Mois : mars 2017
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Les non-dits de la politique africaine du Maroc
Dans ses relations avec l’Afrique, il y a un avant et un après l’adhésion du Maroc à l’Union Africaine.Avant, le Maroc se contentait d’une présence limitée aux conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre.La question du Sahara Occidental étant le principal moteur de l’action de la diplomatie marocaine, un effort majeur a été consacré à la recherche d’une entité pour encadrer la lutte contre l’influence de l’Algérie et de l’Afrique du Sud dans le continent africain et avorter toute initiative africaine dans le contentieux du Sahara Occidental.Dans ce contexte, Rabat a essayé de réactiver la CEN-SAD avant de se rétracter à la dernière minute après avoir accepté d’accueillie un sommet de cette organisation. “Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, soulignait une note diplomatique.Le Maroc envisage de retourner à l’Union Africaine depuis 2012, l’année d’élection de Mme Dlamini-Zuma à la tête de la Commission Africaine. Celle-ci deviendra très vite le bouc émissaire du Maroc à cause de ses initiatives visant à faire pression sur le Conseil de Sécurité dans la question du Sahara Occidental.Au mois de juillet, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, présidée par l’algérien Smail Chergui, propose au Sommet de Malabo la désignation de l’ancien président mozambicain Joachim Chissam envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental. Suite à sa nomination, il prendra immédiatement contact avec le dénommé Groupe d’Amis du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental (USA, France, Espagne, Royaume Uni, Russie).Dorénavant, les principales instances de l’Union Africaine, la Commission Africaine et le CPS deviendront la bête noire du Maroc qu’il considère comme une brêche par laquelle les alliés des sahraouis peuvent entrer pour glisser leurs initiatives visant à inscrire la question du Sahara Occidental dans l’agenda des Sommets de l’UA.Ainsi, éviter que la question sahraouie “ne soit récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc” et conrtrecarrer les “manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la » question du Sahara », selon les termes d’une note diplomatique marocaine, devient un objectif primordiale de la diplomatie marocaine dans le continent africain. -
Sahara Occidental : Stratégie du Maroc en Afrique
L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital naturel pour son rayonnement politique, culturel et économique.Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions où sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.Le Maroc considère que cette sous-représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous-régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.L’ouverture d’ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale donnerait au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays, dans le seul but de gagner la bataillle diplomatique, l’opposant à l’Algérie dans le dossier du Sahara Occidental. -
Archives de la DGED : Rapports sur les dernières activités de la Jamaa Al-Adl Wa-lihsan
تقرير حول مستجدات الأنشطة الخاصة بجماعة العدل و الإحسان بالخارج
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Un agent de la DGED exfiltré de la Mauritanie
En fouillant la boîte mail de Ouali Tagma, nous avons trouvé deux mails envoyées le même jour avec deux minutes d’intervalle par Abdallah Ould Mohamdy, directeur du Groupe Sahara Media dont les relations avec la DGED marocaine ont été dévoilées par le hacker Chris Coleman en 2014.Dans les deux mails, il n’y a pas de texte, juste deux photo. L’une de la carte d’identité d’un certain Seyid Oule Mohamedou, l’autre d’une déclaration d’admission temporaire de moyens de transport délivrée par l’Administration marocaine des Douanes et Impôts Indirects.Selon la déclaration, Seyid est entré au Maroc en voiture en date du 4 avril 2014. L’email d’Abdallah a été envoyé 25 jours après.Ould Mohamdy interviendrait auprès du Monsieur Afrique, Ouali Tagma, pour régulariser les papiers de la voiture de Seyid, probablement un terroriste mauritanien que la DGED aurait décidé d’exfiltrer.Ainsi, grâce à la boîte mail de Tagma nous avons découvert le nom d’un agent des services secrets marocains qui a été exfiltré à cause de son implication dans des activités illicites et dont le contact serait ni plus ni moins que le directeur de Sahara Media avec le royaume du Maroc, dont les relations avec le DGED ne sont plus à prouver.Source : Maroc LeaksTags : Mauritanie, Maroc, DGED, terrorisme, trafic, espionnage -
Un agent de la DGED exfiltré de la Mauritanie
En fouillant la boîte mail de Ouali Tagma, nous avons trouvé deux mails envoyées le même jour avec deux minutes d’intervalle par Abdallah Ould Mohamdy, directeur du Groupe Sahara Media dont les relations avec la DGED marocaine ont été dévoilées par le hacker Chris Coleman en 2014.
