Mois : novembre 2016
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La réponse de l’Algérie
Adhésion du Maroc à l’Union Africaine – La réponse de l’AlgérieLe ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a souligné avant-hier à Doha que les États arabes du Golfe constituaient pour l’Algérie un axe d’efforts important dans l’édification de partenariats mutuellement bénéfique.Lamamra a indiqué, dans un point de presse tenu au siège de l’ambassade d’Algérie à Doha que « tous les pays arabes du Golfe constituent pour l’Algérie un axe d’efforts important dans l’édification de partenariats stratégiques mutuellement bénéfiques fondés sur la confiance réciproque ainsi que sur l’équilibre des intérêts, conformément aux orientations du président Abdelaziz Bouteflika et des dirigeants des pays de la région ». Il a ajouté que les dynamiques en cours sont prometteuses.Le ministre d’État à fait état de projets industriels ambitieux dépassant les seuls échanges commerciaux. Le chef de la diplomatie algérienne a qualifié la présence de nombreux cadres algériens de haut niveau dans différentes sphères de la vie des peuples frères de la région de « pont humain de grande valeur » rehaussant la nature des relations bilatérales.En ce qui concerne l’éventuelle admission du royaume du Maroc à l’Union africaine, le ministre d’État a rappelé que l’Algérie était naturellement attachée aux textes régissant l’Organisation continentale. Il a précisé que le Maroc serait le bienvenu en tant que cinquantecinquième membre de l’Union africaine, sur un pied d’égalité avec les cinquantequatre États membres actuels en droits et en devoirs.Pour ce qui est des situations conflictuelles dans le monde arabe, Lamamra a affirmé que l’action arabe commune doit relever le défi de solutions justes et durables consacrant la volonté des peuples concernés.Interrogé sur les attentes des peuples arabes concernant le lancement d’initiatives algériennes en vue de médiations susceptibles de contribuer à la réalisation de solutions pacifiques, Lamamra a souligné que l’Algérie assume pleinement le devoir de force et de bonne volonté et de proposition dans la discrétion qui caractérise le style diplomatique national depuis la lutte de libération nationale.Il a également fait valoir que les médiations et autres initiatives diplomatiques qui ont des chances de succès sont des oeuvres collectives ajoutant que les saisons diplomatiques sont plus longues que les saisons journalistiques et qu’elles sont nécessairement faites de persévérance dans l’effort à l’abri de la pratique du mégaphone.Par : LAKHDARI BRAHIM -
Songes et mensonges de Mankeur Ndiaye
Le Sénégal privilégie une « diplomatie équilibrée », a affirmé jeudi à New York, le ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur (MAESE), Mankeur Ndiaye, dans des déclarations rapportées par l’agence de presse sénégalaise.Cependant, l’alliance contre-nature entre le Maroc et le Sénégal constitue un flagrant démenti aux déclarations de Mankeur Ndiaye. Une alliance créée au détriment des relations avec les voisins les plus immédiats : La Mauritanie et l’Algérie.Le régime de Macky Sall n’hésite pas à s’en prendre au gouvernement mauritanien en raison de son refus d’intégrer l’axe Rabat-Dakar formé dans le but de réaliser les ambitions expansionnistes du Maroc au Sahara Occidental.Cette alliance entre le Maroc et le Sénégal contre les principes fondateurs de l’OUA, le prédécesseur de l’Union Africaine n’est pas bien vue à Alger et brouille les relations du Sénégal avec l’Algérie.Le soutien sénégalais au Maroc n’est pas inconditionnel ni idéologique puisqu’il est fondé sur des raisons sonnantes et trébuchantes. Menteur Ndiaye recevait chaque année la somme de plus 8 millions de francs CFA de la main de l’ambassadeur du Maroc à Dakar et Macky Sall est accusé d’empocher 50 millions d’euros pour exécuter les plans marocains visant l’expulsion de la RASD de l’UA.Pis encore, l’alliance sénégalo-marocaine brouille la candidature d’Abdoulaye Bethily pour le poste de président de la Commission AFricaine. Il devra remercier Macky Sall de son échec certain lors du prochain sommet de l’Union africaine prévu les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba.Source : Diaspora-saharaui.com -
