Mois : avril 2016

  • L’Islande comme la CJUE, exclut le Sahara de son accord commercial

    Les quatre États membres de l’association de libre-échange AELE – Norvège, la Suisse, l’Islande et le Liechtenstein – concluent de la même manière que la Cour de justice de l’Union Européenne. Les marchandises du Sahara Occidental ne peuvent être inclues dans les accords de libre-échange avec le Maroc.
    Ci-dessus : de la farine de poisson en cours de chargement sur un navire à El Aaiun, au Sahara Occidental. Il est arrivé à l’Islande d’importer de la farine de poisson en provenance du territoire occupé.
    La ministre des Affaires étrangères de l’Islande nouvellement nommée le 18 avril a répondu clairement au parlement islandais sur la question de savoir si oui ou non les marchandises en provenance du Sahara Occidental font partie de l’accord de libre-échange que le Maroc entretient avec les États de l’AELE.
    La déclaration suivante est une traduction de l’islandais de WSRW :
    « Madame la député demande si la ministre s’accorde avec l’interprétation des autorités norvégiennes et suisses que l’accord de libre-échange entre l’AELE et le Maroc ne couvre pas les produits du Sahara Occidental. Cette question n’a à ma connaissance pas été soulevée au Parlement auparavant, bien qu’il soit évidemment de la même veine que la résolution parlementaire que j’ai mentionnée plus tôt. La question, cependant, a été posée à la fois en Suisse et en Norvège, comme il est dit dans la requête de la députée. La position des deux États a été que l’accord ne couvre pas les produits du Sahara Occidental, étant donné que les pays ne reconnaissent pas le contrôle du Maroc sur le territoire. Dans la mesure où la question a été discutée au sein de l’AELE, ce sentiment n’a pas été contesté, et l’Islande et le Liechtenstein ont pris la position de la Suisse et de la Norvège dans cette affaire.
    Monsieur le Président. La réponse à cette question est claire. Nous sommes d’accord avec l’interprétation des autorités norvégiennes et suisses sur l’accord de pêche entre l’AELE et le Maroc, qu’il ne couvre pas les marchandises du territoire du Sahara Occidental. »
    La déclaration était une réponse à la question suivante de la députée Steinunn Þóra Árnadóttir :
    « Est-ce que Mm la Ministre des Affaires étrangères est d’accord avec l’interprétation par les autorités norvégiennes et suisses de l’accord de libre échange conclu entre l’AELE et le Maroc depuis 1997, en ce qu’il ne comprend pas les produits du territoire occupé du Sahara Occidental? » [Original en islandais sur le site Web du Parlement].
    Dans le débat qui a suivi, la député Árnadóttir a déclaré qu’elle était satisfaite de cette réponse du ministre. Elle a ajouté qu’il y avait eu auparavant des importations de produits de la pêche du Maroc vers l’Islande et qu’ à l’avenir elle serait très attentive à la question de savoir si nous pouvions être sûrs à 100% sur leur origine. La ministre a répondu que ce point était noté et qu’elle allait personnellement se pencher sur la question.
    En 2010, les importations de marchandises du Sahara occidental dans l’État de la Norvège de l’AELE ont provoqué un grand scandale, parce que les marchandises étaient étiquetés « Maroc » sur les importations. En omettant de déclarer le bon pays d’origine, l’importateur a reçu une amende record de la douane norvégienne de 1,1 millions d’euros. Voir ici les déclarations de l’AELE des gouvernements de Norvège et de Suisse.
    Le 10 décembre 2015, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) est arrivée au même avis que les États de l’AELE : les marchandises provenant du territoire non autonome du Sahara Occidental ne peuvent être inclues dans l’accord de libre-échange UE-Maroc. Les proches alliés politiques du Maroc, principalement la France, s’est opposé à cette position. La France bloque le processus d’auto-détermination et la surveillance indépendante par les Nations unies du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental par le biais de son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
    Une importante partie du Sahara Occidental est occupée par son voisin le Maroc depuis les années 70.
    http://www.wsrw.org/a111x3458
  • La question saharaouie au cœur du bras de fer entre Alger et Ryad

    Une aubaine pour le roi Mohamed VI qui vient d’obtenir le soutien des monarchies du Golfe
    La question saharaouie au cœur du bras de fer entre Alger et Ryad
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel est depuis dimanche dernier à Damas. Accompagné d’une forte délégation, M. Messahel prend part à la réunion du Comité de suivi algéro-syrien. Au même moment, le roi Mohamed VI effectue une tournée dans les pays du Golf. S’agit-il d’une coïncidence d’agendas ? Possible.
