Mois : avril 2016
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Sénégal : Une ex-ministre privée de salaire depuis février
Il n’est visiblement pas bon de contrarier le président sénégalais, Macky Sall. A en croire Amsatou Sow Sidibé, ancienne conseillère spéciale à la Présidence, en raison de prises de position contraires à celle de l’homme fort de Dakar, ce dernier aurait ordonné le blocage de son salaire depuis le mois de février.Un sujet sur lequel il ne faut pas aller dans le sens contraire avec le pouvoir de Dakar, c’est bien celui de Karim Wade. Le Pr Amsatou Sow Sidibé, l’apprend à ses dépens. La désormais ex ministre conseiller du président de la République sénégalaise, Macky Sall a eu le tort d’émettre une opinion divergente que celle de son employeur sur l’affaire du fils d’Abdoulaye Wade.Les représailles ne se sont pas fait attendre. Elle sera dans un premier temps, débarquée du gouvernement et à en croire ses récentes déclarations, ses émoluments mensuels ont été bloqués depuis février sans aucune notification officielle. » J’ai saisi différents services y compris le ministre Secrétaire général mais aucune réaction; ils m’ont manifesté une froideur totale. J’en ai parlé au directeur de cabinet de la Présidence qui, non plus n’a pas répondu à mes appels. Et le directeur de la solde m’a dit que c’est une décision de la Présidence de la République. Et que voulez-vous que je fasse devant cette situation « , a-t-elle déplorée.En effet depuis sa sortie du Gouvernement, aucune attestation de suspension de salaire ne lui a été délivrée, à ce jour, pour lui permettre d’être prise en charge par son Corps d’origine.Aussi pour les associations de défense des droits de l’homme, ces mesures de représailles ne sont pas dignes d’un Etat démocratique. Elles en appellent au respect des dispositions légales afin que le Professeur Amsatou Sow Sidibé soit rétablie dans ses droits.L’AUTEURWaliyullah.Thttp://news.africahotnews.com/?idnews=804862&t=Une-ex-ministre-privee-de-salaire-depuis-fevrier -
Moroccleaks : Christopher Ross n’est pas « animé d’un sentiment anti-marocain »
« La nouvelle stratégie de l’Envoyé Personnel :Quel positionnement pour le Maroc »L’Ambassadeur Christopher Ross est Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara depuis 2009. Comparativement à ses prédécesseurs et à l’exception notable de James Baker, il a fait preuve d’une certaine longévité dans ses fonctions actuelles.C’est un homme ambivalent, ambigu qui dispose d’une réelle capacité à dire à chacun de ses interlocuteurs exactement ce qu’il a envie d’entendre. On ne peut pas dire dans l’absolu qu’il soit animé d’un sentiment anti-marocain. Par contre, il est indéniablement sceptique sur la volonté marocaine d’approfondir les réformes en matière de démocratie et d’Etat de droit.Il fait partie d’une frange au sein du Département d’Etat qui a toujours nourri une certaine méfiance vis-à-vis du Maroc.Depuis son entrée en fonction en qualité d’Envoyé Personnel, M. Ross ne s’est pas comporté en négociateur. Il n’a jamais jusqu’à présent soumis sa propre proposition de règlement du différend. Il se comporte davantage en médiateur. C’est en cela que son approche est contradictoire et parfois confuse. Il donne le sentiment d’avoir une conception modeste de son rôle et dit vouloir uniquement créer les conditions favorables au lancement d’une réelle dynamique de négociations. En même temps, il agit sur deux tableaux simultanément :– Il intervient directement dans la négociation des résolutions du Conseil de Sécurité en proposant des amendements à travers les délégations américaine et britannique.Ce type d’intervention qui constitue une approche dangereuse et totalement inédite lui avait été signalée dans le passé. Un médiateur doit rester neutre et objectif dans la négociation des résolutions et ne pas chercher à interférer.Royaume du MarocMinistère des AffairesEtrangères et de laCoopérationCabinetالديوان2– Sur la question des