Mois : novembre 2016

  • Plan d’action proposé par l’ambassadeur du Maroc à Madagascar (12 mars 2014)

    Mohamed Amar, ancien ambassadeur du Maroc à Antananarivo, aujourd’hui accusé de détournement d’aides humanitaires destinées aux malgaches, se vante, dans une lettre envoyée le 12 mars 2014 à son ministre, d’être derrière l’ouverture de l’ambassade marocaine à Antananarivo. 
    (…) « devant lacharnement des Africains du Sud et des Algériens pour porter atteinte à notre intégrité territoriale et à nos intérêts nationaux dans les pays de l’Océan Indien et face à leurs dernières et graves tentatives de redonner aux séparatistes le statut et la représentation qu’ils ont perdu à Madagascar et à Maurice depuis que j’ai eu l’honneur et le privil’ege d’ouvrir notre Ambassade à Antananarivo, je me suis permis de préparer un plan d’action susceptible d’endiguer le mal et de mettre sur pieds une stratégie gagnante, stratégie qui s’articulerait autour des propositions suivantes: » (Voir l’image ci-jointe) ou télécharger le document ici)
  • Moroccoleaks : Rapport de mission du MAE marocain à Antananarivo

    A l’occasion de la visite du roi Mohammed VI à Madagascar, Diaspora Saharaui publie des documents confidentiels du Ministère marocain des Affaires Etrangères sur les relations entre Rabat et Antananarivo. Pour commencer, voici un compte-rendu de la visite de Salaheddine Mezouar à Madagascar pour assister à la cérémonie d’investiture du président Malgache le 25 janvier 2014.
    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Direction des Affaires Africaines
    DG/7/3/Div1 / Y.SL
    Rapport de la mission de Monsieur le Ministre à Antananarivo
    Madagascar, 24 et 25 janvier 2014
    La délégation marocaine conduite par M. Salaheddine Mezouar, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc a effectué une mission à Antananarivo, les 24 et 25 janvier 2014, à Antananarivo (Madagascar).
    I- Maroc-Madagascar :
    Monsieur le Ministre a pris part à la cérémonie d’investiture de M. Hery
    Rajaonarimampianina Président de Madagascar, le 25 février 2014. Il a été reçu en audience par le Chef d’Etat Malgache, quelques minutes seulement après son investiture.
    Lors de l’audience, M. Mezouar a saisi cette occasion pour :
    – remettre au Président de Madagascar le Message Royal de félicitations suite à son élection à la magistrature suprême ;
    – annoncer la prochaine Grande Visite à Madagascar ;
    – mettre l’accent sur la volonté du Royaume du Maroc de consolider davantage les excellentes relations entre les deux pays amis ;
    – réitérer la disponibilité de notre pays d’accompagner Madagascar dans ses efforts de développement et de création de partenariats économiques innovants et fructueux au bénéfice des peuples des deux pays.
    Dans sa réponse, M. Hery Rajaonarimampianina a mis en exergue les points ci-après :
    – L’honneur qui est fait à la présidence et au peuple malgache d’être les hôtes de la Grande Visite ;
    – Les liens historiques profonds entre les deux pays ;
    – Les malgaches sont convaincu de l’engagement du Royaume Maroc à leur côtés pour sortir de la crise ;
    – Ayant exercé en tant que Gouverneur à la BAD, le Président malgache a suivi avec un grand intérêt les grands projets de développement au Maroc ;
    – Il a, à cet effet, émis le souhait de pouvoir visiter le Maroc pour prendre
    connaissance de visu des grands progrès accomplis par le Royaume du Maroc sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, dans les domines suivants : Energie Solaire, Infrastructures, Habitat Social, Agriculture, Tourisme ;
    – Le Président Malgache a émis le souhait que les deux pays puissent rehausser leur coopération économique à la hauteur des opportunités qu’offrent les deux pays, notamment dans le secteur bancaire.
    II- Coopération du Maroc avec la sous-régionale Océan Indien Occidental d’Afrique
    La Sous-région de l’Océan Indien Occidental d’Afrique a été fortement représentée à Madagascar à l’occasion de l’investiture. Et pour cause, la Commission de l’Océan Indien1 (COI) a joué un rôle considérable dans la médiation ayant mené à la réussite des élections présidentielles et ce, malgré la réticence de quelques Etats membres de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), et leur tête l’Afrique du Sud.
    La structure actuelle de la COI ne prévoit pas de statuts particuliers « Membre Associé » ou « Membre Observateur ». Ce point fera l’objet de discussions approfondies au cours du mois d’avril et juillet 2014 à l’occasion de la tenue respectivement de la réunion ministérielle et du sommet de la COI. L’Espagne, les Maldives, et le Sri Lanka ont approché
  • Opération antidrogue d’Europol : de hauts responsables militaires marocains impliqués

