Mois : mars 2017

  • Pays où les officiels marocains peuvent être poursuivis pour torture ou crimes de guerre

    Abdellatif Hammouchi, ched des DGSN-DGST, poursuivi en France pour torture contre la personne de deux citoyens franco-marocains

    Les hauts responsables marocains peuvent être exposés – et certains le sont déjà – à des actions devant des juridictions pénales étrangères, notamment pour actes supposés de torture, sur la base du principe de la « compétence universelle« . Jusqu’à présent, ces actions ne sont ni systématiques ni coordonnées. Elles pourraient, toutefois, le devenir, si l’Algérie et le Polisario se laissaient tenter par le crédo du harcèlement pénal, comme un axe tactique de leur action internationale.

    La portée effective de l’exposition des officiels marocains dépend, notamment, de la protection juridique que le Droit international coutumier offre, ou pas, selon les cas précis. Ainsi, le Chef de l’Etat, le Chef du Gouvernements et le Maec bénéficient d’une protection juridique de droit (rationae personae), tandis que les autres responsables de l’Etat ne bénéficient que d’une protection ad hoc (rationae materiae), compliquée à mettre en œuvre et dépendante de la volonté de l’Etat d’accueil.

    Les zones d’exposition au risque de harcèlement pénal s’ajustent sur les pays qui souscrivent à la compétence universelle. Virtuellement, les officiels marocains seraient exposés dans 154 pays à des poursuites pour torture, et dans 195 pays à des poursuites pour crimes de guerre, sur la base des conventions multilatérales en vigueur.

    Mais dans la pratique, seuls les 8 pays qui incriminent ces infractions dans leur droit interne, peuvent enclencher des poursuites, à savoir : la France, la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse, le Canada, le Rwanda et les États-Unis (uniquement en matière civile). Ce risque direct peut, toutefois, être démultiplié par les mandats d’arrêt internationaux et le Forum shopping. La Cour Pénale Internationale, elle, ne constitue pas une menace directe en l’état actuel du Droit international.

    La gestion de ce risque juridique se complique par l’incertitude qu’il recèle. Celle-ci découle, d’un côté, de l’imprévisibilité de certaines Ong actives dans le domaine du harcèlement pénal et, d’un autre côté, de l’attitude politique – coopérative ou passive – du pays où les poursuites sont engagées. L’indépendance de la justice renforce d’autant plus l’imprévisibilité, vu que des actions peuvent être activées sans le consentement, ou même la connaissance, des autorités diplomatiques du pays des poursuites.

    A défaut de pouvoir le prévenir systématiquement, le risque peut être géré et ses conséquences circonscrites : lorsque la menace n’est encore que potentielle, il s’agit de sécuriser la protection juridique des responsables en déplacement à l’étranger ; en revanche, lorsque des actions judiciaires sont effectivement enclenchées, il s’agit de gérer les déplacements de manière à éviter le champ d’action des tribunaux compétents. Outre l’outil juridique, l’outil diplomatique doit se déployer pour favoriser, en amont, les conditions de juguler ce risque.

    La présente étude se propose de faire le point sur ces aspects, en répondant aux 5 interrogations suivantes : Les officiels marocains peuvent-ils être inquiétés devant des juridictions étrangères ? Dans quelle mesure est-il possible de prendre en charge le risque de harcèlement pénal à auquel ils peuvent être exposé ? Quels sont ceux susceptibles le plus d’être inquiétés et sur quelle protection juridique peuvent-ils compter le cas échéant ? Quelles sont les pays présentant un risque crédible en termes de harcèlement pénal ? Quelles pistes de travail pour juguler, en amont, ce risque ?

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  • Demande mise en application provisoire anticipée du Protocole d’Accord du Partenariat de Coopération dans le secteur de la Pêche

    A

    Monsieur l’Ambassadeur de Sa Majesté Le Roi

    auprès de l’Union européenne

    – Bruxelles –

     

    Objet : A/S. Protocole entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’Accord de Partenariat dans le secteur de la Pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, signé le 18 novembre 2013 à Bruxelles.

     

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Parlement marocain a adopté le Protocole à l’Accord de Partenariat dans le secteur de la pêche entre le Maroc et l’Union européenne, signé le 18 novembre 2013, à Bruxelles.

