Mois : août 2016

  • Sénégal : La triste réalité du pays qui a tourné le dos à l’Afrique

    Sénégal, le pays qui nage sur une vague différente à celle de ses frères africains. Le pays dont les choix sont contraires à ceux des autres pays d’Afrique.
    En s’alignant avec ses maîtres de l’Elysée, le Sénégal s’oppose au retrait des pays africains de la Cour pénale internationale (CPI). Pis encore, Dakar entraine avec elle des États africains pour s’opposer à un retrait du Statut de Rome. Tout comme elle tente d’entraîner à sa suite d’autres pays africains pour conspirer contre la République Arabe Sahraouie Démocratique, pays membre à part entière de l’Union Africaine depuis 1984.
    Pour défendre les intérêts du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, le Sénégal tourne le dos encore une fois aux positions de l’Union Africaine tout en foulant aux pieds le principe sacro-saint de l’inviolabilité des frontières héritées de l’époque coloniale.
    Les raisons de ce positionnement sénégalais contre ses frères africains se trouvent dans le besoin économiques.
    Le pays qui s’est engagé pour l’expulsion de la RASD est en fait poussé par la misère à embrasser ce genre de choix. 
    Sa situation sociale est scandaleuse. Ses citoyens obligés à l’esclavage au Maroc et en Arabia Saoudite. Pis encore, l’esclavage est pratiquée à l’intérieur du sol sénégalais. Un type d’esclavage moderne dont vient se faire écho l’émission Envoyé Spécial, de France 2.

    Au Maroc, personne n’a rendu justice au jeune Charles Ndour. En Arabie Saoudite, Mbayang Diop risque d’être décapitée parce qu’elle s’est soulevée contre son esclavage par les saoudiens. A Dakar, plus de 30.000 enfants talibés sont exploités, maltraités et affamés et soumis à l’esclavage. Entretemps, Macky Sall et sa clique ne pensent qu’à se remplir les poches même s’il faut vendre le sol sénégalais aux français et américains pour installer leurs bases militaires.

    A LA MEMOIRE DU DEFUNT CHARLES NDOUR. RAHMATOLLAHI ALAYH

  • Moroccoleaks : La cellule Sahara du MAE marocain

    En Avril 2012, dans son rapport annuel. le Secrétaire Général de l’ONU a suggéré au Conseil de Sécurité d’élargir le mandat de la MINURSO. Cette initiative a secoué le système du Makhzen marocain au point de qualifier l’initiative de l’Oncle Sam de « timorisation programmée de la question du Sahara ».

