Mois : juin 2016

  • Le Maghreb perd un homme de paix

    C’était le Mandela des Sahraouis. Celui qui fut le leader du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, avait toujours privilégié la diplomatie et su contenir la colère d’un peuple opprimée avec l’espoir d’une solution pacifique au Sahara occidental.
    Par Nabil Benali
    Ce fut bien entendu une triste nouvelle lorsque le Front Polisario a annoncé la mort de son chef, Mohamed Abdelaziz, mardi à l’âge de 68 ans après avoir souffert de la maladie au cours des dernières années. 
    L’agence SPS a annoncé 40 jours de deuil dans les camps des réfugiés sahraouis, alors que le président Bouteflika qui le recevait souvent et qui le considérait comme «un guerrier de la paix» a annoncé huit jours de deuil. 
    Homme emblématique de la cause sahraouie, une icône pour l’un des derniers dossiers de décolonisation au XXIe siècle, Mohamed Abdelaziz avait observé un relatif retrait au cours de ces trois dernières années et avait réduit ses déplacements à l’étranger qui, autrefois étaient incessants afin de représenter et défendre la cause sahraouie. 
    Mohamed Abdelaziz a été secrétaire général du Front Polisario depuis 1976 après la mort de l’un des leaders chevronnés du mouvement, El Ouali Mustafa. Dans le même temps, il dirige la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), proclamée au milieu des années 1970 et, depuis, a remporté la reconnaissance de plusieurs dizaines de pays à travers le monde. 
    Mohamed Abdelaziz a partagé toutes les étapes difficiles aux côtés de ses militants et ses combattants et vivait dans les mêmes conditions que les autres réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf, refusant l’hospitalité et les honneurs de certaines capitales occidentales pas toujours bienveillantes. L’homme est le fils du Sahara, appartenait à la tribu Roqaibi, l’une des trois grandes tribus sahraouies. Il a reçu un enseignement primaire et secondaire jusqu’à la fin des années 1960 où, voyageant entre Rabat et Casablanca, il fait la rencontre de l’avant-garde des militants, des nationalistes sahraouis qui fréquentaient les universités marocaines. 
    Dans ces cercles très actifs, Mohamed Abdelaziz accomplit ses premiers pas politiques avant de passer à la clandestinité puis de s’engager publiquement pour l’indé- pendance du Sahara occidental. En mai 1973, il fonde avec Mustapha Sid El Ouali le Front Polisario et devient l’un de ses principaux chefs militaires. Il a été préparé avec Ibrahim Ghali les premiers raids contre les sites militaires espagnols. Lui-même participait à ces opérations et a continué à le faire il y a quelques années avant de devenir le n°1 sahraoui en 1976. Progressivement, l’homme qui a préféré porter l’uniforme jusqu’à la fin de sa vie, parfait polyglotte, était passé des fonctions militaires aux missions politiques. 
    A la fin des années 1980, devant l’impasse du conflit armée qui s’imposait aux deux parties en conflit, il donne son feu vert pour la première rencontre entre le Front Polisario et le roi Hassan II qui eut lieu en janvier 1989. En 1991, soutenu par l’ONU et la promesse d’un référendum d’autodétermination, le Front Polisario annonce le cessez-le-feu. L’attente dure à ce jour et les menaces d’abandonner la voie pacifique apparaissent de temps à autre, laissant à Mohamed Abdelaziz le choix entre céder aux ailes les plus radicales du Front Polisario ou rester sur le difficile chemin de la paix. Mohamed Abdelaziz a guidé le Front Polisario pendant 40 ans, l’une des plus longues périodes reconnue à un leader d’un mouvement politique. 
    De nombreuses personnalités politiques sont témoins qu’il a toujours œuvré à contenir la colère du peuple sahraoui et consenti tous ses efforts à éloigner le retour du conflit armé au cours de ces dernières années. Il a fait le pari d’un dialogue pacifique dans le cadre de négociations avec le Maroc et, en toutes circonstances, le suivi scrupuleux des résolutions de l’ONU et du Droit international. S’agissant de sa succession, il faut savoir que conformément à l’article 49 des statuts du Front Polisario, c’est le président du Conseil national, Khatri Ouadou, qui remplit le poste de secrétaire général par inté- rim du Front et de président de la République, jusqu’à l’élection du nouveau secrétaire général lors d’un congrès extraordinaire qui se tiendra dans les 40 jours suivant le décès du président. N. B
    Les Débats, 2 juin 2016
  • Décès de Mohamed Abdelaziz, président de la RASD: Un homme, un combat

