Mois : juin 2016

  • Maroc : Le plan commercial le plus touché par les conséquences d’un Brexit

    Jeudi 23 juin, les Britanniques vont voter sur un Brexit, qui aura des effets non seulement sur le pays et l’Europe mais aussi sur les autres pays qui ont des relations commerciales et politiques avec le Royaume-Uni.
    Le Maroc fait partie de ces pays, donc quelles seraient les conséquences directes pour lui d’un Brexit? Dans un article publié le 21 juin 2016, L’Usine nouvelle, a répondu sur cette question.
    En cas de  » Brexit « , les conséquences géopolitiques sont incalculables pour les 28 devenus 27 mais aussi pour les partenaires de l’Union, à commencer par ceux de la zone Méditerranée et le Maroc. Selon le magazine, le Maroc commerce surtout avec la France et l’Espagne, environ 40% de ses exportations. Au total, les exportations marocaines vers le Royaume-Uni représentent environ 500 millions d’euros (plus de 5 milliards de dirhams). Les échanges bilatéraux de biens et services s’élèvent au total à environ 2,3 milliards d’euros par an. Le Maroc exporte notamment des fruits et légumes, vêtements, des phosphates et des composants automobiles vers le Royaume-Uni. Celui-ci exportant des hydrocarbures, de l’acier, des pièces automobiles ou des équipements électriques vers le royaume chérifien. Au plan commercial, les conséquences d’un Brexit pourraient être les plus directes. Le Maroc est un partenaire étroit de l’Union européenne à travers le « statut avancé » de 2008 mais aussi plusieurs importants accords de libre-échange, notamment agricole (sauf que celui-ci est partiellement suspendu actuellement à propos d’un différent sur le Sahara occidental).
    Les produits agricoles et de la pêche pèsent ainsi 22 % des exportations marocaines vers l’UE. L’Europe négocie actuellement un accord de libre échange « complet et approfondi » (ALECA) avec le Maroc, mais le royaume bénéficie déjà pour ses produits agricoles et industriels d’un accès privilégié et de droits de douane réduits vers tous les membres de l’Union, Royaume-Uni compris . 
    En cas de scission de Londres, à l’issue d’une période de transition, les Britanniques ne seront plus tenus pas les accords commerciaux UE-Maroc. Pour le Maroc, le Royaume-Uni pourrait devenir comme un « nouveau pays » avec ses propres règles.
    En la matière, tout dépendra du choix du Royaume-Uni. Au lendemain d’un Brexit, cette décision complexe dépendra du contexte politique, de l’attitude du Parlement britannique (majoritairement pour le « Bremain » et du choix in fine du gouvernement dont on ne sait qui sera le chef (Boris Johnson ?).
    Comme l’a détaillé la fondation Robert Schuman, techniquement, une bonne demi-douzaine de solutions sont possibles façon norvégienne, suisse ou islandaise au sein de l’Espace économique européen ou de l’Association européenne de libre-échange, notamment. Avec pour hypothèse maximaliste, un simple statut de pays tiers pour le Royaume-Uni vis-à-vis de ses anciens partenaires.
    De nouvelles règles commerciales à négocier 
    Selon les cas, le Maroc, comme tous les pays partenaires de l’Union européenne pourrait devoir négocier de nouvelles règles commerciales avec le Royaume-Uni sur l’accès de ses produits agricoles, halieutiques ou industriels. Et s’accorder sur les conditions d’accès et aussi les droits de douane.
    Ce processus sera long. Il faudra d’abord que Londres s’accorde sur son nouveau statut via à vis de l’Union et que celui-ci soit ratifié par l’ensemble des pays européens et le Parlement européen. Avant, ensuite, que Londres ne passe aux négociations commerciales avec des dizaines de pays tiers. On imagine bien qu’à côté de la Chine, des Etats-Unis ou de l’Inde, le Maroc ne sera pas le premier pays sur la liste du 10, Downing street.
    Outre la politique commerciale, en cas de Brexit, et selon, là encore le statut qui sera négocié, le Royaume-Uni pourrait choisir, non plus, de se référer aux normes techniques européennes (comme depuis 1992 au sein du Marché unique) mais d’établir les siennes sur des sujets comme la sécurité alimentaire et phytosanitaire ou encore les produits automobiles. A moyen terme, les exportateurs vers le Royaume-Uni devraient alors entamer des procédures de mise en conformité ou de tests distincts des normes européennes qu’ils connaissent. Difficilement quantifiable, cette contrainte serait néanmoins un facteur de coût supplémentaire pour les entreprises de pays tiers comme le Maroc. Dans les faits, il semble peu probable que Londres remette tout à plat en terme de normes techniques vis-à-vis des pays tiers. Dans le cadre de programmes pluriannuels de dons, et dans le cadre de sa « politique de voisinage », l’Union européenne est un bailleur de fonds important de la rive sud de la Méditerranée et notamment du Maroc. Pour la période 2014-2020, le Maroc doit ainsi recevoir de 728 millions à 890 millions d’euros d’aides directes de l’Union européenne. A cela s’ajoutent divers programmes, par exemple sur le contrôle des migrations ou les énergies renouvelables sans compter les prêts de la BEI. Ces engagements s’inscrivent dans le « cadre financier pluriannuel 2014-2020 », en clair le budget de l’Europe, qui s’élève à 960 milliards d’euros sur cinq ans. Du simple fait du Brexit, les aides au Maroc ou à la Tunisie ne vont pas s’arrêter du jour au lendemain. Mais lors de la négociation du futur budget européen, celui de l’après 2020, le retrait de Londres pèsera de tout son poids.
    Le Royaume-Uni contribue directement pour 14% environ du budget européen. Mécaniquement, celui-ci devrait donc être réduit d’autant ! D’où un immense programme d’économies à attendre sur les dépenses de l’Union, notamment sur l’aide extérieure. Toutes choses étant égales par ailleurs, un calcul arithmétique appliqué à la situation actuelle montre que potentiellement cette « perte » serait de l’ordre de 100 millions d’euros sur 7 ans pour le Maroc.
    D’autre part, les ressortissants marocains doivent déjà solliciter un visa pour se rendre dans le pays. Néanmoins pour certaines catégories d’entre eux, un Brexit pourrait avoir des implications. C’est le cas des membres étrangers de la famille (conjoint, enfants) d’un citoyen européen mais n’ayant pas eux-mêmes la nationalité d’un des pays de Schengen : par exemple le conjoint marocain d’une citoyenne française résidant tous deux en France. Aujourd’hui, celui-ci bénéficie, non d’exemption de visa mais de certaines facilités de séjour et d’entrée au Royaume-Uni, ce qu’a confirmé un arrêt de la Cour de justice européenne de 2004. Cette disposition serait amenée à disparaître en cas de Brexit, pour être ensuite renégociée dans un cadre bilatéral entre le Royaume-Uni et les pays tiers. Ce qui prendra du temps. De plus, l’immigration étant devenue un thème central de la campagne du Brexit cela ne sera pas une priorité du gouvernement britannique. A noter que neuf pays européens dont le Royaume-Uni ont conclu avec le Maroc en 2013 un accord sur la mobilité, concernant essentiellement le contrôle des migrations que Londres pourrait remettre en cause en cas de Brexit. Pour le reste, le Royaume-uni a fait valoir pour l’essentiel son « opt-out » dans la plupart des directives européennes sur l’immigration et les visas. La situation actuelle changerait donc peu en cas de victoire du « leave ».
  • Pourquoi le Maroc rappelle ses troupes du Yémen

