Mois : février 2017
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Le chantage pour toute diplomatie
Acculé de toute part, essuyant les défaites diplomatiques les unes après les autres, le Maroc n’a rien trouvé de mieux pour s’en sortir, qu’avoir recours au chantage. Des menaces, le royaume est passé aux actes. Ainsi, des centaines de migrants subsahariens pénètrent depuis vendredi dernier dans l’enclave espagnole de Ceuta, en franchissant une clôture haute de six mètres, pendant que la police marocaine laisse faire.Le Maroc fou furieux, contre la décision de la cour de justice européenne (CJUE), rendue le 21 décembre 2016, et stipulant clairement, que l’accord agricole entre l’UE et le Maroc n’est pas applicable au Sahara Occidental, a choisi d’opter pour cette basse manœuvre de chantage, clairement assumée par le gouvernement marocain qui par la voix de son ministre de l’agriculture, a sommé dans un entretien, accordé à une agence espagnole, l’Union Européenne de «clarifier sa position» et d’en finir avec les «discordances» au sujet du Maroc, sans quoi elle risque de subir des conséquences sur les plans non seulement commercial, mais aussi migratoire. «Comment allez-vous faire le travail de blocage de l’émigration africaine et même marocaine, si l’Europe ne veut pas à présent travailler avec nous ?», a interrogé le ministre. «Pourquoi continuerions-nous à faire les gendarmes et à les employer ? Pour exporter vers où ? Le problème de la migration est très coûteux pour le Maroc, ce que l’Europe doit apprécier à sa juste valeur».De la parole, le Maroc est ainsi passé aux actes, en recourant à un vil procédé maffieux car, basé sur le seul chantage. Une fuite en avant et un refus manifeste, de voir la réalité en face. Le Maroc qui risque grand dans cette attitude, prouve encore une fois, qu’il est bien aux aguets et pris dans une panique qui lui fait commettre les erreurs, les unes après les autres.Les Marocains ont surtout oublié, qu’il y a des lois internationales qui régissent les relations entre les pays et qu’il gagnerait beaucoup à s’y soumettre et appliquer les résolutions de l’ONU, seules à même de trouver une sortie au conflit du Sahara Occidental qui empoisonne les relations entre les pays du Maghreb et que veut exporter aujourd’hui le Maroc, pour en faire un problème menaçant la stabilité de l’Afrique et de l’Europe aussi.Un jeu dangereux, dont les flammes ne manqueront pas de se retourner contre le pyromane, qu’est devenu le royaume du Maroc.Par Abdelmadjid Blidi -
Compte rendu de la visite du Président de la Chambre des Représentants au Parlement Européen (6-8 juin 2012)
L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi
A
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
– Rabat –
Destinataire Principal : Dg.7.5 Destinataire Cc. : Md.2 / Sg.4 Transmission : Normal Diffusion : Restreint Objet : PE /Compte rendu de la visite du Président de la Chambre des Représentants au Parlement Européen (6-8 juin 2012). Réf. : M/F. n°. En référence à la correspondance susmentionnée, j’ai l’honneur de vous faire part, ci-après, d’un compte rendu des principaux contacts entrepris par le Président de la Chambre des Représentants, M. Karim Ghellab, lors de sa visite au Parlement Européen du 6 au 8 juin 2012.
- Entretien avec M. Pier Antonio Panzeri, Président de la Délégation Maghreb et Co-président de la CPM
Sur proposition de cette Mission, le Programme de la visite de M. Ghellab a été ouvert par un entretien avec M. Panzeri, pour marquer l’intérêt que le Parlement marocain accorde à la consolidation de ses relations institutionnelles avec le PE – Relations dont la CPM est le canal principal.
A l’occasion de cet entretien, M. Ghellab a procédé à un tour d’horizon de la situation politique au Maroc et de l’état des relations entre le PE et le Parlement marocain, notamment à travers la consolidation du travail de la CPM et l’optimisation de son rôle. Dans sa réaction, M. Panzeri a souligné les principales idées suivantes :
- Annonce que le Parlement Européen a donné son accord pour que la CPM tienne une réunion le 18 juin 2012, à Rabat.
- Annonce que M. le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche serait disposé à venir au Parlement Européen avant la trêve estivale (août 2012).
- Propose que la CPM puisse prendre part, à l’avenir, aux travaux du Conseil d’Association, dans le cadre de la concrétisation du Statut Avancé.
Concernant la question nationale, M. Ghellab a donné quelques explications sur la décision du Maroc de retirer sa confiance à M. Ross (sur la base d’éléments de langage préparés par cette Mission). Il a, en outre, pris l’initiative de proposer à M. Panzeri que la question du Sahara soit évoquée entre parlementaires marocains et européens dans le cadre de la CPM, de manière à maintenir un dialogue permanent sur la question.Dans sa réponse, M. Panzeri(qui sait que la compétence sur la question du Sahara est strictement circonscrite à l’Afet) est resté évasif, indiquant que la question du Sahara est d’ores et déjà évoquée, indirectement, dans le cadre de la CPM, à travers les thématiques de la régionalisation, des réformes et de la gouvernance. Tout en soulignant sa conscience de la complexité de cette question, M. Panzeri a affirmé que 3 choses restent inacceptables à ses yeux : 1. La poursuite de l’impasse, compte tenu des conséquences qui pourraient s’en suivre ; 2. La situation humanitaire insupportable de la population des camps ; et 3. La position « incompréhensible » de l’Algérie dans ce dossier. M. Panzeri a, en outre, fait deux propositions qui appellent attention et vigilance : 1. Associer l’UE, à travers Mme. Ashton, à la recherche d’une solution politique ; 2. Associer les parlementaires algériens à un dialogue sur la question du Sahara, avec leur homologue marocain, dans le cadre d’un forum parlementaire impliquant le PE et les Parlements des 5 pays membres de l’UMA.
- Accueil officiel de M. Ghellab dans la réunion plénière du Groupe PPE.
Le Groupe PPE a consacré un accueil officiel au Président de la Chambre des Représentants, à l’occasion d’une réunion plénière du Groupe tenue le 6 juin 2012. M. Ghellab a pu faire une brève présentation concernant la situation politique au Maroc et l’importance des relations avec l’UE. Les principaux messages délivrés par M. Ghellab sont les suivants :
- Les évolutions politiques intervenues au Maroc ne changent rien au fait que l’UE reste un choix stratégique pour le Maroc.
- Le processus de réforme au Maroc démontre une alternative au schéma révolutionnaire, en permettant des réformes démocratiques profonde dans le cadre de la stabilité et de la continuité.
- La recrudescence de l’instabilité dans la zone sahélo-maghrébine et la multiplication des menaces, constituent des défis communs que le Maroc et l’UE doivent relever ensemble.
