Mois : août 2016

  • Une des factures payées par le Maroc pour s’assurer le soutien du Sénégal

    Le soutien du Sénégal au Maroc au niveau de l’Union Africaine coûte cher, très cher au gouvernement marocain.
    En plus des cadeaux, des pots-de-vin et de l’argent remis de la main á la main, le Maroc doit payer des factures très chères.
    Un fax envoyé le 1er août 2014 par l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada, rend compte d’une délégation de la DGED marocaine (Direction Générale d’Etude et Documentation), le service de renseignement extérieur marocain qui s’est rendu au Sénégal dans le but d’assister ce pays dans l’organisation du 15ème Sommet de la Francophonie prévu à Dakar les 29 et 30 novembre 2014.
    La délégation a été reçue par le président Macky Sall qui a réitéré le souhait que le Maroc est sollicité pour fournir 475 millions de Francs CFA (soit environ un millions USD) qui sera affecté á l’achat de tunnels à rayons X pour la détection de métal et la fouille de bagages, 3 barrières mobiles, 3 lots de Plots hydrauliques et 20 appareils portables de détection de métal « garrette ».
    Le Maroc est sollicité aussi pour contribuer à la prise en charge des dépenses d’hébergement des délégations pour un budget de 585 millions de francs CFA (soit environ 1.170.000 USD).
  • Les pots-de-vin du Maroc mis à nu en Zambie

    La justice vient de se prononcer sur l’affaire. Harry Kalaba qui a annoncé à Rabat le retrait par la Zambie de la reconnaissance de la RASD a été accusé de recevoir de pots-de-vin du gouvernement marocain et condamné à rembourser l’argent qu’il a dépensé pendant qu’il exerçait illégalement le titre de ministre des affaires étrangères de la Zambie.
    Lors de sa visite au Maroc et sa participation au 27e Sommet de l’Union Africaine à Kigali il n’avait plus le droit de représenter la Zambie depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale, le Parlement zambien, le 12 mai 2016.
    « Lundi, la Cour constitutionnelle a ordonné au Cabinet, aux députés et ministres provinciaux de quitter le bureau sans délai parce que leur séjour prolongé dans ces postes était contraire à l’esprit de la Constitution modifiée après la dissolution de l’Assemblée Nationale », rapportait mercredi The Zambian Observer.
    Le journal a ajouté que « la Cour a également ordonné aux ministres de rembourser tous les salaires, indemnités et autres rémunérations qu’ils ont obtenu de la trésorerie depuis le 12 mai 2016, date de la dissolution du Parlement ».
    Kalaba a été le plus sévèrement touchés parmi les près de 70 ministres concernés, parce qu’il a le montant le plus grand à rembourser.
    « Au cours de la période dans laquelle il s’était auto-proclamé ministre des Affaires étrangères, Kalaba a fait de nombreux voyages dans différents pays en utilisant l’argent des contribuables alors qu’il n’en avait pas le droit », rappelle la même source. « Parmi ses destinations en classe d’affaires se trouve le Maroc et le Rwanda, où il a représenté illégalement la Zambie lors du Sommet de l’Union africaine. Au Maroc, il a retiré illégalement la reconnaissance de la Zambie du Sahara occidental », a-t-il ajouté soulignant que « dans ces pays, Kalaba a séjourné dans des hôtels cinq étoiles, a mangé des coûteux repas et a pris des vins de choix en utilisant l’argent dont il n’avait pas le droit. Il a également reçu des per diem et d’autres allocations spéciales ».
    Pour sa part, le journal Zambian Watchdog, rappelle que « la Zambie a reconnu la RASD le 12 octobre 1979 sous la direction du combattant de la liberté Kenneth Kaunda et le 29 mars 2011, le gouvernement de Rupiah Banda a retiré cette reconnaissance en échange de quelques pots-de-vin ».