    C’est assurément une tragédie qui vient de frapper le peuple sahraoui avec le décès de son charismatique chef militaire, Mohamed Abdelaziz, et par ailleurs président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), pour laquelle il aura donné toute son énergie jusqu’à son dernier souffle.
    L’annonce de sa mort, hier, après une longue maladie, a ébranlé tous ceux qui ont pu approcher cet homme si affable et si attachant malgré les péripéties d’une vie passée à lutter pour la récupération de la terre de son peuple dont il a été spolié par le colonialisme marocain. 
    Feu Mohamed Abdelaziz incarne admirablement le combat vaillant du peuple sahraoui pour son autodétermination depuis le départ des Espagnols en 1975. 
    C’est un dirigeant qui a quasiment grandi les armes à la main tant il n’a jamais connu, à l’image de son peuple, les délices de la liberté et de l’indépendance. Il aura alternativement combattu l’occupant marocain en uniforme et en costume sur la scène diplomatique, 39 ans et 9 mois durant sous sa double casquette de secrétaire général du Front Polisario et président du Conseil de commandement de la révolution. Cette lutte au long courrier n’a pas beaucoup d’égale dans le monde entier. Cet homme au destin exceptionnel qui a épousé la cause de son peuple rappelle le combat de la même veine mené par le défunt président de la Palestine, Yasser Arafat. Les leaderships d’Abdelaziz et Arafat sont admirables de constances, de persévérance et de sacrifice. Leurs personnes se confondent avec leurs peuples et les causes pour lesquelles ils luttaient. Ironie du sort, ces deux hommes ont dû mourir avant de goûter à la joie de l’autodétermination et de la récupération de la souveraineté de leurs peuples sur leurs terres respectives.
    Ironie du sort 
    Ce sont deux leaders connus et reconnus et deux symboles de la lutte des peuples pour avoir le droit de disposer d’eux-mêmes.
    Preuve de la relation fusionnelle entre feu le président Mohamed Abdelaziz et son peuple, il a été réélu haut la main à ses fonctions en 1985, 1989, 1991, 1999, 2003 et 2007. Cette confiance, Abdelaziz la devait à sa foi inébranlable de la justesse de la cause qu’il défendait et son refus de transiger sur le destin de son peuple ni céder un lopin de cette terre certes aride mais ô combien chère à son peuple. Depuis le cessez-le-feu en 1991, le président de la Rasd a pris son bâton de pèlerin pour aller sillonner le monde et crier la douleur de son peuple sur toutes les tribunes.
    Il réussira à susciter un large élan de sympathie pour sa cause et davantage de soutiens y compris parmi les pays occidentaux qui ne goûtent pas spécialement ce genre de causes.
    Le globe-trotter de la paix 
    En Afrique, en Amérique Latine et en Asie, Mohamed Abdelaziz a déployé un réseau diplomatique qui a fini par tisser des liens solides avec les establishments. Un travail de fond méritoire qui a su et pu contrecarrer la redoutable machine de lobbyiste déployée par l’occupant marocain à coups de millions de dollars. Le fait est que la cause sahraouie se soit maintenant imposée dans l’agenda international comme une question en instance de règlement. 
    Aussi le Sahara, est-il inscrit comme un «territoire non autonome» aux Nations unies qui ne reconnaissent pas la prétendue souveraineté marocaine. 
    C’est dire que Mohamed Abdelaziz et ses collaborateurs aura fait un travail de fourmi qui a permis de ne pas enterrer une cause pour laquelle sont morts des milliers de Sahraouis. Signe de cet engagement ininterrompu, Mohamed Abdelaziz a été même élu vice-président de l’OUA en 1985, puis de l’Union africaine en 2007, pendant que le Maroc fut contraint de quitter l’organisation continentale.
    Ces succès à l’international n’ont pas empêché ce modeste personnage atypique de rester dans ses tout aussi modestes locaux de président de la Rasd dans le camp des réfugiés de «Rabouni» pas loin de Tindouf. jusqu’à sa mort. Mais la cause est loin d’être perdue car Mohamed Abdelaziz a fait des «petits»… Il a instillé l’esprit révolutionnaire aux jeunes Sahraouis abreuvés d’engagement et armés de sciences et de technologies. La relève est assurée, reposez en paix Président. Respect.
    Hassan Moali

  • Une source sahraouie à Algeriepatriotique : «Rabat surveille la santé de Bouteflika de très près»

    «Le décès du Président sahraoui a, de nouveau, mis en première page le conflit qui a donné le plus de tourments aux Nations unies à cause de l’interventionnisme français pour défendre les intérêts du Maroc», a affirmé une source sahraouie à Algeriepatriotique.«Fort du soutien français, le Maroc, après avoir réussi à mettre la solution référendaire dans le placard, tente, à présent, de faire échouer la voie qui préconise une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental», souligne encore cette source. «Faute de pouvoir imposer la coquille vide de la pseudo-proposition d’autonomie élargie, précise notre source, Rabat s’est accommodé du statuquo forcé par l’éternelle recherche d’une solution mutuellement acceptable que le Makhzen n’acceptera jamais». Ce statuquo permet aux dirigeants marocains «d’attendre une série d’hypothèses qui sont, en réalité, des désirs qu’ils prennent pour des réalités», précise notre source qui note que les dirigeants marocains «regardent vers l’Algérie et le Front Polisario avec le même instrument de vision, à savoir la santé des deux présidents, Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Abdelaziz» (décédé et dont l’enterrement est prévu ce vendredi à Bir Lahlou, ndlr). «Selon les calculs du Makhzen, les deux pays, l’Algérie et la République sahraouie, vont exploser après la disparition de leurs deux leaders», relève la source sahraouie qui ajoute que «les Marocains pensent aussi qu’ils peuvent y contribuer avec des opérations d’ombre, telles que la propagande noire, l’incitation à la haine, à la division et à l’insurrection».
    Ban Ki-moon bouscule le statu-quo
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé dans une déclaration faite en 2009 à faire tout son possible pour résoudre le conflit du Sahara Occidental. Sa décision d’accomplir sa promesse dans la dernière année de son mandat a bousculé le statuquo dont s’accommodait le gouvernement du Maroc. «Face à la détermination du diplomate sud-coréen, Rabat n’a trouvé de prétexte, pour repousser la visite de Ban Ki-moon, que d’avancer que l’agenda du roi était rempli», ironise notre source, qui rappelle que les Marocains «ont même refusé d’autoriser l’atterrissage de son avion à Laâyoune pour l’inspection du contingent de la Minurso dont le quartier général se trouve dans la capitale sahraouie». «Dans ce bras de fer, relève notre source, le Maroc a pu compter sur le soutien de la France, mais pas sur celui des Etats-Unis». Pour elle, «tout le travail de lobbying mené par les Marocains et leurs amis à Washington était peine perdue». Notre source indique qu’Ahmed Charaï et Saïd Temsamani, présentés comme des experts consultants et sous les ordres directs de Mourad El-Ghoul, le directeur de cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED (les services secrets marocains, ndlr), ont mobilisé des congressistes, des journalistes généreusement payés comme Joseph Braud et Richard Miniter, ainsi que des personnalités connues des milieux sionistes, dans le but d’amener l’administration américaine à adopter une position « plus compréhensive » avec le Maroc». «Au lieu de se montrer plus « conciliant » avec Rabat, Washington a présenté, en 2013, un projet de résolution proposant l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme et a fait preuve de fermeté face à l’affront commis par le Maroc en expulsant la composante civile de la Minurso», souligne notre source. La position du Maroc et de la France «a mis l’ONU dans une situation peu enviable qui risque de mettre le feu dans toute la région», fait-elle remarquer.
    Serrer les rangs face à l’arrogance de Rabat et Paris
    Mais cette dernière se dit convaincue que «les attentes marocaines concernant la situation interne du Front Polisario sont infondées». Elle explique cela par le fait que «les 40 ans de conflit et les velléités du Maroc et de son allié inconditionnel, la France, ont appris aux Sahraouis à souder leurs rangs». «Avec les années, poursuit notre source, les rivalités ont laissé place à la sérénité et au désir de s’unir en vue de faire face à l’arrogance de Rabat et Paris. Le temps a surtout laissé place à la tentation de reprendre les armes pour arracher l’indépendance», met en garde la source sahraouie sollicitée par Algeriepatriotique. Après la quarantaine de deuil, un nouveau Président sera désigné par un congrès extraordinaire pour succéder à feu Mohamed Abdelaziz. «Il devra gérer avec beaucoup de sagesse les provocations marocaines visant à semer l’instabilité dans la région en vue de combattre l’idée de la création de l’Etat du Sahara Occidental libre», conclut notre source.
    Karim Bouali
  • Une source sahraouie à Algeriepatriotique : «Rabat surveille la santé de Bouteflika de très près»