    Le Maroc a rappelé ses forces militaires impliquées dans le conflit au Yémen, selon plusieurs quotidiens arabes, citant des sources marocaines et considérant que cette décision de Rabat intervient sur fond de craintes d’une escalade au sein des territoires occupés et même d’affrontement militaire avec les forces du Front Polisario qui ont menacé de recourir une nouvelle fois aux armes si les négociations échouent au sujet du référendum d’autodétermination du Sahara occidental.
    Par Amine Bensafi
    Le Maroc comptait quelques 1 500 soldats dits d’élite parmi la coalition amassée autour de l’armée saoudienne pour mater la rébellion houtie appuyée par les troupes du pré- sident déchu, Abdallah Salah. Certaines sources citées évoquent aussi la célérité avec laquelle les autorités marocaines en l’expliquant par la proximité de la fin du conflit au Yémen, ce qui serait de nature à arranger les calculs de Rabat. 
    Selon certains quotidiens arabes, ces forces qui intervenaient au Yémen sous commandement ou la coordination des Emirats arabes unis, auraient perdu un avion de chasse de construction américaine, de type F16, ciblé par les houties, divisant encore plus l’opinion marocaine sur la participation du pays dans ce conflit lointain. 
    Des analystes n’excluent pas que le soutien apporté par les pays du Golfe, emmenés par Riyadh, à la «marocanité» du Sahara occidental, serait à la fois le salaire de cette contribution militaire et un soutien face à la contestation interne montante vis-à-vis de l’intervention des forces armées royales. Alors que les autorités marocaines multiplient le travail diplomatique dans les coulisses de l’ONU pour éviter des sanctions du Conseil de sécurité en conséquence du feuilleton de la Minurso, le Front polisario donne de nouveaux signes d’impatience en appelant l’ONU à tenir le fameux référendum sans plus tarder. 
    Signe inquiétant, traduisant que les menaces du Front Polisario sont à prendre au sérieux, le ministre sahraoui de la défense nationale, Abdelahi Lehbib, a supervisé dimanche dernier l’inauguration d’un nouveau siège de forces spéciales sahraouies qui porte le nom du martyr président Mohamed Abdelaziz. 
    Le commandant de ces forces a affirmé que les forces spéciales sahraouies qui sont une partie de l’armée sahraouie «vont poursuivre la même voie tracée par le martyr président Mohamed Abdelaziz jusqu’à la libération de toutes les parties de la République arabe sahraouie démocratique». Ainsi, comme écrit de nombreuses fois par notre quotidien, c’est bien l’attitude de blocage à la décolonisation du Sahara occidental, bloque également les perspectives du Maghreb. 
    A long terme, s’entend, on se rendra vite compte que le statu quo du Sahara occidental ne pourra plus se poursuivre, surtout que les crises régionales (Tunisie, Libye, Mali), sont appelées à s’estomper, en attendant de se résoudre entièrement. Il y a une année ou deux, c’était le Mali qui constituait le problème régional n°1, avec simultanément un coup d’état à Bamako, une rébellion séparatiste au Nord et l’explosion de l’activité terroriste et criminelle, accompagnée par une déclaration de guerre d’Aqmi et du Mujao à l’Etat algérien dont une représentation diplomatique avait été attaquée et des diplomates enlevés. 
    Dans le même contexte, on venait à peine de constater une stabilisation de la situation en Libye où deux factions rivales, le Parlement de Tripoli et le gouvernement de Tobrouk, bien que le chaos libyen et celui qui est advenu à son écho au Mali mobilisent une grande partie du potentiel militaire de l’Algérie afin de sécuriser ses frontières. 
    Aujourd’hui, alors que la paix au Mali s’impose de plus en plus jusqu’à susciter les félicitations du très exigeant FMI qui relève le retour de la croissance, tandis qu’en Libye, un gouvernement a été finalement «imposé» par la communauté internationale et Daech n’en a plus que pour quelques mois.
    Les Débats, 26 juin 2016
  • Paris : Table ronde sur les droits de l’homme au Maroc