- La dimension parlementaire du Statut Avancé s’exprime à travers la CPM, qui est l’instrument privilégié du dialogue parlementaire UE-Maroc.
- Le Maroc n’a de cesse de développer la chaine de ses relations avec l’UE. Des discussions exploratoires sont en cours concernant un éventuel nouvel accord de pêche, de même que les négociations concernant un accord sur la mobilité, un accord de libre-échange global et approfondi, et un Plan d’Action pour la mise en œuvre du Statut Avancé.
L’eurodéputé VitoBonsignore (Italie), Vice-président du PPE et membre du Groupe d’Amitié UE-Maroc au PE, a prononcé une allocution de bienvenue au nom du PPE, dans laquelle il a souligné les principaux points suivants :
- Le PPE est attentif aux évolutions en cours au Sud de la Méditerranée et, en particulier, au Maroc.
- Salue les choix du Maroc qui ont permis d’anticiper les revendications du Printemps Arabe et de mener un processus de réforme dans la stabilité.
- Salue la bonne coopération et le dialogue permanent avec la Mission du Maroc auprès de l’UE.
- Le PPE, qui accorde une grande importance à la relance d’un projet politique en Méditerranée, souhaite renforcer l’AP-UPM.
- Le Maroc est un Partenaire fiable pour l’Europe, tant dans les relations bilatérales que dans les relations régionales.
Par la suite, le Bureau du PPE a offert un déjeuner en l’honneur de M. Ghellab, avec la participation de M. Ignacio Salafranca (PPE, Espagne), Coordinateur du Groupe pour les Affaires étrangères ; M. Milan Mon (PPE, Espagne), Vice-président de la délégation du PP espagnol ; Mme. Tokia Saïfi (PPE, France), Présidente de la Commission politique de l’AP-UPM et M. Gaston Franco (PPE, France), membre du Groupe d’Amitié UE-Maroc au PE. A également pris part à ce déjeuner M. Marco Scurria (PPE, Italie), membre de l’Intergroupe pro-Polisario.
- Réunion avec le Groupe d’Amitié UE-Maroc au Parlement Européen
A l’invitation de son Président, M. Gilles Pargneaux (S&D, France) et en coordination avec cette Mission, le Groupe d’Amitié UE-Maroc au Parlement Européen a organisé une réunion pour réserver un accueil formel au Président de la Chambre des Représentants. La réunion a été l’occasion d’un échange général sur le processus des réformes au Maroc, les grands chantiers de développement dans le pays et les perspectives des relations UE-Maroc.
- Entretien avec M. Stefan Füle, Commissaire en charge de l’élargissement et de la Politique de Voisinage
L’entretien, qui a duré une trentaine de minutes, a été l’occasion pour les deux parties de se passer des messages importants. Ainsi, M. Ghellab a délivré les principaux messages suivants :
- Le Parlement ne peut plus être perçu comme un appendice du Gouvernement. La nouvelle Constitution a normalisé le jeu politique au Maroc, faisant du Parlement un interlocuteur à part entière de l’UE. La CE devrait en tirer les conséquences et ouvrir un canal de dialogue direct avec le Parlement marocain.
- L’UE gagnerait à investir dans la démocratie, en apportant une aide directe au Parlement.
- La Chambre des représentants est en train de mettre en place une stratégie pour développer le travail parlementaire. A ce titre, elle est intéressée par toute aide que la CE peut lui apporter.
- Le Parlement marocain est ouvert à des opérations de jumelage avec un autre parlement en Europe, ou une Institution de l’UE.
En réaction, le Commissaire Füle a souligné ce qui suit :
- L’importance du rôle que le Parlement marocain est appelé à jouer dans la mise en œuvre de la nouvelle Constitution.
- Sa disposition à apporter l’assistance de l’UE pour faciliter et accompagner le travail du Parlement marocain.
- Sa volonté de démontrer que le concept « more for more » fonctionne, et sa disposition à apporter un appui financier supplémentaire « même à un pays qui beaucoup bénéficié des financements européens».
- LaCE est disposée à travailler avec le Parlement marocain, parce qu’elle souhaite investir en une démocratie profonde et viable, et parce qu’elle est consciente « qu’au-delà des standards, le Maroc a un schéma de développement unique et un agenda politique très ambitieux ».
- Le Conseil sera saisi de la demande de soutien formulée par le Président de la Chambre des Représentants.
- Le Programme SIGMA de l’Ocde, pourrait également être mis à profit par le Parlement marocain.
Par ailleurs, la question du Sahara a été évoquée lors de l’entretien. D’une manière générale, le Commissaire Füle a délivré un message positif, soulignant son appréciation pour la décision du Maroc de ne pas faire de la question du Sahara un préalable à l’amélioration des relations avec l’Algérie. Il a indiqué que cet effort du Maroc permet d’envisager de meilleures perspectives d’intégration maghrébine et de plus grandes possibilités de coopération UE/UMA. Mais en réaction aux explications données par M. Ghellab concernant la décision du Maroc de retirer sa confiance à M. Ross, le Commissaire Füle a exprimé un point de vue plus substantiel en trois points, en affirmant :
- « Je respecte la position du Maroc, mais je respecte également la position du Secrétaire Général des Nations Unies qui maintient sa confiance en M. Ross.
- Il ne faut pas ramener la situation en arrière, mais plutôt travailler pour normaliser les relations avec l’Algérie.
- Il ne faut pas que la question du Sahara devienne un moyen de détourner l’attention intérieure de l’agenda central des réformes démocratiques ».
- Entretien avec le Président du Groupe des Socialistes et Démocrates (S&D) au Parlement Européen, M. Hannes Swoboda
Après les échanges de circonstance concernant la situation au Sud de la Méditerranée (Tunisie, Libye, Egypte, Syrie), M. Swoboda a fait état d’une certaine inquiétude concernant la situation en Algérie, et formulé l’espoir que ce pays puisse « bouger à son tour ». M. Ghellab n’a pas manqué, à cette occasion, de présenter les réformes en cours au Maroc, tout en insistant sur l’idée que le fait que ces réformes soient entreprises dans le calme et la stabilité, n’en fait pas moins des réformes réelles et profondes.
Se félicitant de la densité des échanges entre le Maroc et le Groupe Socialiste au Parlement Européen, M. Swoboda a proposé de s’associer pour l’organisation d’un évènement qui reflète la qualité de ce dialogue permanent et qui démontre une coopération concrète qui va au-delà des échanges de visites. A cet égard, il a évoqué la possibilité que le Parlement Européen et le Parlement marocain organisent conjointement un forum de dialogue sur des thématiques d’intérêt commun (démocratie, bonne gouvernance, sécurité, coopération économique). Il a également suggéré que ce forum soit organisé au Maroc et qu’il soit élargi aux représentants de la société civile et des parlements des pays de la région.