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel est depuis dimanche dernier à Damas. Accompagné d’une forte délégation, M. Messahel prend part à la réunion du Comité de suivi algéro-syrien. Au même moment, le roi Mohamed VI effectue une tournée dans les pays du Golf. S’agit-il d’une coïncidence d’agendas ? Possible. Il n’en demeure pas moins que le déplacement du ministre des Affaires maghrébines en Syrie est à forte charge symbolique. 
    Au-delà du fait qu’Alger – et c’est là son premier objectif – tient à renforcer sa démarche de trouver une solution politique au conflit de la Syrie, le déplacement d’un membre de son gouvernement à Damas, qui risque de provoquer une levée de boucliers chez les monarchies du Golfe, vise justement à rendre l’appareil à ces pays qui viennent de soutenir «la marocanité» du Sahara Occidental. Il s’agit à vrai dire, plus d’une «confrontation» entre Alger et l’Arabie Saoudite qui ne date, certes pas, d’aujourd’hui mais qui vient d’inclure la question du Sahara Occidental à la liste des divergences. Faut-il rappeler qu’Alger a refusé d’adhérer à l’opération «tempête décisive» au Yémen pilotée par l’Arabie Saoudite dans sa guerre contre l’influence iranienne sur le flanc sud au Yémen. Ryad avait mobilisé ses alliés arabes. Tous ont presque répondu à cet appel. 
    L’Algérie, seul pays de la ligue arabe à exprimer son refus de se soumettre au plan de guerre mis en œuvre par l’Arabie Saoudite contre le Yémen, avait rappelé ses positions doctrinales de non-ingérence dans les affaires des autres Etats et son choix des voies diplomatiques, politiques et pacifiques dans le règlement des conflits. Ce qui a été le déclencheur des hostilités. Il y a eu aussi le refus d’Alger de cataloguer le Hezbollah comme une organisation terroriste dans le cadre des réunions de la ligue arabe. Il s’agissait là, encore une fois, d’une proposition saoudienne. 
    «L’Algérie, pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère, s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive», avait rappelé le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. 
    Une position saluée par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans son discours du 7 mars dernier. Ce second affront a déclenché la guerre froide entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Pour l’Arabie Saoudite, Alger a choisi de soutenir son concurrent iranien. Et dans cette logique d’affrontement diplomatique direct, la crise syrienne, libyenne ou encore la question saharaouie, font partie de ce bras de fer entre Alger et Ryad. Une aubaine pour le roi Mohamed VI qui vient d’obtenir le soutien des monarchies du Golfe afin de contrer la prochaine décision du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara Occidental. 
    Mohamed VI qui perdait du terrain sur cette question auprès de ses alliés européens surtout après le bras de fer qu’il a déclenché avec le secrétaire général de l’ONU, a choisi de se retourner vers ses alliés arabes. C’est lors du sommet Maroc-pays du Golfe, tenu dernièrement, que le souverain marocain a obtenu le soutien de son allié de toujours, l’Arabie Saoudite, et par conséquent celui des pays du Golfe. Un soutien qui vient s’ajouter à celui qu’il a eu, lors de son déplacement en Russie. Ce qui lui a permis d’ailleurs de narguer le Conseil de Sécurité et de défier l’Organisation onusienne ainsi que le conseil de sécurité en réduisant la participation de la Minurso au Sahara Occidental. 
    Pour faire pressions sur les pays européens, le roi a fait valoir le rôle du Maroc dans la lutte antiterroriste. Cela a porté ses fruits puisque au cœur du Conseil de Sécurité qui s’est réuni à deux reprises dont une rencontre à la demande des Etats-Unis, il semblerait, selon des diplomates, que la France, l’Espagne, le Japon, l’Egypte et le Sénégal notamment ont pris le parti de Rabat et ont poussé le président du conseil de sécurité, l’Angolais Ismael Gaspar Martins à se contenter d’une simple déclaration lapidaire à la presse, selon laquelle la résolution du problème sera menée au plan bilatéral. 
    Ainsi, les moult réactions qu’a suscitées la décision de Rabat de réduire la mission onusienne ne semblent pas avoir le poids des pressions qu’exercent Rabat sur les pays occidentaux en profilant la menace terroriste et en s’appuyant sur ses alliés. Et pour renforcer cette alliance, le roi Mohammed VI est depuis hier au Bahreïn afin d’exprimer, comme il l’a fait devant les pays du Golfe lors du sommet, «la fierté et la considération qu’inspire le soutien constant des pays du Golfe au Maroc dans la défense de son intégrité territoriale». 
    Faut-il rappeler que le roi avait accusé l’Algérie, sans la nommer, de mener «une guerre par procuration» où le secrétaire général des Nations unies «est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara». 