    Un grand moment a été vécu ce 23 juin à l’Assemblée nationale à Paris.
    La table ronde – conférence de presse sur les droits de l’homme et la liberté d’expression au Maroc a attiré pas mal de monde, et beaucoup de personnes n’ont malheureusement pu y accéder. 
    Organisée par le député français Jean-Louis Roumégas, elle rassemblait les associations suivantes : ASDHOM, AMDH, RSF (Reporters sans frontières), FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme), Amnesty international et Free press unlimited. Le journaliste et universitaire Omar Brouksy a brossé le contexte politique marocain avant que chacune d’entre elles ne prenne la parole.
    Cette table ronde faisait écho au procès du 29 juin prochain à Rabat où seront jugés Maâti Monjib, Abdessamad Aït Aïcha, Hicham Mansouri, Hisham Khribchi, Mohamed Sber, Rachid Tarik et Maria Moukrim.
    Ce procès, déjà reporté trois fois, est particulièrement suivi en France chez les parlementaires des deux chambres représentées comme chez les militants et simples amis, mais aussi dans un certain nombre d’autres pays du monde. Comme l’ont souligné quasiment tous les intervenants, s’il y a eu des avancées significatives au Maroc, il reste inquiétant et inacceptable que le Maroc ne respecte même pas ses engagements internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et sa propre Constitution qui garantissent la liberté d’expression.
    Ces journalistes sont accusés, pour certains d’avoir perçu des subventions de l’étranger sans l’avoir déclaré au secrétariat général du gouvernement, pour les autres d’atteinte à la sûreté nationale/de l’État. Cette dernière accusation, très grave, vise un universitaire et de jeunes journalistes militant pour les droits humains et la liberté d’expression, et se base principalement sur la formation à l’utilisation et la promotion de Story maker, une application pour smartphone permettant de réaliser des reportages de qualité avec des moyens simples, le tout étant développé par l’ONG néerlandaise Free press unlimited (et promu par le journal The Guardian). Cette ONG a expliqué qu’elle était présente au Maroc depuis 2006, seul pays au monde avec lequel il y a des problèmes liés à ces formations. Pourtant Story maker permet de partager l’information en toute sécurité par les téléphones mobiles et de rester connectés au monde où, on le sait, les nouvelles circulent vite. Le Maroc voudrait-il, dès lors, se déconnecter du monde en interdisant story maker ?
    On sait que le Maroc est bien mal placé dans le classement des pays qui respectent la liberté d’expression : 131ème sur 180. Beaucoup de journalistes sont intimidés, menacés, harcelés, arrêtés et accusés de façon insidieuse (on pense notamment à Ali Anouzla sous le coup d’une accusation grave depuis 2013 mais non encore jugé à ce jour).
    Le durcissement en matière de liberté d’expression -donc le non respect de la Constitution et des engagements internationaux- concerne aussi les associations dont soit les statuts ne sont pas enregistrés soit les activités sont interdites (l’AMDH étant principalement visée), tout comme les manifestations pacifiques (arrêter des chômeurs handicapés qui manifestaient devant le Parlement est pour le moins singulier et aberrant).
    Ce 23 juin, deux des co-accusés avaient pu effectuer le déplacement pour témoigner de cela dans leur vie et leur quotidien.
    Quant à Maâti Monjib, retenu par d’autres obligations, attaqué ces dernières semaines dans des médias proches des services -comme si sa réputation n’avait pas été assez entachée par cette affaire- , on veut en faire un opposant politique ni plus ni moins alors qu’il prône toujours la modération et le dialogue et qu’il analyse systématiquement les mécanismes du pouvoir politique puisqu’il s’agit de sa spécialité académique.
    À l’Assemblée nationale, ce 23 juin, le moment était grave mais intéressant et mobilisant, riche de précisions et d’échanges. Toutes les associations présentes et intervenantes s’affirment solidaires de ces sept co-accusés et demandent aux autorités marocaines d’abandonner toutes les charges à leur encontre.
    S’il n’était question du respect de la Constitution marocaine et des engagements internationaux, il s’agirait alors tout .simplement de redorer l’image du pays. Affaire à suivre !…
    Paris, le 24 juin 2016. 
    Comité français de soutien à Maâti Monjib et aux six autres accusés
    Ali Lmrabet
    Facebook
  • L’Ambassadeur Barrada fait encore parler de lui