    « Le 19 Février, 2016, Edgar Lungu a décidé de reconnaître à nouveau le Sahara occidental et a accusé le Maroc de coloniser un autre pays d’Afrique » ajoute le journal signalanyt que Lungu a promis à l’ambassadeur sahraouie en Zambie Salam El-Mami du soutien de Lusaka « sans relâche pour l’indépendance du peuple de LA République arabe sahraouie démocratique. » 
    SOURCES :
  • L’ONU appelée à prendre des « mesures fermes et urgentes » pour mettre fin à l’escalade marocaine (président sahraoui)

    BOUMERDES-Le Secrétaire général du Front polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ibrahim Ghali a appelé, mardi à Boumerdes, le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures « ferme et urgentes » pour mettre fin « à l’escalade » marocaine dans la dernière colonie en Afrique.
    Intervenant à l’ouverture de la 7ème édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD, le président sahraoui a souligné que « le Conseil de sécurité doit prendre en urgence des mesures concrètes et fermes pour mettre fin à l’attitude marocaine qui constitue une grave violation de la charte de l’ONU, une ingérence éhontée dans ses prérogatives et une menace pour la paix et la stabilité internationales ».
    « Face à l’intransigeance et à l’escalade de l’occupant marocain qui jouit du soutien ignominieux de la France et de parties internationales connues pour leur passé colonial, l’ONU est appelée à assumer pleinement ses responsabilités dans le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique », a-t-il poursuivi.
    Il a, dans ce sens, exhorté l’ONU « à prendre les mesures nécessaires et à imposer des sanctions à l’Etat d’occupation, afin de l’amener à se conformer à la légalité internationale et à définir en urgence la date de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».
    Le président sahraoui a également plaidé pour la levée du siège imposé aux territoires occupés du Sahara occidental et à l’arrêt de la répression, préconisant la mise en place d’un mécanisme onusien de protection et de surveillance des droits de l’Homme dans ces territoires.
    Il a, en outre, souligné l’impératif de libérer les détenus politiques sahraouis qui croupissent dans les geöôles marocaines et faire toute la lumière sur le sort des disparus sahraouis, appelant à l’arrêt du pillage des ressources naturelles sahraouies.
    « La politique de l’Etat d’occupation ne s’est pas limitée à ce stade », a prévenu le président sahraoui, arguant que le Maroc « contribue aujourd’hui à la prolifération dans la région d’un grave fléau qu’est le trafic de drogue car étant l’un des plus grands pays producteurs et exportateurs de cannabis, outre son appui au crime organisé et au financement des groupes terroristes ».
    M. Ghali a mis en avant « le rôle de la RASD dans la lutte contre ces dangers et fléaux en collaboration et en coordination avec les pays voisins, frères et amis, et ce en application de ses engagements internationaux et dans le cadre de l’Union africaine (UA) ».
    Les efforts des Nations unies pour le règlement du conflit « se heurtent toujours à l’obstination du Maroc et à sa politique de fuite en avant, notamment après l’expulsion de la composante civile de la Minurso », a-t-il indiqué.
    Le président sahraoui a évoqué les dernières manoeuvres entreprises par le Maroc à l’égard de l’UA en tentant de porter atteinte à son union, à sa cohésion et à sa résistance face aux politiques coloniales ».
    Intervenant à l’ouverture de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le président sahraoui a souligné que « l’invasion militaire des territoires sahraouis était motivée par l’idéologie expansionniste hostile du royaume du Maroc ».
    M. Ghali a saisi cette occasion pour appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures concrètes et urgentes pour mettre un terme à de tels comportements qui menacent la paix et la stabilité.
    La 7ème édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD, a ouvert ses travaux à l’Université Mohamed Bouguerra (Boumerdes), sous la présidence du ministre sahraoui du Bâtiment et de la Construction des Territoires sahraouis libérés, Mohamed Lamine Bouhali.
    Quelque 400 cadres, des membres de la société civile algérienne et des
    personnalités internationales activant dans la défense des droits de l’homme participent à ce rendez-vous.
