Mois : octobre 2016

  • Emouvant discours de la chanteuse et actrice américaine Cynthia Basinet devant le comité de décolonisation onusien sur le Sahara Occidental

    Cynthia Basinet, chanteuse et actrice iconique et activiste américaine pour le changement social a adressé un discours devant le quatrième comité onusien de décolonisation pour défendre le droit inaliénable des sahraouis à l’autodétermination et l’indépendance. 
    Cynthia Basinet, candidate pour le prix Nobel de la Paix, débute son allocution par rendre hommage au président sahraoui, le défunt Mohamed Abdel Aziz et ensuite elle s’est mise à prôner les valeurs nobles qu’elle a acquis lors de sa visite historique aux camps des réfugiés sahraouis, déjà près de quinze ans avant. “Notre monde ne peut prospérer lorsque des sociétés entières sont aliénées. Nos ennemies sont ceux que nous aliénons et non pas ceux avec lesquels nous nous attachons, car ils font aussi partie de la solution. Voici ce que m’a appris la visite aux réfugiés sahraouis”. 
    Dans ce sens, elle évoque notamment la résistance pacifique aux territoires occupés du Sahara Occidental qui a donné le coup d’envoi du Printemps Arabe ” leur résistance a renforcé la mienne, maintenant c’est notre tour” souligne-t-elle.
    Cynthia Basinet affirme que “nous ne pouvons pas continuer à exclure des communautés entières du dialogue de la paix; une chose que les sahraouis ne comprennent que trop bien comme ils ont vécu 40 ans dans les endroits les plus inhospitaliers du monde tandis que les membres de leurs familles sont emprisonnés sans voix dans les territoires occupés” 
    Elle, par conséquence, demande que le référendum promis d’autodétermination doit être appliqué maintenant. En revanche, elle tire la sonnette d’alarme faisant rappel que la violence est inévitable quand la révolution pacifique devienne impossible. Dans ce sens, elle clore son speech par une citation du président John F. Kennedy qui disait ” Ceux qui font la résistance pacifique impossible vont faire la révolution violente inévitable” 
    Khalil Asmar
  • Moroccoleaks : Ambassade du Maroc à Lima : Planification des actions à mener au titre de l’année 2015

    Lima, le 01 aout 2014

    Référence : /2014
    Pour attribution :SG/4
    Pour Information : DG7/6
    Transmission : Cryptée
    Diffusion :Restreinte
    Réf :SMES SG/4 crypté nº 584
    Objet :Planification des actions à mener au titre de l’année 2015
    Faisant suite à votre correspondance citée en référence, j’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-dessous, un ensemble d’actions que cette Ambassade propose de mettre en œuvre durant l’année 2015, dans les domaines politique, économique, culturel et communicationnel.
    L’idée matrice qui a servi à l’élaboration de cette action répond à deux requis essentiels, à savoir :
    • La défense de notre Cause Nationale
    • Le renforcement de la coopération bilatérale multisectorielle sur la base d’une action diplomatique proactive
    La planification des activités à entreprendre pour l’année 2015 repose par ailleurs sur les acquis des réalisations menées par l’Ambassade grâce à l’exécution des derniers Contrats Programmes conclus avec le Département.
    Les échanges constants de visites de haut niveau réalisées sur initiative de cette Mission ont permis de faire fructifier le dialogue politique, et partant conforter l’image et la voix du Maroc auprès de nombreux centres de pouvoir au Pérou.
    L’un des moments forts de cette dynamique a été constitué par la visite historique de M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération (accompagné d’une importante délégation) à Lima à l’occasion de la célébration du 50èmeanniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, événement qui a été placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi.
    La teneur des contacts tenus par M. le Ministre et le nombre d’accords signés à cette occasion ont permis d’inscrire les relations entre le Maroc et le Pérou dans une logique de partenariat.
    Ce sont donc de tels acquis qui serviront de soubassement et seront travaillé en vue d’un résultat optimal, dans les volets suivants :
    • Volet Politique
    La poursuite d’un dialogue politique régulier avec les autorités péruviennes revêt une importance particulière dans le contexte actuel, marqué par l’arrivée de la gauche au pouvoir.
    L’objectif de cette démarche sera, dans la perspective de l’échéance présidentielle de juillet 2016, d’empêcher toute reconnaissance de la fantomatique rasd par le gouvernement péruvien et le Congrès de la République, en maintenant l’attitude de ceux-ci à «une neutralité positive », s’inscrivant dans le droit fil des efforts déployés par le Secrétaire General de l’ONU et de son Envoyé Spécial dans ce dossier.
    • Volet économique
    Dans le domaine économique d’importants efforts doivent être déployés en 2015 pour dynamiser les relations entre les deux pays, conformément aux engagements tenus entre M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et son homologue péruvienne, le 23 juin 2014 à l’occasion de sa visite officielle au Pérou.
    Avec un volume de 60 millions USD en 2013, les échanges commerciaux restent en deçà des potentialités réelles des deux pays. L’objectifsera donc d’asseoir les relations bilatérales sur des bases plus étroites grâce à des intérêts concrets et réduire ainsi l’influence de l’Algérie, qui, en recul sur le terrain politique et médiatique, ne cesse de jouer la carte économique en se positionnant comme le seul pays d’Afrique du Nord à effectuer des investissements au Pérou.
    L’Alliance du Pacifique (au sein de laquelle le Maroc est membre observateur) constituera aussi un cadre régional propice pour développer les échanges commerciaux, grâce à l’appui du Pérou, membre actif au sein de cette structure. Le sujet a d’ailleurs été évoqué par M. le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération avec plusieurs de ses interlocuteurs à l’occasion de la visite officielle effectuée à Lima en juin 2014.
    • Volet culturel
    Cette Ambassade compte organiser en 2015 plusieurs manifestations culturelles tel que cela a été fait jusqu’à présent, et ce en vue de mieux faire connaitre notre pays, diffuser notre patrimoine culturel riche et diversifié, garantir la présence du Maroc dans les espaces de culture et de débat, et en conséquence contrecarrer les actions de propagande séparatistes qui visent de plus en plus les milieux culturels et universitaire.
    • Volet Communication
    • L’Ambassade a déployé ces dernières années une large campagne de communication particulièrement auprès des mass-médias péruviens, tant de la presse écrite que télévisée et radiale.
    De nombreux articles de presse, interviews, reportages, suppléments sur tous les aspects de notre pays et notamment de notre Cause Nationale ont été publiés dans les meilleurs supports. Ceux ci permettent d’assurer une présence renforcée du Maroc sur le champ médiatique péruvien et régional, à même de contrecarrer tout activisme médiatique des séparatistes et de leurs relais au Pérou. Les actions menées méritent d’être poursuivie en 2015, afin de maintenir et renforcer la présence et l’image du Maroc au sein de la société péruvienne.
    Observations :
    • Pragmatisme, réalisme et sens de la pratique sont donc les principales considérations qui ont présidé à l’élaboration de cette planification d’actions pour l’année 2015. Le but fixé étant de privilégier, conformément aux requis d’une diplomatie active et préventive, des actions en fonction du réel des relations, des intérêts existants et s’assigner des objectifs concrets, réalisables dans les dates proposées.
    • L’étroite dynamique que suscitera la mise en œuvre de ces actions permettra aux différentes composantes de la société péruvienne d’avoir une perception extrêmement positive du Maroc, et contrer de la sorte l’action des séparatistes en empêchant toute possible reconnaissance de la fantomatique rasd.
    • Il convient de souligner que ces actions ne sont pas figées et seront enrichies au cours des prochains mois, tenant compte : i) de la synthèse qui sera réalisée au terme de l’exécution du Contrat Programme au titre de l’année 2014 ii) l’évolution des relations bilatérales des relations entre les deux pays et les impératifs de la donne internationale.
    Haute Considération

