Mois : août 2016

  • UN NUEVO ASESINATO, UN NUEVO SILENCIO

    Hoy, por énesima vez, hemos conocido el brutal asesinato de un joven saharaui,Mohamed Fadel uld Jatri uld Ahnan, con tan solo 27 años, a manos de un colono marroquí.
    Según informaciones periodísticas ya plenamente confirmadas, Mohamed Fadel fue brutalmente asesinado ayer por la tarde, crimen perpetrado por un colono marroquí en la ciudadad de Dajla, en los territorios del Sáhara Occidental ilegalmente ocupados por Marruecos.
    Desgraciadamente los asesinatos de civiles saharauis por parte de colonos marroquíes son cada vez más frecuentes, en el marco de lo que parece ser una nueva estrategia del gobierno de ocupación por amedrentar a la población local y tratar así de acallar las protestas pacíficas en defensa de los derechos humanos, en especial el Derecho de Autodeterminación que legalmente asiste al Pueblo Saharaui.
    Conviene recordar, en el marco de esta nueva política de terror que impulsan las autoridades marroquíes de ocupación, que el presunto asesino está aún libre, que Mohamed Fadel es sobrino del conocido defensor saharaui de los derechos humanos Hmad Hamad, y que no es la primera vez que ciudadanos saharauis son impunemente asesinados por colonos marroquíes, tal y como sucedió con Haidala, por citar un solo ejemplo.
    Conviene también recordar, tal y como ha señalado recientemente la propia Justicia Española, que España -conforme a las Naciones Unidas- sigue siendo la Potencia Administradora de iure del Sáhara Occidental, y como tal, hasta que finalice el periodo de la descolonización, tiene las obligaciones recogidas en los artículos 73 y 74 de la Carta de las Naciones Unidas, entre ellas dar protección -incluso jurisdiccional-, a sus ciudadanos y ciudadanas contra todo abuso, para lo cual debe extender su jurisdicción territorial (Ver Auto 40/2014 del pleno de la Sala de lo Penal de la Audiencia Nacional).
    ¿Volverán a callar ahora todas esas organizaciones políticas y medios de comunicación que ven la paja en el ojo ajeno y lejano pero ocultan la viga en el propio y cercano?
    ¿Volverá a callar de forma cómplice un Gobierno Español que reiteradamente se posiciona en Naciones Unidas a favor del ocupante, amparando de esta forma las desapariciones, los juicios injustos bajo corte militar, los hostigamientos, etc.?
    ¿Quién alzará ahora la voz en defensa de los derechos humanos y la libertad?
    Los derechos humanos no son una opción política o mediática que se pueda abrazar en situaciones lejanas y distantes pero silenciar de forma cómplice ante nuestras hermanas y hermanos saharauis, de cuyo destino somos directamente responsables. Libertad y justicia para el Pueblo Saharaui.
  • Moroccoleaks : Eléments de langage pour la rencontre du MAE avec Catherine Ashton et Stefan Füle

