Auteur/autrice : mahembarec

  • M. Khadad rappelle à la communauté internationale ses obligations de protection des droits de l’homme au Sahara occidental

    Bruxelles, 07/04/2010 (SPS) Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M’hamed Khadad, a rappelé mardi à Bruxelles à la communauté internationale ses obligations en matière de protection des droits de l’homme au Sahara occidental et des richesses du peuple sahraoui.


    M. Khadad s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé les récents développements dans le conflit du Sahara occidental, à la veille de la publication d’un « important » rapport du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon.

    Au sujet des négociations entre les deux parties au conflit, Maroc et Front Polisario, il a souligné que ces négociations sont bloquées à cause de la partie marocaine « qui s’en tient à sa position intenable, selon laquelle toute solution doit être fondée sur l’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine ».

    Après avoir rappelé que la proposition marocaine d’autonomie a pour base une hypothèse juridique complètement erronée, à savoir la souveraineté préexistante sur le Sahara occidental, il a affirmé que le Front Polisario et la communauté internationale « ne sauraient accepter une solution qui, en l’absence d’un vote libre, légitimerait l’acquisition de territoires par l’emploi illégale de la force ».

    Le responsable sahraoui a souligné que « les deux parties doivent être prêtes à s’engager dans des négociations de bonne foi et sans pré-conditions », ajoutant que pour le Front Polisario « toute solution doit assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    « Ce n’est pas une position de négociation, mais une exigence de base en vertu du droit international. L’autodétermination est un droit humain fondamental. Il est entièrement en conformité avec les résolutions successives du Conseil de sécurité », a-t-il insisté.

    Evoquant la question de la détérioration des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc, il a relevé que les six derniers mois ont vu une « détérioration très rapide et sérieuse » de ces droits au Sahara occidental.

    « Il y a eu une répression sérieuse exercée par les autorités marocaines contre les militants sahraouis en faveur du processus d’autodétermination », a-t-il constaté. « L’absence de capacité des Nations unies à surveiller les droits de l’homme est franchement une honte pour cette organisation, son Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble », a déploré M. Khadad, qui a estimé que la Minurso est « la seule mission dans le monde, établie depuis 1991, qui ne soit pas dotée de la capacité de surveiller les droits de l’homme ».

    Il a rappelé, à cet égard, que le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme et des organisations de défense des droits de l’homme telles que Amnesty International et Human Rights Watch ont recommandé la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Dénonçant la « pression intense » exercée par le Maroc et les représentants de la France à New York, M. Khadad a exprimé « l’espoir que le secrétaire général de l’Onu ait une position de principe et recommande au Conseil de sécurité, dans son rapport imminent sur la situation au Sahara occidental, de mettre en œuvre un mécanisme de surveillance des droits de l’homme ».

    Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a également lancé un appel à l’Espagne « pour qu’elle assume ses responsabilités, tout d’abord en tant qu’ex-puissance coloniale du territoire, qui a une dette réelle vis-à-vis du peuple sahraoui (…), et en tant que présidente de l’Union européenne ».

    D’autre part, l’intervenant a évoqué une autre question qui sape le processus de négociation, à savoir l’exploitation illégale par le Maroc des richesses du Sahara occidental.

    « Au Sahara occidental, le Maroc a complètement ignoré ses obligations, préférant voler le phosphate et les ressources halieutiques pour une valeur de plus de 2 milliards de dollars », a-t-il dénoncé, accusant les gouvernements européens d’être complices de ce pillage. (SPS)

  • L’organisation américaine New York City appelle les Nations Unies à élargir les prérogatives de la Minurso

    New York, 06/04/2010 (SPS) L’organisation américaine « New York City » de défense des droits de l’homme a appelé les Nations Unies à élargir les prérogatives de la Minurso (mission onusienne d’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) afin qu’elles englobent la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental, a-t-on appris de source officielle sahraouie.


    « New York City », a demandé d’étendre les prérogatives de la Minurso au Sahara Occidental à la défense des droits de l’homme et ce, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU M. Ban Ki Moon.

    L’organisation, a précisé la même source, a souligné la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les régions occupées du Sahara Occidental avec, à l’appui, les rapports d’organisations internationales des droits de l’homme.

    « Les missions onusiennes dans de nombreux pays du monde sont chargées de la surveillance et de la protection des droits de l’homme à l’exception de la Minurso », a indiqué la même source, notant à cette occasion, « les violations des droits de l’homme commises par le Maroc dans les régions occupées du Sahara Occidental ».