    PJ :Planing des actions au titre de l’année 2015


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  • L’Assemblée générale confirme António Guterres au poste de Secrétaire général

    13 octobre 2016 – Suivant la recommandation du Conseil de sécurité, l’Assemblée générale des Nations Unies a officiellement choisi jeudi le Portugais António Guterres pour occuper le poste de Secrétaire général de l’Organisation à partir du 1er janvier 2017 pour un mandat de cinq ans.
    Cette confirmation s’est faite par acclamation.
    Agé de 67 ans, M. Guterres a été le Premier ministre du Portugal de 1995 à 2002 et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de juin 2005 à décembre 2015.
    S’exprimant devant l’Assemblée générale après sa désignation par acclamation, il a déclaré qu’il accueillait cette décision avec « gratitude et humilité » mais aussi avec « un profond sens des responsabilités ».
    « Je suis pleinement conscient des défis auxquels est confrontée l’ONU et des limites contraignant le Secrétaire général. Les problèmes dramatiques du monde complexe d’aujourd’hui ne peuvent inspirer qu’une approche humble, celle où le Secrétaire général à lui seul ne possède pas toutes les réponses, ni cherche à imposer son point de vue; celle où le Secrétaire général propose ses bons offices, travaillant comme un rassembleur, un médiateur, un pont et un honnête courtier pour aider à trouver des solutions qui profitent à tout le monde », a-t-il dit dans un discours.
    « Je crois à l’Organisation des Nations Unies parce que je crois aux valeurs universelles qu’elle défend : la paix, la justice, la dignité humaine, la tolérance et la solidarité. Sur la base de ces valeurs, je crois que la diversité sous toutes ses formes est un formidable atout, et non pas une menace; que dans les sociétés qui sont de plus en plus multi-ethniques, multiculturelles et multi-religieuses, la diversité peut nous rassembler et non nous séparer », a-t-il ajouté.
    M. Guterres va succéder à l’actuel Secrétaire général, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, qui occupe ce poste depuis bientôt 10 ans.
    Lors de cette réunion plénière de l’Assemblée générale, Ban Ki-moon a félicité son successeur désigné.
    « M. Guterres apporte une expérience politique profonde et solide, y compris ses deux mandats en tant que Premier ministre du Portugal. Ses instincts politiques sont ceux des Nations Unies, la coopération pour le bien commun et la responsabilité partagée envers les gens et la planète. Il reconnaît l’importance cruciale de l’autonomisation des femmes », a-t-il dit dans un discours.
    Le Conseil de sécurité de l’ONU avait sa transmis sa recommandation à l’Assemblée générale le 6 octobre après avoir choisi par acclamation M. Guterres.
    Outre M. Guterres, douze autres candidats étaient en lice pour remplacer l’actuel Secrétaire général. Trois candidats avaient retiré leur candidature.
    Les candidats ont tous pris part à des dialogues informels publics organisés par l’Assemblée générale, une nouveauté dans le processus de sélection du Secrétaire général de l’ONU.
    L’actuel Secrétaire général a félicité les États membres « non seulement pour leur choix, mais pour la façon dont ils ont procédé ». « Les audiences publiques organisées pour la première fois dans le cadre de la sélection d’un Secrétaire général ont ouvert le processus au reste du monde », a dit M. Ban.
    « Plusieurs femmes et hommes très qualifiés ont pu partager leur vision et répondre aux questions de la communauté diplomatique et de la société civile. Ces nouvelles mesures ont établi une nouvelle référence d’ouverture et d’engagement », a-t-il ajouté.
    Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, a aussi félicité M. Guterres, «considéré comme le meilleur candidat à l’issue de ce processus historiquement rigoureux et complet».
    « Je suis convaincu que M. Guterres servira la communauté mondiale avec dévouement, avec autorité morale, et en étant la voix de notre conscience collective et de l’humanité, tout au long de son mandat », a-t-il ajouté.
  • L’Union Africaine de la Mutualité créée par le Maroc pour contrecarrer l’influence de l’Union Africaine