    Voilà une affaire qui risque de compromettre les relations déjà chaotiques entre l’Union européenne et le Maroc. L’opération antidrogue, menée la semaine dernière au large des côtes de la ville de Dakhla par la marine espagnole pour le compte d’Europol et sabordée sciemment par le Maroc, connaît de nouveaux développements (lire notre article du 17 novembre 2016).
    Selon des sources crédibles proches des services en charge de la lutte antidrogue (Interpol et renseignements espagnols), l’intervention de la marine marocaine n’avait pas pour but de se faire de la publicité sur le dos d’Europol, mais plutôt d’empêcher l’arrestation d’une partie du cartel maroco-sud-américain qui organise l’acheminement de la drogue depuis le Panama jusqu’à l’Europe via le Sahara Occidental occupé illégalement par le Maroc. Pourquoi ? Nos sources nous apprennent ainsi qu’«averti de l’opération espagnole par une taupe et de peur de voir les boss marocains de ce réseau criminel – parmi lequel figurent de hauts responsables de l’armée du Makhzen – se faire démasquer, il a été décidé en haut lieu d’intervenir pour éviter un scandale international». Par «haut lieu», il faut bien évidemment comprendre l’état-major de l’armée marocaine ou carrément le roi Mohammed VI.
    Cette sombre affaire aux allures d’un film de trafic drogue, dans lequel se mêle pouvoir, argent, meurtre et corruption, confirme que non seulement le Maroc est devenu une importante plaque tournante du trafic de cocaïne vers l’Europe, le Maghreb et le Moyen-Orient, mais que les acteurs derrière ce trafic bénéficient aussi du soutien actif de l’Administration marocaine. Du moins d’une partie. L’information n’étonne pas puisque de nombreuses sources (ce n’est désormais plus un secret pour personne) soutiennent que de hauts responsables marocains perçoivent déjà de confortables royalties sur le cannabis produit localement.
    Le Maroc est, depuis de longues années, le premier producteur mondial de résine de cannabis. La seule vente de cette drogue rapporte autant sinon plus que le tourisme. Outre les pays voisins, principalement l’Algérie, le Maroc fournit l’Europe en résine de cannabis via l’Espagne. D’après le dernier rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), plus de deux tiers de la quantité totale de résine de cannabis saisie en Europe l’ont été sur le territoire espagnol.
    Dans le cas du trafic de cocaïne, il est confirmé maintenant que la réception de cette drogue dure se fait au Sahara sous administration militaire. Le Makhzen a commis une grave erreur en s’attribuant en plus le beau rôle. Et ça ne passe pas auprès des pontes de l’armée espagnole ni de certains responsables d’Interpol. Des développements de cette affaire sont donc forcément attendus, surtout que la presse espagnole en fait déjà ses choux gras. Le roi Mohammed VI, qui passe son temps à ravaler la façade lézardée de son royaume en pleine décrépitude à coups de millions de dollars, aura bien du mal cette fois à cacher le fait que son royaume est pourri jusqu’à l’os et qu’il constitue une grave menace pour la sécurité de la région.
    Khider Cherif

    http://www.algeriepatriotique.com/article/op%C3%A9ration-antidrogue-d%E2%80%99europol-de-hauts-responsables-militaires-marocains-impliqu%C3%A9s
  • COP22 : Mohammed VI fait preuve de ses talents de roi voyou

    Mardi 15 novembre, le roi du Maroc a fait un geste qui illustre la vulgarité de ses manières et le manque de diplomatie et d’élégance en accueillant le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, avec le regard tourné ailleurs.
    Incroyable mais vrai, Mohammed VI s’est limité à lui serrer la main sans le regarder.
    Robert Mugabe, après avoir constaté le comportement de voyou de son amphitryon, n’a pas attendu la fin des travaux de la conférence de Marrakech pour quitter le Maroc.
    M. Mugabe a été snobé par Mohammed VI parce qu’il est un homme de principes et ne succombe pas au bakchiche que le Maroc distribue ici et là en Afrique pour acheter un soutien à ses ambitions expansionnistes sur le Sahara Occidental.
    Ce comportement est un point commun que le roi du Maroc partage avec son grand ami, l’autre voyou de la France, Nicolas Sarkozy.
  • Maroc : Mohammed VI, de la COP 22 au forcing pour l’UA