    L’Ambassadeur du Maroc au Sénégal fait encore parler de lui. Il occupe de nouveau la une des journaux sénégalais et ce n’est pas pour la bonne cause.
    La dernière fois que Barrada occupait la une des journaux c’était lorsque le blog Diaspora Saharaui a dévoilé les pratique de corruption du Maroc et la mesquinité des dirigeants sénégalais qui se sont avérés des misérables mendiants à la solde de celui qui offre le plus. 
    Barrada fait encore parler de lui et ce n’est pas pour louer des éventuels bienfaits enregistrés en sa faveur. Au contraire, il s’agit encore de ses magouilles et pratique frauduleuses. 
    Le Conseil national des Marocains au Sénégal dénonce l’opacité dans la gestion du fonds social destiné à la communauté marocaine résidente au Sénégal.
    C’est évident, une grande partie de cet argent ira aux poches de Barrada et de ses copains sénégalais.
  • La maîtresse d’Ahmed Charai qui travaillait pour Search for Common Ground et EPLO

    Elle s’appelle Sonya Reines-Djivanides et son email ne laisse aucun doute sur sa relation avec le marocain Ahmed Charai.
    C’était le 8 décembre et, selon ses mots, elle vient de sortir d’une importante réunion convoquée par l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross. Elle tient à faire un compte-rendu en personne à Ahmed Charai pour lui donner les détails de la réunion. Voici la traduction de son email: 

    Cher Ahmed,
    Nous venons de terminer deux jours très productifs, énergiques et créatives sur la question de la réunion d’experts des thinks tanks du Groupe d’amis du Sahara occidental, Chris Ross a était très impliqué dans le processus. Je voudrais vous parler de la réunion, qui était présent, ce que nous avons discuté et les prochaines étapes. S’il vous plaît appelez-moi ou laissez-moi savoir quand vous êtes libre pour en parler. Je voudrais aussi beaucoup vous rencontrer en personne alors fais-moi savoir si tu as prévu de te rendre aux États-Unis. J’attends de tes nouvelles.
    Meilleures salutations,
    Sonya

    A l’époque, Sonya Reines-Djivanides était Directrice des Bureaux de Bruxelles de Search for Common Ground, une ONG américaine pour laquelle elle a travaillé de 2009 à 2015, au même temps qu’elle travaillait comme directrice exécutive du Bureau Européen de Liaison de Consolidation de la Paix, une plateforme d’ONG et think tanks engagées dans la prévention de conflits violents.
    Le lendemain, 9 décembre 2010, Ahmed Charai transmettait à son chef les informations rapportées par Mme Sonya.

    Pour Sdi Yassine: Très urgent 

    L’ONG internationale Search for common ground (SFCG) a été chargée par Chris Ross d’entreprendre des rounds de pourparlers avec certaines grandes institutions et experts dans le but de préparer des recommandations à l’adresse de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon , au Sahara avant le 16 décémbre date de la reprsie des négociations à Manhasset. Une première réunion d’un groupe d’expert a eu lieu à Washington les 7 et 8 décembre. Y ont participé :
    – Mansouria Mokachi (Algérienne) représentant l’IFRI ; Il y a juste 3 mois qu’elle a regagné l’IFRI.
    – Claire Spencer de Chatam House (Grande Bretagne), respeonsable du programme MENA ;
    – Louis Perale, professeur de droit et membre de l’European institut for security studies ;
    – David Carmen, professeur de droit au Canada ;
    – Georges Moose, Chairman of The Board de search For Common Ground
    – Et Robert Malley du Crisis Group.
    Du côté des pro-polisario ont assisté à la réunion: Jacod Mundy, universitaire US et l’ancienne assistance de James Baker Anna Theofilopoulou (les deux ont publié un article intitulé : Why the UN won’t solve Western Sahara (unitil it becomes a crisis).

    Le groupe ainsi réuni avait pour mission de:
    1. Déterminer la position de ce qui est appelé les « Friends of Sahara »
    2- De concevoir les substances des prochaines négociation entre le Maroc et le Polisario
    3- De proposer une stratégie pour Les négociations à Ross.
    Leur travail doit faire l’objet de recommandations à soumettre à Christopher Ross.

