Mois : juin 2016

  • Selon la DGED, il n’y a plus aucune raison de manifester au Maroc

    Selon un email envoyé par Mourad El Ghoul, le Directeur du Cabinet de Yassine Mansouri, patron de la DGED marocaine, les appels à manifester dans la rue ont perdu tout leur sens, sont devenus caducs et n’ont plus de raison d’être !
    TEXTE INTEGRAL DU MESSAGE
    Nous vous saurions gré de bien vouloir faire diffuser à travers les réseaux sociaux, vos relais habituels ou d’autres relais médiatiques la teneur du texte suivant, dans votre propre formulation :
    – Du fait que les structures mises en place au Royaume (Commission Consultative de la Régionalisation, Conseil National des Droits de l’Homme, Conseil Economique et Social, Commission de Révision de la Constitution, etc.) ont commencé à travailler et à réfléchir sur l’important chantier des réformes constitutionnelles,
    – Du fait que des débats sont initiés au niveau des Partis Politiques, au sein des Universités, des Associations et de la société civile
    – Du fait que l’ensemble de la population marocaine dispose désormais de cadres idoines lui permettant de s’exprimer, 
    – Les appels à manifester dans la rue ont perdu tout leur sens, sont devenus caducs et n’ont plus de raison d’être !
    Nous vous remercions pour votre précieuse collaboration,
    Compliments,
  • Le Maroc, toujours le plus grand producteur mondial de cannabis selon l’ONU

    Année après année, le Maroc continue d’occuper la place peu enviable de premier producteur au monde de cannabis et l’Algérie qui est envahie par cette drogue en connait quelque chose. C’est l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), qui le dit dans son dernier rapport en date du jeudi 23 juin 2016.
    Ainsi donc, le Maroc, avec sa méga production de Hachich, est une véritable menace non seulement pour l’Algérie, mais également pour son voisinage, maghrébin et africain, ainsi que pour l’Europe. « Deux tiers des saisies qui ont eu lieu en Europe en 2013 ont été faites en Espagne, principale porte d’entrée de la drogue marocaine dans le continent » affirme l’ONU dans son rapport. La fermeture des frontières avec ce pays, se trouve encore une fois amplement justifiée.
    Au Sahel, les narco-trafiquants et les groupes terroristes présents au Sahel tel qu’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine, Boko Haram et le MUJAO, tirent, de ce trafic de drogue marocaine, leurs principaux financements. Trafics d’armes, de drogues et blanchiment d’argent sont devenus monnaie courante entre tous ces groupes.
    Se référant aux données de l’Organisation mondiale des douanes, l’ONU indique que « 116 tonnes de résine de cannabis saisies, soit 65% de la quantité totale saisie à l’échelle mondiale, proviennent du Maroc ».
    « L’Europe, l’Afrique du Nord, ainsi que le Proche et le Moyen-Orient demeurent les principaux marchés de la résine de cannabis, toujours produite en majeure partie au Maroc et en Afghanistan, comme le montrent les informations fournies par les États membres concernant la provenance de la résine saisie », précise l’institution onusienne.
  • Les Britanniques ont dit oui au Brexit : «Goodbye Europe!»

