Mois : octobre 2020

  • Nouvelle audition de Sarkozy par la justice française

    NICOLAS SARKOZY À NOUVEAU ENTENDU DANS L’ENQUÊTE SUR LE FINANCEMENT LIBYEN DE SA CAMPAGNE DE 2007

    L’enquête pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne » dont est suivi Nicolas Sarkozy a été largement validé le 24 septembre par un arrêt de la courd ‘appel.

    Depuis 2019, le président devenu célèbre par son utilisation de l’expression « pauv con » n’a jamais été inquiété ni entendu par les juges et prétend être « totalement innocent dans cette affaire ». Pire encore, il dénoncé grossièrement un « complot » au sujet de l’accusation d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec de l’argent de celui qu’il assassinera froidement 4 ans plus tard.

    Selon l’AFP, qui cite les juges chargés de l’enquête, Nicolas Sarkozy a de nouveau été entendu hier sur ce dossier. Une information qui a déjà été diffusée par le site Mediapart.

    Dans ce dossier, M. Sarkozy a été mis en examen en mars 2018 pour « corruption passive », « recel de détournement de fonds publics » et « financement illégal de campagne ». Il pourrait être interrogé a propos des versements qui auraient été réalisés par un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert, mis en examen le 31 janvier pour « association de malfaiteurs ». Les juges soupçonnent que de telles sommes auraient pu être utilisées pour doper le budget de la campagne de Nicolas Sarkozy.

    Selon la même source, l’entourage de Sarkozy n’a pas daigné répondre aux sollicitations de l’AFP.

    Tags : France, Nicolas Sarkozy, élections présidentielles, campagne électorale, dépenses, financement illégal, Kadhafi, 

  • Algérie : Disette et recommandation

    par Abdou BENABBOU

    La période de disette que traverse le pays a imposé la nécessité de lever le voile sur les profondes anomalies qui n’ont cessé de couver dans le bercail des grandes entreprises publiques nationales. Au moment où d’ex-hauts responsables politiques sont sonnés par de lourdes condamnations pour de graves nonchalances dans leurs gestions, il était inconséquent de garder les yeux fermés sur une configuration économique pétrifiée sinon permissive qui caractérisait l’administration et l’ensemble des biens de la communauté.

    Sœurs jumelles et complices, la corruption et la bureaucratie aux noms outrageusement vagues, par délibération morbide, ont été le frein au développement et les nourrices de l’ensemble des injustices que le peuple a dû consommer en silence. Ce sont aussi elles les principales résultantes de la perte de la stature de l’Etat et du ternissement de la confiance des Algériens en leurs dirigeants.

    Il est su par tout le monde que la chansonnette de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut n’a été qu’un trompe-l’œil et un slogan pour faire bonne figure face à une masse populaire sachant à quoi s’en tenir. Qu’un diplomate algérien en fonction dans une importante capitale européenne avoue qu’il n’avait pour mission que celle de porter les valises familiales suffit à indiquer la nature et l’esprit de la marche débridée du pays. Il suffit de scanner la composante humaine de l’administration et des entreprises pour dévoiler la nature des recrutements et découvrir les truchements familiaux et amicaux qui ont dénaturé le cours normal de l’évolution du pays. Celle des antennes algériennes et des représentations à l’étranger suggère colère et désolation.

    Il est presque prêté à rire quand on découvre qu’un simple appariteur d’une représentation ne doit son nid douillet et fructueux qu’à une très forte et haute recommandation.

    On comprend alors pourquoi le chef de l’Etat fait d’un lever du voile son premier cheval de bataille et pourquoi sa première visée concerne les mastodontes de l’économie algérienne.

    Le Quotidien d’Oran, 7 oct 2020

    Tags : Algérie, corruption, institutions, réformes, anomalies, système, Bouteflika, malversation, vol,

  • Algérie : Retour aux sources

    Dans un message prononcé en son nom par un de ses conseillers à l’ouverture d’un séminaire organisé hier sous le thème « la constitution au service du citoyen », Abdelmadjid Tebboune a réitéré sa volonté d’expurger le processus électoral, notamment en ce qui concerne les scrutins législatif et local, de l’un de ses vices les plus pernicieux, qui a fini par éroder la crédibilité du suffrage : le système des quotas. Le président de la République s’est engagé personnellement à tout mettre en œuvre pour démanteler ce stratagème, instauré en 1997 par ceux que feu Mohamed Boudiaf appelait les décideurs, dans l’intention apparente d’éviter le scénario des élections législatives du 26 décembre 1991.

