Mois : octobre 2020

  • Sahara Occidental : Lettre ouverte à l’ONU de Mahrez Lamari

    MAHREZ LAMARI / MILITANT DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES : Lettre ouverte à l’ONU

    Au moment où se tiennent et se déroulent les travaux de la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU et à la veille des travaux de la 4eme commission (questions politiques spéciales et de décolonisation des Nations unies), J’ai l’honneur de m’adresser à Votre Haute Autorité, en qualité de citoyen d’honneur de la ville d’ Alger-centre et de militant des droits de l’Homme et des peuples, ex-président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, pour vous exprimer mes profonds sentiments de justice et d’humanité basés sur la défense du principe de droit à l’autodétermination des peuples. Cette position constante de l’Algérie inspirée de l’attachement aux valeurs et aux enseignements tirés de la lutte du peuple algérien pour son indépendance.

    Ainsi, j’appartiens à un peuple jaloux de son indépendance, attaché aux valeurs nobles de la glorieuse Révolution de novembre 1954, tirant légitimement un motif de fierté du formidable mouvement de libération nationale qui a permis du faire prévaloir la primauté du principe de droit des peuples de disposer d’eux mêmes, principe qui est la seule solution conforme à la Résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960 de L’AG des Nations unies, portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux.

    J’ai fortement souhaité et aimé me déplacer au siège des Nations unies et m’inscrire en qualité de citoyen pétitionnaire pour défendre, devant les membres de la 4ème commission en charge des questions politiques et de décolonisation, la légalité internationale qui appelle au parachèvement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU: Le Sahara occidental. Malheureusement les contraintes indépendantes de notre volonté, la pandémie du coronavirus ont fait de sorte que les moyens de transport aérien soient impossibles et inexistants en cette période. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi cette forme citoyenne (LETTRE OUVERTE) pour m’adresser à Vous pour vous réaffirmer ma solidarité agissante avec la lutte du peuple du Sahara occidental pour son indépendance et aussi pour appuyer la position officielle de mon pays, l’Algérie, autour de cette question de décolonisation, position de principe qui rappelons-le, est claire et sans ambiguïté, constante et cohérente, basée sur le principe de l’autodétermination.

    C’est sans vous rappeler que le Sahara occidental représente la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite sur l’agenda des Nations unies et figurant sur la liste de l’ONU des territoires non autonomes, depuis 1963, alors que ce territoire était sous le régime colonial espagnol. L’AG de L’ONU a reconnu depuis et à maintes reprises le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Elle a appelé à l’exercice de ce droit en concordance avec les textes et principes de la Charte de l’ONU et de ses résolutions, dont principalement la Résolution 1514 de L’AG contenant la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux. En effet, L’AG des Nations unies a adopté ses premières résolutions depuis 1965 en appelant à la décolonisation du Sahara occidental, via le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. L’AG des Nations unies continue d’appuyer la question sahraouie en tant que question de décolonisation et elle continue aussi à se mobiliser en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui par la tenue d’un référendum libre, régulier et sans contrainte. Les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU confortent le principe inaliénable du droit des peuples à l’autodétermination et confirment ainsi clairement la voie la plus appropriée pour un règlement juste, équitable et définitif de ce conflit.

    Or, nous constatons malheureusement que le royaume du Maroc qui occupe illégalement le territoire du Sahara occidental, continue d’adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation, et une fuite en avant comme style de politique permanente, qui à chaque progrès enregistré par la communauté internationale, il érige de nouveaux obstacles sur le chemin du processus de règlement pacifique sur la base de la légalité internationale, comme ce fut le cas de son refus de toutes les résolutions du Conseil de sécurité, autour de cette question de décolonisation, reconnue et qualifiée comme telle par la communauté internationale. La stratégie du Maroc consiste à vouloir ignorer son vis à vis dans son conflit sur le Sahara occidental, à savoir le Front Polisario représentant unique et légitime du peuple sahraoui reconnu par la communauté internationale en tant que tel, et à travers la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de L’Union africaine, ce même Front Polisario avec lequel, d’ailleurs et à maintes reprises le Maroc s’est assis autour d’une table, sous les auspices de l’ONU, pour négocier une solution juste et définitive au problème du Sahara occidental. Face à l’entêtement du Maroc qui se complaît dans le statu quo au Sahara occidental et qui s’emploie à le perpétuer et face aux violations systématiques des droits de l’Homme du peuple sahraoui, face à ses manœuvres de vouloir aussi détourner la volonté des Nations unies exprimée clairement dans les différentes résolutions et face au déni marocain du droit dont est victime le peuple sahraoui : Je lance un appel citoyen à L’ONU.

    L’ONU doit agir, les Nations unies ont une responsabilité politique et légale à assumer à l’égard des populations des territoires non autonomes comme c’est le cas pour le peuple du Sahara occidental. Car tout regard silencieux et complaisant, nourrit l’injustice. L’ONU, son AG des Nations unies, son Conseil de sécurité, son Secrétaire général doivent relever les défis et faire prévaloir la légalité internationale, par l’application des textes de la Charte onusienne et par le respect de la doctrine des Nations unies, en matière de décolonisation. Ils ne doivent en aucun cas compromettre leur crédibilité, ni altérer leur image et prestige. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit faire preuve de détermination et de fermeté pour qu’il oblige le Maroc à stopper sa politique d’arrogance, d’obstruction à l’application de la légalité internationale au Sahara occidental.
    Le Conseil de sécurité des Nations unies doit assumer sa responsabilité qui lui incombe dans le processus devant conduire au parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, en vue de garantir la paix et la sécurité des peuples de la région, par le respect et l’application des résolutions pertinentes des Nations unies.

    Pour conclure ma Lettre ouverte, je souligne haut et fort qu’aucune forme de pression ne pourrait influer sur la détermination citoyenne du mouvement populaire mondial solidaire avec la juste lutte du peuple sahraoui conduite par le Front Polisario, à continuer à soutenir le droit du peuple sahraoui à se libérer du joug colonial marocain, jusqu’à l’organisation d’un referendum libre régulier et sans contraintes

    TÔT OU TARD LE DROIT IMPRESCRIPTIBLE À L’AUTODETERMINATION DES PEUPLES COLONIAUX TRIOMPHERA AU SAHARA OCCIDENTAL et ‘L’HISTOIRE EST LÀ POUR EN TÉMOIGNER ET LE RAPPELER.
    Respectueusement.

