Mois : mai 2020

  • II Guerre Mondiale : l’autre débarquement

    La mémoire collective française oublie trop souvent de mentionner qu’il y a eu un deuxième débarquement ayant contribué à libérer la France. C’est celui qui s’est fait par le sud.

    Du 17 au 25 août des forces militaires françaises reprennent la Provence.
    Elles progresseront vers le nord pour faire jonction dans l’est avec les armées alliées en provenance de Normandie.

    Au départ, les armées qui débarquèrent à Toulon étaient essentiellement composées d’unités de spahis « Algériens » et de tirailleurs  » Sénégalais ».
    Fin août quand la libération de la France est acquise, le bras droit d’Einsenhower, le chef d’état major des forces alliées fait passer une note confidentielle à l’état major français

     » il est souhaitable que la 2ème division blindée soit constituée de soldats Blancs ».

    En clair il n’est pas question que des Indigènes soient associés aux défilés militaires officiels des villes de France qui vont être libérées sur toute la partie est du pays.

    La libération, oui, mais par des armées où la ségrégation raciale doit être la règle.

    De Gaulle s’exécute de bonne grâce.

    Officiellement 3600 tirailleurs Arabes Noirs et Malgaches sont retirés du front et cantonnés dans des camps militaires des villes du Sud.

    Dans les faits il s’agit plutôt de 15000 Indigènes qui sont relégués du devant de la scène pour être invisibilisés de la grande campagne militaire de libération de la France.

    Aujourd’hui, ils sont toujours les grands oubliés du débarquement de Provence.

    Mais les quelques rares tirailleurs sénégalais encore vivants eux se souviennent de tout comme si c’était hier.

    Issa Cissé témoigne que quand fin novembre, le rapatriement des tirailleurs en Afrique est ordonné, les Indigènes protestent. Ils n’ont pas reçu leur solde.

    Une fois à Thiaroye ils refusent à nouveau d’être démobilisés dans leur région d’origine n’ayant toujours pas reçu leur solde d’ancien combattant.
    La France règlera le problème par un massacre. Celui de Thiaroye.
    Bilan plus de 300 exécutions de tirailleurs . Les corps sont enterrés à la va vite dans la banlieue de Thiaroye, sans comptabilité ni identification.

    Il ne s’agit que de corps noirs.

    Des survivants sont condamnés à de lourdes peines de prison pour rébellion.

    La répression doit servir à rétablir l’ordre colonial après la libération.
    Thiaroye annonce les massacres de masse de Sétif et Guelma du 8 mai 1945.
    La liberté c’est pour les Blancs par pour les Indigènes.

    En 1960 la France passe de la répression armée à la discrimation économique et cristallise les pensions de guerre des tirailleurs.

    Il n’est pas question d’indexer des pensions Indigènes sur le cours de la vie, même africaine.

    Résultat un tirailleur comme Issa Cissé, touche 334 € tous les 6 mois en guise de pension de guerre.

    Aujourd’hui la vindicte coloniale se poursuit contre les descendants de tirailleurs vivant en France.

    L’état français surveille de très près les gens du 93, les habitants des quartiers, les Noirs les Arabes, les Indigénistes les Islamistes, les racistes anti- blancs… Autant de candidats à la sécéssion d’avec la République, accusés d’en avoir après cette France qui a pourtant été si généreuse envers leurs parents.

    Ahmad Nougbo

    Source

    Tags : Afrique, colonialisme, goummiers, tirailleurs sénégalais, deuxième guerre mondiale, débarquement des alliés,

  • Salé-2: la prison à fabriquer des terroristes

    Il s’agit dun sujet qui est un tabou au Maroc. Le seul journaliste qui a osé en parler, Rachid Nini, l’a payé avec une année de prison ferme.

    Dans une nouvelle vidéo, le prisonnier politique sahraoui Mohamed Dihani, dévoile les méthodes utilisées par la DST pour fabriquer des terroristes. Le but de cette opération est double :

    – Vendre une prétendue efficacité des services de sécurité marocains

    – Envoyer un message d’intimidation aux pays occidentaux en vue de se présenter comme leur protecteur.

    – Diaboliser les sahraouis, en les présentant comme une menace potentielle contre les intérêts de l’Occident.