droits de l’Homme, sa position n’a pas varié d’un iota. Il a toujours indiqué officiellement que cette question ne relève pas de son mandat mais il n’a cessé de faire pression sur le Haut Commissariat pour qu’il s’implique davantage sur ce dossier.Ces ambiguïtés dans les attitudes et la stratégie de M. Ross ont parfois conduit à des malentendus qui ont altéré la confiance dans sa relation avec le Maroc.Sur le plan stratégique, la véritable question est la suivante : que veut M. Ross et quelle est la nature de la solution qu’il pourrait être amené à proposer ?L’Envoyé Personnel est toujours resté floue sur la nature de la solution. Il dit que le Maroc n’aurait pas dû proposer l’Initiative d’Autonomie et qu’il aurait été préférable que cette proposition émane du médiateur afin de lui conférer une plus grande légitimité dans la négociation. Il semble oublier que J. Baker avait en 2001 proposé un Accord Cadre (Plan d’Autonomie) et qu’il a été rejeté par l’Algérie et le Polisario. En 2006, le Maroc a été fortement encouragé par ses alliés, en particulier les Etats-Unis à présenter une proposition de compromis.L’Envoyé Personnel indique à présent pour la première fois que le moment est venu de réfléchir en terme stratégique et de poser les termes de la solution mutuellement acceptable.En d’autres termes, les propositions mises sur la table des négociations par les Parties jusqu’à présent n’ont pas permis d’avancer et donc qu’il faut réfléchir à autre chose. L’Envoyé Personnel arrive progressivement au constat, qu’après cinq ans de médiation, il doit rassembler de part et d’autre les ingrédients nécessaires pour qu’il puisse présenter sa propre Initiative. Dans son esprit, il pourrait s’agir de donner un peu plus que l’autonomie et un peu moins que l’indépendance.Pour des raisons tactiques, il ne présentera rien de formel avant les élections en Algérie en avril prochain et va user de la diplomatie de la navette pour donner le sentiment que le Plan qu’il proposera sera l’émanation de ses discussions avec les Parties.En réalité, M. Ross y réfléchit depuis au moins deux ans et a recruté deux experts sur les questions de médiation pour l’aider.3Fondamentalement, l’élément manquant qui guide l’action de M. Ross consiste à savoir quelle est la stratégie de Washington dans la région ?Avant de servir l’ONU sur un plan formel, M. Ross incarne la vision américaine sur ce dossier. Depuis sa nomination, Washington a décentralisé la gestion de ce dossier. En fait la position américaine est fortement influencée par M. Ross lui-même. C’est cette double casquette, l’une officielle et l’autre officieuse qui rend la situation difficile.L’unique option qui n’a pas encore été testée sur les Parties jusqu’à présent est la formule confédérale. M. Ross, l’a-t-il à l’esprit ? Elle pose un problème fondamental : dans un système confédéral, le droit à la sécession est garanti par la Constitution.A ce stade et au regard de cette donne le positionnement du Maroc pourrait être le suivant :– Jouer le jeu avec M. Ross et être à ce stade en mode écoute. Il présentera un questionnaire auquel nous pourrions réagir plus tard. En même temps, nous pourrions le questionner au maximum pour avoir une idée plus précise sur son objectif ultime, la nature de la solution et ses contours.– Sur un plan tactique, l’interaction avec M. Ross est utile car elle permet de meubler le Rapport du Secrétaire Général et d’éviter que l’attention en avril se porte de façon démesurée sur les droits de l’Homme.– Responsabiliser l’Algérie qui est passive dans le processus de négociations et active dans tous les forums internationaux pour défendre le Polisario.– La nouvelle donne stratégique régionale en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme (Sahel) implique une plus grande coopération régionale.– Fermeté sur les aspects droits de l’Homme. Le Maroc avance à son rythme et nous n’accepterons aucune forme de « coaching » international. La réaction en avril dernier n’est pas un phénomène passager. Nous réagirons avec la même fermeté pour défendre nos intérêts.– Ouvert sur le processus. Le Maroc est un pays responsable. Nous sommes engagés de façon sincère dans le processus de négociation mais nous voulons savoir dans quoi nous nous engageons et quels sont les objectifs recherchés.4– Le Maroc a une vision centrée sur une régionalisation (Rapport de l’ECOSOC) respectueuse de plusieurs paramètres : bonne gouvernance, implication directe des populations et nouvelle approche dans la gestion sécuritaire. -