    A
    Monsieur l’Ambassadeur,
    Directeur des Affaires Africaines
    Objet :Compte-rendu de la réunion sur l’Union Africaine de la Mutualité
    J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Monsieur l’Ambassadeur, Directeur des Affaires Africaines qu’une réunion a eu lieu, le 25 juillet 2014, à 14H30, au siège du Ministère de l’Economie et des Finances, consacrée à l’étude des difficultés auxquelles est confrontée l’Union Africaine de Mutualité (UAM).
    Cette rencontre s’est tenue en présence du :
    • Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances, M. Benyoussef SABONI,
    • Président de l’UAM et du Conseil d’Administration de la Mutuelle Générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), M. Abdelmoula ABDELMOUMNI,
    • Directeur des Assurances et de la Prévoyance Sociale au Ministère de l’Economie et des Finances, M. Hassan BOUBRIK,
    • Chef de la Division des Assurances des Personnes à la Direction des Assurances et de la Prévoyance Sociale, M. Azeddine BENALI,
    • Chef du Service de l’Afrique Centrale, M. Nawfel EL MAJDOUB.
    Dans leur intervention, les responsables des Départements marocains ont soulevé les problèmes d’ordre interne entravant le bon fonctionnement de l’UAM, pouvant ainsi nuire à l’image de notre pays sur les plans régional et international et porter atteinte à ses intérêts et acquis politiques, face l’hégémonie grandissante de l’Union Africaine.
    A cet égard, les responsables du Ministère de l’Economie et des Finances ont précisé avoir été sollicités par le Cabinet Royal afin de fournir des éléments de réponse par rapport à la plainte déposée, à ce sujet, par le vice-Président de l’UAM, M. Babassa DJIKINE, de nationalité malienne. Ils ont également fait mention de l’Accord de siège de l’UAM signé avec le Gouvernement de notre pays à Rabat, en juillet 2014, et qui de ce fait serait interpellé sur la bonne marche de l’Union, sachant néanmoins qu’il s’agit d’une organisation internationale à caractère privé n’étant pas soumise à la réglementation nationale, encore moins à la tutelle des autorités marocaines.
    En réponse, le Président de l’UAM a indiqué que cette plainte n’est pas « fondée » et qu’elle n’est plus d’actualité. Il a ajouté que l’Union fonctionne normalement comme en témoigne ses efforts déployés pour la mise en place d’un observatoire et d’un centre de formation internationale de la mutualité, sa participation à plusieurs réunions internationales et régionales et son organisation à Rabat en avril 2014, d’une table ronde qui a connu la participation des organes statutaires de l’UAM, en présence de M. Babassa DJIKINE qui, selon les dires de M. ABDELMOUMNI, a constaté de visu et avec satisfaction, le travail accompli par l’Union.
    En outre, M. ABDELMOUMNI s’est engagé, à la demande des responsables des Départements ministériels présents, à trouver des solutions pérennes à ces dysfonctionnements internes à travers :
    • La résolution des problèmes l’opposant au Secrétaire Permanent actuel de l’UAM, qu’est Mme Nadia SEMLALI, fonctionnaire au sein de la MGPAP. Comme il a été signalé lors de ladite réunion, il convient de rappeler qu’une demande d’arbitrage a été introduite par l’intéressée auprès du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, mais qui fut rejetée dans la mesure où elle ne relevait pas de ses compétences ;
    • La convocation, le cas échéant, du Bureau exécutif de l’Union pour lever toutes ces entraves d’ordre interne, y compris l’examen de la possibilité de désigner une nouvelle personne pour assurer la fonction du Secrétariat Permanent.

    A la fin de la réunion, les responsables du Ministère de l’Economie et des Finances ont invité le Président de l’UAM de leur transmettre les éléments de réponse par écrit, afin de pouvoir répondre aux accusations portées à son égard, en faisant suite à la plainte de M. DJIKINE adressée au Cabinet Royal.


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  • Moroccoleaks : Démarches du Polisario auprès du Département des Affaires Juridiques des Nations Unies.

