Mois : juillet 2016

  • Bensalah: le sommet arabe sera "exceptionnel"

    NOUAKCHOTT – Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a affirmé dimanche à Nouakchott que le sommet arabe dont les travaux débuteront lundi à Nouakchott sous le slogan du « sommet de l’espoir » sera « exceptionnel ».
    Dans une déclaration à son arrivée à Nouakchott pour représenter le président de la République Abdelaziz Bouteflika aux travaux du 27e sommet arabe ordinaire, M. Bensalah « s’est dit heureux d’être à Nouakchott pour représenter le président de la République aux travaux du 27e sommet arabe qui se tient en Mauritanie et exprimer la disposition de l’Algérie à assurer sa réussite » saluant les efforts des responsables mauritaniens qui ont accepté de relever le défi et qui sont parvenus en un court laps de temps à réunir toutes les conditions pour la réussite du sommet ».
    M. Bensalah a été accueilli à l’aéroport international de Nouakchott « Oum Tounsi » par le premier ministre mauritanien Yahia Ould Hadmine et le ministre des Affaires étrangères Isselkou Ould Ahmed Izid Bih.
    La délégation algérienne présidée par M. Bensalah au sommet arabe est composée du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Ramtane Lamamra et du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats arabes Abdelkader Messahel. 
    Le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères auquel a pris part M. Messahel avait entériné samedi lors de sa réunion préparatoire le projet d’ordre du jour du sommet et une série de projets de résolutions.
  • Sahara Media roule pour le Maroc

    Les autorités mauritaniennes ont interdit le groupe Sahara Media de couvrir les travaux du 27ème Sommet de la Ligue Arabe tenus du 25 au 26 juillet 2016 à Nouakchott.
    Pour les connaisseurs du groupe, la décision des autorités mauritaniennes n’est pas une surprise, connaissant les accointances avec le Maroc du directeur du groupe, Abdallahy Ould Mohamedy.
    Ould Mohamedy recevait des instructions directes de Mourad El Ghoul, Directeur du Cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED, le service de renseignement extérieur du royaume du Maroc.
    Il figure dans la liste des relais de la propagande marocaine sur la Mauritanie, le Mali, le Polisario et le Sahel. Liste qui a été dévoilée par le cyber-activiste Chris_Coleman24. Son nom est inscrit dans la liste des courriers électroniques d’El Ghoul et de Nadia El Jalfi, une autre collaboratrice de la DGED qui a fini dans les bras d’un ancien diplomate espagnol aujourd’hui accablé par des scandales de fuites fiscales.
    Il est aussi membre du Conseil d’Administration de l’APA (Agence de Presse Africaine) créé et financé par le Maroc à Dakar dans le cadre de la guerre médiatique livrée dans la région. Son directeur général est un marocain et son siège se trouve à Dakar.
    La décision des autorités mauritaniennes de lui interdire la couverture de l’événement est expliquée par la violente campagne menée par Rabat contre la Mauritanie à cause de ses choix souverains.
    Veuillew trouver ici quelques-unes des correspondances qu’il recevait de la DGED marocaine:
  • La Mauritanie a sauvé le sommet arabe (président soudanais)

    Nouakchott,  24/07/2016  –  Le Président de la République sœur du Soudan, Monsieur Omar Hassan Ahmed El Béchir, a indiqué que « la Mauritanie a sauvé le sommet arabe en s’occupant de sa parfaite organisation en un temps record, grâce aux compétences et capacités du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz ».

    Il a ajouté, dans une déclaration à l’AMI faite à son arrivée à Nouakchott, qu’il est heureux d’être présent à ce sommet qui se tient dans « le contexte particulier que traverse aujourd’hui le monde arabe », notant qu’il s’agit de « conditions exceptionnelles qui requièrent la conjugaison des efforts et la solidarité de tous pour y faire face ».

    Il a encore dit que la place et la considération dont jouit la Mauritanie auprès de tous les arabes feront que ce sommet sera un succès à tous points de vues » avant de souligner les liens forts qui unissent la Mauritanie au Soudan.

