Mois : juin 2016

  • Mohamed Abdelaziz inhumé à Bir Lahlou: Adieu Président

    Au milieu du désert, le silence habituel a été interrompu par le bruit des pas de plusieurs centaines de Sahraouis venus dire adieu à leur Président. De Rabouni, Smara, Dhakhla Laâyoun, Aouset… le peuple s’est dirigé comme un seul homme vers le territoire libéré de Bir Lahlou. Mohamed Abdelaziz décédé le 31 mai, était, à l’aube de la matinée d’hier, enterré sous cette terre qu’il ne verra jamais indépendante.
    Quand un homme a accompli son devoir envers les siens et son pays, il peut reposer en paix, c’est le cas du défunt Mohamed Abdelaziz. Cet homme qui a vécu en combattant légitimement à la tête de ses courageux compagnons le colon marocain, et qui a consacré toute sa vie à la cause de son peuple, a été inhumé devant les yeux en larmes de ses compatriotes, au lieu même de la proclamation de la Rasd en 1976, dans le territoire libéré de Bir Lahlou. 
    Le désert n’a jamais été aussi bruité, jamais peuplé que cette matinée d’hier. A 9 heures locales (10h heure d’Alger), ont débuté des funérailles d’Etat, marquées par des honneurs militaires. La cérémonie, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, dont des responsables et simples citoyens du monde, a été marquée par le discours de Mohamed Lamine Mohamed, premier fondateur du Front Polisario. 
    «Mohamed demeurera vivant», lance-t-il avec une voix étouffée. «Nous n’allons pas perdre notre objectif de vue. Notre frère est mort, mais son combat nous allons le perpétuer jusqu’à la fin», enchaîne l’ex-Premier ministre de la Rasd. «La réaction des Marocains suite au décès de notre Président n’est qu’une preuve de plus de leur mépris envers nous», s’est-il indigné. 
    Il a appelé le peuple sahraoui à ne pas se laisser «abattre» par ce triste évènement national. 
    La presse marocaine, quelques instants après l’annonce du décès du président sahraoui, avait multiplié les messages volontairement maladroits. Certains médias avaient carrément signifié que le combat de Mohamed Abdelaziz était «une cause perdue».
    Un lieu hautement symbolique
    Les funérailles ont duré plus de deux heures, avec un caractère clairement plus intime que les hommages des derniers jours, en particulier l’hommage qui lui a été rendu à Alger, puis à Tindouf, vendredi dernier, par la présence des officiels algériens.
    Le choix du lieu de l’enterrement était «une évidence», affirment les dirigeants de la Rasd. C’est, en effet, en territoire libéré de Bir Lahlou. C’est sur ces dunes rocheuses et ensablées qu’a eu lieu le 27 février 1976 la proclamation pour la première fois de la République arabe sahraouie démocratique. Cet endroit sera désormais le carré des martyrs. 
    Le président Abdelaziz est le premier à y être enterré. 
    Les nomades sahraouis qui peuplent Bir Lahlou auront avec eux l’âme de leur Président qui «planera toujours au-dessus de nous comme un rappel perpétuel au maintien de nos valeurs et de nos principes», témoignent les habitants de ce territoire libéré.
    Pendant deux heures, le Sahara occidental est resté figé. 
    Les quelques magasins qui activent dans les camps de réfugiés de Tindouf ont tous baissé rideau. Pou un dernier au revoir.
    Aux quatre coins des camps de réfugiés, tous n’ont pas pu se déplacer jusqu’au lieu de l’enterrement. Tous les accès routiers sont le lieu de convergence de centaines de résidents des camps de Tindouf, espérant pouvoir se glisser à l’intérieur des véhicules qui se dirigeaient vers le Sahara occidental.«Je suis là depuis hier soir, j’ai dormi à l’arrière d’un pick-up», déclarait Fatimatou. 
    «Peut-être qu’ils vont me laisser partir avec eux. Ce serait bien de pouvoir dire au revoir.» 
    D’autres se résignaient à n’avoir pas accès en pleurant.
    De notre envoyée spéciale à Bir Lahlou, Sahara occidental, Thanina Benamer


  • Bir Lehlou entre dans l’histoire par la grande porte

    Le tombeau du défunt président sahraoui
    D’une petite garnison militares des troupes coloniales, la localité de Bir Lehlou est entrée dans les annales de l’histoire par la grande porte.
    Le 27 Février 1976, Bir Lehlou a accueilli la cérémonie de la proclamation de la République Arabe Sahraouie Démocratique. C’était le lendemain du retrait espagnol de l’administration espagnole qui laissait place aux armées du Maroc et de la Mauritanie.
    La proclamation de la RASD était la réponse légale et logique au retrait espagnol et aux accords de Madrid du 14 novembre 1975. Elle constitue aussi la consacration matérielle du droit à l’autodétermination invoqué par les Nations Unies.
    Quarante ans et une semaine après, le 5 mars plus précisément, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon arrive à bord d’un hélicoptère onusien à Bir Lehlou pour passer revue au contingent de la MINURSO qui y se trouve pour surveiller le respect au cessez-le-feu depuis le 6 septembre 1991. Une visite historique, puisque c’était la première fois qu’un chef de l’ONU visitait l’autre partie du Sahara Occidental que le Front Polisario administrait. 
    La visite à la localité de Bir Lehlou était la réponse de Ban-Kimoon à la décision des autorités marocaines de refuser l’atterrissage de son avion dans l’aéroport d’El Aaiun où il y avait prevu inspecter le Quartier Général de la MINURSO.