    A partir du moment où l’Algérie est citée comme partie prenante dans le conflit du Sahara Occidental par le Maroc alors qu’elle a toujours défendu le respect du droit international et des résolutions onusiennes, elle est, de fait, confrontée à une position à l’opposée de la sienne, des monarchies du Golf, juste par hostilité. Raison suffisante pour la diplomatie algérienne de continuer à défendre son autonomie et d’afficher alors clairement son renforcement à la solution politique en Syrie. Offrant par là même l’occasion à la Syrie de lever l’embargo diplomatique imposé par l’Arabie Saoudite et du coup la narguer puisque ce pays n’a pas manqué de redoubler les manœuvres pour isoler Bachar Al Assad. 
    Le soutien récent de quelques pays du Golfe au Maroc sur le dossier du Sahara Occidental a bien accentué l’écart diplomatique entre Alger et l’Arabie Saoudite. La réponse d’Alger a été donnée en Syrie où Abdelkader Messahel a réaffirmé «la solidarité de l’Algérie avec la Syrie dans son épreuve», soulignant l’importance du dialogue et de la réconciliation pour sortir de la crise.
    H. Y.
  • Action symbolique contre l’ambassade marocaine à Berlin

    LE MAROC CHIE SUR LE DROIT INTERNATIONAL – LA FRANCE COMME L’ALLEMAGNE ET L’U.E. LUI TORCHENT LE CUL ! Parce que le Conseil de sécurité de l’ONU doit discuter à partir d’aujourd’hui 26/04 le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) pour prendre une décision jeudi, nous, le groupe « Sahara libre ! » avons vendredi 22 avril 2016 mené une action symbolique devant l’ambassade marocaine à Berlin : une caricature du roi du Maroc, Mohammed VI, est plantée dans un tas de merde avec la légende « Le Maroc chie sur le droit international » et à la main un rouleau de papier toilette bleu-blanc-rouge – cf. photos. 
    Nous voulons ainsi dénoncer les faits suivants :
    Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon s’est rendu début mars 2016 au Sahara occidental et a parlé d’ »occupation » par le Maroc – la presse en a parlé. 
    Oui le Sahara occidental est occupé depuis 1975 par le Maroc, en violation du droit international ! Alors que la Cour pénale internationale avait statué dans son avis juridique du 16 octobre 1975 : « qu’il n’existe aucun lien juridique de souveraineté territoriale du Royaume du Maroc sur le Sahara Occidental », s’en suivit une occupation illégale et un déplacement massif de la population civile par le Maroc.
    Le roi du Maroc et son gouvernement ont saisi l’occasion de ces propos justifiés de Ban Ki-Moon pour entamer une escalade : Les membres civil/e/s de la MINURSO ont été expulsé/e/s. Et le Maroc exige que le mandat n’ait plus rien avoir avec l’organisation d’un référendum !
    Le front de libération sahraoui Polisario a décidé en 1991 de suspendre la lutte armée contre l’occupant marocain, parce que le plan de paix proposé par l’ONU et de l’Union Africaine et aussi signé par le Maroc contient un référendum d’autodétermination dans un délais de quelques mois. Les sahraoui/e/s attendent cela depuis 25 ans !
    Le Maroc foule aux pied les droits humains et le droit international depuis de décennies ! Toute contestation dans les territoires occupés est réprimée violemment – rien que la semaine dernière, le jeune syndicaliste Brahim Saika est mort des suites de torture par la police marocaine ! Les ressources naturelles sont pillées. Plus de 150’000 réfugié/e/s doivent survivre dans des conditions difficiles en exile.
    Et cependant, la MINURSO reste la seule mission de l’ONU en Afrique sans mandat pour la surveillance des droits humains. Et cependant, le Conseil de sécurité de l’ONU n’oblige pas le Maroc à respecter le plan de paix, à mettre en œuvre des résolution ou même à respecter le Secrétaire générale de l’ONU !
    POURQUOI ? Entre autres parce que la France considère son ancienne colonie comme partenaire historique et menace avec un veto au Conseil de sécurité. Parce que l’UE ainsi que des pays comme la France et l’Allemagne mettent les intérêts économiques avant les droits humains et internationaux (*) et veulent construire le mythe du « pays tiers sûr ».
    C’est pourquoi nous exigeons :
    du gouvernement français, d’arrêter leur soutien inconditionnel au sabotage du processus d’autodétermination par le Maroc, aux violations des droits humains et au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, du gouvernement allemand, de ne pas sacrifier les droits humains au Sahara occidental occupé sur l’autel des intérêts économiques et des alliances stratégiques, du Conseil de sécurité de l’ONU, de prolonger le mandat de la MINURSO dans toute son envergure et de rendre le référendum d’autodétermination enfin possible par tous les moyens. (**)
    La dernière colonie d’Afrique doit enfin pouvoir gagner sa liberté !