    Il convient de noter que Son Excellence le Président Omar Hassan El Béchir est né en 1944 dans la wilaya du Nil. Il a été en activité dans plusieurs unités de l’armée de son pays au sein desquelles il a décroché un certain nombre de médailles.

    Le 30 juin 1989, il préside le conseil de commandement de la Révolution du Salut national, puis la Présidence de la République le 16 octobre 1993 avant d’être élu Président de la République le 1er avril 1996, puis, pour un second mandat le 12 février 2001.

    La République sœur du Soudan est située dans la partie nord-est du contient africain. Couvrant une superficie d’un million 882 mille kilomètres carrés, elle abrite plus de 33 millions d’habitants. AMI


  • Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore (think tank sénéglais)

    Sommet de l’Union Africaine à Kigali: A propos du retour du Maroc dans l’Union Africaine(UA)
    La position du Sénégal en faveur du Maroc sur la question de la RASD, n’est pas conforme aux dispositions de la Charte fondamentale de l’OUA sur le respect de l’intangibilité des frontières héritées du Colonialisme. En occupant une partie du Sahara Occidental qui était un territoire administré par le pouvoir colonial espagnole, dans le processus de la décolonisation de ce territoire, le Maroc avait effectivement viole ce principe en étendant unilatéralement les limites de son propre territoire héritées du colonialisme Français. Surtout que le Front Polisario, qui luttait pour l’indépendance du Sahara Occidental était reconnu comme » mouvement de libération nationale » et soutenue comme tel, par l’OUA, comme l’étaient par exemple, le PAIGC et le Frolimo. C’est pourquoi, le PAI/Sénégal, devenu aujourd’hui, le PIT/Sénégal, avait critiqué cette position du Sénégal en faveur du Maroc, et exprimait sa solidarité militante au Polisario et a la RASD.
    Le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine, ne devrait donc pas se faire au détriment de la RASD, mais dans l’obligation du Maroc de se conformer aux dispositions expresses de la Charte fondamentale de l’OUA sur le respect des frontières héritées du Colonialisme. Il est vrai que sous la pression des États Unis en » guerre » contre le régime Soudanais de El Bachir, l’Union Africaine a validé la partition du Soudan en reconnaissant l’Etat indépendant du Sud Soudan, en violation flagrante de sa charte fondamentale. Il ne faudrait donc pas que cela puisse faire jurisprudence en faveur du Maroc. Si tel était le cas, ce serait le feu vert à une violation tout azimut des frontières héritées du colonialisme dans un contexte où des pays d’Afrique sont sous la menace de partition par une lutte armée, comme c’est le cas au Mali, au Nigeria, et en RDC, sans oublier notre propre pays qui est confronte à la rébellion en Casamance depuis plus de 30 ans.
    Ne permettons donc pas, l’ouverture de la » boîte de Pandore » en permettant au Maroc de faire valider sa violation de la Charte fondamentale de l’OUA, a l’heure de l’édification de sous ensembles régionaux, comme une exigence de survie de nos peuples confrontés au djihadisme, à la dégradation de l’environnement, et aux épidémies du genre Ebola. Il constituerait, le cas échéant, un signal fort pour la déstabilisation généralisée de nos États pour ruiner nos rêves de sortir de notre dépendance et de la misère, par le biais d’intégrations sous régionales de nos États actuels, dans la voie de l’édification de l’Unité Africaine. La solidarité des forces vives du Sénégal avec la RASD, dans ces circonstances, est non seulement un devoirs pan africain, mais c’est surtout prémunir notre pays d’une déstabilisation certaine. Cette solidarité devrait donc être pour nous, une question d’ordre politique national, et pas seulement un problème de solidarité pan africaine.
    Ibrahima Sene PIT/Sénégal/CDS .