Concernant la question du Sahara, M. Swoboda a fait part à M. Ghellab de sa volonté d’organiser une visite dans les provinces du Sud, en compagnie d’une délégation du Groupe S&D. L’objectif de la visite serait, selon le Président du S&D, de « mieux comprendre la situation et d’aider à la recherche d’une solution ».
- Entretien avec le Président de la Commission des Affaires étrangères (Afet), M. ElmarBrok (PPE, Allemagne).
Cet entretien a été principalement consacré à la présentation de la situation politique au Maroc et l’état des lieux de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution. M. Ghellab a également profité de l’occasion d’expliquer à M. Brok, les préoccupations qui ont sous-tendu la décision du Maroc de retirer sa confiance à M. Christopher Ross. Capitalisant sur les relations positive que le Président de l’Afetentretient avec cette Mission, M. Ghellab lui adressé une invitation pour se rendre au Maroc dans le cadre d’une visite de travail, dans les meilleurs délais possibles.
- Entretien avec la co-Présidente des Verts, Mme. Rebecca Harms, et la coordinatrice des Verts pour les Affaires étrangères, Mme. KriztinaBrantner.
A l’occasion de cet entretien, M. Ghellab a fait une présentation générale de la situation politique au Maroc et évoqué les questions qui constituent des défis communs pour le Maroc et l’UE (sécurité, migration). Il a, également, évoqué les grands chantiers de développement ouverts dans le pays, notamment dans le domaine des infrastructures, en insistant tout particulièrement sur le développement des énergies renouvelables – qui constitue une thématique de prédilection pour les Verts.
Dans leur réaction, les responsables du Groupe des Verts ont fait état des principaux messages suivants :
- Le Maroc a fait l’objet d’un débat passionné à l’occasion des discussions sur l’accord de pêche et l’accord agricole, mais le Maroc n’est pas le pays qui pose le plus de problèmes dans la région.
- Le Groupe des Verts n’a pas de position de principe hostile au Maroc, mais les membres du Groupe ont des préoccupations concernant l’état des libertés au Maroc, et notamment la liberté de la presse.
- Le Groupe des Verts prépare une visite au Maroc, mais la date et la composition de la délégation ne sont pas encore arrêtées.
Au cours de l’entretien, les deux responsables des Verts ont fait montre d’un grand intérêt pour les efforts en cours pour consolider l’indépendance du Parlement marocain et renforcer son travail. Elles ont été très réceptives aux explications données par M. Ghellab sur le fonctionnement du Parlement et ses projets pour développer les instances et le fonctionnement de la Chambre des Représentants.
- Déjeuner offert par le Président du Parlement Européen en l’honneur du Président de la Chambre des Représentants.
Ce déjeuner a été l’occasion de passer en revue, dans une atmosphère conviviale, la situation au Sud de la Méditerranée et l’état des relations entre le Maroc et le Parlement Européen. Les principales questions évoquées lors de ce déjeuner sont les suivantes :
- Scepticisme du Président Schultz quant à la situation politique au Sud de la Méditerranée, en particulier en Egypte, en Libye et en Syrie.
- Par ses réformes politiques menées dans le cadre de la stabilité et de la continuité, le Maroc contraste avec les situations d’instabilité qui traversent son environnement régional.
- Il est urgent de trouver les moyens de relancer un projet régional en Méditerranée, pour palier à l’essoufflement de l’UPM.
- Le Président Schultz (qui a été sensibilisé par le Président du S&D), soutient l’idée de l’organisation au Maroc et en association avec le Parlement Européen, d’un forum de dialogue entre les parlements de la région du Maghrébine, associant les représentants de la Société civile.
Le déjeuner de travail offert par le Président du Parlement Européen, M. Martin Schultz, en l’honneur de M. Ghellab, a marqué la fin du volet bilatéral du Programme du Président de la Chambre des Représentants. Par la suite, les activités de M. Ghellab se sont inscrites dans le cadre des travaux du Bureau de l’Assemblée Parlementaire de l’Union pour la Méditerranée.
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Sahara Occidental : les conseils d’un diplomate allemand
Dans une lettre datée du 12 janvier 2012, l’Ambassade d’Allemagne à Rabat propose la visite pour fin mars 2012, de M. Michael Freiherr von Ungern-Sternberg, Directeur Général des Questions Mondiales et des Nations Unies au sein du Ministère Fédéral des Affaires Etrangères, « eu égard à la qualité de membres non permanents de la RF d’Allemagne et du Royaume du Maroc au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU et suite à la visite effectuée par le Secrétaire Général du Ministère, Monsieur Nasser Bourita, au Ministère Fédéral des Affaires Etrangères en janvier 2011, la RF d’Allemagne propose de poursuivres les consultations politiques au sein de l’Organisation des Nations Unies ».
Cinq jours après, M. Von Ungern-Stenberg, a rencontré l’ambassadeur du Maroc à Berlin, Omar Zniber, au siège du Ministère des Affaires Etrangères allemand. Le compte-rendu de la réunion est rapporté dans une lettre signé par l’ambassadeur en date du 17 janvier 2012 et envoyée au MAE marocain, Salaheddine Mezouar.
Selon cette lettre, « Monsieur Freiherr von Ungern-Stemberg a coonsidéré que le Maroc devrait continuer ses efforts de conviction et m’a recommandé de démultiplier les démarches au niveau de certains parlementaires du Bundestag qui agissent en faveur des thèses de nos adversaires et qui, a-t-il poursuivi, méconnaissent les détails importants sur le sujet. Il a ajouté que la présence du Maroc au Conseil de Sécurité lui offre la possibilité de proximité avec tous les membres du Conseil, ce qui lui permettra de développer le mieux son argumentation ».
« Pour ce qui est des sujets à l’ordre du jour du Conseil de Sécurité, le Directeur Général m’a confié que l’Allemagne compte sur un « rôle constructif du Maroc » sur le dossier de la Syrie, en soulignant que la position du Royaume en tant que pays arabe sera suivie avec beaucoup d’intérêt ».
Selon une note rédigée par le MAE marocain à l’occasion d’une visite de travail de Nasser Bourita à Berlin le 22 mai 2014, « la déclaration de Rabat signée en septembre 2013 note clairement la position officielle de l’Allemagne sur le conflit du Sahara. » L’Allemagne renouvelle son soutien aux négociations en cours menées par les Nations Unies afin de parvenir à une solution politique, pacifique, durable et mutuellement acceptable du conflit du Sahara occidental ». « Les deux parties notent que le Conseil de sécurité des Nations Unies a qualifié les efforts du Maroc pour faire avancer le processus de règlement de ce différend de sérieux et crédibles ».
Elle rappelle que l’allemand M. Wolfgang Weisbrod-Weber était le Chef de la MINURSO à l’époque.
« L’Allemagne participe à l’application des mesures de confiances en versant au HCR une contribution annuelle de 200 000 euros (de 2008 à 2012) », ajoute la même note.