    Rencontre de Monsieur le Ministre avec les responsables de l’UE
    Mme catherine Ashton et M. Stefan Fule
    *****
    Quelques Eléments de langage sur les relations Maroc-UE
    Les relations entre le Maroc et l’UE ont toujours été fortes et multidimensionnelles, basées sur un partenariat mutuellement bénéfique couronné, en octobre 2008, par l’adoption du document conjoint sur le Statut avancé. 
    Ces relations se sont développées à la fois à la faveur de l’intégration européenne et du processus de modernisation institutionnelle, démocratique et économique du Maroc. 
    En effet, le Maroc a été toujours pionnier dans l’intensification des Relations de l’UE avec son voisinage immédiat, en tant que partenaire crédible de l’UE et acteur incontournable pour la réalisation de la paix et la stabilité dans l’Espace euro-méditerranéen. 
    A cet égard, le Maroc souhaite poursuivre, en étroite collaboration avec les Institutions européennes, la construction de notre Partenariat mutuellement bénéfique, en conformité avec les ambitions des deux parties stipulées dans le Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut Avancé Maroc-UE, visant l’établissement l’un Espace de valeurs partagées et d’un Espace Economique Commun. 
    Ce choix du Maroc conforte ses positions antérieures et futures d’audace politique et sociale, sa voie vers l’approfondissement de ses réformes de manière volontariste et inclusive, et de poursuite de la consolidation de l’Etat de droit, en consacrant les droits de l’Homme et leur protection selon les meilleurs standards de bonne gouvernance et de solidarité. 
    Il confirme, également, sa volonté de renforcer davantage son processus de rapprochement législatif et réglementaire avec l’acquis communautaire dans l’objectif d’une intégration effective du Maroc au marché intérieur européen. 
    Le Maroc continuera d’accorder une attention particulière au développement de ces relations et à leur enrichissement au bénéfice des deux parties. 
    A cet égard, il se félicite des étapes franchies dans la mise en œuvre du Statut avancé aussi bien sur le plan politique qu’aux niveaux économique et humain. En effet, les deux parties poursuivent un agenda qui a toute son importance en matière de consolidation des acquis, à savoir les consultations politiques, les négociations dans plusieurs domaines, la coopération sectorielle et financière ainsi que le contact entre les peuples. 
    A cet égard, le Maroc tient à : 
    Exprimer la grande satisfaction concernant la tenue de cette rencontre avec les hauts responsables européens et saluer l’intérêt qu’ils accordent au développement des relations maroco-européennes. 
    Souligner que cette rencontre entre dans le cadre des consultations politiques régulières instituées entre les différentes Institutions européennes et le Maroc, qui se caractérisent par un dialogue franc et ouvert portant sur les nombreuses questions inscrites à l’agenda des relations bilatérales entre le Maroc et l’UE ainsi que sur les sujets d’intérêt commun aux niveaux régional et international. 
    Rappeler l’importance des questions inscrites à l’agenda des relations entre les deux parties :
    Cet Agenda porte notamment sur : 
    La poursuite de la mise en œuvre du Plan d’action ambitieux sur le Statut Avancé (PASA), couvrant tous les domaines, qui constitue la feuille de route de la coopération entre les deux parties pour les cinq prochaines années (2013-2017). 
    Δ Souligner que ce nouveau plan d’action a, ainsi, défini les objectifs du Partenariat Maroc-UE précisant de nouvelles perspectives concrètes et sérieuses de coopérations multidimensionnelles pour répondre aux nouvelles exigences régionales.
    Δ Ledit Plan d’action, qui constitue un document d’orientation et de référence juridiquement non contraignant, s’articule autour de deux principaux axes, à savoir un Espace de valeurs partagées et un Espace Economique Commun, incluant notamment des éléments inscrits dans le document conjoint sur le statut avancé (2008). Sa mise en œuvre se fera dans le cadre des structures de travail existantes entre le Maroc et l’UE, notamment les dix Sous-comités thématiques.
    Δ Se féliciter, dans ce cadre, de la finalisation dudit Plan d’action par les deux parties et de l’entrée en vigueur provisoire, depuis le 1er janvier 2013, dudit document qui sera adopté formellement, entre les deux parties lors de la prochaine session du Conseil d’association Maroc-UE prévue au mois de décembre 2013. L’implication de toutes les institutions européennes est nécessaire pour la réalisation des objectifs arrêtés conjointement dans ledit Plan d’action. 
    Le paraphe du Protocole de Pêche, le 24 juillet 2013, par le Ministre marocain de l’Agriculture et de la pêche maritime et la Commissaire européenne à la pêche et aux affaires maritimes. Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole entrera en vigueur dès l’accomplissement des procédures de ratification internes respectives, notamment son approbation par les parlements marocain et européen. 
    Le nouveau protocole prévoit 6 catégories de pêche avec une réduction des possibilités de pêches par rapport à l’ancien protocole en autorisant 126 navires européens contre 137 dans le cadre de l’ancien protocole. La contrepartie financière totale annuelle estimée du protocole se chiffre à 40 millions d’euros, dont 14 millions dédiés à la poursuite de la mise en œuvre du plan «Halieutis» en vue du renforcement économique du secteur de la pêche nationale tout en assurant une gestion durable et responsable des ressources halieutiques.
    Δ Rappeler que les deux parties ont entamé les négociations après une série de réunions exploratoires ayant permis de tracer les contours de ce nouvel accord, tenant compte des recommandations des institutions européennes, notamment le Parlement Européen et des intérêts du Maroc. Le Maroc et l’UE ont tenu 6 rounds de négociations, le dernier à Rabat les 18 et 19 juillet 2013, et lors duquel les deux parties ont finalisé ledit protocole. 
    Δ Il s’agit d’un accord mutuellement bénéfique dont bénéficie plusieurs pays européens et qui enrichi davantage le cadre juridique liant le Maroc et l’UE. L’appui des hauts responsables européens est vivement sollicité pour son adoption par le Conseil de l’UE et au sein du PE. 
    L’Accord de Libre échange complet et Approfondi qui confirmera l’engagement responsable et mutuellement bénéfique pour les deux parties dans l’établissement de l’Espace Economique Commun et la mise en œuvre de la Convergence réglementaire dans son aspect économique. 
    Cet Accord contribuera par le biais du rapprochement législatif et réglementaire à la levée des obstacles techniques au commerce, à la facilitation de l’accès des produits marocains au marché européen. Il permettra également un drainage des investissements européens à travers une amélioration de l’environnement des affaires au Maroc et à la protection des entreprises étrangères installées au Maroc. 
    Δ Rappeler que le Maroc a toujours été favorable à l’ouverture des négociations pour la conclusion de l’ALECA depuis l’adoption du document conjoint sur le Statut avancé en 2008. Le Maroc et l’Union européenne ont tenu deux rounds de négociations formels.
    Δ La conclusion de l’ALECA avec le Maroc constituerait pour l’Union européenne un aboutissement positif des politiques européennes dans la région Méditerranéenne, en particulier celles lancées en réaction aux événements survenus dans les pays sud méditerranéens. 
    Δ Le Maroc partage la vision de l’UE des Accords commerciaux dans la zone Euromed en tant que moteur de développement économique et humain dans la région. Il est à noter l’importance de : 
    La prise en compte de la dimension développement en adoptant une approche progressive et sélective concernant certaines questions, notamment les services et investissements qui ont été intégrés dans l’ALECA (le Département du Commerce Extérieur a pris la décision de répondre favorablement à cette demande européenne). 
    Soutien financier de l’UE aux réformes engagées par notre pays et aux efforts qu’il va consentir dans le cadre de l’ALECA, s’inspirant de la démarche adoptée avec les pays d’adhésion. 
    L’ALECA doit faire partie intégrante de l’Accord d’association, qui demeure le cadre juridique global régissant les relations Maroc-UE, ce qui évitera, notamment, l’ouverture d’une discussion politique sur le champ d’application territoriale de l’ALECA, inutile dans le contexte actuel des relations maroco-européennes. 
    Le Partenariat de Mobilité établit par les deux parties à travers la signature, le 07 juin 2013, de la Déclaration politique conjointe sur la Mobilité, qui sera déclinée en actions concrètes sur les différents aspects du Partenariat Mobilité (Migration légale, Migration illégale, Développement et Asile) et sera mise en œuvre selon une approche équilibrée tenant compte des intérêts des deux parties. 
    Δ Le Maroc a toujours prôné l’adoption d’une approche globale et régionale dans la gestion de la question migratoire en tenant compte de tous les aspects liés à cette question. C’est dans cet esprit, que le Maroc a répondu favorablement à la proposition européenne d’établir ledit partenariat.
    Δ Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné ses orientations en vue d’établir une nouvelle politique migratoire globale dans le Royaume. L’appui de l’UE au Maroc dans ce sens est nécessaire. 
    Le rapprochement législatif et réglementaire du Maroc à l’UE qui se poursuit selon un rythme soutenu s’inspirant de la démarche adoptée par les pays candidats à l’adhésion. 
    Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’association Maroc-UE, en 2000, les deux parties ont pu franchir plusieurs étapes dans ce processus de manière concrète et progressive, notamment dans le cadre du Plan d’action Voisinage et du document conjoint sur le Statut Avancé. Des secteurs ont été identifiés et des rencontres ont eu lieu entre les experts marocains et européens.
    Conscient de l’importance de cet exercice très lourd qui nécessite une stratégie nationale déterminant ce qu’il faut transposer, comment et selon quel calendrier, le Maroc a convenu avec l’UE dans le cadre du Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut avancé l’adoption d’un programme de convergence réglementaire. L’objectif dudit programme est d’adopter une approche graduelle et séquencée ciblant les domaines prioritaires pour le Maroc selon une vision globale et tenant compte du plan législatif national et des capacités d’absorption de l’acquis. 