    Le Maroc a dépensé des millions en lobbying aux Etats-Unis. En vain.
    «Le décès du Président sahraoui a, de nouveau, mis en première page le conflit qui a donné le plus de tourments aux Nations unies à cause de l’interventionnisme français pour défendre les intérêts du Maroc», a affirmé une source sahraouie à Algeriepatriotique.«Fort du soutien français, le Maroc, après avoir réussi à mettre la solution référendaire dans le placard, tente, à présent, de faire échouer la voie qui préconise une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental», souligne encore cette source. «Faute de pouvoir imposer la coquille vide de la pseudo-proposition d’autonomie élargie, précise notre source, Rabat s’est accommodé du statuquo forcé par l’éternelle recherche d’une solution mutuellement acceptable que le Makhzen n’acceptera jamais». Ce statuquo permet aux dirigeants marocains «d’attendre une série d’hypothèses qui sont, en réalité, des désirs qu’ils prennent pour des réalités», précise notre source qui note que les dirigeants marocains «regardent vers l’Algérie et le Front Polisario avec le même instrument de vision, à savoir la santé des deux présidents, Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Abdelaziz» (décédé et dont l’enterrement est prévu ce vendredi à Bir Lahlou, ndlr). «Selon les calculs du Makhzen, les deux pays, l’Algérie et la République sahraouie, vont exploser après la disparition de leurs deux leaders», relève la source sahraouie qui ajoute que «les Marocains pensent aussi qu’ils peuvent y contribuer avec des opérations d’ombre, telles que la propagande noire, l’incitation à la haine, à la division et à l’insurrection».
    Ban Ki-moon bouscule le statu-quo
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé dans une déclaration faite en 2009 à faire tout son possible pour résoudre le conflit du Sahara Occidental. Sa décision d’accomplir sa promesse dans la dernière année de son mandat a bousculé le statuquo dont s’accommodait le gouvernement du Maroc. «Face à la détermination du diplomate sud-coréen, Rabat n’a trouvé de prétexte, pour repousser la visite de Ban Ki-moon, que d’avancer que l’agenda du roi était rempli», ironise notre source, qui rappelle que les Marocains «ont même refusé d’autoriser l’atterrissage de son avion à Laâyoune pour l’inspection du contingent de la Minurso dont le quartier général se trouve dans la capitale sahraouie». «Dans ce bras de fer, relève notre source, le Maroc a pu compter sur le soutien de la France, mais pas sur celui des Etats-Unis». Pour elle, «tout le travail de lobbying mené par les Marocains et leurs amis à Washington était peine perdue». Notre source indique qu’Ahmed Charaï et Saïd Temsamani, présentés comme des experts consultants et sous les ordres directs de Mourad El-Ghoul, le directeur de cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED (les services secrets marocains, ndlr), ont mobilisé des congressistes, des journalistes généreusement payés comme Joseph Braud et Richard Miniter, ainsi que des personnalités connues des milieux sionistes, dans le but d’amener l’administration américaine à adopter une position « plus compréhensive » avec le Maroc». «Au lieu de se montrer plus « conciliant » avec Rabat, Washington a présenté, en 2013, un projet de résolution proposant l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme et a fait preuve de fermeté face à l’affront commis par le Maroc en expulsant la composante civile de la Minurso», souligne notre source. La position du Maroc et de la France «a mis l’ONU dans une situation peu enviable qui risque de mettre le feu dans toute la région», fait-elle remarquer.
    Serrer les rangs face à l’arrogance de Rabat et Paris
    Mais cette dernière se dit convaincue que «les attentes marocaines concernant la situation interne du Front Polisario sont infondées». Elle explique cela par le fait que «les 40 ans de conflit et les velléités du Maroc et de son allié inconditionnel, la France, ont appris aux Sahraouis à souder leurs rangs». «Avec les années, poursuit notre source, les rivalités ont laissé place à la sérénité et au désir de s’unir en vue de faire face à l’arrogance de Rabat et Paris. Le temps a surtout laissé place à la tentation de reprendre les armes pour arracher l’indépendance», met en garde la source sahraouie sollicitée par Algeriepatriotique. Après la quarantaine de deuil, un nouveau Président sera désigné par un congrès extraordinaire pour succéder à feu Mohamed Abdelaziz. «Il devra gérer avec beaucoup de sagesse les provocations marocaines visant à semer l’instabilité dans la région en vue de combattre l’idée de la création de l’Etat du Sahara Occidental libre», conclut notre source.
    Karim Bouali
  • ONU : Ban Ki-moon rend hommage au Président Mohamed Abdelaziz