    Du Sommet mondial climat à l’Union africaine ! A Marrakech, le souverain marocain a réuni hier une trentaine de chefs d’Etat africains pour «coordonner» les positions des pays du continent sur la question du réchauffement climatique.
    Il s’agit de trouver les moyens politiques et les voies diplomatiques pour les faire parler d’une même voix. Il s’agit entre autres de relancer les pays développés, qui sont les grands pollueurs de la planète, afin qu’ils honorent leurs engagements en soutien financier et technique. Les pays avancés ont en effet promis de mobiliser 100 milliards de dollars d’ici à 2020 au bénéfice des pays en voie de développement.
    Les pays africains, comme ceux du Sud, militent pour l’adoption rapide et générale de l’Accord de Paris sur le Climat ratifié en 2015 par la CO21. Ils défendent une approche globale de la question du climat et de la lutte contre le réchauffement et revendiquent également une part de décision dans la mise en oeuvre de l’Accord. 
    Au-delà de la question climatique, le Maroc poursuit depuis plusieurs années une politique de déploiement sur le terrain africain. Cette politique centrée sur l’Afrique de l’Ouest par l’investissement économique et financier tend aujourd’hui à gagner les pays anglophones du continent. Pour les mêmes raisons d’investissement, mais aussi pour des questions géopolitiques, notamment celles concernant le dossier du Sahara occidental. 
    Des observateurs expliquent à ce sujet que le royaume chérifien désire se rapprocher des dirigeants africains actuels, et accélérer ainsi le processus d’intégration au sein de l’Union africaine qu’il a quittée il y a trente-deux ans, en 1984, après la reconnaissance de l’Union, l’OUA à l’époque, de la souveraineté du Sahara occidental et de la RASD. Mohammed VI a multiplié ces derniers mois les tournées diplomatiques sur le continent. Il revient d’un long périple au Rwanda et en Tanzanie, et devrait se rendre à Addis Abeba après la COP22. L’objectif affiché est de rallier le maximum de soutien à son dossier d’adhésion ( Rabat parle de réintégration alors que les statuts de l’Union africaine ont changé au tout début des années 2000 lors du Sommet de Lomé). Ce dossier sera examiné, rappelle-t-on, par la nouvelle présidence de la commission exécutive de l’UA en janvier prochain à Adis Abeba. 
    Ce retour au sein de l’Union panafricaine, qui doit être acté par un vote, a été annoncé à la mi-juillet par Mohammed VI. Il signifierait pour Rabat un gain diplomatique et stratégique considérable au bout duquel il aura à saper les efforts menés par les indépendantistes sahraouis sur la scène africaine et les succès qu’ils y ont engrangés depuis plus de trente ans. A suivre. 
  • Air Sénégal Sa : Royal Air Maroc, Un Actionnaire Qui Dérange

    C’est l’une des retombées économiques de la récente visite au Sénégal du Roi Mohamed VI. La Royal air Maroc (Ram) va entrer dans le capital d’Air Sénégal Sa, la nouvelle compagnie mise sur pied par le gouvernement. 

    Mais ce nouveau partenariat pose des questions dans la mesure où la Ram est accusée d’avoir provoqué la faillite de l’ex-Air Sénégal international (Asi) et mené une concurrence agressive à Sénégal Airlines, qui a mis la clé sous la porte. Certaines voix du secteur de l’aéronautique suggèrent au gouvernement du Sénégal de jouer la carte de la prudence. D’éviter que les Marocains s’emparent des postes clés de la nouvelle compagnie. 

