Mois : mai 2020

  • Un ex prisonnier politique sahraoui arrêté en Tunisie et risque d’être extradé en raison de ses vidéos sur Facebook

    Mohamed Dihani, défenseur des droits humains et ex-prisonnier politique sahraoui arrêté par les autorités tunisiennes, vendredi 16 mai, et risque d’être extrader vers le Maroc, alerte les médias tunisiens.
    L’activiste s’est rendu en Tunisie dans le cadre d’un programme de soin organisé et sponsorisé par Amnesty International, et a été arrêté en Tunisie après avoir publié des vidéos en direct sur Facebook pour parler de « son arrestation par les services marocains de sécurité et l’implication des services secrets marocains dans les attentats terroristes commis au Maroc ».
    Il a vécu de longues années de torture entre les prisons de Temara et Salé-2 suite à son refus de collaborer avec les services de sécurité dans la création de fausses cellules terroristes dans le cadre des pratiques marocaines visant à instrumentaliser la menace terroriste contre le peuple sahraoui et attirer le soutien de l’Occident à ses ambitions de contrôler les ressources naturelles du territoire du Sahara Occidental, indique le média tunisien Kapitalis.
    Dihani a raconté son histoire en détail, et il a décrit avec précision les méthodes inhumaines de torture qu’il a subies dans le tristement célèbre camp de détention secret marocain, la prison de Tmara. Il a souligné que cette prison est en fait une « usine » dans laquelle les services de renseignements marocains ont pratiqué une torture psychologique et physique brutale pour laver le cerveau de centaines de détenus, les forçant à subir des tortures insupportables et les menaçant de « passer aux aveux » et de déclarer qu’ils sont des terroristes, explique de son côté le site Sahrawi.
    Dihani a également affirmé dans ses vidéos que toutes les cellules terroristes que le régime marocain déclare avoir été démantelées grâce à la finesse de son intelligence ne sont que des arnaques fabriquées de toutes pièces, dont les prétendus membres sont pris aux mêmes victimes qui sont forcées sous la torture d’avouer des crimes qu’elles n’ont pas commis pour être exploitées dans la propagande et les médias marocains. Et le but est de faire chanter certains pays, notamment européens, ajoute la même source.
    Ainsi, selon plusieurs source, l’activiste fait l’objet d’un mandat d’extradition délivré par le Maroc après ses déclarations sur Facebook.
    Courrier du Rif, 17 mai 2020
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Mohamed Dihani, terrorisme, 
  • Enfants de Salafistes : victimes malgré eux

    Les enfants des présumés terroristes des attentats de Casablanca se souviennent de l’arrestation de leur père comme si c’était hier. Depuis, ils sont marginalisés par la société. Encore plus que les autres enfants aux conditions précaires, ils n’ont d’autre choix que de s’en remettre à Dieu. Témoignages à Sidi Moumen, quartier qui a vu naitre des kamikazes du 16 mai.

    par Hicham Bennani

    Les enfants du bidonville des carrières Thomas, en périphérie de Casablanca vivent toujours dans des conditions précaires. Mais certains sont plus marginalisés que d’autres. En ce lieu appelé «Kariane Toma», un grand nombre de présumés terroristes ont été arrêtés par la police, suite aux attentats de Casablanca du 16 mai 2003. Selma Mouhim avait 5 ans, lorsque son père Abdelhak a été enlevé à son domicile. Abdelhak Mouhim, 36 ans, peintre en bâtiment, a été condamné à trente ans de prison ferme. «Je m’en souviens comme si c’était hier. Une vingtaines d’hommes en civil ont pénétré par la force dans la maison. En nous injuriant, ils nous ont demandé où était mon père. L’un d’eux m’a violemment frappé à la jambe. Ma mère venait d’accoucher, ils ont alors dit «mabrouk ziada» (bienvenue au nouveau né) !», témoigne la jeune fille aujourd’hui âgée de 12 ans. Après cela, Selma a continué de se rendre à l’école. «Les premiers mois, mes camarades m’insultaient et me traitaient de fille de terroriste. Une institutrice m’a reproché de porter le voile. Ils me disaient : comment se fait-il que tu obtiennes de très bonnes notes, alors que tu es fille de terroriste, tu ne le mérites pas ! Lorsque je rentre à la maison, je me réfugie dans le travail et je pleure. Je veux que l’innocence de mon père soit faite par la justice», lance Selma en éclatant en sanglots. Pour acheter leurs livres et leur matériel scolaire, les enfants de ceux qui ont été incarcérés après les attentats de Casablanca font avec les moyens du bord, car leurs familles sont coupées de toutes aides extérieures. Et personne n’a le droit de leur apporter de l’assistance. «Nous sommes surveillés en permanence, les voisins sont solidaires, mais on leur passerait les menottes s’ils nous donnaient quoi que ce soit», assure Khamissa Rtimi, sœur de Abderazak Karaoui, condamné à 30 ans de prison ferme.