    Dans ce but, les autorités marocaines annoncent, périodiquement, des démantèlements de cellules supposées avoir commis ou ayant l’intention de commettre des attentats. Des annonces qui ont été précédées d’un minutieux travail visant à leur créer le terrain propice. L’essentiel du travail se déroule dans la prison de Salé-2 où se trouvent les principaux condamnés pour des accusations liées au terrorisme et au trafic de drogue. Le rôle principal retombera sur un salafiste qui agit sous les auspices d’un officier de la DST.

    M. Dihani cite plusieurs noms de Cheikhs salafistes qui ont participé dans ces opérations téléguidées : Hassan Khattab, El Haddouchi, Hassan El Kettani, Chadhli, Mohamed Jok, et d’autres.

    Modus operandi

    A l’intérieur de la prison, les candidats sont choisis selon les critères suivants :

    – Etre jeune, ignorant et avoir une peine courte (2 ou 3 ans)
    – Etre le fils d’une famille pauvre qui n’aura pas le moyens de se battre pour le libérer ou faire de bruit.

    Dès son arrivée en prison, le candidat qui nous appellerons « Kader » est mis dans une cellule avec un groupe choisi. Parmi le groupe, un érudit du salafisme que nous appellerons le « Cheikh ». Le discours de ce dernier est bienvenu. Ses paroles de foi sont considérés comme une force morale pour résister à l’épreuve de la détention. Le Cheikh agit sous les ordres d’un officier de la DST qui se trouve parmi le personnel qui dirige la prison.

    Kader vient d’être arrêté pour un crime banal. Souvent, trafic de drogue ou vol. Il n’est pas pratiquant et n’a jamais entendu parler de religion. Il porte un jeans et se coiffe comme Mike Tyson.

    Dans cette étrange ambiance, le Cheikh l’invite à écouter les paroles du Seigneur. Quelques jours après, lui apporte une tenue traditionnelle, un boubou, et des sandales pour se débarrasser des bottes. Il a droit même à des petits parfums de fabrication locale.

    Kader remarque que le Cheikh jouit de nombreux privilèges. Sa parole est respectée dans la prison et ses désirs sont des ordres. Il s’accroche à lui. Dans la prison, ces Cheikhs sont les seuls à avoir droit à une chambre pour recevoir la visiste de leurs femmes et leur faire l’amour.

    Pour avoir droit à des visites familiales régulières, Kader doit offrir un cadeau à ses geôliers, mais il n’a pas les moyens. Le problème est vite résolu, grâce à l’intervention divine du Cheikh. Ce dernier le lui apporte. Kader se dit « qu’est-ce que je serai sans l’aide du Cheikh? ». Ses services rendus sont innombrables, au même temps qu’il donne des précieux cours quotidiens de fiqh (endoctrinement religieux).

    De leur part, les autorités de la prison ont fait comprendre aux prisonniers que ceux qui deviendront les disciples du Cheikh auront droit à un traitement spécial. Celui qui s’y oppose recevra une cruelle punition.La soumission au Cheikh devient leur seul salut.

    Kader vient de recevoir de son Cheikh un précieux cadeau : un téléphone portable et une puce avec des enregistrements du Coran. Il est content, écouter les versicules du livre sacré contribuera à alléger ses peines et lui assurera le bonheur dans la vie de l’au-delà, celle du paradis entouré de belles sirènes à sa merci.

    Plus tard, il recevra des vidéos des enregistrements des grands Faqihs de l’Arabie Saoudite connus pour leur discours religieux attrayant et influent, des vidéos des musulmans sunnites massacrés par des chiites…

    La troisième et dernière phase est de lui inculquer le souhait de se venger des criminels qui assassinent « ses frères musulmans » (Etats-Unis, France, Belgique, chrétiens, juifs, les régimes considérés despotiques et infidèles…). Parfois, ils sont tellement chargés qu’ils expriment au Cheikh leur souhait de rejoindre le Jihad en Irak, en Syrie ou ailleurs. Leur gourou prendra le soin d’en informer ses contacts de la DST.

    L’effet des discours du Cheikh est perceptible. Au bout de quelques jours, ses « élèves » portent des vêtements traditionnels et laisse pousser la barbe.