    MAHREZ LAMARI / Citoyen d’honneur de la Ville d’Alger Centre, militant des droits de l’Homme et des peuples, ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).

    Tags : Sahara Occidental, ONU, MINURSO, Mahrez Lamari, Front Polisario, autodétermination, décolonisation, 

  • Mauritanie : La Snim dans l’agonie

    Dans ce climat de continuelles mises en examen des dirigeants et responsables qui ont accompagné l’ancien Président durant sa mandature et qui ne semble pas encore se dissiper, auquel s’ajoute et l’impact socio-économique du covid19, la SNIM, Société Nationale des industries et des Mines, ne peut continuer de souffrir davantage cet état de latence qui la gangrène dans un profond silence et laisser aller qui ne peuvent que la faire sombrer.

    En effet, et déjà bien avant tous ces évènements, la SNIM étouffait dans son activité avec des chiffres directeurs de production en totale inadéquation avec des dépenses d’exploitation hémorragiques, particulièrement en pièces de rechanges conventionnelles et stratégiques, et les commandes qui les accompagnent qui se diligentent plutôt, dans des « démarches rituelles », dans un total laisser aller et une frénétique liberté de faire… nous citons en exemple et non pour l’unicité, les dérives qui se sont installées dans la Direction des chemins de fer depuis des décennies dans un absolu silence .

    Aujourd’hui la SNIM, dans son état paralytique, ce géant de l’Economie mauritanienne, a urgemment besoin de dirigeants compétents qui ont à agir dans une indiscutable crédibilité pour mettre fin, d’abord, à ces dérives, et établir pour la malheureuse Société un plan de redressement-Relance en scénarios Immédiat, à Court et à Moyen Termes.

    Ce plan doit aussi, rétablir le système comptable installé depuis la MIFERMA pour éviter le stock rossignol des pièces inutilement achetées et assurer l’approvisionnement à temps des pièces stratégiques et conventionnelles.

    A ce nouveau staff dirigeant, incombera aussi la lourde tâche de piloter ce gigantesque projet de réhabilitation de l’Unité Guelb I, dont les impacts se font douteux face aux importants investissements d’une centaines millions de Dollars.

    Oui la SNIM doit retrouver sa pérennité pour répondre à l’immédiat aux besoins économiques du pays, et se préparer à un développement en profondeur pour atteindre le niveau technologique nécessaire pour installer tout le Process de valorisation du minerai de fer et bénéficier de ses valeurs ajoutées dans ses différents stades, le bénéfice pour la nation en serait multiplié par cinq à huit.

    Source : Alwiam

    Tags : Mauritanie, SNIM, Mohamed Ould Abdelaziz, Corruption, 

  • Macron, l’amalgame regrettable entre les extrémistes islamistes et la religion musulmane pure !

    En France, avec la montée de l’extrême droite, certains hommes politiques en déclin et en mal de reconnaissance politique et médiatique trouvent en l’Islam et les musulmans de France leur exutoire ou leur nouveau bouc émissaire. Le président Macron parait s’égarer malheureusement sur le chemin de cette surenchère mortifère en faisant l’amalgame entre une poignée d’extrémistes en mal d’angélisme et l’une des plus importantes religions du monde, mais aussi en France, l’Islam.

    Il est en effet aberrant de réduire la grande civilisation musulmane et l’Islam à une seule forme de son expression marginale représentée par les agissements hideux et condamnables de certains extrémistes, et affirmer que « cette grande religion connait une crise mondiale ». Mal nommer les choses, comme disait Camus, c’est contribuer au malheur du monde. Un pas regrettable que le président Macron a franchi allégrement dans sa dernière conférence de presse, qui, en confondant l’Islam avec l’islamisme et plus encore avec le djihadisme terroriste, tombe dans le piège de Dae’ech.

    Car l’Islam véritable est aussi calme et serein comme le fond d’une mer immaculée ; il ne se reconnait pas dans les dérives extrémistes, comme d’ailleurs la religion chrétienne ; il s’y oppose fermement à ces dérives simplistes et violentes, en contradiction flagrante avec l’esprit de miséricorde qui est celui de l’Islam pur. N’est-ce pas , nulle part que dans l’Andalousie, sous l’égide de l’Islam, la coexistence des civilisations et des cultures n’a été aussi féconde ?

    Nous devons interroger notre mémoire commune et nous fonder sur les leçons de l’Histoire pour dégager une voie commune qui conjugue unité et diversité, loin du calcul politicien, de la xénophobie, du racisme et des humeurs passionnées ; mais aussi loin du tourbillon de la haine et du fanatisme de quelque acabit qu’il soit où la conscience se laisse bâillonner, impuissante, emportée par les doutes et les calculs immédiats de politique politicienne qui font que les convictions s’émoussent, les grandes valeurs républicaines de la France s’effritent.

    Docteur Abdallahi Ould Nem

    Source : Alwiam

    Tags : France, Macron, Emmanuel Macron, Islam, extrême droite, amalgame, musulmans, terrorisme, attentats, 

  • Pays Bas : Demande de sépulture permanente pour les musulmans

    Pays Bas : Demande de sépulture permanente pour les musulmans

    Selon Het Parool, une demande a été soumise aux autorités de la ville d’Amsterdam en vue d’avoir une un cimetière islamique avec un repos funéraire permanent. « Pour le moment, la ville ne dispose pas d’une telle installation », indique-t-il.

    L’emplacement prévu est au cimetière de Westgaarde, confirme un porte-parole de PC Uitvaart, la société qui gère Westgaarde. Il s’agit d’un terrain où, selon les initiateurs, il y a de l’espace pour 450 tombes.

    Le média néerlandais signale que le cimetière De Nieuwe Ooster a un rite islamique où les musulmans sont enterrés face à la Mecque. Il y a aussi une maison funéraire avec des installations pour les rituels funéraires islamiques. Mais il n’y a pas de repos funéraire définitif pré-garanti, comme le souhaitent de nombreux musulmans. Il en va de même pour Westgaarde, qui a également une orientation islamique.

    La demande a été présentée par une fondation qui prétend représenter les principales organisations islamiques de la région d’Amsterdam, telles que le Conseil des mosquées marocaines Noord-Holland, les Turcs Diyanet et Milli Görüs, ainsi que les musulmans surinamais et indonésiens. Les membres du conseil sont Achmed Baadoud (membre du PvdA et ancien administrateur du district de la ville), l’imam Yassin Elforkani (Mosquée Bleue), Sheriel Nabie (président de la mosquée Taqwa) et Elsa van de Loo (avocate et ancienne chef du parti d’inspiration islamique Nida Noord-Holland).