    Kinshasa, 02 juin 2016 (ACP).- Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a adressé, mercredi un message de condoléances à la famille du Président Mohamed Abdelaziz et au Front Polisario, ont rapporté jeudi les chaines de télévision internationales captées à Kinshasa.
    Dans le message, Ban Ki-moon a salué la mémoire d’une « figure centrale » du règlement de la question sahraouie. « Le Secrétaire général a appris avec tristesse le décès de Mohamed Abdelaziz qui a servi en tant que Secrétaire général du Front Polisario depuis 1976 », écrit l’ONU qui ajoute qu’ « au fil des ans, M. Abdelaziz est devenu une figure centrale dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental. A ce titre, il a rencontré de nombreux fonctionnaires des Nations Unies, y compris les secrétaires généraux qui se sont succédé à la tête de cette organisation », a souligné Ban Ki-moon.
    Le Secrétaire général du front Polisario, par ailleurs Président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz, est décédé mardi 31 mai 2016 à l’âge de 68 ans, des suites de longue maladie.
    L’agence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Sahara Presse Service, a annoncé qu’en vertu de l’article 49 de la Loi, le Président du Conseil sahraoui devrait remplacer Mohamed Abdelaziz au poste de Président de la RASD et de SG du front Polisario jusqu’à l’élection, au bout de ces 40 jours, d’un nouveau Président dans une Assemblée extraordinaire. ACP/FNG/Kayu/May
  • Moroccoleaks : Une taupe marocaine au Secrétariat de l’ONU et à la MINURSO

    Les taupes marocaines à Genève ont été dévoilés par le hacker Chris Coleman. Le suédois Anders Kompass, au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et qui a été viré et le pakistanais Sultan Athar Khan, chef du Cabinet du Haut Commissaire pour les Réfugiés.

    A New York, le Représentant Adjoint du Maroc à l’ONU Lotfi Bouchaara parle de « nos sources au sein du Secrétariat » de l’ONU.

    Un email peur laisser croire que cette taupe est M. Kishore Deraya, Directeur adjoint politique au Cabinet du SG qui fait des confidences à Nasser Bourita dans cet email envoyé le 12 mail 2012 lorsque les marocains ont annoncé le retrait de confiance de M. Christopher Ross.

    Il semble qu’il y a une autre taupe marocaine au sein de la MINURSO. Parmi les documents confidentiels qu’il a passé aux autorités marocaines, les documents suivants :

    Rapport d’Abdelaziz Hany sur les événements de Dakhla de septembre 2011
  • Séminaire de l’ONU sur la décolonisation : Ban Ki-moon appelle à « des actions concrètes »

    Ban Ki-moon a réaffirmé le droit des peuples colonisés à exercer leur souveraineté et à disposer de leur avenir en toute liberté, en application de la Charte des Nations unies et des résolutions de l’Assemblée générale, en soulignant que le Comité spécial de décolonisation, dit « comité des 24 », soutenait également ce processus.
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé, mardi dernier, à des actions concrètes pour faire avancer l’agenda de décolonisation et donner le choix aux peuples des territoires non autonomes de décider librement de leur avenir politique. « Saisissons cette occasion afin d’identifier des actions concrètes pour faire avancer l’agenda de décolonisation », a indiqué le chef de l’ONU dans un message aux participants à un séminaire sur la décolonisation dont les travaux ont débuté, mardi, à Managua au Nicaragua. Cette rencontre, qui s’achève aujourd’hui, se tient sous le thème « Engagements et actions pour la décolonisation des territoires non autonomes ». Le chef du comité spécial, le Vénézuélien Rafael Darao Ramarez Carreao, préside le séminaire auquel participent des membres des groupes régionaux de l’ONU, les représentants des Etats membres des Nations unies et ceux des territoires non autonomes, de la société civile et des ONG. 
    Dans la lettre qu’il leur a adressée, Ban Ki-moon a réaffirmé le droit des peuples colonisés à exercer leur souveraineté et à disposer de leur avenir en toute liberté, en application de la Charte des Nations unies et des résolutions de l’Assemblée générale, en soulignant que le Comité spécial de décolonisation, dit « comité des 24 », soutenait également ce processus. 
    Le SG de l’ONU a, également, appelé les forces colonisatrices à remplir l’obligation de promouvoir le bien-être des peuples des territoires non autonomes. Il s’est félicité de la tenue de ce séminaire qui a mis l’accent sur les actions et les engagements à prendre pour la décolonisation des territoires non autonomes où vivent près de deux millions de personnes. 
    L’objectif ultime de cette rencontre, à laquelle s’invite la question du Sahara occidental, est d’accélérer la mise en œuvre de la troisième décennie internationale de l’élimination du colonialisme (2011-2020) proclamée en 2011 par l’Assemblée générale de l’ONU. Le comité des 24 doit examiner la situation de ces territoires en tenant compte des derniers développements et évaluer également le soutien apporté au système des Nations unies avant de transmettre ses conclusions et recommandations à la session de fond du comité prévue ce mois-ci. 
    Pour rappel, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé en 1990 la première « Décennie internationale de l’élimination du colonialisme » qui s’accompagnait d’un plan d’action. L’année 2010 a marqué le cinquantième anniversaire de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et a coïncidé avec la fin de la seconde Décennie internationale. 
    A cette occasion, une troisième Décennie internationale a été proclamée en 2011. L’Organisation des Nations unies recense aujourd’hui 17 territoires non autonomes en attente de décolonisation. Il s’agit notamment du Sahara occidental, d’Anguilla, Gibraltar, Guam et des îles Caïmans, Falkland, Turques et Caïques, Vierges américaines et Vierges britanniques. Montserrat, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Polynésie française, Sainte-Hélène, Samoa américaines et Tokélaou figurent aussi sur cette liste.
  • Condolencias de la Unión de Juventudes Comunistas