    Le Cheikh leur apporte des puces contenant, à leur insu, des adresses de sites pour apprendre à fabriquer des bombes artisanales, des vidéos d’Al Qaïda contenant des scènes violentes, d’éventuelles crimes commis contre des sunnitess, viols, des vidéos critiquant certains régimes dont celui du roi du Maroc, Mohammed VI. Ce dernier est qualifié de « kafir » (infidèle) tout en véhiculant l’idée de la légitimité de le combattre.

    D’autres enregistrements suivront : des grands Faqihs de l’Arabie Saoudite connu pour leur discours religieux attrayant, des vidéos des musulmans massacrés. La troisième et dernière phase est de lui inculquer la souhait de se venger des criminels qui assassinent « ses frères musulmans » (Etats-Unis, France, France, Belgique, chrétiens, juifs, les régimes considérés despotiques et hérétiques…). Parfois, ils sont tellement chargés qu’ils expriment au Cheikh leur souhait de rejoindre le Jihad en Irak, en Syrie ou ailleurs. Son gourou prendra le soin d’en informer ses contacts de la DST.

    L’effet du travail du Cheikh est perceptible. Au bout de quelques jours, ses « élèves » portent des vêtements traditionnels et laisse pousser la barbe. A sa sortie, Kader a été remoldé. A cause de son niveau intellectuel, son cerveau a été lavé de telle façon qu’il se croit dans le devoir de faire de nouveau adeptes en les conduisant sur le chemin du salut. Il veut transmettre son expérience avec la foi, apporter son grain de sel dans l’édification du sentier vers le paradis éternel. Il se fait entourer d’amis, de parents, de gens intéressés par son discours. Il maintient des contacrs réguliers avec eux. Tout cela sous l’œil attentif de la DST. Lorsqu’il aura un petit cercle, il ira en prison avec ses amis accusé d’avoir créé une cellule terroriste.

    Lors des interrogatoires musclés visant à obtenir des aveux forcés, les victimes sont parfois confrontés au Cheikh pour les pousser à reconnaître les faits qui leur sont imputés. « Craignez Dieu et avouez !, leur disait-il. Aurais-tu oublié le jour où nous disions ceci, cela… ? ».

    Des centaines d’âmes innocentes se sont retrouvées dans la situation de Kader. Parmi eux, le jeune avec un cercle dans la photo ci-jointe. Sa manipulation l’a poussé, en compagnie de deux autres, à égorger deux touristes scandinaves dans la région de Marrakech. Dihani l’a connu en prison lors du processus de son lavage de cerveau.

  • Détenus d’Al Hoceima: A.I. épingle le Maroc

    Ces détenus d’opinion, victimes de sévices et de tortures innommables, risquent aujourd’hui de mourir du coronavirus à cause des conditions « spéciales » de leur détention.

    Il n’y a que la vérité qui blesse, dit le vieil adage. Le fait que les autorités marocaines aient pris la mouche aussi promptement à la suite d’un communiqué d’Amnesty Internationale relatif aux détenus dits d’Al Hoceima, et appelant à leur libération immédiate et sans conditions, montre bien que celles-ci ont très certainement pas mal de choses à se reprocher. Le communiqué de cette ONG humanitaire le confirme du reste. La vie de ces détenus, en effet, est volontairement mise en danger par les autorités pénitentiaires de sa majesté Mohamed VI. La promiscuité et les conditions d’hygiène lamentables rendent ces détenus particulièrement sensibles et vulnérables à l’épidémie de coronavirus. Il semble bien que nous soyons en face de tentatives d’homicides. Ces crimes prémédités paraissent « logiques » après coup, quand on se remémore dans quelle situation délicate le hirak, mené par Nacer Ezzefzafi, a placé le Makhzen.

    Dans le même ordre d’idées, nous apprenons par ailleurs que Reporters sans frontières (RSF) a appelé jeudi les autorités marocaines à sanctionner des policiers pour « leur comportement inacceptable » après l’agression d’une équipe de télévision locale en reportage dans la région de Rabat.
    « La crise sanitaire ne doit pas être une occasion pour s’en prendre directement aux journalistes qui tentent de faire leur travail », a ainsi affirmé Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF dans un communiqué.