    «Une initiative avec autant de soutien de la communauté musulmane est unique», déclare Van de Loo.

    Crise Corona

    Le souhait d’un cimetière avec un repos funéraire éternel n’est pas nouveau. Mais l’appel pour cela a augmenté ce printemps en raison de la crise corona, alors qu’il était impossible pendant des mois de rapatrier le défunt au Maroc, par exemple, pour des funérailles dans leur pays d’origine. De nombreuses familles ont fui vers le cimetière islamique d’Almere, qui dit maintenant qu’il n’a presque plus de place.

    En avril, le Conseil des mosquées marocaines a envoyé une lettre à Amsterdam et aux communes environnantes, demandant une solution. Le même mois, un groupe de travail a été mis en place et a maintenant déposé la candidature. Van de Loo: «La municipalité d’Amsterdam a toujours dit que le terrain était rare, de sorte qu’elle ne pouvait pas trouver d’espace pour un cimetière au repos éternel. Nous avons trouvé un partenaire professionnel à PC Uitvaart avec un terrain déjà enterré comme destination. Nous facilitons donc les choses pour la municipalité.

    Van de Loo dit vouloir réaliser un budget avec des dons de la communauté musulmane pour obtenir la propriété. La condition est que la municipalité coopère et facture un prix raisonnable. Les initiateurs espèrent y parvenir avec le soutien du conseil municipal.

    Van de Loo: «Nous voulons pouvoir mourir et être enterrés à Amsterdam. N’est-il pas étrange qu’en tant que citoyen d’Amsterdam, je ne puisse pas être enterré dans ma propre ville?

    Étendre les droits d’inhumation

    Dans la situation actuelle, il est possible de réaliser un repos funéraire éternel sur papier en renouvelant les droits d’inhumation tous les dix ans. Cela peut être difficile dans la pratique, dit Van de Loo. «Vous devez être assuré que vos proches continueront de le faire. Vous selliez vos petits-enfants avec des coûts énormes. Des situations peuvent survenir dans lesquelles quelqu’un doit renouveler et financer les droits d’inhumation de tous les oncles et tantes encore et encore.

    Dans d’autres municipalités également, des initiatives sont en cours pour réaliser un cimetière islamique avec un repos funéraire éternel. Dans des villes comme La Haye, Rotterdam et Utrecht, ce sont également des cimetières privés.

    Tags : Pays Bas, Amsterdam, tombes, cimetière, musulmans, Islam, funéraire, inhumation, Maroc, Turquie,

  • Algérie : Violée et brûlée vive – La mère de Chaïma demande l’application de le peine de mort

    Violée et brûlée vive, tel est le destin de la jeune Chaïma, tombée entre les mains d’un monstre humain. Le corps calciné de la jeune fille vient d’être découvert dans une station-service délabrée de Thénia, une ville à cheval entre Alger et Boumerdes.

    Chaïma avait quitté le domicile de ses parents, à Réghaïa (Alger), depuis quelques jours et n’avait plus donné signe de vie. Selon le témoignage de sa mère, Chaïma avait rendez-vous avec son bourreau, qui la harcelait depuis quelques temps.

    Son assassin est un repris de justice qui l’a menaçait depuis 2016. Une plainte avait même été déjà déposée contre lui. Elle avait accepté de le rencontrer afin de régler ce problème, mais son bourreau lui a choisi un autre destin. Il l’a conduite dans une ancienne stationservice à Thénia où il l’a violée et brûlée vive.

    Après plusieurs jours de disparition, son corps a été retrouvé. Le meurtrier a été arrêté et a reconnu les faits.

    La mère de Chaima réclame justice et demande son exécution immédiate. Ce dernier, un repris de justice, en a profité pour l’enlever et la conduire vers une ancienne stationservice de Thénia où il l’a violée et torturée avant de la brûler vive. Ce n’est qu’après plusieurs jours que le corps a été découvert. Le coupable a été arrêté et a reconnu les faits.

    La mère de le jeune Chaïma a sollicité les autorités à appliquer le peine de mort contre l’auteur de crime odieux qui a valu à sa petite fille sa vie, et l’émoi de son entourage. S. N.

    Le Jeune Indépendant, 5 oct 2020

    Tags : Algérie, Chaïma, crime, assassinat, viol, crime  crapuleux, 

  • La francophonie patrimoine universel ou françafrique par d’autres moyens ?

    Chems Eddine Chitour*

    «Passionnée, étais-je à vingt ans, par la stature d’Averroes, cet Ibn Rochd andalou de génie dont l’audace de la pensée a revivifié l’héritage occidental, mais alors que j’avais appris au collège l’anglais, le latin et le grec, comme je demandais en vain à perfectionner mon arabe classique » Assia Djebbar de l’Académie française(…) j’ai dû restreindre mon ambition en me résignant à devenir historienne, En ce sens, le monolinguisme français, institué en Algérie coloniale, tendant à dévaluer nos langues maternelles, nous poussa encore davantage à la quête des origines ».
    Assia Djebbar de l’Académie française

    La ministre ruandaise Louise Mushikiwabo a été intronisée par « consensus » comme la nouvelle secrétaire générale, Michaelle Jean la secrétaire générale sortante n’a même pas pu défendre son bilan. La Francophonie est entre les mains d’un petit pays anglophone qui a supprimé le français de l’enseignement ! De plus , il ne brille pas sur le chapitre des droits de l’homme ou de l’alternance. Voilà pour la politique et ses desseins impénétrables !

    Qu’est ce que la francophonie ?

    Le terme francophonie désigne l’ensemble des gouvernements, pays ou instances officielles qui ont en commun l’usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges. La carte de la francophonie se confond largement avec celle de l’expansion coloniale française. Dès le début des années 1960, des chefs d’État, des anciennes colonies françaises, comme le Sénégalais Léopold Senghor,- l’agrégé de grammaire- proposent de regrouper les pays nouvellement indépendants, désireux de poursuivre avec la France des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques.