    Hier, 4 juin 2016, l’historique dirigeant du Front Polisario a été enterré à Bir Lehlou avec tous les honneurs pour que son corps demeure sur la terre à laquelle il a dédié toute sa vie. Ainsi, Bir Lehlou deviendra La Mecque des sahraouis. Ils reviendront toujours pour rendre hommage à sa mémoire et renouveller l’engagement avec la cause pour laquelle il s’est dignement sacrifié
  • Bir Lahlu pasa a la historia

    Tumba del difunto presidente Mohamed Abdelaziz
    De pequeño puesto militar de las tropas coloniales españolas, la localidad de Bir Lahlu pasó a entrar en los anales de la historia saharaui por la puerta grande.
    El 27 de Febrero de 1976 acogió la ceremonia de la proclamación de la República Arabe Saharaui Democrática. Fue un día después de la retirada oficial de la administración española que cedía el territorio a los ejércitos de Marruecos y Mauritania. 
    La proclamación de la RASD fue la respuesta legal y lógica a la retirada española y a los acuerdos de Madrid del 14 de noviembre de 1975. Constituye también la consacración material del derecho de autodeterminación proclamado por Naciones Unidas. 
    Cuarenta años y una semana después, el 5 de Marzo con mayor precisión, el Secretario General de la ONU, Ban Ki-moon llega a bordo de un helicóptero de la ONU a Bir Lahlu para pasar revista al contingente de la MINURSO que se encuentra en esta localidad vigilando el respeto del alto el fuego desde el 6 de setiembre de 1991. Una visita histórica, ya que era la primera vez que un Secretario General de la ONU pisaba tierra de la otra parte del Sahara Occidental que administra el Frente Polisario. 
    La visita a Bir Lahlu fue la respuesta de Ban Ki-moon a la decisión de las autoridades marroquíes de negar el aterrizaje de su avión en El Aaiún donde había previsto inspeccionar el cuartel general de la MINURSO.
  • In memoriam: Mohamed Abdelaziz.

    “No luchamos por nuestra generación, ni por la de nuestros hijos, luchamos por todas las generaciones saharauis” (Mohamed Abdelaziz).
    Ve en paz, descansa presidente, lo has hecho bien, créeme. Fuiste el presidente de las generaciones del exilio. Fuiste padre de tus hijos y también el de todo un pueblo. Alzaste la bandera de la libertad y te seguimos todos hasta el último momento. Lo hiciste bien, créeme. Tan bien, que hoy tu país es reconocido por decenas de países.
    Tú valentía de seguir te hizo ser el líder de un pueblo que sigue tus pasos. Te has ido físicamente, y queda lo que de ti aprendimos. Con tu voz en el alza y tu mano izquierda con el símbolo de la victoria te recordaremos siempre. Sencillo, siempre sencillo y con una sonrisa estrechando la mano o abrazando y saludando a quienes se cruzan en tu camino. Fuiste el hombre que apostó por la vía pacífica y la estabilidad de un país que cuanto menos quería volver a las armas, y lo hiciste bien, créeme.
    Supiste con sensatez implantar la calma donde había viento, supiste regar y hacer creer en que la resistencia del pueblo debía ser una bandera, y lo conseguiste. Hiciste llorar a cientos de compatriotas en más de una ocasión con tu voz inquebrantable y el grito de “kula lwatan aw achahda” y lo hiciste bien, créeme.
    Fuiste el presidente que abría las puertas de su casa, recibía a quienes por allí pasaban a saludarte, tu “ya awladi lwatan zuma alwatan” “hijos la patria y la patria” en más de una ocasión hizo de ti ser el presidente de la eterna juventud. Nos hiciste creer que eras invencible, plantaste cara al dolor, al sufrimiento, a los reproches internacionales que no entendían de tus 40 años de presidente y ganaste, te fuiste tal y como viniste en silencio, dejando el paso y cediendo, haciendo que tú pueblo hoy no lloré tu ausencia física porque sigues presente.
    Nos hiciste creer que no había cabida para quienes apostaban por el tribalismo, implantaste el sistema de “wahad wahad w chaab sahara wahad” “uno uno uno el pueblo saharaui es uno” y te fuiste como viniste siendo uno más. Allá donde estés, descansa, porque lo hiciste bien, créeme. Y mira si lo hiciste bien, que hasta Marruecos celosamente te envidia, y no te creas que eso sea malo, todo lo contrario es un piropo. Ve, ve en paz presidente. Que lo hiciste bien, créeme.
    “La vida no debería ser un viaje hacia la tumba con la intención de llegar a salvo con un cuerpo bonito y bien conservado, sino más bien llegar derrapando de lado, entre una nube de humo, completamente desgastado y destrozado, y proclamar en voz alta: ¡Uf! ¡Vaya viajecito!” Hunter S. Thompson
    Benda Lehbib Lebsir.
    Imagen: Mohamed Chagaf.
  • L’ultime hommage à un homme de paix

    La dépouille du défunt a été accueillie par des milliers de réfugiés sahraouis aux cris «pas d’alternative à l’autodé- termination du peuple sahraoui» et «repose en paix, nous allons poursuivre ton combat». La dépouille du défunt a été exposée au siège de la présidence de la République sahraouie pour permettre à la population locale et aux personnalités étrangères de se recueillir à sa mémoire et de lui rendre un ultime hommage. 
    Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario avait laissé pour testament à son peuple la poursuite de la lutte pour l’indépendance de son pays, ont affirmé des responsables sahraouis. «Nous faisons certes nos adieux au chef, au guide, notre défunt président Mohamed Abdelaziz, mais son esprit restera toujours avec nous à travers son engagement pour son peuple et pour son pays», a déclaré Khatri Addouh, président du Conseil national sahraoui, qui assure le poste du président de la République par intérim. 