« L’Allemagne a assorti son soutien à l’Accord de Pêche d’une déclaration explicative conjointe avec l’Autriche et l’Irlande. Selon cette déclaration, ces trois pays demandent à la Commission d’informer le Conseil régulièrement des contreparties reçues par la population sahraouie et l’état des stocks halieutiques de la région », conclue-t-elle.
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Le Maroc envisageait de rejoindre l’Union Africaine depuis janvier 2012
La question d’un éventuel retour au sein de l’Union Africaine est en cours d’examen par les services concernés, rapporte une note du MAE marocain datée de janvier 2012 qui signale que la Direction des Affaires Africaines « assure un suivi régulier des activités de l’UA ».
La note, sous le titre de « Tableau de bord : Relations Maroc / Afrique subsaharienne » fait le bilan de l’état des relations avec 45 pays africains : Afrique du Sud, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Fasso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Comores, Centrafrique, Congo, RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Swaziland, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchadm Togo, Zambie, Zimbabwe. -
Les villes de Ceuta y Melilla dans les relations hispano-marocaines
La question de Sebta et Melilia figure parmi les différends latents qui risquent à tout moment de compromettre les efforts de l’Es`pagne et du Maroc en vue d’instaurer une relation apaisée et durable, souligne une note du ministère marocain des affaires étrangères.
« Aussi, la sensibilité de cette question quant à la marocanité de ces enclaves a-t-elle toujours été abordée avec subtilité », ajoute la note datée de janvier 2012.
« Il est à rappeler qu’au titre des années 2006 et 2007 les visites respectives du Chef du Gouvernement espagnol et des Rois d’Espagne à Sebta et Melilia, avaient suscité une nouvelle tension entre les deux pays », ajoute-t-elle.
Selon cette note, « en décembre 2011, le groupe parlementaire « coalicion Caballas » de Sebta avait présenté uen proposition à l’Assemblée plenière au sujet de l’intégration de la ville de Sebta dans l’union dounière, avec un régime similaire aux régions ultrapériphériques. Le groupe évoque l’exemple des Canaries qui font partie de l’Union Douanière depuis 1986 ».
« En janvier 2012, M. Abdelmalek El Berkani (PP) a été nommé délégué du gouvernement espagnol à Mélilia », conclue la note. -
Marocleaks : Maroc – Espagne – Note succincte sur les relations bilatérales
MAROC – ESPAGNENOTE SUCCINCTESUR LES RELATIONS BILATERALESJanvier 2012-
RELATIONS DIPLOMATIQUES
Le Maroc et l’Espagne entretiennent des relations diplomatiques depuis le 11 février 1957, date de la signature du traité diplomatique.M. M. Ahmadou Ould Souilem, est Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Madrid.M. Alberto NAVARRO est Ambassadeur du Royaume d’Espagne au Maroc.-
RELATIONS POLITIQUES
Les relations maroco-espagnoles sont régies, entre autres, par le Traité d’Amitié, de Bon Voisinage et de Coopération de 1991 qui prévoit des réunions régulières de Haut Niveau (RHN).Les visites d’Etat effectuées de part et d’autre du Détroit de Gibraltar, ainsi que le rythme et la régularité des rencontres entre les différents responsables des deux pays contribuent largement au raffermissement des liens exceptionnels qui unissent le Maroc et l’Espagne.Les orientations des politiques étrangères des deux pays s’inscrivent dans une vision politico-stratégique partagée sur les grandes questions telles que la sécurité en Méditerranée, la lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine, le trafic de drogue, etc.En décembre dernier, Mariano Rajoy a affirmé son intention de récupérer l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne. Il a même souligné l’importance économique de cet accord pour l’Espagne. Devant le Congrès espagnol le second jour de son investiture, Rajoy a exprimé sa détermination à entretenir de fortes relations de partenariat avec le Maroc.Le Roi Mohamed VI a reçu, début janvier un appel téléphonique du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Le Roi Mohamed VI et le chef du gouvernement espagnol ont insisté, lors de cet entretien téléphonique, sur la nécessité de renforcer les liens entre les deux pays. Dans ce cadre, Mariano Rajoy a déclaré son intention d’effectuer une visite au Royaume. Une visite d’amitié mais aussi de travail.M. Rajoy a également contacté par téléphone, le Chef du Gouvernement M. Abdelilah Benkirane pour confirmer sa venue au Maroc mais la date n’a pas encore été fixée.-
REUNION DE HAUT NIVEAU
La 9èmeRéunion de Haut Niveau (RHN) maroco-espagnole, a été tenue le 16 décembre 2008,à Madrid, sous la présidence de l’Ex Premier Ministre M. Abbas El Fassi et de l’Ex Chef du Gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.Cette rencontre a été, marquée par la signature d’un nouvel accord de coopération financière portant sur une enveloppe financière de 520 millions euros.Par la même occasion, le Maroc et l’Espagne ont signé un mémorandum d’entente établissant un cadre formel de coopération entre les deux pays dans le domaine d’appui à la protection de l’enfance. Cet accord s’inscrit dans la stratégie du ministère du développement social, de la famille et de la solidarité pour la période 2008-2012.La prochaine RHN est prévue au Maroc au premier semestre 2012.-
QUESTION NATIONALE
– Position du gouvernement sortant (socialiste)Avec l’avènement du gouvernement Zapatero, l’Espagne conforte sa position de neutralité constructive dans le sens qu’elle œuvre, en concertation avec la France et les Etats-Unis à la recherche d’une solution politique acceptable pour les parties, et en s’octroyant un rôle d’intermédiaire entre le Maroc et les autres parties.Au sujet de l’initiative marocaine, le Chef du Gouvernement espagnol avait souligné que son pays « accueillait la proposition d’autonomie avec intérêt et considère qu’elle pourrait déclencher une nouvelle dynamique de dialogue pour surmonter l’impasse actuelle et progresser sur cette base pour parvenir à un règlement de ce différend qui assure le principe de l’autodétermination ».Le gouvernement espagnol a, par la voix de sa MAEC, Mme Trinidad Jiménez estimé, le 20 janvier 2011, qu’il existe d’autres alternatives que le référendum pour résoudre le conflit du Sahara. Elle a affirmé « qu’il faut être conscient de la difficulté de la tenue d’un référendum pour résoudre ce contentieux. Le Polisario lui-même reconnaît le caractère complexe de la tenue de cette consultation, il est