    Aussi, vous saurais-je gré de bien vouloir notifier cette information à la partie européenne, au moyen d’une Note verbale rédigée dans des termes identiques à ceux de la Note verbale de la Mission du Royaume du Maroc auprès de l’Ue n°. 233 du 19 juillet 2012 relative à l’Accord agricole :

    1. informant « le Secrétariat Général du Conseil de l’Union européenne que la Chambre des Représentants et la Chambre des Conseillers du Parlement du Royaume du Maroc ont adopté le Protocole entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’Accord de Partenariat dans le secteur de la Pêche entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, signé le 18 novembre 2013, à Bruxelles» ; et
    2. priant « le Secrétariat Général du Conseil de l’Union européenne de bien vouloir prendre les dispositions nécessaire en vue de procéder à la mise en application provisoire anticipée dudit Protocole ».

    Enfin, je vous saurais gré de bien vouloir faire part à ce Département (Dajt) de la réaction des autorités européennes.

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  • Les généraux de l’armée marocaine touchent des commissions pour les achats d’armes

    Les généraux de l’armée marocaine n’ont pas assez avec tout ce que la monarchie leur a laissé : les gains de la pêche au Sahara Occidental, la gabegie, le trafic de tous genres. Ils exigent une commission aux sociétés de fabrication d’armes.
    Dans un email envoyé le 11 avril 2012, Claude Christian Koporossy, directeur de ventes de la société italienne Rheinmetall Italia S.p.A. informe son collègue des exigences du Général de Division Mohammed Tamdi, Chef du 4e Bureaux Interarmes des Forces Armées Royales du Maroc.
    Selon lui, le général met la commission des ventes en haut de 20% à 35%. Le responsable italien signale la société ne peut payer ces montants en raison de la « crise » traversée par l’entreprise italienne.

    D’autre part, le marchand d’armes italien propose de vendre aux marocains du matériel de surveillance anti-aérienne usagé au prix du neuf.

    Le canon Oerlikon KBA 25mm

    Voici le texte intégral de l’email:
    « En annexe le fax que j’ai envoyé ce matin au Général pour proposer une présentation des possibilités que nous pouvons offrir pour améliorer notre arme KBA de 25mm en particulier en ce qui concerne la sécurité. Bien évidemment j’aimerai bien par la même occasion rencontrer le Général pour faire le point aussi sur les autres projets que nous pourrions avoir, en particulier sur le matériel Skyguard usagé que nous pourrions leur vendre.
    Autre chose, la derniére fois quand on l’a rencontré, il était vivement remonté contre nous quand nous avons abordé la question des commissions; Selon ses propos, nous avons failli à nos promesses, et que ses amis de Rabat éxigent maintenat 35% au lieu des 20% sinon rien. Eric, nous sommes trés mal partis dans les négociations avec lui; Toi qui connais bien leur mentalité, essayes de le convaincre, dis lui que les commandes se font rares et que la société traverse une période de crise. Je compte sur toi.
    Fait moi savoir quand nous pouvons prévoir la rencontre ».

    Télécharger la lettre de la société Rheinmetall

  • Esclavage au Consulat Général du Maroc à Orly

    Ali Lmrabet vient de pendre sur Youtube une vidé accablante pour la diplomatie marocaine, ou pour le moins, pour Mme La Consule Générale du Maroc à Orly, Malika Alaoui.
    Il s’agit d’un cas d’esclavage. Une bonne qui est maltraitée par la famille de la Consule générale qui porte le même nom de famille que la famille royale.
    Selon Lmrabert, « certains assurent que les agressions de la consule générale Alaoui contre sa bonne duraient depuis un certain temps ».
    « Si vous n’appelez pas la police, je me suicide », supplie cette esclave forcée de la diplomatie marocaine.
    Il rappelle que « le consulat général du Maroc à Orly, dirigée par Malika Alaoui, avait été donné en exemple en février 2016 par le roi qui l’avait visité ».
    « L’ambassade du Maroc à Paris, dirigée par le franco-marocain Chakib Benmoussa, était-elle au courant ? », se demande le journaliste marocain qui fait partie de la longue liste de journalistes victimes de la répression du régime de Mohammed VI.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=xElKx5VvVWk]
     
    Dans le même contexte, l’ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abou Ayoub est traîne dans les tribunaux italiens sous accusation d’agression physique et verbale et harcèlement sur la personne de sa bonne.
    http://www.aljaliama.net/scoops/22380.html
     