    La Francophonie naît officiellement en 1970, à la conférence de Niamey. La francophonie est elle seulement au nom de la realpolitik, une continuation de la Franceafrique ? Ou est-ce, aussi un vecteur culturel universel qui paradoxalement ferme la porte à celles et ceux qui maîtrisent de loin la langue de Voltaire au profit , de pays qui n’ont qu’un lointain rapport avec le français .

    Abdelkader Kherfouche écrit à ce propos Au cours d’un point de presse organisé au musée copte du Caire le 18 avril, François Hollande a déclaré : « La francophonie n’est pas un cadeau simplement de ceux qui parlent français. La francophonie c’est un combat, un combat pour des valeurs, un combat pour la culture, un combat pour la diversité » Les mots qu’utilise le président ne sont pas sans rappeler la rhétorique qu’employaient les élites françaises du XIXe siècle pour justifier la colonisation. La langue française, la langue d’une nation civilisée pour faire sortir le colonisé de sa barbarie primitive, la langue française comme un don « humanitaire et civilisateur » pour reprendre la formule de Jules Ferry. Comme le rappelle l’écrivaine algérienne d’expression française, ce n’est pas par les œuvres de Pierre de Ronsard ou de Jean Racine que les Algériens sont entrés dans la langue française, c’est la langue française qui est entrée par effraction en Algérie () La langue française était un outil au service de la colonisation. Une partie des colonisés était formée en français,« la langue des autres, celle des colonisateurs, ses maîtres », la langue de l’école coloniale : Le français donc, celui de l’école, celui de « nos ancêtres, les Gaulois », or ils n’étaient pas « nos ancêtres », et ils n’étaient pas Gaulois ! Mes, nos ancêtres parlaient, ou criaient, ou chantaient en arabe, en berbère, en Ma grand-mère, en arabe, racontait aux enfants autour d’elle, la guerre, les otages, l’incendie des oliviers, à la zaouïa. À l’école française, l’institutrice venue de France racontait Charlemagne, et même Charles Martel à Poitiers confie Assia Djebar dans un poème »(1).

    Les «défenseurs grincheux» du français

    C’est un fait, et de l’avis de plusieurs spécialistes, la langue française perd du terrain dans le domaine scientifique «l’usage du français dans les sciences tombe en désuétude, la moitié des publications scientifiques est en anglais, seulement 7% en français. Aux Nations unies, le français bataille pour garder son rang: aujourd’hui, seulement 14% des discours sont tenus en français, plus de la moitié le sont en anglais. L’écart entre les deux langues se creuse aussi à l’Union européenne, notamment dans la rédaction des rapports de la Commission, et ce phénomène s’est accentué depuis l’entrée des dix nouveaux pays membres qui parlent plutôt l’anglais. La domination de l’anglais sur les ondes, est aussi avérée. (2)

    Promouvoir la francophonie en parlant anglais, le paradoxe n’a pas manqué d’irriter les inconditionnels de la langue française . Après l’injonction vaine en son temps, de Jaques Toubon à parler français, après le prix de la carpette, décernée à ceux qui parlent anglais : « un organisme québécois de défense de la langue française a décerné dimanche un «prix citron» au président français Emmanuel Macron pour des propos défendant son usage occasionnel de l’anglais sur la scène internationale. L’organisme culturel «Impératif français» a choisi le président Macron pour avoir, créé en 1975, Impératif français se décrit comme un «oranisme voué à la promotion de la langue française, de la culture d’expression française et de la francophonie.» Lors de la visite à Paris début mars du Premier ministre québécois, le président Macron avait déclaré ne pas faire partie «des défenseurs grincheux» de la langue française, égratignant au passage les tenants d’une stricte prééminence du français. «lors de la visite du Premier ministre du Québec Philippe Couillard, déclaré vouloir renouveler le logiciel’ de la francophonie en s’inspirant de l’exemple nord-américain’ selon lequel parler l’anglais renforce la francophonie’! Ouf!», écrit cet organisme sur son site ». (3)

    La francophonie et l’arabophonie

    On pourrait se demander pourquoi l’Algérie veut prendre la défense de la langue arabe en France en lieu et place de plusieurs pays arabes qui sont dans la francophonie. Pourtant l’un des vecteurs de l’acculturation croisée, en l’occurrence la langue arabe , perd elle aussi du terrain en France. Ce que dit Assia Djebbar est important, en ce sens que la langue arabe est consubstantielle de notre personnalité. L’enseignement de la langue arabe est ancien sur le territoire français. Il remonte à l’époque de François 1er. L’agrégation d’arabe fut créée en 1905. A l’époque, l’enseignement de l’arabe était essentiellement lié au phénomène colonial. Durant la période coloniale, la politique «intégro-assimilationniste» de la puissance coloniale fut en grande partie menée contre la langue arabe. Après la décolonisation, la langue arabe continua d’être enseignée et en 1975 le Capes d’arabe fut créé. Depuis, l’arabe semble appelé à connaître un déclin inéluctable. En 2005, la session du Capes d’arabe a été supprimée Pourtant, la langue arabe ne peut pas être considérée comme une langue «rare» puisqu’elle est parlée par plus de 250 millions d’individus dans le monde et qu’elle est la langue officielle de plus de vingt pays (.. 😉 L’éducation nationale en France considère que l’arabe est une langue étrangère alors qu’elle fait partie intégrante du patrimoine culturel de millions de Français. Elle est usitée dans les familles, dans les cages d’escaliers, dans les quartiers. Elle domine dans les banlieues, dans les prisons. Pourtant, elle n’est pas enseignée à l’école primaire, elle est marginalisée au lycée. L’arabe en France est la langue des sous-scolarisés et des savants.»(3)

    Etat des lieux de l’usage du français en Algérie

    Avant 1962 l’enseignement du français à dose homéopathique faisait que les Algériens étaient des v oleurs de feu selon l’élégante expression de Jean Amrouche. Ce fut pour nous la la langue du roumi mais aussi la langue pain On dit que les Algériens sont comme monsieur Jourdain ils font de la prose sans le savoir, ils «font de la francophonie» sans le savoir. Ils contribuent efficacement au rayonnement de la langue française sans y émarger ou attendre un quelconque subside. Les Algériens font autant pour la diffusion de la langue française -belle langue au demeurant- que plusieurs pays faisant partie de la liste des pays francophones sans plus mais qui, au premier vent défavorable, tournent casaque, comme c’est le cas des pays de l’Est ou des pays anglophones. L’usage du français véritable butin de guerre pour Kateb Yacine que nous avons préservé sans réciprocité est quotidien. C’est un lieu commun que de dire que l’Algérie est le deuxième pays francophone. Qu’est-ce que cela veut dire au juste? C’est d’abord l’enseignement du français depuis l’indépendance d’une façon intensive avec des fortunes diverses mais tout de même déterminée à telle enseigne qu’il y avait à l’indépendance moins de cent mille francophones- il y a de nos jours plus de 12 millions – d’autres sources parlent d’un tiers des Algériens- qui, d’une façon ou d’une autre, parlent le français de Voltaire . C’est le rai, le cinéma Ce sont des centaines de mots arabes notamment algériens qui sont passés dans la cagnotte de la langue française..