    Pour New York City qui est une organisation non gouvernementale regroupant des milliers d’adhérents de plus d’une cinquantaine de pays, la question des droits de l’homme au Sahara Occidental est une « source de grande préoccupation ».

    Pour elle, de nombreuses organisations des droits de l’homme comme Human Rights Watch, Amnesty international et Front Line ont dénoncé la situation des droits de l’homme dans les régions occupées au Sahara Occidental la qualifiant de « détériorée ».

    Ces organisations ont, à maintes reprises, appelé au respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et à l’arrêt des contraintes exercées sur les militants sahraouis des droits de l’homme et les défenseurs du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. (SPS)

  • Cinq autres détenus sahraouis adhèrent au mouvement de grève de la faim observée dans les prisons marocaines

    Taroudant (Maroc), 06/04/2010 (SPS) Cinq autres détenus politiques sahraouis ont adhéré au mouvement de grève de la faim, observée depuis le 18 mars dernier, par leurs concitoyens détenus dans les prisons marocaines, pour dénoncer les mauvaises conditions de leur détention.


    Les détenus politiques sahraouis dans les prisons de Benslimane, Taroudant, Kenitra et Salé ont entamé une grève ouverte de la faim, en guise de protestation contre « l’indifférence affichée par l’Etat marocain devant leurs revendications justes et légitimes et le mauvais traitement qu’ils subissent en tant que détenus d’opinion dans les prisons marocaines’, a indiqué un communiqué des défenseurs des droits de l’homme dans les territoires occupés.

    Les détenus ont affirmé « subir constamment des tortures morales et corporelles, de se voir privés de leurs droits fondamentaux, et d’être séparés de leurs familles qui se voient obligées de parcourir des milliers de kilomètres pour leur rendre visite, sous la haute surveillance de leurs geôliers ».

    Les détenus ont attiré l’attention sur « la détérioration de l’état de santé » des grévistes de la faim dans les prisons de Tiznit et Inzegan, imputant aux autorités marocaines la responsabilité des « graves conséquences que pourraient engendrer cette grève, en mettant la vie des grévistes en danger ».

    Ils ont également appelé à l’amélioration de leur situation et au respect de leurs droits et des droits de tous les détenus sahraouis dans les prisons marocaines, exhortant les organisations internationales des droits de l’homme à exercer des pressions sur l’Etat marocain pour l’amener à « mettre un terme aux souffrances des grévistes » et « éviter une catastrophe humaine imminente ». (SPS)

  • M. Khadad rappelle à la communauté internationale ses obligations de protection des droits de l’homme au Sahara occidental

    Bruxelles, 07/04/2010 (SPS) Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M’hamed Khadad, a rappelé mardi à Bruxelles à la communauté internationale ses obligations en matière de protection des droits de l’homme au Sahara occidental et des richesses du peuple sahraoui.


    M. Khadad s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé les récents développements dans le conflit du Sahara occidental, à la veille de la publication d’un « important » rapport du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon.

    Au sujet des négociations entre les deux parties au conflit, Maroc et Front Polisario, il a souligné que ces négociations sont bloquées à cause de la partie marocaine « qui s’en tient à sa position intenable, selon laquelle toute solution doit être fondée sur l’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine ».

    Après avoir rappelé que la proposition marocaine d’autonomie a pour base une hypothèse juridique complètement erronée, à savoir la souveraineté préexistante sur le Sahara occidental, il a affirmé que le Front Polisario et la communauté internationale « ne sauraient accepter une solution qui, en l’absence d’un vote libre, légitimerait l’acquisition de territoires par l’emploi illégale de la force ».

    Le responsable sahraoui a souligné que « les deux parties doivent être prêtes à s’engager dans des négociations de bonne foi et sans pré-conditions », ajoutant que pour le Front Polisario « toute solution doit assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    « Ce n’est pas une position de négociation, mais une exigence de base en vertu du droit international. L’autodétermination est un droit humain fondamental. Il est entièrement en conformité avec les résolutions successives du Conseil de sécurité », a-t-il insisté.

    Evoquant la question de la détérioration des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc, il a relevé que les six derniers mois ont vu une « détérioration très rapide et sérieuse » de ces droits au Sahara occidental.