d’ailleurs dans l’incapacité de fournir un recensement des personnes qui pourraient y participer ».La chef de la diplomatie espagnole a ajouté que « l’Espagne applique le principe de neutralité active, elle tente d’être constructive et essaie de rapprocher – même si c’est difficile – les positions du Maroc et du Polisario ».Pour Madrid, a-t-elle encore souligné, « la meilleure solution est celle qui sera le fruit d’un accord entre les parties. Nous voulons que ce problème soit résolu dans le cadre de la communauté internationale au sein des Nations Unies », a conclu Trinidad Jimenez.Cette déclaration de la chef de la diplomatie espagnole intervient au moment ou le ministre espagnol de la présidence, Ramon Jauregui, a conseillé au Polisario de ne pas rejeter l’option d’autonomie au Sahara, proposée par le Maroc, comme solution à ce conflit qu’il a qualifié d’ « artificiel ». « Si j’étais le président du Front Polisario, a-t-il dit, je ne rejetterai pas l’option d’autonomie ».Dans une déclaration à la radio nationale d’Espagne (RNE), le 18 octobre 2011, la ministre espagnole des Affaires Etrangères a affirmé que « nous n’avons pas la capacité de mettre fin au conflit ou de trouver la solution parceque nous ne somme pas un acteur directement impliqué dans les pourparlers. Ces acteurs sont le peuple sahraoui à travers le front polisario et le Maroc qui mènent des négociations sous les auspices des Nations Unis »Concernant le mandat de la MINURSO, le Ministre espagnol des affaires Etrangères avait, lors de son audition, en mars 2010, par la Commission des Affaires étrangères du parlement espagnol, déclaré que le gouvernement espagnol n’avait aucun problème quant à la possibilité d’élargir le mandat de la MINURSOaux droits de l’homme. De son côté, la Vice-présidente du gouvernement espagnol avait soutenu, au terme d’une réunion avec le Secrétaire Général de l’ONU, l’idée d’élargir le mandat de la MINURSO. Cette question a été également évoquée par la nouvelle MAE espagnol, Mme. Trinidad Jiminez, lors de ses rencontres en novembre avec la Secrétaire d’Etat américaine et le MAE britannique.A l’occasion des incidents de Gdeim Izik, le gouvernement Zapatero a adopté une position prudente refusant de céder aux pressions (visant la condamnation du Maroc) d’une presse qui s’est montrée particulièrement hostile au Maroc et d’une opposition, menée par le PP, décidée à utiliser tous les moyens susceptibles d’affaiblir davantage Zapatero, et par la même occasion porter préjudice aux intérêt du Maroc comme en atteste la mobilisation des euro-députés du PP pour faire passer, le 25 novembre 2010 au parlement européen, une résolutions sur les incidents de Gdeim Izik.– Position du gouvernement de M. Rajoy (PP)Au sujet de la question du Sahara, le président du gouvernement espagnol a indiqué après sa nomination qu’il allait défendre le processus de négociation en cours entre le Maroc et le Polisario sous l’égide des Nations Unis, en vue de parvenir à une solution conforme aux résolutions du conseil de Sécurité et du droit International. Il soutient ainsi une position de « neutralité positive » vis-à-vis de ce dossier.S’agissant se Sebta et Mélilia, le PP a maintenu depuis sa création en tant qu’alliance populaire, une position ferme quand à l’hispanité des deux présides. A cet effet, M. Rajoy a déclaré lors d’une visite effectuée à Mélilia en marge de la campagne électorale des élections législatives du 20 novembre 2011, « que les espagnols qui vivent dans les deux villes autonomes ont besoin de l’appui, de l’attention et de l’aide pour que ses habitants soient égaux au reste de leurs compatriotes »Il est à signaler que le Parti Populaire a rejeté en novembre 2011, lors de la séance plénière du conseil municipal à Madrid, une proposition conjointe de l’Union Progrès et Démocratie (UPyD) et de la Gauche unie (IU) sur le Sahara marocain, le PSOE s’est abstenu mais a refusé néanmoins certains termes du texte proposé en considérant que les questions de la politique étrangère devront être discutées au Parlement.– Aide humanitaireL’Espagne est le premier donateur d’aide pour les camps de Tindouf. Cette aide a augmenté depuis l’arrivée des socialistes en 2004 pour atteindre en 2007 un montant de 23,5 millions d’eurosdont 6.5 millions d’euros sont apportés par l’AECID (agence espagnole d’aide au développement internationale) et le reste est fournis par les communautés autonomes et les entités locales.-
SEBTA ET MELILIA
La question de Sebta et Melilia figure parmi les différends latents qui risquent à tout moment de compromettre les efforts des deux pays en vue d’instaurer une relation apaisée et durable. Aussi, la sensibilité de cette question quant à la marocanité de ces enclaves a-t-elle toujours été abordée avec subtilité.Il est à rappeler qu’au titre des années 2006 et 2007 les visites respectives du Chef du Gouvernement espagnol et des Rois d’Espagne à Sebta et Melilia, avaient suscité une nouvelle tension entre les deux pays.En décembre 2011, le groupe parlementaire « coalicion Caballas » de Sebta avait présenté uen proposition à l’Assemblée plenière au sujet de l’intégration de la ville de Sebta dans l’union dounière, avec un régime similaire aux régions ultrapériphériques. Le groupe évoque l’exemple des Canaries qui font partie de l’Union Douanière depuis 1986.En janvier 2012, M. Abdelmalek El Berkani (PP) a été nommé délégué du gouvernement espagnol à Mélilia.-
RELATIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES
1- COOPERATION FINANCIEREA l’occasion de la 9èmeRéunion de Haut Niveau, en décembre 2008, un nouvel Accord financier pour la période 2009-2011 portant sur un montant de 520 millions d´euros, a été signé entre les deux Parties. Celui-ci se présente comme suit :-
Crédits concessionnels pour un montant de 400 millions d’euros pour financer des projets publics réalisés par des entreprises espagnoles au Maroc, étant prioritaires les secteurs de l´énergie, l’environnement et les infrastructures, en particulier dans les domaines des télécommunications et des transports.
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Crédits concessionnels non liés pour un montant de 100 millions d’euros pour financer des projets publics.
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Crédit non remboursable d’un montant de 20 millions d’euros, destiné au financement des études de faisabilité et d’assistance dans les secteurs de l´électricité, l´énergie, l’environnement, les infrastructures, les transports, les télécommunications et les services publics.