    Pour sa part, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a souligné que le défunt avait la stature d’un «grand homme qui militait pour une cause juste, celle de l’indé- pendance de son pays». «Il était un militant très engagé et a réalisé beaucoup de progrès pour l’indépendance de son pays», at-il ajouté. Né en 1948 à Smara où il a effectué ses études, le défunt était membre fondateur du Front Polisario et chef militaire au front jusqu’à son élection après l’assassinat d’El-Ouali Mustapha Erraqibi, le 9 juin 1976. En octobre 1976, lors du 5e congrès du Front Polisario, le défunt fut également désigné président de la RASD. Plusieurs pays rendent hommage à un «grand combattant». 
    Des représentants de plusieurs pays africains et latinoaméricains ont rendu, vendredi à Tindouf, un vibrant hommage au défunt président Mohamed Abdelaziz, estimant que la cause sahraouie a perdu un «grand combattant» qui a milité pour l’autodétermination et l’indépendance de son pays. Ainsi, l’ambassadeur du Zimbabwe en Algérie, George Edvin Mondaza, a déclaré que les deux peuples du Zimbabwe et du Sahara occidental étaient «amis» dans la lutte contre le colonialisme, soulignant qu’«en dépit de toutes les difficultés», son pays «continuera à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance». 
    De son côté, l’ambassadeur du Venezuela en Algérie, José Sojo, a indiqué qu’il était venu assister aux funérailles du président Abdelaziz pour transmettre un message de condoléances du président de son pays au peuple sahraoui, soulignant que le défunt avait «dignement» représenté son peuple dans sa lutte pour l’indépendance. «Il a laissé au peuple sahraoui un message de dignité et de lutte pour l’indépendance avec un esprit anti-impérialiste», a-t-il souligné. L’ambassadeur de Cuba en Algérie, Raul Navas, a, quant à lui, estimé que le président sahraoui était un «vieil ami» de Cuba, saluant, au passage, un «grand combattant» pour l’indé- pendance de son pays. 
    Pour sa part, l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Algérie, Dennis Dlomo, a relevé que le président sahraoui était «un leader et un visionnaire qui a incarné la lutte et le combat pour l’indépendance du Sahara occidental». «Nous sommes persuadés que le peuple sahraoui poursuivra son combat jusqu’à la victoire finale», a-t-il affirmé, assurant que l’Afrique du Sud «restera toujours aux côtés du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination». 
    Dans la même optique, Cristina Amaral, représentante de l’ONU, a indiqué que le Secrétaire géné- ral des Nations unies (Ban Ki-moon) lui avait demandé de transmettre ses condoléances au peuple sahraoui, rendant ainsi hommage à celui qui a été, durant toute sa vie, «un combattant pour la paix». De son côté, Jesus Garay, président de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) des pays basques (Espagne) a exprimé sa solidarité envers le peuple sahraoui en cette douloureuse circonstance, affirmant que les pays basques «seront toujours avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance». 
    M. Bensalah signe le registre de condoléances
    Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a signé vendredi à Chahid El Hafed (camps de réfugiés sahraouis), au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika, le registre de condoléances suite au décès du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, réaffirmant le soutien de l’Algérie, peuple et direction, au peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté. «Nous nous inclinons à la mémoire du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, et en cette douloureuse épreuve qui frappe le peuple sahraoui frère par la perte d’un valeureux militant et d’un grand dirigeant militaire et politique, symbole de sa lutte pour la libé- ration», a écrit le président du Conseil de la nation dans son message de condoléances. 
    «Le parcours du défunt président inspirera le peuple sahraoui et le guidera pour la concrétisation de ses objectifs légitimes de liberté et de dignité», a-t-il ajouté. «Notre présence, sur instruction du président de la République Abdelaziz Bouteflika pour partager la douleur du peuple sahraoui éprouvé par la perte de son grand dirigeant est pour nous une occasion de réitérer le soutien de l’Algérie, peuple et direction, à son combat jusqu’à la concrétisation de ses nobles objectifs par l’exercice de son droit à l’autodétermination», a conclu M. Bensalah. 
    L’Algérie soutiendra toujours la cause sahraouie «juste» 
    L’Algérie soutiendra toujours la cause sahraouie jusqu’à la réalisation des objectifs auxquels aspire le peuple sahraoui, a souligné vendredi à Chahid El Hafed le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. «Nous ne cesserons jamais de soutenir la cause sahraouie juste jusqu’à la réalisation des objectifs auxquels aspire le peuple sahraoui», a déclaré à la presse M. Bensalah au terme de ses discussions avec le président sahraoui par intérim, Khatri Addouh. Auparavant, le président du Conseil de la nation s’était recueilli à la mémoire du président sahraoui et secrétaire géné- ral du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, décédé mardi dernier. M. Bensalah a également récité la Fatiha à la mémoire du défunt et signé le registre de condoléances.
    Mohamed Salem Ould Salek : «Nous faisons une offre de paix au Maroc» 
    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé vendredi soir que le peuple sahraoui faisait une offre de paix au Maroc pour qu’il cesse son occupation du Sahara occidental. «Le peuple et les dirigeants sahraouis veulent que le régime marocain arrête cette aventure qui a coûté cher au Maroc et à toute la région», a soutenu le ministre sahraoui dans une déclaration à l’APS en marge des funérailles du président sahraoui Mohamed Abdelaziz. «Les Sahraouis font une offre de paix sur la base de la justice et du respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il dit. 