    Où est mon père ?

    «A chaque rentrée des classes, Sidna envoie des cartables aux élèves, nous ne bénéficions plus de la totalité de ce don depuis les attentats !», déplore K. Rtimi qui ajoute que sous prétexte que les enfants sont «fils de terroristes», ils ne bénéficient pas des mêmes avantages. Cette femme âgée de 42 ans ajoute qu’: «avant les attentats, la préfecture nous convoquait régulièrement pour nous donner de la nourriture, mais depuis les condamnations nous n’en bénéficions plus, alors que nous faisons partie des habitants des bidonvilles les plus défavorisés du Maroc».

    Naima Karaoui habite à Kariane Toma. Elle est l’épouse de Abderazak Karaoui, qui purge sa peine à la prison de Kénitra. Cette femme de 50 ans est mère de sept enfants. L’un d’eux, Othman, 22 ans, a arrêté ses études. «Une enseignante le traitait d’enfant de terroriste. Il était pénalisé dans ses notes et ne supportait pas le regard de ses camarades», raconte Naima Karaoui. Hamza, 14 ans, ne va plus au lycée depuis qu’il a été victime d’un accident de voiture. Selma et Assia, deux jumelles âgées de 8 ans sont très marquées par l’enlèvement de leur père. Elles ne ratent jamais la série mexicaine «Ayna abi ?» (où est mon père ?) diffusée sur la chaîne Al Aoula. «C’est notre feuilleton préféré. Nous espérons retrouver notre père à la fin de chaque épisode. Nous cherchons notre père à chaque fois dans l’image», précise Assia.

    Naima Karaoui lance un dernier cri du cœur : «Nous sommes des islamistes, pas des terroristes ! Nos enfants moisissent. Nous demandons à Sidna, commandeur des croyants, que Dieu le garde, d’intervenir. Nous n’avons aucun autre espoir pour eux !»

    Tous les deux mois, les enfants Karaoui rendent visite à leur père à Kénitra. «A l’entrée de la prison, Imane a été dénudée dans une petite pièce et fouillée, je ne sais même s’ils l’ont violenté… Les enfants sont traumatisés par la police. Ils ne peuvent pas voir un policier sans changer de trottoir», constate Khamissa Rtimi. «Un petit garçon dont je ne vous dirais pas le nom nous a dit : quand je grandirais, ma mission sera de tuer les policiers pour me venger !», atteste Naima Najari, mère de Abdelaziz Chafai, 29 ans, ancien marchant ambulant, condamné à 30 ans de prison. Après un long périple jusqu’à Kénitra, une attente interminable et une petite heure passée avec leur père qui est atteint d’une sciatique et survit dans des conditions difficiles, «nos enfants ne peuvent que devenir des voyous, des terroristes et maudire l’Etat, vu ce que l’on nous inflige», conclut Naima Karaoui.

    Même son de cloche du côté de Rachid Mesli, directeur juridique du Forum Al Karama, association pour les droits de l’homme dans les pays arabes basée à Genève. Selon lui, dans tout le monde arabe, on retrouve à peu près la même situation critique au niveau des familles. «Lorsque le principal soutien de famille est arrêté et détenu, elles sont systématiquement marginalisées. Cela a des conséquences sur la situation matérielle de ces familles et engendre de graves problèmes pour la société», constate Rachid Mesli qui explique qu’une fois devenus adultes, les enfants suivent les traces de leur père. A long terme, leur devenir peut être «assez imprévisible», prévient R. Mesli.

    «Il n’y a pas de droits, de l’homme, pas de droits des femmes, pas de droits des enfants au Maroc», martèle Naima Karaoui en désespoir de cause. A chaque fois que les familles tentent de faire entendre leurs voix sous forme de manifestations pacifiques dans la rue, elles sont matées par les forces de l’ordre.