    A Rabat, dans les bureaux du ministère marocain des affaires étrangères une « Cellule Sahara » a été créée le 5 mars 2013. Elle est composée de cadres du Ministère et dirigée par Driss Isbayene, Conseiller diplomatique au Cabinet. Elle a pour taches, entre autres:
    – La collecte, le décryptage et l’analyse des informations relatives à la question du Sahara Occidental.
    – L’élaboration de stratégies et de plans d’action à moyen et long terme sur la question ainsi que le veille régulière pour le suivi de leur mise en oeuvre
    – La préparation de supports de communication et d’études voués à l’explication et la défense de la position du Maroc sur la question sahraouie.
    Le 17 juin 2013, la cellule Sahara a présenté les projets suivants :
    1) Projet sur le processus onusien de la question du Sahara : 
    1. Le Maroc a accepté le Plan de règlement de 1991 proposé par l’ONU et a participé à sa mise en œuvre pour résoudre le différend sur le Sahara. Toutefois, sans revenir sur les péripéties de ce dossier au sein de l’OUA, laquelle a frisé pendant un certain temps l’éclatement, il faut rappeler que malgré l’acceptation de ce plan par les parties, sa faisabilité butait sur l’applicabilité des critères pour décider du nombre de sahraouis appelés à voter. En effet, il y avait les populations ayant prêté serment d’allégeance au roi du Maroc et les populations se reconnaissant dans le Polisario, avec cette différence que les premières étaient nettement majoritaires puisque le Maroc devait y inclure toute personne d’origine sahraouie qui avait fui la répression espagnole pour s’installer au nord. 
    2. C’est ce caractère complexe et délicat du processus d’identification des votants au référendum ; ainsi que les divergences fondamentales qui ont caractérisé les positions des parties sur des aspects importants du Plan, qui ont amené le Secrétaire Général des Nations Unies à conclure à l’inapplicabilité du Plan de règlement (Rapport S/2000/131 du 23/02/ 2000). 
    3. Ce constat a été confirmé par le Conseil de Sécurité dans sa Résolution 1292 du 29 février 2000, en recommandant au Secrétaire général de « prendre l’avis des parties et, compte tenu des obstacles existants, d’étudier les moyens de parvenir à un règlement rapide, durable et concerté de leur différend qui définirait leurs droits et obligations respectifs au Sahara occidental » ; 
    4.C’est en application de cette recommandation que M. James Baker, Envoyé personnel du Secrétaire général, a tenu en 2000 une série de consultations avec les parties durant lesquelles il les a invité à considérer une solution de compromis, dite « 3ème voie », en les appelant à «commencer à négocier une solution politique…» (Rapport SGNU, S/2000/683 du 13 juillet 2000). 
    4. Afin d’aider les parties dans cette exercice, Baker a présenté son projet d’Accord-cadre, (Plan Baker I) en juin 2001 qui a été éludé dans le Rapport de la Présidente de la CUA. Pourtant le Secrétaire général et son Envoyé personnel ont considéré que le dit projet « offre ce qui pourrait être la dernière chance pendant les prochaines années » et ont exhorté toutes les parties intéressées à « saisir cette chance, car elle sert les intérêts de la population du Sahara occidental, ainsi que les pays de la région ». (Rapport du SGNU S/2001/613 du 20 juin 2001 para 60). 
    5. Par sa résolution 1359 du 29 juin 2001, le Conseil de sécurité a fait sienne cette recommandation et a « encouragé les parties à examiner le projet d’Accord-cadre et à négocier toutes modifications qu’elles souhaiteraient expressément voir figurer dans cette proposition, ainsi qu’à examiner toute autre proposition de règlement politique qui pourrait être avancée par les parties, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable ». 
    6. En réponse à cette résolution, seul le Maroc a accepté ce projet d’Accord-cadre, comme base de négociation, alors que les autres parties l’ont rejeté et ont refusé la négociation qui leur était proposée par le Secrétaire général. 
    7. Dois-je rappeler ici qu’une partie au conflit (l’Algérie) a même soumis, le 2 novembre 2001, à M. Baker, à Houston, une proposition de partition du territoire et de la population du Sahara, faisant ainsi fi du principe de l’autodétermination dont elle se prévaut ici ? 
    8. Devant le refus par les autres parties du projet de l’Accord-cadre, M. Baker a soumis son projet de « plan de paix » (Plan Baker II). Le Conseil de Sécurité a subordonné son appui à ce plan à l’accord des parties (Résolution 1495, juillet 2003). En raison de divergences fondamentales entre celles-ci au sujet de ce 2ème plan Baker, le projet a été abandonné. 
    9. Depuis, le Conseil de sécurité a définitivement clarifié la méthode préconisée par la communauté internationale pour le règlement de la question du Sahara qui ne peut être qu’une « solution politique négociée » (Résolution 1541 du 29 avril 2004). 
    10. MM. Alvaro De Soto et Peter Van Walsum, se sont succédés successivement, en 2004 puis 2005 en tant qu’Envoyés Personnels du Secrétaire général des Nations Unies, avec le mandat d’« évaluer la situation et rechercher avec les parties et les Etats voisins et d’autres protagonistes, le meilleur moyen de sortir de l’impasse politique actuelle ». (Lettre du Secrétaire Général S/2005/497). Toutefois, les deux ont été récusés successivement par l’Algérie et le Polisario, surtout quand Van Walsum a déclaré devant les membres du Conseil de sécurité que « l’indépendance du Sahara n’est pas un objectif réalisable ». 
    11. C’est d’ailleurs dans cet esprit que le Maroc a présenté le 11 avril 2007, au Secrétaire Général de l’ONU, l’«Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara». Une initiative qui garantit aux populations de la région de gérer leurs affaires de manière démocratique et autonome à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire. Basé sur le compromis, ce projet d’autonomie a été mis sur la table des négociations pour qu’il fasse ensuite l’objet d’une consultation référendaire par les populations concernées. 
    12. Depuis la soumission de ce projet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté huit résolutions successives par lesquelles il a qualifié les efforts du Maroc de sérieux et crédibles et a affirmé la prééminence de cette initiative marocaine. 
    13. C’est grâce à la dynamique créée par le projet marocain que la machine onusienne a repris la marche et que plusieurs rounds formels et informels de négociation ont eu lieu sous les auspices de M. Van Walsum à partir de juin 2007, puis de Christopher Ross, à partir de août 2009. 
    14. Le Conseil de sécurité, dans ses résolutions 1754 et 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 2044 (2012) et 2099 (2013) ainsi que l’Assemblée Générale des Nations Unies, dans ses dernières résolutions ont consolidé la négociation comme l’unique voie pour aboutir à une solution politique et mutuellement acceptable à la question du Sahara. 
    2) Projet sur le principe d’autodétermination et le projet marocain d’autonomie : 
    1. L’autodétermination ou droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, signifient dans la littérature politico-institutionnelle de l’ONU, et dans la doctrine, quatre choses : indépendance, association à un Etat indépendant et souverain, intégration à un Etat indépendant et, enfin, « acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple ». 
    2. Au lendemain de l’adoption de la résolution 1514, la résolution 1541 (15 décembre 1960), libellée : « Principes qui doivent guider les Etats Membres pour déterminer si l’obligation de communiquer des renseignements, prévue à l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte, leur est applicable ou non », a essayé de préciser les modalités d’exercice de ce droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Elle en a donc retenu trois : 
    1) indépendance et souveraineté ; 
    2) libre association avec un Etat indépendant ; et 
    3) intégration à un Etat indépendant. 
    3. En 1970, la Résolution 2625 (24 Octobre), intitulée « Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les Etats conformément à la Charte des Nations Unies», tout en confirmant les trois options précitées, en a rajouté une quatrième à savoir «l’acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple » (paragraphe 4, Principe 5). 
    4. Dans la pratique de l’ONU concernant le principe d’autodétermination, celle-ci s’est heurtée à un autre principe beaucoup plus ancien que le premier, revêtant la même « sacralité », sinon la dépassant, à savoir le principe de l’intégrité territoriale et l’interdiction de démembrer l’Etat constitué. Toute au long de l’histoire onusienne visant à l’application de ces deux principes, on a vu l’organisation internationale être tantôt du côté des populations aspirant à l’autodétermination, et tantôt agir contre les vœux des populations en se présentant comme la défenderesse de la préservation de l’indépendance. Qu’en est-il du cas du Maroc et comment – peut être appréhendé ici ce principe d’autodétermination ? 
    5. Le Maroc a été soumis -abstraction faite du régime international de la ville de Tanger- à la colonisation française (centre du pays) et espagnole (nord et sud dont le Sahara). Son indépendance, recouvrée en 1956, n’était pas totale en ce qui concerne ses rapports avec le colonisateur espagnol. Ce n’est qu’en 1958 que la ville de Tarfaya a été rétrocédée au Maroc et il a fallu attendre 1969 pour la ville d’Ifni. La revendication de celle-ci était liée à celle du « Sahara espagnol », de 1963 jusqu’en 1966, où l’on a procédé, au niveau de l’ONU, à leur dissociation. Les retrouvailles avec les populations d’Ifni confortaient le Maroc dans une politique des étapes et le laissaient donc dans l’expectative pour retrouver les populations du Sahara dans une phase ultérieure. 