  • « Su eco golpearía al otro lado del Mediterráneo »: Otro país árabe corre el riesgo de guerra

    « No se puede privar de la esperanza a la gente que ha sido obligada a vivir en condiciones inhumanas », denuncia el escritor Said Gafúrov. Y eso es lo que ha hecho Marruecos con los saharauis, lamenta.
    La guerra de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) por la independencia de Marruecos « pronto se puede reanudar » por culpa de Rabat, que obliga a los saharauis « a vivir en condiciones inhumanas », advierte en su nuevo artículo para el portal Vzglyad el economista, orientalista y escritor Said Gafúrov.
    Según este analista, « el agravamiento del problema del terrorismo global » llama la atención mundial hacia « todos los lugares donde es posible un fuerte aumento de la tensión política y militar y, por lo tanto, el aumento de la amenaza del terrorismo ». En estos momentos uno de estos lugares es el reino de Marruecos.
    Entre la guerra y la paz
    El escritor recuerda que una gran parte del pueblo del Sáhara Occidental vive actualmente refugiado en el exilio, mientras que el territorio está ocupado casi en su totalidad por Marruecos, en un conflicto que lleva irresuelto desde 1975. 
    Actualmente, las Naciones Unidas consideran al Sáhara Occidental la última colonia de África. El Frente Polisario, movimiento de liberación nacional saharaui, puso fin a la lucha armada contra Marruecos en 1991, cuando, bajo los auspicios de la ONU y haciendo hincapié en el derecho del pueblo saharaui a la libre determinación, se firmó un armisticio con la condición de realizar un referéndum que determinara el destino de esta antigua colonia española. Sin embargo, durante el último cuarto de siglo la votación ha sido saboteada abiertamente por el lado marroquí.
    De acuerdo con Gafúrov, en la dirección del Frente Polisario están compitiendo tres fracciones principales, y ninguna de ellas puede considerarse como ‘la fracción de la paz’, así que la reanudación de la guerra se reduce, a su juicio, a la cuestión de ‘cuándo’ y ‘cómo’.
    Además, tras la muerte del presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) y líder histórico del Frente Polisario, Mohamed Abdelaziz, su cargo ha sido ocupado por Brahim Gali, una figura clave de la lucha por la autodeterminación de los saharauis, que ya ha expresado que su pueblo « está listo para reanudar la guerra ».
    ¿Por qué quieren la guerra? La ‘intifada’ saharaui
    Según el escritor, « los refugiados sencillamente están cansados de esperar un cambio a mejor », ya que desde la firma del armisticio, « han pasado un cuarto de siglo viviendo en condiciones deplorables de los campamentos en el corazón del Sahara ». 
    Al mismo tiempo, la población de los territorios ocupados de Marruecos expresa su insatisfacción con cada vez más fuerza, con los indicios de una « ‘intifada’ en toda regla ». 
    « No se puede privar de la esperanza a la gente que ha sido obligada a vivir en condiciones inhumanas, y sin embargo, esto es lo que ha hecho Rabat », explica el analista detallando que el movimiento por la reanudación de la lucha armada « está creciendo tanto en los campamentos como entre los saharauis que viven bajo la ocupación ».
    Además, prosigue Gafúrov, « no tienen nada que perder » pero sí mucho que ganar, ya que el Sáhara Occidental, con una población relativamente pequeña, tiene enormes recursos naturales.
    Amenaza terrorista
    Todo esto « crea una amenaza de la llegada de los terroristas islamistas de los países vecinos no solo al Sáhara Occidental, sino también a Marruecos », asevera el autor del artículo, quien añade que esta es una de las razones por las que la ONU entiende la necesidad de un referéndum.
    Por su parte, el Polisario propone incluir tres opciones en la votación: la independencia, la autonomía dentro de Marruecos y la plena adhesión a Rabat.
    « Pero es importante que sea la población del Sáhara Occidental la que decida su propio destino », advierte Gafúrov para concluir que « cualquier solución impuesta desde arriba amenaza con un estallido de la violencia, cuyo eco en la época actual puede golpear al otro lado del Mediterráneo ».
  • Macky Sall s’en prend à la Mauritanie … pour 50 millions d’euros