    Δ Souligner que la réussite de ce processus nécessite un soutien européen conséquent pour consolider les réformes engagées par le Maroc et renforcer les capacités administratives et la qualification des ressources humaines afin de permettre l’appropriation de ce programme par l’ensemble des intervenants. 
    La participation du Maroc aux Agences et programmes de l’UE identifiés par le Maroc pour parvenir au succès de ce processus de manière progressive et ciblée. 
    Le Maroc a présenté une première liste de candidature pour la participation à trois agences (Agence Européenne de la Sécurité Aérienne, Agence Européenne de l’Environnement, Agence Européenne de Sécurité des Aliments (volet « Santé animale ») en se basant sur les critères établis, notamment : 
    La conformité de la législation marocaine avec celle de l’UE dans les domaines propres à chaque Agence communautaire ; 
    Le rapprochement approprié des normes et législations (harmonisation des standards) ; 
    Le ciblage des Programmes et Agences où la partie marocaine est certaine d’obtenir, à long terme, un retour sur investissement ; 
    Δ La partie marocaine appréhende ce volet de la coopération avec beaucoup d’ambition. Tous les départements marocains ont émis le souhait de participer aux travaux des Agences de l’UE. 
    Δ Rappeler que le Maroc et l’UE ont inscrit à l’agenda des réalisations du Plan d’Action pour la mise en œuvre du Statut Avancé, la participation à d’autres Agences et Programmes communautaires. L’appui de l’UE à la participation marocaine aux agences de l’UE est nécessaire pour faciliter la réalisation de des objectifs escomptés. 
    Δ Par rapport, aux programmes communautaires, le Maroc exprime sa détermination à participer aux nouveaux programmes qui débuteront à partir de l’année 2014. 
    Les négociations des Accord cadres pour la participation du Maroc aux opérations de gestion de crises de l’Union européenne et sur les procédures de sécurité pour l’échange d’informations classifiées afin de permettre au Maroc de concrétiser sa coopération avec l’UE dans les domaines à caractère sécuritaire. 
    Le Maroc et l’Union Européenne ont inscrit parmi les objectifs sécuritaires du Plan d’Action sur le Statut Avancé la conclusion des deux accords.
    Lors des différentes démarches de notre pays auprès de l’UE en vue de la participation du Maroc à des missions dans le cadre de la Politique européenne de Sécurité et de Défense Commune, notamment dans la région du Sahel, les responsables européens ont insisté sur la nécessité de conclure les accords précités afin de concrétiser cette participation. 
    Δ Ces accords permettront au Maroc de s’identifier au niveau international, et notamment en Afrique et dans la région MENA, en tant que partenaire attaché au règlement pacifique des différends et militant en faveur de la prévention des conflits et de la réhabilitation de la paix dans le monde dans le respect de la légalité internationale. Rappeler que le Maroc a déjà participé à l’opération Althéa. 
    L’Accord sur la protection des indications géographiques des produits agricoles et des denrées alimentaires dont le 3ème round des négociations, s’est tenu le 28 juin 2013, à Bruxelles. 
    Δ Cet Accord, qui s’inscrit dans le cadre de l’Accord agricole Maroc-UE, permettra d’enrichir le canevas des relations Maroc-UE et parviendrait à l’information des consommateurs et la promotion et la protection des désignations des produits agricoles ainsi que celles des dénominations de produits contre les usurpations et imitations. 
    Les consultations politiques régulières se poursuivent selon un rythme soutenu dans le cadre du Dialogue Politique Renforcé, du Dialogue Stratégique Informel ainsi que dans le cadre du Comité Politique et de Sécurité et au sein des enceintes multilatérales, notamment à l’ONU. 
    Δ Se féliciter de la qualité de la concertation entre le Maroc et l’UE à tous les niveaux et exprimer la disposition de notre pays, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité, à renforcer davantage cette collaboration fructueuse dans tous les domaines.
    La dimension financière demeure un axe de coopération essentiel entre les deux parties. Cette coopération s’est inscrite au cours des deux années 2012 et 2013 dans une logique de continuité, d’une part s’inscrivant dans la finalisation du PIN II pour la période 2011-2013 qui s’élève à 580 millions d’euros et, d’autre part, l’accès à un nouveau programme de financement SPRING avoisinant les 110 millions d’euros pour 2012-2013. 
    Pour cette période, ces financements ont permis un accompagnement à des secteurs prioritaires, notamment le développement des politiques sociales (développement rural intégré, couverture médicale de base, INDH II), la modernisation économique (soutien à la réforme agricole), l’appui institutionnel (Hakama et Réussir le Statut Avancé), la promotion de l’égalité homme-femme et la protection de l’environnement.
    Le Maroc a atteint une capacité d’absorption, à la fois financière et institutionnelle, du soutien européen largement supérieure aux autres Etats de voisinage et continue d’être le principal bénéficiaire à l’échelle du Voisinage, Est et Sud de l’appui financier de l’UE. 
    Δ Le Maroc note avec satisfaction l’augmentation du budget européen dédiée au voisinage pour l’exercice financier 2014-2020. 
    Δ Le Maroc souscrit à la logique du « more for more » tout en soulignant que cet accompagnement doit prendre en considération d’autres paramètres, tels que la capacité d’absorption, la spécificité des relations et les ambitions de chacun des pays.
    Δ Cet instrument doit, également, être mis en œuvre en complémentarité avec d’autres mécanismes financiers devant permettre de réduire les disparités des aides entre les pays partenaires et les nouveaux adhérents en vue de construire un projet d’avenir commun, dans une logique de solidarité qui a été mise en place en faveur des candidats à l’adhésion, à travers les fonds de cohésion et les fonds structurels. 
    Perspective des relations bilatérales
    Il y a lieu de souligner que la dernière visite au Maroc du Président de la Commission Européenne, Monsieur José Manuel Barroso, le 1er mars 2013, a constitué une occasion pour donner une nouvelle impulsion au Partenariat exemplaire Maroc-UE et à la mise en exergue des ambitions des deux parties pour le renforcement des liens de coopération.
    Dans ce cadre, le Maroc souhaite poursuivre cette collaboration étroite avec les différentes institutions européennes (Conseil, Commission et Parlement) pour consolider davantage le Partenariat Maroc-UE et conforter la place du Maroc en tant que pays pionnier dans les relations de l’UE avec son voisinage. 
    Δ Souligner que ceci implique nécessairement un engagement fort et continu de l’UE envers le Maroc en donnant plus de visibilité à leur Partenariat stratégique aux niveaux :
    Politique à travers la poursuite de la réflexion commune en vue de définir un nouveau cap stratégique ambitieux pour ce Partenariat et une nouvelle étape contractuelle devant prendre le relais de l’actuel Accord d’Association, qui régit les relations entre les deux parties depuis 2000. Rappeler que le Maroc a fait part à l’UE de sa vision quant à l’évolution des relations bilatérales vers un « Partenariat privilégié » basé sur les quatre Espaces de coopération (Espace Economique Commun, un Espace de valeurs partagées, un Espace de Sécurité Commune et un Espace de connaissance partagée). Cette évolution est de nature à conforter notre ambition commune de bâtir une coopération multidimensionnelle mutuellement bénéfique. 
    Financier à travers 1/ le renforcement de l’appui financier au Royaume dans le cadre de la future programmation financière 2014-2020, afin d’accompagner son processus de réformes politiques et son développement socio-économique et 2/ l’examen des modalités en vue de franchir une nouvelle étape pour l’utilisation des instruments financiers, notamment les fonds de cohésion et les fonds structurels. 
    Questions d’interets commun
    Souligner que le contexte régional particulier marqué par la crise économique et les débats autour des fondamentaux de l’Union européenne ainsi que les mutations politiques profondes intervenues dans les pays sud-méditerranéens, doit constituer une opportunité pour le renforcement du Partenariat Maroc-UE mutuellement bénéfique, en tirant profit de nos complémentarités. 
    Saluer la Politique européenne de voisinage révisée, et préciser que le Maroc adhère à sa philosophie et soutient ses fondamentaux. 
    Dans ce même esprit, saluer l’engagement de l’UE vis-à-vis de ses partenaires du Sud de la Méditerranée et les mesures et mécanismes adoptés en faveur de cette région et préciser que la logique et la démarche qui ont prévalu dans leurs mises en place, doit être adaptées au cas par cas, afin de tenir compte des spécificités de chacun des pays, eu égard aux principes européens du « plus pour plus » et de la différenciation. 
    Dans le même sens, saluer l’initiative européenne relative à sa dernière Communication sur le Maghreb qui traduit l’intérêt qu’accorde l’UE au renforcement de l’intégration maghrébine. Rappeler, dans ce cadre, l’attachement du Maroc à un Maghreb politiquement stable et économiquement prospère qui sera bénéfique aussi bien pour les pays du Maghreb que pour l’UE en soulignant l’importance d’une mise en œuvre hâtive des recommandations formulées par l’UE dans sa Communication sur le Maghreb. 
    Sur le plan sécuritaire, souligner la nécessité de renforcer davantage le dialogue politique et la coopération opérationnelle, notamment en ce qui concerne la région sahélo- saharienne, qui nécessite l’adoption d’une approche régionale impliquant tous les pays concernés. Saluer dans ce cadre, la stratégie de l’UE pour le Sahel et exprimer l’intérêt du Maroc à être associé à sa mise en œuvre sur le plan opérationnel. 
  • Moroccoleaks : Le Maroc cherche à impliquer la Russie dans la spoliation des ressources sahraouies