    Erigé en règle tacite, mais appliqué à la lettre par un régime clientéliste, ce système n’a pas seulement montré ses limites, il a surtout dénaturé l’évolution démocratique au profit d’une classe politique, dominée par les opportunistes de tous bords et les carriéristes invétérés. Les dégâts causés par cette pratique totalitaire que l’on s’évertuait à dissoudre dans un multipartisme factice, sont parmi les premières raisons, qui ont fait sortir les Algériens dans la rue, un certain 22 février 2019.

    Conscient de la gravité de la situation, le chef de l’Etat a marqué sa détermination à en finir une bonne fois pour toutes avec ce genre de méthode, qui a transformé l’exercice démocratique en une opération formatée et accessoirisée avec la complicité de partis politiques servant d’alibi. Pour réussir, il est appelé à aller au fond du problème.

    L’émergence d’une nouvelle classe de jeunes élus doit se faire en dehors des réseaux encore actifs, dont les leviers de commande sont toujours entre les mains des résidus de la Issaba. En revenant sur la récente installation de la commission chargée de revoir le régime électoral, et en tenant à assurer qu’elle « est composée d’experts en droit et de représentants du ministère de l’intérieur, Abdelmadjid Tebboune a certainement voulu se limiter à l’aspect légal, pour ne pas donner l’occasion aux spéculateurs de monter au créneau et l’accuser de pratiquer le même « jeu » que son prédécesseur déchu. Il sait pertinemment qu’un projet destiné à garantir la transparence et la régularité des futures élections, restera toujours un projet, s’il n’est pas accompagné d’un profond assainissement de la scène politique en général.

    « Encadrer le financement des élections pour faire respecter la volonté populaire et en finir définitivement avec les quotas afin de donner les mêmes chances à tous les candidats engagés dans la compétition électorale », constitue certes une barrière de protection, qui pourrait contribuer largement à la protection des voix des citoyens, comme l’entend le président de la République, mais sa résistance sera tributaire des mécanismes mis en œuvre pour éradiquer et à jamais l’intrusion de l’argent sale dans la politique.

    « Dans l’Algérie nouvelle, personne ne sera protégé, personne ne bénéficiera de l’impunité, de l’immunité, l’argent proviendra uniquement du travail, de la création de richesse pour que le citoyens puisse constater un changement réel », a souligné le conseiller à la Présidence dans sa lecture du message transmis par le chef de l’Etat. Effacer le préjudice matériel et moral porté à l’Etat par les pratiques mafieuses cautionnées par la Issaba, et réinstaurer la confiance entre le peuple et ses institutions ; une œuvre immense qui attend Abdelmadjid Tebboune, et un retour aux sources imposé par la conjoncture.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 6 oct 2020

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Consitution, corruption, gabégie, malversation, institutions, Etat de droit, élections, référendum,

  • Algérie : Khalida Toumi écrit au président Tebboune

    En détention provisoire depuis le 4 novembre 2019 à la prison d’El Harrach, Khalida Toumi, l’ancienne ministre de la Culture sous la présidence de Bouteflika, brise le silence … par le biais de ses avocats. Rebondissement dans l’affaire ? Rien n’est moins sûr puisqu’il s’agit pour le collectif de la défense d’urger la procédure de jugement de leur cliente, mise sous mandat de dépôt par le juge instructeur près la Cour suprême.

    Aux dernières nouvelles en effet, les avocats Mes Boudjemaa Ghechir, Miloud Brahimi, Fatiha Chellouch et Anouar Tassabasset, ont, le 29 août écoulé, saisi par écrit le président de la République sur le « cas Khalida Toumi ».