    A
    Monsieur le Secrétaire Général
    – Maec –
    Objet : Question nationale / Démarches du Polisario auprès des Département des Affaires Juridiques des Nations Unies. 
    Vous avez bien voulu solliciter l’avis de cette Direction concernant les éléments d’information transmis par la Mission Permanente du Maroc auprès des Nations Unies à New York, et faisant état de discussions engagées par le Polisario le Département des Affaires juridiques des Nations Unies, au sujet de certains aspects légaux liés à la Question Nationale.
    Lesdites discussions semblent avoir été initiées depuis un certains temps et donné lieu à des actions concrètes de la part du Secrétariat sur certaines questions, et sur l’ouverture de discussions (toujours en cours) sur d’autres. Le Maroc ne peut rester passif face à ces évolutions. Ci-après les observations préliminaires de cette Direction en la matière :
    1. Les 6 questions objets des démarches du Polisario soulèvent 3 thématiques, interconnectées politiquement mais différenciables juridiquement. 
    La thématique du statut du territoire. Cette thématique se trouve interpellée, directement, à travers les questions de l’exploitation des ressources naturelles, de la désignation géographique et de la représentation cartographique du territoire. De manière plus dangereuse, le statut du territoire est interpellé, indirectement, à travers le faux problème de l’apposition de tampons du Polisario sur les documents de voyage des visiteurs à l’Est du mur (y compris la Minurso) ; mesure qui – si elle est reconnue par l’Onu – consacrerait une partition de jure du territoire en deux parties de chaque côté du mur, là où la distinction actuelle n’est que politique et ne se base que le fait accompli (non définitif) de la présence du Polisario à l’Est du mur. 
    La thématique du statut des « parties » vis-à-vis du territoire. A cet égard, il est manifeste que le Polisario – en faisant la démonstration de son « effectivité exclusive » à l’Est du mur – cherche à se donner un statut territorial, là où il n’a actuellement qu’u statut politique (et militaire). Ipso facto, il tend à brider les compétences légalement reconnues au Maroc sur le territoire, notamment celles découlant du Sofa de 1999 et concernant l’entrée, le séjour et le départ des membres de la Minurso du territoire. Ainsi, l’enjeu – dont le Secrétariat des Nations Unies ne semble retenir que l’aspect technique et symbolique – est en réalité de nature à modifier fondamentalement les termes politiques et juridiques mêmes du conflit. Derrière l’idée de « statut égal / traitement égal », se profile l’objectif inhérent à la théorie des « territoires libérés », et qui n’est autre que de faire passer le Polisario de la situation d’un mouvement flottant en exile, à une situation où son implantation territoriale serait non seulement un fait accompli, mais aussi une réalité politique légalement reconnue. Or, en termes juridiques, ceci revient à créer un « changement fondamental de situation » au sens du Droit international (rebus sic stantibus), qui est de nature à justifier et à autoriser un ajustement du cadre juridique régissant les multiples aspects du différend. 
    La thématique du statut du Polisario auprès des Nations unis. A cet égard, l’enjeu manifeste du Polisario est de se prévaloir de la « nouvelle situation sur le terrain » pour revendiquer un statut lui permettant une légitimité et une liberté d’action plus importantes à l’Onu. Ceci n’est pas sans rappeler l’intérêt dont le Polisario avait fait montre en 2007-2008, pour un statut d’Observateur à l’Onu. Dans le même ordre d’idée, l’on se rappelle de la tentative de l’ancien Représentant Spécial du SG, l’italien Francesco Bastagli (dont les affinités pro-Polisario sont depuis sortie au grand jour), de faire admettre au Département des Opérations de Maintien de la Paix l’idée de la conclusion d’un Mémorandum d’entente avec le Polisario, sous prétexte de gérer les activités de la Minurso à l’Est du Mur. 
    2. La demande du Polisario d’apposer son tampon sur les passeports des membres de la Minurso en mission à l’Est du mur n’a aucun fondement juridique. 
    Les règles régissant l’entrée et les déplacements des membres de la Minurso dans la Zone de mission, sont contenues dans l’Accord Sofa conclu entre le Maroc et les Nations Unies le 11 février 1999 à New York. L’Accord militaire n°.1 conclu séparément par le Maroc et le Polisario avec la Minurso, contient également certaines dispositions pertinentes. 
    L’examen de ces Accords permet de conclure que, non seulement aucune de leurs dispositions ne justifie ni n’autorise l’exigence du Polisario, mais aussi que l’esprit et la lettre desdits Accords s’y oppose purement et simplement. 
    En effet, contrairement aux Accords militaires – qui sont conclus de manière triangulaire entre la Minurso d’un côté et le Maroc et le Polisario de l’autre côté, le Sofa, lui, est conclu exclusivement avec le Maroc. Il ne reconnait que l’autorité du Gouvernement marocain et en fait l’interlocuteur unique et exclusif de la Minurso, notamment en matière de facilitation de l’entrée et de la sortie des membres de la Minurso dans la Zone de mission. 
    De même, le Sofa appréhende la Zone de mission comme un tout indivisible. Son §.1 (b) définit la Zone de mission comme étant « le territoire du Sahara occidental et les emplacements désignés au Maroc nécessaire à la conduite des activités de la Minurso ». Il en découle que la partie à l’Est du mur n’est pas une « zone de mission distincte » (comme le voudrait le Polisario), ni même une subdivision de la Zone de mission. Elle n’est autre qu’une une partie indifférenciée de la Zone de mission, où le Sofa doit s’appliquer intégralement. 
    En matière de mobilité des membres de la Minurso, le §.38 du Sofa distingue deux situations : 
    Les déplacements à l’intérieur de la Zone de mission ne nécessitent que des documents d’identités délivrés par la Minurso ; 
    Les sorties et entrée dans la Zone de mission, nécessitent que les membres de la Minurso disposent de passeports individuels ou collectifs en cours de validité, accompagnés d’un ordre de mission délivré par les Nations Unies. 
    Il en découle que les déplacements membres de la Minurso entre l’Ouest et l’Est du mur constituent des déplacements « dans la zone de mission ». A ce titre, ils ne peuvent être soumis à un régime dérogatoire à celui prévu par le Sofa (§.38). 
    3. L’Onu est fondée et outillée pour faire preuve de fermeté à l’égard du chantage du Polisario 
    L’attitude passive, hésitante et excessivement conciliante de l’Onu à l’égard de la demande du Polisario, est difficile à comprendre. Devant la limpidité des dispositions du Sofa, l’Onu est parfaitement fondée – et même tenue – de rejeter purement et simplement la demande du Polisario d’imposer ses tampons sur les passeports des membres de la Minurso. 
    Ceci d’autant plus que le Polisario n’a aucun argument juridique valable à faire valoir à l’appui de sa demande. Au mieux, il peut restreindre les activités et déplacements des membres de la Minurso dans la partie à l’Est du mur, en guise de rétorsion. 
    Une telle action du Polisario revient à imposer une restriction indue et injustifiée aux déplacements des membres de la Minurso, et donc à compromettre leur liberté de mouvement. En plus d’être un chantage auquel les Nations Unies n’ont pas intérêt à céder, l’attitude du Polisario recèle un risque de compromettre le Sofa et, par delà, de mettre en danger l’intégrité du mandat de la Minurso. Le Polisario se rendrait, alors, coupable d’une violation caractérisée de l’Accord militaire n°.1. 
    En effet, l’article 4 de l’Accord militaire n°.1 dispose que « les observateurs militaires ont totale liberté de mouvement/d’action pour mener à bien les tâches […] dans la zone de responsabilité de la Minurso, et tout restriction à cette liberté de mouvement et d’action constitue une violation. […] Toute attitude ou action visant à intimider les observateurs militaires constitue une violation ». 
    4. Conclusion et recommandations 
    Il est clair que la volonté du Polisario d’apposer son tampon sur les documents de voyage des membres de la Minurso, n’a aucun fondement juridique. 
    Le Polisario ne peut imposer sa volonté au mépris des instruments juridiques applicables, conclus entre le Maroc et l’Onu. 
    Les Nations Unies ne peuvent céder au chantage du Polisario, sans compromettre ces instruments juridiques et, à travers eux, l’intégrité de leur mandat. 
    Le Maroc gagnerait à faire preuve de fermeté à l’égard des Nations Unies, car c’est à eux que revient la responsabilité de préserver l’intégrité desdits instruments juridiques, et qui sont juridiquement outillés à cet effet. 
    Toute tentative du Polisario d’empêcher ou de restreindre les déplacements des membres de la Minurso dans une partie quelconque de la Zone de mission, où même de les intimider pour les dissuader de s’y rendre, constitue une violation de l’Accord militaire n°.1. 
    La Minurso peut exiger du Polisario de renoncer à toute volonté de restreindre ses activités, sous peine d’activation de la « procédure en cas de violation », telle que prévue par l’article 5 de l’Accord Militaire n°.1. Cette procédure prévoit, en première étape, un avertissement écrit et, en deuxième étape, une action diplomatique entreprise par les Nations Unies. Cette action diplomatique peut prendre la forme d’une intervention du SG ou du Conseil de Sécurité. Faut-il rappeler que la pratique du Conseil de Sécurité révèle une fermeté particulière à l’égard de toute partie responsable de restrictions graves aux activités des Opérations de Maintien de la Paix ou mettant en danger la sécurité de leur membres. 
    Le Maroc gagnerait à entreprendre, avec diligence, les démarches appropriées auprès du Secrétariat, pour le pousser dans ce sens, et prévenir un arrangement qui se ferait au détriment de ses intérêts. 
  • Moroccoleaks : Réactions du Maroc à la Note de Briefing du Département des Affaires juridiques de l’ONU