    Dans une note datée du 20 novembre 2014, le ministère des affaires étrangères marocain trace un plan pour « optimiser la position russe ». Impliquer la Russie dans la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental en fait partie. « Impliquer la Russie dans des actions au Sahara à lʼinstar de ce qui existe déjà dans le domaine de la pêche. La prospection pétrolière, les phosphates, lʼénergie, le développement touristique sont, entre autres, de secteurs qui pourraient être concernés dans ce sens », souligne la note.
    Dans le plan figure aussi les points suivants :
    – Renouveler, enrichir et diversifier son partenariat stratégique avec la Russie, lʼobjectif étant de créer des intérêts importants et structurants dans tous les domaines de coopération (paix et sécurité, relations économiques et investissements, armement etc.)
    – Renforcer la concertation avec Moscou sur les dossiers concernant lʼAfrique et le monde arabe ; Renforcer la coopération sur la sécurité spirituelle qui constitue un défi important pour la Russie au Caucase.
    « En contrepartie, la Russie pourrait garantir un gel du dossier du Sahara au sein de lʼONU, le temps pour le Royaume de mener des actions fortes avec des faits irréversibles de la marocanité du Sahara », conclue la note.

  • Moroccoleaks : Eléments de langage pour la rencontre du MAE avec le Secrétaire general du Conseil de l’Europe, M. Thorbjorn Jagland