    Elles disent : « Les droits de trafic du Sénégal peuvent représenter 80% du capital, sans compter les 40% mis sur la table par la Caisse des dépôts et consignations. L’État ne doit pas accepter que la Ram devienne actionnaire majoritaire. La Ram a déjà fait de Dakar son hub, avec trois vols par jour. Ce qu’aucune compagnie aérienne ne fait dans notre pays. Nous avons eu une expérience amère avec l’ex-Asi. Il faut dès lors savoir qu’Air Sénégal Sa est une concurrente de la Ram. » 

    http://www.dakarposte.com/Air-Senegal-Sa-Royal-Air-Maroc-Un-Actionnaire-Qui-Derange_a11427.html#

  • Scandales au Sénégal: Idy sort de son trou et sabre Macky

    DERNIEREMINUTE.SN-Il n’a point été bavard. Idrissa Seck a même choisi de donner sa langue au chat sur certaines questions comme l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis et l’affaire du deal international concernant la libération de Karim Wade et pour laquelle il a été interpelé par le journal panafricain » Jeune Afrique ». A la première, il préférera dire qu’il n’a aucun commentaire et à la deuxième il se limitera à marteler qu’il a définitivement tournée la page.
    » Au moment où nos compatriotes souffrent dans leur quotidien, ce qui est directement vécu est suffisamment parlant. » Interpellé sur l’insécurité galopante au Sénégal, le patron de Rewmi s’est voulu radical. » L’insécurité a atteint des proportions et une violence jamais connues dans l’histoire de notre pays, les difficultés de toute nature, des scandales qui pullulent, je pense que la situation parle d’elle-même ». Parmi les personnalités qui l’on accompagné, on peut citer Déthie Fall, Samba Bathily etc…
  • Comment le Maroc a tendu un traquenard aux présidents africains à Marrakech

    Le roi du Maroc cherche à tout prix à créer une fissure au sein de l’Union africaine. Profitant de la présence de nombreux dirigeants africains à Marrakech où se déroule la COP22, il n’a rien trouvé de mieux à faire que d’improviser, ce matin, un sommet de chefs d’Etat et de gouvernement africains. Officiellement, il s’agissait de parler écologie et de développement durable. En coulisses, tout le monde a vite compris néanmoins que le Maroc cherchait surtout à s’assurer des soutiens dans le but d’adhérer à l’Union africaine.
    Pour réussir ce stratagème, des sources ont confié à Algeriepatriotique que la diplomatie marocaine s’est démenée ces derniers jours comme pas possible pour réunir un maximum de chefs d’Etat. Au final, ils n’étaient qu’une petite vingtaine de chefs d’Etat à avoir répondu favorablement à l’invitation de Mohammed VI. Le Sénégal, le Gabon et le Congo-Brazzaville étaient les premiers à soutenir la démarche. Ce n’est pas une surprise car ces pays sont connus pour être les fidèles alliés de la monarchie marocaine. En revanche, les grandes puissances du continent ont eu l’intelligence de ne pas tomber dans le traquenard marocain. Ce qui, d’ailleurs, a failli provoquer une syncope à Mohammed VI.
    Ce énième affront montre que le Maroc est loin d’être en terrain conquis en Afrique, ainsi que le laissent croire les médias proches du Makhzen. Mieux, la tournée effectuée dernièrement par Mohammed VI en Afrique de l’Est pour promouvoir la candidature de son pays visant à intégrer l’Union africaine a été un vrai flop dans la mesure où les pays visités ne se sont, certes, pas opposés à une adhésion du Maroc à l’UA mais n’ont pas voulu, non plus, remettre en cause leur soutien au Front Polisario.
    Après son périple au Rwanda et en Tanzanie, le roi du Maroc fait un discours à Dakar et organise chez lui une conférence internationale sur le climat. Tout cela fait partie d’une vaste campagne de propagande dont le but est de restaurer son image de marque, gravement altérée depuis son occupation du Sahara Occidental et son refus de se plier aux décisions de la Communauté internationale. Et le fait que ce faisceau de faits ait lieu le jour même de la célébration de la «Marche Verte», c’est-à-dire la célébration de l’annexion d’un territoire, cela n’a évidemment rien d’une coïncidence. C’est la preuve, au contraire, qu’il s’agit d’une énième manœuvre du roi pour tenter d’induire en erreur les opinions et de consacrer le fait accompli colonial. Et cela, la majorité des pays africains l’ont compris.
    Khider Cherif

    http://www.algeriepatriotique.com/article/comment-le-maroc-tendu-un-traquenard-aux-pr%C3%A9sidents-africains-%C3%A0-marrakech
  • Ban Ki-moon piège le Makhzen et évoque la question du Sahara en pleine COP22

