Mois : mai 2020

  • Mohamed Dihani sera extradé de la Tunisie vers le Maroc

    L’activiste des droits de l’homme sahraoui, Mohamed Dihani, a été arrêté vendredi par les autorités tunisiennes en vue d’être extradé demain vers le Maroc.

    Après son arrestation, Dihani a été informé qu’il y a un mandat d’extradition délivré par le Maroc pour liaison avec le terrorisme.

    M. Dihani se trouvait en Tunisie dans le cadre d’un programme de soin organisé et sponsorisé par Amnesty International. Depuis quelques jours, il a entamé l’enregistrement de plusieurs vidéos en direct sur son arrestation par les services marocains de sécurité et l’implication de ceux derniers dans les attentats terroristes commis au Maroc.

    Mohamed Dihani a été victime des pires atrocités en vue de le contraindre à accepter de collaborer avec le Département de Surveillance du Territoire (DST) dans un plan visant à manipuler des citoyens en vue de les faire passer pour des terroristes.

    Tags : Maroc, terrorisme, DST, Mohamed Dihani, Sahara Occidental,

  • Maroc-Algérie : Campagnes hostiles, accusations mensongères et provocations

    Par Boualem Hnine

    A un moment où l’information à l’heure d’Internet ouvre de nouvelles possibilités, en termes d’osmose, d’interactivité et de renforcement de la place de la communication dans la vie politique, y compris dans le monde organisationnel, l’agence de presse marocaine MAP s’évertue à lutter contre les fausses informations, alors que son correspondant à Bruxelles, Adil Zaari Jabiri, vient d’écrire dans un papier intitulé : « le café du commerce algérien n’a pas fermé ! », on en faisant son fond de commerce. Mais, un commerce à base de rumeurs, de fake news, oubliant l’idée que la propagande a mauvaise réputation.

    Incompréhensibles aussi sont les sorties médiatiques inopportunes du Ministre marocain des Affaires étrangères et tout récemment les propos prêtés au consul du Maroc à Oran, quand il évoque l’Algérie comme un «pays ennemi».

    Le terme « ennemi » est en effet au cœur de cette affaire. Alors que le consul marocain, s’il avait la formation requise, pouvait, en toute sérénité, rester dans la normalité du discours officiel, à commencer par le discours du Roi lui-même, sans offusquer le peuple algérien.

    Au lieu d’ennemi, il aurait faire appel au génie de la langue pour éviter ce qualificatif belliqueux qui traduit des dispositions « malveillantes».

    En espérant court-circuiter l’Algérie dans son renouveau, et face à l’imperturbable sérénité qu’affiche actuellement le Président de la République Abdelmadjid Tebboune et le Ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, s’est intronisé maladroitement champion de la paix.

    Le costume d’apparat, dont il s’est drapé, il y a quelques temps, cache mal l’esprit belliqueux devenu injustement dominant à Rabat.

    Comment expliquer ces sorties hystériques récurrentes ? Comment interpréter les derniers errements psychotiques du Consul Général du Maroc à Oran, allant jusqu’à qualifier l’Algérie de pays ennemi?

    Le Ministre Sabri Boukadoum n’a pas tord de récuser ces propos d’autant qu’en «Algérie, toutes les autorités, que cela soit aux Affaires étrangères ou ailleurs, nous faisons attention à ne pas jeter de l’huile sur le feu, notamment dans nos relations avec le Maroc frère ».

    Oui, le Maroc est un pays voisin et le peuple marocain est un peuple frère, n’en déplaise à Monsieur Bourita et à son Consul Général.

    Bien entendu, cette tendance n’est pas fortuite. Elle renseigne sur une certaine volonté de vouloir, sous le couvert d’un soi-disant pragmatisme qui n’existe en fait que dans le registre de la duperie de circonstance, imposer les thèses propagandistes marocaines. Il est vrai que cette démarche, qui mise sur le fait accompli, risque d’abîmer sérieusement le processus onusien.