    Confidentiel
    A
    Monsieur le Secrétaire général
    Objet : Réactions du Maroc à la Note de Briefing du Département des Affaires juridiques de l’ONU
    Conformément à vos instructions, j’ai l’honneur de vous soumettre ci-joint, le document, élaboré par la Direction des Nations Unies et la Direction des Affaires Juridiques et des Traités, mettant en exergue la réaction du Maroc par rapport à la Note de Briefing du département des Affaires juridiques des Nations Unies sur différents aspects soulevés par le polisario relatifs à la question du Sahara marocain.
    Le document se subdivisera en deux parties, la première mettant en avant les réponses du Maroc aux idées avancées par le polisario et la seconde présentera des questions à adresser au Secrétariat de l’ONU pour « l’épingler » sur quelques aspects en lien avec le statut du polisario et le traitement qui lui est réservé par le Secrétariat
    1. Réponses du Maroc au document du Département des Affaires Juridiques de l’ONU :
    1. La demande du Polisario d’apposer son tampon sur les passeports des membres de la Minurso en mission à l’Est du mur :
    • Juridiquement, les règles régissant l’entrée et les déplacements des membres de la Minurso dans la Zone de mission, sont contenues dans l’Accord Sofa conclu entre le Maroc et les Nations Unies le 11 février 1999 à New York. L’Accord militaire n°.1 conclu séparément par le Maroc et le Polisario avec la Minurso, contient également certaines dispositions pertinentes.
    • L’examen de ces Accords permet de conclure que, non seulement aucune de leurs dispositions ne justifie ni n’autorise l’exigence du Polisario, mais aussi que l’esprit et la lettre desdits Accords s’y oppose purement et simplement.
    • En effet, contrairement aux Accords militaires – qui sont conclus de manière triangulaire entre la Minurso d’un côté et le Maroc et le Polisario de l’autre côté, le Sofa, lui, est conclu exclusivement avec le Maroc. Il ne reconnait que l’autorité du Gouvernement marocain et en fait l’interlocuteur unique et exclusif de la Minurso, notamment en matière de facilitation de l’entrée et de la sortie des membres de la Minurso dans la Zone de mission.
    • De même, le Sofa appréhende la Zone de mission comme un tout indivisible. Son §.1 (b) définit la Zone de mission comme étant « le territoire du Sahara occidental et les emplacements désignés au Maroc nécessaire à la conduite des activités de la Minurso ». Il en découle que la partie à l’Est du mur n’est pas une « zone de mission distincte » (comme le voudrait le Polisario), ni même une subdivision de la Zone de mission. Elle n’est autre qu’une une partie indifférenciée de la Zone de mission, où le Sofa doit s’appliquer intégralement.
    • Il en découle que les déplacements membres de la Minurso entre l’Ouest et l’Est du mur constituent des déplacements « dans la zone de mission ». A ce titre, ils ne peuvent être soumis à un régime dérogatoire à celui prévu par le Sofa (§.38).
    • Le Maroc, Etat membres des Nations Unies, exerce ses prérogatives de souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris au Sahara, en exigeant le tampon des passeports de tous les étrangers entrant au Maroc ;
    • Politiquement, l’acceptation de l’ONU d’une telle mesure consacrera la division du territoire et l’établissement d’une frontière entre l’Ouest et l’Est du dispositif de sécurité ;
    • Une telle mesure constitue une reconnaissance par l’ONU du FP, en tant qu’Etat à part entière.
    • L’Onu est tenue de rejeter purement et simplement la demande du Polisario d’imposer ses tampons sur les passeports des membres de la Minurso.
    1. La thématique du statut du Territoire :
    • Le Polisario n’exerce aucun contrôle sur le territoire
    • Le polisario ne bénéficie d’aucune assise juridique, populaire ou encore moins d’une légitimité démocratique pour aspirer à la représentativité des populations sahraouies;
    • Le Maroc a délibérément cédé l’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense à la supervision de la MINURSO, comme mesure de confiance et pour éviter tout accrochage avec l’armée algérienne ;
    • L’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense est sous la supervision de la MINURSO. La zone est exempte de toute présence militaire ou installations civiles. Le Maroc a attiré, à plusieurs reprises, l’attention de l’ONU sur le non respect de l’Accord militaire No.1. L’ONU est tenue responsable pour garantir le strict respect des dispositions;
    1. L’ONU ne peut décider au sujet d’un traitement égal /statut égal :
    • Le droit international souligne que la reconnaissance d’un nouvel État ou d’un nouveau gouvernement est un acte que seuls les autres États et gouvernements peuvent accomplir.
    • L’ONU n’est pas habilitée à reconnaître un État ou un gouvernement, ni à octroyer un traitement égal ou un statut égal à une quelconque entité ou groupe séparatiste ;
    • Derrière l’idée de « statut égal / traitement égal« , se profile l’objectif de faire passer le Polisario de la situation d’un groupe armé en exile, à une situation où son implantation territoriale serait non seulement un fait accompli, mais aussi une réalité politique légalement reconnue.
    • Or, en termes juridiques, ceci revient à créer un « changement fondamental de situation » au sens du Droit international (rebus sic stantibus), qui est de nature à justifier et à autoriser un ajustement du cadre juridique régissant les multiples aspects du différend régional sur le Sahara.
    • Le Secrétariat des Nations Unies doit évaluer toutes les conséquences inhérentes à ce changement de « situation » demandé par le polisario.
    1. Le polisario ne peut pas faire circuler des documents :
    • le Polisario, conformément à l’article 32 de la Charte de l’ONU et à l’Article 37 du Règlement intérieur  du Conseil de Sécurité, ne peut être convié au Conseil de Sécurité, ni à participer à ses discussions, même si elles concernent la question du Sahara ;
    • Les lettres du polisario ne peuvent être distribuées en tant que documents officiels du Conseil de sécurité qu’à travers un Etat membre ;
    • L’acceptation d’une telle demande pourrait ouvrir la voie à d’autres acteurs non étatiques ou groupes séparatistes, voire terroristes, à distribuer des documents au Conseil de sécurité.
    • Le polisario n’a pas le droit d’organiser de lui-même une conférence de presse ou stakeout aux Nations Unies.
    1. Questions du Maroc pour « épingler » et « complexer » le Secrétariat :
    1. Pourquoi le Secrétariat a des attitudes visant à faire du polisario le représentant de la population sahraouie ?
    • Le polisario n’existait pas avant 1975. La seule revendication du territoire était celle du Maroc;
    • Les documents de l’ONU se référent au polisario tantôt comme pétitionnaire de la 4ème Commission, tantôt comme simple interlocuteur, mais jamais comme représentant d’une population;
    • Aucune résolution du Conseil de sécurité ni de l’Assemblée générale (à l’exception de la résolution 3437 adoptée en 1979) ne considère le polisario comme représentant du peuple sahraoui ;
    • Dans sa pratique vis-à-vis des Mouvements de Libération (OLP, SWAPO etc), l’ONU n’ a jamais reconnu le polisario en tant que MLN et ne lui accorde qu’un simple statut de pétitionnaire, similaire à celui d’une ONG;
    • La majorité des populations sahraouies vit au Maroc et exerce ses droits sociaux, économiques et politiques ;
    1. Pourquoi certains services du Secréterait considèrent L’Est du dispositif de sécurité sous le contrôle du polisario ?
    • Le Polisario n’exerce aucun contrôle sur le territoire. Les notes de briefing du DPA et du DPKO devraient cesser d’utiliser le terme « territoire sous contrôle du polisario » ;
    • Le Maroc a délibérément cédé l’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense à la supervision de la MINURSO, comme mesure de confiance et pour éviter tout accrochage avec l’armée algérienne ;
    • L’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense est sous la supervision de la MINURSO. La zone est exempte de toute présence militaire ou installations civiles.
    • Le Maroc a attiré, à plusieurs reprises, l’attention du Secrétaire général sur le non respect de l’Accord militaire No.1. Le Maroc demande que les violations incessantes du polisario soient consignées dans les rapports du Secrétaire général et les notes de briefing du DPA et du DPKO .
    1. Comment le Secrétariat peut-il expliquer le fait que les rapports du Secrétaire général utilisent les termes « autorités du FP » ?
    • Le terme autorités renvoie à aux structures d’un Etat exerçant des compétences revenant à un gouvernement ;
    • Or le polisario n’est pas un Etat. Le secrétariat de l’ONU doit s’abstenir, par conséquent, de recourir à l’utilisation du terme « autorités » du FP « responsables » du FP, forces de sécurité ou autres etc ;
    • Le Secrétariat doit se limiter à utiliser le terme « front polisario »
    1. Pourquoi le polisario dispose d’un badge permanent pour l’accès à l’ONU ?
    • Le polisario est considéré en tant que pétitionnaire à la 4ème Commission et au Comité des 24. Tout pétitionnaire dispose d’un badge provisoire pour la durée de la présentation de sa pétition ;
    • Le Secrétariat de l’ONU devrait clarifier les circonstances de délivrance d’un badge permanent au représentant du polisario ;
    • Le Maroc demande au Secrétariat le retrait de badge pour le représentant du polisario ;
    1. Pourquoi les responsables de la MINURSO rencontrent des représentants de soi disant institutions nationales « sahraouies » ?
    • Le Maroc demande au Secrétariat de l’ONU que la MINURSO de se conformer au statut de neutralité, en s’abstenant :
    • de rencontrer les soit disant responsables d’institutions nationales « sahraouies » ;
    • de publier dans le rapport du Secrétaire général le contenu de ces rencontres.
    • Les responsables de la MINURSO ne doivent cautionner aucune activité à caractère politique utilisée par le polisario pour instrumentaliser son autorité sur la zone tampon (drapeaux de la pseudo « rasd », manifestations près du dispositif de sécurité etc).
    1. Pourquoi la MINURSO passe sous silence les restrictions imposées par le polisario sur la liberté de mouvement aux observateurs militaires et leur escorte durant la nuit ?