    Selon le journal RIM Sans Frontières, le président sénégalais a touché un pactole de 50 millions d’euros du Maroc en échange de participer à un plan de déstabilisation de l’Union Africaine. 
    En effet, Macky Sall, lors de son dernier séjours privé au Maroc, a été bien soigné par le roi du Maroc. Accueilli dans le luxe et l’abondance, Macky n’a pas pu refuser une offre trop alléchante.
    En contrepartie, le président sénégalais a promis au roi du Maroc un « retour » triomphale dans la salle du 27ème Sommet de l’UA avec des chaleureux applaudissements sans passer par les procédures de demande et vote.
    Le Maroc a demandé aussi à Macky Sall de punir la Mauritanie pour son refus de rejoindre le Sénégal dans sa mésaventure africaine. Ainsi, Dakar a ordonné aux éleveurs de troupeaux mauritaniens de quitter le Sénégal en moins de 48 heures. Une initiative qui prouve qu’on est loin des méthodes de la diplomatie.
    Si Macky Sall a été déçu par Nouakchott, sa déception a été beaucoup plus grande à Kigali, où son appel à signer une demande de suspension de la RASD n’a eu aucun écho. 
    Des sources officielles présentes à Kigali, ont confirmé que la motion signée par 28 pays africains n’existait que dans le plan concocté par le président sénégalais pour soutirer une précieuse somme d’argent pour s’assurer une retraite paisible.
  • Réponse de Laurent Fabius sur l’accord de pêche signé par l’UE avec le Maroc

    03/01/2014
    Le Sahara Occidental est depuis 1963 un territoire non autonome relevant du Chapite XI de la Charte des Nations Unies, sur lequel le Maroc exerce de facto des pouvoirs d’administration. Dans l’attente d’un règlement de la question du Sahara Occidental, les Nations Unies prévoient qu’ « il incombre aux puissances administrantes, en vertu de la Charte, d’assurer le progrès politique, économique et social (…) dans les territoires non autonomes ». L’exploitations des ressources d’un territoire non autonome par une puissance administrante n’est pas en contradiction avec le droit international dès lors qu’elle s’effectue dans le respect des intérêts et des souhaits des populations locales.
    La France estime que le nouveau protocole répond à un certain nombre de questions formulées par le Parlement Européen, tant du point de vue du rapport coût/possibilités de pêche que du point de vue des intérêts de toutes les populations concernées et du respect des droits de l’homme. A cet égard, il est précisé dès l’article 1er du protocole que le non,respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux par le Maroc pourra entraîner la suspenstion de l’accord de pêche.
    Par ailleurs, conformément au mandat de négociation qui lui avait été notifié, la commission a veillé à ce que « l’accord serve les intérêts de toutes les populations locales concernées » et que le Maroc présente des « rapports réguliers sur les effets économiques et sociaux du soutien sectoriel prévu par le protocole ». Ainsi, l’article 6 du protocole de pêche signé en novembre derniers précise, en ce sens, que le Maroc devra présenter, en commission mixte, des « rapports sur les retombées économiques et sociales attendues, notamment les effets sur l’emploi, les investissements et tout impact quantifiable des actions réalisées ainsi que leur distribution géographiques ».