    Le Ministre Nasser Bourita, qui ne rate aucune occasion pour attaquer l’Algérie, et ça tout le monde le sait, fait figure d’acteur secondaire. D’où puise t-il cette liberté d’action marquée non seulement par l’aventurisme, mais aussi par des agendas clivants des réseaux proches du cercle royal. C’est donc dans ce contexte de rédemption professionnelle sur le dos de l’Algérie, qu’il faut situer cet exercice.

    Visiblement en manque d’arguments, M. Bourita revient à la charge, lors du sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (NAM) qui s’est tenu la semaine passée, en visioconférence, en accusant l’Algérie d’utiliser ses ressources pour alimenter la « déstabilisation régionale » : « Ce pays au lieu d’utiliser ses ressources pour améliorer la situation précaire de sa population dans le contexte de la pandémie du Covid-19, les détourne pour alimenter la déstabilisation régionale ». (sic)

    Selon l’agence de presse officielle marocaine MAP, M. Bourita a réagi ainsi après que l’Algérie ait posé la question du Sahara occidental lors de ce sommet.

    Mais cette violence abstraite, voire symbolique qui s’inscrit dans la durée, cache mal une forme de « schizophrénie » des derniers ministres marocains des affaires étrangères, à l’exception de Si Mohamed Benaissa, un homme épris de culture et d’éthique, qui a toujours, à ma connaissance, milité avec clarté et détermination pour le rapprochement des deux pays frères.


    Boualem Hnine (ancien diplomate)

    Algérie1, 15 mai 2020


    Tags : Maroc, Algérie, pays ennemi, Sahara Occidental,

  • En pleine pandémie, le Maroc expulse les subsahariens vers la frontière de l’Algérie

    Ils sont abandonnés en plein désert sans eau.

    Selon l’ONG Caminando Fronteras, plus de 100 subsahariens ont été arrêtés dans les monts de Nador et expulsés vers les frontières algériennes. Parmi eux, il y avait des mineurs. Ils sont abandonnés en plein désert.

    Au Maroc, la chasse aux subsahariens s’est accru depuis le début de la pandémie. Une fois à la frontière algérienne, ils sont dépourvus de leurs passeport et leurs portables.

    Même si les déportations est une vieille pratique des autorités marocaines, la section de Nador de l’AMDH s’attendait à ce qu’elles diminuent pendant la période de pandémie et les mesures de confinement, mais ce n’était pas le cas.

    L’expulsion d’un migrant vers un pays qui n’est pas son pays d’origine est illégale. A cela s’ajoute, la tendance des forces de l’ordre à ne pas respecter les mesures de sécurité pour prévenir les contagions au sein de la population subsaharienne.

    Tags : Maroc, migration, subsahariens, pandémie, covid19, Algérie,

  • Le franc CFA, un outil de contrôle politique et économique sur les pays africains de la zone franc

    La zone franc et le franc CFA, un système hérité de la colonisation

    La zone franc et sa monnaie le franc CFA constituent le seul système monétaire colonial au monde à avoir survécu à la décolonisation. La mise en place progressive de ce système est le résultat de choix stratégiques de la France mettant l’entreprise de colonisation au service des intérêts économiques français. Les monnaies africaines sont supprimées et des banques privées appartenant aux colons mais contrôlées par la France sont créées.

    La puissance coloniale exploite les matières premières des colonies pour alimenter l’industriefrançaise et utilise les colonies comme débouchés pour les produits français. Suite à la crise de 1929, la France accentue son repli sur l’empire colonial pour protéger son économie et son commerce extérieur.

    La création de la zone franc en 1939 offre le moyen de pérenniser cette stratégie : les échanges avec des pays extérieurs à la zone franc sont interdits, ce qui cimente lesliens économiques et commerciaux entre la France et son empire.