    Le «rêve» danois

    Changement de décor. Mercredi 20 janvier 2010. Non loin du bidonville Kariane Toma, dans un quartier modeste, proche de Sidi Moumen, les enfants de Omar Maarouf, s’apprêtent à partir dans l’après-midi pour le Danemark, pays où ils ont grandi. En juillet 2003, la Cour d’Appel de Casablanca avait condamné Omar Maarouf, considéré comme faisant partie des principaux accusés dans l’affaire des 31 membres de la «salafia jihadia», à la peine capitale. Ses enfants Hamza, 16 ans, Zineb, 14 ans, Mouad, 11 ans et Amar, 9 ans possèdent la double nationalité. Omar Maarouf a été interpellé à Tanger, alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire marocain. «Je n’ai jamais compris ce qui s’est passé. Le jour de son arrestation, mon père m’a dit qu’il avait un problème avec le service des douanes», se souvient Hamza. «Notre pays c’est le Danemark. Quel avenir au Maroc ? On se sent vraiment bien à Copenhague. Nous sommes chez nous. Personne ne nous fait de réflexions déplacées… », soutien l’ainé. A entendre la famille Maarouf, le Danemark, un pays dont la réputation a été ternie avec les pays musulmans, suite à la publication de caricatures du prophète Mohammed, est de toute évidence moins dur à vivre lorsqu’on est étiqueté «enfants de terroriste» que le Maroc. Le Danemark est même «un véritable rêve! Personne ne nous fait sentir que nous sommes des marginaux. Les gens qui nous connaissent de près ou de loin nous demandent même régulièrement des nouvelles de mon mari, indique Araba Hassania, femme de Omar Maarouf, L’école danoise nous a donné des vacances supplémentaires pour que les enfants puissent se remettre de leurs émotions.» Une fois par an, ces enfants passent leurs vacances au Maroc. Tous les deux jours, ils rendent visite à leur père. Et comme tous les autres enfants qui ont un père présumé terroriste, ils subissent l’humiliation à l’entrée de la prison de Kénitra. «On nous isole, on nous dénude, on nous fouille… », témoigne la petite Zineb. La veille, Mouad, le plus jeune, avait été très choqué par les conditions de détention de son père. «Il vomi et est couvert de boutons depuis qu’il l’a vu…», fait remarquer la mère. A chaque rentrée scolaire, les enseignants demandent aux enfants de raconter par écrit ce qu’ils ont fait de leurs vacances. Pas étonnant qu’en étalant au grand jour le contraste de leur vie entre les deux royaumes, ils soient totalement déboussolés. Au Danemark, les quatre enfants de Omar Maarouf sont suivis par un psychiatre. «Amar est le plus atteint. Il souffre d’une grave maladie mentale», atteste Araba Hassania. Pour cette femme, «le Maroc est notre pays. Mais c’est le Danemark qui nous a aidé. J’ai écrit plusieurs lettres au roi, qui sont restées sans réponse. Omar ne peut pas rester en prison. La lumière apparaitra. Ce n’est pas un homme qui est pénalisé, c’est une famille toute entière !»

    Pour Fatiha Mejjati, veuve de Karim Mejjati, soupçonné d’être un des organisateurs des attentats de Madrid, tous ces enfants restés sans père, qui sont souvent des «innocents derrière les barreaux», sont démunis de leur citoyenneté. De véritables «bombes à retardement».

    Article paru dans le dernier numéro du Journal Hebdomadaire (426)

    Source: Maroc Infos, 2 fév 2010

    Tags : Maroc, terrorisme, attentats de Casablanca, 16 mai 2003,

  • Maroc : Témoignage de Mohamed Hajib sur les attentats de Casablanca de 2003

    A l’instar du sahraoui Mohamed Dihani, Mohamed Hajib a tenu à partager son témoignage sur les faux attentats de Casablanca de 2003.

    A l’occasion du 17ème anniversaire des attentats de Casablanca, M. Hajib a précisé que les services secrets marocains étaient derrière ce massacre dans le cadre d’une opération visant à honorer un engagement du roi Mohammed VI envers le président George Bush, Jr.

    Selon Mohamed Hajib, lors de sa visite à Washington, du 19 au 22 juin 2002, le roi du Maroc a promis de passer à la visite supérieure dans la lutte contre le terrorisme.

    C’est ainsi que peu avant les explosions de Casablanca, la DST a vidé les secteurs M-1 et M-2 de la prison de Zaki en vue d’accueillir d’enfermer ceux qui allaient être inculpés dans le dossier de Casablanca. Ce sont de milliers de jeunes dont l’ignorance et l’innocence allait être exploitée par les officiels marocains en vue de les pousser au crime et à des aveux forcés par la torture.

    Mohamed Hajib rappelle qu’il n’est pas le premier à révéler cette vérité. Il cite, à titre d’exemple les déclarations faites à Aljazeera par l’ancien ministre marocain de l’intérieur, Driss Basri. «  Les attentats de Casablanca ont été commis par des marocains qui n’ont rien à voir avec l’Islamisme. 3000 ont été jugés, 7200 torturés », avait-il déclaré.