    Rencontre de Monsieur le Ministre avec le Secrétaire general 

    du Conseil de l’Europe, M. Thorbjorn Jagland
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    Quelques Eléments de langage
    Se féliciter de la rencontre avec le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe qui constituera une nouvelle occasion pour discuter de la coopération exemplaire qui existe entre le Maroc et le Conseil de l’Europe. 
    Rappeler que le Maroc s’est engagé à renforcer des liens novateurs et multidimensionnels avec les différentes Instances européennes pour accompagner la politique d’ouverture et de modernisation, d’Etat de droit, de démocratie et de bonne gouvernance menée par le Royaume. 
    Se féliciter du rapprochement irréversible avec le Conseil de l’Europe conforté par le Statut avancé auprès de l’Union européenne en 2008 et la Politique de Voisinage adoptée en 2011 par le Conseil de l’Europe à l’égard de son voisinage immédiat. 
    Se réjouir de l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan d’action intitulé « Priorités 2012-2014 pour le Maroc dans le cadre de la coopération avec le voisinage », adopté par les deux parties à l’occasion de la visite de Monsieur le Ministre à Strasbourg, le 14 avril 2012. 
    Se féliciter de la dynamique créée à travers la réalisation des objectifs arrêtés conjointement dans le cadre du plan d’action avec la contribution de l’ensemble des acteurs marocains concernés par les trois volets de coopération relatifs aux Droits de l’Homme, à la Démocratie et à l’Etat de Droit. 
    Réitérer l’engagement irréversible du Maroc dans le processus d’adhésion aux conventions du Conseil de l’Europe, selon une démarche progressive ciblant les domaines prioritaires pour le Maroc. 
    Noter avec appréciation l’état d’avancement des discussions entre les deux parties portant sur l’accord de siège permettant l’ouverture d’un Bureau du Conseil de l’Europe au Maroc. Cette initiative du Conseil de l’Europe traduit l’intérêt que cette institution accorde à la consolidation de son Partenariat avec le Maroc. 
    Saluer le développement d’une coopération fructueuse du Maroc avec les différents organes du Conseil de l’Europe en programmant une multitude d’activités dans les domaines des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit, et ce dans l’intérêt des deux parties. 
    Souligner que Parmi ces priorités, figure un important volet parlementaire qui vient couronner la participation et l’implication active des parlementaires marocains aux travaux de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) en vertu du statut de « partenaire pour la démocratie » dont bénéficie le parlement marocain auprès de l’Assemblée, depuis juin 2011. se féliciter de l’adoption par l’APCE, le 25 juin 2013, de la résolution positive concernant « l’évaluation du partenariat pour la démocratie concernant le Maroc ». 
    Exprimer le souhait du Maroc que la reconnaissance de sa dynamique de réformes en matière de démocratisation et des droits de l’homme reflétée, notamment dans le cadre du statut de « partenaire pour la démocratie » puisse continuer d’être véhiculée au sein du Conseil de l’Europe qui a toujours adopté une position neutre concernant le conflit artificiel du Sahara marocain qui suit un processus de règlement au sein de l’ONU. 
    Attirer l’attention sur le fait que cette question risque, aujourd’hui, d’être instrumentalisée au sein de l’APCE comme en témoigne les auditions consacrées au projet de rapport de Mme. Liliane Maury Pasquier (SOC, Suisse), concernant « la contribution parlementaire à la résolution du conflit du Sahara occidental» tenues, le 14 novembre 2012 et le 05 septembre 2013, à Paris et qui a associé la situation des droits de l’homme à la question du Sahara. 
    Préciser que certains milieux hostiles au Maroc cherchent à utiliser cette question au sein de l’APCE pour nuire à l’intégrité territoriale du Maroc et à jeter le discrédit sur les réalisations du Maroc en matière des droits de l’homme et de démocratisation. 
    Souligner l’importance d’œuvrer pour contrer toute tentative visant à freiner la dynamique ascendante du Partenariat entre le Maroc et le Conseil de l’Europe. 
    Rappeler que le Royaume du Maroc, qui a toujours eu une position avant-gardiste avec l’UE au sein du Voisinage Sud, considère que la consolidation d’une coopération novatrice avec le Conseil de l’Europe, conjuguée à la promotion des valeurs partagées, est le meilleur gage pour la concrétisation de nos objectifs et intérêt communs. 
    Préciser que dans cet esprit, le Maroc suit avec beaucoup d’intérêt les discussions entamées au sujet du renforcement des relations avec les pays voisins et souhaite dans ce cadre bénéficier d’un « statut spécial » lui permettant de renforcer sa présence au niveau du Comité des Ministres ainsi qu’au sein du Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux. 
    Enfin, Exprimer les remerciements du Maroc au Conseil de l’Europe qui ne cesse de témoigner du rôle pionnier du Maroc dans la région eu égard à ses avancées notoires en matière de démocratie et des droits de l’homme dans un contexte régional particulier qui se caractérise par des mutations politiques profondes. 
  • Nasser Bourita pris en flagrant délit d’imposture