    Tags : Maroc, esclavage, consulats du Maroc

  • La DGED derrière les faux documents sahraouis attribués à Omar Sidahmed Hamma

    Le 22 novembre 2009, trois coopérants espagnols sont enlevés en Mauritanie par le malien Omar Sidahmed Hamma qui les a remis à un groupe d’AQMI opérant au Mali.
    Les autorités mauritaniennes ont réussi à mettre la main sur Omar Sidahmed Hamma et l’ont condamné à 12 ans de travaux forcés.
    Le 23 août 2010, les otages ont été libérés contre une rançon évaluée entre 4 et 10 millions d’euros en plus de la libération du ravisseur Omar Sidahmed Hamma.
    La DGED marocaine, en pleine tourmente terroriste au Mali et dans la région du Sahel, s’est cru capable de coller au Front Polisario l’etiquette d’organisation terroriste. Ils ont immédiatement attribué une origine sahraouie au ravisseur malien. Tantôt, les services de Mansouri l’appellent Omar le sahraoui, tantôt ils prétendent qu’il a combattu dans les rangs du Front Polisario, tantôt ils disent qu’il est marié à une femmes sahraouie qu’il a épousé au camp de la Wilaya de Dakhla.
    Désespérés dans leur tentative, ils ont essayé de fabriquer des faux documents sahraouis au ravisseur malien en manipulant les documents d’un autre sahraoui.


    Dans les documents publiés par les services secrets marocains, le numéro supposé appartenir à Omar Ould Hamma Ould Sidahmed existe bel et bien dans les archives du Front Polisario mais il appartient au dénommé Elbu Salahi Mohamed-Mouloud qui a résidé, effectivement, à la Daira d’El Farsia, wilaya de Smara. Mais dans le faux document, ils ont pris le soin de changer l’année de naissance (1978) pour la faire coïncider avec celle du délinquant malien, en laissant le jour et le mois inchangés (18 mars). Par contre, le numéro de DNI 54834516 attribué au père d’Omar est entièrement faux puisqu’il ne correspond à aucune des cartes d’identité enregistrées dans les archives sahraouies.

    Plus grossier encore, dans le document « certificado » il est écrit que le concerné Omar Sidahmed Hamma  » a résidé dans les camps de réfugiés sahraouis jusqu’au 19 mai 2010″ alors que tout le monde sait qu’à cette date le concerné était, depuis plusieurs mois, dans une prison mauritanienne à Nouakchott (Mauritanie).

    Omar Sidahmed Hamma

    Les services de propagande marocains, et leurs nombreux relais, ont immédiatement attribué à l’auteur du crime, Omar Ould Sidahmed Ould Hamma, une origine sahraouie. Une fois, il porte le surnom de Sahraoui, une autre fois il a combattu dans les rangs du Front Polisario, une autre fois il est malien mais marié à une femme sahraouie qu’il a épousée dans les camps de réfugiés sahraouis (alors que ses trois femmes sont maliennes) et maintenant, ils ont recours à la manipulation des documents pour lui attribuer une carte d’identité du Polisario pour attester ses liens avec le Sahara Occidental.
    Dans la boìte mail d’un des grosses têtes de la DGED, le dénommé Mourad El Ghoul, ici alias Le Valois Valois, nous avons découvert la preuve matérielle de l’implication des services de Yassine Mansouri dans la manipulation des faux documents sahraouie attribués à Omar Sidahmed Hamma.
    Le 17 août 2010, Mourad El Ghoul, bras droit de Yassine Mansouri, directeur Général de la DGED marocaine, a envoyé un email à l’un de ses collègues, le dénommé Mohamed Bellahrach avec deux pièces jointes : les faux documents sahraouis pour Omar et un article pour la presse.
    Six ans plus tard, la balance est renversée et c’est le Maroc qui est pointé narco-Etat. Selon un rapport récent du Département d’Etat américain, l’exportation du cannabis au Maroc représente un 23% du budget du royaume. C’est dire que Mohammed VI pourrait être baptisé l’Escobar du Maroc.

  • La DGED derrière les faux documents sahraouis attribués à Omar Sidahmed Hamma

    Le 22 novembre 2009, trois coopérants espagnols sont enlevés en Mauritanie par le malien Omar Sidahmed Hamma qui les a remis à un groupe d’AQMI opérant au Mali.