    Groupe « Sahara libre ! » (sahara.libre@riseup.net)
    (*) Après la décision en déc. 2016 par la Cour européenne de suspendre l’accord commercial entre l’UE et le Maroc pour cause de pillage du Sahara occidental, le gouvernement fédéral allemand a par exemple promis au Maroc soutenir complètement un recours.
    (**) Voir aussi la pétition internationale : www.westernsahara-referendum.org
  • Alger, le monde arabe et les principes immuables

    Redéploiement de la diplomatie face à «l’agressivité» des pays du Golfe

    Alger, le monde arabe et les principes immuables
    Messahel a fait part au Président syrien de l’expérience de l’Algérie en matière de réconciliation nationale pour la concrétisation de la stabilité mettant l’accent sur l’inévitable règlement politique des crises qui secouent le monde arabe. Bachar Al-Assad a exprimé ses remerciements pour le soutien et la solidarité. C’est la première posture de coopération officielle et affiché d’un pays arabe avec Damas depuis le début de la crise. Le message est on ne peut plus claire adressé à d’autres capitales arabes. Il faut dire qu’historiquement les monarchies du Golfe ont toujours penché pour le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, mais ils veillaient à l’exprimer de manières moins abruptes tout en essayant parfois de jouer les «intermédiaires». Ce qu’Alger a toujours refusé pour des raisons évidentes
    Après un séjour en Libye pour confirmer la réouverture de la représentation diplomatique algérienne à Tripoli la virée syrienne de Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes intervient dans un contexte particulier. Elle se fait dans le cadre de la 2e session du Comité de suivi algéro-syrien. Messahel a été reçu par le président syrien, Bachar al-Assad, et a réitéré le soutien au peuple syrien dans sa lutte contre le terrorisme afin de préserver la stabilité et la sécurité de la Syrie, son union et sa cohésion. Messahel a fait part au Président syrien de l’expérience de l’Algérie en matière de réconciliation nationale pour la concrétisation de la stabilité mettant l’accent sur l’inévitable règlement politique des crises qui secouent le monde arabe. Bachar Al-Assad a exprimé ses remerciements pour le soutien et la solidarité exprimant sa détermination à renforcer la coopération entre les deux pays. C’est la première posture de coopération officielle et affiché d’un pays arabe avec Damas depuis le début de la crise. Le message est on ne peut plus claire adressé à d’autres capitales arabes. Il faut dire qu’historiquement les monarchies du Golfe ont toujours penché pour le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, mais ils veillaient à l’exprimer de manières moins abruptes tout en essayant parfois de jouer les «intermédiaires». Ce qu’Alger a toujours refusé pour des raisons évidentes. Le dossier étant du ressort de l’ONU il n’y avait donc pas besoin d’intermédiaire pour discuter des relations bilatérales entre les deux pays voisins. Une sorte de modus vivendi dans les relations entre l’Algérie et les pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, s’est installé sur cette question. Des relations qu’on ne peut qualifier de chaleureuses, mais qui n’étaient cependant pas marquées par le sceau de l’hostilité. Riyad respectant la position de principe et jusque là immuable de l’Algérie sur des questions d’ordre régionales et internationales. La crise syrienne semble avoir imprimé un certain changement dans ces rapports particuliers. Les divergences entre l’Algérie et les pays du Golfe, directement impliqués dans le conflit syrien où ils ont mis tout leurs poids en faveurs des opposants à Damas et encouragé l’arrivée de groupes armés de toutes les régions du monde. Dans les réunions de la Ligue arabe, l’Algérie se retrouvait confrontée en compagnie de l’Irak et du Liban à des pressions intenables imposées par les pays du Golfe, les nouveaux décideurs dans les instances panarabes et panislamiques. Ce glissement du pouvoir d’influence a abouti à l’éviction de la Syrie de la Ligue alors que ce pays est un des membres fondateur de l’organisation panarabe.