    Desde la Unión de Juventudes Comunistas de España trasladamos nuestro más sincero pésame al Frente Polisario, la UJSario y el conjunto del pueblo saharaui ante el triste fallecimiento de Mohamed Abdelaziz, líder histórico del Frente Polisario y actual Presidente de la República Árabe Saharaui Democrática.
    La Unión de Juventudes Comunistas de España muestra sus condolencias ante el fallecimiento del histórico líder saharaui Mohamed Abdelaziz
    Desde la Unión de Juventudes Comunistas de España trasladamos nuestro más sincero pésame al Frente Polisario, la UJSario y el conjunto del pueblo saharaui ante el triste fallecimiento de Mohamed Abdelaziz, líder histórico del Frente Polisario y actual Presidente de la República Árabe Saharaui Democrática.
    Reelegido como Secretario General del Frente Polisario a finales de 2015, cargo en el que se mantuvo desde 1976 por el apoyo de todo el pueblo saharaui, Abdelaziz lideró la lucha por la soberanía del pueblo saharaui frente a la ocupación marroquí y mauritana, sin dejar de apuntar la responsabilidad que el Estado español tiene todavía a día de hoy con dicho pueblo.
    La defensa del derecho de autodeterminación del Sáhara y el señalamiento del Estado español como responsable directo de la ocupación siempre ha sido una prioridad en las relaciones internacionales de la UJCE, así como la lucha decidida contra aquellos que han sometido al pueblo saharaui a una situación de ocupación. Es por esto que hoy sentimos la pérdida del más grande compañero de lucha, y como tal recordamos a Mohamed Abdelaziz.
    Por todo ello, la UJCE quiere mostrar el cariño del conjunto de la organización a nuestros hermanos y hermanas saharauis, a todos los miembros del Frente Polisario, y a la UJSario, confiando en que la lucha que guio la vida de Abdelaziz será sostenida por el pueblo saharaui. En este sentido, apoyamos la lucha del pueblo saharaui en todas las circunstancias y por todos los medios que se le impongan en la lucha por su liberación. La UJCE, consciente de su deber solidario con el Sáhara, estará siempre al lado de su pueblo, y manifiesta su firme decisión de desarrollar una brigada de solidaridad durante el presente año, en la que aprovecharemos para rendir sentido homenaje a Mohamed Abdelaziz.
    En nombre de la UJCE
    Xavier García Fernández
    Secretario General de la UJCE
    Jorge Crego Blanco
    Responsable de Relaciones Internacionales de la UJCE
  • Décès du président sahraoui : Vibrant hommage à un « vaillant militant » et « homme de paix »