    Le chef de la diplomatie sahraouie a poursuivi que «le peuple sahraoui et le Front Polisario sont décidés à continuer leur parcours jusqu’à la libération totale des territoires sahraouis et la fin de l’occupation marocaine», soulignant que le peuple sahraoui «fait aujourd’hui ses adieux à un grand homme et à un valeureux dirigeant militaire qui a conduit des batailles de l’envergure de celle de Diên Biên Phu sinon plus, et qui a montré aux forces marocaines qu’elles ne pouvaient l’emporter sur les forces sahraouies, les tenant en échec et les contraignant à se cacher derrière des ceintures de béton avant que le Maroc ne fasse offre de paix pour avoir pris conscience qu’il ne pouvait vaincre les Sahraouis». 
    « Le défunt Mohamed Abdelaziz a investi les Sahraouis d’une lourde responsabilité après les avancées réalisées en faveur de la cause sahraouie qui approche de la victoire maintenant que le monde entier ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a-t-il ajouté. Pour M. Ould Salek, «le défunt Mohamed Abdelaziz savait, en politique chevronné qu’il était, faire preuve de patience et de sagesse». «Le peuple sahraoui se souviendra à jamais de lui comme d’un père attentionné et d’un ami consciencieux», a-t-il conclu. K. L./APS
    Le Jour d’Algérie, 5 juin 2016
  • Tel-Quel, trahi par sa mauvaise foi

    Il ne faut pas être un génie pour deviner pourquoi le magazine Tel Quel a perduré alors que d’autres comme Le Journal Hebdo ont disparu.
    Au Maroc, tout le monde sait que la condition sine quanon d’exister pour la presse est de se soumettre aux diktats du Makhzen. Toucher à la personne du roi ou défendre les sahraouis équivaut à signer sa propre mort.
    Cette réalité a poussé le fondateur de Tel Quel, Ahmed Benchemsi, á quitter le Maroc malgré que son journal était l’un des plus vendus au Maroc. En tant que vrai démocrate, il a préféré l’exile pour défendre son idéal. Ceux qui sont restés ont du se plier à la volonté du Makhzen et dans la question du Sahara Occidental sont devenus plus royalistes que le roi. Au point de soutenir la répression pratiquée par le Makhzen sur la population sahraouie.
    Mais la mauvaise foi joue, souvent, de mauvais tours. Raison pour laquelle l’hebdomadaire marocain qui prétend être démocrate a situé la localité sahraouie de Bir Lehlou en Algérie.
    « L’inhumation de Mohamed Abdelaziz devrait avoir lieu samedi 4 juin à Bir Lahlou, une localité basée dans les camps algériens de Tindouf », a écrit jeudi Tel Quel. 
    Puisant dans les thèses de son maître, le Makhzen, Tel Quel rappelle que le leader sahraoui est « président de l’auto-proclamée RASD », oubliant que la RASD a été proclamée le 27 février 1976 á Bir Lehlou, précisément, faisant de cette localité la capitale de facto de l’Etat sahraouie en exile et c’est une des raisons pour lesquelles le défunt dirigeant y a été enterré.
    L’ignorance des plumitifs de Tel Quel est légendaire. Ils ont déjà publié une photo d’un enfant sahraoui et sa mère en leur faisant passer pour des des réfugiés syriens. 
  • Obsèques du digne dirigeant du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz : les territoires libérés accueilleront le valeureux combattant

    Le Secrétariat national du Front Polisario a réaffirmé, son engagement à redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif que s’est fixé, en mai 1973, le peuple sahraoui, à travers son représentant unique et légitime le Front polisario, qui s’est constitué en cette date, pour lutter contre l’occupation espagnole, d’abord, puis contre la colonisation marocaine, en 1975, année de l’invasion militaire par le royaume chérifien, du Sahara-occidental.
    Le décès, mardi dernier, du leader de la lutte du peuple sahraoui, dès la première heure en 1973 contre l’occupant espagnol jusqu’à 1975, et depuis cette date jusqu’ à mardi dernier, contre la colonisation marocaine au Sahara-occidental, sera inhumé dans les territoires sahraouis libérés, à Bir Lehlou, une des villes sahraouies, hautement symbolique à plus d’un titre pour l’histoire du combat du peuple sahraoui, de leur dirigeant parti dignement, comme ses compagnons martyrs durant la guerre de libération.