    De Londres, Boudjemaa Selimia – Le Royaume-Uni a finalement choisi de mettre fin à quarante-trois années d’appartenance à l’Union européenne, en disant oui au Brexit. Après un faux espoir pour les partisans dumaintien, dans les premières heures qui ont suivi la clôture du référendum organisé jeudi au Royaume-Uni sur l’avenir du pays au sein de l’UE, la tendance a pris forme très tôt ce matin. Le «leave» termine à 52%, selon les résultats définitifs. 
    Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le Premier ministre David Cameron a annoncé son intention de démissionner, mais assurera la transition jusqu’en octobre prochain, le temps de designer son remplaçant. S’exprimant en début de matinée devant sa résidence londonienne du 10 Downing Street, il a tenu à souligner que son successeur devra engager les négociations de sortie de l’UE. 
    «Je ne peux pas être le capitaine qui mènera le vaisseau», a-t-il souligné. Cameron paye donc le prix de ses calculs politiciens qui visaient éventuellement à maintenir sa formation au pouvoir. En convoquant ce référendum sur le Brexit, il a incontestablement signé sa mort politique. De son côté, le chef de file de l’extrême-droite britannique, l’Europhobe Nigel Farage, demande que la date d’aujourd’hui devienne une «fête nationale britannique». 
    Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn appelle, lui, à «respecter» la décision du peuple britannique et à «négocier la sortie de l’Union européenne», annonçant des «jours difficiles à venir» pour tous les Britanniques. Sur le plan économique, les effets du Brexit ont vite été vite ressentis. La livre sterling a chuté à son plus bas niveau depuis 1985. L’issue du scrutin qualifiée unanimement en Grande-Bretagne et dans le monde de «séisme politique», est en voie de faire exploser la configuration du Royaume-Uni. 
    Les nationalistes en Ecosse et en Irlande du Nord annoncent dans la foulée la tenue d’éventuels référendums sur leur indépendance. L’Ecosse et l’Irlande du Nord ont voté pour un maintien au sein de l’Union européenne. L’effet le plus immédiat et perceptible du Brexit devrait se faire sentir sur la liberté de déplacement des ressortissants britanniques dans l’espace de l’Union européenne. 
    La sortie du pays du bloc des 28 devrait désormais s’accompagner de la nécessité pour les ressortissants britanniques de demander un visa en cas de voyage en Europe continentale. Sans oublier les contrecoups que subirait la coopération sur le plan sécuritaire et la gestion du dossier de l’immigration. Les Britanniques sont désormais appelés à gérer seuls ces dossiers complexes.
    B. S., correspondance particulière

  • Karim Wade, le copain de Mohammed VI libéré

    Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais a été libéré aujourd’hui par acte de grâce présidentielle. Il avait été emprisonné en 2013 pour « enrichissement illicite ». 
    Son arrestation n’a pas plu au Maroc, Karim ayant de fortes relations d’amitié avec le roi Mohammed VI. Des relations bien connues du public. D’ailleurs, selon certaines sources au Sénégal, le roi du Maroc aurait intervenu en faveur de Karim Wade leur de son séjour au Sénégal en 2013. 
    Mohammed VI est déjà intervenu pour libérer Wade en 2009. Des informations révélées par Wikileaks.
    Dans une dépêche envoyée le 6 septembre 2009, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine au Maroc, Robert P. Jackson, rapporte que Karim Wade a été arrêté à l’aéroport de Casablanca en possesion de drogue et libéré par le souverain marocain.
    Ce jour-là, les sahraouis ont découvert que leur pays, le Sahara Occidental était une destination punitive pour les autorités marocaines. L’officier de police qui avait osé arrêter Wade a été muté a El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975.
    L’intervention de Mohammed VI serait motivée par son amitié avec Wade fils, mais aussi par le souci de préserver les bonnes relations qu’entretiennent le Maroc et le Sénégal. 
    En effet, le Sénégal est la pointe de lance de l’offensive marocaine visant à chasser la République Arabe Sahrouie Démocratique (RASD) de l’Union Africaine dont elle est membre à part entière depuis 1984.
    Le Sénégal apporte son soutien au Maroc dans la question du Sahara Occidental sous les directives de Paris. Ainsi, au niveau du continent africain la France apporte son aide au Maroc à travers ses pays supplétifs de l’Afrique qui constituent le dernier vestige de la Françafrique, alors qu’au niveau du Conseil de Sécurité Paris utilise son droit de veto pour bloquer toute résolution qui n’est pas du goût des autorités marocaines.
    Pour rappel, le gouvernement de Valery Giscard d’Estaing a utilisé les bases militaires françaises à Dakar pour attaquer les unités de combattants sahraouis même dans le territoire du Sahara Occidental.
  • El primer contingente de niños saharauis llega a España en el marco de Vacaciones en Paz

    Tras algunos problemas burocráticos, finalmente ayer dió inicio el programa Vacaciones en Paz 2016 que permitirá que más de 5.000 menores saharauis pasen el verano con sus familias de acogida en España.
    Su salida desde el aeropuerto de Tinduf (Argelia) es un buen ejemplo de la buena organización que en los campamentos se hace de este programa.