    La disparition du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, décédé mardi des suites d’une longue maladie, a suscité une vague d’émotions à travers le monde et de vibrants hommages à la hauteur de ce « vaillant militant » et « homme de paix ».
    La mort du dirigeant sahraoui a provoqué un déferlement de marques de respect et d’émotions provenant de nombre de pays à travers le monde. En Afrique, en Europe, comme en Amérique latine, un hommage unanime a été rendu à cet homme, connu pour son parcours de leader historique du Front Polisario et son acharnement à défendre la cause sahraouie et le droit à l’autodétermination de son peuple, et pour ses qualités humaines.
    L’Algérie rend hommage à un « vaillant militant »
    Aussitôt annoncé le décès du président sahraoui, un hommage appuyé a été rendu par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika au défunt.
    « Avec la disparition de son président, Mohamed Abdelaziz, le peuple sahraoui perdait un vaillant militant qui a fait de la paix un principe stratégique et un choix incontournable », a déclaré le Président Bouteflika, se disant « peiné que le défunt soit décédé avant que son pays n’ait recouvré sa liberté et son indépendance ».
    Dans son message de condoléances au président du Conseil national sahraoui Khatri Eddouh, le Président Bouteflika s’est dit « d’autant plus peiné par la nouvelle de son décès que le défunt ait rendu l’âme avant de voir se concrétiser l’objectif pour lequel il a voué sa vie entière et avant que le soleil de liberté ne se lève sur sa patrie, lui qui nourrissait de grands espoirs, en œuvrant dans ce sens, d’y retourner avec ses compagnons libres et souverains à travers la consécration véritable du plan de paix onusien sur la question du Sahara occidental ».
    « L’espoir du peuple algérien et de tous les peuples qui soutiennent la cause du peuple sahraoui est que la direction du Front Polisario trouve le meilleur moyen de poursuivre la lutte au sein de l’unité, cette unité dont le défunt Mohamed Abdelaziz a fait sa priorité majeure et qui a fait la gloire de la cause sahraouie à travers le monde », a ajouté le président Bouteflika.
    Le président de la République a également décrété un deuil national de 8 jours à travers tout le territoire national, en hommage à la mémoire du défunt leader sahraoui.
    Pour sa part, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, voit en la disparition de la personne du président Mohamed Abdelaziz « une perte d’un grand soutien dans sa lutte pour l’autodétermination ».
    Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, lui, a souligné les qualités du défunt, « fils prodige de la ville résistante de Smara, qui « fut à l’avant-garde de l’élite militante. Son abnégation, son courage et son expérience lui ont valu le poste de dirigeant », en tant que secrétaire général du Front Polisario et Président de la RASD.
    De son côté, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a souligné que « ce fervent militant qui a consacré sa vie à la cause juste du peuple sahraoui, était un exemple de sacrifice, de dévouement et de lutte pour le droit des Sahraouis à l’indépendance ».
    Le Rassemblement national démocratique (RND), quant à lui, a exprimé, par la voix de son secrétaire général Ahmed Ouyahia, sa « profonde tristesse », voyant en la personne Mohamed Abdelaziz, un « grand dirigeant qui a guidé la lutte de son peuple pour ses droits nationaux ».
    La communauté internationale salue la mémoire d’ »une figure emblématique »
    Autre hommage, celui du secrétaire général des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon qui a salué la mémoire d’une « figure centrale » du règlement de la question sahraouie.
    « Au fil des ans, M. Abdelaziz est devenu une figure centrale dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental. A ce titre, il a rencontré de nombreux fonctionnaires des Nations unies, y compris les secrétaires généraux » qui se sont succédés à la tête de cette organisation, a souligné Ban Ki-moon.
    Le Comité Spécial de Décolonisation de l’ONU a observé une minute de silence et a rendu hommage par la voix de son Président, l’ambassadeur Représentant Permanent du Venezuela à ce grand militant de la lutte anti-coloniale, à la cérémonie d’ouverture du séminaire de décolonisation des Nations unies qui se tient au Nicaragua du 31 mai au 2 juin 2016.
    La Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), Nkosazana Dlamini-Zuma, elle, s’est dite affligée par la mort d’ »une figure emblématique » qui a été à l’avant-garde du combat depuis plus de 40 ans.
    Pour sa part, le président de l’Association des amis du peuple sahraoui en Mauritanie, Mohamed Fall Ould Sidi Mila a indiqué que le décès de Mohamed Abdelaziz « était une perte pour le processus de lutte pour l’indépendance et l’affranchissement dans le continent africain ».
    « Avec la disparition de Mohamed Abdelaziz, le continent africain perd un des plus grands militants pour l’indépendance après Nelson Mandela », a-t-il affirmé. En Europe, la mort de Mohmamed Abdelaziz a suscité une vague de tristesse au sein de la Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), qui a salué la mémoire d’ »un grand leader africain qui a su conduire son peuple sur la voie de la liberté et de l’indépendance ».
    L’intergroupe « Paix pour le peuple sahraoui » au Parlement européen a exprimé sa « solidarité » avec le peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front Polisario, suite à la disparition de son président, Mohamed Abdelaziz, promettant de poursuivre le combat pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
    Le Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (COPESA) a exprimé également sa « profonde tristesse » pour le peuple sahraoui et la famille du défunt, indiquant que « le véritable hommage au président Mohamed Abdelaziz est de se battre pour poursuivre son cheminement vers la concrétisation de son but, auquel il a consacré sa vie à obtenir l’indépendance de son pays ».
    Condoléances du président de l’APN à son homologue sahraoui : Mohamed Abdelaziz a laissé un riche parcours de militant pour une République sahraouie souveraine
    Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa a adressé un message de condoléances au président de l’Assemblée nationale sahraouie, Khatri Addouh, suite au décès du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, dans lequel il a affirmé que le défunt « a laissé un riche parcours de militant pour une République sahraouie souveraine ».
    « C’est avec une grande affliction que j’ai appris la nouvelle de la disparition du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le moudjahid Mohamed Abdelaziz », a écrit M. Ould Khelifa dans son message.
    Le défunt, fils prodige de la ville résistante de Smara, « fut à l’avant-garde de l’élite militante. Son abnégation, son courage et son expérience lui ont valu le poste de dirigeant », en tant que secrétaire général du Front Polisario et Président de la RASD.
    Durant 40 ans de lutte, « le défunt s’est engagé, devant son peuple, à faire lever le soleil de la liberté dans la République sahraouie », a indiqué M. Ould Khelifa, soulignant que « la mémoire du défunt restera vivace dans les esprits de tous les Sahraouis ».
    « Ce grand homme que Dieu a gratifié d’une bonté, de hautes valeurs humaines et d’une finesse politique fut un modèle qui n’a cessé d’exprimer la fierté d’appartenir à sa patrie et à son peuple », a précisé le président de l’APN, précisant que « ce dirigeant sahraoui hors pair nous a quittés, en croyant profondément au principe consacrant le droit des peuples à l’autodétermination, à l’écriture de son histoire, à l’édification de son avenir et à la lutte légitime pour la liberté et la dignité ».