    Réplique diplomatique
    L’Algérie a tenu à maintenir ses liens avec la Syrie alors que les régimes arabes avaient retiré leurs ambassades et déclaré les ambassadeurs syriens persona non grata. Cette animosité montante va devenir plus forte et plus ouverte avec l’avènement du roi Salmane et surtout la montée en puissance de son fils Mohamed. La démarche diplomatique de l’Algérie qui consiste à gérer des divergences sans aller vers la crise va se heurter à un durcissement saoudien version Mohamed Ben Salmane. Il est évident que le retour de l’Iran sur la scène internationale et son accord avec Washington provoquera un sentiment de «trahison» chez les pays du Golfe. Riyad décide alors de reprendre en main le dossier syrien détenu au début par les Qataris et le lancement d’une «alliance militaire» de pays arabes pour intervenir au Yémen. Et prôner une politique agressive à l’égard du Liban et notamment du Hezbollah considéré par Riyad comme «un outils iranien» au cœur du monde arabe. Sur ces dossiers, l’Algérie, sans faire preuve d’opposition frontale, a tenu à marquer ses réserves voire sa réticence. Elle maintien ses relations correctes avec l’Iran, refuse de prendre part à l’équipée yéménite, et cerise sur le gâteau, refuse d’adhérer au classement du mouvement libanais Hezbollah comme «mouvement terroriste». De quoi agacer les Saoudiens qui avaleront mal le fait de voir le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al-Moualem, débarquer à Alger au lendemain même de la reprise de Palmyre par l’armée syriennes. Le coup de froid entre Alger et Riyad reçoit confirmation le 4 avril avec la visite de Tayeb Belaiz, ministre d’Etat et conseiller spécial auprès du président Bouteflika, où il a transmis des «explications» au roi Salmane au sujet de «certaines questions sensibles que connaît le monde arabe». Les questions «sensibles» se rapportent évidemment au Hezbollah, l’alliance militaire intervenant au Yémen et l’épineux dossier syrien. Il était évident que la visite de Belaïz apparaissait alors comme une tentative de clarification aux résultats incertains. Le message de Bouteflika transmis par Belaïz se voulait clairement apaisant. Il indiquait que les positions de l’Algérie obéissent à des principes immuable et qu’il ne faut pas y voir une marque d’hostilité envers les pays du Golfe. Mais la diplomatie saoudienne devenue de plus en plus agressive ne pouvait rester sans réplique. 
    M. B.
  • «L’UE ne reconnait pas la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental»

    Me Gilles Devers, avocat du Front Polisario :
    «L’UE ne reconnait pas la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental»
    Le 10 décembre dernier, une décision du Tribunal de l’Union européenne annulait l’accord agricole signé entre l’UE et le Maroc car il intégrait le Sahara occidental au sein du royaume marocain, alors qu’en droit international, l’ex-colonie espagnole demeure un territoire à décoloniser. Mais l’affaire n’est pas pour autant close. Le Maroc ne digère pas sa défaite et le Conseil de l’UE a formé un pourvoi devant la Cour de Justice de l’Union européenne. Pour bien comprendre cette bataille juridique à dimension politique importante pour la suite de la lutte du peuple sahraoui pour la mise en œuvre de son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies, Maître Gilles Devers, avocat au barreau de Paris, avocat du Front Polisario, a bien voulu nous donner un éclairage, des informations pour bien comprendre les données du problème et la procédure en cours.
    La Tribune : Tout d’abord, quelles sont les procédures engagées par le Front Polisario ?
    Me GILLES DEVERS : Le Front Polisario a introduit deux procédures demandant l’annulation d’accords de coopération entre l’Union européenne et le Maroc : l’accord agricole et l’accord de pêche. La procédure a été engagée contre le Conseil de l’Union européenne, qui est l’organe politique décisionnaire. Dans un second temps, la Commission européenne, qui est l’organe administratif, est intervenue dans la procédure. Le Maroc n’est pas partie au procès : il n’y a aucune instance judiciaire entre le Front Polisario et le Maroc.
    Où en est la procédure ?
    Par arrêt du 10 décembre 2015, le Tribunal de l’Union européenne a annulé la décision approuvant l’accord de rehaussement agricole de 2012, au motif que l’Union européenne applique cet accord sur le territoire du Sahara occidental. Cela a été une magnifique victoire pour le peuple sahraoui. Le Conseil de l’Union européenne a interjeté un appel, et l’affaire sera donc à nouveau plaidée, cette fois-ci par la Cour de Justice de l’Union européenne, sans doute d’ici la fin de l’année. De ce fait, la procédure «pêche» va être mise en attente, car certaines problématiques sont communes et doivent être d’abord tranchées par la Cour.
    Sur quels principes repose cette procédure ? Et pourquoi maintenant ?
    L’état du droit est inchangé, mais ce sont les procédures qui changent, surtout en droit européen. Depuis 1963, le Sahara occidental est inscrit par l’ONU sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser, et en 1975, la Cour internationale de justice a dit que le Maroc n’était pas souverain, et qu’il fallait organiser un référendum d’autodétermination. L’arrêt rendu le 10 décembre 2015 par le Tribunal de l’Union européenne reprend les mêmes principes, mais, et c’est toute la différence, nous les faisons inscrire dans le droit européen, qui est immédiatement applicable. Ainsi, nous agissons sur la base des principes de la décolonisation, mais nous pouvons les rendre opposables à toutes les entités publiques et privées présentes au Sahara occidental.