    Ayer 23 de Junio, a las 7.20 y con una hora de adelanto, llegaban a Zaragoza los 132 niños y niñas saharauis que pasarán el verano con familias aragonesas. Fueron recibidos co  gran alegría y los gestos de bienvenida no faltaron así como los deseos y esperanzas de que pasen un buen verano en esta región.

    Igualmente, sobre las 20:40, con algo de retraso, aterrizaron los 67 embajadores y embajadoras saharauis que pasarán el verano en Catalunya. LLegaron con el gesto de la V de victoria y gritando en alto « Viva el Sahara Libre ». 

  • Diplomate Sahraoui qualifie d’excellentes les relations de coopération avec l’Angola

    Luanda – L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Arabe sahraoui Démocratique, Bah Cheikh Mohamed, a qualifié, à Luanda, d’excellentes, les relations de coopération entre l’Angola et son pays.
    Abordé par la presse, à sa sortie de l’audience avec le ministre de la Défense Nationale, João Lourenço, le diplomate sahraoui a dit que les relations entre ces deux pays sont de longue date.
    « Ces relations ont débuté le siècle dernier et sont bonnes et excellentes », a ajouté l’ambassadeur de la République Arabe Sahraoui.
    Finalement, il a souligné que la rencontre avec le ministre angolais de la Défense Nationale a servi pour manifester l’appui de l’Angola à son pays.

    http://www.angop.ao/angola/fr_fr/noticias/politica/2016/5/25/Diplomate-Sahraoui-qualifie-excellentes-les-relations-cooperation-avec-Angola,3fac5429-a8fa-4f4b-9c7b-f7e6bf04f232.html

  • Ce que pense Ahmed Charai de l’Egypte – Les égyptiens, en majorité, ne sont pas des arabes

    Une analyse sur les événements de l’Egypte et la Tunisie envoyée par Ahmed Charai à Morad El Ghoul en date de 18 janvier 2012

    L’Egypte le point faible
    Le printemps arabe a suscité beaucoup d’espoirs, les résultats sont loin de répondre aux attentes. Les observateurs occidentaux en particulier, sont tombés dans le piège d’un monde arabe unifié et qui donc obéit aux mêmes règles.
    Il s’agit là d’une erreur épistémologique énorme. L’Egypte s’est présentée officiellement et pendant 60 ans, comme l’icône de l’arabité. C’est évidemment faux, les égyptiens, en majorité, ne sont pas des arabes.
    L’Egypte « Oum Dounia », berceau de l’humanité est une idée ancrée par la propagande officielle qu’en a faite une arme pour cacher les réalités sociales. La majorité du peuple vit dans la misère, le Caire est l’une des villes les plus sales du monde.
    Le traitement journalistique des révoltes arabes, a été, est toujours très superficiel. Le pouvoir en Egypte s’appuyait sur l’armée. Depuis 1952, c’est celle-ci qui détient le pouvoir en Egypte. MOUBARAK et sa famille n’étaient rien d’autre que les représentants de l’armée. Les manifestants de la place ATTAHRIR ont eu tort de vouloir séparer le dictateur, Hosni MOUBARAK, de l’armée. Cela a évité un bain de sang à l’Egypte, certes, Mais l’on voit dès maintenant que l’armée dirigée par TANTAOUI n’est pas prête à rentrer dans les casernes et à subir un régime civil.
    Il y a une série de contre-vérités qu’il faut dénoncer. La première c’est que l’armée a été neutre. Ce sont les généraux qui ont présenté l’alternative du Président des services secrets, comme possibilité de la sortie de crise.
    C’est l’armée égyptienne qui a poussé MOUBARAK vers la sortie. Elle lui a promis l’impunité, avant de céder à la pression de la rue et de l’amener au tribunal avec ses fils.
    Le régime Egyptien est toujours le même. Les manifestants l’ont compris eux qui exigent le départ du Conseil Supérieur des armées. Mais il sera difficile de reconstruire l’Egypte parce qu’il n’y a pas de consensus autour de l’idée démocratique, ni de classes moyennes capables d’assurer la stabilité. La classe politique égyptienne est embryonnaire et n’a aucune prise sur la rue.
    C’est une faute stratégique, que d’essayer d’évaluer les situations dans les pays arabes aux mêmes normes. 
    L’Histoire et les divergences
    La situation dans des pays comme la Tunisie sont totalement différentes. La victoire des Islamistes en Tunisie était inscrite dans les gènes de la révolution tunisienne. C’est la seule force, crédible, imposante qui s’est opposée à la dictature de BEN ALI. L’existence d’une vraie classe moyenne, d’un attachement aux valeurs d’égalité, a permis un consensus où les islamistes respectent les acquis des femmes, des libertés publiques.
    Le respect de la volonté populaire, l’accord trouvé entre les différentes tendances ont ouvert la vie à une vie démocratique réelle. L’Etat Tunisien est déjà debout, légitimé par le peuple un an après la révolution. MARZOUKI, le chef de cet Etat a choisi d’effectuer son premier voyage à l’étranger au Maroc, signe de la force des liens et des similitudes de la construction démocratique.
    Il n’y a absolument aucun rapport entre les situations égyptienne et tunisienne.
    Il faut en tenir compte, sinon les médias et les Etats occidentaux, multiplieront les erreurs qui peuvent se révéler tragiques par la suite. 
  • Moroccoleaks : Médias mobilisés par Ahmed Charai pour les élections du 25/11/2011