  • Le Maroc perd un allié de taille au sein de l’UA

    Volte-face de l’Egypte dans le dossier du Sahara occidental. Si, pendant longtemps, l’Egypte a appuyé sans réserve la diplomatie marocaine dans le dossier du Sahara occidental au sein de l’UA et surtout à l’ONU, où elle a voté en faveur du plan d’autonomie proposé par le royaume, cette fois elle a pris à contrepied la position marocaine, qui perd ainsi un allié de taille au sein de l’UA, et même de l’ONU.
    En mars et en avril derniers, le Caire a en effet fortement plaidé au Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent – la cause du royaume lors de sa crise avec le SG des Nations unies Ban Ki-Moon.
    L’Egypte ne figure pas sur la liste des 38 pays signataires de la motion réclamant de l’Union africaine la suspension de la RASD. En plus de l’Egypte, la Tunisie, la Mauritanie ou encore le Niger se sont tous abstenus de signer cette motion, paraphée par la majorité des pays francophones proches des thèses françaises sur la question sahraouie. 
    Les Etats sus-cité ont tous refusé d’apposer leur signature sur la lettre des 28 chefs d’Etat réclamant la suspension de la RASD. Les cinq mois qui séparent du prochain sommet de l’Union africaine (janvier 2017) risquent d’être décisifs. 
    En effet, l’Algérie n’entend laisser aucun pouce à la diplomatie marocaine si elle tente de renverser la vapeur. Si la diplomatie marocaine use de mensonges et de subterfuges pour tromper certains pays africains, la diplomatie algérienne, forte de son rayonnement international et de ses positions de principe se base sur l’efficacité de ses dirigeants pour contrer la vaste offensive menée par le palais royal depuis quelques mois. 
    En effet, cette offensive lancée par le Maroc en direction de certains pays africains fragiles, est venue après le récent rapport élaboré par les services diplomatiques marocains, qui énumère les « handicaps » du Maroc en Afrique. 
    Le rapport s’inquiète du « faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc, et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA ». 
    Le rapport met en garde, dans ce sens, contre « la montée en puissance » des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à [notre pays], et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain.
    Les Marocains craignent la « grande détermination » et l’ »engagement virulent et agressif » de ces pays pour « imposer [leurs] points de vue ». Ils en veulent pour preuve « les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA » qui « en est une parfaite illustration ». 
    Les auteurs du rapport suggèrent alors à Mohamed VI de dépêcher des « émissaires porteurs de messages royaux » aux « chefs d’Etat des pays amis », en tête desquels le rapport cite le Sénégal, sans omettre d’inclure dans la liste des pays à « démarcher », la Libye, la Tunisie et l’Egypte.
    Alger torpille les desseins du Maroc
    L’Algérie a tout de suite réagi aux déclarations intempestives et mensongères des sujets de sa majesté qui font feu de tout bois pour travestir la vérité et tenter, par la même occasion, d’occuper le devant de la scène médiatique. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a rappelé que la RASD « est un membre fondateur » de l’UA et qu’à ce titre, il est impossible à un pays qui devrait avant toute autre chose quémander son adhésion de poser ses conditions. » 
    Les autorités algériennes ont affirmé que le Maroc devait « se conformer à l’acte constitutif » de l’UA s’il voulait adhérer à cette organisation continentale. Sellal avait souligné, à ce propos, qu’il était question « d’une nouvelle adhésion à l’UA du fait que le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et non de l’Union africaine ». 
    Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA « sans condition », l’Algérie « n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre », avait-t-il ajouté. 
    Ces sorties médiatiques sont d’ailleurs démenties dans les faits par des responsables de pays. Après l’Egypte c’est la Libye, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Mohamed Taher Syala, qui a indiqué hier a à Nouakchott que l’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA) »est une nouvelle adhésion », qui devrait se faire selon les termes l’acte constitutif de cette organisation panafricaine. 
    Il s’agit d’une « nouvelle adhésion et non d’un retour. Une démarche qui exige de nouvelles procédures conformément aux termes l’acte constitutif de l’UA », a précisé le chef de la diplomatie libyenne dans une déclaration à l’APS, ajoutant que « cette requête devrait être approuvée par la majorité simple des membres (la moitié plus un) ». 
    Le Maroc, qui veut jouer un rôle majeur au sein de l’UA, n’a pas les capacités financières et les reins solides pour lui permettre d’être ce pays locomotive qu’il ne cesse de clamer haut et fort. La CNUCED classe le Maroc un pays pauvre et endetté. L’institution onusienne place le Maroc dans la catégorie des « pays pauvres « où le stock de la dette extérieure a atteint 311 milliards de dollars entre 2011 et 2013, soit 31,3% du revenu national brut. 
    Concernant la dette extérieure du Maroc, elle a atteint 34,32 milliards de dollars entre 2011 et 2013, soit 35,4% du revenu national brut. A titre comparatif l’Algérie, dans la même catégorie, avait une dette extérieure de 5,59 milliards de dollars pour la période 2011-2013, soit 2,8% du revenu national contre 6,42 milliards de dollars entre 2006 et 2009, soit 4,7% du revenu national. 
    Comme on le voit, puissance financière tant vantée par les médias marocains n’est en effet qu’un leurre et un mensonge de plus pour placer ce pays comme leader sur le continent africain. L’Egypte de Sissi a bien compris cela et a décidé de suivre les leaders africains emmenés respectivement par l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.
  • « Le Maroc finance ses lobbies avec l’argent de la drogue » (MAE sahraoui)