    Les autorités mauritaniennes ont réussi à mettre la main sur Omar Sidahmed Hamma et l’ont condamné à 12 ans de travaux forcés.
    Le 23 août 2010, les otages ont été libérés contre une rançon évaluée entre 4 et 10 millions d’euros en plus de la libération du ravisseur Omar Sidahmed Hamma.
    La DGED marocaine, en pleine tourmente terroriste au Mali et dans la région du Sahel, s’est cru capable de coller au Front Polisario l’etiquette d’organisation terroriste. Ils ont immédiatement attribué une origine sahraouie au ravisseur malien. Tantôt, les services de Mansouri l’appellent Omar le sahraoui, tantôt ils prétendent qu’il a combattu dans les rangs du Front Polisario, tantôt ils disent qu’il est marié à une femmes sahraouie qu’il a épousé au camp de la Wilaya de Dakhla.
    Désespérés dans leur tentative, ils ont essayé de fabriquer des faux documents sahraouis au ravisseur malien en manipulant les documents d’un autre sahraoui.

    Dans les documents publiés par les services secrets marocains, le numéro supposé appartenir à Omar Ould Hamma Ould Sidahmed existe bel et bien dans les archives du Front Polisario mais il appartient au dénommé Elbu Salahi Mohamed-Mouloud qui a résidé, effectivement, à la Daira d’El Farsia, wilaya de Smara. Mais dans le faux document, ils ont pris le soin de changer l’année de naissance (1978) pour la faire coïncider avec celle du délinquant malien, en laissant le jour et le mois inchangés (18 mars). Par contre, le numéro de DNI 54834516 attribué au père d’Omar est entièrement faux puisqu’il ne correspond à aucune des cartes d’identité enregistrées dans les archives sahraouies.
    Plus grossier encore, dans le document « certificado » il est écrit que le concerné Omar Sidahmed Hamma » a résidé dans les camps de réfugiés sahraouis jusqu’au 19 mai 2010″ alors que tout le monde sait qu’à cette date le concerné était, depuis plusieurs mois, dans une prison mauritanienne à Nouakchott (Mauritanie).Omar Sidahmed Hamma
    Les services de propagande marocains, et leurs nombreux relais, ont immédiatement attribué à l’auteur du crime, Omar Ould Sidahmed Ould Hamma, une origine sahraouie. Une fois, il porte le surnom de Sahraoui, une autre fois il a combattu dans les rangs du Front Polisario, une autre fois il est malien mais marié à une femme sahraouie qu’il a épousée dans les camps de réfugiés sahraouis (alors que ses trois femmes sont maliennes) et maintenant, ils ont recours à la manipulation des documents pour lui attribuer une carte d’identité du Polisario pour attester ses liens avec le Sahara Occidental.

    Dans la boìte mail d’un des grosses têtes de la DGED, le dénommé Mourad El Ghoul, ici alias Le Valois Valois, nous avons découvert la preuve matérielle de l’implication des services de Yassine Mansouri dans la manipulation des faux documents sahraouie attribués à Omar Sidahmed Hamma.
    Le 17 août 2010, Mourad El Ghoul, bras droit de Yassine Mansouri, directeur Général de la DGED marocaine, a envoyé un email à l’un de ses collègues, le dénommé Mohamed Bellahrach avec deux pièces jointes : les faux documents sahraouis pour Omar et un article pour la presse.
    Six ans plus tard, la balance est renversée et c’est le Maroc qui est pointé narco-Etat. Selon un rapport récent du Département d’Etat américain, l’exportation du cannabis au Maroc représente un 23% du budget du royaume. C’est dire que Mohammed VI pourrait être baptisé l’Escobar du Maroc.
  • La DGED resserre l’étau autour de l’Association Jamaat Adl Oua Al Ihsan

    La DGED a multiplié les opérations de surveillance de la Jamaat Adl Oua Al Ihsan (Association Justice et Bienfaisance) depuis que cette association pacifique a participé dans les manifestations du Printemps Marocain qui ont secoué la monarchie alaouite en 2011.