    Dans cet email envoyé le 15/11/2011, Ahmed Charai rend compte de la liste de médias américains et français qu’il compte mobiliser pour couvrir les élections du Maroc du 25 novembre 2011 en plein Printemps Arabe.

    De : Ahmed charai <ahcharai2005@yahoo.fr>
    Date : 15 novembre 2011 10:38
    Objet :
    À : « karim.karimi15@gmail.com » <karim.karimi15@gmail.com>

    Si Morad, les médias que je mobiliserez pour le 25 Novembre
     
    Médias US
     
    Fox News
    Foreign Policy Magazine
    Wall Street Journal
    Forbes
    Daily News
    The Republican
    CNN (Entretien par Richard Miniter)
    US News and World Report
     
     
    Médias Français*
     
    LCI-TF1
    Le Point
    L’Express
    Libération
    France 24 (édition francophone)
    Chaîne parlementaire
    Itélé
    Le Figaro
    Rue 89
  • Personnalités américaines pour lesquelles Ahmed Charai demande des « cadeaux de fin d’année »

    Dans cet email envoyé le 17 janvier 2011, Ahmed Charai demande à Mourad El Ghoul « quelques cadeaux de « fin d’année » pour les personnes suivantes: 
    Think-tank 
    – John Hamer (Président CSIS) 
    – Haim Malka (Directeur au CSIS) 
    – Alan Luxemberg (Président Foreign Policy Research Institute) 
    – John Marks (SFCG) 
    – Nina Rosenwalt (Hudson Institute) 
    – Heather Huggins (Plusieurs ONG) 
    -Alan solow (President de la conférence des Présidents) 
    -Moises naim: carnegie endowment 
    Presse 
    Katharine Weymouth: Publisher The Washington Post 
    Ben Evansky (Fox News) 
    Susan Glasser (Foreign Policy magazine) 
    Robert Pollock: Wall street Journal 
    Bryan Bender: Boston Globe 
    Mortimer zuckerman: US News/////Daily news 
    John Moose: New York Times 
    Je propose des (stylos + Agendas) d’une bonne marque. 
    Si vous pouvez envoyer au col Houari par avion mardi, serait parfait ».
  • Le recours du Conseil Européen contre la décision du Tribunal Européen de Justice d’annuler l’accord agricole avec le Maroc