    6. Mais lorsqu’il a constaté une machination de la part de l’Espagne, entendue dans le sens d’une volonté d’envisager l’organisation d’un référendum dans ce territoire, sans consultation aucune des responsables marocains qui ne se sont jamais lassés de revendiquer la libération de cette portion de ce qu’il considéraient comme leur territoire national, le Maroc a saisi -de concert avec la Mauritanie- l’Assemblée générale pour demander un Avis consultatif à la CIJ afin de savoir si le Sahara était un territoire sans maître au moment de sa colonisation par l’Espagne, et dans la négative, quels étaient les liens de ce territoire entre, d’une part, le Maroc et, d’autre part, la Mauritanie. 
    7. Dans sa décision, la Cour a confirmé les liens d’allégeance entre « certaines tribus » et les sultans du Maroc, mais, a-t-elle estimé, cela ne pouvait être considéré comme l’exercice d’une souveraineté, et que, partant, cela ne pouvait modifier l’application de l’autodétermination. 
    8. Cette décision a été critiquée parce qu’elle a, entre autres, fait fi de la notion d’allégeance. Or, celle-ci comporte et implique, en droit musulman, une soumission consentie de la population et de l’espace qui lui sert d’assise territoriale. Elle constitue donc un pendant de la souveraineté telle qu’elle existe dans le droit international, droit qui a vu le jour et s’est développé dans une aire géographique autre que celle du monde musulman, à savoir l’Europe. 
    9. Le bien-fondé de cette décision est discutable à maints égards. Cependant, s’inclinant devant l’autorité de l’Avis de la Cour, le Maroc a accepté la mise en œuvre du principe d’autodétermination ; et ce, depuis 1981 (Sommet de l’OUA de Nairobi). 
    10. Mais, malgré plusieurs tentatives de la part de l’ONU pour essayer de dépasser cette situation de statu quo, (comme expliqué par les délégations qui m’ont précédé) la solution est restée stationnaire. 
    11. En Avril 2007, les autorités politiques du Maroc ont présenté aux instances onusiennes « l’Initiative Marocaine pour la Négociation d’un Statut d’Autonomie de la Région du Sahara » afin de mettre un terme à ce conflit qui dure depuis plus de trente ans. 
    12. Pour dépasser cette situation, tout en étant en phase avec l’application du principe d’autodétermination et avec la « légalité internationale, la charte de l’ONU et les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité » (Point 27 du Projet Marocain d’Autonomie), le Maroc a soumis à l’ONU une réelle opportunité afin de parvenir à « une solution définitive à ce différend, dans le cadre de la légalité internationale et sur la base d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte de l’ONU » (Point 33 du Projet Marocain d’Autonomie) et qu’enfin « le statut d’autonomie, résultat des négociations, sera soumis à une consultation référendaire des populations concernées, conformément au principe de l’autodétermination et des dispositions de la Charte des Nations Unies » (Point 8 du Projet Marocain d’Autonomie).
    3) Projet sur le mécanisme du référendum dans la mise en œuvre du principe de l’autodétermination 
    Par dix huit fois, le rapport intérimaire de la Présidente de la Commission de l’Union africaine de mai 2013, a mentionné le terme de « référendum », pour signifier ce mécanisme préconisé par les Nations Unies, dans le plan de règlement du différend sur le Sahara. Je voudrais alors rappeler certains faits importants de ce mécanisme dans la pratique de la mise en œuvre du principe d’autodétermination par les Nations Unies. 
    D’abord, le mécanisme du référendum n’est mentionné dans aucun texte de référence des Nations Unies relatif à l’autodétermination 
    1. La Charte des Nations Unies ne fait aucune référence au mécanisme du référendum et n’assimile en aucune manière le principe d’autodétermination à celui d’indépendance. 
    2. La question de l’autodétermination est traitée au sein de deux chapitres de la Charte des Nations Unies (les Chapitres XI et XII). L’article 73 du Chapitre XI fait état de la nécessité d’aider les populations au « développement progressif de leurs libres institutions politiques, dans la mesure appropriée aux conditions particulières de chaque territoire et de ses populations et à leurs degrés variables de développement ». 
    3. De la même manière, les résolutions de référence de l’Assemblée générale (1514 et 1541 de 1960 et 2625 de 1970) ne mentionnent pas le référendum. 
    4. Par ailleurs, l’Assemblée Générale identifie 4 solutions égales et distinctes de l’autodétermination : indépendance, association, intégration (résolution 1541) et « tout autre statut politique librement décidé » (résolution 2625), sans mention aucune du mécanisme devant mener à l’une ou l’autre des solutions préconisées. 
    II- Ensuite, le « référendum » est le mécanisme le moins utilisé pour exercer le droit à l’autodétermination
    1. Depuis la création de l’ONU en 1945, sur les 64 cas relatifs à des territoires non autonomes ou sous tutelle, elle n’a supervisé que 5 référendums dont seuls deux (02) ont débouché sur l’indépendance (Namibie en 1990 et Timor Leste en 2002) ; alors qu’un (01) a conduit à l’intégration (Irian occidentale à l’Indonésie en 1963) et deux (02) ont mené à un rejet du statut de libre association proposé entre Tokelau et la Nouvelle-Zélande (2006 et 2007). 
    2. Pour le cas du Sahara occidental, l’ONU n’a jamais organisé de référendum basé sur un processus d’identification, qui demeure un processus complexe et bien différent du simple recensement. 
    3. En ajoutant à cela, le caractère tribal et nomade des populations sahraouies qui rendent presque impossible d’associer une population nomade à un territoire limité dans l’espace, l’opération d’identification a peiné pendant dix ans jusqu’au constat onusien de l’inapplicabilité d’un quelconque référendum. 
    4. L’inapplicabilité du référendum au Sahara a été reconnue par de nombreux responsables des Nations Unies, notamment le Secrétaire Général des Nations Unies lui même dans son Rapport au Conseil de sécurité S/2000/131 du 23 février 2000, ainsi que son Envoyé personnel, M. Van Walsum. 
    5. Enfin, depuis 2004, le Conseil de Sécurité ne fait plus référence au mécanisme du référendum mais promeut, plutôt, la recherche d’une solution politique, négociée et mutuellement acceptable pour mettre fin à ce différend.
    4) Projet sur l’exploitation des ressources naturelles au Sahara 
    1- La région du Sahara bénéficie, dans une optique de solidarité nationale préconisée par le Gouvernement marocain et dans le cadre d’une approche globale d’un programme ambitieux de développement durable qui prend en considération l’intérêt et les revendications socio-économiques exprimées par les populations locales soit directement, soit à travers les instances élues et les représentants de la société civile. 
    2- L’exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara est conforme à la légalité et au droit international et correspond aux besoins et intérêts de la population. Dans son avis juridique en date du 12 février 2002, Hans Corell, le Conseiller juridique de l’ONU a conclu que tant que les ressources naturelles sont exploitées au bénéfice de la population et en consultation avec leurs représentants, le Maroc ne contrevient pas aux règles pertinentes du Droit International. Il souligne dans le même sens que les contrats de prospection signés par le Maroc aux larges des provinces du Sud sont parfaitement légaux (paragraphe 25 de l’Avis). 
    3- il faut souligner qu’aucune instance internationale reconnue n’a qualifié l’exploitation par le Maroc des ressources naturelles vivantes ou non vivantes, d’actes illégaux de pillage au détriment des habitants de la région. 
    4- Le Sahara, qui figure parmi les déserts les plus arides de la planète, possède des ressources naturelles limitées (eau, terres arables…) et une densité de population faible concentrée sur quelques villes. 
    5- Depuis la création, en 2002, de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud, le Maroc ne cesse d’accorder à cette région un intérêt majeur afin de faire des provinces du sud un pôle d’investissement et un modèle de développement régional intégré. Basée sur une approche de proximité, d’écoute et de concertation avec les différents partenaires concernés aux échelons local, régional et national, cette institution vise le renforcement des infrastructures de base, le développement des villages de pèche, l’appui aux projets sociaux et de proximité, l’éradication de l’habitat insalubre, etc. 
    6- Concrètement, l’Etat marocain a consacré un budget important qui dépasse les 7,7 milliards de dirhams pour la période de 2006 à 2009 pour les provinces du sud. Il y a lieu de signaler, dans ce sens, que cet effort de développement et de promotion des provinces du sud dépasse, de très loin, les recettes générées par l’exploitation des ressources naturelles. Grâce à ces efforts, le territoire dispose d’indicateurs sociaux parmi les meilleurs du Royaume, en témoigne l’indice régional de développement humain estimé à 0,729 contre 0,672 au niveau national, le taux d’alphabétisation de 63% contre 57% au niveau national et le taux de pauvreté de 6,5% contre 10% au niveau national. De même, les taux d’accès des populations à l’électricité (84% contre 70% au niveau national), l’eau potable (69% contre 55% au niveau national) ou l’assainissement sont parmi les plus élevés du Maroc. 
    6- En outre, la contre partie financière de l’accord de pêche Maroc/UE est à la fois dérisoire et incomparable avec les moyens financiers débloqués par le Maroc pour assurer le développement de ce secteur (ports, villages de pêche, infrastructures portuaires…) : 
    7- Concernant les phosphates, le gisement de Phos-Boucraa, ne représente qu’une partie minime et insignifiante aussi bien des ventes que des réserves de l’OCP (8% de l’exploitation nationale). Le maintien de son exploitation, s’explique avant tout par des raisons sociales dictées par la nécessité de préserver les emplois des personnes déjà engagées qui font vivre plus de 700 familles.
  • Au Sahara Occidental, interdit de revendiquer du travail