    C’est ce qui ressort de l’exploitation d’une des boites mails de Mourad El Ghoul, l’un des plus proches collaborateurs de Yassine Mansouri. (Voir mails)
    Durant les mois de mars et février de l’année 2011, les principales villes du Maroc, ont connu d’importantes manifestations populaires, encadrés notamment par l’association de feu Abdessalam Yassine, à travers lesquelles ce mouvement voulait dénoncer l’injustice, la corruption, la mauvaise gouvernance, la pauvreté et les inégalités sociales.
    Ces manifestations ont été plus agitées à Casablanca, Marrakech et Salé, villes connues de long date comme étant des fiefs du Mouvement Al Adl Oua Al Ihsan et, au cours desquelles plusieurs membres de ce mouvement ont été arrêtés et torturés par la police du Makhzen. Certains parlent même de disparitions.
    Ces manifestations ont subi un embargo médiatique à l’instigation du Makhzen, par crainte de leur impact sur le tourisme, principal source de revenu du Maroc. D’ailleurs, à l’époque des faits, les Etats Unis et certains pays européens avaient déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Maroc en raison des turbulences qu’a connu ce pays.
    Les révélations de ces boites mails ont montré que le Mouvement Al Adl Oual Ihsan a connu une ascension fulgurante au sein de la société marocaine, démentissant le discours officiel du Makhzen, qui soucieux de préserver l’image du Maroc, a toujours présenté un pays stable et prospère, à travers ses relais médiatiques tant de l’Intérieur que de l’extérieur.
    Pour revenir à cet épisode, la DGED semble avoir été pris au dépourvu par ce mouvement de contestation, de grande ampleur, comme le prouvent les documents récupérés dans ces boites mails (voir emails).
    Ceux-ci ont révélé que la DGED avait déployé un dispositif ayant pour mission, de couvrir ces manifestations, à travers la prise de photos et vidéos, identifier les principaux animateurs, mener des enquêtes de proximité sur certains d’entres eux  (adresses, entourage familiale, siuations professionnelles, antécédents judiciaires, passages transfrontaliers etc..), procéder aux arrestations pour destabiliser la dynamique de ce mouvemant.
    Ce travail a été confié à un certain Ilias Hamid, qui avait sous ses ordres, entre autres, les nommés, Chafik Arich, Mohamed Rekik , Badi Youcef et un certain Tamnar. Ces derniers avaient pour principal tâche d’infiltrer le mouvement et de recueillir des renseignements.
    Voici, en résumé, le travail réalisé par ce dispositif de renseignement: – Prises de photos (Ici) – Enregistrements vidéos (Ici) – Récupération de la documentation (Ici) – Elaboration de fiche de renseignements sur les principaux éléments du Mouvement Adl Oua Ihsen (Ici) – Elaborations d’une liste nominative des éléments de ce mouvement (Ici) – Liste des membres du mouvement arrêtes lors cette agitation (Ici)
    Ilias Hamid envoyait quotidiennement des rapports à sa hiérarchie, notamment Mohammed Chami qui n’est autre que le directeur de Cabinent de Yassine Mansouri. Ces rapports étaient transmis en premier à Mourad El Ghoul.
    Ce dispositif a couvert d’autres manifestations, organisées par le Mouvemant Amazigh ou celui organisé par le Mouvement Al Adl Oua Al Islah, en solidarité avec les populations de Ghaza.
  • Sahara Occidental : L’ambassadeur Ross a démissionné à cause des ingérences de la France

    Paris était toujours une des escales de l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental dans chaque tournée qu’il faisait dans la région. Le diplomate était conscient que la solution se trouvait entre les mains de la France et il voulait s’assurer du soutien de l’Elysée à ses efforts de médiation, mais il voulait, surtout, que la France réduise ses ingérences au Conseil de Sécurité pour que ce dernier agisse dans la voie d’imposer des résolutions décisives.