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RELATIONS COMMERCIALES
En 2010, les importations marocaines d’Espagne ont atteint en moyenne 31,4 MMDH et les exportations vers ce pays se sont établies à 25 MM DH, soit un taux moyen de couverture de l’ordre de 79,7%.Le montant des importations au titre du premier semestre 2011 s’élève à 19,48 MMDH et les exportations à un montant de 15,83 MMDH ce qui fait de l’Espagne le 2ème fournisseur et le 2ème client du Maroc.3- INVESTISSEMENTS ESPAGNOLS AU MAROC (EN MILLIONS DE DH)
Les investissements espagnols ont augmenté de 76% en 2010. C’est le secteur de l’automobile qui a suscité le plus l’intérêt des investisseurs espagnols, suivi de l’aéronautique, l’électronique, le Nearshoring, l’industrie du textile et de l’agroalimentaire, précise la même source. Ces secteurs ont permis la création de 15.000 postes d’emploi en 2010. Inaugurée officiellement en septembre 2010, la représentation de l’AMDI à Madrid s’est fixée comme objectifs de renforcer l’image économique du Maroc en Espagne et de promouvoir les investissements espagnols dans le Royaume. En 2011, une Chambre de commerce, d’industrie et de services du Maroc en Espagne (CCISME) a été inaugurée à Madrid.- TRANSFERTS DES MRE
En 2010, les Marocains résidant en Espagne ont transféré quelques 295 millions d’euros, soit plus de 3,3 milliards de dirhams marocains. Les transferts réalisés par la communauté marocaine d’Espagne en 2010, sont en baisse. Les chiffres affichent, en effet, une régression de 1,67%, soit 4,8 millions d’euros en moins transférés en 2010, en comparaison avec l’année précédente
- Tourisme
Entre janvier et juin 2011, le nombre de touristes espagnols arrivés au Maroc est de 845.844 touristes- DETTE A L’EGARD DE L’ESPAGNE
L’encours de la dette marocaine à l’égard de l’Espagne s’est établi à fin décembre 2008 à 4,64 MM DH. Les deux gouvernements ont conclu cinq Accords de conversion de la dette en investissements privés, successivement, en 1996, 1997, 2000, 2003 et 2006 portant sur un montant total de 155 M€ et un Accord de conversion de la dette en investissements publics, en 2003, portant sur montant de 50 M€
IV- GRANDS PROJETS D’INFRASTRUCTURE
1- PROJET DE LIAISON FIXE A TRAVERS LE DETROIT DE GIBRALTARLe projet de la liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar représente le symbole de la collaboration entre les deux pays autour d’un projet ambitieux qui reliera les deux continents par un tunnel ferroviaire. La sociéténationale des études du détroit «SNED» au Maroc et la société nationale de la communication fixe« SECEG » en Espagne, ont réalisé plusieurs campagnes géologiques et topographiques, des forages profonds et des galeries d’expérimentation d’une grande importance pour le projet.Un Comité mixte a été mis en place pour assurer le suivi du projet. La 42èmeréunion de ce comité mixte s’est tenue le 29 octobre 2009, à Tanger.2- CENTRALE THERMIQUE DE TAHADDARTC’est un projet opérationnel depuis 2005, développé en partenariat entre l’ONE (48%), ENDESA qui est une compagnie espagnole (32%) et Siemens (20%). Cette centrale fournira 17% de la demande nationale en électricité. Le montant de l’investissement est de 285 millions d’euros.3- L’INTERCONNEXION ELECTRIQUELes deux pays ont posé le premier câble sous-marin, en 1997, rapprochant ainsi davantage les deux rives de la Méditerranée.Un deuxième câble a été inauguréà Tarifa, le 05/03/2007. Ce nouveau câble permet de doubler la capacité d’échange (75 MW) entre les deux pays et d’améliorer la sécurité et la fiabilité des deux systèmes.Les échanges électriques entre le Maroc et l’Espagne ont connu ces dernières années un développement remarquable qui justifie aujourd’hui le renforcement de l’interconnexion par la réalisation d’une troisième ligne tel que constaté par les deux parties lors de la 9èmeRHN (décembre 2008).V- COOPERATION EN MATIERE D’IMMIGRATIONLa communauté marocaine en Espagne s’élève à plus de 800.000 personnes. Cette communauté est confrontée à plusieurs problèmes, notamment d’intégration. Sa situation s’est détériorée dans le contexte de la crise économique qui a durement frappé l’Espagne.L’Espagne peine à élaborer une stratégie réelle de l’immigration. En effet, depuis la loi de 2000, quatre textes ont été adoptés par le Gouvernement dont le dernier de la série endurcit davantage les conditions de séjour des étrangers.Dans ce contexte, certaines mesures ont été prises, notamment parla municipalité de Vic (Catalogne) de ne plus autoriser la délivrance de certificats de résidence aux étrangers en situation irrégulière.La communauté marocaine en Espagne a été fortement touchée par la crise économique et financière par laquelle passe l’Espagne, celle qui travaille dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie, de l’agriculture et des services.En 2009, le taux de chômage des marocains en Espagne s’élevait à 47%, soit 209.351 chômeurs, résidant principalement en Catalogne, en Andalousie et à Madrid.En 2010, la situation n’en finit pas de s’aggraver et enregistre au 1ersemestre un taux de chômage de marocains qui s’élève à 42,4%.Les marocains sans emploi représentent le taux de chômage le plus élevé des immigrés. 120.000 d’entre eux sont au chômage depuis plus d’un an et 140.000 ne perçoivent plus d’allocations chômage.VI- COOPERATION AU DEVELOPPEMENTCette coopération est régie par l’Accord de coopération scientifique et technique signé le 08/11/1979. Une commission mixte, prévue par cet accord, se réunit périodiquement pour faire le bilan des actions de coopération et arrêter un nouveau programme de coopération. Cette commission mixte a tenu six sessions, dont la dernière a eu lieu à Madrid, en 2006.Le Maroc figure en tête de liste des pays bénéficiaires de la coopération espagnole au développement tel qu’il ressort des Plans directeurs espagnols de 2001-2004 et de 2005-2008.Les zones Nord et Nord-Est du Royaume sont les principaux bénéficiaires de cette aide puisqu’elles bénéficient de plus des ¾ des investissements réalisés au Maroc dans le cadre de cette coopération. Les secteurs prioritaires étant principalement la lutte contre la pauvreté, la promotion de la femme et la protection de l’environnement.Outre les fonds alloués par l’Agence Espagnole de la Coopération Internationale au Développement (AECID), certaines communautés autonomes apportent également une contribution dans ce domaine.En effet, de 2000 à 2007 le montant de l’Aide Officielle au Développement a atteint les 400 millions d’euros. Ces ressources ont doublé entre 2005 et 2007 passant de 43,24 à 81,43 millions d’euros. Durant cette même période, ce soutien a avoisiné les 200 millions d’euros. Le total des projets en exécution s’élève à 137.VII. COOPERATION CULTURELLECette coopération, régie par l’Accord culturel du 14 octobre 1980, porte essentiellement sur l’enseignement, les affaires culturelles, la communication, le tourisme et la jeunesse et sports. Un Programme d’Application est adopté dans le cadre d’une Commission Mixte culturelle qui se réunit alternativement au Maroc et en Espagne. -
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La cuenta de Twitter de Chris Coleman, suspendida de nuevo