    De cette réunion 5 recommandations ont été faites :
    1. Changer la manière de faire dans les négociations et explorer beaucoup plus le plan marocain par rapport à celui de James Baker afin de relever les convergences et des les discuter.
    2. Mettre de côté les questions de souveraineté et d’indépendance.
    3. Revoir la tactique de Christopher Ross en tant que médiateur. Et adopter les rencontres séparées. Le but étant de faire ressortir le meilleur des différentes positions
    4. Recommandation à Christopher Ross de rechercher un document officiel ou officieux intitulé « International security guarantee » signé par les USA et la France. Par ce document les deux pays doivent s’engager à adopter les conclusions de C. Ross telles quelles sont présentées.
    5. Organiser des conférences en Europe par des institutions comme l’IFRI et l’IRIS sur le sujet.

    Les ambassadeurs d’Espagne et de France à Washington ainsi que le Département d’Etat américain ont tous été informés auxquelles ils ont montré de l’intérêt et accordé leur appui.
    Un mémo final devrait être présenté par CFCG à Ross jeudi 9 décembre.

    Email de Christopher Ross à ce sujet :

  • Gilles Pargneaux, le guignole du Makhzen, remis à sa place

    Amar Belani remet l’eurodéputé à la solde du Maroc Gilles Pargneaux à sa place
    «Je tiens à souligner avec force que la position de l’Algérie sur la question du Sahara Occidental s’identifie au consensus international et à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation», a écrit l’ambassadeur d’Algérie, Amar Belani, dans une mise au point adressée au site européen d’information EurActiv. 
    Exerçant son droit de réponse à ce site qui a publié deux articles contenant des informations «erronées» sur la situation au Sahara Occidental et des «accusations fantaisistes» prêtant à l’Algérie l’«intention délibérée de déstabiliser le Maroc», l’ambassade d’Algérie à Bruxelles a souligné que la position algérienne sur la question sahraouie est également «en cohérence avec son propre cheminement historique», l’Algérie ayant obtenu son indépendance, après une longue guerre de libération, par voie référendaire. «Il s’agit donc d’une question de principe qui transcende les liens d’amitié historiques et de parenté sociologique qui unissent les peuples algérien et marocain», est-il souligné dans la mise au point. 
    Rappelant que le Sahara Occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, l’ambassade d’Algérie à Bruxelles a souligné que «la responsabilité du Maroc est établie et entière dans la perpétuation» du conflit de même que pour les souffrances et frustrations endurées par le peuple du Sahara Occidental, privé depuis plus de 40 ans d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. 
    L’ambassade d’Algérie a dénoncé, en outre, le témoignage «douteux» de l’eurodéputé français Gilles Pargneaux, VRP chargé de vendre la propagande concoctée par ses employeurs, rapporté dans l’article diffusé par EurActiv, dans lequel il critique la position de l’Algérie sur le conflit au Sahara Occidental, estimant qu’«elle date du temps de la guerre froide». Elle a relevé, à ce titre, que cet eurodéputé connu pour sa proximité avec le Maroc épouse publiquement les thèses «expansionnistes et annexionnistes» de ce pays. 
    Elle a invité, à ce titre, cet eurodéputé, dont la «crédibilité» est bien connue dans les rangs de l’hémicycle européen, à expliquer le fait qu’aucun Etat au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur la Sahara Occidental, même pas ses proches alliés. L’ambassade d’Algérie à Bruxelles a, par ailleurs, «démenti catégoriquement les allégations» contenues dans l’un des articles publiés par ce site européen d’information faisant état d’une radicalisation croissante en Algérie et dans les camps des réfugiés sahraouis. 
    Selon l’ambassade d’Algérie, il s’agit d’un «argument spécieux et sans fondement» que le Maroc agite comme un chiffon pour décrédibiliser le Front Polisario et, dans le même temps, faire croire à des plans diaboliques fomentés par l’Algérie pour déstabiliser son voisin de l’Ouest. 
    Qualifiant ces accusations de «grotesques et irresponsables», l’ambassade d’Algérie à Bruxelles a rappelé que pendant que le pays luttait, dans les années 1990, contre les hordes barbares de terroristes sur son territoire, certains de leurs chefs se voyaient accorder facilement un havre au Maroc et en Europe. L’ambassade a mis l’accent, dans ce contexte, sur les efforts accomplis par l’Algérie pour la stabilité de la région en sécurisant son large territoire et ses longues frontières, empêchant ainsi les terroristes de Daech d’accéder à la région du Maghreb et en Europe. 
    Elle a fait remarquer, à ce titre, que l’Algérie est le pays de la région du Maghreb qui enregistre le moins de départs de «combattants étrangers» vers la Syrie dont le nombre ne dépasse pas la centaine, tout le contraire du Maroc qui a fort à faire avec ses quelques milliers de candidats au «djihad». 
    L’Algérie «n’utilise pas les questions de la migration et du terrorisme, cyniquement comme certains, qui espèrent ainsi renforcer leurs capacités de négociations avec l’UE», est-il enfin souligné dans la mise au point.
    K. B./Agence