    Une action du Front Polisario devant la justice européenne, cela ne paraît pas évident… Pourtant l’action a été jugée recevable.
    Le Front Polisario a passé avec succès toutes les étapes de la recevabilité. Ainsi, il a été jugé que le Front Polisario est un sujet de droit international, qu’il a la possibilité d’agir en justice, et qu’il est recevable à agir contre les décisions prises par le Conseil de l’Union européenne. Ce dernier critère était très discuté, car les conditions fixées par les Traités européens sont très restrictives. Le tribunal, de manière pragmatique, a jugé qu’effectivement seul le Front Polisario est en mesure de conduire cette action, car il était «individuellement et directement» concerné, selon les termes du Traité.
    Sur le fond, pour quels motifs le tribunal a-t-il donné raison au Front Polisario ?
    Ce qui s’est passé lors de la procédure est vraiment très intéressant. Avant d’analyser le raisonnement juridique du tribunal, il faut d’abord s’arrêter sur les faits, c’est-à-dire les points sur lesquels les parties sont d’accord.
    Mais il n’y a aucun accord entre le Front Polisario et le Conseil de l’Union européenne !
    Bien au contraire ! Et c’est le principal apport du procès. Lors de la procédure, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne ont été amenés à reconnaître eux-mêmes que le Maroc n’est pas souverain au Sahara occidental, que le Maroc n’a pas de mandat international sur le Sahara occidental, et que le Front Polisario est le seul représentant du peuple Sahraoui. Ce sont des avancées considérables! A huit reprises, le Tribunal souligne dans l’arrêt du 10 décembre : «Comme l’ont reconnu le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne…». Dans ces conditions, le Tribunal tire ensuite les conséquences logiques de ces reconnaissances : l’accord conclu avec le Maroc ne peut s’appliquer que sur le territoire du Maroc, il ne pourrait y avoir d’application sur le territoire du Sahara occidental qu’avec l’accord exprès du Front Polisario.
    Mais c’est une remise en cause totale de la position du Maroc par les dirigeants politiques européens !
    Oui, fondamentalement. Devant le Tribunal, le Conseil de l’Union européenne a adopté une position franche, conforme au droit international, mais qui dénie la réalité d’un Maroc souverain sur le Sahara occidental. Ainsi, s’il y a actuellement un débat entre le Maroc et les instances européennes, c’est en réalité en fonction de cette prise de position et non pas des conséquences qu’en a tirées le tribunal.
    Dès lors qu’ils contestent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, comment les dirigeants européens acceptent-il que l’accord s’applique sur le territoire du Sahara occidental.
    Cela ressort de la lecture de l’arrêt du 10 décembre. Le Conseil et la Commission ont soutenu que le Maroc prenait ses initiatives, et qu’ils n’avaient pas à répondre de la politique du Maroc au Sahara occidental. Mais nous avons démontré, preuves à l’appui, que le Conseil et la Commission sont totalement impliqués, et pour deux raisons : d’abord, ils ne peuvent ignorer que le Maroc applique directement sa législation au Sahara occidental, car il s’y considère souverain ; ensuite, les instances européennes sont directement présentes, pour assurer des contrôles vétérinaires ou agréer des exportateurs. Finalement ce que dit le Tribunal est simple : pour qu’il puisse y avoir une activité économique au Sahara occidental, cela doit être fait avec l’accord exprès du Front Polisario.
    Le Conseil a formé un pourvoi devant la Cour de Justice de l’Union européenne, et le Maroc s’affirme satisfait des arguments du Conseil.
    C’est à n’y rien comprendre. Les actes de procédure sont secrets, nous n’en parlons pas. En revanche, comme le Conseil a formé un pourvoi, il a dû en publier le résumé au Journal Officiel, (JO du 29 mars 2016, C 111/17) et donc tout le monde peut lire les arguments du Conseil…et à aucun moment le Conseil n’évoque une souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Tout son argumentaire est de trouver des solutions pour que l’accord UE – Maroc puisse s’appliquer au Sahara occidental alors que le Maroc n’y est pas souverain.
    Comment analyser le point de vue européen ?