    La monnaie franc CFA (ColoniesFrançaises d’Afrique) est quant à elle créée en 1945 afin que la dévaluation du franc français au sortir de la guerre n’affecte pas les marchés des possessions africaines de la France. Celle-ci conserve ainsi le leadership dans le commerce extérieur des colonies et réaffirme sa suprématie surson empire.

    Au moment des indépendances, la quasi-totalité des anciennes colonies françaises d’Afrique subsaharienne décide de rester dans le giron de la France en signant des accords de coopération monétaire et en adhérant de ce fait à la zone franc. Le franc CFA est d’ailleurs renommé franc de la Communauté Française d’Afrique en 1958. Mais la Guinée refuse cet assujettissement monétaire et sort de la zone franc dans un coup d’éclat. Le président Sékou Touré veut une réelle indépendancepolitique et économique pour la Guinée, et pour ce faire crée le franc guinéen et quitte la zone en 1960.

    Au Togo, ancienne colonie allemande membre de la zone franc depuis 1949, des voix s’élèvent également contre le franc CFA en la personne du président Sylvanus Olympio. La sortie de la zone est prévue pour 1963 mais Sylvanus Olympio est assassiné juste avant que l’indépendance monétaire du pays ne soit acquise. Ce n’est que dix ans plus tard, en 1973, que la zone connaît denouvelles modifications avec la sortie de la Mauritanie et de Madagascar.

    C’est également à la période des indépendances que des banques centrales dont seulement la moitié des administrateurs sont des représentants africains sont créées pour émettre le franc CFA.

    Les présidents de ces institutions sont néanmoins français et restent maîtres de toute décision. Pendant les années 1970 la zone franc connaît des ajustements à la fois techniques et symboliques : révision des accords de coopération monétaire, déménagement des sièges des banques centrales de Paris à Dakar et Yaoundé, diminution du nombre de représentants français au sein des Conseils d’Administration.

    D’autre part deux nouveaux pays signent des accords de coopération avec la France et adoptent le franc CFA : la Guinée Équatoriale en 1985 et la Guinée-Bissau en 1997. Malgré ces changements, la France garde la mainmise sur la politique monétaire de la zone franc dont les pays subissent des choix économiques et monétaires dictés par les intérêtsfrançais. La France va même jusqu’à décider unilatéralement de la dévaluation du franc CFA en 1994.

    La zone franc : une gestion et des principes au service des intérêts français

    La zone franc englobe donc aujourd’hui quinze pays : huit pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), six pays d’Afrique centrale (Cameroun, République Centrafricaine, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad) et lesComores. C’est une organisation financière, monétaire et économique, dont le cœur est la France et l’instrument principal le franc CFA.

    Cette organisation, gérée par la France, s’appuie sur des institutions africaines : la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), la Banque Centrale des Comores (BCC).

    Le système franc CFA est basé sur quatre grands principes : la centralisation des réserves de change au Trésor public français, la fixité de la parité franc CFA/euro, la libre convertibilité du francCFA à l’euro, et la libre circulation des capitaux entre la France et les pays africains de la zonefranc. A ces principes s’ajoutent la participation française aux instances de direction des banquescentrales africaines, pièce maîtresse du système CFA puisqu’elle garantit l’application sans faille des quatre principes précédemment cités.

    La centralisation des réserves de changes : un principe qui bloque l’économie despays de la zone franc

    Chaque banque centrale de la zone franc possède un compte d’opérations au Trésor public françaiset doit y déposer une partie de ses réserves de monnaie. Depuis 2005, 50% des réserves de change doivent être stockées sur le compte d’opérations en France (jusqu’en 2005 ce pourcentage était de 65). Il y a donc actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros.

    C’est autant d’argent qui est amputé du budget des États de la zone franc. La France rémunère les banques centrales africaines en intérêts, tout en se servant au passage grâce à des placements privés (des sommes dégagées au profit de laFrance qui se comptent en centaines de millions d’euros). Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement !

    Dépouillés de la moitié de leurs recettes, les pays africains de la zone franc se retrouvent ainsi dans une situationéconomique et sociale très difficile, d’autant plus que la France leur impose une rigueur budgétaire (c’est-à-dire une baisse des dépenses publiques) pour que l’approvisionnement du compte d’opérations soit garanti.

    La parité fixe franc CFA-euro : une entrave à la compétitivité des économies africaines dans le monde

    Hier lié au franc français, le franc CFA est aujourd’hui arrimé à l’euro, c’est-à-dire que la valeur dufranc CFA sur les marchés mondiaux dépend de celle de l’euro. Autrement dit, les pays africains de la zone franc n’ont pas le contrôle de leur politique de change et subissent les fluctuations du cours de la monnaie unique européenne. Les recettes de leurs exportations doivent être converties en euro avant de l’être en franc CFA, ce qui signifie que si la conversion entre l’euro et les monnaies étrangères fluctue, les recettes des pays africains de la zone franc fluctuent également.

    Actuellement la valeur de l’euro se renforce par rapport aux monnaies étrangères. Par conséquent, la compétitivité des pays de la zone euro, et donc de la zone franc, diminue par rapport au reste du monde. Une baisse de la compétitivité signifiant une plus grande difficulté à vendre ses produitssur le marché mondial, les conséquences pour les pays africains de la zone franc d’un arrimage à une monnaie forte comme l’euro sont considérables : les économies restent faibles, et lespopulation se paupérisent car les matières premières qu’elles produisent ne peuvent ni être exportées ni être transformées.

    La libre convertibilité franc CFA/ euro et la libre circulation des capitaux ou comment légaliser la fuite des capitaux

    La libre convertibilité s’applique des pays africains de la zone franc à la France et inversement, mais ne concerne pas les échanges entre les trois zones du système CFA. Ce principe facilite lesinvestissements français en Afrique, le rapatriement des capitaux, et l’importation par la France de matières premières, mais bloque les échanges inter-africains.

    Les principes de libre convertibilité et libre circulation des capitaux favorisent également la fuite des capitaux de l’Afrique vers la France. Les entreprises françaises installées dans les pays africainsde la zone franc peuvent rapatrier librement leurs liquidités vers la France et les transferts d’argent entre la France et l’Afrique s’opèrent sans entraves au profit des élites françafricaines.

    La participation française à la gestion des banques centrales africaines

    Dans les trois banques centrales de la zone franc, des administrateurs français siègent aux Conseils d’Administration (CA). Dans les faits, la présence d’administrateurs français garantie par les statuts des banques centrales confère à la France un droit de veto lors de la prise de décision. Au CA de la BCC, 4 administrateurs sur 8 sont français alors que les décisions doivent être votées à la majorité.

    A la BCEAO seuls 2 administrateurs sur 16 sont français, mais l’unanimité est requise pour toute décision majeure (et notamment la modification des statuts). La situation est la même à la BEAC avec 3 administrateurs français sur 13. Le pouvoir de la France dans ces institutions est donc considérable et la présence de représentants français garantit la mise en œuvre de tous lesprincipes centraux du système CFA.

    Un système monétaire qui constitue une entrave à la souveraineté des Étatsafricains de la zone franc

    Le franc CFA est un liant qui cimente les relations économiques entre la France et les pays africainsde la zone franc. Ces pays ne sont pas libres de la gestion de leur politique économique et monétaire, domaine pourtant constitutif de la souveraineté d’un État. Preuve en est la dévaluation de 1994 décidée unilatéralement par la France.

    Malgré le passage à l’euro, la France garde la mainmise sur la zone franc, alors même qu’elle n’est plus émettrice de la monnaie d’arrimage. L’adoption de l’euro aurait pu se traduire par une disparition du pouvoir tutélaire de la France sur ses anciennes colonies, or la France a obtenu queles accords de coopération monétaire de la zone franc ne soient pas affectés par l’intégration européenne.