Dans les deux mails, il n’y a pas de texte, juste deux photo. L’une de la carte d’identité d’un certain Seyid Oule Mohamedou, l’autre d’une déclaration d’admission temporaire de moyens de transport délivrée par l’Administration marocaine des Douanes et Impôts Indirects.
Selon la déclaration, Seyid est entré au Maroc en voiture en date du 4 avril 2014. L’email d’Abdallah a été envoyé 25 jours après.
Ould Mohamdy interviendrait auprès du Monsieur Afrique, Ouali Tagma, pour régulariser les papiers de la voiture de Seyid, probablement un terroriste mauritanien que la DGED aurait décidé d’exfiltrer.
Ainsi, grâce à la boîte mail de Tagma nous avons découvert le nom d’un agent des services secrets marocains qui a été exfiltré à cause de son implication dans des activités illicites et dont le contact serait ni plus ni moins que le directeur de Sahara Media avec le royaume du Maroc, dont les relations avec le DGED ne sont plus à prouver.
Tags : Maroc, Mauritanie, DGED, Abdallah Ould Mohamdy, Sahara Media, terrorisme
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Photos du Mouvement 20 Février reçus par Mourad El Ghoul (I)
Manifestation du 18 décembre 2011 à Casablanca
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Sahara Occidental : L’ambassadeur Ross a démissionné à cause des ingérences de la France
Paris était toujours une des escales de l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental dans chaque tournée qu’il faisait dans la région. Le diplomate était conscient que la solution se trouvait entre les mains de la France et il voulait s’assurer du soutien de l’Elysée à ses efforts de médiation, mais il voulait, surtout, que la France réduise ses ingérences au Conseil de Sécurité pour que ce dernier agisse dans la voie d’imposer des résolutions décisives.
C’était peine perdue. A chaque rendez-vous du Conseil de Sécurité avec le Sahara Occidental, les responsables marocains contactaient leurs homologues français pour écouter leurs conseils et mettre au point un plan d’action pour contrecarrer toute résolution contre les intérêts du Maroc.
Le hacker Chris Coleman vient de pendre sur le site Calameo des documents qui délattent la complicité de la France avec Rabat et ses ingérences qui bloquent toute la solution du conflit quadragénaire du Sahara Occidental.
Dans ces lignes se trouve la véritable raison qui a poussé le diplomate américain à la démission
Le 16 avril 2012 à 16:43, Veronique Aulagnon, deuxième conseillère à l’ambassade de la France à Rabat remet à Farhane et Bourita le texte d’une « déclaration virulente du Polisario contre la France à NY ». « Par ailleurs, en complément de l’entretien entre Nasser Bourita et Ludovic Pouille, je voulais t’informer que Paris a redemandé cet après-midi des démarches immédiates dans les capitales des pays membres du groupe des amis à conduire. Le Ministre d’Etat devait en parler Willam Hague ce jour à 16H. Je te tiendrai informé dès que j’aurai un retour”, a-t-elle ajouté.
DECLARATION DE PRESS d’ AHMED BOUKHARI
REPRESENTANT DU F.POLISARIO A L’ONU
» Malgré ses insuffisances, le rapport du SG sur el Sahara occidental peut être considéré, d’ores et déjà, comme étant une dénonciation en bonne et due forme du comportement inadmissible du Maroc vis-à-vis de la MINURSO laquelle s’est trouvée, de manière graduelle, dans une position insoutenable pour sa crédibilité, sa neutralité et, donc, pour sa capacité de mettre en œuvre le mandat qui lui a été conféré par la Communauté internationale en 1991 pour la décolonisation du Sahara occidental.
En dépit du forcing mené conjointement par le Maroc et la France pour changer ou atténuer la portée de certains paragraphes du rapport, ce dernier est et demeurera comme un appel au Conseil et à la communauté internationale pour qu’ils assument les responsabilités engagées depuis 1965 pour la décolonisation du dernier bastion africain sur l’agenda de L’ONU.
Nous, ainsi que des milliers de Français et Françaises, nous nous interrogeons sur les motivations de l’attitude de la France dans cette affaire, attitude qui dépasse toutes les bornes de la logique et du sens commun et qui va même à l’encontre de son orgueil national et prestige, et ce, en choisissant d’aller à contre-courant des principes sacrés des droits de l’homme et du droit à l’autodétermination d’un petit peuple pacifique et digne, qui est toujours soumis à une occupation militaire dénoncée comme telle par des multiples résolutions des Nations Unies.
En agissant de la sorte et à l’insu du peuple français et en contradiction avec ses obligations en vertu de la Charte de l’ONU, la France nous réitère le message, aussi grave que difficile d’être oublié par les générations sahraouies, d’avoir érigé en cause nationale l’oppression du peuple sahraoui.