    La génération de l’indépendance qui a été acculturée à son corps défendant s’était faite un point d’honneur d’être partout autant que possible malgré tous les obstacles, à l’école ou au lycée, la première notamment en orthographe et en mathématiques. En discutant avec des collègues universitaires français il m’est arrivé de les reprendre gentiment quand ils se prenaient les pieds dans des subjonctifs pas commodes. J’étais étonné de leurs « insuffisances » et ils étaient étonnés de constater que l’enseignant des sciences dures, paléo-bougnoule que j’étais, venu du plus profond du bled se permettait de leur apprendre la fameuse poésie de Malherbes : « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses l’espace d’un matin » ou encore la belle poésie la ballade des pendus de François Villon Nous sommes à nous demander, en le paraphrasant mais où est la langue d’antan ? La Révolution de 1789 nous a accompagnés par le vent de liberté qu’elle avait déclenché. Bien plus tard au collège nous récitions le Chant des Partisans pendant que les valeureux moudjahid se battaient pour arracher l’indépendance du pays . Bref tout a été fait par le pouvoir colonial pour magnifier la langue française, l’histoire de France et faire apparaitre les indigènes que nous étions comme des êtres in-civilisés. Il nous fallait cependant nous battre avec les armes de la colonisation pour avoir des chances d’émerger après un parcours du combattant à travers les interstices de tolérance du pouvoir colonial

    Les humains dit on ne sont pas seulement eux-mêmes , ils sont aussi le milieu où ils sont nés , le foyer ou la chaumière où ils ont appris à faire les premiers pas, les contes qu’ils ont entendus de leurs grands-mères, les poètes qu’ils ont lus les auteurs qui ont bercé leurs enfances au point de les mettre sur des piédestaux comme ce fut en l’occurrence les auteurs du Moyen âge au XIXe siècle qui ont bercé notre enfance, notamment décrits dans le Lagarde et Michard C’est enfin les instituteurs « ces hussards noirs de la République » Ces instituteurs, on ne le rendra jamais assez justice pour avoir traversé le no man’s land qui nous séparait des européens d’Algérie Ils nous ont appris outre le bon usage du français, le bel usage du français.

    La francophonie du XXIe siècle entre l’Algérie et la France

    La France apprécie-t-elle à sa juste mesure l’apport inconditionnel des millions d’Algériennes et d’Algériens qui, qu’on le veuille ou non, font plus pour la langue française que des dizaines de pays qui émargent au râtelier de la Francophonie ? Il faudra bien qu’un jour «on rende à César ce qui appartient à César», en reconnaissant à l’Algérie un rôle majeur dans la diffusion du français.

    C’est toute la littérature algérienne d’expression française, c’est une cinquantaine de quotidiens francophones, c’est 80% des vols des Algériens vers la France, c’est des milliards de dollars pour le tourisme c’est enfin le marché algérien qui fait que la France est le deuxième partenaire depuis l’indépendance malgré toutes les vicissitudes. Quand on parle français, on consomme français, on roule français et ceci malgré la mondialisation. De la même manière, la culture francophone est toujours prégnante, notamment dans la fonction publique que nous avons héritée pour le meilleur et pour le pire, la littérature, la musique, les arts plastiques, le cinéma, la mode vestimentaire.Bref le vécu au quotidien.

    Enfin, il ne faut pas cacher la réalité; des dizaines de milliers d’universitaires, ingénieurs, médecins s’installent en France, participant de ce fait au dynamisme scientifique de la France et ceci sans que la France n’ait déboursé un maravédi à l’Algérie qu’il faut rappeler et les normes de l’Unesco l’attestent, près de 100.000 dollars pour la formation d’un universitaire. Mieux encore, l’Algérie participe enfin à l’enrichissement de la langue française en y apportant de nouveaux mots qui ont été adoptés. Cette acculturation croisée est peut-être un signe que la vitalité d’une langue a besoin de sang exogène pour conjurer son dépérissement. Malgré cela, la France des arts, des armes et des lois selon du Bellay fait une sélection incompréhensible. Il nous parait qu’il est plus facile d’obtenir un visa commercial qu’un visa pour les intellectuels, notamment les enseignants.

    Tout d’abord et pour toutes les raisons, deuxième pays francophone, pays arabophone et amazighophone, l’Algérie ne peut pas et ne devrait pas de mon point de vue être traitée comme les autres pays pour ce qu’elle fait pour la langue française En tant qu’universitaires qui, pendant des dizaines d’années, avons enseigné en français, nous sommes nombreux à penser que la France doit développer une relation spéciale avec l’Algérie au nom de l’histoire des liens de sang tissés, du sang versé sans rapport dominant dominé mais avec une parole désarmée et une réelle volonté de faire un aggiornamento de notre histoire commune pour la reconnaissance du fait que la colonisation ne fut pas un long fleuve tranquille

    La « reconnaissance objective» de l’Algérie pour la France passe par la résolution des contentieux en premier lieu, la restitution sans condition des restes des patriotes algériens qui sont entreposés dans les musées de France et de Navarre, C’est aussi la mémoire constituée par toutes archives qui contribueront certainement à la sérénité des relations , c’est enfin cette diaspora trait d’union qui peut être un vecteur de stabilité et vivification de la langue dans une acculturation apaisée Un signe fort et symbolique serait celui de la mise en place d’une grande bibliothèque numérique qui contribuerai ce faisant à l’apaisement des mémoires, par la restitution sous une forme ou une autre des fonds d’archives .