    Rendue publique ce lundi, cette requête porte un appel à l’intervention du chef de l’État, et laquelle intervention « ne saurait en aucun cas être interprétée comme une interférence dans le fonctionnement de la justice », précisent le collectif des avocats, parce qu’elle, argumente-t-il, « ne touche ni le fond de l’instruction ni les accusations », mais « concerne uniquement le respect de la loi et la concrétisation de la crédibilité des actes de l’administration de la justice ».

    Une intervention dans les affaires de justice qui ne dit pas son nom, tentons-nous de dire ! Bref, cette longue lettre retrace la genèse de l’affaire de leur cliente par laquelle ses avocats tentent de faire avancer le traitement du dossier judiciaire.

    Le Courrier d’Algérie, 7 oct 2020

    Tags : Algérie, corruption, Khalida Toumi, justice,

  • Le Maroc : point commun entre les attentats djihadistes de ces 2 dernières années en Europe

    On pourrait même dire de ces 15 dernières années !

    Les attentats de Madrid de mars 2004, les plus meurtriers en Europe avec près de 200 morts et 2000 blessés, sont essentiellement le fait de djihadistes marocains.

    Même chose pour Mohammed Bouyari, le meurtrier, en 2004, du cinéaste néerlandais Théo Van Gogh, lui aussi marocain d’origine. 7 des 9 terroristes des attentats de Paris, en novembre 2015, sont aussi d’origine marocaine dont les frères Abdelslam.

    Tout comme Abdelhamid Abaaoud, considéré comme le cerveau de ces opérations. C’est aussi le cas de ceux qui intégrait la cellule des attentats de Bruxelles, 32 victimes, dont le Marocain Najim Laachraoui était le leader.

    Enfin, la totalité de la cellule de Ripoll, des frères Oukabir au terroriste des Ramblas, Younes Abouyaaqoub, en passant par l’imam : tous sont, soit nés au Maroc, soit d’origine marocaine. Je dirais même Rifains plus que Marocains.

    Le Rif, c’est-à-dire cette région berbère du Nord du Maroc…

    Exactement, entre les villes de Tanger, Nador, Tétouan. Il y a une logique évidente à cette singularité rifaine : l’immigration. La région est une des plus pauvres du Maroc et sa jeunesse s’est très tôt exilée en Europe :

    On les retrouve, ces Rifains, des Pays-Bas à la Belgique en passant par la France et donc l’Espagne. Une sorte d’axe rifain où l’Espagne joue un rôle singulier puisqu’elle est l’ancienne puissance coloniale et y possède encore les villes garnison de Ceuta et Melilla.

    Mais au-delà des chiffres, il y aussi une culture rifaine de résistance à l’autorité très ancrée : c’est du Rif, avec le célèbre d’Abdelkrim, que sont parties les révoltes les plus dures contre la présence coloniale dans les années 20.

    Et encore aujourd’hui, ces derniers mois, le Rif marocain est l’endroit de manifestations très dures et donc très réprimées, contre le pouvoir marocain. Le Rif, c’est aussi le lieu de tous les trafics, de haschisch notamment. Bref une région rebelle et irrédentiste.

    Mais de la rébellion aux djihadisme… il y a tout de même un monde…

    Vous avez raison. Pour y arriver, il faut revenir un peu en arrière : le Maghzen, le pouvoir marocain autour du monarque, s’est toujours méfié des Rifains, les abandonnant à leur sort. Le vide a été vite comblé, entre autres, par les islamistes.

    Le Maroc les a longtemps toléré. Jusqu’en 2003 et une vague d’attentat à Casablanca. Depuis, la répression est féroce. C’est-à-dire qu’en plus d’être très implantés, les islamistes rifains ont acquis une aura de martyrs.

    Et ceux qui ont pu échapper aux services de renseignements marocains ont essaimé en Europe. Un seul chiffre résume cette importance des réseaux djihadistes marocains et rifains : 1 600 combattants.

    On estime à 1 600 le nombre de djihadistes marocains en Syrie ou en Irak. Un petit millier serait sur le retour. Ils sont évidemment dangereux, surtout lorsqu’ils entrent en contact avec une jeunesse d’origine rifaine née en Europe.