    Ibrahim Ghali a été élu le 9 juillet dernier à la majorité écrasante des participants au congrès extraordinaire du Front Polisario, responsable du secrétariat politique du Front Polisario, secrétaire général du front et président de la RASD.
    M. Ibrahim Ghali a été élu en remplacement de l’ancien président sahraoui feu Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier des suites d’une longue maladie.
  • «La lutte armée est un devoir national pour tous les Sahraouis»

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a réaffirmé que la lutte armée n’est pas une menace ou un moyen de pression politique, mais un devoir national pour tous les Sahraouis. «La lutte armée n’est pas une menace ou un moyen de pression politique. Elle est tout simplement, un devoir national pour tous les Sahraouis et un droit reconnu par l’ONU aux peuples et pays colonisés», a déclaré le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, dans une interview lundi pour le journal italien La Stampa.
    «La décision du Front Polisario d’aller aux négociations avec le Maroc sous les auspices de la communauté internationale pour parvenir à une solution négociée, pacifique et juste garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, ne signifie pas l’écart de la lutte armée pour libérer les parties de la République sahraouie de l’occupation militaire marocaine», a-t-il ajouté.
    «Le 14e Congrès du Front Polisario a réaffirmé que la formation d’une force militaire, puissante et prête à toute éventualité – y compris le retour à la lutte armée si c’est nécessaire- est une priorité stratégique permanente», a rappelé le chef de l’Etat sahraoui. Répondant à une question concernant la stratégie diplomatique pour les années à venir, M. Ghali a souligné qu’«elle demeure une priorité pour les autorités sahraouies qui usent de leurs efforts pour récolter plus de reconnaissance à la République sahraouie à travers l’ouverture de nouvelles ambassades et bureaux du Front Polisario à travers le monde, y compris à l’ONU qui reconnaît le Front Polisario comme seul représentant légitime du peuple sahraoui». 
    «En mars dernier, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, accompagné de son envoyé personnel Christopher Ross, a effectué une visite historique pour la première fois aux camps des réfugiés sahraouis et les territoires libérés de la République sahraouie à Bir Lahlou durant laquelle il a qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d’occupation illégale», a-t-il rappelé.
  • Le message de Ghali

    par Moncef Wafi

    Brahim Ghali a tenu à rappeler à la communauté internationale que la lutte armée pour le recouvrement de l’indépendance du Sahara Occidental est une obligation pour tous les Sahraouis. «Un devoir national», plaidera-t-il, loin d’être une parade conjoncturelle ou de simples manœuvres militaires. Même s’il n’exclut pas la voie diplomatique, «une priorité» pour le gouvernement sahraoui, le nouvel homme fort du Polisario veut que tout le monde sache, les Marocains en premier, que la formation d’une armée puissante, préparée à la guerre, reste une «priorité stratégique permanente». 
    Le message est clair et s’inscrit en droite ligne de la politique sahraouie qui, tout en acceptant de participer aux négociations directes avec Rabat sous un parapluie onusien pour parvenir à une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, n’hésitera pas à reprendre la lutte armée. Une option sérieusement étudiée au lendemain de l’expulsion des civils de la Minurso. En avril dernier, le message envoyé était clair: «Préparer les troupes en prévision de toute urgence», a été l’explication officielle des manœuvres militaires effectuées dans les territoires libérés du Sahara Occidental par l’Armée de libération populaire sahraouie. Et ce qui n’était que verbe depuis la décision marocaine, s’était concrétisé sous forme d’une mobilisation conséquente. On se rappelle, ces manœuvres militaires sahraouies nous ont plus rapprochés d’une confrontation armée avec l’occupant marocain que d’une solution pacifique sous l’égide onusienne.