La visite de Mohammed VI à Madagascar tourne au vinaigre
Décidément, les tournées du roi du Maroc en Afrique deviennent de plus en plus amères et décevantes.Lors de sa visite au Gabon, le roi Mohammed VI a été reçu par la presse locale avec « Mohammed VI, le Gabon n’est pas une province du Maroc ».A Dakar, la presse sénégalaise a rappelé à l’unanimité que le Maroc est le seul bénéficiaire du partenariat entre les deux pays, rappelant que la Royal Air Maroc se trouve derrière la faillite d’Air Sénégal.A Antananarivo, la presse malgache a signifié au roi Mohammed VI que le tapage médiatique sur sa visite à Madagascar ne pourra dissimuler la véritable raison de son arrivée qui est visiter le lieu d’exile de son grand-père et la participation au sommet de la Francophonie.L’ambiance régnante à Antananarivo explique probablement le lynchage de l’ambassadeur du Maroc dans la Grande Île.Selon le journal MIDI Madagascara , suite aux différents commentaires qui ont suivi l’arrivée du Roi du Maroc le 19 novembre 2016, le délégation qui l’accompagne a été forcé de donner des explications prétendant qu’il s’agit d’une visite bilatérale qui n’a rien à voir avec le Sommet de la Francophonie pour consolider les liens entre les deux pays.Selon cette même source, « un important membre de la délégation marocaine déplore un amalgame au niveau de la presse autour de la visite du Roi Mohammed VI à Madagascar. « En vérité, la visite royale est strictement bilatérale. Elle a été programmée depuis longtemps. Cette visite vient pour renforcer la coopération entre Madagascar et le Maroc, et rehausser le partenariat déjà existant. Même s’il n’y avait pas le Sommet de la Francophonie, Sa Majesté Mohammed VI serait toujours venu à Madagascar », explique notre interlocuteur.D’après le journal malgache, il a ajouté que « le symbolique que représente le pays, notamment l’exil de son grand parent, a une charge émotionnelle. Sa Majesté participera au Sommet, mais c’est la relation bilatérale qui prime. Vous savez qu’il y a des projets qui ont été signés et d’autres qui ne le sont pas. En somme, la relation bilatérale entre les deux pays est la base et le fondement de la visite royale ».Source : Diaspora-saharaui.com
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L’ambassadeur du Maroc à Madagascar sabote la visite de son roi à Antananarivo
Le roi du Maroc, Mohammed VI, devait certainement être extrêmement embarrassé lorsqu’il a débarqué lundi dernier à Madagascar, où il s’était rendu pour, officiellement, participer au sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui se tient du 22 au 27 novembre à Antananarivo. C’est que ce voyage, qui devait lui servir à vendre sa «marocanité du Sahara Occidental» et essayer de travailler au corps le président du Madagascar pour le convaincre de soutenir l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, tombe très mal. Ce déplacement «royal» intervient en plein milieu d’un scandale provoqué par Mohamed Amar, qui n’est autre que son ambassadeur accrédité sur place. Mohamed Amar, en poste à Antananarivo depuis dix longues années, est accusé d’avoir détourné des fonds humanitaires destinés à la population malgache et failli à son devoir diplomatique. Par «failli à son devoir diplomatique», il faut comprendre qu’il est aussi reproché à Mohamed Amar de s’être ingéré dans les affaires internes du Madagascar.La main dans le sacLes preuves sont si accablantes que dans un communiqué adressé à la MAP, l’agence de presse officielle marocaine, Rabat n’a eu d’autre choix que de reconnaître que Mohamed Amar a, en effet, entrepris «des actions d’ingérence dans les affaires intérieures du pays, en violation des usages diplomatiques, et aurait fait montre de discrimination à l’égard des communautés non musulmanes du pays. Face à l’ampleur des dégâts politiques occasionnés par l’affaire et pour montrer qu’il est intraitable avec ses fonctionnaires indélicats, le Maroc a sanctionné son larron d’ambassadeur en le relevant de ses fonctions. Rabat a également dépêché une commission d’enquête à Antananarivo afin d’évaluer le montant des