    Le MAE sahraoui, Mohamed-Salem Ould-Salek, accuse : « le Maroc finance ses lobbies avec l’argent de la drogue»
    La dernière offensive diplomatique du Maroc, la veille et durant la tenue, à Kigali, du Sommet de l’Union africaine, (UA), tentant la réintégration, de celle-ci, après l’avoir quittée, 32 ans durant, vise à «semer la confusion», pour le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed-Salem Ould-Salek. Indiquant que la manœuvre du colonisateur marocain «est morte dans l’œuf», lors de la conférence de presse qu’il a animée, hier, au siège de l’ambassade de la Rasd, à Alger.
    Pour le chef de la diplomatie sahraouie, toute démarche du Royaume chérifien, qui ne s’inscrit pas en conformité avec la Légalité internationale, consacrant le droit d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, outre qu’elle est «vouée à l’échec», est, a-t-il ajouté «une menace pour la paix et la sécurité» pour le Continent africain et, notamment, pour le Monde. 
    Expliquant longuement que devant l’impossibilité du Maroc à faire valoir sa proposition de solution «d’autonomie», car en violation du Droit international, pour une question de décolonisation inscrite aux Nations unies, Rabat a été rappelée à l’ordre par l’ONU et son Conseil de sécurité, sur son expulsion, des territoires sahraouis occupés, du personnel de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    Décision marocaine à propos de laquelle, rappelle le ministre sahraoui, les responsables marocains affirmaient qu’elle était «souveraine et irrévocable», mais rattrapé par la nature fondamentale du conflit opposant Rabat et le Front Polisario, depuis 1975, date de l’invasion militaire marocaine du Sahara occidental, le Maroc s’est conformé à la dernière Résolution onusienne, notamment sur le retour en question du personnel onusien. 
    Alors que Rabat ne cesse d’essuyer des camouflets, sur les plans, politique, diplomatique et économique, ainsi que juridique, pour le conférencier, les autorités coloniales marocaines outre qu’elles soient «rattrapées par le temps», elles le sont par la nature politico-juridique de leur présence en tant que «colonisateur» du Sahara occidental. L’annulation par la Cour européenne de justice (CJUE), en effet, à la demande du Front Polisario, de l’accord agricole conclu entre le Maroc et l’UE en 2002, car incluant le Sahara occidental, en violation du Droit international, et, ni l’Union européenne (UE) ni ses États membres, et les autres pays à travers le Monde ne reconnaissent la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis. 
    Alors qu’au sein de l’UE, où Rabat profite du soutien de Paris et de Madrid, dans sa colonisation du Sahara occidental, le Maroc ne cesse d’être rappelé à l’ordre, politiquement, par l’opinion européenne, à travers le soutien de la société civile européenne à la Cause sahraouie et les rapports, ainsi que les résolutions et motions des députés de l’UE, le Royaume chérifien persiste dans sa politique de fuite en avant, et use de lobbies dans l’espace africain, pour réintégrer l’UA, sans se conformer à ses principes et textes constitutifs, 32 ans après avoir claquer ses portes, suite à l’admission de la Rasd à l’UA, en 1984.
    Selon le conférencier, les autorités coloniales marocaines «usent de l’argent de la culture de la drogue pour financer les lobbies», et notamment a-t-il rappelé, sur pas plus de cinq pays africains connus pour être «sous la coupe de la France», dont le Sénégal et le Gabon, pour ne citer que ces deux pays. Et, comme il n’y pas de place au hasard, ou au coïncidences en politique, à notre question sur le moment choisi par Rabat pour réintégrer l’UA, au moment même où l’Entité sioniste manœuvre pour occuper le siège d’observateur au sein de l’Organisation africaine, le responsable sahraoui réaffirmant que Rabat a «de tout temps bénéficié du soutien d’Israël», il a fait savoir que les relations israélo-marocaines sont aussi au niveau de leurs «services de renseignement» respectifs. Quant à la teneur des travaux du Sommet de la Ligue arabe qu’abritera la capitale mauritanienne, Nouakchott, après que Rabat est revenue sur sa décision de l’abriter, et sur fond de la mainmise des monarchies du Golfe sur l’Organisation arabe, le ministre sahraoui s’est contenté de déclarer qu’elle (La ligue arabe) «a failli et en faillite» et, a-t-il ajouté, «ne bénéficiant d’aucun poids, ni respect» sur la scène internationale, en comparaison avec l’UA et l’Organisation d’Amérique du Sud. Indiquant que la Ligue arabe «est dans la sous-traitance» dans le traitement des questions propres à la scène arabe, a prouvé son «échec dans la prise en charge effective des problèmes et attentes» des peuples de la région arabe, rappelant, faut-il le noter, que certains de ses États membres, pour ne citer que le Qatar et l’Arabie saoudite, affichent, depuis notamment 2011, leurs relations avec l’Entité sioniste, l’occupant de la Palestine.
    Karima Bennour
  • La décision du Maroc d’intégrer l’UA, «c’est une mascarade et une manière de gagner du temps»

    Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraoui et démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Sadek, s’attaque au Maroc et estime que la décision récente de ce pays d’intégrer l’Union africaine (UA) n’est autre chose qu’une manière de gagner du temps et fuir la réalité face à la question de l’autodétermination du peuple Sahraoui.
    «La relance du débat autour de la volonté du makhzen d’intégrer l’UA n’est qu’une nouvelle parade de la part de ce pays visant à gagner du temps aux niveaux local et international concernant question de l’autodétermination du peuple sahraoui», a-t-il dit hier, lors d’une conférence de presse consacrée à ce sujet au siège de l’ambassade du Sahara occidental, à Alger. Le ministre des Affaires étrangères sahraoui acerbe vis-à-vis, notamment des médias et des responsables politiques marocains qui soutiennent cette démarche et se justifient par «l’appui exprimé au Maroc par plusieurs pays africains». Il a estimé que les pays annoncés avoir soutenu le Maroc dans cette démarche sont connus depuis belles lurette pour la défense de leurs intérêts qu’ils ne partagent qu’avec le Maroc, ajoutant que «ce dernier n’éprouve pas une réelle volonté politique d’intégrer l’UA». «Le Maroc ne fait qu’une démonstration et une mise en scène trompeuse, car il n’a pas de réelle volonté politique», a-t-il dit ajoutant que «si la décision du makhzen était fondée sur une volonté politique transparente, ce pays aurait exprimé cette intention en respectant les conditions d’adhésion à cette organisation sans campagnes diplomatiques appuyées par des lobbys étrangers». Le ministre a estimé aussi que le Maroc tient le même discours «trompeur» adopté depuis plusieurs années et qui vise depuis toujours à servir les intérêts du Maroc qui refuse renoncer à son emprise sur le territoire sahraouie. Pour Mohamed Salem Ould Sadek, la décision du Maroc de recourir encore à la politique de la démagogie entre des organisations internationales et «essaie de transférer ce dossier d’une organisation à une autre, mais en vain du fait que ce pays demeure colonisateur des terres d’un peuple déterminé à arracher sa liberté à tout prix». Le conférencier s’est interrogé sur les vraies intentions du Maroc à travers cette décision. Cela veut-il exprimer la volonté du makhzen de trouver des issues finales à cette crise et s’asseoir autour de la même table pour débattre de cette problématique qui n’a que trop compliqué même la situation du peuple marocain ? Le même responsable s’est interrogé aussi: est-ce que le Maroc vise, à travers cette décision, à entamer un nouveau parcours avec la RASD et tourner la page du passé pour se lancer dans une nouvelle aire basée sur la coopération, le bon voisinage et le respect mutuel et entre les deux pays. Il craint que cette démarche soit «une nouvelle démagogie avec des anciennes méthodes visant la tromperie pour détourner le regard de l’opinion marocaine et continuer à plaire l’opinion internationale».