    « En cette douloureuse épreuve qui a affecté le peuple sahraoui frère, je présente, en mon nom personnel et au nom des représentants du peuple algérien à l’APN, mes condoléances les plus attristées et ma profonde compassion avec la gouvernement et le peuple sahraouis, priant le Tout Puissant d’accorder au défunt Sa sainte miséricorde, de l’accueillir en Son vaste paradis et d’assister les siens », a-t-il conclut.
    Le CNASPS salue la mémoire d’un «valeureux» combattant
    Les membres du Comité de Soutien au Peuple Sahraoui (CNASPS) ont salué hier la mémoire du «valeureux» combattant que fut le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, décédé mardi à l’âge de 68 ans.
    Dans un communiqué parvenu à l’APS, les membres du CNASPS ont indiqué avoir «appris avec une grande tristesse la nouvelle du décès du Président Mohamed Abdelaziz, Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et sécrétaire général du Front Polisario».
    Ils s’inclinent devant la mémoire du «valeureux combattant Mohamed Abdelaziz, qui, au service de la libération de son peuple, et sur le champ de la bataille, a fait preuve d’un immense courage contre le colonisateur espagnol d’abord, puis contre l’occupant marocain. Les blessures qu’il portait dans sa chair en sont la preuve irréfragable», indique le communiqué.
    Le CNASPS a salué, dans son communiqué, «le dirigeant émérite qu’a été feu Mohamed Abdelaziz, qui a démontré à la tête de l’Etat sahraoui et du Front Polisario, toute l’étendue de sa sagesse, de sa clairvoyance, de son engagement total dans son noble combat pour la dignité et la liberté».
    «Sa profonde expérience, son sens inné de la stratégie et des équilibres et sa vision prospective, lui ont dicté de choisir, avec ses compagnons et frères d’armes, de faire taire les armes, et de choisir la voie pacifique en en référant à l’ONU et au Droit international, pour promouvoir les justes revendications du peuple sahraoui dans les cénacles internationaux, ainsi que d’enregistrer des succès diplomatiques probants et répétitifs», poursuit le texte.
    Les membres du CNASPS rendent également hommage à «l’Humaniste que fut Mohamed Abdelaziz, à l’écoute attentive des Sahraouis de toutes conditions, soucieux d’alléger leurs souffrances quotidiennes tout en obtenant leur adhésion sincère et inconditionnelle pour les diriger vers l’inéluctable victoire et au recouvrement de l’indépendance».
    Pour tous les Sahraouis, rappelle le CNASPS, Mohamed Abdelaziz est «un modèle d’intégrité et de compétence, et constitue déjà pour la jeunesse l’exemple à suivre, ayant ouvert le chemin du sacrifice afin de concrétiser l’objectif de la souveraineté sahraouie sur le territoire national».
    «Hier, El Ouali Mustapha Sayed, aujourd’hui Mohamed Abdelaziz, ils ont laissé un peuple debout, fier, irréductible, résolu et convaincu de la victoire proche. Comme ils ont légué un dossier solidement endossé au droit inaliénable des peuples colonisés à l’autodétermination», ajoute le communiqué.
    Enfin, les membres du CNASPS ont présenté «leurs sincères condoléances à la veuve (du défunt président), Kadija Hamdi, à ses enfants, à ses frères membres de la Direction Nationale ainsi qu’à tous les Sahraouis, en priant que le Tout Puissant accueille le défunt en son Vaste Paradis».
    L’Afrique perd un « symbole de la lutte » pour l’indépendance
    L’Afrique a perdu mardi un des « grands symboles de la lutte » pour l’indépendance, avec la disparition du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, une figure historique et emblématique qui, depuis 40 ans, a fait de la paix un principe stratégique et un choix incontournable en vue de l’autodétermination de son peuple.
    Il était connu pour son parcours de leader historique du Front Polisario et son acharnement à, défendre la cause sahraouie et le droit à l’autodétermination de son peuple.
    Connu également pour son engagement dès son jeune âge, le défunt président a rejoint à l’université les premiers militants nationalistes sahraouis en 1960, avant de devenir l’un des membres fondateurs du Front Polisario en 1973 pour la lutte politique et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
    « Force, détermination et volonté » ont été les mots d’ordre de Mohamed Abdelaziz qu’il n’a jamais cessé de répéter durant son combat pour arracher « l’indépendance, la souveraineté et la paix » pour son pays, occupé par le Maroc depuis 1975.
    Ayant consacré sa vie à la cause juste du peuple sahraoui, ce fervent militant, avait dit-on de lui, était « un exemple de sacrifice, de dévouement et de lutte contre le colonialisme marocain ».
    Lors des festivités de commémoration du 40e anniversaire de la proclamation de la RASD, feu Mohamed Abdelaziz s’était indigné contre toute forme de colonisation, affirmant que « le monde ne peut rester indifférent devant les pratiques coloniales dans ce 21ème siècle de l’occupation militaire marocaine illégitime, dont l’essence même est l’expansion, l’agression des voisins ».
    Ses compagnons de lutte n’ont pas tari d’éloges sur sa personnalité. « Constant et déterminé, il relevait les défis tantôt sur le front diplomatique dans la région et à l’international, tantôt sur le front du combat national pour la libération de sa patrie, partageant, dans la dignité, avec son peuple, les adversités de la vie », ont-ils tenu à souligner.
    Le fils prodige de la ville résistante de Smara avait insisté de son vivant sur le fait qu’ »il n’y a pas d’avenir pour les Sahraouis en dehors de leur patrie libre, indépendante et souveraine sur l’ensemble du territoire national ».
    Le décès du président sahraoui « est une perte pour le processus de lutte pour l’indépendance et l’affranchissement dans le continent africain », a déclaré le président de l’Association des amis du peuple sahraoui en Mauritanie, Mohamed Fall Ould Sidi Mila . « Avec la disparition de Mohamed Abdelaziz, le continent africain perd un des plus grands militants pour l’indépendance après Nelson Mandela », a-t-il ajouté.
    Sahara occidental : un long combatpour l’indépendance
    Après des années de lutte armée, un tournant se produit en 1991 avec le déploiement de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) à la suite d’un accord de paix conclu entre le Front Polisario et le Maroc, ouvrant la porte à une solution « pacifique » qui devient la priorité du leader sahraoui.
    Depuis, le Polisario est en attente de l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, un objectif et un rêve pour lequel le défunt président sahraoui a longuement combattu mais sans pouvoir le voir se concrétiser.
    Quarante ans après la proclamation de la RASD, Mohamed Abdelaziz a longtemps appelé à l’organisation du référendum d’autodétermination et l’adhésion du Sahara occidental à l’ONU, afin d’appuyer l’équité et la paix et contribuer au parachèvement de la décolonisation du continent africain.
    Quelques mois avant son décès il avait exhorté les pays du monde à « hâter la reconnaissance de la RASD, et soutenir sa candidature à l’ONU » et permettre au peuple sahraoui de décider de son avenir en toute liberté dans le cadre du d’un bon voisinage.
    A cet égard, il avait assuré que « le Maroc trouvera dans l’Etat sahraoui le bon voisin sincère, tolérant, loin de toute tendance de vengeance, prêt à partager tout ce qu’il a avec ses voisins, sur la base du respect mutuel et de la souveraineté des pays de la région et de ses peuples. frères et sœurs ».
    Le défunt a rendu l’âme avant de voir se réaliser l’objectif pour lequel il a voué sa vie entière et avant que le soleil de la liberté ne se lève sur sa patrie, lui qui nourrissait de grands espoirs, en oeuvrant dans ce sens, d’y retourner avec ses compagnons libres et souverains à travers la consécration véritable du plan de paix onusien sur la question du Sahara occidental.
