Rouge Algérien (CRA).
    Cette caravane d’aides humanitaires est composée de 38 camions, qui ont acheminé des tonnes de denrées alimentaires de base, des couvertures, des effets vestimentaires, des articles scolaires de donations de plusieurs associations, institutions locales et de l’UNFA, issues de 12 wilayas du pays.
    A cette occasion, le Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, a situé cette initiative de solidarité envers le peuple sahraoui dans le prolongement des positions historiques de l’Algérie, prenant source dans les principes de la Révolution du premier novembre 1954.
    Pour M. Mohamed Abdelaziz, l’Algérie réaffirme, à travers cette initiative, son attachement à ses positions de principes aux côtés des causes de libération dans le monde, traduisant une attitude favorable aux exigences de la légitimité internationale pour la décolonisation, au droit à l’autodétermination et au respect des frontières héritées du colonialisme.

    Commentaire de Diaspora Saharaui :
    Cette initiative constitue un énième geste de l’Etat et du peuple algériens apporté comme réponse à la campagne de diffamation orchestrée par le Maroc et ses sponsors pour discréditer le soutien de la RADP à la juste cause du peuple sahraoui contre l’agression et les prétentions hégémoniques de la monarchie alaouite.
    La cause du peuple sahraoui est plus que jamais renforcée par :
    – Le poids de son allié stratégique, l’Algérie, qui s’est imposée comme la seule véritable puissance régionale capable d’assurer la stabilité dans l’Afrique du nord  et dans le Sahel.
    – L’échec du plan d’autonomie et le maintien du principe d’autodétermination comme seule solution au conflit du Sahara Occidental.
    – Victoire de la lutte pour la défense des droits de l’homme. Le Maroc est constamment pointé du doigt à cause des violations répétées des droits de l’homme dans les territoires occupés de la RASD.
    – Nombreuses entreprises multinationales ont retiré leurs filiales dans les territoires occupés par respect de la légalité internationale.
    – L’exploitation des ressources sahraouies mise en cause dans le Parlement Européen et déclarée illégale du fait que la population locale n’en profite pas.
    – L’UA reste ferme dans sa position pour la défense des frontières héritées du colonialisme.

  • Le rôle incontournable de l’Algérie dans son environnement souligné par les eurodéputés

    De nombreux responsables au sein du Parlement européen (PE) ont souligné devant le Ministre des Affaires Etrangères, M. Mourad MEDELCI, la place de choix et le rôle « incontournable » de l’Algérie dans son triple environnement arabe, méditerranéen et africain.
    Parmi les responsables que le ministre a rencontré lors de sa visite au Parlement européen, figurent notamment MM. Hans-Gert Pottering, du groupe des Démocrates-Chrétiens (PPE), ancien Président du Parlement Européen et membre de la Commission des Affaires Etrangères, Gianni Pittella, vice-Président du Parlement européen (Alliance progressiste des socialistes démocrates), Gabriel Albertini, Président de la Commission des Affaires Etrangères (PPE) et Pier Antonio Panzeri, Président de la délégation pour les Relations avec les Pays du Maghreb et de l’Union du Maghreb Arabe.
    Ils se sont félicités en outre de la visite du ministre au PE qui, désormais, a « un pouvoir de codécision, avec le Conseil de l’Union européenne (UE), dans le cadre de la mise en oeuvre du traité de Lisbonne ».
    Ils ont ainsi appelé au « renforcement du partenariat entre l’Algérie et l’UE », tout en se félicitant de l’installation officielle du groupe d’amitié Algérie au PE.
    M. MEDELCI a de son côté, informé ses interlocuteurs des résultats des travaux de la 5e session du Conseil d’association Algérie-UE qui s’est tenue le 15 juin à Luxembourg, sous la présidence du ministre espagnol des affaires étrangères au titre de la présidence en exercice de l’UE, Miguel Angel Moratinos.
    Le Président de la Commission des Affaires Etrangères du Parlement Européen a, pour sa part affirmé que l’Algérie trouvera « une très grande disponibilité » auprès de la commission qu’il préside en ce qui concerne les ajustements à apporter à l’Accord d’Association, car la commission estime que la situation a changé et qu’il est utile de prendre en considération les contraintes des pays associés à l’UE.
    Outre les relations de l’Algérie avec l’UE et les perspectives à moyen et long terme, M. MEDELCI a également évoqué avec l’ensemble de ses interlocuteurs « la situation grave » qui prévaut au Proche-Orient, la construction maghrébine et les défis auxquels elle se heurte ainsi que les difficultés qui entravent le processus de l’UPM.
    Il convient de souligner aussi que le ministre a assisté à la cérémonie d’installation officielle du groupe d’amitié Algérie au PE, au cours d’un dîner où étaient présents de nombreux convives aux côtés de 25 députés européens, membres du groupe d’amitié et de l’ambassadeur d’Algérie en Belgique et auprès du Duché du Luxembourg, M. Amar Bendjama.
    Site du Min. des Aff. Etrangères algérien, 20/6/2010

    Commentaire de Diaspora Saharaui : 
    « La construction maghrébine et les défis auxquels elle se heurte ainsi que les difficultés qui entravent le processus de l’UPM ». L’un des plus grands défis de la construction maghrébine est le conflit du Sahara Occidental envahie par le Maroc en 1975 et 1979.