sommes détournées et sanctionné son ambassadeur.Malgré la décision de Rabat de remplacer Mohamed Amar, l’opinion malgache reste tout de même très remontée contre le Maroc, auquel il est reproché d’avoir mis du temps à réagir, surtout que son ambassadeur a régulièrement défrayé la chronique locale. A ce propos, le journal l’Express de Madagascar soutient que «son remplacement intervient sur le tard, tant les comportements du diplomate marocain, présenté comme le doyen du corps diplomatique à Antananarivo, avaient heurté les responsables malgaches».L’UA intraitableDu coup, l’opération de charme voulue grandiose à Madagascar par Mohammed VI (que certains médias acquis à sa cause affublent déjà du surnom de «roi d’Afrique»), est tombée à l’eau. A mentionner qu’avant de se rendre à Antananarivo, le monarque marocain a effectué un séjour en Ethiopie. Un séjour complètement passé inaperçu. Malgré ses nombreuses tentatives, il n’a pas réussi à convaincre son hôte de lâcher la RASD. C’est qu’Addis-Abeba, siège de l’UA, est un fervent défenseur des Sahraouis. Ceci pour dire que les prétendus succès politiques et économiques remportés par le Maroc en Afrique n’existent que dans les articles des médias qui y croient.Preuve en est : l’Union africaine (UA) a réaffirmé hier son soutien au peuple du Sahara Occidental après la décision du Maroc et de neuf pays arabes de se retirer du Sommet afro-arabe en raison de la participation d’une délégation sahraouie. «Nous continuerons à soutenir les peuples palestinien et sahraoui jusqu’à ce qu’ils recouvrent leurs droits nationaux», a déclaré à la presse la présidente de la commission de l’UA, Dlamini Zuma. Les pays africains ont rappelé unanimement que «les valeurs et principes qui gouvernent l’Union africaine (UA) ne sauraient en aucun cas être négociables ou matière à compromis». Il n’y pas plus clair.Khider Cherfi -
Sahara Occidental : Le front des monarchies
LE MAROC ET NEUF PAYS SE RETIRENT DU SOMMET AFRO-ARABE — Le front des monarchiesLe coup de théâtre opéré par le Maroc et huit autres pays des monarchies du Golfe qui se sont retirés du 4e Sommet afro-arabe pour protester contre la présence d’une délégation sahraouie n’aura finalement réussi qu’à dévoiler les véritables intentions des Marocains à l’égard de l’Union africaine qu’ils tentent depuis plusieurs mois de rejoindre.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Retour sur les faits : il y a trois jours, la presse marocaine annonçait que les autorités de son pays avaient pris la décision de ne pas prendre part aux travaux du 4e Sommet afro-arabe dont le déroulement est prévu pour mercredi et jeudi en Guinée équatoriale. Mardi, l’information est officiellement confirmée en fin de journée par le ministère des Affaires étrangères. Un communiqué annonce, en effet, que «le Maroc ne participera pas à un sommet d’Etats arabes et africains en présence du Front Polisario car celui-ci n’est pas membre de la Ligue arabe et n’est pas reconnu par plusieurs pays africains». Au même moment, des rumeurs savamment distillées laissaient aussi entendre que cette décision est partagée par plusieurs pays, majoritairement issus des monarchies du Golfe. L’information se confirmait hier encore : l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Koweït, Bahreïn, Oman, la Jordanie, le Yémen (dont le gouvernement siège à… Riyadh) et la Somalie annoncent, à leur tour, leur retrait du Sommet. Six de ces pays font tous partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui avait réitéré son soutien au Maroc sur la question du Sahara occidental, il y a moins d’une année. Le retrait qu’ils opèrent n’est rien de moins qu’un geste de solidarité avec la monarchie marocaine. Leur soutien en faveur de la marocanité du Sahara occidental n’est pas nouveau. Il a été exprimé maintes fois dans des déclarations politiques et à travers des soutiens économiques comme ce fut notamment le cas au cours de l’année précédente pour l’Arabie Saoudite laquelle a mis la main à la poche pour la mise en œuvre de projets de développement dans des zones occupées comme Dakhla. Cette fois, cependant, ces pays accompagnent le Maroc dans une entreprise périlleuse.