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
    Ban Ki-moon salue la mémoire d’une «figure centrale» du règlement de la question sahraouie
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a adressé hier un message de condoléances à la famille du président Mohamed Abdelaziz et au Front Polisario dans lequel il a salué la mémoire d’une «figure centrale» du règlement de la question sahraouie.
    «Le secrétaire général a appris avec tristesse le décès de Mohamed Abdelaziz qui a servi en tant que secrétaire général du Front Polisario depuis 1976», a écrit l’ONU dans son message.
    «Au fil des ans, M. Abdelaziz est devenu une figure centrale dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental. A ce titre, il a rencontré de nombreux fonctionnaires des Nations unies, y compris les secrétaires généraux» qui se sont succédés à la tête de cette organisation, a souligné Ban Ki-moon.
    Il a tenu à rappeler sa récente rencontre avec le président Mohamed Abdelaziz au cours de sa visite en mars dernier aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf.
    Le secrétaire général a présenté ses condoléances à la famille du défunt président et au Front Polisario «qui pleurent sa perte prématurée» et dit «attendre avec intérêt de continuer à travailler pour aider les parties (du conflit) à parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple sahraoui».
    L’UA exprime son soutien indéfectible au peuple et au gouvernement sahraouis
    La Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, a décrété un deuil de trois jours à partir d’hier suite au décès du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, réitérant son soutien constant, indéfectible et solidaire avec le gouvernement et le peuple sahraouis.
    «L’Union africaine, réitère son soutien constant, indéfectible et solidaire avec le Gouvernement et le peuple de la République sahraouie», a écrit Mme Dlamini-Zuma dans un message au nom de l’UA adressé au peuple sahraoui, l’appelant «à laisser les souvenirs du président les pousser à continuer la lutte pour la libération de leur territoire».
    En cette triste circonstance, la Présidente de la Commission de l’UA, a ordonné aux «drapeaux de l’Union africaine et de la RASD au siège de l’UA et tous ses bureaux de représentation à voler au mi-mât, pendant trois jours, à partir de mercredi 1er Juin.»
    «L’UA encourage le peuple sahraoui, ainsi que ses alliés dans leur lutte à atteindre le droit à l’autodétermination et l’indépendance, jusqu’à ce que l’objectif et l’un des rêves les plus chers du leader africain pour lequel il est mort, soit atteint», a-t-elle souligné. Mme Dlamini-Zuma, s’est dite affligée par la mort d’«une figure emblématique» qui a été à l’avant-garde du combat depuis plus de 40 ans.
    A cette occasion, la présidente de l’UA, a présenté ses profondes condoléances à la famille du défunt président et au Front Polisario ainsi que pour l’ensemble du peuple et du Gouvernement sahraoui. «Nos coeurs et nos prières sont avec vous qui pleurez la mort de votre chef et président bien-aimé.
    otre perte est notre perte. Au nom de l’Union africaine, la Présidente exprime ses profondes condoléances à la famille du défunt président Mohamed Abdelaziz, ainsi que pour l’ensemble du peuple et du Gouvernement de la République sahraouie», lit-on dans le communiqué. Le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario est décédé mardi à l’age de 68 ans des suites d’une longue maladie.
    Le secrétariat national du Polisario finalise les préparatifs des obsèques
    Le bureau du secrétariat national du front Polisario s’est réuni hier au siège de la Présidence sahraouie, au camp Chahid El-Hafed des réfugiés sahraouis, pour finaliser les préparatifs des obsèques du défunt président, Mohamed Abdelaziz.
    «La réunion du bureau du secrétariat national sahraoui est consacrée aux derniers préparatifs d’organisation de l’accueil de la dépouille, des obsèques et de l’inhumation du regretté du peuple sahraoui, des peuples du Nord-ouest africain et de tous les peuples épris de liberté, d’indépendance et d’autodétermination», a déclaré à l’APS le responsable du Secrétariat de l’organisation politique du front Polisario, Brahim Ghali, en marge de la réunion tenue sous la conduite du président du Parlement sahraoui, Khatri Addouh.
    «La rencontre doit aussi permettre d’examiner les prochaines étapes à adopter par le front Polisario, dont l’état d’alerte et la préparation du congrès extraordinaire devant se tenir dans les 40 jours», a signalé M.Brahim Ghali, ajoutant que «le peuple sahraoui combattant a été endeuillé par le décès du martyr dirigeant et président Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique».
    Pour M.Ghali, le peuple sahraoui a perdu un symbole et une incarnation de la lutte, en cette conjoncture difficile ou il a le plus besoin de sa force, de sa sagesse, de sa clairvoyance, et de sa foi en la justesse de la cause de son peuple, ainsi que de sa détermination à poursuivre sur la voie pour laquelle se sont sacrifiés de nombreux chouhada sahraouis, à commencer par le chahid Bachir Lehlaoui jusqu’au chahid Mohamed Abdelaziz, en passant par le martyr El-Ouali Mustapha Sayed.
    M. Brahim Ghali a, en cette douloureuse circonstance, présenté ses sincères et profondes condoléances à tout le peuple sahraoui et les militants du front Polisario, avant de réitérer la fidélité du Polisario et son engagement sur la même voie.
    «Le peuple sahraoui est appelé à resserrer ses rangs, à relever les défis et à faire de cette douloureuse circonstance une victoire et un acquis venant s’ajouter à ceux réalisés par le peuple sahraoui jusqu’à l’aboutissement de son droit à l’autodétermination, à son indépendance et à l’édification d’un Etat indépendant», a soutenu M. Ghali.
    Il a, en outre, présenté ses sincères condoléances aux amis du peuple sahraoui et de la cause sahraouie, avant de confirmer la fidélité du front Polisario à persévérer sur la voie du militantisme, de la lutte et de la résistance pour atteindre les objectifs escomptés de liberté et d’indépendance».
    L’Eucoco salue la mémoire d’un grand leader africain
    La Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a rendu hommage, hier au président sahraoui Mohamed Abdelaziz, décédé mardi, saluant la mémoire d’»un grand leader africain qui a su conduire son peuple sur la voie de la liberté et de l’indépendance».
    «Mohamed Abdelaziz était et restera un grand leader africain qui a su conduire son peuple sur la voie de la liberté et de l’indépendance», a affirmé son président, Pierre Galand, dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt et au peuple sahraoui.
    «C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le départ de Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, Président de la République arabe sahraouie démocratique et inspiration d’un peuple depuis 40 ans», a-t-il écrit dans son message. Selon l’Eucoco, la reconduction du feu Mohamed Abdelaziz pour un nouveau mandat à la tête de la RASD et du Front Polisario en décembre 2015 est «la preuve d’une confiance absolue du peuple sahraoui en ce message de paix et de droit porté» par son président.
    Réitérant sa solidarité avec le peuple sahraoui et avec la famille du défunt «dans cette étape difficile qu’est le deuil», l’Eucoco a renouvelé également sa «confiance en le Front Polisario pour la conduite du peuple sahraoui dans la poursuite de son chemin vers l’indépendance». Le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz est décédé mardi à 68 ans des suites d’une longue maladie.