    La personnalité même du président sahraoui, son long parcours militaire puisqu’il sera de tous les combats, participant aux différentes grèves générales organisées par les militants sahraouis avant de passer à la lutte armée en menant des raids pour procurer armes et équipements militaires au Front, font de lui un homme plus proche de l’action. Même s’il se défend de cultiver un discours où la lutte armée serait une menace ou un moyen de pression politique, il n’en demeure pas moins que son verbe se veut être une réponse à la mollesse des initiatives diplomatiques mais aussi à l’offensive marocaine déclenchée dernièrement dans les coulisses du 27e sommet de l’UA. Rabat qui avait claironné son retour au giron africain avait fait de l’expulsion de la RASD son objectif avoué. En clair, Ghali prévient: on est là quel que soit le combat. Diplomatique, c’est une priorité. Armé, c’est une priorité stratégique permanente. Au Maroc de voir.
  • La société civile algérienne réaffirme sa solidarité avec la cause sahraouie

    BOUMERDES – La société civile algérienne a réaffirmé, mardi, sa solidarité avec la cause sahraouie juste, et ce à l’ouverture de la 7ème édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

    Intervenant à cette occasion, Saïd Ayachi, président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a affirmé à l’université M’hamed Bougara de Boumerdes, que l’organisation de l’université d’été était une initiative de la société algérienne et réalisée par la ferme volonté de la part du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui a apporté son appui à la cause sahraouie depuis le début du conflit, et ce, par égard aux principes du 1er novembre.
    Il a, en outre, salué le rôle des autorités algériennes pour le succès de l’université d’été, une tribune de dialogue et d’échange entre cadres du Polisario précisant que les interventions des enseignants algériens constituaient une contribution à la lutte du peuple sahraoui pour son droit immuable et reconnu par l’ONU mais aussi par l’UE, l’UA ainsi que de nombreux pays.
    Il a souligné que les Algériens étaient en parfaite connaissance du concept des mouvements de libération inspirés par la guerre de révolution qu’il s’agisse du Sahara Occidental ou de la Palestine.
    Mohamed Bouguettaya, membre du secrétariat général du parti du FLN, a rappelé que l’université d’été intervenait dans un contexte particulier pour la RASD qui poursuivra le parcours mené par le président sahraoui décédé, Mohamed Abdelaziz ajoutant que le peuple algérien restera engagé vis-à-vis de la cause sahraouie juste, une question de décolonisation.
    Cette édition est marquée, a-t-il poursuivi, par les exploits réalisés par le Front Polisario à l’échelle internationale notamment l’ »échec » du souverain marocain Mohamed VI face à l’ONU à propos de l’expulsion des territoires sahraouis des membres de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO).
    Revenant sur « l’échec du Maroc face à l’Union africaine », le même responsable a souligné que le Sahara Occidental demeurera membre de l’organisation, en réponse à la tentative menée par les autorités marocaines dans ce sens.
    « Le Maroc continuera à représenter une menace pour l’Afrique de l’Ouest en raison de la prolifération du trafic de drogues dans la région », a-t-il averti.
    Le « Makhzen tente toujours de déstabiliser la région ouest de l’Afrique du nord », a-t-il souligné ajoutant que le Maghreb ne serait jamais stable tant que la tension persiste dans la région à travers l’occupation du Sahara Occidental ». « Nous n’accepterons pas un Maghreb sans le peuple sahraoui, et par conséquent, ce dernier peut être confiant en le soutien de l’Algérie »,a-t-il affirmé.
    Un soutien indéfectible, a-t-il dit, de la part de l’Algérie sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sollicité pour faire pression sur le Sahara Occidental et le Front Polisario, le président Bouteflika avait refusé estimant que la décision revenait aux seuls Sahraouis, a-t-il ajouté.
    Il a, par ailleurs, mis en garde les parties qui tentent de déstabiliser l’Algérie ou de porter atteinte à sa sécurité affirmant que l’ »Algérie est forte de ses hommes qui veillent à sa protection », saluant par la même les efforts consentis par les éléments de l’ANP.
    Il a, par ailleurs, salué « la compétence de l’armée et des combattants sahraouis, à leur tête le président sahraoui Brahim Ghali », a encore ajouté l’intervenant.