    Souvenons nous ! Quand Mitterrand a inauguré la Bibliothèque d’Alexandrie, les députés égyptiens anglophones qui se sont fait traduire son discours l’ont acclamé debout Pour rappel il faut bien le dire que l’armée d’invasion a brûlé en 1837 la bibliothèque de Sidi Hammouda Constantine et comme rapporté par Adrien Berbrugger : « chaque soldat voulait avoir «son Coran» et que faute de bois, on allumait le feu avec les ouvrages. » .Dans le même ordre du plaidoyer il est utile de rappeler qu’un matin de juin 1962 , le cadeau de l’OAS a pris la forme d’un gigantesque incendie. Ce furent 600.000 ouvrages de la Bibliothèque d’Alger dont certains uniques, qui furent dévor és par le feu.

    Si on y ajoute la mise en place d’une présence culturelle digne de ce nom en France dans sa double dimension arabe et amazighe, rien ne s’opposerait alors de mon point de vue à l’acceptation par l’Algérie de donner la pleine mesure de son talent au sein de la Francophonie. Cependant et pour terminer la question qui se pose est la suivante : La francophonie devra t-elle continuer à être une sorte de « françafrique » par d’autres moyens ? Ou doit elle s’affranchir du passé pour aller vers l’universel ? De notre point de vue si elle veut perdurer la francophonie ne doit pas se départir de sa fonction culturelle qui devrait , sans condescendance, favoriser le dialogue des cultures qui peuvent s’exprimer en langue française tout en favorisant une altérité croisée par un accueil bienveillant des autres expressions linguistiques.

    Note

    1.Abdelkader Kherfouche http://orientxxi.info/magazine/l-heritage-colonial-de-la-francophonie,1356,1356

    2.Chems Eddine Chitour https://www.mondialisation.ca/francophonie-que-peut-faire-de-plus-lalgerie/5304176

    3.https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/25/macron-recoit-un-prix-quebecois-parodique-pour-ses-propos-sur-la francophonie_a_23394921/?

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

    Source : Blog du Professeur Chitour

    Tags : Afrique, France, françafrique, Francophonie, coloniaslime, colonisation, exploitation, spoliation, pillage, ressources naturelles, 

  • Sahara Occidental : L’intransigeance du Maroc menace toute la région (Ould Breidelleil)

    MOHAMED YEHDIH OULD BREIDELEIL : LA POSITION DU MAROC AU SAHARA OCCIDENTAL, SON INTRANSIGEANCE ET SON REJET DE TOUTE SOLUTION RAISONNABLE , MENACE TOUTE LA RÉGION .- INTERVIEW

    Dans un entretien exclusif avec le Département Recherche et Etudes du Comité de rédaction du Portail Diplomatique, le grand penseur Mohamed Yahdih Ould Breideleil a abordé les différents aspects du conflit au Sahara Occidental: Dangers découlant de l’intransigeance marocaine et de son rejet d’une solution pacifique au conflit; L’horizon étroit de la présence française au sahel ; Et les relations entre les peuples sahraoui et mauritanien.

    Mohamed Yahdih Ould Breideleil, grand écrivain et historien à dimension stratégique, ancien ministre mauritanien et homme politique chevronné, a écrit de nombreux ouvrages en arabe et en français sur les questions du monde arabe, du Maghreb et de l’Afrique, en particulier la région du Sahel.

    Ould Breideleil est l’un des pionniers de l’illumination intellectuelle qui a éclairé le paysage culturel et médiatique de la Mauritanie après l’indépendance. Il est également un penseur ascétique connu pour ses positions progressistes et son plaidoyer pour les questions de libération.Il est diplômé de l’École supérieure de journalisme de la ville française de Lille….

    Pour lire l’integralit » de l’interview : Akhbar Nouadhibou

    Source : adrar.info 

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Mauritanie, Sahel, Maghreb,

  • Eindhoven : le coronavirus a ravivé la question des cimetières musulmans

    Selon le site ed.nl, la municipalité d’Eindhoven veut fournir des droits de sépulture définitive à ses cimetières conformément au précepte islamique. C’est ce que le Conseil de la ville de Denk Eindhoven demande au maire et aux conseillers municipaux.

    L’une des conditions d’une tombe islamique est que le défunt puisse y rester pour toujours. Jusqu’à présent, cela n’a été possible qu’à Nuenen, Utrecht et Almere aux Pays-Bas. Denk veut savoir si Eindhoven veut rendre possible les droits d’inhumation définitifs sur les cimetières municipaux.

    Le trafic aérien a été arrêté

    Les questions du conseil municipal sont liées à la situation du coronavirus. Au cours des premiers mois de la pandémie, le trafic aérien vers la Turquie et le Maroc s’est arrêté et il n’a pas été possible de rapatrier les musulmans décédés aux Pays-Bas vers le Maroc ou la Turquie.

    Des musulmans de partout aux Pays-Bas ont alors fait appel au cimetière Nuenen Oude Landen. Au total, 43 musulmans y ont été enterrés cette année, contre douze en 2018 et huit l’année dernière. La plus grosse congestion sur Oude Landen est désormais terminée après l’ouverture du trafic aérien, selon le manager Berry Leurink.

    Plus de jeunes

    Denk signale que de plus en plus de jeunes d’Eindhoven aux origines multiculturelles veulent être enterrés dans la ville. Le parti veut savoir si la municipalité est prête à assumer les coûts supplémentaires que les musulmans encourent pendant les périodes corona s’ils veulent enterrer leur défunt en dehors d’Eindhoven. Et si la municipalité veut aider à payer si les musulmans enterrés à Eindhoven sont transférés dans un endroit où les droits d’inhumation éternels peuvent être obtenus.

    Eindhoven a quatre cimetières municipaux: le cimetière du district de Woensel et Oude Toren à Woensel et sur l’Achterbeekseweg au même endroit Roostenhof (catholique) et Stratum (général). Par défaut, la commune ne répond pas aux questions du conseil avant que B et W y aient répondu en conseil.

    Tags : Pays Bas, Maroc, Turquie, cimètiere, tombe, enterrement, Islam, musulmans, Denk, Eindhiven, rites islamiques, coronavirus, covid19,

     

  • Développement du gaz naturel et de l’énergie en Afrique subsaharienne

    À la fin des années 80, l’humanité a réalisé que le développement social et les activités économiques traditionnelles avaient conduit à des inégalités croissantes dans le monde et à une dégradation progressive de l’environnement. Dans ce contexte, la Commission internationale des Nations unies sur l’environnement et le développement a élaboré en 1987 les principes du développement durable, qui ont été adoptés par la communauté mondiale lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement cinq ans plus tard. Depuis lors, des mesures ont été prises au niveau international et national pour suivre ces principes, mieux connus sous l’acronyme ESG – Environnemental, Social, Gouvernance.

