Mois : avril 2016

  • Guerre de gangs à El Aaiun

    Au moins quatre blessés graves hier soir au quartier El Wifaq, dans la ville d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental sous occupation du Maroc qui connaît depuis plus d’une semaine une véritable guerrilla urbaine entre les gangs qui monopolisent le trafic de haschich dont le Maroc est le premier exportateur du monde.
    Tout a commencé le jour où un des gangs a dérobé une cargaison de haschich appartenant à un autre gang. La Marchandise était chargée dans un véhicule Toyota 4×4. Ce modèle de voitures, avec Nissan, constituent le principale moyen de transport de ces gangs qui bénéficient de complicités dans le mur de défense pour acheminer la drogue jusqu’aux camps des réfugiés sahraouis et la ville algérienne de Tindouf.
    Dans ces combats, toutes les armes ont été utilisées. Des épées, des accrochages de voitures et même des balles réelles en plus des assauts aux domiciles. Tout cela en absence des forces de sécurité marocaines qui constituent plus de 20% de la population de El Aaiun, puisque les membres des forces de police, des unités anti-émeutes, de l’armée, des forces auxiliaires, la gendarmerie, les caids, les mouqadems et les agents de la DST et de la DGED, constituent l’ensemble du « système de sécurité du Maroc » au Sahara Occidental. El Aaiun détient le record mondial en matière de concentration de forces de sécurité.
    Des sources au fait de la situation dans la capitale sahraouie, affirment que les membres de ces gangs dirigent les campagnes électorales des candidats d’origine sahraouie qui ne sont, en réalité, que des capos du trafic des drogues, dont ils tirent des milliards de dirhams pour financer leur campagnes électorales.
    Les autorités marocaines tentent de donner au conflit une teinte tribale dans le but de créer la division au sein de la population sahraouie et pousser les citoyens à participer dans ce conflit et ainsi défendre les élus qui se trouvent à la tête des gangs impliqués.
    Les services secrets marocains tirent les ficelles de ce trafic en vue de salir la réputation des sahraouis autant dans les territoires occupés que dans les camps des réfugiés au sud de l’Algérie. Les Généraux qui commandent l’armée stationnée dans le mur de la honte assurent le passage de la « marchandise » vers les territoires libérés et l’Algérie.
  • UE: Nouveau camouflet pour Rabat

    BRUXELLES – La Commission européenne a rejeté une nouvelle fois les allégations mensongères sur le détournement de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis et la surestimation de leur nombre dans le calcul de l’aide financière fournie par l’Union européenne (UE).
    ‘‘Il n’appartient pas à l’Union européenne d’effectuer un recensement des réfugiés’‘, a écrit le Commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides dans sa réponse à l’eurodéputé Hugues Bayet, connu pour ses liens étroits avec le Maroc.
    Selon le Commissaire européen, ‘‘cette question doit être examinée dans le cadre du processus conduit par les Nations unies’‘, assurant que ‘‘l’UE s’abstiendra de toute action qui pourrait compromettre ce processus, mais continue à encourager les parties à rechercher une solution négociée au conflit’‘.
    M. Stylianides a réitéré, à l’occasion, le ‘‘soutien sans réserve’‘ de l’UE aux ‘‘efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit au Sahara occidental’‘.
    Démenti cinglant aux allégations marocaines 
    Evoquant la gestion et la fourniture de l’aide humanitaire, le Commissaire européen a apporté un démenti cinglant aux allégations de détournement, ressassées sans cesse et sans aucun fondement par le Maroc lequel persiste dans sa diversion et ses tentatives visant à détourner l’opinion sur la situation d’occupation qu’il exerce sur les territoires sahraouis et la nécessité de reprendre les processus du règlement du conflit conformément aux exigences de la légalité internationale.
    ‘‘La Commission travaille avec un nombre limité d’organisations partenaires clés, (notamment le Programme alimentaire mondial, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, OXFAM, la Croix-Rouge espagnole) pour garantir la maîtrise totale de l’aide’‘, a-t-il indiqué, soulignant que ‘‘l’aide humanitaire de la Commission n’est ni fournie ni contrôlée par une quelconque autorité politique’‘.
    M. Stylianides en veut pour preuve, le renforcement par la Commission du suivi des projets financés par l’UE dans les camps de Tindouf, précisant que 24 missions de contrôle ont été effectuées en 2015 et le personnel humanitaire de la Commission a passé jusqu’à deux semaines par mois dans les camps.
    M. Stylianides vient ainsi confirmer les précisions apportées par la vice-présidente de la Commission européenne en charge du Budget et des ressources humaines, Kristalina Georgieva, qui avait affirmé, fin janvier dernier que la Commission européenne participe activement aux réunions de coordination sectorielles qui se tiennent à Alger et à Tindouf sur les aspects liés à la Santé, à l’assistance humanitaire, à l’assainissement et promotion de l’hygiène de l’eau, et à la Sécurité.
    Accroitre l’aide de l’UE aux réfugiés sahraouis
    La vice-présidente de la Commission européenne avait, d’ailleurs, saisi cette occasion pour appeler les Etats membres de l’Union à accroître leurs efforts en matière de fourniture d’aide aux réfugiés sahraouis.
    La présentation en juillet dernier devant le Parlement européen de l’état réel du dispositif de l’aide de l’UE aux réfugiés sahraouis, basé sur plus de 30 rapports d’audit, a contrebalancé les allégations marocaines de ‘‘détournement d’une partie de l’aide européenne destinée aux populations sahraouies dans les camps de réfugiés.’‘
    Dans son intervention devant la Commission du contrôle budgétaire au Parlement européen, l’ex-directeur général de l’aide Humanitaire et de la Protection civile (ECHO), le danois, Claus Serensen, a démonté les arguments ‘‘spécieux’‘ de la présidente de la Commission du contrôle budgétaire, l’allemande Ingebourg Grassle, qui avait convoqué la session spécialement pour remettre sur le tapis un rapport daté de 2007 et qui traite de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis.
    L’ex-DG de l’ECHO a présenté le dispositif de contrôle de l’acheminement de l’aide européenne, dispositif qualifié d’extrêmement ‘‘rigoureux’‘ et ‘‘complet’‘, preuve à l’appui.
  • El Makhzen acculé à l’Onu