    « Il y a eu une répression sérieuse exercée par les autorités marocaines contre les militants sahraouis en faveur du processus d’autodétermination », a-t-il constaté. « L’absence de capacité des Nations unies à surveiller les droits de l’homme est franchement une honte pour cette organisation, son Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble », a déploré M. Khadad, qui a estimé que la Minurso est « la seule mission dans le monde, établie depuis 1991, qui ne soit pas dotée de la capacité de surveiller les droits de l’homme ».

    Il a rappelé, à cet égard, que le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme et des organisations de défense des droits de l’homme telles que Amnesty International et Human Rights Watch ont recommandé la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Dénonçant la « pression intense » exercée par le Maroc et les représentants de la France à New York, M. Khadad a exprimé « l’espoir que le secrétaire général de l’Onu ait une position de principe et recommande au Conseil de sécurité, dans son rapport imminent sur la situation au Sahara occidental, de mettre en œuvre un mécanisme de surveillance des droits de l’homme ».

    Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a également lancé un appel à l’Espagne « pour qu’elle assume ses responsabilités, tout d’abord en tant qu’ex-puissance coloniale du territoire, qui a une dette réelle vis-à-vis du peuple sahraoui (…), et en tant que présidente de l’Union européenne ».

    D’autre part, l’intervenant a évoqué une autre question qui sape le processus de négociation, à savoir l’exploitation illégale par le Maroc des richesses du Sahara occidental.

    « Au Sahara occidental, le Maroc a complètement ignoré ses obligations, préférant voler le phosphate et les ressources halieutiques pour une valeur de plus de 2 milliards de dollars », a-t-il dénoncé, accusant les gouvernements européens d’être complices de ce pillage. (SPS)

  • Cinq autres détenus sahraouis adhèrent au mouvement de grève de la faim observée dans les prisons marocaines

    Taroudant (Maroc), 06/04/2010 (SPS) Cinq autres détenus politiques sahraouis ont adhéré au mouvement de grève de la faim, observée depuis le 18 mars dernier, par leurs concitoyens détenus dans les prisons marocaines, pour dénoncer les mauvaises conditions de leur détention.


    Les détenus politiques sahraouis dans les prisons de Benslimane, Taroudant, Kenitra et Salé ont entamé une grève ouverte de la faim, en guise de protestation contre « l’indifférence affichée par l’Etat marocain devant leurs revendications justes et légitimes et le mauvais traitement qu’ils subissent en tant que détenus d’opinion dans les prisons marocaines’, a indiqué un communiqué des défenseurs des droits de l’homme dans les territoires occupés.

    Les détenus ont affirmé « subir constamment des tortures morales et corporelles, de se voir privés de leurs droits fondamentaux, et d’être séparés de leurs familles qui se voient obligées de parcourir des milliers de kilomètres pour leur rendre visite, sous la haute surveillance de leurs geôliers ».

    Les détenus ont attiré l’attention sur « la détérioration de l’état de santé » des grévistes de la faim dans les prisons de Tiznit et Inzegan, imputant aux autorités marocaines la responsabilité des « graves conséquences que pourraient engendrer cette grève, en mettant la vie des grévistes en danger ».

    Ils ont également appelé à l’amélioration de leur situation et au respect de leurs droits et des droits de tous les détenus sahraouis dans les prisons marocaines, exhortant les organisations internationales des droits de l’homme à exercer des pressions sur l’Etat marocain pour l’amener à « mettre un terme aux souffrances des grévistes » et « éviter une catastrophe humaine imminente ». (SPS)

  • Khalih, khalih!

    Par Mohamed Zaâf (Mohamed_zaaf@yahoo.fr )