    Par Dimitri de Kochko*

    Bien que l’interprétation de l’ESG soit actuellement large, sa base formelle peut être considérée comme les objectifs de développement durable des Nations unies. En 2016, Les Nations unies ont élaboré un programme visant à atteindre 17 objectifs de développement durable d’ici 2030, dans le but général d’éradiquer au maximum la pauvreté, les inégalités et les dommages environnementaux.
    En même temps, les questions énergétiques, comme l’a fait remarquer Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie , sont inextricablement liées à la plupart des objectifs de développement durable – de l’amélioration de l’accès à l’électricité à des combustibles de cuisson plus propres, de la réduction des subventions énergétiques à la réduction de la pollution atmosphérique.

    6% de l’énergie mondiale pour 17% de la population

    Ce n’est donc pas une coïncidence si tous les pays africains ont adhéré à la fois au programme de développement durable des Nations unies et à l’accord de Paris sur le climat. L’Afrique, qui abrite 17 % de la population mondiale, est le continent le plus pauvre en énergie, ne représentant que 5,9 % de l’approvisionnement total en énergie primaire du monde (AIE : Bilans énergétiques mondiaux 2020. Juillet 2020). Aujourd’hui, environ 640 millions d’Africains – près des trois cinquièmes de la population totale – n’ont pas accès à l’électricité. Selon la Banque africaine de développement (groupe de la Banque africaine de développement), la pauvreté énergétique réduit la croissance du PIB de l’Afrique de 4 % par an.

    La situation la plus grave se trouve en Afrique subsaharienne, où le taux moyen d’électrification des ménages est de 42 %, alors que 595 millions de personnes, soit 55 % de la population, n’ont toujours pas accès à l’électricité de base (Dr Fatih Birol, Mouhamadou Makhtar Cissé. L’énergie peut aider l’Afrique à se remettre de la pandémie et de la récession (26 juin 2020). C’est inacceptable.

    La dépendance du bois de chauffage

    Un autre grand défi pour l’Afrique est l’extrême dépendance énergétique de la production et de la consommation de biocarburants (principalement le bois de chauffage). Ainsi, les biocarburants représentent plus de 45 % de l’approvisionnement énergétique total, contre 9 % en moyenne dans le monde. Par exemple, dans le plus peuplé des pays du continent, le Nigeria, malgré son abondance d’hydrocarbures et de sources d’énergie renouvelables, plus de 60 % de la population n’est pas connectée au réseau national et environ 112 millions de personnes dépendent uniquement du bois comme combustible. (Selon l’AIE : Bilans énergétiques mondiaux 2020. Juillet 2020).

    Ce bouquet énergétique a un impact anthropique important sur l’environnement et la faible empreinte carbone du continent n’est liée qu’à la consommation énergétique par habitant extrêmement faible de l’Afrique.

    Afrique du sud : centrales au charbon, pollution et pénurie

    La République d’Afrique du Sud (Afrique du Sud), l’une des plus grandes économies régionales, est représentative à cet égard. L’Afrique du Sud produit 31 % de l’électricité africaine et 54 % de l’énergie produite par l’Afrique subsaharienne. Environ 95 % de ses besoins en électricité sont couverts par la société publique sud-africaine à intégration verticale Escom.

    Selon le rapport annuel de l’Escom pour 2019, 91,4 % de la production d’électricité de l’entreprise provient de la production d’électricité au charbon. Selon le rapport de l’expert britannique Mike Holland, la pollution de l’air provenant des centrales électriques au charbon d’Escom provoque chaque année des dizaines de milliers de cas de bronchite et d’asthme chez les adultes et les enfants en Afrique du Sud.

    Dans le même temps, l’Afrique du Sud souffre depuis plusieurs années d’une pénurie d’énergie, qui a entraîné de graves pannes d’infrastructures et de ménages, ainsi qu’une récession économique prolongée. Cela est dû à la fois à l’épuisement des gisements existants d’anthracite de qualité et à l’insuffisance des investissements dans la modernisation des capacités de production. Ce dernier problème est principalement dû au désintérêt des investisseurs étrangers à investir dans une industrie qui subit une pression généralisée en raison de son empreinte carbone.
    N’y a-t-il vraiment aucune issue ?

    L’énergie verte suffira-t-elle ?

    On parle maintenant de la nécessité de développer l’énergie verte en Afrique – principalement la production d’énergie solaire et éolienne. C’est vrai, mais tant que nous constatons la variabilité de la production d’énergie à partir de sources renouvelables, et qu’elles ne peuvent pas concurrencer l’énergie conventionnelle au coût du kilowatt/heure. Face à l’extrême pauvreté de la population africaine et aux mesures de relance budgétaire limitées dont disposent les budgets du continent, cela devient un problème. Pourtant, de très importantes réserves de gaz naturel ont été découvertes dans le sud-est de l’Afrique. Ainsi, au Mozambique voisin, selon la société de recherche industrielle Rystad Energy, les réserves de gaz actuellement récupérables sont de 3,6 milliards de barils d’équivalent pétrole (environ 612 milliards de m3).

    Le gaz est là mais pour qui ?

    Compte tenu des importants investissements non seulement dans la production de gaz dans le pays, mais aussi dans les infrastructures (projet de construction d’un consortium dirigé par l’usine française de liquéfaction à double flux Total d’une capacité totale de 13,1 millions de tonnes par an), Rystad Energy prévoit que la production de gaz naturel du Mozambique d’ici 2039 sera de 347 milliards de m3 et que le pays deviendra le plus grand producteur de gaz en Afrique avec un coût de production d’environ 6 dollars par millier de pieds cubes (92,9 m3). Dans le même temps, il est prévu d’orienter la majeure partie de la production de gaz vers les marchés d’Europe et d’Asie du Sud-Est, plutôt que vers le marché intérieur africain.

    Toutefois, étant donné le développement de la production de gaz dans le pays voisin, l’Afrique du Sud a la possibilité de convertir une partie de ses capacités de production au gaz (On peut être sûr que des investissements étrangers seraient disponibles pour de tels projets). Cela peut aider à résoudre les problèmes énergétiques de l’Afrique du Sud et, grâce à la coopération au sein du Southern African Power Pool (SAPP), de tous les pays de la région d’Afrique australe. Il s’agit de stimuler la croissance économique et la création d’emplois en Afrique du Sud. Outre sa nature purement économique, le gaz peut améliorer considérablement la situation environnementale de la région. Après tout, les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques à gaz sont deux fois moins élevées que celles des centrales au charbon.