Moroccoleaks : Note relative aux Envoyés Personnels pour le Sahara Occidental
Note élaborée par la Direction des Affaires Américaines du ministère marocain des affaires étrangères le 2 octobre 2014 sur les Envoyés Personnels du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.La note souligne entre autres que «l’actuelle approche se base sur des négociations directes entre les parties prenantes. Chaque année, le Conseil de sécurité émet des résolutions appelant les parties prenantes à obtenir « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » pour l’autodétermination du peuple du Sahara marocain. A cet effet, et pour aider donc les parties prenantes à réaliser des progrès, le Secrétaire Général nomme un Envoyé Personnel qui sert de médiateur et de facilitateur ». -
L’effet boomerang de la question du Sahara Occidental
La Guerre Froide est finie il y a plus de 25 ans. Et avec elles, les raisons qui justifiaient le soutien des Etats-Unis au Maroc dans le conflit qui l’opposait aux sahraouis. Les changements géopolitiques impliquent forcément les changements d’alliances et des intérêts. Le souci politique de la lutte contre l’idéologie socialiste s’est transformé en souci de lutte contre la crise financière.Les importantes ressources naturelles du Sahara Occidental ont poussé la France à poursuivre la politique marocaine visant à s’assurer le contrôle définitif de ce territoire.Faute de pouvoir contourner le principe d’autodétermination dans ce conflit qui dure depuis la retraie de l’Espagne en 1976, la France a imposé le principe de « solution mutuellement acceptable » en vue de garantir la situation de « ni guerre, ni paix ». Un statu quo qui apparaît, pour certains, bien plus commode que toute sortie de crise qui remettrait en cause la stabilité même relative et les équilibres actuels de la région.Le Maroc s’en est bien accommodé en espérant que le temps jouerait en sa faveur et atténuerait la volonté de résistance des sahraouis. C’était sans compter que « le vent peut souffler dans la directions contraire à celle voulue par les marins », dixit le proverbe arabe.Cette nouvelle configuration politique est derrière le nouveau discours du roi Mohammed VI, qui, à l’entendre, on dirait que Che Guevara a ressuscité et revenu au monde pour défendre les anciennes thèses de la gauche radicale.Qui avait imaginé que le souverain marocain allait, un jour, èpouser les discours de ses anciens ennemis, tel Kadhafi, Hugo Chavez ? C’est sans doute l’effet boomerang de sa volonté de coloniser le Sahara Occidental qui est derrière les délires de Mohammed VI.Si la configuration politique a changé, la nature du contentieux au Sahara Occidental est restée égale à elle-même : un problème de décolonisation d’un territoire non autonome dont l’unique solution conforme au droit international reste l’autodétermination.Le rappel de cette réalité par Ban Ki-moon a été manipulé par les autorités marocaines en vue de neutraliser les actions du chef de l’ONU visant à sortir ce conflit du statu quo. L’essentiel pour Rabat et que rien ne bouge jusqu’au départ du diplomate coréen le 31 décembre 2016. -
Mauritanie : Interception de faux billets provenant du Maroc
La police mauritanienne a intercepté lundi, à la frontière avec le Maroc, un camion transportant des marchandises avec à son bord des faux billets de banque de la monnaie nationale, a rapporté mardi le site Sahara Media.