    Au Sahara Occidental, il est interdit de manifester pour revendiquer du travail ou dénoncer la politique d’appauvrissement pratiquée par le colonialiste en vue de mettre à genou la population sahraouie.
    Le Maroc veille à contrôler la rue dans les villes sahraouies pour que les rapports de l’ONU rapportent « le calme » dans les territoires occupés par le Maroc. Un calme imposé à coup de matraques et à coups de poignes dans les narines des hommes et des femmes sahraouies. Une situation qui dure depuis 40 ans grâce au soutien de la France au Maroc au Conseil de Sécurité.

    Vidéo de la manifestaion du 6 août 2015 à El Aaiun

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ZFkttkS4haw]

  • Maroc-Afrique : les raisons d’une volte-face (2e partie et fin)

    Par Mostefa Zeghlache
    Quelle stratégie pour la RASD et ses alliés ?
    Quelle est l’attitude des dirigeants sahraouis et de leurs alliés, notamment algériens, face à l’offensive politico-médiatique du royaume du Maroc et de ses alliés africains ?
    Les dirigeants sahraouis sereins 
    Logiquement, les premiers dirigeants africains à se préoccuper du remue-ménage créé par l’initiative marocaine devraient être les nationalistes sahraouis. Et pourtant, on relève une certaine sérénité dans leurs déclarations à l’image de celle du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould-Salek, qui n’exclut pas le recours aux armes, en dernière instance(11). 
    Pour le ministre, l’initiative marocaine est destinée à couvrir l’échec du Palais à assumer les conséquences de ce qu’il avait décrit comme décision «souveraine et irrévocable», celle concernant l’expulsion de la Minurso, alors que la résolution du Conseil de sécurité d’avril 2016 le contraint aujourd’hui à revoir de fond en comble cette décision, puisque la mission est en train de rejoindre ses lieux d’affectation, même à doses «homéopathiques». 
    Par ailleurs, le ministre explique que la démarche marocaine s’identifie à une demande d’adhésion et non de réintégration, conformément à l’acte constitutif de l’Union. Il prévoit l’échec de cette démarche qu’il compare à une autre tentative du genre datant de 1998, lors du Sommet de l’OUA, à Ouagadougou, et qui avait échoué. La motion de soutien au Maroc est qualifiée de «grand mensonge et hold-up» et de volonté marocaine de «falsifier les faits». De même, il rappelle que le Conseil de sécurité qui est censé être le garant de l’application du plan de règlement signé en 1991 par le Front Polisario et le Maroc, «se trouve bloqué… et partie prenante du problème»(12) en raison de «complicités» en son sein en faveur d’une partie au conflit, le Maroc. A ce sujet, le diplomate sahraoui n’hésite pas à nommer la France, membre du Conseil de sécurité, qui s’est politiquement impliquée dans le conflit en ajoutant que «le peuple sahraoui ne combat pas uniquement le Maroc, mais plutôt un autre pays à travers le Maroc qui est la France».
    Dans ce contexte, signalons que dans le sillage du rapport que devait lui présenter le Secrétaire général sur le degré d’application de la résolution 2285 du 29 avril 2016 sur le Sahara occidental et plus particulièrement le retour de la Minurso, le Conseil de sécurité a tenu, le 26 juillet, une réunion à huis clos consacrée à cette question. C’est son président, le représentant du Japon, Koro Bessho, qui a communiqué les résultats de la réunion. A cet effet, il a déclaré que «les membres du Conseil ont souligné l’importance de la relance des négociations directes (entre les 2 parties en conflit) pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui».
    Au sujet de la Minurso dont seulement 25 des 85 membres civils expulsés ont rejoint leurs postes de travail à Laâyoune, le Conseil considère que (à cause de ce retour partiel) la «mission n’a pas atteint la fonctionnalité complète», qu’elle doit atteindre «le plus tôt possible»(13). Il faut souligner tout de même que la référence du Conseil au dialogue direct est la conséquence de l’appel formulé, il y a peu de temps, par le président du Conseil national sahraoui, au moment où il assurait l’intérim de la présidence sahraouie, suite au décès du président Mohamed Abdelaziz. 
    Dans cette lettre, le responsable sahraoui déplorait le manque de progrès dans le processus parrainé par l’ONU et «exhortait le Conseil à adopter une approche urgente pour la reprise des négociations». Par ailleurs, interrogé sur l’éventualité de la reprise du conflit armé, Ould Salek rappelle que le blocage et le statu quo ne constituent pas la solution au conflit et c’est la raison pour laquelle «les Sahraouis sont, aujourd’hui, unanimes pour le retour à la lutte armée». 
    Dans ce contexte, un nouveau paramètre est apparu avec l’élection, le 9 juillet 2016, de Brahim Ghali à la tête du Front Polisario et de la RASD. Ce vétéran de la lutte de libération est une figure historique du mouvement indépendantiste. En tant que tel, son élection est perçue par le Maroc comme «le pire scénario». Ayant eu à occuper de hautes charges politiques, diplomatiques et militaires, Ghali est connu et respecté tant à l’intérieur, parmi ses concitoyens, que sur la scène politique internationale. C’est en homme politique et diplomate chevronné qu’il a, lors de sa première déclaration, soufflé le chaud et le froid en soulignant : «Nous sommes partisans de la paix et nous sommes prêts à coopérer avec le royaume du Maroc en vue d’exploiter les possibilités d’une solution qui existe encore, qui bénéficie du consensus du monde, fondée sur le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.» En militaire et homme d’action, il n’hésite pas à ajouter : «Il est une porte ouverte vers une paix réelle et le royaume marocain en assumera toutes les conséquences lors de sa fermeture, parce que le peuple sahraoui défendra ses droits sans relâche et par tous les moyens… Il faut poursuivre et intensifier le renforcement de l’armée et la préparer à toute éventualité.»(14) Simple manœuvre politique destinée à rassurer l’aile dure indépendantiste tout en préservant le lien avec les jeunes Sahraouis épris de paix et désireux de vivre dans de meilleures conditions socioéconomiques que la permanence de l’occupation et la vie des camps de réfugiés n’arrangent nullement ? En tout cas, le message a certainement été reçu à Rabat qui ne s’attendait pas à mieux. Ce qui semble par contre arranger les autorités algériennes qui pourraient voir en Ghali le digne héritier de Mohamed Abdelaziz et Mustapha El Ouali.
    Alger et l’imbroglio sahraoui 
    L’actualité politique maghrébine en Algérie a connu, au mois de juillet, deux événements significatifs. Il y a eu d’abord la visite de Brahim Ghali à Alger, le 13 juillet, et ensuite celle d’une délégation marocaine, le 17 du même mois. Concernant la visite du président sahraoui, signalons qu’il s’est entretenu avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal et non pas le président Bouteflika. C’est un cas inhabituel à Alger où le chef de l’Etat a reçu, malgré son état de santé fragile, de nombreux responsables étrangers, y compris de simples maires de villes françaises. Le communiqué publié à l’issue de cette visite est conforme à la langue de bois en usage dans notre pays puisqu’il est dit que les deux dirigeants ont «procédé à une évaluation des relations historiques qui lient les deux pays» et que le Premier ministre «a réitéré l’engagement de l’Algérie pour le règlement de cette question conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies pour le droit légitime à l’autodétermination du peuple sahraoui». Pourquoi cet accueil par le Premier ministre et ce ton apparemment «pondéré» du communiqué concernant le soutien au référendum d’autodétermination ? A ce stade, on ne peut qu’extrapoler alors qu’il ne devrait pas y avoir place à la spéculation qui risque d’être sciemment mal interprétée par des parties en quête de sensations. Le mystère demeure. Quant à la délégation marocaine, elle se composait du ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita, du directeur général des études et de la documentation, Yacine El Mansouri, et de l’ambassadeur marocain à Alger, Abdallah Belkeziz(15). Quoique porteuse d’un message du souverain marocain au président algérien, elle a été reçue par le Premier ministre algérien et non par le chef de l’Etat. Là aussi, la visite a été sanctionnée par un communiqué type «langue de bois» qui indique que l’audience a porté sur «les relations bilatérales, tout comme elle a permis un échange de vues sur les défis auxquels sont confrontés l’Afrique et le monde arabe»(16). En Algérie les médias non officiels ont tous révélé que la délégation marocaine était venue sonder l’Algérie sur son initiative envers l’UA. Plus que ce communiqué habituel, la presse algérienne a beaucoup spéculé sur la présence à l’entrevue du DG des services de sécurité marocains et de son vis-à-vis algérien, Athmane Tartag, conseiller du président, chargé de la coordination des services de sécurité. Ce qui a fait dire à cette même presse que la lutte contre le terrorisme était au menu de la rencontre. Du côté de la presse marocaine, elle estime que «cette visite a, d’un côté, un attrait de courtoisie des responsables marocains, et de l’autre elle s’inscrit dans une approche unitaire de coopération». L’objet de la visite aurait été «d’informer l’Algérie du nouvel esprit du Maroc à l’encontre de l’Union africaine»(17).