    La cellule de Ripoll est pile sur ce modèle-là…

    Exactement : l’imam de Ripoll, Abdelbaki Es-Satty, a connu un des terroristes rifain des attentats de Madrid en prison, alors qu’il était lui-même condamné pour trafic de drogues. Il a voyagé en Belgique, à Vivoorde, à la recherche d’une mosquée à diriger au sein de la communauté marocaine.

    Et il a surtout endoctriné en une année, selon un modèle clanique ou familial très efficace, ces ados de Ripoll, souvent nés en Catalogne ou ayant toujours vécu là. Des 2èmes générations déracinés. Ce qui d’ailleurs rejoint les thèses d’Olivier Roy.

    Bref : une même origine géographique, le Rif marocain, une même culture de la résistance vis-à-vis des autorités et aussi une même dérive djihadiste et mortifère.

    France Inter

    https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-22-aout-2017
  • Italie : Marocain de 27 ans dénoncé pour trafic de cocaïne

    Carrara. La police dénonce un citoyen marocain pour trafic de cocaïne et résistance à un agent public

    La police d’État du Commissariat de Carrare, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le trafic de drogue, a dénoncé un citoyen du Royaume du Maroc âgé de 27 ans pour avoir trafiqué et résisté à un agent public. En particulier, le dimanche 4 septembre, les agents de la police d’État ont remarqué un homme à bord d’une bicyclette se conduisant de manière suspecte dans le quartier d’Avenza, le sujet a donc reçu l’ordre de s’arrêter pour être soumis à un contrôle. A la vue des agents, cependant, le citoyen non-européen s’est enfui, s’engageant dans le mauvais sens sur des routes même à fort trafic, constituant un réel danger pour la sécurité des personnes affectées par la circulation routière.

    Au bout d’un moment, l’état-major de la brigade volante du Commissariat a réussi à retrouver le sujet et après l’avoir soumis à une fouille personnelle, ils ont décidé d’aller vérifier son domicile. A l’intérieur d’une cave appartenant au domicile du sujet, un véritable kit pour la vente a été retrouvé: une dose de cocaïne enveloppée dans un emballage cellophane, divers autres bouts de matériel pour le conditionnement du médicament totalement compatible, pour la couleur et la forme, à celle utilisée pour la cocaïne liée à la saisie et enfin un slingbar de précision allumé et fonctionnel, utilisé pour diviser les doses pour être ensuite destinées à la vente au détail. Pour ces raisons, le pousseur a été déféré en état de liberté à l’A.G. tant pour la possession de stupéfiants à des fins évidentes de trafic que pour la résistance à un agent public lors du contrôle de police.

    Source : Il Metropolitano, 5 oct 2020

    Tags : Italie, Maroc, trafic, cocaïne, drogue, cannabis, haschich, marocain, 

  • Le «grand retour» de l’Algérie sur la scène internationale (Afrique-Asie)

    Le mensuel d’analyse politique, économique, sociale et culturelle «Afrique-Asie» a consacré à l’Algérie, un pays qui «tient à sa souveraineté et à son rôle d’Etat pivot» dans le monde, un article intitulé «Le grand retour de l’Algérie sur la scène internationale». D’emblée, l’auteur de l’article écrit : «Ceux qui avaient parié sur le repli de l’Algérie sur elle-même suite à une année de Hirak, une crise économique générée par la chute des prix des hydrocarbures et la pandémie de la Covid-19, auront été pour leurs frais.»

    Il a ajouté : «Contrairement aux Cassandres médiatiques, issus majoritairement du microcosme néocons, qui n’avaient cessé de surfer sur ces questions dans l’espoir de déstabiliser un pays qui tient à sa souveraineté et à son rôle d’Etat pivot notamment dans le Maghreb, la Méditerranée, l’Afrique sub-saharienne et dans le reste du monde, l’Algérie est non seulement debout, mais s’en sort plutôt mieux que la plupart des pays avancés, que ce soit dans la lutte contre la pandémie, la diversification de son économie et l’application de la feuille de route concernant la réforme de ses institutions et la révision de sa constitution. Mais aussi et surtout par son rôle grandissant dans le concert des nations.» Il a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a entamé, après son investiture à la tête de la magistrature suprême, la mise en œuvre des réformes structurelles qu’il avait inscrites dans son programme de campagne, surtout, la révision de la Constitution, affirmant que désormais «la machine à réformer est en marche».