    ORDONNANCE DU PRÉSIDENT DE LA COUR
    9 juin 2016 (*)
    « Pourvoi – Intervention – Association professionnelle représentative – Intérêt à la solution du litige – Admission »
    Dans l’affaire C‑104/16 P,
    ayant pour objet un pourvoi au titre de l’article 56 du statut de la Cour de justice de l’Union européenne, introduit le 19 février 2016,
    Conseil de l’Union européenne, représenté par MM. H. Legal et A. de Elera‑San Miguel Hurtado ainsi que par Mme A. Westerhof Löfflerová, en qualité d’agents,
                                                                                                                                         partie requérante,
    soutenu par :
    Royaume de Belgique, représenté par M. J.‑C. Halleux et Mme C. Pochet, en qualité d’agents,
    République fédérale d’Allemagne, représentée par M. T. Henze, en qualité d’agent,
    Royaume d’Espagne, représenté par M. M. Sampol Pucurull et Mme S. Centeno Huerta, en qualité d’agents,
    République française, représentée par MM. F. Alabrune, G. de Bergues, D. Colas, F. Fize et B. Fodda, en qualité d’agents,
    République portugaise, représentée par MM. L. Inez Fernandes et M. Figueiredo, en qualité d’agents,
                                                                                                                  parties intervenantes au pourvoi,
    les autres parties à la procédure étant :
    Front populaire pour la libération de la saguia-el-hamra et du rio de oro (Front Polisario), représenté par Me G. Devers, avocat,
                                                                                                   partie demanderesse en première instance,
    Commission européenne, représentée par MM. F. Castillo de la Torre et E. Paasivirta ainsi que par Mme B. Eggers, en qualité d’agents,
                                                                                                      partie intervenante en première instance,
    LE PRÉSIDENT DE LA COUR,
    le juge rapporteur, M. J. Malenovský, et l’avocat général, M. M. Wathelet, entendus,
    rend la présente
    Ordonnance
    1 Par son pourvoi, le Conseil de l’Union européenne demande l’annulation de l’arrêt du Tribunal de l’Union européenne du 10 décembre 2015, Front Polisario/Conseil (T‑512/12, ci-après l’« arrêt attaqué », EU:T:2015:953), par lequel celui-ci a accueilli le recours du Front populaire pour la libération de la saguia-el-hamra et du rio de oro (Front Polisario) tendant à l’annulation de la décision 2012/497/UE du Conseil, du 8 mars 2012, concernant la conclusion de l’accord sous forme d’échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche, au remplacement des protocoles nos 1, 2 et 3 et de leurs annexes et aux modifications de l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et le Royaume du Maroc, d’autre part (JO 2012, L 241, p. 2).
    2 Par acte séparé présenté au greffe de la Cour lors du dépôt de son pourvoi, en vertu de l’article 133 du règlement de procédure de la Cour, le Conseil a demandé que l’affaire C‑104/16 P soit soumise à une procédure accélérée.
    3 Par ordonnance du président de la Cour du 7 avril 2016, Conseil/Front Polisario (C‑104/16 P, non publiée, EU:C:2016:232), il a été fait droit à cette demande.
    4 Par acte déposé au greffe de la Cour le 4 mai 2016, sur le fondement de l’article 40, deuxième alinéa, du statut de la Cour de justice de l’Union européenne, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) a demandé à être admise à intervenir au litige au soutien des conclusions du Conseil.
    5 Le Conseil et le Front Polisario ont présenté leurs observations écrites respectives sur cette demande les 25 et 31 mai 2016. La Commission européenne n’a pas présenté d’observations à cet égard dans le délai imparti.
    Sur la demande d’intervention
    Sur le bien-fondé de la demande d’intervention
    6 À l’appui de sa demande d’intervention, la Comader fait valoir, en substance, qu’elle remplit les exigences auxquelles est soumis le droit d’intervention prévu à l’article 40, deuxième alinéa, du statut de la Cour de justice de l’Union européenne, tel qu’applicable aux associations professionnelles représentatives, et qu’elle doit dès lors être admise à intervenir au soutien des conclusions du Conseil.