    Revenons à la démarche marocaine envers l’UA et examinons la réaction algérienne à travers les déclarations du Premier ministre et des deux ministres des Affaires étrangères. En marge de la clôture de la session parlementaire, le 21 juillet, le Premier ministre cité par la presse aurait déclaré que «la suspension de la République sahraouie de l’UA est impossible»(18). Le ministre d’Etat aux Affaires étrangères a été moins incisif dans ses propos en rappelant «diplomatiquement» les conditions réglementaires (acte constitutif) se rattachant à l’adhésion de tout Etat africain à l’UA. De même, le ministre des Affaires étrangères chargé notamment des Affaires africaines a lui aussi rappelé sur les ondes d’une radio les dispositions relatives à l’adhésion et la suspension d’un Etat membre.
    Néanmoins le ton péremptoire et plein d’assurance du Premier ministre algérien paraît peu conforme aux impondérables qui caractérisent les situations dans l’univers politique. Ce qui est vrai aujourd’hui peut ne plus l’être demain. De plus, se prononcer catégoriquement sur une décision qui relève de la compétence de toute une organisation continentale souveraine pourrait être mal interprété par certains dirigeants africains qui s’offusqueraient d’une attitude tutélaire qui ne dit pas son nom. Et pourtant, d’aucuns devraient se demander quel sens attribuer au refus des autorités marocaines d’accorder un visa d’entrée au Maroc au leader du MAK, Ferhat Mahenni, le 16 juillet 2016 ? Un geste politique ? Un geste d’apaisement ? En tout cas on est loin de l’appel, en novembre 2015, du représentant marocain aux Nations unies «à faire émerger les voix de plus de 8 millions de Kabyles…» et assister «le peuple kabyle» pour «la reconnaissance de ses besoins et de ses attentes» et de «ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’autonomie» !
    Moins de six mois nous séparent du prochain sommet ordinaire de l’Union africaine. Un sommet qui pourrait focaliser les regards sur l’initiative marocaine et la stratégie de riposte de la RASD et de ses partenaires, en particulier l’Algérie. Chaque camp voudra mobiliser ses alliés et l’UA risque de faire les frais d’une division prévisible entre pro et anti-RASD. Ce qui risque de voir l’Union gaspiller de l’énergie et des ressources en raison d’un conflit interafricain qui dure depuis 40 ans et qui a engendré de la lassitude devant l’incapacité tant de l’UMA, de l’UA, que de l’ONU à concevoir et faire appliquer un plan de règlement acceptable pour toutes les parties. 
    Les positions figées des deux parties en conflit ont fait avorter toutes les tentatives de dialogue sous l’égide de l’ONU qui vient, en ce mois de juillet, de lancer, à travers le Conseil de sécurité, un énième appel en faveur du dialogue. Un appel sans écho, à ce jour.
    Le discours algérien s’abreuve aux sources de son nationalisme et du principe de soutien au combat des peuples pour leur liberté. Ce que nous rappelle le défunt président Houari Boumediene dans un entretien avec un journaliste du quotidien français L’Humanité paru le 22 novembre 1975 dans le quotidien El Moudjahid, soit environ deux semaines après le lancement de la marche verte par le roi Hassan II. A la question du journaliste «pourquoi l’Algérie s’interesse-t-elle au problème (sahraoui) ?», le Président a répondu : «L’Algérie demande l’application des résolutions des Nations unies, le respect des décisions de la Cour internationale de justice et l’application du principe du droit universel des peuples à l’autodétermination.»(19) Cette position de principe s’est renforcée avec le temps au point de s’apparenter aujourd’hui à un dogme, tant elle est assimilée à une cause nationale. Mais ce discours qui était valable il y a 40 ans est-il toujours d’actualité ? 
    L’Algérie d’aujourd’hui connaît des problèmes de gouvernance politique et économique qui ont influé négativement sur ses capacités politiques et diplomatiques, malgré la présence d’un appareil diplomatique chevronné et consciencieux. De l’autre côté de notre frontière occidentale on est conscient de cette situation et la presse nous rappelle qu’en ce qui concerne l’Afrique, «à part l’aide financière, l’Algérie n’a pas développé ses investissements et ses échanges commerciaux avec l’Afrique», sous-entendu, comme l’a fait le Maroc. De même le discours du roi Mohammed VI prononcé il y a quelques jours et qui s’inscrit en droite ligne de celui de son défunt père dans les années 1960 et 1970 du siècle passé est-il en totale conformité avec les réalités nationales, régionales et internationales de ce début du XXIe siècle ? Enfin, en référence à la première déclaration du président sahraoui Brahim Ghali, peut-on affirmer que ce discours a évolué par rapport à celui de ses prédécesseurs ? Il y a lieu d’être sceptique dans les trois cas. Depuis la fin de la Guerre Froide, le monde n’est plus mû par le dogmatisme mais par le réalisme et le pragmatisme. Le statu quo actuel interpelle autant les dirigeants sahraouis que marocains et la recherche d’une solution devrait inclure les autres pays de l’Union du Maghreb arabe. Ce Maghreb dont les prémisses avaient été évoquées en avril 1958, lors de la Conférence maghrébine de Tanger par les dirigeants du FLN, du parti de l’Istiqlal et du Néo Destour qui étaient convaincus que leurs peuples étaient «unis par la communauté du destin, de la langue et de la religion»(20).
    Le monde évolue inexorablement et ne restent à la traîne que ceux qui… refusent d’avancer. Et c’est le cas pour le Grand Maghreb qui pourrait être le cadre idéal pour transcender les divergences du moment et concevoir un avenir commun, pourvu que la volonté et la sincérité politiques soient présentes, dans l’intérêt des peuples maghrébins, de l’Union africaine, de la paix et de la sécurité dans le monde.
    M. Z.
    Bibliographie/ web graphie
    11-http://www.algeriepatriotique.com/fr/article/exclusif-mohamed-salem-ould-salek-le-maroc-est-completement-dans-le-desarroi
    12-http://www.algeriepatriotique.com/fr/article/exclusif-mohamed-salem-ould-salek-il-y-a-des-disaines-de-conseillers-israeliens-au-maroc(II)
    13 http://www.lexpressiondz.com/actualite/le-conseil-de-securite-convoque-les-é-parties.htlm
    14-http://www.jeuneafrique.com/mag/politique/sahara-occidental-brahim-ghali-front-polisario-sera-t-il-chef-de-guerre-de-paix
    15- http://www.bladi.net/maroc.le-roi-mohammed-vi-envoie-des-emissaires-en-algerie.htlm
    16-http://www.tsa-algerie.com/category/actualite/ 
    Algérie – Maroc : ce –que- cache- la- visite- de- responsables- marocains- en-Algérie/17-07-2016/htlm
    17-http://lesinfos.ma/news/details/202923/Ce-que-signifie-la-visite-de-la-dlgation-marocaine-en-Algerie
    18-http://www.lexpressiondz.com/actualite/la-suspension-de-la-republique-sahraouie-est-impossible.htlm
    19-Interview du Président Houari Boumediene accordée 
    à M. Lambotte, journaliste du quotidien français de l’Humanité in El Moudjahid du 22.11.1975 
    20-http://www.algeria-watch.org/fr/article/hist/1954-1962.commemoration-conference-tanger.htlm
  • Thrilling story on martyr Mohamed Lamin Haidala