    Le président du parti Front El Mostakbal, Belaïd Abdelaziz a affirmé que le peuple algérien demeurera toujours aux côtés des sahraouis et appuiera leur cause juste dans les tribunes internationales.
    Le président du parti du Renouveau algérien (PRA), Lakhdar Belmahi a souligné que les Algériens sont convaincus que le peuple sahraoui finira par exercer son droit à l’autodétermination, appelant l’occupation marocaine à mettre fin à sa politique de tergiversation.
    La 7ème édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), s’est ouverte mardi à l’université M’hamed Bougara (Boumerdes).
    Quelque 400 cadres, des membres de la société civile algérienne et des personnalités internationales activant dans la défense des droits de l’Homme participent à ce rendez-vous.
    Etaient présents à l’ouverture de cette rencontre devant durer jusqu’au 22 août et placée sous le thème « L’Etat sahraoui est la solution », le président sahraoui, Ibrahim Ghali, l’ambassadeur de la RASD à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoun, le président de l’université d’été et des responsables sahraouis.
    Prennent part également à ce rendez-vous des représentants de partis politiques algériens, ainsi que des membres du corps diplomatiques accrédités à Alger. 
  • Le Président Ghali interpelle le Conseil de sécurité de l’ONU

    Le président Brahim Ghali, secrétaire général du Front Polisario et Président de la RASD, a prononcé un important discours à l’occasion de l’ouverture, à la salle de conférences (ex-INH) de l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès, de la 7e université d’été qui regroupe plus de 400 cadres du Polisario et de la RASD.
    Selon la première analyse que l’on pouvait faire de cette allocution qui survient plus exactement un mois – élu le 9 juillet — après son élection à la tête du Front et de la RASD, elle est en effet destinée aussi bien aux amis qu’aux adversaires et elle se veut un rappel aux uns et aux autres que le Polisario n’a changé ni d’objectifs ni de méthode de combat pour l’autodétermination du peuple sahraoui, action articulée, pour l’heure, principalement à partir du terrain politique. 
    Au départ de son discours le Président Ghali a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur feu Mohamed Abdelaziz qu’il a qualifié de grand combattant qui a laissé son nom dans toute l’histoire de la région du Maghreb. Cet hommage est aussi un message : nous continuons le combat sur la même voie tracée depuis longtemps. 
    Colonisation et violence
    Avant d’appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre ses responsabilités quant à la protection des droits et des richesses naturelles du peuple sahraoui, le chef du Polisario et président de la RASD a fait un constat qui accable l’occupant marocain. 
    Il analyse la situation dans le nord-ouest de l’Afrique et dresse un bilan sur l’occupation du territoire et la violence contre des civils. «L’université d’été des cadres du Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique s’apprête à étudier les problèmes de la région, notamment les menaces sécuritaires dangereuses que vit cette région. Ce que nous attendons aujourd’hui de la communauté internationale, ce sont des positions claires et neutres contre les problèmes que génèrent les actions de l’Etat occupant (Maroc) lequel pousse cette région vers l’anarchie, l’insécurité, la déstabilisation et la destruction.» Selon le président, la politique d’expansion des dirigeants marocains est dangereuse pour la paix et la stabilité des pays nord-africains. 
    Pour argumenter son assertion, le président Ghali revisite l’Histoire récente de la région pour dire : «La philosophie de l’expansion et des frontières ouvertes préconisées à ce jour par les dirigeants du royaume marocain lesquels n’ont aucun respect pour le droit international, politique expansionniste qui n’est par ailleurs soutenue par aucune constitution nationale, sont les quelques raisons de l’agression abjecte, en 1963, contre les frontières de l’Etat algérien alors qu’il n’avait pas fini de combattre les forces du colonisateur. La même philosophie d’expansion territoriale a fait que le royaume du Maroc demande de vastes terres à l’Algérie, au Mali et à la Mauritanie.» 
    Il rappellera que le Maroc a refusé de reconnaître la Mauritanie en tant qu’Etat jusqu’aux années 1970. 