    «Cet engagement pour une nouvelle république solidaire et prospère, qui s’inspire des fondamentaux du 1er Novembre et qui se traduit par une mise en application des revendications politiques, sociales, économiques du ‘‘hirak béni’’, a mis en échec les tentatives déstabilisatrices de certaines officines étrangères qui manipulaient les courants les plus nihilistes au sein du hirak», estime-t-il. Il a souligné que Tebboune a, dès son élection, clairement défini les grandes lignes de sa politique étrangère, née «dans la guerre de libération nationale, quand une délégation du FLN avait participé à la Conférence de Bandung en 1955» et qui a comme fondements la «non-ingérence, le respect du droit international, la construction d’un nouvel ordre politique et économique mondial, le droit des peuples à l’autodétermination et le soutien aux peuples colonisés».

    Concernant la question libyenne, «Afrique-Asie» a indiqué que «la conférence de Berlin sur la Libye, en janvier dernier, a donné une tribune mondiale à l’Algérie à travers laquelle, le nouveau Président a fait entendre la voix de son pays. Il y a réaffirmé ce qu’il avait toujours répété, à savoir qu’il revient aux seuls Libyens -tous les Libyens sans exclusive- de prendre leur destin en mains, avec l’aide des pays voisins».

    Une diplomatie active

    Parallèlement, ajoute-t-il, «la diplomatie algérienne s’active sur le front malien, indissociable du front libyen», rappelant que «le président Tebboune a dépêché son ministre des Affaires étrangères à Bamako à deux reprises en quelques semaines pour proposer l’activation du plan algérien de paix et de réconciliation, à la demande de toutes les parties maliennes, y compris la nouvelle junte militaire», et ajoutant que «même la France, embourbée dans les sables mouvants du Sahel, est désormais demandeuse de l’assistance d’Alger». «Afrique-Asie» a aussi mentionné que le retour de l’Algérie sur la scène internationale «a été également confirmé par la récente visite du secrétaire à la Défense américain, Mark Esper, la première d’un aussi haut responsable américain depuis 2006 (visite de Donald Rumsfeld)».

    «Cette visite historique, qui intervient dans une période charnière de l’histoire des Etats-Unis, soit près d’un mois avant l’élection présidentielle capitale, prévue le 3 novembre, n’est pas du goût de certains médias américains adeptes du régime change, un concept cher aux mal-nommés printemps arabes et révolutions de couleur», a-t-il fait remarquer, citant le cas du «New York Times», «un média qui s’est très souvent trompé dans ses analyses, particulièrement lorsqu’il s’agit du monde arabe qu’il voit à travers ses lunettes sionistes».

    Sud Horizons, 6 oct 2020

    Tags : Algérie, diplomatie, Libye, Mark Esper, Maghreb, Méditerranée, Afrique subsaharienne, Mali, Sahel, terrorisme, lutte antiterroriste, 

  • Le Maroc assouplit les formalités d’entrée dans le pays

    Le Maroc facilite les formalités d’entrée pour ceux qui souhaitent entrer dans le pays: désormais, seul le tampon Covid-19 négatif suffit, dont les résultats n’ont été délivrés que 72 avant le départ du vol. Jusqu’à présent, la validité était de 48 heures. La sérologie n’est plus obligatoire.

    Même sans ouvrir les frontières, fermées en raison de la pandémie depuis le 15 mars, le gouvernement écoute les demandes insistantes des professionnels du tourisme.

    Les voyageurs exemptés de visa peuvent se rendre au Maroc, à condition d’avoir une réservation d’hôtel confirmée.

    Les professionnels étrangers sont également admis s’ils sont invités par des entreprises marocaines.

    Les nouvelles dispositions ont été annoncées par la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc et sont déjà en vigueur.

    Source : Travel Non Stop, 5 oct 2020

    Tags : Maroc, coronavirus, tourisme, voyages, Royal Air Maroc, test, réservation, hôtel, visa, 

  • Algérie : L’horrible crime qui a secoué l’opinion publique

    Chaïma, kidnappée et tuée : l’horrible crime qui a secoué l’opinion publique

    Chaima… le prénom le plus prononcé ces derniers jours. La jeune fille, âgée de 19 ans a été kidnappée, violée, torturée puis brûlée vive par son agresseur. Une tragédie qui a laissé une maman dans la tourmente, réclamant la condamnation à mort contre le bourreau de sa fille.