    Les deux reporters de la chaîne Tamazigh TV tournaient un reportage dans un marché local à Tiflet, une ville proche de la capitale, quand «les policiers ont cherché à les intimider», selon ce communiqué. La journaliste Souad Wasef a été giflée par deux fois et poussée par terre par le commandant de la police locale. Le cameraman, Mohamed Bouljihel, a quant à lui été blessé au bras en essayant d’empêcher les forces de l’ordre de confisquer sa caméra, selon la même source.

    Tags : Maroc, Al Hoceima, prison, Hirak, Rif,

  • Solution politique mutuellement acceptable et autodétermination sont deux concepts incompatibles (diplomate)

    Selon le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies, le Dr Sidi Mohamed Omar, la solution politique mutuellement acceptable n’est pas compatible avec le concept d’autodétermination.

    « Nous sommes tous d’accord que les négociations sont essentielles. Mais lorsque le Conseil appelle les parties à trouver une solution politique mutuellement acceptable, cela n’est pas compatible avec le concept d’autodétermination » a-t-il affirmé dans un entretien accordée au site Junge Welt » précisant que « cette approche contradictoire est en fait la raison de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons actuellement ».

    Questionné sur la situation des négociations, le Dr Omar a affirmé que le peuple sahraoui n’a plus aucune confiance en l’ONU à un moment où son processus est complètement paralysé. « Cette situation est aggravée par le fait que l’ONU et la communauté internationale dans son ensemble ne font rien pour faire avancer les choses », a-t-il ajouté.

    Pour le diplomate sahraoui, « l’option préférée du Maroc est celle de gagner du temps, dans l’espoir que la communauté internationale accepte et reconnaisse son occupation illégale et l’annexion des autres parties du Sahara occidental ». « Mais même si certains ont accepté le statu quo comme excuse pour ne rien faire, les Sahraouis et le Front Polisario ne l’accepteront jamais » a-t-il indiqué.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, autodétermination, conseil de sécurité, ONU, solution mutuellement acceptable,

  • Maroc : L’histoire du « nif » algérien qui a fait le tour des prisons marocaines

    Parmi les histoires racontées par le prisonnier politique sahraoui, Mohamed Dihani (voir vidéo), se trouve celle d’Ahmed El Mayloudi, un citoyen qui, selon ses propres déclarations, appartient à une famille connue en Algérie. Un simple citoyen algérien qui a quitté son pays natale après avoir été poursuivi en justice pour des simples faits de contrebande de produits alimentaires. En arrivant au Maroc, il a demandé l’asile politique.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Gto0RjDtwck&w=560&h=315]

    Selon M. Dihani, « pour le Makhzen, trouver un algérien pareil était une occasion d’or » pour solder ses comptes avec le pays voisin. « Il a été livré à la Brigade Nationale de Lemaarif où on lui a confectionné un dossier comme s’il était Ben Laden ou Aboubakr El Baghdadi. Ils allaient le présenter comme l’homme qui allait détruire la planète toute entière », affirme-t-il.

    Il a été présenté au juge Abdelkader Chentouf, un dangereux voyou originaire de Tanger, qui lui a dit : « Tu vas aller te reposer dans une prison dans des conditions semblables à celles d’un hôtel  et dans une vingtaine de jours tu sortiras avec tes documents de réfugié politique».

    Il a été conduit à la prison de Salé-2. Il était très gentil et poli. Après 20 jours, il a été convoqué pour lui demander de patienter encore un petit peu. Deux jours après, il a reçu toute une série de graves accusations dont la planification d’attentats terroristes téléguidés par des parties étrangères, en allusion à l’Algérie. L’accusation a été suivie par une ample campagne médiatique relayée par la presse marocaine.

    Face à cette situation, il a décidé de mener une grève de la faim. Après environ 20 jours de grève, il a reçu la visite de membres des services de sécurité marocains pour le conduire auprès du magistrat d’instruction dénommé Chentoufi. « Ils étaient conscients qu’il allait leur créer des problèmes ». Le juge lui a amené de la nourriture et l’a convaincu qu’il allait sortir de prison le lendemain.

    Après avoir passé quelques jours en prison, il a été de nouveau convoqué. Fou de joie, il a dit au revoir à ces compagnons de cellule convaincu qu’il allait être libéré. « Il était beaucoup trop naïf ». Il a été conduit au tribunal. Quelques heures après, il était de retour en prison dans un état avancé de choc. Il avait écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme.