    «C’est la même politique qui avait poussé les forces armées marocaines à envahir le Sahara Occidental en 1975. Conséquence de cette situation : une menace sur la sécurité et la stabilité de la région», précise-t-il.
    Par la suite, le président Ghali dresse une longue liste des violations des droits des citoyens sahraouis, citant les bombardements au napalm interdit par le droit international, les exécutions massives de civils, les enterrements de personnes vivantes, les jets de personnes vivantes à partir d’hélicoptères, la torture systématique de personnes, les arrestations massives et l’emprisonnement sans raison.
    La drogue du Maroc encourage la grande criminalité et finance les groupes terroristes
    Le constat du Président Ghali ne s’arrête pas aux violences physiques subies par les citoyens, il dénonce également l’attaque par le Maroc de la santé, les tissus sociaux des peuples de la région et leurs économies. «Malheureusement la nuisance du Maroc ne s’arrête pas à cet aspect de la violation des droits du citoyen. Le royaume encourage la production de l’un des produits les plus nocifs du siècle contre la jeunesse. 
    Le Maroc est le plus grand producteur et le plus grand exportateur de drogue. La circulation massive de cette drogue met gravement en danger la stabilité des peuples de la région et la sécurité des Etats. La production et l’exportation massives sont un moyen pour encourager la grande criminalité et financent les groupes terroristes. 
    La République sahraouie tente, avec l’aide des amis et des alliés de la région, de mettre un terme à ce trafic.»
    Hassan II voulait un référendum d’autodétermination ; son fils a renié la parole du père
    Sur la disponibilité du Maroc à négocier, le président Ghali n’est pas optimiste. Bien au contraire, il accable une autre fois le souverain marocain Mohammed VI «aujourd’hui les efforts de paix des Nations-Unies font face à la politique d’obstruction qu’observe l’Etat occupant. 
    Le défunt roi Hassan II a pris conscience de l’erreur de la colonisation. Il avait orienté dès lors sa politique vers la solution honorable pour les deux parties en conflit, et ce en application du droit international. Il voulait à cet effet organiser un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Malheureusement, l’actuel souverain marocain renie la parole de son père et les engagements de ce dernier, entrant dans une politique de fuite en avant. Il est entré en confrontation directe avec les Nation -Unies et s’isole de la communauté internationale.»
    La liste des revendications adressée publiquement à l’ONU
    Le président de la RASD rappelle la récente manœuvre au niveau de l’Union africaine (AU) dont s’est rendu coupable le Maroc lors du sommet de Kigali pour exclure, avec ses alliés africains la RASD de cette organisation panafricaine. «Cette manœuvre ne reflète pas la volonté sincère d’intégrer la famille africaine avec ses orientations, ses principes, ses usages et ses lois», déplore-t-il avant de constater que le souverain marocain a adopté une démarche et un discours méprisants envers les pays africains, comparant le continent à un malade qui aurait besoin de soins. 
    Pour le président, cette politique de fuite en avant et du comportement de colonisateur sont soutenus par la France et certains Etats qui ont un passé de colonisateur. Le chef du Polisario clôtura son discours en s’adressant directement à l’ONU pour formuler les revendications de son pays. 
    «Les Nations-Unies sont interpellées pour assumer toutes leurs responsabilités afin de terminer l’action de décolonisation dans le Sahara Occidental, prendre des décisions adéquates à cet effet, imposer des sanctions à l’Etat colonisateur (Maroc) jusqu’à ce qu’il accepte l’application du droit international et détermine l’échéance pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. 
    Nous demandons également au Conseil de sécurité d’accomplir de rapides et efficaces actions pour mettre fin au comportement du Maroc qui viole la Charte de l’Organisation mondiale.»
    Abachi L.