    Nasser Bourita avec le faux ministre zambien 
    Les marocains qui se sont empressés de parler d’une prétendue offensive diplomatique adoptent actuellement le silence total sur cette mascarade des autorités marocaines.
    Motus et bouche cousue sur l’imposture de Nasser Bourita, le nouvel héros de la diplomatie marocaine qui selon certains sites qui se disent indépendants représente le courant marocain qui milite contre la chaise vide à l’Union Africaine.
    Celui qui rêve de chasser la RASD de l’organisation panafricaine et réaliser le rêve royal d’affirmer définitivement la « marocanité du Sahara », Bourita, n’hésite pas à s’afficher sur le podium dans un numéro digne des œuvres de théâtre de Shakespeare. A côté de lui dans la représentation, un ministre qui n’en est pas un. Un représentant d’un gouvernement fantôme d’un pays d’Afrique australe, la Zambie. Un gouvernement qui n’a aucune légitimité depuis le 15 mai 2016, date de la dissolution du parlement.
    L’homme qui s’affiche avec Bourita est Harry Kalaba. Selon la Cour Constitutionnelle, il n’a aucune légitimité à représenter la diplomatie de la Zambie et il est condamné à rembourser tout l’argent qu’il a dépensé au nom d’une fonction qu’il squatté au détriment de la législation zambienne.

    Bourita n’a trouvé que cet imposteur pour vendre une « nouvelle victoire diplomatique » dans la bataille que le Maroc livre pour réaffirmer sa colonisation du Sahara Occidental.

    Le peuple zambien attend aujourd’hui les résultats de son vote d’hier qui donnera un nouveau président et un gouvernement légitime dont Harry Kalaba ne fera sûrement pas partie.

  • La société civile algérienne réaffirme sa solidarité avec le peuple sahraoui

    La société civile algérienne a réaffirmé sa solidarité avec la cause sahraouie juste, et ce, à l’ouverture de la 7e édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD). 
    Intervenant à cette occasion, Saïd Ayachi, président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a affirmé à l’université M’hamed-Bougara de Boumerdes, que l’organisation de l’université d’été était une initiative de la société algérienne et réalisée par la ferme volonté de la part du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a apporté son appui à la cause sahraouie depuis le début du conflit, et ce, par égard aux principes du 1er novembre. 
    Il a, en outre, salué le rôle des autorités algériennes pour le succès de l’université d’été, une tribune de dialogue et d’échange entre cadres du Polisario précisant que les interventions des enseignants algériens constituaient une contribution à la lutte du peuple sahraoui pour son droit immuable et reconnu par l’ONU mais aussi par l’UE, l’UA ainsi que de nombreux pays. Il a souligné que les Algériens étaient en parfaite connaissance du concept des mouvements de libération inspirés par la guerre de révolution qu’il s’agisse du Sahara occidental ou de la Palestine. Mohamed Bouguettaya, membre du secré- tariat général du parti du FLN, a rappelé que l’université d’été intervenait dans un contexte particulier pour la RASD qui poursuivra le parcours mené par le président sahraoui décédé, Mohamed Abdelaziz ajoutant que le peuple algérien restera engagé vis-à-vis de la cause sahraouie juste, une question de décolonisation. 
    Cette édition est marquée, a-t-il poursuivi, par les exploits réalisés par le Front Polisario à l’échelle internationale notamment l’«échec» du souverain marocain Mohamed VI face à l’ONU à propos de l’expulsion des territoires sahraouis des membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Revenant sur «l’échec du Maroc face à l’Union africaine», le même responsable a souligné que le Sahara occidental demeurera membre de l’organisation, en réponse à la tentative menée par les autorités marocaines dans ce sens. «Le Maroc continuera à représenter une menace pour l’Afrique de l’Ouest en raison de la prolifération du trafic de drogues dans la région», a-t-il averti. 
    Le «Makhzen tente toujours de déstabiliser la région ouest de l’Afrique du Nord», a-t-il souligné ajoutant que le Maghreb ne serait jamais stable tant que la tension persiste dans la région à travers l’occupation du Sahara Occidental». «Nous n’accepterons pas un Maghreb sans le peuple sahraoui, et par conséquent, ce dernier peut être confiant en le soutien de l’Algérie»,a-t-il affirmé. Un soutien indéfectible, a-t-il dit, de la part de l’Algérie sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sollicité pour faire pression sur le Sahara Occidental et le Front Polisario, le président Bouteflika avait refusé estimant que la décision revenait aux seuls Sahraouis, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, mis en garde les parties qui tentent de déstabiliser l’Algérie ou de porter atteinte à sa sécurité affirmant que l’«Algérie est forte de ses hommes qui veillent à sa protection», saluant par la même les efforts consentis par les élé- ments de l’ANP. Il a, par ailleurs, salué «la compétence de l’armée et des combattants sahraouis, à leur tête le président sahraoui Brahim Ghali», a encore ajouté l’intervenant. 
    Le président du parti Front El Mostakbal, Belaïd Abdelaziz a affirmé que le peuple algérien demeurera toujours aux côtés des sahraouis et appuiera leur cause juste dans les tribunes internationales. 
    Le président du parti du Renouveau algérien (PRA), Lakhdar Belmahi a souligné que les Algériens sont convaincus que le peuple sahraoui finira par exercer son droit à l’autodétermination, appelant l’occupation marocaine à mettre fin à sa politique de tergiversation. La 7e édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), s’est ouverte mardi à l’université M’hamed-Bougara (Boumerdes). Quelque 400 cadres, des membres de la société civile algérienne et des personnalités internationales activant dans la défense des droits de l’Homme participent à ce rendez-vous. Etaient présents à l’ouverture de cette rencontre devant durer jusqu’au 22 août et placée sous le thème «L’Etat sahraoui est la solution», le président sahraoui, Ibrahim Ghali, l’ambassadeur de la RASD à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoun, le président de l’université d’été et des responsables sahraouis. Prennent part également à ce rendez-vous des représentants de partis politiques algériens.
  • Le Makhzen et les assassinats politiques