    Dans une réunion à huit clos du PJD, l’ancien premier ministre Abdelilah Benkirane a clairement fait allusion à la responsabilité du palais dans les explosions de Casablanca. L’ancien chef du parti islamiste au gouvernement a affirmé que « les marocains ont droit à connaître la vérité sur les ce qui s’est passé à Casablanca en 2003 ».

    Mohamed Hajib exige la vérité sur milliers de marocains qui ont été victimes de graves violations des droits de l’homme de 2002 jusqu’à la fermeture de la prison de Temara.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, terrorisme, prison de Temara, attentats de Casablanca,

  • Maroc : Un sahraoui ouvre la boîte de Pandore terroriste

    Lorsque Mohamed Dihani a entamé son travail de thérapie, il était loin d’imaginer que sa sortie était si attendue par des milliers de jeunes marocains qui ont été sacrifiés au nom de la lutte antiterroriste.
    L’activiste sahraoui des droits de l’homme est arrivée en Tunisie dans le cadre d’un programme de thérapie conçu pour aider les victimes de la torture à se débarrasser des séquelles de celle-ci. Il y a un peu plus d’une semaine, il a entamé une série de live à travers les réseaux sociaux en vue de partager avec le public marocain son expérience dans les prisons marocaines.
    Dihani a été arrêté pour la deuxième fois en 2010 dans la ville d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975. Dans la prison de Temara, il a subi les pires supplices en vue de le forcer à accepter de participer dans un plan de conception de fausses cellules terroristes en vue d’accuser les sahraouis de collision avec la mouvance terroriste.
    Pendant son séjours en prison, qui a duré plus plus de 5 ans, il a eu l’occasion de rencontrer d’autres marocains qui ont été manipulés dans le cadre des opérations des services secrets marocains en vue d’instrumentaliser la menace terroriste au service des thèses expansionnistes marocaines, notamment le soutien des Etats-Unis à l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc.
    Les révélations faites par Dihani sur la toile ont eu un large écho au niveau des milliers de marocains qui se sont identifiés avec lui dans sa souffrance et dans l’injustice qu’il a vécue en prison pour la simple raison de refuser de participer à une mascarade visant à tromper les alliés occidentaux du Maroc.

    Des dizaines de marocains ont exprimé leur solidarité avec lui et ont promis de révéler ceux qu’ils ont vu dans les prisons Temara et de Salé-2 et comment les services marocains poussent des jeunes innocents à s’impliquer dans des opérations terroristes téléguidées par les services de la DST marocaine et comment, moyennant les méthodes de torture les plus cruelles, ces jeunes sont poussés aux aveux forcés.
    Conscient de la boîte de Pandore que M. Dihani vient d’ouvrir, le Makhzen tente de faire pression sur la Tunisie pour l’amener à extrader ce sahraoui dont le seul crime a été de raconter son calvaire sur les réseaux sociaux.
    Selon son avocat, Nicolo Bussolti, Mohamed Dihani a été informé par les autorités tunisiennes que le Maroc a sollicité son extradition pour des accusations liées au terrorisme. Après avoir entendu sa version des faits, il a été reconduit chez lui en vue d’apporter quelques documents relatifs à sa présence en Tunisie. Il a déclaré avoir reçu un traitement courtois et respectueux.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, front Polisario, terrorisme, menace terroriste, 
  • Les Don Quichotte du Parlement européen