La présence d’une délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au Sommet afro-arabe s’est effectuée sur insistance de l’Union africaine (UA), une organisation à laquelle tente d’adhérer, coûte que coûte, les Marocains depuis de longs mois déjà. Une première, doit-on préciser, car la RASD n’avait encore jamais pris part aux dernières réunions de ce sommet, ni émis le vœu de le faire, pour éviter volontairement de mettre dans la gêne l’organisation africaine. Cette fois, cependant, la décision est venue de cette même Union africaine qui aurait, selon certains médias étrangers, inséré la liste d’une délégation du Front Polisario parmi les participants en insistant pour que sa présence au Sommet soit effective. Les raisons de cette insistance ne sont pas évoquées. L’UA a-t-elle décidé d’entamer une manœuvre pour tester le prétendant marocain ? L’hypothèse est plausible. La demande d’adhésion formulée par Mohammed VI a été reçue avec de très grandes appréhensions de la part des responsables de l’UA qui sont allés jusqu’à créer une commission, composée de dix pays africains, pour étudier la demande marocaine. La raison ? L’incompréhension et les doutes qui ont accompagné cette demande surprenante d’un pays qui a toujours refusé de siéger au sein de cette même structure en raison de la présence de la RASD. Une adhésion à l’UA, après le retrait spectaculaire de ce pays sur instruction de Hassan II qui déplorait d’avoir à siéger auprès de «joueurs de tam-tam» aurait pourtant signifié une volte-face spectaculaire et l’amorce d’une nouvelle ère dans la résolution du plus vieux conflit de décolonisation au monde.
La réponse à l’enquête ouverte par l’UA est donc toute trouvée aujourd’hui. Elle a été fournie par Mohammed VI lui-même que beaucoup d’observateurs étrangers ont tendance à qualifier de trop intempestif. Une réponse qui confirme aussi les appréhensions et les doutes émis par plusieurs pays membres de l’UA dont l’Algérie qui y voyaient une tentative de phagocyter l’organisation et compromettre l’entente africaine.
Le quotidien El-Moudjahid a d’ailleurs consacré, en début du mois, un éditorial au sujet laissant entendre que l’adhésion du Maroc à l’Union africaine allait «accentuer les divisions entre les pays africains (…) et poser la question de la crédibilité de cette instance». El-Moudjahid ajoutait que «cette demande d’adhésion est loin d’être une simple opération arithmétique (…) les choses ne sont pas aussi simples qu’il y paraît». En cas d’adhésion du Maroc à l’UA, «il faudra revoir jusqu’aux principes fondamentaux qui régissent cette instance et notamment au principe du respect des frontières existant au moment de l’accession de l’indépendance». En référence aux discours de bonne volonté récemment prononcés par Mohammed VI à Dakar puis à Marrakech (conférence de la COP22), le quotidien gouvernemental conclut qu’il ne s’agissait là que d’une «vaste campagne de propagande destinée à restaurer son image de marque gravement altérée depuis son occupation du Sahara et son refus d’appliquer les décisions de la communauté internationale».
Les évènements n’ont malheureusement pas tardé à confirmer ces propos. Le retrait du Maroc et des pays qui le soutiennent en raison de la présence d’une délégation de la RASD au Sommet afro-arabe confirme que la demande d’adhésion à l’UA n’était qu’une manœuvre de plus.