C’est sur cette base que nous ne pouvons que dénoncer, une fois de plus, les agissements fébriles menées actuellement par la délégation française à l’ONU, visant à placer tous les obstacles et à mettre les bâtons dans les roues afin d’éviter l’adoption d’une Résolution sur le Sahara occidental, qui soit à la hauteur des responsabilités du Conseil et du message fort et clair envoyé par le SG dans ce qui reste de son rapport original. « .
New York 16 avril 2012
Le soir, à 21:05, Mme Aulagnon envoie un autre email sous le titre de « Point sur la négociation » où elle remet à ses interlocuteurs (Farhane et Bourita) « la dernière version du projet de résolution, qui n’est pas encore bouclée en groupe des amis (problème sur OP 3 et 9 à cause des Britanniques; nous avons gardé comme monnaie d’échange nos deux propositions d’amendements sur la dynamique régionale et le recensement, non intégrés dans le texte). En revanche, on a surmonté les obstacles sur les droits de l’Homme et la visite de Ross ».
Le lendemain, 17 avril 2012,à 16:59 Mme Aulagnon envoie un nouvea courrier sur « dernier état de la résolution » dont voici le texte :
» Cher Azzedine,
Voici le texte négocié* en groupe des amis qui a été accepté par le Maroc. Seuls les Britanniques font toujours de la résistance: ils veulent « all interlocutors » à l’OP3.
Les tractations avec les Britanniques se sont poursuivies toute la matinée en marge des consultations du Conseil de sécurité qui viennent de se terminer. sans succès.
Les Américains n’auront sans doute pas d’autre choix que diffuser le texte sans accord. Mais notre RP estime que vous avez du soutien. Tous les Etats ont fait des déclarations favorables au Maroc, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Afrique du sud ».
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Document confidentiel remis par Jean-Baptiste Natama aux marocains
Sahara Occidental : Document confidentiel remis par Jean-Baptiste Natama aux marocains
Encore une preuve de la collaboration du burkinabé Jean-Baptiste Natama avec le Maroc.Depuis son poste de directeur du cabinet de Mme Dlamini Zuma, M. Natama filtrait au Maroc des documents et des renseignements confidentiels sur l’activité de la présidente de la Commission Africaine et de l’Union Africaine et leurs efforts visant à résoudre le conflit du Sahara Occidental.Dans ce cas, il s’agit d’une lettre que M. Natama a remis au diplomate marocain Ouali Moha Tagma. La lettre a été envoyée le 14 août 2014 par l’Ambassadeur Yilma Tadesse, représentant principal de l’Union africaine auprès de la MINURSO à El Aaiun. Elle rapporte le contenu d’un article du journal de la DGED Quid.ma sur la nomination de l’ancien président mozambicain Joachim Chissano Représentant Personnel de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental.« Cet article est évidemment le reflet de la visible rage marocaine suite à la nomination de l’ancien président Chissano Envoyé Personnel de l’UA et il semble inspiré par la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères à propos de cette nomination. Écrire sur un évenement d’actualité est une chose mais s’engager dans un acte d’indécente diffamation en est une autre. Il est regrettable que le journal ait dû aller si bas en lançant des pareilles attaques contre la personne d’un des courageux combattants africains pour la liberté et l’un des dirigeants les plus dévoués de notre continent.Yilda précise que le pronostic du processus de paix pour le territoire reste toujours plus sombre que jamais, même après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies en avril dernier de la résolution 2152 appelant les parties, entre autres, à « poursuivre les négociations sans conditions préalables … »Yilda note que la résolution du CS n’a pas été appliquée en raison du refus du Maroc d’autoriser la visite de l’Ambassadeur Ross, « ce qui a comme effet le blocage du processus de paix avec une autre impasse ».Il remarque que les deux tiers du temps consacré aux efforts diplomatiques de Ross se sont écoulés sans rien réaliser traînant le processus en arrière, ajoutant que si le Maroc dit que la question du Sahara Occidental relève des Nations Unies et n’incombe pas l’Union áfricaine, son blocage à la médiation de Ross prouve qu’il ne veut pas coopérer avec l’ONU non plus.A la fin, il propose que l’UA s’active en vue de pousser la communauté internationale à trouver une solution à ce conflit qui date de longue date.D’autre part, M. Natama a reçu chez lui le 15 juin 2014, le dénommé Mohamed Farahat, chef de la Division des Partenariats Régionaux au Minisère marocain des Affaires Etrangères. Ce dernier en a fait un compte-rendu (voir image suivante):Source : Maroc Leaks