    Le choc était si fort qu’en prison, il a arrêté de manger et de boire. A cause de sa consistance physique faible, après 15 jours de grève de la faim, il a commencé à vomir du sang et aux toilettes, il y avait du sang dans ses selles.

    Face à une telle situation, ses compagnons de cellule lui ont conseillé d’accepter son destin et arrêter la grève de la faim et qu’ils vont essayer de contacter des ONG humanitaires pour l’aider. Sa réponse a été : « Vous, les marocains, vous avez été allaités avec du lait. Nous, avec du nif (l’orgueil). Jamais je n’accepterai 20 ans de prison. Plutôt crever».

    Après 50 jours de grève, il a été enlevé par le dénommé Moustapha El Hajli qui était accompagné de quelques bourreaux. Il a été torturé et contraint à boire du lait avec un tuyau, mais une fois de retour à sa cellule, il s’arrangeait pour tout vomir.

    « En remarquant que sa santé s’était gravement dégradée, ils ont décidé de le ramener chez nous, dans son ancienne celule, dans l’espoir que nous puissions le convaincre de désister », affirme Dihani.

    « Nous avons tout essayé pour le convaincre et sa réponse était toujours la même : « Jamais, après ce que Mohammed VI m’a fait ! ». « Pour lui, c’était une question de vie ou de mort ».

    Après plus de 70 jours, il a commencé à vomir un mélange de lait et de sang. Peu après, il est décédé.

    Le lendemain, ils ont déclaré à la presse qu’il était mort dans l’ambulance lors de son évacuation vers l’hôpital.

    Sa déclaration sur l’orgueil algérien a fait le tour des prisons du Maroc. Un mois après, tous les détenus politiques au niveau national ont mené une grève de la faim en solidarité avec lui. Selon M. Dihani, « il a apporté un nouvel élan à la lutte contre la répression dans les prisons marocaines ».

    Tags : Algérie, Maroc, répression, terrorisme, Ahmed El Mayloudi,

  • Salerne, deux voitures volées au Canada retrouvées sur un navire à destination du Maroc

    Selon Il Mattino, « deux voitures de valeur volées au Canada et en route vers la Turquie ont été récupérées par la Police à bord d’un bateau amarré au port de Salerno. Il s’agit d’une Toyota Rav 4 Hybrid, 180 chevaux, de couleur blanche d’une valeur de plus de 41000 euros, et une Jeep Wrangler Unlimited Sahara, de couleur noire, d’une valeur de plus de 58000 euros, dont la police de Toronto avait signalé le vol ».

    « Le personnel de l’équipe de Police Judiciaire et Frontalière de Salerno a déduit que les voitures pouvaient se cacher à l’intérieur d’un conteneur à bord du navire porte conteneurs en provenance du Canada et dirigé, après une escale d’un seul jour, au port de Mersin, en Turquie. Pour localiser les voitures volées, les hommes de l’équipe de police judiciaire se sont rendus sur le pont du navire et, avec l’aide de l’équipement technologique, ont procédé à une recherche minutieuse parmi des centaines de containers », ajoute-t-il.

    D’après le journal italien, « une fois le conteneur lourdement localisé, les portes ouvertes, sont apparues les deux voitures de valeur placées l’une derrière l’autre. Grâce à l’intervention rapide du personnel de la Police des Frontières de Salerno, les deux voitures volées, après les relevés et les vérifications de l’affaire, seront restituées aux propriétaires légitimes. Les enquêtes de l’équipe d’enquête se poursuivront afin d’arrêter le receleur, pour lequel il faudra une commission rogatoire internationale qui sera lancée par le Parquet de la République de Salerne ».

    Tags : Maroc, voitures volées, voitures de luxe, trafic de voitures, vol,

  • L’avant-dernier vestige du colonialisme: 75 ans de franc CFA

    -Jusqu’à 14 pays africains continuent d’utiliser cette monnaie liée à la France
    -Ils doivent déposer leurs réserves à la Banque de France
    -Cette année, ils pourraient créer une nouvelle monnaie sans contrôle gaulois.

    Sur le continent africain, il y a jusqu’à 14 pays dont les habitants continuent d’avoir le franc français comme monnaie officielle. Oui, le franc, malgré le fait que depuis les années 1950 ces pays ont cessé d’être des colonies de France et malgré le fait que depuis près de 20 ans même le pays français ne l’utilise pas.