    Le Secrétariat national du Front polisario a au terme de sa réunion extraordinaire, tenue mardi dernier en fin de journée, noté que « le destin a voulu que nous quitte notre compagnon et dirigeant, le martyr Mohamed Abdelaziz, à un moment qui coïncide avec le 43e anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée et le 40e anniversaire de la Journée des martyrs, date où El Ouali Mustapha Sayed » celui-ci tombé au champ d’honneur, en 1976. Et comme les grands hommes ne meurent jamais, comme ne cesse de l’enseigner l’Histoire, les membres du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, ont mis en exergue outre la portée du combat du martyr sahraoui Mohamed Abdelaziz, mais aussi le legs qu’il a laissé à son peuple en général et ses représentants en particulier, aux institutions de la RASD et du Front Polisario. Comptant des anciens combattants, des compagnons du défunt, durant les années de la lutte armée du peuple sahraoui, et des membres plus jeunes, qui l’ont accompagné dans sa lutte politico- diplomatique, depuis 1991, date du cessez le feu conclu sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, le secrétariat national évoque « le legs important» soulignent-ils qu’a laissé le regretté. Un héritage, précisent, en effet, les membres du SN « d’acquis et de réalisations, ainsi qu’une ferme volonté et détermination à poursuivre la lutte jusqu’au triomphe» lit-on dans le communiqué, rendu public, mardi soir. «Immense est notre douleur, incommensurable est notre peine, mais nous devons assumer la responsabilité» indiquent les membres du SN du Front Polisario, notamment, «à réaliser davantage de sacrifices, resserrer les rangs et demeurer fidèles au serment des vaillants Martyrs pour barrer la route aux ennemis de notre peuple» est-il souligné. Ajoutant plus loin que «nous demeurons convaincus que notre peuple ne trahira pas ses martyrs et ne faillira pas à ses engagements », le SN assure que « le triomphe sera avéré» a-t-il affirmé. Exprimant ses « sincères condoléances » au peuple sahraoui, « en cette douloureuse épreuve qui vient de le frapper», moment difficile certes, car un digne et valeureux combattant pour l’indépendance de son pays le Sahara-occidental, vient de quitter ce bas monde, mais ses valeurs et ses convictions animeront l’esprit des sahraouis, jusqu’au jour de l’Indépendance et bien après. L’histoire retiendra en lettres d’Or les noms et les prénoms des hommes et des femmes ayant consacré, leurs vies pour la liberté, et l’indépendance de leurs peuples respectives, notamment africains, et le martyr Mohamed Abdelaziz a laissé un legs pour son peuple en premier lieu et les autres peuples du continent africain et d’ailleurs, comme les legs, de Nelson Mandela, Thomas Sankara, Abane Ramdane, Angela Davis, Hugo Chavez, Yasser Arafat, El Ouali Mustapha Sayed, et depuis, mardi dernier, celui de Mohamed Abdelaziz. Il reposera en paix, car convaincu que son peuple poursuivra son combat libérateur contre la colonisation marocaine et pour son droit à l’autodétermination. C’est dans les territoires libérés du Sahara-occidental, à Bir Lehlou, qu’il sera enterré, un lieu hautement symbolique dans la lutte du peuple sahraoui, car c’est ici qu’en 1976, le peuple sahraoui et le Front Polisario ont proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD), laquelle est reconnue, depuis à ce jour, par plus d’une centaine d’états à travers le monde. Le peuple sahraoui saura puiser du parcours de son dirigeant martyr, Mohamed Abdelaziz et ses autres valeureux martyrs pour poursuivre son combat libérateur, jusqu’au jour de l’indépendance de son pays, le Sahara-occidental, question de décolonisation inscrite depuis 1966, sur le registre des Nations unies.
    Karima Bennour
  • Dernier hommage au défunt Mohamed Abdelaziz à Tindouf

    La cérémonie de recueillement était empreinte d’une grande émotion
    Dernier hommage au défunt Mohamed Abdelaziz à Tindouf
    Pour lui rendre un dernier hommage, une foule nombreuse, composée de plusieurs délégations officielles, s’est recueillie, hier, à Tindouf, sur la dépouille mortelle du défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Hier, 5h du matin, aéroport Houari- Boumediène d’Alger. Deux avions ont été réquisitionnés pour permettre le déplacement de nombreux personnalités et amis du défunt combattant de la cause sahraouie. Parmi eux, on trouve des représentants de partis politiques, à l’instar d’Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, du sénateur Miloud Chorfi du RND, d’Aboudjerra Soltani du MSP, Bouhadja du FLN, Abdelhakim Bettache, premier magistrat de la commune d’Alger et autres anciens secrétaires généraux d’organisations de masse, parlementaires et ministres.
    Pour lui rendre un dernier hommage, une foule nombreuse, composée de plusieurs délégations officielles, s’est recueillie, hier, à Tindouf, sur la dépouille mortelle du défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Hier, 5h du matin, aéroport Houari- Boumediène d’Alger. Deux avions ont été réquisitionnés pour permettre le déplacement de nombreux personnalités et amis du défunt combattant de la cause sahraouie. Parmi eux, on trouve des représentants de partis politiques, à l’instar d’Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, du sénateur Miloud Chorfi du RND, d’Aboudjerra Soltani du MSP, Bouhadja du FLN, Abdelhakim Bettache, premier magistrat de la commune d’Alger et autres anciens secrétaires généraux d’organisations de masse, parlementaires et ministres.
    La délégation officielle, conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est composée du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, des ministres des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, des Affaires Maghrébines et de la ligue arabe, Abdelkader Messahel, et des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, ainsi que du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Nombre de journalistes accompagnent la délégation qui arrive à l’aéroport de Tindouf, où atterrit l’avion d’Air Algérie transportant la dépouille mortelle du révolutionnaire sahraoui.
    De neuf heures du matin au début de l’après-midi, dans l’enceinte de l’aéroport où tous les vols ont été annulés, des Algériens aux côtés de sahraouis ne cessent de rappeler le combat acharné du défunt secrétaire général du Front Polisario. 13h50. Tout le monde est appelé à se recueillir sur la dépouille du leader sahraoui. Le cercueil porté par les éléments de la Protection civile et de l’Armée nationale populaire (ANP) est placé au milieu d’un cercle formé par la délégation officielle algérienne, les politiques et représentants de la société civile, les diplomates et autres cadres Sahraouis.
    Après la lecture de la Fatiha et quelques versets coraniques récités à la mémoire du militant d’une noble et juste cause, le cortège funèbre s’est dirigé au siège de la Présidence de la Rasd. A l’intérieur, des militaires sahraouis alignés attendent celui qui a su joindre la lutte armée à l’action politique pour faire de la question sahraouie une problématique internationale jouissant d’une légitimité incontestable dans le concert des nations.