Selon la même source, le camion portait une plaque d’immatriculation marocaine et avait été interceptée au PK 55 à la frontière mauritano-marocaine.« Le camion transportait 65 colis pleins de faux billets de 5000 ouguiya, portant le même numéro de série » a-t-il ajouté.Ainsi, le Maroc a ajouté une nouvelle arme en vue de déstabiliser les pays de la région. Après les tonnes de cannabis introduites en Mauritanie via le mur de défense militaire étendu le long des frontières du Sahara Occidental, s’ajoute un nouvel élément visant à déstabiliser la stabilité économique et financière mauritanienne.Pour rappel, les autorités mauritaniennes ont exprimé aux Nations Unies leur souci à cause des drogues qui inondent le pays provenant des frontières septentrionales. -
Lettre de Jean-Marc Ayrault parlant « d’occupation » du Maroc
En réponse à une lettre envoyée par l’Association des Amis de la RASD, Jean-Marc Ayrault reconnaissait bel et bien que la présence du Maroc au Sahara Occidental est une « occupation ».« Les socialistes dans leurs déclarations publiques s’en tiennent depuis l’occupation du territoire par le Maroc à une position privilégiant le respect du droit international et du droit à l0autodétermination des peuples colonisés », a-t-il dans sa réponse envoyée le 31 mars 2011.Il soulignait aussi la position du PS sur le conflit du Sahara Occidenal selon laquelle « tout doitêtre fait pour permettre aux sahraouis d’exprimer librement leur volonté sous le contrôle des organisations internationales ». -
Moroccoleaks : Les USA consultent la France concernant l’échéance d’avril (février 2014)
Les américains avouent subir des pressions des ONG sur le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental et exigent des initiatives à présenter comme réponse à ces ONGParmi ces initiatives : mettre fin au jugements par le Tribunal Militaire; la légalisation des ONG sahraouies ASVDH et CODESA, avec insistance particuière sur la première; et suivi international de la situation des droits de l’homme sous l’égide du Haut Commissariat au Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés -
Moroccoleaks : Entretien avec le Ministre Conseiller à l’Ambassade de France au Maroc
Il s’agit du compte-rendu d’un entretien entre le Secrétaire Général du Ministère marocain des affaires étrangères et M. Ludovic Pouille, Ministre Conseiller à l’Ambassade de France à Rabat.
Entretien qui fait partie des consultations périodiques entre les deux pays pour évaluer le soutien de la France au Maroc dans la question du Sahara Occidental.
Ces consultations permettent à la France « de gérer de manière satisfaisante les prochaines échéances » et notamment lw briefing de l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.
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URGENT: Indépendance du Sahara Occidental, le Sénégal manoeuvre et perd devant l’ONU et l’UA
DERNIEREMINUTE.SN-La diplomatie du Sénégal prend à nouveau une belle gifle en plein figure. Mankeur Ndiaye qui s’est allié avec des pays comme l’Egypte et la France sur les ordres de l’Arabie Saoudite ainsi que la France pour casser le rapport du peuple Saharaoui a été stoppé net par l’ONU et UA. Ces tentatives qui a volé du Sénégal pour faire alliance contre le peuple sahraoui devant les instances onusiennes, se sont fracassées contre la position ferme de l’Union africaine attachée à la légalité internationale.Le Sénégal est-il sous les ordres de ses maîtres français. En tout cas, le président Macky Sall a décidé de trahir la cause défendue par l’Union Africaine : le droit du Sahara Occidental à une décolonisation conforme aux paramètres de la légalité internationale.Alors que le continent noir a dépêché au Conseil de Sécurité son Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental, l’ancien président mozambicain, Joachim Chissano, pour faire part de la position de l’Afrique sur ce contentieux quadragénaire, le Sénégal nage à contre-courant en se positionnant du côté du Maroc et contre le principe africain de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.La France et le Sénégal, les seuls pays á défendre l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc. La France, au nom de ses intérêts économiques et ses ambitions néocolonialistes. Le Sénégal, au nom de la servitude et l’esclavage dans le cadre des derniers vestiges de la Françafrique.Ainsi, Dakar a décidé de laisser tomber ses frères africains pour obéir les ordres des toubabs français et servir les marocains.En clair, le Conseil de sécurité des Nations unies a répondu favorablement à la demande de l’Union africaine, introduite via la mission angolaise auprès de l’ONU, de permettre à l’émissaire africain pour le Sahara Occidental, l’ex-président mozambicain Joachim Chissano, de présenter son rapport sur la situation dans ce pays colonisé par le Maroc. Le Makhzen est pris de panique.Les tentatives des deux pays africains qui ont volé