    C’était peine perdue. A chaque rendez-vous du Conseil de Sécurité avec le Sahara Occidental, les responsables marocains contactaient leurs homologues français pour écouter leurs conseils et mettre au point un plan d’action pour contrecarrer toute résolution contre les intérêts du Maroc.
    Le hacker Chris Coleman vient de pendre sur le site Calameo des documents qui délattent la complicité de la France avec Rabat et ses ingérences qui bloquent toute la solution du conflit quadragénaire du Sahara Occidental.
    Dans ces lignes se trouve la véritable raison qui a poussé le diplomate américain à la démission
    Le 16 avril 2012 à 16:43, Veronique Aulagnon, deuxième conseillère à l’ambassade de la France à Rabat remet à Farhane et Bourita le texte d’une « déclaration virulente du Polisario contre la France à NY ». « Par ailleurs, en complément de l’entretien entre Nasser Bourita et Ludovic Pouille, je voulais t’informer que Paris a redemandé cet après-midi des démarches immédiates dans les capitales des pays membres du groupe des amis à conduire. Le Ministre d’Etat devait en parler Willam Hague ce jour à 16H. Je te tiendrai informé dès que j’aurai un retour”, a-t-elle ajouté.

    DECLARATION DE PRESS d’ AHMED BOUKHARI
    REPRESENTANT DU F.POLISARIO A L’ONU
    » Malgré ses insuffisances, le rapport du SG sur el Sahara occidental peut être considéré, d’ores et déjà, comme étant une dénonciation en bonne et due forme du comportement inadmissible du Maroc vis-à-vis de la MINURSO laquelle s’est trouvée, de manière graduelle, dans une position insoutenable pour sa crédibilité, sa neutralité et, donc, pour sa capacité de mettre en œuvre le mandat qui lui a été conféré par la Communauté internationale en 1991 pour la décolonisation du Sahara occidental.
    En dépit du forcing mené conjointement par le Maroc et la France pour changer ou atténuer la portée de certains paragraphes du rapport, ce dernier est et demeurera comme un appel au Conseil et à la communauté internationale pour qu’ils assument les responsabilités engagées depuis 1965 pour la décolonisation du dernier bastion africain sur l’agenda de L’ONU.
    Nous, ainsi que des milliers de Français et Françaises, nous nous interrogeons sur les motivations de l’attitude de la France dans cette affaire, attitude qui dépasse toutes les bornes de la logique et du sens commun et qui va même à l’encontre de son orgueil national et prestige, et ce, en choisissant d’aller à contre-courant des principes sacrés des droits de l’homme et du droit à l’autodétermination d’un petit peuple pacifique et digne, qui est toujours soumis à une occupation militaire dénoncée comme telle par des multiples résolutions des Nations Unies.
    En agissant de la sorte et à l’insu du peuple français et en contradiction avec ses obligations en vertu de la Charte de l’ONU, la France nous réitère le message, aussi grave que difficile d’être oublié par les générations sahraouies, d’avoir érigé en cause nationale l’oppression du peuple sahraoui.
    C’est sur cette base que nous ne pouvons que dénoncer, une fois de plus, les agissements fébriles menées actuellement par la délégation française à l’ONU, visant à placer tous les obstacles et à mettre les bâtons dans les roues afin d’éviter l’adoption d’une Résolution sur le Sahara occidental, qui soit à la hauteur des responsabilités du Conseil et du message fort et clair envoyé par le SG dans ce qui reste de son rapport original. « .
    New York 16 avril 2012

    Le soir, à 21:05, Mme Aulagnon envoie un autre email sous le titre de « Point sur la négociation » où elle remet à ses interlocuteurs (Farhane et Bourita) « la dernière version du projet de résolution, qui n’est pas encore bouclée en groupe des amis (problème sur OP 3 et 9 à cause des Britanniques; nous avons gardé comme monnaie d’échange nos deux propositions d’amendements sur la dynamique régionale et le recensement, non intégrés dans le texte). En revanche, on a surmonté les obstacles sur les droits de l’Homme et la visite de Ross ».
    Le lendemain, 17 avril 2012,à 16:59 Mme Aulagnon envoie un nouvea courrier sur « dernier état de la résolution » dont voici le texte :

    » Cher Azzedine,
    Voici le texte négocié* en groupe des amis qui a été accepté par le Maroc. Seuls les Britanniques font toujours de la résistance: ils veulent « all interlocutors » à l’OP3.
    Les tractations avec les Britanniques se sont poursuivies toute la matinée en marge des consultations du Conseil de sécurité qui viennent de se terminer. sans succès.
    Les Américains n’auront sans doute pas d’autre choix que diffuser le texte sans accord. Mais notre RP estime que vous avez du soutien. Tous les Etats ont fait des déclarations favorables au Maroc, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Afrique du sud ».

    Source : Maroc Leaks