    Commissionnés par le vibrionnant secrétaire général de Reporters sans Frontières, les eurodéputés Raphaël Glucksmann, Bernard Guetta et Marie Arena – ceux-là mêmes qui avaient initié, en novembre dernier, une résolution sur la « situation des libertés en Algérie »- se sont empressés, avec une jubilation évidente, d’interpeller le Haut Représentant de l’UE, Josep Borrell, pour « l’exhorter à condamner la détention du journaliste Khaled Drareni et à faire pression sur les autorités algériennes pour sa libération immédiate ». Rien que ça !
    Décidement, ces trois compères, narcissiques et prétentieux, tels des redresseurs de torts donquichottesques, à la fois burlesques et pathétiques, s’ingénient et se surpassent dans l’ingérence perfide dans les affaires internes d’un pays souverain, sous couvert d’une prétendue sollicitude – sélective et à géométrie variable- à l’endroit de la liberté de la presse.
    Cette fois-ci, Glucksmann, Guetta et consorts ne se sont pas véritablement sublimés dans le maquillage de cette nouvelle entreprise d’immixtion haineuse dans les affaires algériennes.
    Par impéritie ou précipitation, les VRP de Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, ont laissé tomber le masque en faisant, dans cette adresse au chef de la diplomatie de l’UE, une fixation sur le cas spécifique de Khaled Drareni, accusé, rappelons-le, « d’incitation à un attroupement non armé » et d’ « atteinte à l’intégrité du territoire national ».
    Pourquoi, diable, cette focalisation particulière et insistante sur un « journaliste » réputé, au sein de la corporation, pour son activisme pro-LGBT et pour ses relations assidues et engagées avec la légation française à Alger ? 
    En fait, la réponse se trouve dans la question. Ne pouvant agiter le landerneau politique en France, (sans doute, contreproductif et trop compromettant sur les accointances de l’intéressé avec les institutionnels de l’hexagone), RSF et ses obligés ont entrepris de mobiliser et de relayer à l’international leur campagne anti-algérienne, notamment auprès des principaux partenaires de l’Algérie (institutions européennes et USA, ou RSF s’est payé une page entière dans le journal de référence, le Washington Post) en espérant, naïvement, pouvoir peser sur le cours imperturbable et indépendant de la justice algérienne. 
    Encore, une bande de charlots, qui n’a rien compris à l’Algérie.
    Boualem Karim
    Source : Facebook
    Tags : Algérie, Parlement Européen, Glucksmann, Marie Arena, Khaled Drareni, 
  • Ces binationaux: des ingrats… .. …réfractaires à leur citoyenneté européenne

    La France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne et la Grande leur ont tout donné. Ils restent attachés à un état qui leur refuse tout.

    Ils ont nationalité française, parfois aussi la nationalité belge (comme c’est le cas de la députée Latifa Ait Baala.

    Francaise, Ait Baala a vu sa demande de la nationalité belge rejetée à deux reprises sur pression des services policiers marocains et de l’ambassadeur du Maroc en poste à Bruxelles. Ces services sont intervenus aupres du ministère de la justice belge pour dénoncer la demanderesse en la presentant aux autorités belges comme une dangereuse agitatrice à la tête d’une association marocaine bien active en Belgique. Cette association n’est autre que l’AMOME.

    Malgré cet acte hostile à l’encontre de l’intéressée, celle-ci se positionne comme la plus grande défenderesse du regile marocain

    Les pays européens ont tout donné à ces « cadres » ingrats: nationalité, droits politiques – que le Maroc leur a toujours refusés -, éducation pour leurs enfants, soins de santé, travail, allocations de toutes sortes…..

    Ils sont au fil des ans devenus en Europe, les égaux des citoyens européens.

    Et pourtant, ces malades mentaux ne cessent de se positionner en quémandeurs de la charité du roi du Maroc.

    En France, un groupe composé de ces tarés n’arrête pas de tendre la main aux structures khoubzistes chargées d’encadrer, sécuritairement s’entend, les éternels immigrés

    Ils en ont après le CCME qui avait jadis payé certains d’entre eux pour des écrits imbéciles que cet organisme publiait sur son site.

    Dès que cette officine leur a fermé les robinets, les insultes et autres dénonciations qu’ils adressaient il n y a guère aux responsables de cette structure ont fait place aux insultes et autres invectives.

    En Belgique, délaissés et désormais rejetés, les ex altras de Boussouf, El Yazami et Aajbali se déchaînent contre leur pourvoyeurs de pain

    Quand vont ils comprendre que leur citoyenneté s’exerce et se pratique au jour le jour en Europe et que leur prétendu pays d’origine a depuis longtemps décidé de les renvoyer se faire voir chez les Belges, Francais, Hollandais et autres Allemands.

    Certains d’entre ces masos ont vecu la même tragédie que les binationaux bloqués au Maroc et n’ont dû leur rapatriement chèrement payés qu’à des interventions occultes

    Leur cas désespéré relève de la psychologie.

    Source : Bruxellois, sûrement!, 16 mai 2020

    Tags : Maroc, Belgique, Pays Bas, France, binationaux, belgo-marocains,

  • Affaire du consul du Maroc à Oran : Le silence trouble de Rabat

    Une vidéo dans laquelle le consul du Maroc à Oran qualifie l’Algérie de «pays ennemi» est venue exacerber les tensions diplomatiques entre les deux pays et les autorités officielles marocaines se gardent encore de réagir dans les normes aux évènements suscités par ce dérapage.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Depuis hier, un communiqué portant en-tête du consulat du Maroc circule pourtant. Il se veut une réaction, un démenti plus exactement au contenu de la vidéo en question qu’il remet en cause et qualifie de montage «ne reflétant en aucun cas la réalité de la situation qui se produisait à ce moment».