  • La déclaration d’allégeance de Mankeur Ndiaye

    Les trois filles sénégalaises assassinées au Maroc en avril 2015
    « Les Etats Unis, la France, le Maroc et l’Arabie Saoudite sont les piliers essentiels de la diplomatie sénégalaise. Remettre en cause cette relation revient à mettre en péril la sécurité intérieure du Sénégal », a déclaré hier Mankeur Ndiaye, le ministre sénégalais des affaires étrangères. 
    Dans des déclarations qui semblent avoir l’intention d’excuser le traitement réservé par l’Arabie Saoudite et le Maroc aux ressortissants sénégalais, M. Ndiaye n’a pas mâché ses mots pour louers les « bienfaits » de ces pays sur le Sénégal. 
    « Les relations avec ces pays constituent autant de « piliers essentiels de notre diplomatie. Celui qui les remet en cause, remettra en cause la stabilité du pays », a insisté le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur », a-t-il dit avec des paroles qui ont l’air d’une menace claire dirigée à tous ceux qui osent dénoncer l’argent que lui et son patron, Macky Sall, reçoivent du Maroc et de l’Arabie Saoudite.
    A cet égard, la presse sénégalaise a été muselée sous menace de ne plus bénéficier des subventions de l’Etat. C’est ainsi qui a été enterrée l’affaire des 8 millions reçus du Maroc par Mankeur Ndiaye « de la main à la main » selon la lettre de l’ambassadeur Taleb Barrada. Sans aucune gêne, Mankeur avait demandé cet argent sous pretexte de vouloir aider des parents à faire le Pèlerinage à la Mecque.
    Concernant les relations avec les voisins, qu’est-ce qui peut justifier le comportement des autorités sénégalaises lors de la décision d’expulser les troupeaux mauritaniens qui se trouvaient sur terre du Sénégal? Est-ce cela la diplomatie du bon voisinage prétendue par le chef de la diplomatie de Dakar? Là, il est carrément question de diplomatie de voyous. S’en prendre à la Mauritanie, un pays pacifique avec lequel le Sénégal partage des liens de sang et de langue, pour satisfaire les impulsions malades du Maroc provoquées par la défaite dans son plan de conquérir le territoire du Sahara Occidental, délatte la façon de penser très peu diplomatique des autorités sénégalaises et leur comportement guidé par le goût de l’argent et l’intérêt personnel et non pas l’intérêt du Sénégal.
    Par rapport à la politique de « bon voisinage » prétendu par Ndiaye, il faudrait lui demander où se situe la Gambie, un autre pays dont les citoyens sont des frères de sang et de culture du peuple sénégalais.
    Il y a lieu de parier qu’après ces déclarations, ce mercenaire qui conduit la diplomatie du noble peuple sénégalais se rendra dans les sièges des ambassades du Maroc et de l’Arabie Saoudite pour recevoir sa récompense pour ses « bonnes paroles ».
    Les femmes sénégalaises sont soumises à l’esclavage en Arabie Saoudite sous le silence du gouvernement de Dakar
  • Des points communs entre Erdogan et Mohammed VI

    La Turquie et le Maroc partagent actuellement un dénominateur commun : la dictature. Ses acteurs, Erdogan et Mohammed VI, deux hommes qui, malgré leur idéologies antagonistes, partagent des similitudes très curieuses.
    Le style de leurs gouvernements répondent aux canons autocratiques : accumulation de tous les pouvoirs, fomenter le culte à la personnalité jusqu’à la satiété, suppression des libertés individuelles et des droits fondamentaux, répression des autres entités politiques existantes, élimination des radios et télévisions de l’opposition, répression des organisations syndicales et l’utilisation des manifestants millénaires comme marque de légitimité.
    Ils n’hésitent pas au moment de lyncher les dissidents, même s’il s’agit de collaborateurs très proches. Et les deux sont prêts à faire vivre leurs peuples les conséquences de l’isolement international. 
    Le réflexe commun entre Erdogan et Mohammed VI pour dissimuler leur isolement leur pousse à se jeter entre les bras de Putin pour exprimer leur colère contre leurs anciens mentors occidentaux.