  • La honte d’être arabe

    Enfants massacrés par Riyad au Yémen
    Soutenu par 109 des 193 pays Etats membres de l’ONU, le représentant israélien Danny Danon a permis à son pays, Israel de présider, pour la première fois, une commission au sein de l’Assemblée Générale de l’ONU. Celle des Affaires Juridiques, en l’occurrence.
    Dès l’annonce des résultats, le 17 juin, des médias palestiniens ont rapporté qu’au moins quatre pays de la Ligue arabe (dont le Maroc) avaient apporté leurs soutien à la candidature israélienne. 
    Le Maroc, c’est connu, le fait en vue de récolter des soutient à son occupation du Sahara Occidental. Les trois autres pays…? Il ya fort à parier que l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Egypte auraient soutenu le candidat israélien. 
    Il faudra se conformer avec la spéculation sur l’identité des autres trois pays parce que les pays arabes ont demandé que le vote soit à bulletin secret. 
    Les palestiniens, comme c’est devenu habituel, continue à parier sur leurs relations avec le Maroc, le pays qui a laissé Tel Aviv suivre les débats d’un sommet arabe célébré à Rabat. Hassan II y avait installé des micros pour permettre cette opération. 
    Les autres pays arabes, au lieu de s’en prendre à Israel pour son occupation des terres palestiniennes, ils poitent leurs armes vers des pays musulmans comme le Yémen, la Syrie et l’Iran. 
    Aujourd’hui, c’est une honte être un arabe.
  • Moroccoleaks : Le Gouvernement Mourad El Ghoul

    Dans cet email envoyé par Mourad El Ghoul à l’attention d’Ahmed Charai, le texte d’un article publié et ensuite effacé par l’Observateur du Maroc. Une copie est joignable sur le site Maghress eet dont voici le lien :