    La même source nie donc les propos tenus par le consul et souligne «la volonté du roi Mohammed VI d’œuvrer pour la consolidation des liens d’amitié entre les deux pays». Ce démenti a été enregistré ce jeudi, soit moins de vingt-quatre heures après la convocation de l’ambassadeur du Maroc en Algérie par le ministère des Affaires étrangères.

    Dans un communiqué rendu public, le MAE explique que le représentant de Rabat a été «confronté aux propos du consul lors des échanges qui ont eu lieu entre lui et les citoyens marocains», et que la qualification «de l’Algérie de pays ennemi, dans le cas où elle s’avère réelle, est une grave violation des normes diplomatiques qui ne peut en aucun cas être acceptée».

    Aucune réaction officielle des autorités marocaines n’a fait suite à cette convocation qui intervient, il faut le dire, dans un climat d’escalade découlant d’une série de provocations émanant du ministre marocain des Affaires étrangères. Il y a moins de dix jours, Nacer Bourita avait qualifié l’Algérie de pays «aux velléités séparatistes», après la condamnation par cette dernière de l’ouverture de deux représentations diplomatiques par des pays africains sur le territoire de Laâyoune occupée.

    Plusieurs provocations similaires avaient précédé cette déclaration, et l’Algérie s’était limitée à réagir en faisant observer qu’il s’agissait là de gesticulations auxquelles elle était somme toute habituée.

    La vidéo dans laquelle le consul du Maroc à Oran qualifie l’Algérie de «pays ennemi» face à des citoyens marocains révoltés par le fait de ne pas avoir été rapatriés durant cette épidémie, ne pouvait cependant à l’évidence se passer de réaction plus sévère.

    La nature et la dureté du message délivré au représentant de Rabat laissaient même deviner la volonté d’Alger de voir le consul marocain rappelé dans son pays, mais des démentis de sources autorisées marocaines se sont mis à circuler très vite dans des médias marocains. Certains ont aussi cité des «sources diplomatiques» qui se sont suffies de nier les propos du consul. L’argument sera-t-il suffisant aux yeux d’Alger ?

    Le Soir d’Algérie, 16 mai 2020

    A. C.

    Tags : Algérie, Maroc, consul marocain à Oran, pays ennemi,

  • Algérie : Voici pourquoi le consul marocain a dérapé

    TOUT SUR LES RAISONS QUI ONT POUSSÉ LE CONSUL MAROCAIN À ORAN À DÉRAPER GRAVEMENT : La mise à nu

    Tout semble avoir démarré à partir d’une vidéo, dont notre journal s’était fait l’écho il y a de cela une semaine, et qui relate l’incommensurable calvaire de sujets marocains bloqués en Algérie à cause de l’épidémie de coronavirus, mais désirant ardemment rentrer chez eux…

    Renseignements pris, cette poignée de marocains, très présents, et très actifs sur les réseaux sociaux, ne sont que l’infime partie émergée d’un immense iceberg. Ils représentent à ce titre, et à leur corps défendant surtout, une terrible épine dans le « pied bot » de la diplomatie de Rabat, supposée soigner son image de marque vis-à-vis de l’étranger. L’on apprend ainsi que les Marocains bloqués à l’étranger depuis l’apparition de l’épidémie de coronavirus sont au nombre de pas moins de 30 000 personnes. Ce chiffe, particulièrement important, n’est pas du tout le fruit du hasard. Il est en effet lié à un choix politico-stratégique secrètement fait par Rabat depuis le premier jour de l’apparition de cette pandémie.

    En prenant la décision de fermer ses frontières, le Maroc avait également pris celle d’abandonner lâchement, et secrètement, ses ressortissants. De poignantes histoires circulent ainsi sur les réseaux sociaux, mais sans faire le buz toutefois. C’est par exemple le cas de ce couple dont le calvaire perdure secrètement depuis le mois de mars passé : « Saïda Yassine souffre d’hypertension et son mari a un cancer du sang. Ce couple d’avocats était parti le 8 mars 2020 pour l’hôpital de Madrid afin d’effectuer un contrôle médical. Le 12 mars au soir, ils apprennent que les frontières entre l’Espagne et le Maroc sont fermées. Ils tentent alors leur chance en prenant un nouveau vol pour la France et ensuite le Maroc. Hélas, ils se heurtent à nouveau le 13 mars à une fermeture totale des frontières marocaines. «La compagnie aérienne a annulé nos billets et depuis ce jour nous sommes chez ma belle-fille à Orvault». En France, ils sont entre deux et trois mille Marocains dans ce cas et près de 30 000 à l’étranger sans possibilité de retour. Nous avons fait toutes les démarches possibles», explique Saïda, 58 ans, très en colère. Nous avons contacté le consulat du Maroc à Rennes qui nous a fait remplir des formulaires. En vain ».