    Comme le fait remarquer Bobby Peek, environnementaliste sud-africain bien connu et directeur de la Fondation GroundWork, “Nous devons … assurer une transition équitable de l’énergie du charbon, qui tue les gens, et veiller à ce que les personnes qui n’ont pas accès à l’énergie actuellement aient accès à une énergie propre et saine. Nous devons également commencer à démanteler les centrales électriques au charbon polluantes et soutenir la création d’une nouvelle industrie électrique plus propre, plus saine et plus efficace sur le plan énergétique. Ne manquons pas cette occasion unique de créer une énergie plus saine pour des gens plus sains, pour une Afrique du Sud plus saine” .

    Au siècle dernier, le gaz a contribué à l’amélioration économique et écologique de l’Europe

    Dans les années 70-80 du siècle dernier, le passage progressif à la production d’électricité à partir du gaz a contribué à la modernisation des économies européennes et à une amélioration significative de leur écologie. Depuis lors, la tendance est mondiale. Selon les estimations des experts du Forum des pays exportateurs de gaz (FEG), d’ici 2050, la demande mondiale d’énergie augmentera de près de 30 %. Dans le même temps, le gaz naturel sera la seule ressource d’hydrocarbures qui fera passer sa part dans le bouquet énergétique mondial de 23 % à 27 % d’ici 2050, surpassant le charbon à la fin de 2020 et égalant le pétrole à la fin de la période de prévision.

    On peut également être d’accord avec les participants au sommet de la FEG, tenu en novembre 2019 à Malabo, en Guinée équatoriale, qui ont spécifiquement noté dans la déclaration finale que le gaz naturel devrait être au cœur du secteur énergétique africain, contribuant à son progrès conformément au concept de développement durable, pour surmonter la pauvreté énergétique et aider à combattre les émissions de CO2.

    Trop souvent dans l’histoire de l’humanité, l’accès à une énergie fiable et abordable a été un privilège pour quelques-uns, alors qu’il devrait être un droit fondamental pour tous.



    Répartition des incidences par centrale

    En utilisant les méthodes décrites ci-dessus, en tenant compte de la variation des émissions de polluants de chaque centrale, et la variation de la nocivité pour la santé des émissions de PM2,5, SO2 et de NOx respectivement, la charge totale estimée pour la santé décrite dans le tableau a été répartie entre les différentes centrales électriques.
    Il convient de noter que l’attention a été portée sur la formulation des impacts, en particulier pour la mortalité, où il est fait référence à des “décès attribuables par équivalence” plutôt qu’à une mortalité simplement en référence aux arguments du Comité de la santé du Royaume-Uni sur la question des “décès”, à la suite des effets des polluants atmosphériques (COMEAP) 13. Une référence aux “décès” pourrait signifier qu’un certain nombre de personnes spécifiques, et que seules ces personnes sont concernées, et peut-être même que ces individus seraient traçables. Le point de vue du COMEAP, partagé ici, est que la pollution de l’air agit aux côtés d’un certain nombre d’autres agents pour avancer l’heure du décès.

    Un individu dont la cause de décès est attribuée à une “maladie cardiovasculaire” aurait probablement développé cette maladie en raison de l’exposition à un certain nombre de facteurs de stress, notamment la pollution de l’air, le tabagisme, le régime alimentaire, le manque d’exercice physique approprié, etc. Le COMEAP a conclu que le nombre total de personnes susceptibles d’ être touchées par la pollution atmosphérique d’une manière ou d’une autre serait plus important que le nombre estimé de décès mais que l’estimation indiquerait une mortalité “en équivalence” due à la pollution de l’air.

    Sur l’auteur : Le Dr Michael Holland a participé à la quantification des impacts de la pollution de l’air des systèmes électriques depuis 1990, lorsqu’il a travaillé au cœur de l’influent projet CE-États-Unis d’étude sur les cycles des carburants financé par la Commission européenne, les États membres de l’UE et les États-Unis Département de l’énergie. Après l’achèvement de l’étude initiale en 1995, ce travail s’est poursuivi en Europe comme étude externe jusqu’en 2005. Depuis 1996, M. Holland a fourni une étude coûts-avantages sur l’analyse de la qualité de l’air et des politiques industrielles pour diverses organisations, y compris les gouvernements du Royaume-Uni, de la France, de la Suède, de la Chine et d’un certain nombre d’autres pays, ainsi que pour l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) et la Banque mondiale.



    *Dimitri de Kochko est journaliste indépendant, spécialiste des questions économiques et des relations internationales.

    Source : Afrique-Asie, 3 oct 2020

    Tags : Afrique subsaharienne, energie, électricité, charbon, gaz naturel, 

  • Guterres : Le Maroc restreint le mouvement de la MINURSO au Sahara Occidental occupé

    Alors qu’il a exprimé sa satisfaction par rapport à la liberté de mouvement dont jouit la MINURSO, le secrétaire général de l’ONU a critiqué son manque d’accès avec les inteerlocuteurs dans les villes sahraouis occupées par le Maroc.

    « A l’est du mur de sable ou dans les camps de réfugiés situés à proximité de Tindouf, le personnel humanitaire de la MINURSO et des Nations Unies a conservé un accès sans entrave aux réfugiés et aux autres interlocuteurs locaux et internationaux. La Mission a continué de renforcer ses capacités d’analyse et d’alerte rapide en surveillant les informations tirées des médias sociaux ou, à Tindouf, provenant des communautés locales, en plus de celles fournies par les médias grand public ». a affirmé le Chef de l’ONU dans son dernier rapport sur la situation au Sahara Occidental et l’activité de la mission onusienne qui y opère.

    Ce n’est pas le cas dans le paragraphe 55, où il indique qu’à cause du « manque d’accès à des interlocuteurs locaux à l’ouest du mur de sable, la Mission a eu des moyens très limités de recueillir de manière indépendante des informations fiables sur la situation ainsi que d’évaluer l’évolution de la situation dans sa zone de responsabilité et d’en rendre compte ».

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Antonio Guterres, Conseil de Sécurité, société civile sahraouie, liberté de mouvement, interlocuteurs,