    • De telles actions par le polisario revient à imposer une restriction indue et injustifiée aux déplacements des membres de la Minurso, et donc à compromettre leur liberté de mouvement. En plus d’être un chantage auquel les Nations Unies n’ont pas intérêt à céder, l’attitude du Polisario recèle un risque de compromettre le Sofa et, par delà, de mettre en danger l’intégrité du mandat de la Minurso.
    • L’article 4 de l’Accord militaire n°.1 dispose que « les observateurs militaires ont totale liberté de mouvement/d’action pour mener à bien les tâches […] dans la zone de responsabilité de la Minurso, et tout restriction à cette liberté de mouvement et d’action constitue une violation. […] Toute attitude ou action visant à intimider les observateurs militaires constitue une violation ».
    • Toute tentative du Polisario d’empêcher ou de restreindre les déplacements des membres de la Minurso dans une partie quelconque de la Zone de mission, où même de les intimider pour les dissuader de s’y rendre, constitue une violation de l’Accord militaire n°.1.
    • Le Maroc demande au secrétariat de l’ONU de dénoncer de telles restrictions, en les consignant clairement dans le prochain rapport du SG.



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  • Documentos confidenciales revelan cómo Marruecos soborna peticionarios en la ONU

    Nueva York.- Documentos confidenciales revelaron cómo Marruecos sobornó peticionarios extranjeros para defender su tesis sobre el Sahara Occidental en la ONU, poniendo en evidencia el sistema de corrupcion de Rabat.
    Siete documentos oficiales del Ministerio marroquí de Asuntos Exteriores y de la representación de Marruecos ante las Naciones Unidas revelan la magnitud de la operación de corrupción con el fin de engañar a la opinión de la comunidad internacional sobre la cuestión saharaui.
    Obtenidos por el hacker Chris Coleman, que ya había revelado muchos secretos relacionados con el conflicto del Sahara Occidental, los documentos exponen los detalles de esta vasta operación de corrupción elección de peticionarios y de los temas de las intervenciones y las cantidades pagadas a los interesados que toman la palabra para defender la política colonial de Marruecos ante el Comité de descolonización de la ONU.
    Los documentos revelan también la estrategia de confrontación implementada por Marruecos para socavar todas las acciones del Frente Polisario en la organización onusina.
    En una correspondencia clasificada confidencial que data del año 2012, el Ministerio de Asuntos Exteriores había dado instrucciones al Director General de la Agencia Marroquí de Cooperación Internacional para hacerse cargo de los gastos de seis peticionarios que, entonces, debían intervenir a favor de Marruecos en la ONU.
    Los gastos pagados incluían un per diem de 2.200 dólares americanos por cada peticionario, un caso billete de avión en primera clase y el pago de cinco noches en el hotel del 7 al 12 octubre de 2012.
    El ministerio encargó esta agencia de llevar a cabo lo necesario para que estos gastos sean asumidos por la misión permanente de Marruecos en Nueva York.

    En otro documento del Ministerio de Asuntos Exteriores marroquí, se menciona los nombres de los peticionarios y los temas elegidos sobre los que deben intervenir. El documento en cuestión ilustra la gran manipulación hecha por Rabat que dicta y orienta el contenido de la intervención de los peticionarios en la Cuarta Comisión.
    Más aún, en una tercera correspondencia, titulada nota preliminar consagrada a las estrategias y objetivos de Marruecos con vistas a la 69ª Asamblea General de la ONU, celebrada en 2014, « el Ministerio de Asuntos Exteriores trazó una línea de conducta para los diplomáticos marroquíes con el fin de contrarrestar al Frente Polisario y Argelia en las Naciones Unidas « .
    El Ministerio de Asuntos Exteriores marroquí llegó hasta a pedir a la delegación marroquí en la comisión encargada de la descolonización « que observe un enfoque de confrontación y de combate, para no dejar Argelia y el Polisario la oportunidad de defender » la causa.
    La nota revela también el procedimiento de elección de los peticionarios extranjeros que intervienen en la Cuarta Comisión.