    «Ô martyr, repose en paix, nous continuerons le combat», scandaient des centaines de ses concitoyens à l’arrivée de la dépouille. Ou encore : «Nous sommes un peuple qui n’abdiquera jamais…», clame la foule à gorges déployées captés par les rafales des appareils photographiques des reporters et correspondants de presse de tous horizons. «C’est une grande figure qui fut un grand militant. Il a su maintenir la cohésion et l’espoir. Je pense que le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre est de poursuivre le combat avec la même détermination et la même force pour atteindre l’objectif pour lequel il s’est, sans répit, sacrifié», témoigne M’hamed Kheddad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso. Très ému, il poursuit : «Le peuple sahraoui continuera le chemin de lutte tracé par notre défunt président.» Et de conclure sur une note d’espoir : «J’espère que la communauté internationale mettra à exécution ses décisions.» De son côté, le représentant du Front Polisario à Washington, qui ne retient pas ses larmes, témoigne des derniers moments d’un rebelle : «Il savait que ses jours étaient comptés devant un verdict médical tranchant. Cependant, il restait préoccupé par la situation.» «Sachant qu’une délégation du Congrès américain se trouvait à Tindouf, il voulait que je le laisse pour aller m’occuper d’eux. Il nous a également réclamé la télévision algérienne. Il ne ratait jamais le journal télévisé de 20h de l’Entv. Il aimait beaucoup l’Algérie», se rappelle celui qui était sa cheville ouvrière durant son hospitalisation à Washington.
    Cristina Amael, coordinatrice résidente des Nations unies en Algérie, présente également sur place, a, elle aussi, témoigné du long combat que le défunt a mené pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Rappelant l’hommage du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon rendu à ce dernier en cette triste circonstance, la représentante onusienne a assuré que «l’ONU continuera à soutenir cette cause juste et travaillera à mettre en œuvre les décisions de son Conseil de sécurité».
    Mohamed Abdelaziz, décédé mardi dernier, des suites d’une longue maladie, sera inhumé aujourd’hui à Bir Lahlou dans les territoires libérés du Sahara occidental. Une région très symbolique, où a été officiellement proclamée la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), il y a 40 ans, en 1976.
    A. B.
  • Sáhara, luto y dolor

    El presente artículo pretende ser un homenaje póstumo al que fuera Secretario General del Frente Polisario y presidente, en el exilio, de la RASD (República Árabe Saharaui Democrática) Mohamed Abdelaziz, (fallecido el 31 de mayo de 2016 debido a un cáncer de pulmón, a los 68 años de edad), y, por ende, al pueblo saharaui al que tanto esfuerzo dedicó el comandante en jefe del Polisario. Nacido en 1947, algunas fuentes señalan que Mohamed Abdelaziz nació en 1947 en la ciudad de Smara, situada en el territorio de Saguia el Hamra (entonces parte del África Occidental Española y luego del Sáhara español). 
    En 1968 toma parte en la fundación del Movimiento Nacional de Liberación Saharaui liderado por Mohamed Sidi Brahim Basir, el primer movimiento que utiliza la lucha armada contra el colonialismo español. En 1973 se convierte en uno de los fundadores del Frente Popular de Liberación de Saguia El Hamra y Río de Oro (más conocido como Frente Polisario), convirtiéndose en uno de los miembros de su buró político. 
    En 1974 tiene lugar el segundo congreso del Polisario, en el que siguió formando parte del buró político, siendo designado también responsable de la organización política clandestina del Frente. Tras el abandono español del territorio (1976) y hasta 1978, dirige una región militar en la guerra contra la ocupación marroquí y mauritana. 
    En agosto de 1976, durante el tercer congreso del Polisario, fue elegido Secretario General del movimiento. El pasado 31 de mayo, nada más conocer la muerte del líder del Frente Polisario, el Gobierno español lamentó, en un comunicado, el fallecimiento de Abdelaziz y trasladó sus condolencias a sus familiares y simpatizantes. El Ejecutivo español recordó también los vínculos históricos y actuales con la población saharaui y reiteró que defiende una solución política, justa, duradera y mutuamente aceptable que prevea la libre determinación del pueblo del Sáhara Occidental en el marco de las disposiciones conformes con los principios y propósitos de la Carta de Naciones Unidas. Esta última aseveración no es ‘compartida’ por el que esto firma, ya que desde hace ‘lustros’ que España no ha esbozado ninguna intención de ‘preocuparse’ por el devenir del pueblo saharaui. Nada más fallecer Mohamed Abdelaziz, el gobierno argelino ‘fletó’ un avión y lo puso a disposición del líder del Frente Polisario, residente en Washington, desde hace algún tiempo a causa de su enfermedad, de la que presumía que iba a superar sin mayores problemas. El avión con los restos mortales de Abdelaziz llegaron al aeropuerto de Tinduf (campamentos de refugiados), los que le profesaron una despedida como merecía. 
    De allí fue trasladado a la sede de la Presidencia en Rabuni, donde fue recibido por su familia y por el presidente en funciones, Jatri Adduh, y por el ministro Abdeldaker Omar. El féretro con los restos del ‘guerrillero’ que llevó el conflicto a los pasillos políticos llegó en torno a las tres de la tarde. El dolor se agudizó a la entrada del ataúd en la jaima de Abdelaziz, donde será velado antes de ser trasladado la madrugada del sábado a la simbólica localidad de Bir Lehlou, en los ‘territorios liberados’. El ataúd con los restos mortales de Mohamed Abdelaziz ha sido ‘agasajado’ y llevado por las distintas ‘wilayas’ para que los saharauis de todas esas zonas pudieran despedir de un hombre ‘carismático’, un líder al que todos los saharauis le profesan una fe ‘inquebrantable’, al que han seguido durante más de cuatro décadas a sabiendas que el problema del Sáhara Occidental es bastante complicado pero que Mohamed Abdelaziz tenía esas ‘cualidades’ de las que pocas personas pueden presumir, ya que se reunía con quien hiciera falta para ir ‘allanando’ el camino de la ‘libertad’ de su pueblo… Abdelaziz, que ha liderado al pueblo saharaui durante cuatro décadas en unas condiciones que solo él lo podía haber superado, dos décadas de guerra y otras dos de un status quo en el Sáhara Occidental, ha sido el gran factor por el que los saharauis sigan tan unidos en un mismo ideal y de forma pacífica. Para nosotros Abdelaziz no era un simple líder, era un padre al que todos acudimos, un compañero que vivía con las bases en una jaima entre tantos refugiados. ¿Cómo decirles que deben despedir a Abdelaziz? 