    Cinquante ans après les indépendances, la politique monétaire de la zone franc reste donc décidée par la France en fonction de ses intérêts propres. Cinquante ans pendant lesquels cette politique a été complètement déconnectée des vrais enjeux du développement africain tout en permettant à laFrance de contrôler économiquement et politiquement ses anciennes colonies au profit de son économie nationale, et au préjudice du développement des relations entre pays africains.

    Le modèle imposé par le système franc CFA induit une verticalité des échanges (Nord-Sud) au détriment d’une coopération horizontale (Sud-Sud). Un tel système financier, au service des intérêts économiques etpolitiques de la France, ne peut pas être le vecteur de l’autonomie monétaire et du développement. Il perpétue les relations asymétriques et néocoloniales entre la France et les pays de la zone CFA.

    Survie.org

    Source

    Tags : Françafrique, France, colonialisme, colonisation, franc CFA, FCFA, CEDEAO, UEMOA,

  • Alger convoque l’ambassadeur français à cause d’une photo publiée par l’armée (Journal)

    – Publiée par le commandement de l’armée française à la fin du mois d’avril sur son compte Twitter, la photo a été retirée entre temps.

    Le journal français “L’Opinion” a rapporté, jeudi, que le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur français accrédité à Alger (sans préciser de date) pour protester contre une photo publiée par le commandement de l’armée française sur son compte Twitter.

    Le ministère algérien des Affaires étrangères n’a pas annoncé, officiellement, la convocation de l’ambassadeur Xavier Driencrout, à cause de cette photo, qui a été supprimée entre temps par le commandement de l’armée française de son compte.

    La photo, considérée comme attentatoire par Alger, a conféré davantage de tension aux relations, initialement tendues entre les deux pays, depuis plusieurs mois.

    Publiée à la fin du mois d’avril dernier, la photo représente un panneau routier qui signale plusieurs destinations internationales, dont l’Algérie. Un écriteau apparaissait en affichant à côté du drapeau algérien, la bannière des Amazighs d’Algérie et la région de Tizi Ouzou où ils résident, comme s’il s’agissait d’une région indépendante du pays.

    La photo en question a soulevé une vague de colère en Algérie qui s’est illustrée, notamment, à travers les réseaux sociaux.

    Le journal « Echourouk » a indiqué que cette photo « recèle une haine viscérale héritée depuis la période de la détestable colonisation française, qui décline de manière explicite ses tentatives de dislocation de l’unité nationale ».

    Si l’information de la convocation s’avérerait juste, c’est la deuxième fois, en l’espace de quelques semaines, que l’ambassadeur français est convoqué au siège du ministère algérien des Affaires étrangères.

    L’ambassadeur avait déjà été tenu informé à la fin du mois de mars dernier, d’une vive protestation contre l’invitation par la chaîne de télévision « France 24 » (officiel), un analyste qui alléguait que l’armée algérienne a détourné une aide reçue de la Chine pour lutter contre la propagation de la pandémie de la Covid-19 à un hôpital militaire d’Alger.

    Le président algérien Abdelméjid Tebboun avait accusé, le 7 mai courant, la France d’avoir assassiné, durant 132 ans d’occupation (1830-1962), la moitié de la population algérienne (5,5 millions de victimes) dans des crimes imperceptibles en dépit des tentatives de les blanchir, a-t-il dit.

    Le président algérien affichait cette position dans un message adressé à son peuple, à l’occasion du 75ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 commis par l’armée coloniale française contre des manifestants civils algériens.

    Depuis la démission de l’ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril 2019, sous la pression d’un soulèvement populaire hostile à son pouvoir, les relations entre Alger et Paris se sont tendues, tout particulièrement, depuis que la France ait annoncé son appui à une réforme soumise par Bouteflika pour prolonger son mandat.

    Tags : Algérie, France, Tizi-Ouzou, Kabylie,

  • Le confinement soulève la disparition de la princesse Lalla Salma du Maroc

    Au Maroc, les statistiques officielles sur la propagation du covid19 semblent loin d’être transparentes. Les autorités maintiennent un silence total sur les foyers détectés dans l’armée et la Garde Royale.