    7 Le Conseil n’émet aucune objection à l’encontre de cette demande.
    8 En revanche, le Front Polisario considère que ladite demande doit être rejetée au motif que la Comader ne justifie pas à suffisance de droit d’un intérêt à la solution du litige, eu égard au dispositif de l’arrêt attaqué.
    9 Il résulte de l’article 40, deuxième alinéa, du statut de la Cour de justice de l’Union européenne que toute personne physique ou morale est en droit d’intervenir à un litige soumis aux juridictions de l’Union européenne, autre qu’un litige entre États membres, entre institutions de l’Union ou entre États membres, d’une part, et institutions de l’Union, d’autre part, si cette personne peut justifier d’un intérêt à la solution dudit litige.
    10 Il est de jurisprudence constante que la notion d’« intérêt à la solution du litige », au sens de cette disposition, doit se définir au regard de l’objet même du litige et s’entendre comme visant un intérêt direct et actuel au sort réservé aux conclusions elles-mêmes, et non un intérêt par rapport aux moyens ou aux arguments soulevés. En effet, les termes « solution du litige » renvoient à la décision finale demandée, telle qu’elle serait consacrée dans le dispositif de l’arrêt à intervenir [ordonnances du président de la Cour du 3 avril 2014, Commission/Andersen, C‑303/13 P, non publiée, EU:C:2014:226, point 7, et du vice-président de la Cour du 6 octobre 2015, Comité d’entreprise SNCM/Commission, C‑410/15 P(I), EU:C:2015:669, point 5].
    11 Dans ce cadre, il est également de jurisprudence constante qu’une association professionnelle représentative ayant pour objet la protection des intérêts de ses membres peut être admise à intervenir lorsque le litige soulève des questions de principe de nature à affecter lesdits intérêts (ordonnances du président de la Cour du 28 septembre 1998, Pharos/Commission, C‑151/98 P, EU:C:1998:440, point 6, et du 3 avril 2014, Commission/Andersen, C‑303/13 P, non publiée, EU:C:2014:226, point 8).
    12 En l’espèce, il convient de constater, en premier lieu, qu’il ressort de la demande d’intervention de la Comader et des pièces qui y sont annexées que celle-ci est une association professionnelle représentative au sens de la jurisprudence citée au point précédent.
    13 En effet, ses statuts stipulent que celle-ci constitue une « association des interprofessions agricoles » ayant pour « membre de plein droit » « toute interprofession agricole légalement constituée » au Maroc. En outre, les dispositions législatives et réglementaires pertinentes prévoient que, pour chaque produit ou groupe de produits d’une filière agricole donnée, seule l’interprofession agricole « constituée par les organisations professionnelles les plus représentatives de la production, de la valorisation, de la transformation ou de la commercialisation » peut être reconnue comme « interprofession de la filière » au niveau national par l’administration compétente, auquel cas cette interprofession agricole reconnue a l’obligation d’adhérer à la Comader. Il en découle également qu’une telle reconnaissance est subordonnée, entre autres exigences, au respect de seuils de représentativité compris, selon les cas, entre 51 % et 80 % de la production ou des exportations en cause ainsi qu’entre 51 % et 100 % des opérateurs ou des installations concernés. Enfin, la Comader indique qu’elle compte en pratique 20 interprofessions agricoles comme membres.
    14 Au demeurant, aucun de ces différents éléments n’est contesté.
    15 En deuxième lieu, les statuts de la Comader énoncent que celle-ci a notamment pour objet « le soutien aux interprofessions des différentes filières agricoles auprès des pouvoirs publics, des institutions privées et des instances nationales et internationales pour la défense de leurs intérêts et la protection de leurs droits ». Par ailleurs, les dispositions législatives et réglementaires applicables aux interprofessions agricoles reconnues qui sont membres de la Comader prévoient que ces dernières ont elles-mêmes pour objet, notamment, d’« assure[r] la défense des intérêts professionnels communs de [leurs] membres ».
    16 Ces différents éléments ne sont pas davantage contestés.