    Affaire du Sahara Occidental
    El Makhzen acculé à l’Onu
    28 Avril 2016
    Le Conseil de sécurité appelle au retour immédiat de la mission de l’Onu, la Minurso, dont l’expulsion de ses membres au mois de mars dernier a significativement impacté ses capacités à remplir ses fonctions.
    Le Maroc, qui s’attendait peut-être à passer facilement le cap du Conseil de sécurité de l’Onu, a été contrarié dans ses plans. Car le Conseil de sécurité de l’Onu a explicitement désavoué l’attitude de ce pays s’agissant de l’affaire de l’expulsion de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    En effet la résolution du Conseil de sécurité est on ne peut plus claire sur cette question puisque le Maroc est vivement interpellé afin qu’il revienne sur sa décision. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, est d’ailleurs chargé de mettre en application les termes de cette décision.
    Cette résolution, qui est l’oeuvre des États-Unis, un allié traditionnel du Maroc, exprime vivement ses « inquiétudes » face à cet acte du gouvernement marocain qui atteste du grand dédain de ce pays vis-à-vis de la communauté internationale et de la plus grande organisation internationale, à savoir l’Onu, qui est chargée de mener le processus de règlement de la question de décolonisation du Sahara occidental.
    Et par voie de conséquence cette résolution, qui devrait être adoptée par le Conseil de sécurité aujourd’hui jeudi, appelle « au retour immédiat de cette mission de l’Onu, la Minurso, dont l’expulsion de ses membres au mois de mars dernier a significativement impacté ses capacités à remplir ses fonctions ».
    De plus, selon les termes de cette résolution, un délai de soixante jours (60) est accordé au Maroc pour permettre aux membres de la Minurso de revenir au Sahara occidental. Faute de quoi le Conseil de sécurité a chargé le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, de mettre en oeuvre les modalités nécessaires pour ce retour. 
    En soi cela traduit l’attachement du Conseil de sécurité au processus de paix devant conduire à l’autodétermination du peuple sahraoui. D’ailleurs cette instance de l’Onu a appelé les deux parties, à savoir le Maroc et le Front Polisario, à la « poursuite des négociations (…) sans conditions préalables et de bonne foi ». Ban Ki-moon et son envoyé spécial au Sahara occidental, Christopher Ross, sont par ailleurs confortés par le Conseil de sécurité de l’Onu. 
    Ainsi il a pleinement réaffirmé « son plein soutien à l’engagement du secrétaire général et de son envoyé personnel dans la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental ». Autant dire que le Maroc a été désavoué puisque, à travers cette résolution, il a subi un véritable camouflet. 
    Un camouflet d’autant plus retentissant que même l’envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahara occidental, Joaquim Chissano, a lui aussi réussi à transmettre un rapport au Conseil de sécurité de l’Onu. Un rapport dans lequel cette organisation continentale a dénoncé les atteintes par le Maroc des droits de l’Homme dans les territoires occupées du Sahara occidental. 
    Comme elle a dénoncé, en s’appuyant sur le verdict de la Cour de justice internationale de la Haye, tous les accords commerciaux passés par l’occupant pour l’exploitation des richesses de ce territoire. C’est dire que le Maroc, qui a accentué les manoeuvres au point d’irriter les dirigeants sahraouis qui menacent de revenir aux armes, est acculé et se trouve dos au mur.
    Par : KAMAL HAMED
  • L’ennemi juré