    Le gouvernement du 21 février Une transition fleurie 
    Le Souverain a donné des signes majeurs de changement. Des signes certains. Le gouvernement de transition qu’il a mis en place ravale les démocraties arabes musulmanes, africaines, hébraïques, andalouses, amazighes et indo-européennes au rang de brouillons de gouvernance hésitants et approximatifs. Jugez-en ! 
    Au Palais Royal, Moulay Hicham fait une entrée remarquable en qualité de vice-roi du Maroc. L’exigence révolutionnaire a cédé le pas devant les avantages évolutionnaires. «Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras» a effacé le contrat familial négocié.
    Au Secrétariat particulier de Sa Majesté le Roi, Ali Amar rassure. Les milieux d’affaires sont heureux car ils connaissent bien cet homme qui a souvent «volé» de ses propres ailes. Il donnera, certainement, à la prédation, thème cher au mouvement des jeunes, son vrai contenu.
    Personne, dans ce contexte de transition, n’a trouvé incongru qu’Aboubakr Jamaï soit nommé Premier ministre. Celui qui a toujours donné au régime 24 heures de survie avant l’écroulement général aura pour mission historique de doubler son espérance de vie. Tout son être, ses talents multiples – n’exagérons rien -, ses relations diverses font de lui la personne idoine pour relever ce défi historique. Les primates du makhzen tremblent…
    La nomination aux Affaires étrangères d’Ali Lamrabet, par contre, n’a fait couler aucune goutte d’encre. Les stylos étaient à sec. C’est le tajine qui a trouvé son couvercle. L’analyse, l’anticipation, les réseaux, la stratégie, l’élégance, l’éloquence, le charisme, le sens de l’éthique, etc., il a tout pour lui.
    Le ministère des Habous et des Affaires religieuses a échu, sans débat, et pourquoi donc débattre, à Abdeslam Yassine. Il en a rêvé, il l’a obtenu. L’apôtre de l’islam tolérant, ouvert et pacifique écrira certainement un nouveau chapitre du livre de l’Alliance des civilisations. Le stratégique ministère de l’Intérieur a, lui, été confié à Khalid Jamaï, le père consentant du Premier ministre. Il connaît ce département du temps où il essayait de ramollir les années de plomb en offrant ses conseils bénévoles aux différents ministres en exercice, mais cela sa biographie officielle ne le dit pas ou plus. Cet ex-spécialiste du nouveau régime se reconvertira toujours avec autant de bonheur, et d’acharnement surtout, dans la transition du futur régime.
    Karim Tazi, le militant du taux zéro de la TVA, de l’abolition de l’IS et l’IGR et de la dissolution immédiate des syndicats et de l’Administration des Douanes hérite du ministère des Finances. Il propose un programme de relance. Il est d’ores et déjà assuré du soutien de la bourse de Casablanca et de toutes les fédérations unies de la CGEM. A sa nomination ils ont entonné tous le célèbre chant patronal : «Il est des nôtres…», chant historique de ralliement de la Confédération quand elle a de la visibilité. Il a promis de fêter l’adoption de la première loi de Finances du nouveau règne sur son yacht.
    Fouad Abdelmoumni, qui croit tout ce qu’on lui raconte du moment que ça peut irriguer son égo gauchisant, donnera au ministère de la Justice et des Droits de l’homme toute la mesure de son talent. Il a juré de renvoyer au bagne tous les juges qui refusent de devenir indépendants. Il a le soutien unanime de tous les greffiers, de tous les substituts et de tous les ersatz. Il a promis à sa fille qui fait des études en France de se venger de ceux qui ont égaré son passeport.
    Le ministère de la Culture a récupéré une grosse pointure. Un homme d’art et de culture. Le surenchérisseur unique. Le prince des ventes publiques. Tableaux, verres de cristal, statuettes, carafes, vaisselle, rien n’échappe à sa vaste culture. Fadel Iraqi est une chance pour le Royaume. Un chineur à la tête d’un département vital : la mémoire, la boîte noire et la boîte à bijoux du Royaume. Les musées nationaux seront administrés à coup sûr. Gare à vos bibelots !
    Mounir Remmache a pris le portefeuille de l’Agriculture. Après le Maroc vert, voici le Maroc qui fume. Son projet de remplacement à grande échelle des cultures maraîchères et des cultures céréalières par la culture du cannabis a beaucoup plu à Bruxelles. Peut-être un peu plus à Amsterdam, tout de même. La mise en place d’une industrie nationale lourde sur les bases de la transformation du chanvre indien intéresse beaucoup l’OMS et les Nations Unies. Et en passant, les conseils de gouvernement vont changer d’odeur !
    C’est tout naturellement qu’Ali Anouzla a pris le portefeuille de la Communication avec en prime le poste de porte-parole du gouvernement. Son expérience électronique et son sens aigu de l’éthique ont fait la différence. Il propose l’abrogation du code de la presse, du code pénal, du code du commerce, du code de la route, du code postal, du code share, etc. Là où il y a un code, Ali Anouzla abroge. Toutefois on a appris de source sûre que le code de son coffre-fort ne sera pas touché par cette mesure.
    Zineb El Rhazoui, au ministère de la Condition féminine, promet de lancer des déjeuners citoyens pendant le mois de ramadan. Avant la rupture du jeûne naturellement. Au nom des sacrifices que nécessite la transition, M. Abdeslam Yassine, ministre des Habous, a promis de participer activement à ces déjeuners.
    Nadia Yassine récupère le ministère de l’Education nationale. Elle saura y insuffler une culture aussi vaste qu’universelle. La théoricienne de l’Etat civil résoudra bien évidemment tous les problèmes qui se posent à notre identité. Elle a déjà un problème à résoudre, retrouver le malin qui a posté ses images en compagnie de son copain en Grèce. L’Intérieur a promis son aide.
    Au ministère de la Jeunesse et des Sports, Oussama Lakhlifi, montrera, s’il arrête de fumer, cela va de soi, qu’il a du souffle. Le leader des manifestations de jeunes a un seul écueil. C’est que désormais, il devra donner l’exemple. Pas si sûr. Quoiqu’il puisse au moins apprendre aux jeunes qu’avec un kéfieh, une barbe de puceau et un bérêt à la Che Guevara, ils peuvent se faire un nom.
    Qui d’autre qu’Ahmed Benchemsi pouvait avoir le ministère de la Recherche scientifique ? Le jeune boursier de l’université de Stanford, le filleul le plus célèbre du pays, l’étudiant le plus doué des générations à venir, l’homme au micro-cravate élégant, le maître du verbe et des tréteaux, le magicien du stylo-plume est à sa place. C’est l’homme lige. Un seul bémol cependant. Moulay Hicham aurait pu également cumuler ce poste, mais comme c’est un chercheur qui cherche depuis douze ans sans trouver, il a dû céder ce portefeuille à un jeune chercheur qui promet beaucoup. Surtout d’ailleurs qu’il a lui aussi tété les mamelles du makhzen. La recherche va décoller pour de bon. Viennent ensuite une série de nominations stratégiques pour conforter la transition. Mustapha Adib, le porte parole du Comité des officiers médiatiques libérés, à l’Inspection des FAR. Hicham Bouchti, un élément international des Forces Auxiliaires, à la tête de la DGED. Mahjoub Tobji, un ex-officier en colère, au commandement de la Gendarmerie Royale. Le mouvement philanthropique Ansar El Mahdi place Tarik Abderrahim, un ex-officier de police égaré, comme patron de la DGSN. Le tableau est donc complet. Ce gouvernement marocain de transition est à l’image d’une composition florale raffinée impressionniste. Un jardin des délices en pointillé. Un printemps arabe des sens en pastel. Avec ce gouvernement, l’avenir sera, à n’en pas douter, radieux. Définitivement. Le gouvernement provisoire est là, il faudra donc faire avec. Seule crainte et non des moindres, le provisoire risque de durer longtemps. Très, très longtemps. Mais au moins on peut être rassuré. Le spermatozoïde qui devait féconder l’œuf pour donner ce gouvernement s’est égaré, semble-t-il en chemin. Enfin, bonne journée et sachez que vous l’avez échappé belle.
  • Moroccoleaks : Christopher Ross en quête d’aide chez Search for Common Ground