    Une fois de plus, Khalihenna, qu’on dit sur la sellette, adapte son langage aux circonstances, lui qui confirmait publiquement hier l’usage de la torture et révélait que les FAR balançaient du haut de leurs hélicoptères leurs prisonniers sahraouis. Comme le faisaient nos ex-bienfaiteurs dans notre Algérie. Khalihenna Ould Errachid, qui est encore président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS : rassemblement des «notables» sahraouis serviteurs du palais), a choisi hier d’emboîter le pas au chef de la diplomatie marocaine, M. Fassi Fihri, osant même lui faire un peu de surenchère. Si à l’occasion de la rencontre UE-Maroc de Grenade, le ministre s’était limité à dire que 80 % des Sahraouis des territoires sous occupation marocaine se considéraient marocains, Khalihenna le double et va beaucoup plus loin. Les Sahraouis, «y compris l’écrasante majorité des habitants des camps de Tindouf, soutiennent l’autonomie et n’appuient pas le Polisario», dit-il sans nullement craindre le ridicule. Puis, et d’ajouter, sans doute entraîné par ses fantasmes : «Nous (les gens du CORCAS, ndlr) sommes parvenus à changer la vision de la communauté internationale vis-à-vis de la représentation des Sahraouis, puisqu’il n’est plus de mise d’entendre que le Polisario est le représentant unique et légitime des habitants du Sahara.» Ould Errachid fait-il exprès de distinguer les habitants du Sahara, c’est-à-dire les Sahraouis, que le Polisario représente effectivement, puisque c’est à ce titre qu’il a signé un cessez-le-feu avec le Maroc et qu’il négocie depuis avec le Maroc. Ould Errachid qui, à force de raconter des craques, finit peut-être par y croire, semble perdre de vue que le POLISARIO n’est pas un corps isolé, qu’il a réalisé son ALPS (Armée de libération populaire sahraouie) qui avait, dans le cadre des raclées administrées aux FAR, fait plus de deux mille soldats prisonniers. Un chiffre qui aurait pu être autrement plus important n’était le handicap de l’intendance et de la logistique. Le POLISARIO a édifié au peuple sahraoui son Etat: la RASD, aujourd’hui vice-présidente de l’UA, reconnue par quelque 80 Etats, alors que personne en revanche ne reconnaît la souveraineté que le Maroc prétend sur le Sahara occidental. Une fois de plus, Khalihenna, qu’on dit sur la sellette, adapte son langage aux circonstances, lui qui confirmait publiquement hier l’usage de la torture et révélait que les FAR balançaient du haut de leurs hélicoptères leurs prisonniers sahraouis. Comme le faisaient nos ex-bienfaiteurs dans notre Algérie.

    Le Jeune Indépendant, 6/4/2010

  • Khalih, khalih!

    Par Mohamed Zaâf (Mohamed_zaaf@yahoo.fr )

    Une fois de plus, Khalihenna, qu’on dit sur la sellette, adapte son langage aux circonstances, lui qui confirmait publiquement hier l’usage de la torture et révélait que les FAR balançaient du haut de leurs hélicoptères leurs prisonniers sahraouis. Comme le faisaient nos ex-bienfaiteurs dans notre Algérie. Khalihenna Ould Errachid, qui est encore président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS : rassemblement des «notables» sahraouis serviteurs du palais), a choisi hier d’emboîter le pas au chef de la diplomatie marocaine, M. Fassi Fihri, osant même lui faire un peu de surenchère. Si à l’occasion de la rencontre UE-Maroc de Grenade, le ministre s’était limité à dire que 80 % des Sahraouis des territoires sous occupation marocaine se considéraient marocains, Khalihenna le double et va beaucoup plus loin. Les Sahraouis, «y compris l’écrasante majorité des habitants des camps de Tindouf, soutiennent l’autonomie et n’appuient pas le Polisario», dit-il sans nullement craindre le ridicule. Puis, et d’ajouter, sans doute entraîné par ses fantasmes : «Nous (les gens du CORCAS, ndlr) sommes parvenus à changer la vision de la communauté internationale vis-à-vis de la représentation des Sahraouis, puisqu’il n’est plus de mise d’entendre que le Polisario est le représentant unique et légitime des habitants du Sahara.» Ould Errachid fait-il exprès de distinguer les habitants du Sahara, c’est-à-dire les Sahraouis, que le Polisario représente effectivement, puisque c’est à ce titre qu’il a signé un cessez-le-feu avec le Maroc et qu’il négocie depuis avec le Maroc. Ould Errachid qui, à force de raconter des craques, finit peut-être par y croire, semble perdre de vue que le POLISARIO n’est pas un corps isolé, qu’il a réalisé son ALPS (Armée de libération populaire sahraouie) qui avait, dans le cadre des raclées administrées aux FAR, fait plus de deux mille soldats prisonniers. Un chiffre qui aurait pu être autrement plus important n’était le handicap de l’intendance et de la logistique. Le POLISARIO a édifié au peuple sahraoui son Etat: la RASD, aujourd’hui vice-présidente de l’UA, reconnue par quelque 80 Etats, alors que personne en revanche ne reconnaît la souveraineté que le Maroc prétend sur le Sahara occidental. Une fois de plus, Khalihenna, qu’on dit sur la sellette, adapte son langage aux circonstances, lui qui confirmait publiquement hier l’usage de la torture et révélait que les FAR balançaient du haut de leurs hélicoptères leurs prisonniers sahraouis. Comme le faisaient nos ex-bienfaiteurs dans notre Algérie.