à son secours, l’Egypte et le Sénégal – sur ordre de l’Arabie Saoudite –, ainsi que la France, pour faire alliance avec lui contre le peuple sahraoui devant les instances onusiennes, se sont fracassées contre la position ferme de l’Union africaine attachée à la légalité internationale.Malgré, donc, les manœuvres et l’opposition frontale de Paris, Dakar et Le Caire, l’envoyé spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine va rencontrer les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ce 26 avril à 15 heures, pour leur présenter le point de vue de l’Organisation africaine, a appris Algeriepatriotique de sources proches du dossier.L’émissaire africain pour le Sahara Occidental fera part à ses interlocuteurs, à New York, de l’exigence de l’Union africaine de faire annuler la décision du Maroc d’expulser les membres de la composante civile et politique de la Minurso et de rétablir la mission onusienne dans la plénitude de son mandat. L’Union africaine exprimera, à cette occasion, son attachement au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a-t-on encore appris auprès de nos sources.Enfin, l’Union africaine exhortera les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à protéger les ressources naturelles sahraouies spoliées par l’occupant marocain. Pour rappel, le Maroc et la France avaient réussi, l’année dernière, à saborder la rencontre de Joachim Chissano avec les membres du Conseil de sécurité.Le Makhzen tremble à l’idée que l’Union africaine fasse entendre sa voix à l’ONU. Comptant sur l’aide des monarchies du Golfe, le Makhzen a tenté de faire pression sur les deux pays à sa solde, le Sénégal et l’Egypte, pour affaiblir et contrebalancer la position africaine. Il s’est également arc-bouté sur la France dont il est une sorte de protectorat.Les Français considérant ce pays, en effet, comme une sorte de département d’outre-mer. Toutes les gesticulations de Rabat et tous les soutiens financiers, diplomatiques et politiques dont il bénéficie se brisent lamentablement contre la volonté stoïque du peuple sahraoui à recouvrer son indépendance et à l’éveil de la communauté internationale agacée par le comportement puéril de la monarchie marocaine et de ses serviteurs zélés.Sambou BIAGUI -
Khatri Addouh fustige les positions irresponsables du Maroc
Les positions «irresponsables» adoptées récemment par le Maroc «mettent la région dans une situation aux conséquences inconnues», a souligné hier à Alger le président du Conseil national sahraoui, Khatri Addouh.Intervenant au terme de ses discussions avec le président du Parlement algérien, Mohamed Larbi Ould Khelifa, M. Addouh a déclaré que «le Maroc met la région dans une situation aux conséquences inconnues, en réduisant la composante de la mission de la Minurso sur une décision unilatérale», appelant le Conseil de sécurité à réagir et à adopter «une position ferme» à l’égard de ces agissements «irresponsables et négatifs».M. Addouh a indiqué avoir évoqué avec M. Ould Khelifa les derniers développements de la question sahraouie, particulièrement le rapport récemment présenté par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon au Conseil de sécurité au terme de sa dernière visite dans la région. À la lumière de ce rapport, le Conseil de sé- curité s’attelle à débattre de la question sahraouie et des positions «dangereuses» récemment adoptées par le Maroc. Il a, dans ce sens, rappelé l’acharnement du Maroc contre le SG de l’ONU et ses tentatives d’entrave aux efforts de son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross.Par ses positions, le Maroc «ne tente pas seulement de geler le processus de règlement mais de le faire échouer», a indiqué M. Addouh. Le responsable sahraoui s’est dit convaincu que le Conseil de sécurité répondra «avec fermeté» à ses dépassements en rétablissant la Minurso dans son mandat et dans ses prérogatives et en arrêtant un calendrier précis et dé- taillé pour un règlement sur la base d’un référendum d’autodétermination.Pour le président du conseil national sahraoui, les agissements du Maroc dénotent une immixtion dans les prérogatives du Conseil de sécurité qui a désigné et mis en place la Minurso en 1991 en lui confiant la mission de réunir les conditions nécessaires pour la tenue de cette échéance décisive. Il s’est par ailleurs félicité de la décision du Conseil de sécurité d’entendre l’envoyé spécial de l’Union africaine, l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano, une démarche qui, espère-t-il, devra dégager une position ferme et urgente de cet organe onusien. M. Addouh a, de nouveau, rendu hommage, à l’Algérie pour son soutien «constant» à la cause sahraouie et au peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination.Le président du conseil national sahraoui est arrivé dimanche à Alger pour une visite de trois jours à l’invitation du président algérien du conseil de la nation Abdelkader Bensalah.