    Par B. Selimia – Le cas du syndicaliste sahraoui mort dans les geôles de Mohammed VI vient noircir davantage son registre des droits de l’Homme. Le Makhzen a encore une fois affiché son mépris à l’égard du peuple sahraoui en privant la famille du syndicaliste et du leader de la coordination des Sahraouis sans-emploi, qui a été arbitrairement interpelé et emprisonné le 1er avril dernier, par les forces marocaines et décédé quinze jours plus tard, d’organiser ses funérailles. Selon l’ONG britannique pro-sahraouie Adala UK, Brahim Saika a été inhumé le 4 août à 19h30, alors que les membres de sa famille n’ont été informés que 15 minutes avant son enterrement sans leur consentement. La police marocaine a refusé d’effectuer une autopsie sur la dépouille du défunt pour déterminer la cause du décès de ce militant politique sahraoui.
    Le Makhzen aurait tenté d’acheter le silence de sa famille face à ce crime odieux, en lui proposant la somme de 700 000 dirhams. La famille de Brahim Saika n’a pas l’intention de se taire. Elle jure de ne jamais pardonner au Maroc cet assassinat et appelle les membres de la communauté internationale à assumer leur responsabilité, pour mettre fin aux violations systématiques et répétées des droits de l’Homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    Khadidja Saika, la sœur de Brahim, retrace le fil des évènements d’une journée macabre, en rapportant que «le 4 août, deux hommes se sont présentés à l’adresse de la famille, s’affichant comme étant des représentants du gouvernement marocain. Les deux hommes ont effectivement informé le jeune frère de la victime qui était seul à la maison au sujet de l’enterrement de Brahim, le même jour à 19h30». «La famille, ajoute la sœur du défunt, n’a pas accepté que l’enterrement ait lieu avant qu’une autopsie soit pratiquée». «Malheureusement, notre requête est restée lettre morte», a-t-elle regretté, précisant que les autorités marocaines ont enterré son frère sans déterminer les causes de son décès. Selon elle, cette administration qui prétend veiller à la sécurité des gens est en réalité «un appareil de répression impitoyable».
    La mort de Brahim Saika a affecté les militants sahraouis des droits de l’Homme, les mouvements syndicaux et toutes les formations qui ont collaboré étroitement avec le défunt pour la défense des droits humains des populations sahraouies. Selon un membre de la coordination des Sahraouis sans-emploi, l’assassinat de Brahim Saika «est une tragédie». «Brahim, dira en substance ce militant, a été victime d’une campagne d’intimidation constante avant son interpellation qui a incontestablement entraîné sa mort». Ce dernier acte répressif démontre encore une fois l’absence de scrupule au sein du régime marocain à l’égard des populations sahraouies. Il est grand temps que le Maroc cesse cette politique d’occupation et se conformer au droit international et des résolutions des Nations unies qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination par voie référendaire.
    Adala UK a, de son côté, condamné vigoureusement ce dernier acte perpétré par l’Etat marocain et exigé une action urgente de la communauté internationale, en particulier l’ONU, les interpellant pour dénoncer un acte «injustifiable et inhumain». Le gouvernement marocain devra s’expliquer sur les circonstances de la mort de Brahim Saika et designer les responsables de cet acte qualifié par Adala UK d’«assassinat politique arbitraire».
    Boudjemaa Selimia

  • Sénégal : La diplomatie du mercenariat

    Dans les milieux officiels est un tabou. Mack Sall, Mankeur Ndiaye et consorts en font la « grande muette », mais la réalité est là, inévitable et inaliénable. Si les sénégalais tournent le regard ailleurs, ce n’est pas le cas de la communauté internationale qui en parle sans hésitation et même avec ferme condamnation. Des pays africains, dont le Sénégal et le Maroc, ont offert leurs soldats pour mourir à la place des soldats saoudiens au Yémen.
    Ce n’est plus un secret, Riyad envoie de plus en plus de soldats africains combattre au Yémen pour éviter des pertes saoudiennes. Selon le site Your Middle East, « les pays les plus pauvres de la coalition militaire se voient proposer un renforcement des relations économiques en échange de l’envoi de leurs soldats au sol, dans les opérations les plus dangereuses».
    Le Sénégal a envoyé 2100 militaires au Yémen en échange d’un investissement de Riyad dans son économie, selon YME. Les soldats sénégalais auront l’occasion de faire la connaissance d’autres mercenaires de la société américaine Blackwater et des 450 combattants colombiens recrutés par le Bahrein pour combattre l’armée des houthies. 
    Ainsi, la diplomatie du mercenariat bat de l’aide au Sénégal au point que ses dirigeants n’hésitent pas à recevoir de l’argent « de la main à la main » comme c’est le cas de Macky Sall et Mankeur Ndiaye avec le Maroc.
    Comme bons mercenaires, les autorités sénégalaises se moquent des principes et de la moralité. Seule la loi de l’offre compte pour eux. A Dakar, prime la course au plus offrant. L’alliance stratégique avec l’Arabie Saoudite citée par Mankeur Ndiaye n’est en réalité qu’un contrat de mercenariat.
  • A propos de la disparition de Rachif Rafaa