    « Tratándose de los peticionarios propuestos este año por el MAEC, son nueve. Su perfil ha sido bien elegido: periodistas, juristas, universitarios, historiadores y corresponde a las temáticas propuestas (reformas políticas en Marruecos, iniciativa marroquí de autonomía y su conformidad con el ejercicio de la autodeterminación, el modelo de desarrollo de las provincias del sur », escribió el Ministerio marroquí en su nota.

    Algérie Press Service, 12 octobre 2016
  • Sahara Occidental: Comment Rabat corrompait des pétitionnaires à l’ONU

    par Moncef Wafi
    Sept documents officiels du ministère des Affaires étrangères marocain et de la représentation du Maroc, auprès des Nations unies, lèvent le voile sur une opération de corruption de pétitionnaires étrangers pour plaider la thèse de Rabat sur le Sahara Occidental, à New York. Ces documents confidentiels ont été obtenus par le cyber-activiste qui se présente sous le pseudo de «chris_coleman24», sur son compte Twitter, alias le «Snowden marocain», qui avait déjà dévoilé beaucoup de secrets liés au conflit du Sahara Occidental. Ainsi, l’opinion internationale prendra connaissance des détails de cette vaste opération de corruption entre choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions ainsi que les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc, devant la Commission de décolonisation de l’ONU. La même source d’informations révèle, également, la stratégie de confrontation, mise en place par le Maroc, pour contrecarrer toutes les actions du Front Polisario, au sein de l’organisation onusienne. Ainsi et dans une correspondance classée confidentielle, datée de 2012, le ministère des Affaires étrangères avait instruit le directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale, de prendre en charge six pétitionnaires qui devaient, alors, témoigner à l’ONU en faveur du Maroc. Le package de la prise en charge comprenait un perdiem (indemnité journalière) de 2.200 dollars américain pour chaque pétitionnaire, un billet d’avion classe affaires et le payement de cinq nuitées d’hôtel du 7 au 12 octobre 2012. 
    Dans un autre document émanant du même département, il est mentionné les noms de neuf pétitionnaires, journalistes, juristes, universitaires et historiens, ainsi que les thèmes sur lesquels ils devaient intervenir, entre autres sur les réformes politiques au Maroc et l’initiative marocaine d’autonomie et sa conformité avec l’exercice de l’autodétermination. Plus encore, dans une troisième correspondance, intitulée note de cadrage, consacrée aux enjeux et aux objectifs du Maroc par rapport à la 69ème Assemblée générale de l’ONU, tenue en 2014, Rabat a demandé à sa délégation, à la quatrième commission chargée de la décolonisation, d’être offensive, et aller à la «confrontation» et le «combat, pour ne pas laisser à l’Algérie et au Polisario, l’opportunité de défendre» la cause. En juin 2015, «chris_coleman24» confondait l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, rattrapé par une affaire de corruption qui touche de hauts fonctionnaires du Commissariat onusien pour les droits de l’Homme (HCDH). L’information avait été relevée par le magazine américain ‘Forein Policy’ dont l’un des thèmes centraux est les Affaires étrangères. Au centre de ce scandale, l’entourage proche de l’ex-Haut-Commissaire pour les droits de l’Homme, Navi Pillay, infiltré par le Maroc pour manipuler la gestion du dossier des violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Le périodique américain affirme, également, que le Bureau des services de contrôle interne cherchait, alors, à interroger le diplomate marocain sur cette affaire pour apparemment clore le dossier sur l’implication présumée du Suédois Anders Kompass, directeur des opérations du HCDC, sur le terrain et proche collaborateur de Mme Pillay. Selon «chris_coleman 24», Kompass a été manipulé par le Maroc pour éviter une enquête sur la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Le Makhzen a mis en place une véritable stratégie d’infiltration et de pression sur la première responsable du HCDC, à travers son entourage l’influençant, directement sur le dossier sahraoui. Dépassant le simple travail de lobbying, les documents de la Mission marocaine à Genève, paraphés par Omar Hilale, piratés par le hacker cyber-activiste, mettent, en lumière un maillage pour cadenasser le dossier des droits de l’Homme au Sahara Occidental. L’argent semble être le premier levier de persuasion utilisé par Rabat pour convaincre les hauts fonctionnaires à ne pas regarder de près la situation au Sahara Occidental et de défendre les positions marocaines auprès du SG de l’ONU. Appui financier, fuites d’informations sensibles pressions et manipulations ont été les armes favorites du Maroc pour éviter de se faire épingler sur cette question, jusqu’à aujourd’hui.
  • La résistance d’un peuple en images