    Inconsolable, la maman de Chaima, qui doit survivre au décès de sa fille, se trouve dans un état psychologique critique. Essayant de la joindre, cette dernière ne pouvait plus parler de la mort de sa fille. L’une de ses voisines a pris la parole pour nous parler de Chaima et des souffrances de cette famille, occupant une baraque de fortune à la cité Ben Saidane, dans la commune de Reghaia, située à une trentaine de kilomètres de la capitale Alger. Attristée par le décès tragique de sa jeune voisine, la dame, elle aussi mère de famille, réclame la peine de mort à l’encontre du bourreau de Chaima. « Personne n’est à l’abri. Aujourd’hui, c’est Chaima, demain c’est une autre personne. Chaque jour, on entend des faits pareils mais rien n’a été fait pour arrêter ces criminels. C’est pour cela qu’on réclame « el qissas », a-t-elle réclamé, avant de nous annoncer que tous les voisins ont décidé d’organiser une marche, ce jeudi, pour appeler à l’application de la peine de mort contre le tueur de Chaima et réclamer justice pour tous les enfants qui ont subi le même sort.

    « Je lance un appel aux citoyens et à tous ceux qui ont compati à la mort de notre fille de se joindre à nous et faire de cette marche la voix des parents qui ont perdu leurs enfants », a-t-elle indiqué. Cette voisine très proche de la maman de Chaima a tenu à nous parler des souffrances de sa voisine pour subvenir aux besoins de ses deux enfants, Chaima et son frère. « Ma voisine a travaillé partout, même dans les mosquées pour que rien ne manque à ses enfants. Elle s’est sacrifiée pour que Chaima puisse continuer ses études. Cette dernière, elle était brillante et elle espérait avoir son bac pour aller ensuite continuer ses études à l’étranger », raconte-t-elle. Et de poursuivre : « le but était de fuir la situation précaire dont elle vit avec son frère et sa mère. Elle espérait les faire sortir de la misère et là elle n’est plus, elle est auprès de Dieu au paradis ».

    Une autre voisine tenait à nous parler et raconter la douleur que sentait la maman de Chaima. « On est partis ce matin au cimetière, elle a piqué une crise sur place. Personne parmi nous n’arrive à la consoler, elle a perdu sa fille qu’elle a mis au monde et qu’elle a fait grandir et éduquer », raconte la voisine, qui a tenu à préciser que la maman de Chaima était en même temps le papa et la maman pour ses enfants, puisque elle est séparée depuis longtemps de son mari.

    L’horrible crime

    Le corps calciné de la jeune Chaima a été retrouvé le vendredi 2 octobre, dans une station-service abandonnée de Thenia, une ville située à une soixantaine de kilomètres à l’Est d’Alger. Le suspect, qui avait fini par reconnaître les faits, a, selon la famille de la victime, déjà tenté de violer la fille, alors que celle-ci n’avait que 15 ans.

    C’était en 2016. La famille de Chaïma avait à l’époque déposé plainte à la police. Rien ne l’a dissuadé, l’agresseur a vite retrouvé sa liberté pour harceler encore la jeune fille et la menacer à chaque occasion, selon les dires de sa maman. Les faits horribles se sont produits ce maudit 1er octobre. Le lendemain, samedi 2 octobre, le suspect s’est rendu de lui-même à la police, en expliquant qu’il avait laissé sa petite amie dans une station-service la veille, le temps d’aller lui chercher à manger. Quand il était revenu quelques minutes plus tard, il avait découvert son corps en train de brûler et s’était enfui. Suite à sa comparution devant le procureur général, le meurtrier a fini par avouer les faits. Il a par la suite révélé avoir attiré la victime vers le lieu abandonné, avant de la violer, la frapper, puis la brûler en l’aspergeant d’essence.

    Ainsi, l’auteur de crime a été inculpé pour « viol » et « meurtre avec préméditation ». Coïncidant avec la révélation du crime commis contre Chaima, le Conseil des ministres, faut-t-il le rappeler, a examiné une loi contre les enlèvements et les kidnappings.