    Le Jeune Indépendant, 6/4/2010

  • Dernier Twitter sur le roi Mohamed VI : « On dirait que M-6 au Maroc vient d’embaucher un Eric Besson…

    « On dirait que M6 au Maroc vient d’embaucher un Eric Besson anti-catho, quelques problèmes de politique intérieure M6 ? »


    C’est le contenu du dernier twitter sur le roi du Maroc. L’auteur compare l’expulsion des évangélistes catholiques avec les mesures prises par le ministre français de l’immigration contre les clandestins sur le sol français. Une comparaison tout à fait pertinente, puisque le roi a Mohamed VI a déjà été décoré Eric Besson du Ouissam alaouite de Grand Officier lors de sa dernière visite au Maroc en guise de reconnaissance pour tous les marocains qu’il a expulsés de l’Hexagone. 

    Source : ActuPolitique

  • RIP : Mohamed Bougrine

    Mohamed Bougrine s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 74 ans.

    Mohamed Bougrine est né en 1935 à Tagzirt près de Béni Mellal . Il a 15 ans quand il rejoint le parti de l’Istiqlal et participe à la résistance contre la colonisation française. Il a 18 ans, quand il milite courageusement dans l’organisation « la main noire » dirigée par Mohamed Zerktouni grande figure de la résistance marocaine. Il a 25 ans et il est Secrétaire provincial de l’UNFP à Tadla Azilal et participe à la révolte armée dans la région. Il est emprisonné pour la première fois, sous le règne de feu Mohammed V, en 1960.
    En 1973, il a 39 ans, et il est emprisonné sous le règne du Roi Hassan II après les évènements de Moulay Bouaaza. Il est membre de la commission administrative de l’USFP (1978), membre fondateur de la Confédération Démocratique du Travail (1978), membre fondateur de l’AMDH (1979).
    Il a 48 ans et il est à nouveau arrêté et condamné à trois ans de prison ferme suite à la scission PADS-USFP en 1983. En 2000, un an après l’intronisation du roi Mohammed VI il est victime d’un accident vasculaire cérébral.
    Il a 72 ans et il est condamné en 2007 à un an de prison ferme pour «slogans attentatoires à la sacralité du roi» sous le règne de Mohammed VI.
    Au total le résistant Mohamed Bougrine aura passé 16 ans de sa vie en prison : Sous le règne du roi Mohammed V, sous le régime du roi défunt Hassan II et sous le règne du roi Mohamed VI. Il portera le titre du « prisonnier politique des trois rois » . Telle est sa gloire.
    Résistant de la première heure, grand militant des Droits de l’Homme, et prisonnier des trois rois, feu Mohamed Bougrine possédaient des qualités rares en ces temps de lâchetés contemporaines. Ses convictions jamais reniées, son abnégation au service des autres, et la dignité de toute sa vie mérite respect et admiration. Toutes mes condoléances à sa famille et ses amis. Qu’il repose enfin en paix !
    En 2008, juste après sa libération, James Copnall, journaliste de la BBC, rend visite à Mohamed Bougrine :