    Testimony of Erik L. about the case of Mohamed Lamine Haidala and Western Sahara « Freedom and dignity, not fridges and deals » 
    (oral statement at the room XI, Palais des Nations, United Nations, Geneva, on june 25, 2015 at 16.30) 
    Good afternoon, my name is Erik and I have been a witness to some parts of this story. I swear that I am completely sincere and unbiased, this is my testimony. 
    (0/ The context) 
    I am a kind of globe-trotter, I have very good friends in Morocco, I like Morroco, and it is very embarrassing to make this testimony today, but I always place the truth above all, and also I do not confuse things and I am sure that more than 95% of the people of Morocco are not responsible for the Western Sahara problem. 
    Before going to El Aaiun, I asked my Moroccan friends if it was dangerous for me, and they said « no problem, as long as you don’t mention Western Sahara ». 
    I thought that it was easy to avoid this subject, and anyway I had no reason to get involved into that. 
    (1/ The 1st encounter with « Salim » (in the inter-city bus)) 
    At the beginning of january, I started my trip from Agadir to El Aaiun, by bus. It is a very long journey, lasting about 12 hours. 
    After 2 or 3 hours, a young man stepped into the bus, and sat in the chair before me. 
    There are occasions in life when you come across people who definitely stand out of the crowd, who are like « shining ». 
    He was very slim, he had no luggage at all, he had only a T shirt, shorts, and sandals. He was giving me an impression of physical vulnerability, very quiet and almost shy, but at the same time with a feeling of self-confidence and great mental strength. 
    During a stop, I offered him some food but he declined politely. 
    After some time we started to talk. He told me that he was going to El Aaiun. 
    He finally invited me to the seat next to him, and even accepted some food. 
    When I took my french-arabic language book, he was very unhappy when he saw the Moroccan flag printed on it, and he told me that the Moroccan are bad with his people and that he hates Morocco. 
    He was just released from jail, where he spent several months. 
    He wrote the phone number of a friend on a paper, because he did not have one. 
    During our translations, he said strongly « ana hrr » (which means « I am free ») with huge enthusiasm and happiness. 
    When the bus approached Western Sahara, he was more and more excited, looking through the windows, showing me some wild camels, talking about his land… 
    The night came, the sunset was beautiful. At some point, I noticed that he was sleeping, with his head on my shoulder. He was looking so fragile. 
    When I made some pictures of the landscape, he asked me to make a picture of him, he watched it, 
    then he asked to make another one with a smile, and he like it. 
    When we finally entered « his country », it was very moving to see his happiness of being back in his land, that he had never left before his detention. 
    I remember also when he took a banana, and he cut it in two, kindly presenting me with the first half, slowly with a very delicate attention, almost like with a baby. No bad thoughts in all this, we were in the world of true values and humanity, and I ate the half banana like a precious gift. 
    He never tried to take advantage of me. 
    During the trip, there were 5 police checks. Always only checking me, the only « westerner » in the bus. They were always asking my profession and my reason for coming, and later on I understood that they were concerned by journalists. 
    We finally arrived ; his mother was waiting for him, and he was glad to introduce us. 
    So my first day in Western Sahara was unforgettable. I have had the luck of travelling with a genuine Saharawi, I would meet him again, he would show me his city and his country, and he was outstanding. 
    His name was Mohamed Lamine Haidala, known by his friends as « Salim ». 
    (2/ The 2nd encounter (in the street)) 
    Unfortunately, the phone number was not working anymore and after a few days I almost forgot Salim. But one week later, I found him again, by chance, in this big city. We sat in a cafe, with his best friend, Talal, and we talked. 
    (3/ The 3rd meeting (shops)) 
    I saw them another day, and Salim decided to buy new clothes. He was very single minded when chosing something, he did not try several things, and he did not pay attention to suggestions. He was acting like someone really independant, who knows what he wants, and who does not expect or wish help from others. 
    (4/ The announcement of his death by his best friend (Talal)) 
    After a few weeks, I received a Facebook message from Talal, saying « Salim is dead »… I could not believe it. 
    I discovered the story that you all know, the « death of Haidala ». I was shocked. I was revolted. I cried. Probably Salim was not a saint. But this is not a reason for killing him. There are various versions of the story of the attack, but all I see is that he was alone against several persons, and that they brutalised him with instruments. I see pure hatred and violence, not a case of self defence. 
    I think that his personnality, his pride, his ideas about his country, all that was very annoying for the Moroccans. He was weak physically, and they targeted him where he was weak. 
    He was 20 years old, full of life, full of hope for his country. 
    (5/ The 1st meeting with his mother (and family)) 
    I did not spend a lot of time with him, but he marked me, and his death even more. At this point, I could not remain indifferent to the Western Sahara issue. 
    I decided to contact his family. 
    We went to the house of some relatives, because the family houses were constantly guarded by the police (which I confirm, and I did not see that anywhere else in the city). 
    The mother of Salim did not seem very affected, she was almost smiling. I expected to see a devastated mother, but she was incredibly strong. Like her son. 
    I said that it is not logical that Salim died after one week, because right after the attack he was standing on his feet, and talking. Usually when you go to hospital for such wounds, not so serious, you go better, not worse. 
    In my opinion, there is a very high probability that his death results from the lack of appropriate treatment, or worse, bad treatment. 
    I suggested to try and make an independant autopsy, but they told me that they did not have access to the body. 
    They also told me that Salim was terrified at the idea of the police coming, because he said that they promised him « next time, we will kill you » or something similar. 
    They also told me that a local chief offered a lot of money to get the agreement of the mother to close the case. 
    When I said to myself, in spanish, « I can’t believe that he is dead », his 8 years old brother said in spanish « Yes it’s true, he is dead. He was very kind ». With his little child voice, it was moving. 
    (6/ The attempts to join the MINURSO) 
    I wrote to the MINURSO, but my email was rejected by the system, two times. 
    Then I phoned, and someone told me to talk to M. Enrico Magnani, « next week ». 
    But on Sunday, the body was buried, rather secretly, and I thought that it was too late, and that I was too much interfering into things that were not my business, and rather dangerous, thus I started to try and forget all this. 
    (7/ The 2nd encounter of his mother) 
    After 3 months in Morocco, I had to go out of the country. 
    I was walking towards a travel agency, and a woman called me in the street « Señor, señor ! ». I pretended not to hear, but she came closer and removed partly the tissue hiding her face, and I could recognize the mother. We talked about the situation. At the end, I mentioned that I was planning to go maybe to the Canaries, and she gave me the email and phone of her husband, who was living there. This is how I got in touch with the people here in Geneva, recently. 
    (8/ The trip to Las Palmas) 
    When I was in El Aaiun airport waiting for my flight for Las Palmas, I noticed two people talking in english, and I asked to one of them if he was from the MINURSO. He said yes. Then I said « Do you know Enrico Magnani ? » and he showed his colleague and said « it’s him ! ». Then I discussed with Mr. Magnani, who explained me kindly that anyway the MINURSO has no means and no rights (or both) to make the autopsy. He gave me his card. 
     