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, le Président Tebboune a ordonné que soient imposées les peines maximales, sans possible allègement ou grâce, quels que soient les tenants et aboutissants de l’acte d’enlèvement. Il a rappelé également « l’engagement de l’État à protéger les citoyens, à renforcer la justice et la primauté de la loi et restaurer l’autorité de l’État pour être juste et protecteur des faibles, au vu de la propagation du phénomène d’enlèvement ». Un article portant sur la protection des femmes est également inscrit dans le projet de la révision constitutionnelle.

    Lynda Louifi

    Le Jeune Indépendant, 7 oct 2020

    Tags : Algérie, Chaïme, assassinat, crime, peine de mort

  • WikiLeaks : les Américains contre le réseau de la Françafrique

    Au même temps qu’ils saluait l’annonce de Nicolas Sarkozy prétendant vouloir rompre avec les relations connues sous le nom de Françafrique, les Américains offrent leur propres analyses sur les relations unissant la France et ses anciennes colonies ainsi que les raisons de la survivance de la Françafrique.

    Dans un câble sur une réunion entre diplomates américains et Bruno Joubert, ancien monsieur Afrique de l’Elysée, ce dernier affirmaient que « beaucoup de leaders africains comme Sassou Nguesso ont grandi avec la Françafrique. Quand ils rencontraient Chirac, ce n’était que tapes dans le dos, plaisanteries, longs repas. Ils commencent à s’apercevoir qu’avec Sarkozy, le temps des tapes dans le dos est révolu ».

    Ce n’est pas l’avis des américains pour lesquels les réseaux d’influence parallèles sont loin de disparaître. Pour eux, le conseiller officieux pour l’Afrique de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi est la « quintessence de l’acteur de la Françafrique impliqué dans des intrigues n’importe où en Afrique ».

    Les câbles américains indiquent clairement que, les interventions de Robert Bourgi exaspèrent ses collègues africanistes officiels de l’Elysée. Tout en reconnaissant que ce dernier fournit de précieux conseils sur le Sénégal, le Gabon ou le Congo-Brazzaville, les responsables français le présentent comme un « mercenaire seulement préoccupé par son bien être », un « opportuniste » qui ne cherche qu’à se faire promotionner dans le but de doper sa fortune personnelle.

    Bourgi a laissé, ces deux derniers années. ses empreintes sur les dossiers malgaches et mauritaniens. Ses détracteurs français ne sont plus en poste à l’Elysée.

    Dans les fuites documentées de Wikileaks, le pays de l’Oncle Sam ne cache pas son intérêt par la « rupture » avec les vestiges de la Françafrique que Nicolas Sarkozy a faussement promis. Cet intérêt est palpable dans un câble datant de 2008. Il indique en toute clarté que « cette nouvelle politique peut donner aux Etats-Unis des occasions d’étendre leur influence en Afrique sans rencontrer de résistance de la France ».

    Les diplomates américains analysent les choses ainsi : les Français veulent « partager le fardeau africain », et cela les rend plus ouverts aux initiatives américaines sur le continent, d’Africom à la lutte anti-terroriste dans le Sahara. En plus, laisser les Etats-Unis étendre leur influence en Afrique permet aux Français d’y contrer la percée chinoise.

    Autant dire que la diplomatie américaine a donc suivi de près la réorganisation des bases militaires françaises en Afrique, qui a abouti à la concentration des forces à Djibouti et Libreville.
    Réalistes, les diplomates américains constatent toutefois que « tuer la Françafrique est plus facile à dire qu’à faire ». Ils soulignent que certains leaders africains eux mêmes sont réticents au changement, notamment ceux qui tiraient des avantages du système, ceux qui, comme le rappelle l’ambassade américaine à Paris, « ont pu amasser des fortunes privées parfois transformées en un vaste patrimoine immobilier et autre, en France et en Europe ».

    Tags : Etats-Unis, France, Afrique, Françafrique, réseaux, intérêts, USA, Nicolas Sarkozy, Gabon, Tchad, Mali, Niger, Mauritanie, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, RCA, RDC, Congo,