    Para muchos que hablamos del pueblo saharaui, condenado a vivir en el desierto, sin duda es la noticia que nunca hubiéramos querido contar. Abdelaziz era una persona que gozaba, en tiempos tan difíciles, de la confianza y el calor de todo el pueblo saharaui, sin ‘fisuras’. Los saharauis han sufrido muchos reveses, son un pueblo que a pesar de poseer el récord de ser los refugiados más antiguos, aún se levantan, día a día, con la esperanza de siempre, con la ilusión de educar a esas generaciones e ilustrar su historia en muros de arena. Y hoy se ven ante el más duro de los desafíos y ‘retos’. Abdelaziz nos deja un ‘legado’, una forma de percibir nuestros valores más allá de lo simple. Con él ‘construimos’ lo que los saharauis queremos ser. Es por tantos que han caído en el camino y por él (sufrió varias heridas en la lucha por ese anhelo, por lo que nunca dejaremos de luchar por ver abiertas las puertas de un Sáhara libre. 
    EFE. 
    Rabat 02/06/2016 20:35 
    Las autoridades marroquíes han impedido la celebración del funeral en memoria del presidente saharaui y líder del Frente Polisario, Mohamed Abdelaziz, quien murió el martes a los 68 años de edad víctima de cáncer. El presidente de la Asociación Saharaui de Víctimas de Violaciones de Derechos Humanos (ASVDH), Brahim Dahan, ha dicho a Efe que la policía marroquí quitó en la noche del miércoles al jueves las carpas funerarias levantadas en El Aaiún por el hermano del difunto presidente, Mohamed Cheij Raguibi. El hermano de Abdelaziz había levantado las llamadas ‘jaimas de duelo’, donde los amigos y allegados suelen presentar sus condolencias, pero fueron inmediatamente desmontadas por la policía. Según el portal marroquí ‘alyaoum24’, las autoridades han justificado esta actitud ante « la intención de algunos partidarios del Polisario de aprovechar el funeral para manifestarse » por la independencia del Sáhara. 
    Los saharauis en los campos de refugiados de Tinduf se preparan para enterrar y celebrar el funeral de su histórico líder, al que han sido invitados representantes de varios países del mundo. El Gobierno marroquí ha esperado dos días tras la muerte de Abdelaziz para expresar su reacción, calificando al líder saharaui de mero « figurante » en el conflicto saharaui, « que estaba y sigue estando controlado en otra parte », en alusión a Argelia, que según Marruecos es la que dirige en realidad al Polisario. A lo que yo ‘apostillo’ que no hay mayor problema ya que Argelia es parte muy importante en el proceso de ‘descolonización’ y en el proceso de autodeterminación del pueblo saharaui. Las ‘alusiones’ de Marruecos hacia Mohamed Abdelaziz son ‘ruines’ y llenas de ‘odio’, tratando de hacer de menos a un personaje que ha sabido labrarse un camino para tratar de que su pueblo consiga el tan ansiado ‘referéndum de autodeterminación’…. 
    Centenares de saharauis salieron a las calles de las ciudades de El Aaiún, Esmara, Bojador y las localidades en el sur de Marruecos por el fallecimiento del líder Mohamed Abdelaziz, reiterando su actual compromiso de continuar luchando por la independencia de su país. Pero los saharauis fueron recibidos con una brutal carga por parte de las fuerzas de represión marroquíes, lo que provocó que hubiera varios heridos, concretamente, mujeres, ancianos y niños. Las mujeres portaban varias fotos de Mohamed Abdelaziz en honor a su líder… El pueblo saharaui declara el estado de excepción durante 8 días tras el fallecimiento del presidente, asimismo, en honor a su figura y como muestra de respeto, marcharán mañana por todas las wilayas en silencio. 
    La población saharaui lloró la pérdida de Mohamed Abdelaziz, que durante años dirigió al país en el ‘exilio’. Tras la gira por las wilayas de los campamentos de refugiados saharauis, el féretro del presidente saharaui se trasladará a Bir Lehlu, donde mañana (sábado) será enterrado en una gran ceremonia oficial. Tras la primera etapa de la ceremonia, los restos de Abdelaziz serán trasladados este sábado, 4 de junio, a las ocho de la mañana a la localidad de Bir Lehlou, en las zonas liberadas, cerca del muro de la vergüenza levantado por el ejército de Marruecos en el desierto y a escasa distancia de la ciudad ocupada de Smara, en la que el presidente Mohamed Abdelaziz nació y a la que nunca pudo regresar. « Nos ha dejado un legado de lucha, de combate, de valores, de resistencia, de paciencia, de perseverancia y de ‘paz’ que nos anima a seguir su trayectoria », dijo el presidente saharaui Jatri Adduh. Mohamed Abdelaziz murió tras 40 años de lucha sin haber podido regresar a su tierra, al Sáhara Occidental, ‘ocupada’ por Marruecos. 
    No quisiera finalizar este repaso a un personaje tan ‘carismático’ y ‘emblemático’ como Mohamed Abdelaziz sin referirme a otras personas que, al ‘unísono’, han trabajado, construido y luchado por esa ‘libertad’ de los saharauis: me refiero a la ‘mujer saharaui’, a esa luchadora nata como Aminatou Haidar que tanto ha hecho por el futuro del Sáhara (hasta una huelga de hambre que a punto estuvo de costarle la vida), Zahra Ramdán (Presidenta de la Asociación de disculparme). Me impactó la foto de Aminatou ‘llorando’ con la cabeza apostada sobre el féretro de Mohamed Abdelaziz. Desde aquí mi más sincero pésame a la familia, la gran familia de Mohamed Abdelaziz ya que son todos los saharauis los que ‘conforman’ ese plantel de personas, miles, las que seguirán sus pasos, de manera pacífica: ¡hasta la ‘victoria final’…! 