    Rachid Rafaa, Marocain de 40 ans ayant fui le Maroc pour la France en 2009, a disparu dans la nuit du 26 au 27 juillet 2016 de sa résidence surveillée de Morne-Rouge, en Martinique, où il était assigné depuis mai 2014. Le Maroc avait demandé son extradition dès 2009, mais la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) s’y était opposée en 2013 au motif qu’il risquait d’être torturé dans son pays d’origine s’il y était renvoyé. D’autre part, la France lui ayant refusé le droit d’asile, il a finalement été assigné à résidence sur l’île d’Yeu, puis en Martinique à partir de mai 2014.
    Rachid Rafaa, un djihadiste redoutable, depuis près de 7 ans sur le territoire français ? Ou un opposant au régime marocain, sympathisant de la cause sahraouie, un politique inoffensif qui déclare se battre pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui est poursuivi en raison de cela par le régime marocain, lequel ne supporte pas un instant que l’on touche à sa main mise sur Sahara occidental ?
    D’après la Cour européenne des droits de l’homme (cf. son arrêt du 4 novembre 2013), qui reprend les termes de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) il n’aurait pas fourni de preuves de son engagement en faveur de la cause sahraouie : « …les explications données par le requérant lors de son audition – qui se déroula à huis-clos – étaient demeurées contradictoires et non circonstanciées s’agissant de sa fréquentation des sites de discussion concernant le problème du Sahara occidental, et […] ainsi son engagement et son soutien pour cette cause ne pouvaient être tenus pour établis. »
    S’il affirme qu’il fut arrêté, détenu et torturé par les services secrets marocains pendant 20 jours à Rabat (au début de 2009), ces mêmes services secrets lui auraient proposé ensuite de collaborer avec eux et de surveiller les membres du Front Polisario (pratique qui a déjà été relatée par nombre de militants sahraouis), ce qu’il accepta dans l’espoir d’être libéré (il dit avoir signé une lettre d’engagement et qu’ils lui remirent une somme d’argent). « Par la suite, chaque mois, le requérant recevait deux versements et une personne se rendait à son domicile de Marrakech pour recueillir le fruit de ses observations. ». Il dit avoir pris la fuite dès qu’il en eut la possibilité (fin 2009). La CNDA a toutefois estimé « qu’aucun élément ne permettait de conclure à la réalité de sa détention pendant trois semaines ni aux raisons de cette détention qui seraient le soutien à la cause sahraouie. » Pour autant il y a de quoi s’interroger : un djihadiste, qui depuis fin 2009 où il est arrivé en France, ne cesse de se défendre devant la justice française et européenne, multiplie les recours à l’aide d’avocats, puis reste « gentiment » assigné à résidence en Martinique, à l’hôtel, sans bracelet électronique, depuis mai 2014 jusqu’à cette nuit du 26 au 27 juillet 2016. La thèse officielle marocaine – et française – est qu’il s’est évadé : un djihadiste dans la nature !
    Peut-être. Peut-être pas. Son avocate nancéienne se fait l’écho des craintes de sa famille (cf. L’Est Républicain du 3 août) : Rachid Rafaa pourrait avoir été enlevé par les services secrets marocains, qui auraient des choses importantes à lui reprocher, des choses qui ne remontent peut-être pas si loin que 2009… Impossible de trancher bien sûr. Mais devant cette incertitude, alors qu’un homme est peut-être sous la menace de la torture et/ou de la mort, le gouvernement français doit mettre en œuvre une enquête approfondie sur sa disparition. Les médias et les responsables politiques français doivent l’exiger. Il y a en effet encore un doute à lever : si l’on en croit le360.ma, un site marocain très proche du pouvoir alaouite, dans sa livraison du 29 juillet (tout de suite donc après la disparition de Rachid Rafaa), « il lui a […] été facile de planifier son évasion pour échapper aux autorités françaises. Ceci, malgré les alertes envoyées par leurs homologues marocaines, quelques jours plus tôt, sur ce projet d’évasion par voie de mer que préparait alors Al-Qaïda. Bien sûr, l’alerte n’a pas été prise en compte et le projet d’évasion s’est déroulé tel que les services de renseignement marocains l’avaient prédit… ».
    Bien que les relais médiatiques du Maghzen nous aient habitués à la fabrication des légendes les plus imaginatives, ils allèguent là le fait que les Français ont bien été avertis d’un plan préparé d’avance et qu’ils n’en ont rien fait ? Cela mérite pour le moins que les pouvoirs publics français donnent des éclaircissements sur cette allégation.
  • Tanger, la nouvelle Mecque des prostituées marocaines

    La luxueuse villa du roi d’Arabie saoudite à Tanger
    Le Roi Salman d’Arabie Saoudite est arrivé à Tanger il y a un mois. Selon un twittos saoudien au nom de Mujtahid, il est accompagné de plus de 4000 personnes dont la présence constitue une aubaine pour la ville de Tanger qui en profite pour enregistrer des belles recettes gràce aux dépenses aveugles du cortège royal.
    Selon le twittos saoudien, la délégation royale encourage la prostitution à Tanger avec la protection officielle des autorités marocaines et que cette ville est devenue le lieu de destination de toutes les prostituées du Maroc au point d’enregistrer un encombrement.
    « Au moment où nos jeunes croupissent dans les premières lignes du front, le roi Salman, son fils Mohamed et plus de 4000 accompagnateurs, s’offrent une vie et des dépenses inimaginables », écrit-il.
    « Le premier niveau de la délégation (familles et proches) loge avec le roi et son fils dans trois palais luxueux à Tanger. Chaque palais a les dimensions d’un village avec tous ses services », ajoute-t-il.
    Selon lui, son séjours de 75 jours coûte entre 4 5 milliards de rials, l’équivalent des salaires annuels de 40.000 soldats.
    D’après lui, toutes les prostituées du Maroc sont arrivées à Tanger parce qu’elles gagnent en une journée l’équivalent du salaire d’un an de travail d’une infirmière au Maroc.