    Mohammed VI, qui comptait assurément sur la COP22 pour se refaire une virginité diplomatique et procéder à un ravalement de la façade de son pays ternie par les dernières manifestations contre la hogra provoquées par la mort, au cours d’une opération de police, d’un jeune vendeur de poisson à El-Hoceima, n’est pas parvenu à ses fins. La cause ? Invité à l’événement, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’a pas raté l’occasion de remettre sur le tapis le dossier du Sahara Occidental et d’appeler son hôte à cesser d’empêcher le règlement du conflit.
    C’est donc depuis Marrakech et devant le gratin de la politique mondiale que le Secrétaire général des Nations unies a lancé un appel pour faire avancer le processus de l’ONU pour le règlement du conflit au Sahara Occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. «Ban Ki-moon a souligné l’importance de faire progresser le processus des négociations au Sahara Occidental tel que prévu dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité», a indiqué l’ONU dans une déclaration publiée à l’issue de la rencontre du chef de l’ONU avec le roi du Maroc, Mohammed VI, en marge de la COP22.
    La reprise des négociations a été exigée par le Conseil de sécurité, qui a souligné dans sa résolution 2285 de 2016, prorogeant le mandat de la Minurso jusqu’à 2017, l’importance de poursuivre le processus de préparation pour un cinquième round de négociations sur le statut final du Sahara Occidental. Le Conseil de sécurité avait également chargé le chef de l’ONU de lui présenter au moins deux rapports par an pour l’informer du déroulement des négociations qui doivent aboutir à la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    L’ONU avait annoncé en juillet dernier qu’elle était sur le point de présenter une proposition formelle au Front Polisario et au Maroc pour relancer ces pourparlers. La dernière fois où les deux parties se sont installées à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset, aux Etats-Unis. Mais le Maroc fait toujours la sourde oreille. Jusqu’ici, l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, ne parvient pas à reprendre ses navettes diplomatiques dans la région, sa tournée se heurte au refus des autorités marocaines, qui le considèrent toujours persona non grata dans les territoires sahraouis occupés. L’émissaire de l’ONU a déjà fait part de la persistance de l’hostilité du Maroc à son égard. Son déplacement dans les territoires occupés fait toujours l’objet de discussions entre le Secrétariat général de l’ONU et le Maroc.
    Khider Cherif
  • Afrique de l’Ouest : Malaise créée par les visites répétées du roi du Maroc

    Le roi du Maroc Mohammed VI n’est plus le bienvenu en Afrique de l’Ouest, au Gabon et au Sénégal plus précisément.
    Fait inédit, une partie de la presse de ces deux pays s’en pris au roi Mohammed VI et à ses nombreuse visites.
    Au Gabon, un éditorial du journal Echos du Nord, sous le titre de « Monsieur Mohammed VI, le Gabon n’est pas une province du Maroc » a provoqué la colère de l’ami intime du souverain marocain. La police a débarqué au siège du journal et plusieurs journalistes ont été arrêtés et maltraités. L’incident a contraint le roi du Maroc a raccourcir son séjour au pays d’Omar Bongo et improviser une longue visite au Sénégal.
    Mais, à Dakar, la presse a critiqué les faibles gains du pays de la Teranga par rapport aux bénéfices récoltés par le Maroc.
    Sous le titre de « Le Maroc, grand gagnant de la coopération avec le Sénégal », Le Dakarois, citant les explications de Birahim Guêye, signale que les relations économique entre le Maroc et le Sénégal « profitent au Maroc.
    « les Sénégalais peuvent aller au Maroc sans payer de visas. Mais si on regarde les conditions de vie de nos compatriotes au Maroc, surtout ceux qui n’ont pas forcément une qualification professionnelle importante, elles sont assez néfastes. Très couramment, on entend des scandales sur des Sénégalais qui sont maltraités dans les maisons où ils travaillent au Maroc. Sur ce plan, il ne faut pas forcément y voir juste un côté positif. », ajoute-t-il.
    Pour sa part, Dakar Poste affirme que le soutien du Sénégal au Maroc dans la question du Sahara Occidental répercute sur les relations de Dakar avec l’Algérie et les chances de succès d’Aboulaye Bathily dans son aspiration à gagner le poste du président de la Commission Africaine. 
    L’Algérie, a-t-il ajouté, « a réussi à presque fédérer la plupart des pays membres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) sur ses positions. Ce qui en fait un ‘’ennemi’’ commun au Sénégal et au Maroc ».
    Source : Diaspora Saharaui, 13 nov 2016