    Selon cet email envoyé le 9 décembre 2010 par Ahmed Charai à Mourad El Ghoul, l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a contacté  l’ONG internationale Search for common ground (SFCG) pour la charger d’entreprendre des rounds de pourparlers avec certaines grandes institutions et experts dans le but de préparer des recommandations à  son adresse.
    TEXTE INTEGRAL DE L’EMAIL
    L’ONG internationale Search for common ground (SFCG) a été chargée par Chris Ross d’entreprendre des rounds de pourparlers avec certaines grandes institutions et experts dans le but de préparer des recommandations à l’adresse de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon , au Sahara avant le 16 décémbre date de la reprsie des négociations à Manhasset. Une première réunion d’un groupe d’expert a eu lieu à Washington les 7 et 8 décembre. Y ont participé :
    – Mansouria Mokachi (Algérienne) représentant l’IFRI ; Il y a juste 3 mois qu’elle a regagné l’IFRI. 
    – Claire Spencer de Chatam House (Grande Bretagne), respeonsable du programme MENA ; 
    – Louis Perale, professeur de droit et membre de l’European institut for security studies ; 
    – David Carmen, professeur de droit au Canada ; 
    – Georges Moose, Chairman of The Board de search For Common Ground 
    – Et Robert Malley du Crisis Group. 
    Du côté des pro-polisario ont assisté à la réunion: Jacod Mundy, universitaire US et l’ancienne assistance de James Baker Anna Theofilopoulou (les deux ont publié un article intitulé : Why the UN won’t solve Western Sahara (unitil it becomes a crisis).
    Le groupe ainsi réuni avait pour mission de:
    1. Déterminer la position de ce qui est appelé les « Friends of Sahara » 
    2- De concevoir les substances des prochaines négociation entre le Maroc et le Polisario 
    3- De proposer une stratégie pour Les négociations à Ross. 
    Leur travail doit faire l’objet de recommandations à soumettre à Christopher Ross.
    De cette réunion 5 recommandations ont été faites :
    1. Changer la manière de faire dans les négociations et explorer beaucoup plus le plan marocain par rapport à celui de James Baker afin de relever les convergences et des les discuter.
    2. Mettre de côté les questions de souveraineté et d’indépendance.
    3. Revoir la tactique de Christopher Ross en tant que médiateur. Et adopter les rencontres séparées. Le but étant de faire ressortir le meilleur des différentes positions
    4. Recommandation à Christopher Ross de rechercher un document officiel ou officieux intitulé « International security guarantee » signé par les USA et la France. Par ce document les deux pays doivent s’engager à adopter les conclusions de C. Ross telles quelles sont présentées.
    5. Organiser des conférences en Europe par des institutions comme l’IFRI et l’IRIS sur le sujet.
    Les ambassadeurs d’Espagne et de France à Washington ainsi que le Département d’Etat américain ont tous été informés auxquelles ils ont montré de l’intérêt et accordé leur appui.
    Un mémo final devrait être présenté par CFCG à Ross jeudi 9 décembre.
    Visite au Maroc de John Marks, président de Search for Common Ground

    Les passeports de John Marks et son épouse

  • Le Ramadhan sous occupation : Le Sahara occidental de tous les paradoxes

    Par Larbi Chaâbouni
    Faut-il pompeusement présider le Comité El Qods, oublié de tous et tristement abandonné, pour mieux occuper la terre arabe sahraouie ? Le paradoxe marocain est l’expression concrète de la dérive monstrueuse de la Oumma sans âme, sans repères, ni idéaux. Une Oumma qui s’adonne à la forfaiture sahraouie, malheureusement bénie par certains pays arabes, et se livre à grande échelle à cette guerre de reconquête néocoloniale par procuration aussi ravageuse que ruineuse pour les grands pôles civilisationnels, la Syrie et l’Irak notamment. 
    Une Oumma déchue de son passé glorieux et impuissante à s’imposer en partenaire crédible dans l’avènement du nouvel ordre mondial. Au Sahara occidental, la décolonisation confisquée rend tragique la vie en exil d’un peuple coupé des siens par « le mur de la honte » et partageant les dures conditions de la survie dans les camps. Sous les 50°C, le Ramadhan de l’exil à Boujdour, Smara, Ousserd, Laâyoune et Dakhla accentue les souffrances dans le dénuement et les rigueurs d’un environnement difficile. 
    Les risques de déshydratation et d’hypoglycémie s’aggravent considérablement et mettent les ONG médicales présentes dans les camps en état de vigilance totale. Près de 30% pour les enfants de moins de 5 ans et de 50% pour les femmes enceintes, disent les enquêtes effectuées sur le terrain par les ONG humanitaires. 
    En outre, les risques de la malnutrition et de l’anémie sont présents. La survie est au quotidien. En l’absence de la solidarité arabe, pourtant espérée de longue date, la dépendance à l’aide étrangère est la seule bouffée d’oxygène de ce peuple fier qui se revendique des valeurs perverties de l’arabité et de l’islamité. 
    La main tendue algérienne est l’exception notable. Les besoins sont immenses. Une enquête nutritionnelle, publiée en mai 2013 par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM), donne un aperçu sur le déficit nutritionnel. La carence en fer est la cause la plus courante de l’anémie suscitée également par d’autres carences en acide folique, vitamine B12 et vitamine A. 
    La diversité du panier alimentaire, apportant en moyenne l’équivalent de 2.020 kcal, soutenu par d’autres acteurs, l’Oxfam en particulier, permet de pallier la malnutrition des familles sahraouies. Dur, dur, dur le Ramadhan de l’exil d’un peuple privé de sa terre et de son droit à la liberté.
    L. C.