    Le Festival international du cinéma du Sahara Occidental « Fisahara », dont le coup d’envoi était annoncé pour le mardi le 11 du mois en cours, est finalement lancé finalement par le président de la république Sahraouie, Brahim Ghali, hier mercredi vingt quatre (24) heures après pour des raisons organiques.
    Sous le slogan « des peuples sous le joug du colonialisme », la cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de plusieurs délégations représentant pas moins d’une vingtaine de pays à l’instar de l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l(Iran, les Etats unis….
    Cette 13e édition, qui coïncide avec la célébration du 41e anniversaires de l’unité nationale braquera donc ses projecteurs sur la crise humanitaire au Sahara occidental et qui tachera de mettre en lumière pas moins de 40 années de lutte pour la reconnaissance de leurs droits légitimes.
    Le président sahraoui, M. Brahim Ghali, qui a donné le coup d’envoi de la manifestation, a indiqué que « ce festival a prouvé, depuis sa création qu’il se tient, son droit d’existence, en dépit de toutes les contraintes, notamment la crise économique qui affecte les pays de plusieurs partenaires ».
    Cet événement consacre les principes des droits de l’Homme en braquant les projecteurs sur la réalité des violations sauvages et exactions subies par le peuple sahraoui, femmes, jeunes et vieillards, des mains de la police et de l’armée d’occupation marocaines, a-t-il ajouté.
    A travers son allocution, le président Brahim Ghali, n’a cessé de gratifier tous les pays soutenant la cause sahraouie, tels que l’Algerie et l’Afrique du sud tout en saisissant cette opportunité pour mettre le Conseil de sécurité devant ses responsabilités et cela, en prenant des mesures urgentes et décisives pour mettre fin à l’arrogance du royaume chérifien.
    Brahim Ghali, a également appelé à favoriser la reprise immédiate du processus de règlement initié par l’Organisation des Nations unies et l’Union africaine pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Le Président a mis l’accent sur la nécessité de permettre à la mission des Nations unies d’accomplir sa mission dans les meilleurs délais.
    Ceci dans le sens de les laisser oeuvrer au retour de sa composante civile et le renforcement de ses capacités pour qu’elle puisse procéder au contrôle effectif de l’accord de cessez-le-feu et des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Par ailleurs, le président sahraoui a estimé que la France, par son flagrant parti pris, notamment au Conseil de sécurité, en faveur du Maroc, contrevient aux dispositions de la légalité internationale et doit, par conséquent, assumer la responsabilité des tensions et menaces qui pèsent sur la sécurité et la stabilité de la région.
    De leurs cotés, les représentants des délégations étrangères participantes à ce festival ont réaffirmé leur solidarité et leur sympathie à l’égard de la question sahraouie, considérant cet évènement culturel international comme une occasion de renouveler leur solidarité avec la cause du peuple sahraoui.
    Quant à l’événement cinématographique, le cycle de projection sera au rendez-vous à partir de la soirée pour la présentation des 53 films programmés à ce festival, traitant de la question sahraouie. Outre ces représentions, un grand hommage a été rendu au défunt président Mohamed Abdelaziz qui a sacrifié toute sa vie pour l’indépendance de son pays.
    Des conférences, des ateliers, expositions, ainsi des soirées artistiques animées par de grands noms de la chanson internationale selon les organisateurs, tel que le célèbre groupe de musique rock espagnol «Vetusta Morla» qui animera le concert de clôture de cette nouvelle édition du Fisahara, seront aussi au menu.
    Parallèlement avec ce rendez-vous international, le Sahara Occidental s’apprête aussi à célébrer la journée nationale de la culture et de la Kheima à travers l’organisation de plusieurs activités artistiques et poétiques.
    Par : DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À DAKHLA (CAMPS DES RÉFUGIÉS SAHRAOUIS) IDIR AMMOUR :
    http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&id_article=evenement@art1@2016-10-13
  • Sahara Occidental: 40 años de olvido y ocupación marroquí

    El 14 de noviembre de 1975, con el dictador en el cama agonizando, el Gobierno de España firmó con Marruecos y Mauritania la entrega del territorio del Sahara Occidental, contraviniendo el contenido del Dictamen consultivo del Tribunal Internacional de Justicia (de 16 de octubre de ese año) en donde se niega cualquier tipo de derecho de los referidos Estados sobre el territorio saharaui. Fue la consecuencia de la llamada “Marcha verde”, ese gran show marroquí apoyado internacionalmente (incluso por España, tal como han demostrado los cables interceptados por Wikileaks) y que abrió la puerta a la “Declaración de intenciones”, que desembocó en la ocupación en el año 1976. El 5 de agosto de 1979 el Frente Polisario y Mauritania alcanzan un acuerdo por el cual Mauritania cede la parte que ocupaba del Sahara Occidental al Frente Polisario, pero Marruecos se anexiona esa zona el 11 de agosto. Tras la proclamación de la República Arabe Saharaui Democrática en 1976, se empezó la construcción del “ Muro del Sahara Occidental”; la cual fue obra del ejército marroquí con la ayuda de expertos israelíes y la asistencia financiera de Arabia Saudita y de Estados Unidos. Los hito más relevantes del proceso histórico entre 1976 y la actualidad se pueden consultar en el artículo que escribí el año pasado en Agenda Pública.
    El Sahara occidental, el territorio de la antigua colonia española, es un territorio sobre el cual había declarado que no había vínculo de soberanía entre Mauritania o Marruecos con el Sahara y que, por consiguiente, no hay razón para no aplicar la Resolución 1514 (XV) de la Asamblea General de la ONU y descolonizar ese territorio. En este sentido, se debiera proporcionar una solución como la prevista en la Resolución 1429 (2000) que reclama una “solución política justa, duradera y mutuamente aceptable” siempre que esta “asegure la autodeterminación del pueblo del Sahara occidental en el marco de acuerdos que sean compatibles con los fines y principios de las Naciones Unidas” ¿bajo que presupuestos?
    De entrada, la única solución pasa por la autodeterminación del pueblo saharaui, no de la población que está en dicho territorio. De hecho, el problema que hubo con el censo hace algunos años derivó, esencialmente, de cómo había sido inflado por Marruecos con población que no reunía los requisitos. El Dictamen consultivo de la Corte Internacional de Justicia de 16 de octubre de 1975 sobre el Sahara Occidental (parágrafos 70 y 162 en particular) hacía referencia, de hecho, al “derecho de las poblaciones (del Sahara occidental) a la autodeterminación “. Un plural que expresa la división tradicional entre las poblaciones de Sakiet el-Hamra y Rio de Oro. Un referéndum que ha de ser “justo, libre e imparcial” sobre la autodeterminación del pueblo saharaui.
    Lamentablemente, no corren buenos tiempos. Por un lado, por el declive del Comité de Descolonización de la ONU y por el otro, por la tendencia a hacer descolonizaciones de perfil bajo, casi simbólicas, en las que las potencias que retienen ilegítimamente el territorio administren el proceso para concluirlo con unos vínculos equivalentes a los de la situación previa. Todo ello, a pesar de que los acuerdos de Madrid sólo se pueden catalogar como nulos, tal como se señaló en el otro artículo que se acompaña a este post. A ello se añade el hecho de que ni la Unión Europea (especialmente por los acuerdos pesqueros y por el control de fronteras) ni España (por el control de fronteras que de facto hace de Ceuta y Melilla, recibiendo las expulsiones en caliente) ni los EE.UU. (que siempre han favorecido a Marruecos) tienen interés en debilitar ahora a Marruecos. El terrorismo islamico no es un factor que ayude precisamente a la resolución del problema.
    Para los saharauis, la situación es insostenible. Por un lado, porque la situación está estancada, lo cual favorece a Marruecos, que este fin de semana celebrará los fastos de celebración de los 40 años de la Marcha verde. Segundo, por los problemas de violaciones de los derechos humanos en territorio saharaui perpetrados por las autoridades marroquíes. Y, por último, porque la situación en los campos de refugiados situados en la provincia argelina de Tinduf de El Aaiún, Auserd, Smara y Dajla (llamados así en recuerdo de las ciudades saharauis a las que aspiran legítimamente a regresar) es insostenible. Las lluvias torrenciales de los últimos días ha sido la puntilla a la situación de la población saharaui en el exterior, dejando sin hogar a más de 25.000 personas.