La cuenta de Twitter del ciberactivista Chris Coleman fue suspendida de nuevo. Prueba de que fue víctima de los ataques del Majzen marroquí.Las quejas Majzen apenas ocultan las preocupaciones que causa Coleman en el aparato político de Marruecos.A pesar de que los marroquíes han tratado de minimizar el impacto de su reaparición con el pretexto de que los documentos que cuelga en la red no son nuevos, sus ataques contra su cuenta delatan una verdadera angustia causada por las revelaciones que podría hacer todavía. Constituye realmente una amenaza para el Majzen y su política de corrupción basada en los favores y el turismo sexual.El Majzen se habría beneficiado de la publicación de las fotos de la boda de Mbarka Bouaida para denunciar un atentado a la vida privada de la ministra delegada que ha desaparecido prácticamente de la escena diplomática debido a su incompetencia y fracaso en su misión en Addis Abeba durante la cumbre de la Unión Africana de 2014.Su desaparición también demuestra que los documentos que revela son auténticos y pueden poner en una situación embarazosa al gobierno marroquí, en particular con la Unión Europea con la que la relación no está actualmente en su punto y a la que intenta poner de rodillas con la carta de la migración ilegal.Chris Coleman podría seguir publicando en su cuenta de Calameo. La cuestión de oro es : consneguirán los marroquíes cerrar esta cuenta también? -
Panique au Makhzen
Par : Afrique AsieEntretien exclusif avec Amar Belani, Ambassadeur de l’Algérie en Belgique et auprès de l’Union Européenne au lendemain de la visite du Ministre algérien des Affaires Etrangères, RamtaneLamamra, à Bruxelles.Afrique Asie : Dans un article récent publié dans la presse marocaine, il est question de la visite du Ministre Lamamra à Bruxelles dont l’auteur tente d’en minimiser l’importance, la qualifiant de « tribulations algériennes ». Qu’en est-il exactement des objectifs de cette visite?Amar Belani : Effectivement, cette visite qui s’inscrit dans le sillage des traditions de concertation et d’échanges entre les responsables algériens et européens est importante à plus d’un titre.Elle intervient à moins de quatre semaines du Conseil d’association Algérie-UE, qui aura lieu le 13 mars 2017, à l’occasion duquel les deux parties procéderont à l’adoption formelle des priorités de partenariat identifiées conjointement dans le cadre de la nouvelle Politique européenne de voisinage, faisant de l’Algérie le premier partenaire nord-africain de l’UE à adopter ce document, et signeront plusieurs conventions de financement sectorielles. Il s’agit d’une nouvelle impulsion que les deux parties entendent donner au partenariat Algérie-UE, qui traduit en fait la densité et le caractère exemplaire et stratégique des relations bilatérales.Elle intervient également au moment où la médiation en Libye enregistre quelques frémissements eu égard à l’intensification des efforts des pays du voisinage de la Libye et de la réactivation du Comité de haut niveau de l’UA, mécanismes au sein desquels l’Algérie joue un rôle de premier plan, ce qui explique pleinement qu’elle soit sollicitée et écoutée par ses partenaires européens.Enfin, cette visite intervient aussi au lendemain de la réunion à Bamako du comité de suivi qui a permis, grâce aux efforts persévérants et méritoires de la médiation internationale conduite par l’Algérie, de remettre sur les rails le processus de paix et de réconciliation au Mali.S’agissant de la dépêche fielleuse que vous évoquez, elle résume bien la rancœur et la frustration non dissimulées de son auteur et surtout l’angoisse de cercles plus larges de voir l’UE et certains pays membres, se saisir de l’admission du Maroc à l’Union Africaine pour plaider en faveur d’un rôle plus engagé de l’UE pour soutenir de manière plus proactive les efforts en vue de hâter le règlement du conflit du Sahara Occidental. Nos interlocuteurs européens et belges ont effectivement indiqué que l’admission du Maroc au sein de la famille africaine est susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives en ce sens et que l’UE qui ambitionne de jouer un rôle diplomatique global pourrait ne plus se confiner dans une posture passive de simple soutien aux efforts onusiens. Il en sera de même pour les Sommets UE Afrique auxquels la RASD sera appelée à y participer.C’est loin d’être le cas du positionnement de l’UE concernant la question du Sahara occidental, notamment à la lumière de l’Arrêt de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016, ou sa position est pour le moins ambiguë ne pensez-vous pas?Vous savez, le Service européen de l’action extérieure vient de confirmer, une nouvelle fois, en réponse à une question écrite de l’eurodéputé Marcinelesi, que «Les institutions européennes sont liées par les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne et elles sont dans l’obligation de se conformer aux décisions de la Cour»Le caractère juridiquement contraignant de cet arrêt, souligné par Nick Wetcott, ManagingDirector au SEAE, devant le parlement européen en date du 9 janvier 2017, est bien là et ce ne sont certainement l’autisme et les vaines bravades de ceux qui excellent dans la méthode Coué qui parviendront à l’occulter.Lors de nos interactions avec les responsables européens, nous encourageons l’UE à ne pas se détourner d’une application rigoureuse et conforme au droit international de l’arrêt de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016, rappelant que ce dernier stipule clairement que l’UE doit tenir compte du statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental dans ses échanges avec le Maroc.Après la déclaration du Commissaire Canete qui a déclaré que l’UE tiendra dument compte du statut distinct et séparé de du territoire du Sahara occidental, la déclaration conjointe entre Mogherini et Bourita évoque des arrangements et des mesures appropriées à prendre si nécessaire. Comment peut-on interpréter ce ton singulièrement conciliant de l’UE après les menaces de représailles proférées par le Ministre marocain de l’agriculture ?Il faut relever que le Commissaire Miguel Arias Canete s’est exprimé au nom de la Commission et il n’a fait que rappeler le droit international en partant de l’arrêt de la CJEU. Ce positionnement politique et juridique sera le fondement inévitable des relations entre le Maroc et l’UE chaque fois que le territoire du Sahara occidental sera concerné et ce ne sont pas les propos apaisants de la déclaration conjointe qui changeront quelque chose sur le fond. Il faut d’ailleurs rappeler que le Président de la Commission européenne a réagi, avec véhémence, pour reprouver le ton inacceptable du communiqué du Ministre marocain de l’agriculture qui menaçait ouvertement l’UE, et en particulier un pays européen du sud, de capacités de nuisance notamment en matière de contrôle des flux migratoires. Manifestement, le passage à l’acte n’a guère tardé avec les centaines d’immigrés qui ont forcé ce vendredi la haute barrière entourant l’enclave espagnole de Ceuta.En fait, La question qui mérite d’être posée est la suivante: Est-ce que la Commission Européenne peut délibérément prendre ses distances par rapport à la justice et à l’état de droit ?Sur le plan