    Le 14 mars, le Maroc avait décidé de boucler ses frontières et de suspendre tous ses vols internationaux pour contenir la pandémie liée au coronavirus. L’annonce, sans préavis, a pris de court tous ceux qui étaient en déplacement. Si des vols spéciaux ont permis de rapatrier des touristes bloqués au Maroc, les citoyens marocains se trouvant à l’étranger n’ont, eux, pas été autorisés à regagner leur pays. Même dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ils n’ont pas pu traverser la frontière à pied. Depuis, ils n’ont cessé d’interpeller les plus hautes autorités du pays, à coups de lettres adressées au roi, de pétitions, de campagnes sur les réseaux sociaux et de vidéos dans lesquelles ils implorent leur gouvernement de les faire rentrer. Sans résultat pour l’instant.

    À la faveur de ces révélations, on comprend mieux la surmédiatisation de l’histoire de ce groupe de Marocains empêchés de rentrer au pays, bloqués en Algérie après avoir été molestés et dépouillés ; l’on comprend mieux pourquoi cette affaire, loin d’être isolée, place Rabat dans ses tous petits souliers. On arrive même à saisir ce qui a pu se dérouler dans la petite cervelle de ce Consul marocain basé à Oran. Privé d’arguments, poussé jusqu’à ses plus ultimes retranchements, il a fini par perdre patience, flancher et prononcer ces propos regrettables et indignes d’un diplomate de carrière.

    Du coup, on se surprend à avoir –presque- pitié de cet « ennemi », en train de se débattre de manière pathétique pour tenter de s’expliquer, de se sortir de ce mauvais pas, de chasser cette image qui dit que les diplomates marocain se conduisent comme des goujats. Pendant ce temps, l’« ennemi » algérien, stoïque, poursuit sa voie, légaliste et humanitaire. Par exemple, l’hôpital de campagne déployé par l’Algérie au profit des réfugiés sahraouis a sans doute permis d’éviter le pire. Mais peut-être que cette façon de faire n’arrange pas les affaires de nos « amis » makhzéniens…
    Mohamed Abdoun

    MAE : L’ambassadeur marocain convoqué

    L’ambassadeur du Royaume du Maroc à Alger a été convoqué, mercredi, par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, pour « le confronter aux propos du Consul général du Maroc à Oran lors d’un échange avec des citoyens marocains », a indiqué le lendemain un communiqué du MAE.

    « L’ambassadeur du Royaume du Maroc à Alger a été convoqué, mercredi 13 mai 2020, par M. Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères pour le confronter aux propos du Consul général du Maroc à Oran lors d’un échange avec des citoyens marocains », lit-on dans le communiqué. Il a été signifié à l’ambassadeur du Maroc que « la qualification par le Consul général du Maroc à Oran, si elle venait à être établie, de l’Algérie de ‘’pays ennemi’’ est une violation grave des us et coutumes diplomatiques, qui ne saurait être tolérée. C’est également une atteinte à la nature des relations entre deux pays voisins et deux peuples frères, ce qui requiert des autorités marocaines la prise des mesures appropriées pour éviter les répercussions de cet incident sur les relations bilatérales », ajoute-t-on de même source.

    R. N.

    Source : Le Courrier d’Algérie, 16 mai 2020

    Tags : Maroc, Algérie, consul marocain à Oran, pays ennemi,

  • Sahara occidental : Aminatou Haidar critique l’ONU

    La militante sahraouie des droits humains a vivement critiqué la manière avec laquelle l’ONU traite la question de la décolonisation au Sahara occidental.

    Elle soutient que «l’approche adoptée par l’ONU pour la décolonisation du Sahara occidental n’a pas pleinement satisfait les aspirations du peuple sahraoui». Mme Haidar, qui était l’invitée, mardi dernier au soir, d’une table ronde virtuelle, organisée via visioconférence, par la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines, a expliqué à que «certaines puissances étrangères, notamment la France, l’Espagne et les Etats-Unis,(…) ensemble ou individuellement, ont œuvré pour entraver le processus de décolonisation au Sahara occidental, qui constitue une violation flagrante du droit international et de tous les droits civils, politiques et sociaux».

    Le prix Nobel alternatif 2019, Mme Haidar a relevé «un ensemble de déséquilibres qui ont caractérisé la manière dont le Conseil de sécurité des Nations unies a abordé le conflit sahraoui ces dernières années, bien sûr, à la demande de Paris et d’autres régimes qui ont soutenu le Maroc au détriment des droits du peuple sahraoui et le droit international, portant atteinte à la légitimité institutionnelle du territoire».