    (9/ Life in El Aaiun) 
    The people in El Aaiun are really very kind and helpful. Moroccans or Saharawis. They explain that Morocco makes lots of efforts for the region, building roads, schools, hospitals etc. Personnally I think that it is normal if they consider it as their country, why would there be less schools and hospitals than in other regions ? 
    The Moroccan civil servants (or militaries) are not very happy because they pay a special tax for Western Sahara. 
    Many unemployed Saharawis receive a pension from the state, like 150€, which is an average monthly salary of someone working hard. Of course the Moroccans are not very happy with that, because they don’t have this right. But the Saharawis say also that it’s much more difficult for them to find jobs, which seems true, as I saw them only in low level jobs. 
    Many Moroccans don’t seem to like the Saharawis, and I’ve never met a Saharawi telling me that he likes the Moroccans. 
    They clearly feel that their country is occupied, and the sight of the Moroccan flag everyday and everywhere seems like an insult for them. 
    (10/ The desert) 
    I’ve had the luck of spending time in the desert, with Saharawis. 
    We had very interesting talks, I found them very sensible, sensitive, and spiritual. I think that in general the Saharawis are not materialistic, they are attached to their freedom more than to possessions. They live under tents, they have a very simple life, with their camels, their goats, their tea. 
    (11/ My thoughts about the situation) 
    Now in conclusion, what I think about all that : 
    A- At first there were only Saharawis, and then Spain came, and then Morocco, who said « From now on, it is our country, and those who are not happy you go away, at the end of your desert » ; 
    B- It is right that Morocco makes efforts and investment in the region, but what I see is that the Saharawis NEVER asked for all that. I find it unjust to force people to accept a deal, on top of that if it is unwritten, and after decades ; 
    C- Morocco needs the phosphate, which counts a lot in its economy. And maybe the Saharawis need the support of a powerful state, otherwise they may be invaded again by another country ; 
    D- But the situation is not balanced. Morocco can do all they can to try and deny the existence of Western Sahara, but they cannot deny the fact that a great part of the Saharawi people is suffering ; 
    E- I think that the MINURSO is useful, because without them the situation would be worse. But what’s the point in an organization trying to setup a referendum since more than TWENTY years ? Maybe their mission should be changed ; 
    F- I think that both people are manipulated in this story. Many Moroccans and Saharawis are like enemies now, whereas in fact they are brothers, according to their religion and their origins. I think that if the political conditions were different, they could live peacefully together, without all this suffering and frustration ; 
    G- The former king said that « all is negotiable, except the flag and the stamp », then why not doing fair arrangements, for example with a 50/50 rule everywhere, with half of the civil servants, police, military etc. being Saharawis, and why not the two flags together, side by side, or other innovative ideas. This is not impossible with a political vision and decision. 
     (a camel tied to a morrocan hospital en El Aaiun) 
    In my opinion, the biggest error is the belief that money and materialistic matters can buy people acceptance. Many people, yes, but not the Saharawis. You cannot buy people whose biggest need is freedom and dignity, not fridges and deals. 
    To the spirit of Salim, Mohamed Lamine Haidala : 
    From where you are now, you can help and inspire your people much better
     than you could do on the ground. 
    You are now free and invincible, like the wild camel. 
    I admire the courage and the strength of you and your mother. 
    No one should accept the oppression of the weakest by the strongest. 
    Thank you.
  • Déclaration de soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui

    Depuis les 33èmes Rencontres internationales de Jeunes révolutionnaires, organisées à Cànoves (Catalogne) du 24 au 30 juillet 2016, nous voulons donner une visibilité à la lutte du peuple sahraoui d’un point de vue plus jeune et rafraîchissant.
    Le peuple sahraoui souffre une occupation politique, militaire et territoriale illégale de la part du Maroc depuis plus de 40 ans. Nous voulons profiter de la participation d’une délégation sahraouie à ces rencontres pour exprimer notre soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Le Collectif Lefrig travaille constamment pour politiser la jeunesse sahraouie afin qu’elle continue à revendiquer ses droits à travers de nouvelles formes de luttes, comme par exemple l’inclusion de collectifs féministes sahraouis dans le mouvement.
    Le Sahara n’est pas qu’un désert, c’est aussi une république démocratique qui lutte pour son indépendance face aux puissances impérialistes européennes et marocaine.
    Ils et elles ne sont pas seules dans leur lutte.
    Vive la lutte du peuple sahraoui !
    Rencontres Internationales des Jeunes anticapitalistes 2016
  • Gdeim Izik phobie

    Au Sahara Occidental il est interdit de construire des tentes dans les plages de El Aaiun.
    Avec la chaleur suffocante du mois d’août, et face au manque de structure immobilière pour accueillir les nombreuses familles venues passer quelques jours dans la plage de Foum El Ouad, des familles sahraouies ont procédé à l’installation de tentes de campagne et des tentes traditionnelles dans la côte et elles se sont heurtées aux forces de sécurité marocaines.
    Des agentes des forces auxiliaires du Maroc ont procédé au démantelement de ces tentes par la force sous les ordres des responsables sécuritaires marocains de la municipalité.
    Ces mesures de répression contre l’installation de tentes sahraouies sont appliquées depuis la campement de Gdeim Izik, qui a été installé en 2010 pour protester contre la politique marocaine de marginalisation et d’appauvrissement de la population sahraouie malgré les nombreuses richesses du territoire du Sahara Occidental.

  • Le Maroc savoure déjà le goût de la défaite dans sa guerre diplomatique contre l’ONU (journaliste russe)

    Le conflit du Sahara Occidental est passé d’un état d’amnésie total à occuper une première place dans les urgences et une guerre diplomatique est en train de larver entre l’ONU et le Maroc, selon le journaliste russe Alexaner Mezianev.
    Dans un article paru sur le site d’études stratégiques Fondation Culture Stratégique, Mezianev rappelle que le conflit a éclaté lorsque le Maroc a décidé de monter vers l’escalade en expulsant le personnel civil de la MINURSO du Sahara Occidental après que le Secrétaire Général de l’ONU a qualifié la présence marocaine dans ce territoire d’occupation.
    « Malgré les divergences dans le Conseil de Sécurité, ses membres continuent d’insister sur la nécessité que le Maroc autorise le retour du personnel de la mission onusienne », souligne le journaliste. 
    « Mme Dlamini-Zuma a déclaré à plusieurs reprises que l’Afrique ne peut pas être considérée libre tant que le peuple du Sahara occidental se trouve sous occupation marocaine et que l’Union africaine soutiendra le peuple du Sahara occidental jusqu’à sa victoire finale ». a-t-il ajouté.
    « Dans cette guerre diplomatique le Maroc est déjà en train de sentir le goût de la défaite. Lors du dernier sommet de l’Union Africaine, le président tchadien, Idriss Déby, a refusé même de lire une lettre du roi Mohammed VI demandant l’adhésion de son pays à l’UA. Et 25 membres du personnel expulsé de la mission de l’ONU ont paisiblement regagné leurs postes », conclue-t-il.
  • Gdeim Izik phobia

    In Western Sahara, it is forbidden to build tents in the beaches of El Aaiun.
    With the suffocating heat of August, and at the lack of infrastructure to accommodate the numerous families came to spend a few days in the coast of Foum El Wad, Sahrawi families proceeded to build campaign and traditional tents in the beach, and they clashed the Moroccan security forces.
    Morocco’s auxiliary forces soldiers proceeded to the dismantling of these tents by force under the command of the Moroccan security officials of the municipality.
    These repressive measures against the installation of the Sahrawi tents have been applied since Gdeim Izik camp, which was installed in 2010 to protest against the Moroccan policy of marginalization and impoverishment of the Sahrawi population despite the many riches of Western Sahara territory.

  • Sahara Occidental : Une agression double

    Le 5 août 1979, la Mauritanie a mis fin à son occupation de la région sahraouie du Rio de Oro avec la signature de l’accord de paix d’Alger. Une signature qui implique une reconnaissance tacite du Front Polisario comme légitime représentant du peuple du Sahara Occidental et qui enterrait à jamais les causes de conflit entre les peuples frères mauritanien et sahraoui.
    Cet accord constituait le tir de grâce à l’accord Tripartite de Madrid qui fut utilisé comme « cadre légal » pour justifier l’invasion et l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc et la Mauritanie.
    Cependant, Hassan II, rancunier et assoiffé de sang, a envoyé son armée le territoire que les combattants venaient de libérer en livrant des batailles qui resteront à jamais dans les annales de l’histoire de la bravoure des peuples en quête de liberté.
    Ainsi, le Maroc menait sa deuxième agression contre le peuple sahraoui guidé par la haine et la jalousie de ses conquêtes. Les combattants sahraouis ont veillé à ce que Hassan II soit enterré sans voir son rêve devenir réalité. Le rêve du contrôle définitive du territoire sahraoui et de ses énormes richesses. 
    La résistance des lionceaux sahraouis veillent actuellement à ce que son fils, Mohammed VI, aille dans l’autre monde avec le goût amer de la défaite et l’amertume.