    Dans cette situation de panique sanitaire, le sort de Lalla Salma inquiète à plus d’un titre, d’autant plus que le roi du Maroc est soupçonné avoir enfermée la princesse son ex-épouse dans un de ses palais.

    Plus de deux ans après sa disparition des écrans radars, la question qui taraude tous les citoyens marocains est « où se trouve la princesse Lalla Salma ? » La question trouve tout son sens en cette période de pandémie qui a imposé certaines mesures dont le confinement. La princesse, elle, se trouve confinée depuis plus de deux ans et ce n’est pas en raison de coronavirus, mais pour des raisons qui sont encore un mystère pour les publics marocain et étranger.

    La presse marocaine est très peu bavarde à ce sujet. Les médias people français y vont avec beaucoup de précaution depuis qu’ils ont été menacés par le palais royal. Mais, en ces temps de forte pandémie qui risque de continuer sa dangereuse progression, il est impossible aux marocains et tous ceux qui ont connue la princesse désormais fantôme de ne pas remémorer cette dernière et se demander où peut-t-elle bien se trouver.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, confinement, pandémie, coronavirus,

  • Le Maroc refuse de rapatrier ses citoyens et accuse l’Algérie


    Le Midi : Le consul du Maroc a Oran quqlifie l Algérie de ’pays ennemi

    Nouvelle provocation

    Le consul du Maroc à Oran a tenu des propos ahurissants à l’égard de l’Algérie en la qualifiant « de pays ennemi ».

    Devant des ressortissants marocains venus exprimer leur mécontentement en raison du retard pris dans leur rapatriement, le consul s’est lâché. « Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement », a lancé le diplomate visiblement à court d’argument à donner à ses interlocuteurs, comme on le voit sur cette vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Le grave dérapage du consul du Maroc à Oran illustre l’état d’esprit des responsables politiques du royaume à l’égard de l’Algérie. « Ce sont des propos graves, irresponsables et inacceptables »,

    a réagi une source diplomatique algérienne à TSA. Les relations algéro-marocaines se sont nettement dégradées ces derniers jours et le Maroc a repris ses attaques directes contre l’Algérie. Début mai, dans un discours prononcé au sommet du groupe de contact du Mouvement des non-alignés (NAM), le ministre marocain des Affaires étrangères avait accusé l’Algérie, sans la nommer, d’ »alimenter le séparatisme ». Notre source ajoute : « Sa mission en tant qu’officiel exerçant en Algérie est de contribuer au renforcement des relations d’amitié avec le pays accréditaire conformément à l’esprit et à la lettre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques ». .

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    Le Soir d’Algérie : Grave dérapage du Consul du Maroc à Oran

    «Comme vous le savez, nous sommes dans un pays ennemi. Il faut se dire la vérité» ! C’est, en substance, la phrase lâchée spontanément en arabe par le consul du Maroc à Oran. Il s’adressait, là, à des ressortissants marocains résidant ou de passage en Algérie, venus l’interpeller, visiblement, sur leur situation en cette conjoncture de crise sanitaire.

    Le consul de sa majesté, apparemment à court d’arguments, demandera à ses compatriotes d’éviter des rassemblements (interdits en Algérie et ailleurs d’ailleurs), s’engageant à prendre en charge leurs doléances mais, comme tout sbire du Makhzen qui se respecte, ajoutera cette venimeuse phrase à l’encontre de l’Algérie : « Nous sommes dans un pays ennemi .» Du jamais entendu dans la bouche d’un diplomate en exercice, parlant du pays hôte, à plus forte raison s’adressant à des compatriotes à lui qui ne lui demandaient que la prise en charge d’une préoccupation somme toute banale.