Si l’Algérie s’est largement exprimée sur le sujet, on s’interroge cependant sur sa réaction à l’égard de certains pays du Golfe avec lesquels elle intensifie ses relations depuis un certains temps.
La solidarité exprimée par les Emirats arabes unis avec le Maroc à la veille du Sommet afro-arabe est un événement survenu alors même que l’Algérie déroulait le tapis rouge à un haut responsable émirati en visite (ce mercredi) dans le pays. Idem pour l’Arabie Saoudite, pays où le Premier ministre algérien a été royalement reçu la semaine dernière.
Le 4e Sommet afro-arabe s’est, quant à lui, ouvert hier en Guinée équatoriale avec la participation de plus de 50 pays, dont l’Algérie, précisait l’agence gouvernementale APS hier. L’Égypte, la Tunisie, le Liban et la Mauritanie figurent également parmi les participants.
A. C. -
Les pays africains réaffirment leur attachement à l’acte constitutif de l’UA
Les pays africains participant au 4e sommet Afrique-Monde arabe, dont les travaux se sont ouverts, hier, à Malabo (Guinée équatoriale), ont réaffirmé leur attachement à l’acte constitutif de l’Union africaine.Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine (UA) ont réaffirmé cet engagement suite à la décision du Maroc de conditionner sa participation par son refus de siéger aux côtés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre à part entière et fondateur de l’organisation panafricaine, à ce sommet. Cette demande marocaine a été « catégoriquement » rejetée par les pays africains qui ont insisté sur le respect de l’acte constitutif de l’UA. Huit pays ont annoncé leur retrait des travaux du sommet après la participation d’une délégation du Front du Polisario. Il s’agit du Maroc, de l’Arabie saoudite, de Bahreïn, du Qatar, des Emirats arabes unis, de la Jordanie, du Yémen et de la Somalie. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine ont par cette position réaffirmé leur engagement et leur soutien à la cause sahraouie, rappelant par la même occasion que la RASD est un membre à part entière et fondateur de l’UA. L’Union africaine, qui a insisté sur la participation de la RASD aux travaux du sommet, a toujours soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. La RASD a adhéré en 1982 à l’organisation de l’Union africaine (OUA). Le Maroc s’en est retiré en 1984. Pour rappel, le Maroc a formulé en septembre 2016 une demande d’adhésion à l’UA, dont la RASD est membre fondateur, cette demande doit être compatible avec l’acte constitutif de l’organisation panafricaine et le plein respect des frontières héritées de l’ère coloniale, avait indiqué récemment le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed-Salem Ould-Salek.« Si le Maroc souhaite l’adhésion à l’Union africaine, il doit se conformer aux résolutions de l’Union africaine et de l’ONU concernant le Sahara occidental », a-t-il ajouté. La commission de l’UA a rappelé récemment que l’acte constitutif de l’Union ne contient pas de disposition relative à l’expulsion d’un membre quelconque de l’Union. En effet, l’article 29 de l’acte constitutif de l’Union fixant les conditions de l’adhésion stipule qu’un pays qui veut adhérer à l’UA doit faire une demande qui doit être remise au président de la commission de l’UA. Si cette demande reçoit l’accord de 28 pays (majorité simple), ce pays est admis, « mais sans condition ».Dans ce sens, la 41e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), tenue vendredi et samedi dans la ville espagnole Vilanova, a félicité l’Union africaine pour sa contribution essentielle à la résolution du conflit du Sahara occidental et dénoncé les tentatives inacceptables du Maroc qui par son projet d’intégration à l’Union africaine veut tout simplement « parasiter cette organisation continentale sans en respecter les critères internes contenus dans la charte et l’acte constitutif de l’Union africaine ». Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a représenté l’Algérie aux travaux du sommet de deux jours, aux côtés des dirigeants des pays arabes et africains. -