    The Moroccan jailed by three kings
    Mohamed Bougrine has been a constant thorn in the flesh of the Moroccan authorities – resistance fighter, dissident and human rights campaigner. James Copnall meets a man who expects to return to jail, despite a recent royal pardon.
    Seventy-two-year-old Mohamed Bougrine is not just the « prisoner of three kings ». He also held another title – Morocco’s oldest political detainee – but that no longer applies.
    At the beginning of the month, the old man was given a royal pardon, following several months in jail for what the authorities termed « lacking the respect due to the king ». Mohamed had taken to the streets in solidarity with men who had been locked up on a May Day march.
    Armed struggle
    Since he was a teenager, Mohamed has been campaigning against what he sees as evident injustice. First it was the French colonisers. Then it was the Moroccan monarchy that replaced them. A committed left-winger and human rights activist, he does not flinch from admitting he participated in armed movements against the state. At first, it is difficult to reconcile that flinty portrait with the man who steps out of his house to greet me, a maroon cape billowing around him, a fluffy white hat on his head and a friendly gleam in his eyes.
    Inside his modest but impeccably tidy home, Mohamed is true to the traditions of Moroccan hospitality, keen to make sure his visitors are at ease, while his wife, Fatima, pours mint tea from a burnished silver pot and distributes pastries. But when he starts to describe his six jail terms, the steely strength of his determination becomes clear.
    First arrest
    « I was arrested for the first time 17 March 1960, » he says, every date stuck in his mind. « I was freed on Thursday 30 December 1966. » He had taken up arms against the royal army, and was heavily beaten in prison, he says. That experience did not come close to stopping him.
    Mohamed was imprisoned four times under the next Moroccan king, Hassan II, sometimes for supporting resistance movements, at other times for his political activity. Hassan II was highly regarded for his political skills, but presided over a dictatorial regime in which opponents and human rights activists were regularly rounded up and tortured.Mohamed does not try to hide the crimes he committed which led him to jail – indeed he seems proud of his personal acts against the regime.
    But in the middle of his story, narrated in a clear, even voice, he suddenly loses control of his emotions. Twenty-six of his comrades were killed in prison, he explains – and as he does so his voice cracks. Then, he says, struggling to get the words out, they stripped his mother-in-law naked in front of him, to humiliate them both.
    Difficult years
    Suddenly the upright militant can no longer keep the tears from flowing. Fatima hands him a paper tissue and he wipes his eyes, apologising profusely for his lack of control. « I love my wife, » he says, in a quiet but firm way that brings a timid but very proud smile to her face. The many years Mohamed spent in jail were clearly extremely difficult for his family.
    His son grew up without his father for the first five years of his life – and everyone was shocked when Mohamed was arrested again last year. His royal pardon came just a few days before King Mohamed VI visited Beni Mellal on a tour of the regions.
    The long road leading past Mohamed Bougrine’s house, named after the king who first imprisoned him, is crowded with the red and green Moroccan flags, and larger-than-life portraits of the current sovereign, to celebrate his day in the town.It was another reminder of the cult of personality around the king, one which has scarcely changed over the years.
    ‘Despotic regimes’
    Mohamed Bougrine seems a good person to ask if life in Morocco is improving under Mohamed VI. Hassan II’s son received high praise for opening up Morocco when he came to the throne in 1999. Prisoners were released, more rights granted, and some of the abuses of the past were admitted, for the first time. Still, the old man in the white hat is not convinced.
    « Hassan II ruled the country with an iron fist, » Mohamed says. « Mohamed VI rules with an iron fist – but in a velvet glove. » « He talks about reconciliation and humanitarian issues, but it’s all a bluff. » Mohamed Bougrine says he has no personal problems with the three kings who have locked him up, and has no desire for revenge. But he wants a true democracy for his country, and says almost all Arab regimes are despotic. His 27-year-old son – the one who hardly knew his father growing up – is already a human rights campaigner, ready to follow in his dad’s footsteps.
    As I get ready to head back to Rabat, I ask Mohamed a last question. After more than a decade in jail, after being tortured and humiliated, and at his advanced age, would he be prepared to go to prison again for his beliefs?
    The response was as firm as this extraordinary man’s convictions. « I don’t think I have been in jail for the last time, and it doesn’t scare me, » he said. « I am fighting for a better Morocco. »

    Mohamed Bougrine , 72, poses beside his wife Fatima on April 7, 2008 in his home at Beni Mellal near Marrakech.
    « I love my wife, » he says, in a quiet but firm way that brings a timid but very proud smile to her face. The many years Mohamed spent in jail were clearly extremely difficult for his family.

     

     
     
     
  • Le militant amazigh des droits de l’homme Boubaker Lyadib a été libéré hier soir après avoir passé 2 mois et 9 jours en prison.

    Le tribunal de deuxième instance de Aguelmim (sud du Maroc) a réduit la peine du militant amazigh et le blogueur Boubaker Lyadib de 6 mois à 2 mois de prison ferme et une amende de 500 dirham.

    Le militant amazigh des droits de l’homme Boubaker Lyadib a été libéré hier soir après avoir passé 2 mois et 9 jours en prison.

    Mais malgré cela, le deuxième militant amazigh et blogueur Abdellah Boukfou reste en prison, après avoir été condamné à 8 mois de prison ferme !! 

     
    Sourcce : Barricades