    Ce grave dérapage langagier, impardonnable en diplomatie, n’est, néanmoins, que l’expression toute spontanée de ce que le régime marocain a toujours pensé d’un pays qu’il considère effectivement comme son premier ennemi. Il ne se passe pratiquement pas une seule semaine sans que le très distingué anti-algérien ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, déverse toute sa haine en direction du «voisin de l’Est», sans qu’il soit jamais rappelé à l’ordre par le palais, ce qui veut tout dire.

    Et pour tout dire aussi, cette déclaration de guerre — il n’y a pas d’autres noms s’agissant d’un propos de diplomate — prouve, encore une fois, que la politique étrangère du Maroc est bâtie sur deux axes cardinaux : l’anti-algérianisme et la négation des droits du peuple sahraoui. Il s’agit, en effet, d’une conception doctrinale qui remonte à loin dans le temps et dans l’espace.

    Même la lointaine Mauritanie et une bonne partie du Sénégal n’avaient pas échappé par le passé aux fantasmes expansionnistes de ce royaume de type médiéval qui se surestime exagérément.

    Kamel Amarni

    Tags : Maroc, Algérie, rapatriement, consul du Maroc à Oran, pays ennemi,



  • Maroc-Algérie : Quand Rabat se « déculotte »

    LE CONSUL DU MAROC A QUALIFIE L’ALGERIE DE « PAYS ENNEMI » : Quand Rabat se « déculotte »

    L’affaire des sujets marocains bloqués en Algérie, et qui ont vécu un terrible calvaire (décrit par notre journal il y a de cela quelques jour à peine), n’aura certainement pas fini de faire couler force encore et salive.

    Non contente d’avoir humilié, volé et molesté ces malheureux quidams, reconduits à pied depuis Oujda vers la frontière algérienne, voilà que Rabat prend à se chercher des coupables et des responsables à ce drame humain, alors que les véritables coupables et responsables sont connus de tous.

    C’est ainsi que le consul du Maroc à Oran, sans doute gagné par la panique, démasqué par des faits et des témoignages imparables, n’a rien trouvé de mieux que de commettre l’irréparable. Celui-ci a, en effet, usé d’un langage qui sied fort peu à un diplomate de carrière.

    Ce dernier n’a rien trouvé de mieux –ou de pire surtout- que de qualifier l’Algérie de « pays ennemi ». Ce grave et impardonnable écart langagier trahit en fait la grande panique qui a fini par gagner les responsables marocains, publiquement confondus par des vidéos particulièrement accablantes.

    Ce consul, en agissant de la sorte, ne fait que se trahir. Sa sortie ne restera sans doute pas sans suite. Si de maladroits et discrets démentis commencent à fuser de-ci de-là, ils ne font que confirmer le caractère mesquin et pathétique de la « diplomatie » marocaine, désormais tombée tellement bas qu’elle recourt désormais au langage ordurier.

    Ali Oussi

    Le Courrier d’Algérie, 14 mai 2020

    Tags : Maroc, Algérie, Consul du Maroc à Oran, pays ennemi,

  • Les enseignements de l’Algérie pour affronter une crise financière (The Washington Times)