    Il y a un double discours, destiné à l’opinion publique, mais ça ne pourra pas durer éternellement. Et dans la procédure, le Conseil et la Commission soutiennent des argumentaires qui ignorent les principes fondamentaux de la décolonisation. Pour notre part, nous mettons en avant ce que représente la décolonisation dans l’histoire de l’Afrique, et le soutien constant apporté par l’Union Africaine. Le Sahara occidental est le dernier territoire à décoloniser d’Afrique : l’Union européenne cherche à nous enfermer dans le juridisme et nous opposons le droit des peuples à l’autodétermination.
    C’est-à-dire ?
    Notre réponse est nette : le Maroc est puissance occupante selon la IV° Convention de Genève, et à ce titre, il n’a aucun droit pour exercer une activité économique quelconque au Sahara occidental. Je rappelle que le Front Polisario est partie à la IV° Convention de Genève, sa signature ayant été acceptée par les autorités confédérales suisses, et aucun Etat au monde n’a protesté…à part le Maroc. De plus, le Secrétaire général de l’ONU s’est clairement exprimé sur le sujet.
    Comment se présente la procédure devant la Cour de Justice qui va donc juger le recours ?
    Le débat est assez ouvert,…mais essentiellement sur la question de la recevabilité. En revanche, il n’y a plus de débat sur l’absence de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ce qui était notre objectif principal. Sur le plan de la recevabilité, la question est : le Front Polisario peut-il attaquer directement un acte du Conseil de l’Union européenne pris dans le domaine de la politique étrangère ? Le Tribunal avait répondu oui, et nos argumentaires sont donc plutôt renforcés, mais objectivement le débat est assez ouvert. Ceci dit, c’est une question de procédure, et si la recevabilité directe n’était pas admise, nous avons déjà mis en place des procédures pour une recevabilité indirecte, en passant d’abord par les juridictions nationales. Un arrêt de la Cour de Justice qui n’admettrait pas la recevabilité directe du Front Polisario ne ferait que reporter le débat. D’une manière ou d’une autre, et le plus tôt sera le mieux, il faudra répondre à la question : «dans quelles conditions le Maroc, qui n’est pas souverain au Sahara occidental, peut-y appliquer un accord européen ?»
    Quelle devrait être l’attitude de l’Europe ?
    L’Europe n’admet pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et elle l’a confirmé devant la Cour comme le montre le résumé de son recours. Aussi, l’Europe doit se mettre en cohérence avec cette prise de position : elle doit renoncer à sa présence au Sahara occidental, annuler les licences qu’elle a concédées à des sociétés exportatrices basées au Sahara occidental et refuser tous les produits qui viennent du Sahara occidental et sont exportés avec un certificat d’origine marocain.
    Quels sont les moyens d’action du Front Polisario ?
    La procédure n’est pas une fin en soi : elle vise simplement à rétablir les conditions pour des solutions diplomatiques et politiques correctes. Ceci étant, nous sommes sur un plan d’action à long terme. Les avocats savent que les procédures sont toujours compliquées, et nous ne pouvons pas garantir que nous n’aurons que des succès. Mais à partir du moment où l’Union européenne ne reconnaît plus la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, nous savons que nous nous inscrivons dans une perspective de victoire.
    M. M.
  • Sahara occidental: l’hypocrisie des responsables français

    La politique est la science du tout possible, mais aussi du mensonge et de l’hypocrisie. Les politiciens mentent comme ils respirent. Chacun à sa manière et à des degrés différents.
    Bien que la position de la France ait toujours été pro-marocaine, beaucoup de responsables français ont exprimé leur sympathie pour les sahraouis mais ont très vite changé de veste une fois accédé à des postes de ministres ou à la magistrature suprême de leur pays.
    Jean-Marc Ayrault était un des rares maires socialistes à avoir reçu des enfants sahraouis dans les colonies de vacances quand il était maire de Nantes, mais une fois devenu ministre, il s’est aligné sur la position officielle de son pays.
    Lors de sa visite en Algérie en 1976, François Mitterrand, alors premier secrétaire du PS, a parlé du droit à l’auto-détermination du Sahara occidental, mais une fois élu président il a changé d’opinion.
    Jacques Chirac n’a pas dérogé à la règle : premier ministre il a évoqué le droit du peuple sahraoui à Tripoli, mais une fois à l’Elysée il n’a rien fait de concret.
    François Hollande n’avait jamais caché ses sympathie pour les sahraouis mais, à l’image de ses compères, il s’est rangé à la position officielle de la France une fois devenu président.
    Tous ces revirements ont une explication économique : dans l’intérêt (économique) de leur pays, les responsables français ont tous menti et, naïfs que nous sommes, nous les avions tous crus.

  • Maroc : Ban Ki-moon défend la " neutralité " de ses collaborateurs

    Par l’intermédiaire de son porte-parole, le Secrétaire général des Nations unies réplique au discours du roi Mohammed VI de Ryad. Ban Ki-moon a en effet défendu la  » neutralité  » de ses collaborateurs, prouvant une fois de plus que la tension entre le Maroc et Ban Ki-moon est encore loin de retomber.