    17 En troisième lieu, s’il est exact que l’arrêt attaqué s’est limité à annuler la décision 2012/497 en ce que celle-ci approuve l’application au Sahara occidental de l’accord sous forme d’échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche, au remplacement des protocoles nos 1, 2 et 3 et de leurs annexes et aux modifications de l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et le Royaume du Maroc, d’autre part, ainsi que le souligne le Front Polisario, il n’en reste pas moins que certaines des questions de principe soulevées par le litige peuvent être considérées, ainsi que l’expose la Comader, comme étant de nature à affecter les conditions et les modalités d’exportation vers l’Union des produits relevant de cet accord et, par voie de conséquence, les intérêts des membres de la Comader, au sens de la jurisprudence citée au point 11 de la présente ordonnance.
    18 À cet égard, il convient notamment de rappeler que, ainsi que le Conseil l’avait indiqué dans sa demande tendant à ce que l’affaire C‑104/16 P soit soumise à une procédure accélérée, sans que cela soit contesté, les produits visés par ledit accord et qui sont exportés vers l’Union sont en général présentés comme originaires du Maroc sans comporter d’indication géographique plus précise (ordonnance du président de la Cour du 7 avril 2016, Conseil/Front Polisario, C‑104/16 P, non publiée, EU:C:2016:232, point 3).
    19 Il résulte de ce qui précède que la Comader doit être regardée comme ayant justifié, à suffisance de droit, l’existence d’un intérêt à la solution du litige et qu’elle doit, dès lors, être admise à intervenir à ce litige au soutien des conclusions du Conseil.
    Sur les droits procéduraux de l’intervenante
    20 S’agissant des droits procéduraux de l’intervenante, il convient, tout d’abord, de constater que la demande d’intervention de la Comader a été présentée dans le délai d’un mois prévu à l’article 190, paragraphe 2, du règlement de procédure, de telle sorte que celle-ci est en droit de recevoir communication de tous les actes de procédure signifiés aux parties, en application de l’article 131, paragraphe 4, lu en combinaison avec l’article 190, paragraphe 1, de ce règlement, et en l’absence de demande desdites parties tendant à ce que certains éléments soient exclus d’une telle communication.
    21 Ensuite, il y a lieu de relever que, conformément à l’article 129, paragraphe 3, du règlement de procédure, l’intervenant accepte le litige dans l’état où il se trouve lors de son intervention et que, en l’occurrence, l’affaire C‑104/16 P a été soumise à une procédure accélérée.
    22 Enfin, il résulte de l’article 134, paragraphe 2, du règlement de procédure que, en cas de soumission d’une affaire à une procédure accélérée, l’intervenant ne peut présenter un mémoire en intervention que si le président le juge nécessaire, le juge rapporteur et l’avocat général entendus.
    23 En l’espèce, il apparaît nécessaire d’autoriser la Comader à présenter un tel mémoire, ainsi qu’elle l’a demandé, selon des modalités adaptées au traitement de l’affaire C‑104/16 P par la voie de la procédure accélérée.
    Sur les dépens
    24 Aux termes de l’article 137 du règlement de procédure, applicable à la procédure de pourvoi en vertu de l’article 184, paragraphe 1, de ce règlement, il est statué sur les dépens dans l’arrêt ou l’ordonnance qui met fin à l’instance.
    25 En l’espèce, la demande d’intervention de la Comader étant accueillie, il y a lieu de réserver les dépens liés à son intervention.
    Par ces motifs, le président de la Cour ordonne :
    1) La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) est admise à intervenir dans l’affaire C‑104/16 P au soutien des conclusions du Conseil de l’Union européenne.
    2) Une copie de toutes les pièces de procédure sera signifiée à la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) par les soins du greffier.
    3) Un délai sera fixé à la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) pour exposer, par écrit, les moyens invoqués à l’appui de ses conclusions.
    4) Les dépens sont réservés.
    Fait à Luxembourg, le 9 juin 2016
    A. Calot Escobar                                                                                                               K. Lenaerts
    Greffier                                                                                                                  Président de la Cour