    Le nom de la monnaie est le franc CFA (colonies françaises d’Afrique), et en 2020, elle a 75 ans – elle a été créée après l’accord de Bretton-Woods, dans lequel la Banque mondiale et le FMI ont également été créés après la Seconde Guerre mondiale- comme monnaie de référence au Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, Guinée équatoriale et Gabon – divisé en un groupe occidental et un groupe central- .

    Quelle est donc la raison pour laquelle cette union monétaire continue d’utiliser cet anachronisme du contrôle économique français? Jaques Chirac lui-même, ancien président de la République et ancien Premier ministre, a assuré en 2008 que « le gouvernement français perçoit jusqu’à 440. milliards d’euros d’impôts chaque année » en contrepartie de la dette coloniale pour les infrastructures construites par la France.

    Mais ce n’est pas seulement une source de revenus qui décime – encore plus – certains des pays les plus pauvres du monde, mais donne également à la France le contrôle économique de cette zone inégalée dans le monde. Une autre preuve en est que l’État français a la priorité sur les ressources naturelles de ces pays, qui sont peu ou pas très valorisantes, tandis que les entreprises françaises ont la priorité pour remporter des marchés publics dans ces lieux.

    Le contrôle est également transféré à la politique monétaire. Ces quatorze pays sont tenus de déposer 50% de leurs réserves de change à la Banque de France, sous le contrôle direct du Trésor français. Le reste de leurs réserves ne suffit pas pour répondre aux besoins de ces pays, de sorte qu’ils doivent généralement emprunter à l’État français lui-même, avec leurs intérêts inclus. De même, la France est présente dans les trois institutions du franc CFA: la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), où elle nomme des représentants avec droit de veto.

    Les arguments en faveur de l’existence de cette monnaie ne manquent pas non plus et, comme l’explique Javier Rivas, professeur à l’EAE Business School, « a été une source de stabilité pour ces pays, puisque la Banque centrale française a soutenu l’existence d’une parité entre l’euro et le CFA « , qui est resté à un taux fixe de 655 francs pour un euro.

    « Si vous analysez ce qui s’est passé dans d’autres pays de cet environnement qui ne sont pas inclus dans l’union monétaire, l’évolution a été bien pire, subissant plusieurs dévaluations de leurs monnaies et avec une inflation incontrôlée, comme c’est le cas en Angola par exemple », ajoute Rivas. « Le mauvais côté, c’est que ces pays sont très différents les uns des autres, et le fait d’avoir une monnaie forte limite considérablement leur compétitivité internationale en matière d’exportation, notamment leurs produits, à faible valeur ajoutée », fait valoir le professeur.

    Les huit pays de la zone ouest ont passé des années à demander l’abolition de ce système, qui l’année dernière a accepté de se terminer en juillet prochain, bien que Rivas ne pense pas que « les délais soient respectés, puisque ces pays n’ont pas encore fixé selon les détails du nouveau système, tels que le nom de la nouvelle monnaie, quels pays formeront l’union ou les conditions pour y adhérer, en plus d’autres questions ». « J’ai des doutes sur le fait que cette nouvelle monnaie est plus stable que la précédente. Au final, la Banque de France lui a donné de la crédibilité, bien qu’elle ait également été enrichie par les revenus du seigneuriage – l’affaire de l’émission de monnaie -« , conclut Rivas.

    Le nom préliminaire de cette monnaie est l’Eco. Depuis Ebury, ils soulignent que « le changement sera surtout cosmétique même si les réserves de change ne sont plus en France. La souveraineté économique de ces pays va augmenter mais aussi le risque d’instabilité de la monnaie et de plus grande l’inflation et l’impression de l’argent comme une alternative aux impôts ».

    El Economista, 6 mai 2020

    Tags : Afrique, Franc CFA, FCFA, colonialisme, colonisation, françafrique, Eco, CEDEAO, UEMOA,

  • Algérie : le message subliminal destiné au Maroc

    Selon l’agence de presse algérienne, qui cite un communiqué du ministère algérien de la Défense, des unités de la troisième région militaire, supervisées par le général Chengriha, ont effectué un exercice tactique intitulé « fidèle au serment ».