politique, la mansuétude et la volonté de trouver des arrangements sont plus que perceptibles mais sur le plan juridique et à moins de recourir à des artifices comme le cumul de l’origine ou autres falsifications des certificats d’origine pour maintenir le régime actuel, il est impossible pour les institutions européennes de remettre en cause l’autorité de la chose jugée et ce en dépit du forcing des «équipes techniques» marocaines qui font le siège de la commission. Celles-ci s’échinent et tentent vainement de faire admettre que l’accord agricole est applicable au territoire non autonome du Sahara Occidental.Comme j’ai eu déjà à le déclarer au journal TSA, l’indulgence singulière affichée à l’égard du Maroc ne doit pas être le prélude à un accommodement qui mettra à mal le respect de l’état de droit tel que consacré par l’article 2 du traité sur l’Union Européenne. Les arrêts de la CJUE ont force exécutoire à compter du jour du prononcé et ni le Conseil, ni la Commission, ni le Parlement Européen ne peuvent revenir sur ses jugements.Il faut s’attendre à une mobilisation intense au niveau du Parlement européen pour que l’arrêt soit effectivement transposé dans la réalité des rapports que l’UE entretient avec le Maroc notamment en ce qui concerne le champ territorial des accords conclus ou en cours de négociation avec ce pays. L’accord de pêche qui couvre explicitement les eaux du Sahara Occidental dans son champ territorial a fait l’objet d’une saisine de la Cour, et ce sera la prochaine station pour stopper la spoliation des richesses naturelles d’un territoire occupé tant que le consentement du Front Polisario ne sera pas sollicité et obtenu.Par ailleurs, on ne peut que se féliciter de la décision des compagnies danoises de cesser leurs activités illégales à partir du Sahara Occidental. Nul ne doute que dans le sillage du retrait des chaines de distributions suisses, ce désengagement danois fera boule de neige et d’autres compagnies européennes envisagent d’ores et déjà de suivre ce mouvement.Dans une interview accordée au journal marocain, le Desk, le Ministre délégué marocain Nasser Bourita qualifie de « non-sens » la déclaration des représentants du Front Polisario soulignant le fait que siéger à l’UA en présence de la RASD, vaut reconnaissance de son existence. Quel est votre commentaire à ce sujet?Une attitude professorale et un torrent de sophismes pour fourvoyer et masquer la réalité des faits. Personne n’a évoqué une reconnaissance de jure dont le dernier des collégiens connait les conditions, mais la question concerne la reconnaissance de fait car le Maroc ne peut faire autrement que d’admettre implicitement la présence de la RASD et de reconnaitre que celle-ci lui est opposable.Dans cette même déclaration amphigourique, le responsable en question évoquait les réalités géopolitiques et la légalité internationale (sic) dans un assemblage plus que surréaliste. De quelle légalité parlons-nous ? Car il y en a une seule et elle consacre, de manière irréfutable, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination comme réaffirmé, avec constance, par toutes les résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale de l’ONU.Par ailleurs, le fait d’assumer crânement que l’objectif du retour du Maroc dans le giron de la famille institutionnelle vise avant tout, à geler la participation de la RASD, voire à l’exclure de l’UA, en dit long sur le degré de sincérité des plaidoyers passionnés sur les vertus de la coopération Sud-Sud, de l’expansion économique solidaire et commune ainsi que des proclamations sur un engagement fédérateur qui serait loin des débats stériles semeurs de divisions.Il convient de rappeler à cet égard que l’adhésion du Maroc à l’UA n’aurait pu être acceptée sans l’abandon de l’exigence du retrait simultané de la République Sahraouie, membre fondateur de l’UA. En outre, la ratification par le Maroc, sans réserves, de l’acte constitutif de l’UA fait que cet instrument lui oppose de manière irréfutable l’obligation de se conformer au principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme. L’interprétation saugrenue de ceux pour qui les réserves formulées par le Maroc en 1963 au moment de la création de l’OUA, restent valables est à côté de la plaque vu qu’il s’agit d’une adhésion et non d’une réintégration à une nouvelle organisation.Par-delà ces arguments fallacieux, la présence du Maroc au sein de l’UA, aux côtes de la RASD, constitue, comme l’a souligné le Ministre RamtaneLamamra, un changement fondamental de circonstances qu’il faut positiver et à partir duquel il faut ouvrir de nouvelles perspectives, et c’est à cela que l’UE devrait s’atteler prioritairement en appliquant rigoureusement l’arrêt de la Cour de justice de l’UE.La partie marocaine affirme que la flamme de l’UMA s’est éteinte et que l’idéal maghrébin se trouve trahi…Le constat amer de la faiblesse de l’intégration dans notre région est un constat triste qui s’impose à tous. Cependant, ce constat est excessif et il ne correspond pas tout à fait à la réalité qui nous impose, au contraire, de fournir davantage d’efforts pour consolider le processus maghrébin sur des bases saines. Pour l’Algérie, qui demeure profondément attachée à l’idéal maghrébin en tant qu’objectif stratégique et aspiration profonde des peuples maghrébins, il faut se poser la bonne question : qui a fait en sorte que cette flamme ne soit pas entretenue ?Sans rentrer dans le détail, je dois juste rappeler quelques faits historiques: Ce n’est pas l’Algérie qui a gelé officiellement sa participation aux travaux de l’UMA en 1995, ce n’est pas, non plus, le gouvernement algérien qui a déclaré «inopportune» la visite de travail d’un Chef du gouvernement en 2005 et ce n’est certainement pas l’Algérie qui a remis en question le consensus partagé lors du sommet de Zéralda de juin 1988 – qui a servi de plateforme pour le lancement de l’UMA en février 1989 – selon lequel la relation bilatérale et le processus de l’intégration maghrébine doivent être préservés et découplés de la question du Sahara Occidental qui fait l’objet d’un traitement adéquat au sein des Nations unies conformément à la doctrine onusienne de décolonisation. -
Le retour de Chris Coleman ?
Chris Coleman est-il de retour ? Un compte sur Twitter se présentant comme celui du hacker qui a publié entre 2014 et 2015 des milliers de documents confidentiels de la DGED de Mohamed Yassine Mansouri et des affaires étrangères marocaines distille encore cette fois d’autres documents.Après que certains l’eurent accusé de publier du « réchauffé », « Chris Coleman » a répliqué en publiant sur Twitter des copies du passeport de l’épouse de l’ancien ministre des affaires étrangères et actuel conseiller royal M. Taïb Fassi Fihri.Un document que le premier « Chris Coleman » n’avait pas publié.D’autres documents, croit-on savoir, devraient suivre.C’est une forme de justice divine.Quand il était en poste, l’ancien ministre des affaires étrangères et membre de la deuxième famille régnante du Maroc, les Fassi Fihri, s’en est pris gratuitement et méchamment (sûrement sur ordre de Fouad Ali El Himma) aux parents de certains « mal-aimés » du régime qui servaient dans son ministère.Ali Lmrabet