    Descanse en paz un gran hombre, que luchó (dejó sus estudios de Medicina por ‘defender’ a su pueblo) por unos ‘ideales’ que aunque no han visto fructificar tanto esfuerzo, de seguro que verán la luz un día y podrán contemplar ‘su Sáhara’ autónomo y los saharauis podrán vivir en ‘paz’ y en ‘libertad’ como cualquier país que se precie. Nota aclaratoria: Espero sepan disculpar cualquier ‘error’ ya que la información era abundante y tal vez algún párrafo ha sido repetido aunque de forma distinta, pero me interesaba que los saharauis tuvieran ‘versiones’ suficientes para saber el ‘impacto’ que ha tenido a nivel internacional el fallecimiento de su ‘líder’ Mohamed Abdelaziz. 
    Francisco Javier Burón Monís es ciudadano de Telde.


  • L’ultime hommage à Mohamed Abdelaziz

    De notre envoyée spéciale à Tindouf, Abla Cherif
    La dépouille de Mohamed Abdelaziz est arrivée hier à Tindouf. Des représentants des plus hautes autorités algériennes lui ont rendu un dernier hommage lors d’une cérémonie empreinte d’émotion.
    Le cercueil arrive vers 12h30 en provenance de Washington, où le défunt avait été évacué pour y subir des soins intensifs. Il est recouvert de l’emblème national sahraoui. Une importante délégation algérienne était déjà sur place depuis plus de deux heures. Sont présents : le Premier ministre, le vice-ministre de la Défense nationale, les ministres des Affaires étrangères, de la Coopération maghrébine, celui des Anciens Moudjahidine et le président du Conseil de la nation. A leurs côtés, également le patron de la Protection civile, le colonel Hebiri, et le chef de la 3e Région militaire (Béchar), le général-major Chengriha. Parmi la délégation se trouvent également des chefs de partis politiques, des députés du FLN et le responsable des scouts. Des délégations étrangères sont également présentes en nombre. 
    Il y a là les représentants du Congress américain, des ambassadeurs de pays africains, du HCR (Haut Commissariat aux réfugiers), des ONG espagnoles et des sympathisants, des amis de la cause sahraouie. Tous ou presque ont connu Mohamed Abdelaziz. Aujourd’hui, ils viennent lui rendre un dernier hommage. Alignés sous un soleil de plomb à l’aéroport de Tindouf, ils assistent en silence à l’arrivée de la dépouille. Le cercueil est recouvert d’un drapeau sahraoui flambant neuf. Un imam est là pour la lecture de la Fatiha. La cérémonie qui se déroule à l’aéroport prend fin en 15 minutes. Le cortège funèbre s’ébranle ensuite, pour se rendre au siège de la présidence sahraouie où le corps sera exposé. 
    Des gendarmes et des militaires sont disposés tout le long du trajet pour former une haie d’honneur. La situation est exceptionnelle, l’évènement est lourd. Des groupes de Sahraouis, qui attendent depuis des heures le passage du cortège, font le V de la victoire. Les rares véhicules qui circulent à Tindouf sont priés de s’arrêter sur le côté. L’ambulance qui transporte le cercueil fend la route à vive allure. L’arrivée à la présidence sahraouie se fait vers 14h30. Le cortège s’immobilise entre deux haies d’honneur formées par des militaires sahraouis. 
    La veuve du défunt et les sœurs de ce dernier avancent les premières. Le reste suit. On serre la main aux officiels sahraouis, aux dignitaires, aux membres de la famille de Mohamed Abdelaziz. L’hommage débute. Une très longue file se forme pour jeter un dernier regard sur la dépouille. Aux portes du siège de la présidence sahraouie, des cris se font entendre. Une foule brandit des drapeaux en scandant : «N’aie crainte Mohamed, ton combat se poursuivra», «vive l’Algérie, tous nos remerciements.» Des dignitaires versent des larmes. Mouloud Saïd, représentant du Front Polisario à Waschington, est en sanglots. «Je suis désolé, je ne peux pas retenir mes larmes. J’étais avec lui jusqu’au dernier moment. 
    Les médecins étaient surpris par son courage. Il était vraiment serein.» Mouloud Saïd s’essuie les yeux : «Il savait qu’il n’en avait plus pour longtemps, mais il restait préoccupé par la situation. Sachant qu’une délégation du Congress américain se trouvait à Tindouf, il voulait que je le laisse pour aller m’occuper d’eux. Il nous a également réclamé la télévision algérienne. Il il voulait voir le JT de 20h comme à son habitude. Alors, nous lui avons acheté un petit appareil qui capte Alger. Il aimait beaucoup l’Algérie.»
    M’hamed Kheddad, coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, a lui, aussi, beaucoup de peine à retenir son émotion. «C’est une grande perte, il a su maintenir la cohésion et l’espoir. Je pense que le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre est de poursuivre le combat avec la même détermination et la même force pour atteindre l’objectif pour lequel il s’est sacrifié sans répit pendant de longues années. 
    Le peuple sahraoui va continuer sa lutte et j’espère que la communauté internationale mettra à exécution ses décisions». Mohamed Abdelaziz sera inhumé aujourd’hui à Bir-Lahlou dans les territoires sahraouis libérés, selon ses dernières volontés.
    A. C.