    Selon la même source, les manœuvres ont eu lieu dans le cadre « de l’évaluation de la deuxième étape du programme de préparation au combat pour l’année 2019/2020″, mais la réalisation de cet exercice en plein Ramadan et au lendemain des attaques du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, semble porter un message subliminal.

    En effet, le chef de la diplomatie, loin des méthodes diplomatiques, a trouvé dans la visioconférence des chefs d’État des Pays Non Alignés l’occasion idéale d’accuser le pays voisin d’alimenter « le séparatisme » dans une tentative désespérée de dévier la nature de son invasion armée du territoire du Sahara Occidental qui figure depuis 1963 dans la liste des territoires non autonomes jouissant du droit sacré à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Au lendemain de cette malheureuse déclaration, la réponse algérienne ne s’est pas faite attendre. L’ANP a réalisé des exercices avec munitions réelles à Tindouf, une région à la frontière avec le Maroc et le Sahara Occidental et qui accueille depuis plus de 45 ans les réfugiés sahraouis.

    La presse marocaine, toujours prête à dégainer contre le pays voisin semble avoir avalé sa langue face à un message énergique visant à refléter la détermination de l’Algérie à poursuivre la défense de la juste cause du peuple sahraoui.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara occidental, Mouvement des Pays Non Alignés, Nasser Bourita, armée algérienne,

  • Tabou au Maroc : l’armée fortement frappée par le covid-19

    Plus de 200 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés dans la région de Rabat-Salé-Kénitra dans les 3 derniers jours.

    Selon le site Anwar Presse, la panique sévit après la découverte de plusieurs cas de contamination au covid-19 dans trois quartiers de la ville de Salé dont la source sont deux militaires. Les personnes qui ont été en contact avec ces deux militaires ont été soumis à des contrôles sanitaires.

    Dans une dépêche publiée samedi dernier, le site Kenitra 36, rapporte l’infection de 25 personnes qui ont été en contacte avec deux autres militaires contaminés.

    Les autorités marocaines refusent de donner une explication officielle à cette montée de la pandémie dans cette région dont la cause est le retour de militaires chez eux.

    Les unités marocaines installées le long du mur de défense militaire au Sahara Occidental ont été fortement frappées par la pandémie. Une question tabou au Maroc.

    Tags : Maroc, pandémie, coronavirus, covd-19, armée, Sahara Occidental,


  • Maroc : Campagne d’intimidation contre le journaliste sahraoui Mohamed Radi Ellili

    Le journaliste sahraoui Mohamed Radi Ellili a été visé, récemment, par une féroce campagne d’intimidation orchestrée par les services secrets marocains. La raison ? Son excellent travail, depuis son exile en France, qui met à nu les pratiques de corruption du système instauré par le régime et des hauts responsables au Maroc, dont le palais royal et son entourage.

    M. Ellili sait de quoi il parle du fait de son expérience acquise après 14 ans de travail dans une des chaînes de télévisions publiques marocaines.

    Après les menaces contre sa famille, Ellili dénonce les pratiques de la chaîne « Chouf-TV » dont le propriétaire, Ahmed Charaî est connu pour ses accointances avec la DGED, accointances révélées par le hacker Chris Coleman.

    Cette chaîne s’est fait la spécialité de viser les vies privées des personnes qui dérangent le Makhzen, à l’instar de certains responsables du parti islamiste qui détient actuellement les gouvernails du Makhzen.

    Faute d’arguments pour l’attaquer et répondre à ses révélations, Chouf-TV pourchasse la vie privée de Radi Ellili et celle de son fils qui se trouve en Espagne. C’est dans ce but que les services secrets marocains ont piraté son courrier électronique et son téléphone portable en quête d’information sur sa vie privée.

    Connaissant les accointances entre le régime marocain et certaines institutions françaises, aujourd’hui, Radi a exprimé ses craintes de se voir visé aussi par ces dernières.

    Pour rappel, le champion de boxe marocain Zakaria Moumni, s’est vu obligé d’émigrer vers le Canada après avoir été agressé en France par des éléments mobilisés par le pouvoir marocain. M. Ellili est conscient que le Maroc jouit d’une impunité totale en France.

    Tags : Maroc, France, Mohamed Radi Ellili, Makhzen, corruption, DGED, services secrets marocains,