Dépit marocain à Malabo
Le Maroc et neuf pays arabes se sont retirés du 4ème sommet afro-arabe prévu mercredi et jeudi à Malabo en Guinée équatoriale. La cause de leur retrait en a été la présence à ce rendez-vous d’une délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Toutefois si après son esclandre de Malabo il peut se prévaloir de la solidarité des Etats arabes qui ont imité son geste, il ne peut aucunement prétendre à celle des Etats africains présents au sommet qui, à la seule exception du versatile Soudan totalement dépendant des subsides des pétromonarchies, sont restes de marbre devant son retrait.Aucun pays africain, pas même l’un de ceux qui ont pétitionné pour son retour à l’Union africaine, n’a emboîté le pas au Maroc. Au constat de l’altitude des Etats africains, le Maroc va devoir envisager que son retour au sein de l’organisation panafricaine n’a pas l’évidence que lui attribue sa propagande en mettant en exergue « l’indéfectible » soutien africain dont bénéficie le Royaume. S’il a voulu tester à Malabo ce soutien pour voir s’il irait jusqu’à s’en prendre à la présence d’une délégation sahraouie au sommet afro-arabe, le Maroc en a été pour ses frais et risque de l’être encore à celui de l’Union africaine en janvier prochain qui devra statuer sur sa demande de réintégration dans l’organisation.
A l’évidence, l’offensive diplomatique menée par le roi Mohamed VI en personne visant à convaincre les Etats africains qu’un retour du Maroc au sein de l’union continentale implique le retrait de la RASD n’a pas atteint son objectif et l’incident de Malabo en est une éclairante preuve. Il a en effet permis de constater que les plus zélés défenseurs du retour du Royaume au sein de l’Union n’ont pas franchi le pas consistant à approuver en s’y solidarisant sa protestation contre la présence de la RASD au sommet afro-arabe de Malabo.
Mohamed VI et la diplomatie marocaine se retrouvent dans une mauvaise passe en persistant à conditionner le retour de leur pays au sein de l’organisation panafricaine par l’exclusion de la RASD. Leur passe d’armes à Malabo leur a en effet démontré qu’en cas où la demande marocaine formulée pour ce retour obtient une réponse (à laquelle rien ne s’oppose), il va leur falloir néanmoins se résigner à siéger en présence de la représentation de la RASD dont les Etats africains ne veulent nullement l’exclusion. Ou faire le deuil de la réintégration du Maroc pour laquelle ils ont fait grand tapage diplomatico-médiatique.
Quand le roi Mohamed VI a annoncé le souhait de son pays de réintégrer la famille africaine donnant ainsi à penser qu’il rompt avec l’attitude de mépris hautain qu’affichait son père à l’égard de l’organisation politique continentale, nous avions écrit qu’en mettant le préalable à ce souhait que les Etats africains retirent leur reconnaissance à la RASD, il cherche en fait à provoquer leur division dont il espère la neutralisation de l’Union africaine coupable à ses yeux de contrecarrer la prétention marocaine de faire accepter l’occupation du Sahara occidental en tant que fait accompli s’imposant à tous. Il persiste et signe sur cette voie comme le prouve l’attitude des représentants marocains au sommet de Malabo. La réaction africaine à cette attitude vaut démonstration que le continent n’est pas dupe des intentions du monarque marocain et de ses diplomates.