    Le discours du roi Mohammed VI prononcé à l’occasion du premier sommet Maroc-Etats du Golfe, tenu mercredi 20 avril 2016 à Ryad n’est pas passé inaperçu chez Ban Ki-moon qui n’a pas tardé à répondre. Stephan Dujarric a défendu, lors d’un point de presse tenu jeudi à New York, l’ » objectivité  » et la  » neutralité  » des proches collaborateurs du Sud-coréen, relève Yabiladi.
    En réponse à une question d’un journaliste, le porte-parole a précisé que  » leur unique allégeance est à la charte des Nations unies. Ils sont au service du Secrétaire général. Et c’est dans ce cadre-là qu’ils prodiguent leurs conseils  » à Ban Ki-moon. Stephan Dujarric a révélé que le Maroc et l’ONU avaient négocié durant les dernières semaines une issue à la crise mais qu’actuellement c’est le Conseil de sécurité qui a la main.
  • Message de journalistes algériens au Conseil de sécurité de l’ONU

    Le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS) «lance un appel urgent aux membres du Conseil de sécurité en leur demandant d’assumer leur responsabilité, en étant fermes à l’endroit de l’occupant marocain», dans un message adressé au Conseil de sécurité de l’ONU, à la veille de la présentation du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara Occidental. 
    Le collectif «exige» du Conseil de sécurité de «sanctionner» le Maroc pour le «non-respect de ses engagements envers la communauté internationale et envers le peuple du Sahara Occidental». Il interpelle le Conseil de sécurité sur la réhabilitation de la pleine mission de la Minurso, pour le retour de son personnel dans les territoires sahraouis occupés et sur l’élargissement du mandat de cette Minurso à la surveillance des droits de l’Homme afin que cessent les violations des droits humains perpétrées par les autorités coloniales marocaines ainsi que l’exploitation illicite des richesses naturelles du Sahara Occidental». 
    Le Collectif dénonce la volonté de «l’occupant marocain» qui «veut profiter de la conjoncture régionale difficile pour imposer le fait accompli colonial dans le territoire non autonome du Sahara Occidental». «Nul ne peut nier, à présent, que le Maroc, cité nommément dans le rapport du secrétaire général de l’ONU, est la seule partie qui bloque le processus de règlement de la question de l’ancienne colonie espagnole, en foulant le droit international et en violant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance», note le Collectif qui relève que le Maroc cherche à «empêcher la recherche d’une solution pacifique». 
    «Ces dernières années, alerte le CJASPS, les territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine ont connu une dégradation inquiétante des droits de l’Homme et un pillage à grande échelle des ressources naturelles.» 
    Le Collectif estime que le Makhzen est «pris au piège» et que, face à ses louvoiements, «le risque de reprise de la lutte armée du peuple sahraoui, comme l’ont signifié les responsables du Front Polisario (…) si le Conseil de sécurité n’assume pas ses engagements et ses responsabilités» est élevé. 
    Les membres du CJASPS s’élèvent, enfin, contre la position des monarchies du Golfe qui, «pour couvrir les dérapages répréhensibles du royaume chérifien, attisent les tensions en s’alignant sur les thèses de la colonisation marocaine, notamment par leur soutien à la proposition d’autonomie».
    Lina S.
  • Moroccoleaks : La France et le Sahara Occidental- Entretien avec l’ambassadeur Delattre

    Dans une note envoyée le 1er juin 2012, Rachid Bouhlal, ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis fait part de son entretien avec François Delattre, Ambassadeur de France à Washington dans lequel, celui-ci lui déclare que « la France partage tout à fait les préoccupations du Maroc quant à l’évolution de la question du Sahara » Occidental et « comprend parfaitement la position » du Maroc « au sujet du retrait de la confiance à M. Ross ».
     » Il m’a assuré, à cet égard, du soutien de son pour traverser cette période délicate » ajoute-t-il. 
  • Moroccoleaks : Entretien de Loulichki avec l’ex-président Joachim Chissano

    Dans un fax envoyé le 7 avril 2014, l’ex-représentant du Maroc auprès de l’ONU, Mohammed Loulichki fait part d’un entretien avec M. Chissano, Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental qui s’apprête à briefer le Conseil de Sécurité le 26 avril.
    M. Chissano fait part de l’intention de l’UA de lui confier le dossier du Sahara Occidental « non pas pour pointer du doigt la partie ayant raison ou celle ayant tort, mais pour trouver une solution définitive à cette question ».