    En ce qui concerne la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental, Mme Haidar a été «très surprise par la continuation du Conseil de sécurité à renouveler techniquement le mandat de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental, la Minurso sans introduire aucun mécanisme pour organiser ou faciliter la tenue d’un référendum sur le territoire conformément au plan de règlement de 1991 signé par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc».

    Par ailleurs, la Fondation sahraouie Nushatta pour les médias et les droits de l’homme a fait état de la poursuite des crimes de l’armée marocaine contre les bédouins sahraouis et leurs cheptels dans les territoires libérés. «Tapie derrière le mur de la honte, l’armée de l’occupant marocain continue à ouvrir le feu sur les Bédouins sahraouis des territoires libérés, notamment ceux se trouvant à proximité du mur de séparation raciste, implanté de mines qui n’épargnent ni les personnes ni les animaux», rapportent des médias sahraouis citant Nushatta. «Dès que des camelins et autres cheptels s’approchent du mur de l’humiliation et de la honte marocain, ils sont la cible de tirs nourris de l’armée d’occupation et ces actes qui relèvent de la barbarie ont tendance à se répéter, d’où des plaintes de la population des territoires libérés», ajoute le collectif.

    Affirmant que «la dernière agression date de mercredi dernier lorsque les forces d’occupation ont ouvert le feu sur des dromadaires», la Fondation a rappelé l’assassinat, en 2016, d’un citoyen sahraoui qui a tenté d’empêcher ses chameaux d’arriver à la zone minée, adjacente au mur de la honte.
    Nushatta pour les médias et les droits de l’homme s’est interrogée, à ce propos, qui devra mettre fin à ces actes contraires à la morale et aux valeurs humaines. 

    Dans un autre registre, un nouveau livre sur le conflit au Sahara occidental a été publié sous le titre «Hongrie et la crise au Sahara occidental», écrit par l’expert hongrois et ancien membre de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), Dr Janos Besenyo. Dans ce livre de 460 pages publié début mai, résultat de 10 années de recherche, l’auteur a utilisé diverses sources scientifiques, racontant également des souvenirs et des entretiens avec ces anciens soldats sahraouis.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Aminatou Haidar, ONU,

  • Tunisie : Malgré sa protection par Amnesty International, un sahraoui risque l’extradition vers le Maroc

    Mohamed Dihani sous les supplices des bourreaux marocains (2013)
    Mohamed Dihani est un activiste des droits de l’homme originaire du Sahara Occidental. Il a vécu de longues années de torture entre les prisons de Temara et Salé-2 suite à son refus de collaborer avec les services de sécurité dans la création de fausses cellules terroristes dans le cadre des pratiques marocaines visant à instrumentaliser la menace terroriste contre le peuple sahraoui et attirer le soutien de l’Occident à ses ambitions de contrôler les ressources naturelles du territoire du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole qui figure dans la liste des territoires non autonomes des Nations Unies.
    Il se trouve actuellement en Tunisie dans le cadre d’un programme organisé par Amnesty International en vue de le soigner des séquelles de la torture et les années en cellule isolé. Dans ce contexte, des experts lui ont conseillé de parler en public de tout ce qu’il a vécu pour vaincre les états de dépression et d’angoisse qui l’accompagnent depuis son injuste incarcération. Pour cela, il a choisi d’en parler en direct à travers des vidéos qui ont été regarder par des milliers de sahraouis et de marocains. Suite à ces vidéos, M. Dihani a été contacté par des dizaines de sahraouis et de marocains qui se trouvent dans la même situation que lu. Eux aussi, ils sont hantés par les cauchemars de la prison et la torture après avoir refusé de collaborer avec les services d’intelligence du royaume.
    Son initiative a eu un large écho au Maroc. Grâce à lui, les langues ont commencé à se délier pour condamner les pratiques terroristes du pouvoir marocain. Depuis leur lieu de résidence actuelle, certains ont enregistré, eux aussi, des vidéos, pour raconter leurs expériences, comment la sécurité du Maroc a tenté de les manipuler en vue de les présenter comme des terroristes.
    Acculé, le pouvoir marocain tente d’endiguer l’ampleur du phénomène. Rabat a sollicité l’extradition de Mohamed Dihani dans le but d’arrêter le phénomène qu’il a déclenché dans la toile et qui risque de sortir des centaines de marocains de leur silence pour mettre à nu la nature terroriste du régime marocain.
    Des pratiques de torture marocaines telles que décrites par Mohamed Dihani:

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