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MALABO : Le fracassant retrait du Maroc
Un sommet qui bégaie dès l’entame, ce n’est vraiment pas bon signe. A Malabo en Guinée Equatoriale, le royaume chérifien a fait entendre sa colère contre la présence du front Polisario au Sommet afro-arabe. Son coup d’éclat est aussitôt suivi par sept autres pays du Golfe persique. De gros argentiers comme l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.Un clash politique exprimé dans un virulent communiqué pour dénoncer ce que les Marocains appellent : «la présence de l’emblème d’une identité fantoche dans la salle des réunions ». Cette présence révolte le Maroc et le pousse à se retirer avec fracas.Une attitude, pour le moins surprenante, de la part d’un pays dont l’offensive diplomatique et la percée économique, surtout dans les pays au sud du Sahara, est des plus étonnantes. Cette désinvolture politique complique absolument le retour annoncé du royaume chérifien au sein de la grande famille africaine, qu’elle avait boudée, justement à cause du… Front Polisario.Si le Maroc, dans ce cas de figure a certainement le droit en sa faveur, car à Malabo, il ne s’agit point d’un sommet de l’Union Africaine, mais bien d’un rendez-vous arabo-africain, où le ‘’sésame’’ est bien l’appartenance au concert des Nations unies décidée en 2013; mais le Royaume chérifien a cédant à l’ire, perd un peu de sa prestance diplomatique, et un peu de sa raison. En partant avec les gros bailleurs du sommet, les Marocains compromettent réellement l’issue heureuse d’une rencontre qui s’annonçait sous de bons auspices.La négociation était-elle impossible ? Tout compromis était-il porteur des germes de la compromission en ce qui concerne le dossier sahraoui ?On le sait depuis toujours les Marocains sont extrêmement fébriles sur le cas du Polisario, mais on avait qu’un vent de ‘’real politik’’ soufflait sur cette affaire, depuis que le Maroc a clairement annoncé sa volonté de revenir au milieu de ses frères dans la grande Union Africaine. L’on avait tout objectivement cru que le Maroc avait opté pour de nouvelles stratégies dissuasives, ou la gestion de l’espace et du temps serait les maîtres-mots.Mais cette sortie fracassante marocaine du sommet afro-arabe vient nous rappeler que les choses sont autrement plus compliquées…Maria de BABIA -
L’UA pousse le Maroc à montrer son vrai visage
L’Union Africaine a poussé le Maroc à montrer ses vraies intentions derrière la demande d’adhésion à l’organisation panafricaine.A Malabo, en se retirant du sommet arabo-africain et en incitant ses alliés arabes à faire de même, le Maroc a dévoilé ses plans visant à diviser l’Afrique, en mettant ses alliés africains devant le choix difficile de boycotter ou assister aux travaux du sommet.Il ne s’agit pas, comme le prétend le roi Mohamed VI, de prendre part au développement de l’Afrique, mais bel bien d’obtenir au mieux l’exclusion du Sahara occidental de cette organisation, ou, au pire, de pulvériser l’Union africaine et de diviser l’Afrique, entre les pro et anti indépendance du Sahara occidental.Rabat a réussi à faire passer les riches pays du Golfe du soutien passif au soutien actif dans ses ambitions de s’approprier définitivement le Sahara Occidental et de ce fait réduire l’importance du sommet de Malabo en le trasformant en une rencontre afroafricaine, mais les conséquences de ce retrait sont très négatives pour le Maroc. Les africains savent maintenant qu’ils doivent prendre leurs précautions face aux plans de déstabilisation du royaume alaouite. -
« Mankeur Ndiaye Est Indigne De Diriger Notre Diplomatie », Par Mamadou Sy Tounkara
A lire le câble, daté du 1e août 2014, de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal à son ministre de tutelle pour accéder à la « demande personnelle » de Mankeur Ndiaye, notre ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, une conclusion s’impose : nos autorités ne nous représentent pas dignement et nous vendent à vil prix. Mankeur Ndiaye quémande personnellement trois billets pour La Mecque « pour ses proches » à son homologue marocain. Le câble précise que le ministre sénégalais avait reçu la même chose l’année précédente, « en mains propres ».On comprend mieux pourquoi les Marocains sont en terre conquise au Sénégal, nous vendant nombre de produits, s’installant dans la banque, les assurances, les BTP, les médias (ils ont acquis Africa 7) sans aucune réciprocité pour le peuple, juste en octroyant des miettes à nos autorités (la fondation de l’épouse du chef de l’Etat a reçu 655 millions FCFA du Marocain qui construit la Cité de l’Emergence).