    Le plus grand pays d’Afrique, un allié stratégique des États-Unis, donne l’exemple lors de la pandémie de COVID-19
    Peu d’Américains connaissent bien le plus grand pays d’Afrique. Même beaucoup au Congrès ne peuvent guère faire plus que situer l’Algérie parmi les pays d’Afrique du Nord sur une carte, mais les nouvelles de cette semaine de l’un de nos plus importants alliés stratégiques en Afrique pourraient enseigner même à nos propres dirigeants un peu le leadership et le courage nécessaires pour gouverner pendant une crise.
    Ceux qui connaissent l’Algérie se souviennent des manifestations de l’année dernière, mais ne savent pas qu’elles étaient remarquablement pacifiques et qu’après chacune, les manifestants eux-mêmes ont fait le nettoyage après leur passage pour s’assurer de ne laisser aucun déchet.
    Bien que les critiques aient prédit que l’élection présidentielle retardée du pays se révélerait chaotique et résoudrait peu, ils avaient tort. Abdelmadjid Tebboune a été élu avec 54% des voix lors de ce que les observateurs ont convenu qu’il s’agissait d’une élection libre et équitable comprenant au moins l’un des critiques les plus virulents du gouvernement.
    Aujourd’hui comme la plupart des pays du monde, l’Algérie est aux prises avec des défis sans précédent liés à la pandémie de coronavirus. La crise économique provoquée par la pandémie est particulièrement grave dans un pays largement tributaire de la production de pétrole et de gaz. Des analystes indépendants disent que le budget de l’Algérie, tel que prévu avant l’effondrement du virus, les prix mondiaux de l’énergie prévoyaient que le pétrole se vendrait à environ 50 dollars le baril; on peut imaginer l’horreur que cela suppose de voir le prix chuter à moins de 20 dollars.
    Le président Tebboune, cependant, se révèle être un leader dur et capable qui, contrairement à beaucoup d’autres, se rend compte qu’il est dangereux d’accumuler des dettes qui devront être remboursées par des générations encore à naître. Lui et son pays sont fièrement indépendants et ont toujours résisté à emprunter de l’argent pour vivre au-dessus de leurs moyens. La semaine dernière, il a réduit de moitié le budget du gouvernement pour éviter d’hypothéquer l’avenir de la nation à d’autres nations et a obtenu une commission constitutionnelle pour adopter une mesure qui imposera une limite de deux mandats à la présidence et au Parlement.
    Combien d’autres dirigeants nationaux auront le courage de profiter de la chaleur à court terme du président Tebboune pour garantir que son pays ne sera pas en mesure de payer ses dettes à la fin de la pandémie? D’autres pays africains peuvent témoigner des dangers d’emprunter massivement à des pays comme la Chine, alors que Pékin utilise la crise actuelle pour obtenir des concessions de nations dépendantes de son «aide». Les dirigeants de ces nations sont à genoux et implorent la charité de la communauté internationale, de subventions et de prêts pour aider à financer des dépenses budgétaires insoutenables qu’elles ont peur de réduire.
    Dans ce pays, le Congrès et gouverneur après gouverneur empruntent pour atténuer le manque à gagner. La dette qui s’accumule maintenant devra être payée avec des impôts et une inflation plus élevés – notre dette est si élevée que seuls les deux pourraient couvrir les intérêts de la dette. Les élus des autres pays développés ayant de bonnes cotes de crédit font de même – en espérant sans aucun doute que la douleur leur sera infligée non pas sur eux mais sur leurs successeurs.
    The Washington Post, 11 mai 2020
    Tags : Algérie, pandémie, covid19, coronavirus, crise économique, crise financière, pétrole, dette, endettement, 
  • Le consul du Maroc à Oran qualifie l’Algérie de « pays ennemi »

    Décidément, pour les autorités marocaines l’Algérie reste toujours le bouc émissaire idéal pour pleurer leurs échecs. Même lorsqu’il s’agit de marocains bloqués en Algérie parce que le Maroc ne veut pas les accueillir.

    Dans cette vidéo, des marocains abordent le consul du Maroc à Oran pour évoquer leur situation et demander de l’aide. Le diplomate évoque les difficultés qu’il rencontre. Pour leur demander de patienter, il leur dit : « Vous savez bien que nous sommes dans un « pays ennemi ». Il accuse l’Algérie d’être à la source de leurs problèmes.

    Pour rappel, il y a quelques jours, d’une intervention en visioconférence avec les chefs d’Etats du Mouvement de Pays Non Alignés, le ministre marocain des affaires étrangères a accusé l’Algérie de soutenir le « séparatisme » dans la région. La réaction de l’Algérie a été l’organisation d’exercices militaires avec des munitions réelles dans la région de Tindouf, près de la frontière avec le Maroc et le Sahara Occidental et où se trouve les réfugiés sahraouis depuis plus de 45 ans.

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