    Tout en apportant son soutien au régime d’Al Assad, ennemi juré d’Obama et de Salmane, l’Algérie qualifie ses relations avec Washington et Ryad d’ »exceptionnelles ».
    Par Amirouche El hadi :
    Tout en apportant son soutien au régime d’Al Assad, ennemi juré d’Obama et de Salmane, l’Algérie qualifie ses relations avec Washington et Ryad d’ »exceptionnelles ». Présent à Damas pour réitérer le « soutien de l’Algérie au peuple syrien dans sa lutte contre le terrorisme », le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a précisé, lundi, que ces deux pays sont des « partenaires de l’Algérie », au cours d’une conférence de presse animée avec le ministre syrien de l’Economie et du Commerce extérieur, Hammam El-Jazairi, après avoir été reçu par le président syrien. 
    A cette occasion, il a réaffirmé la position inébranlable d’Alger contre l’ingérence dans les affaires internes des autres pays et contre l’ingérence de tiers dans ses affaires intérieures. Un message fort à l’adresse tout, particulièrement, de l’Arabie saoudite qui continue de reprocher à l’Algérie des positions qui vont à l’encontre de ses intérêts, malgré des déclarations de bonnes intentions des deux côtés. Rappelons qu’à la première semaine de ce mois, le ministre d’Etat, conseiller spécial auprès du président de la République, Tayeb Belaiz, était en visite à Ryad, en mission d’éclaircissement et de réconciliation. 
    Citant Bouteflika, il a précisé que les positions de l’Algérie par rapport à certaines questions arabes, relèvent de son principe sacro-saint de « non-ingérence dans les affaires internes d’autres pays », loin, comme cela aurait pu être suggéré, d’une quelconque « opposition à des partenaires arabes ». Belaïz avait, également, indiqué avoir transmis au souverain saoudien une invitation de la part du président algérien, à visiter l’Algérie « dans les meilleurs délais ». Ce à quoi le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud a répondu, favorablement. Mais c’était avant le soutien franc et total des pays du Conseil économique du Golfe (CEG) à la marocanité du Sahara Occidental. 
    De Damas, Messahel a, également, répondu, peut-on dire, au soutien inconditionnel des monarchies du Golfe au Maroc, au sujet du dossier sahraoui, défendu par les Algériens sur la base des résolutions onusiennes. 
    Alger persiste et signe, affichant, clairement, ses positions à l’étranger, s’émancipant de la feuille de route tracée par des Saoudiens très agressifs dans leurs attaques contre Alger. Messahel a, également, réaffirmé son soutien à une solution politique de la crise syrienne. Un rappel, en opposition à la volonté saoudienne de mener une guerre conjointe avec les Turcs, pour chasser Al Assad du pouvoir. L’Algérie, en affichant ouvertement son soutien à Al Assad, ne veut, certainement, pas refaire l’erreur libyenne où sa position n’était pas sans équivoque. 
    L’escale libanaise pour « renforcer les relations bilatérales privilégiées » peut également être perçue comme une réponse algérienne à la décision du CEG, sous l’impulsion saoudienne, d’estampiller le Hezbollah, groupe terroriste. Une décision imposée à la Ligue arabe après la décision de l’Arabie Saoudite d’interrompre son aide de trois milliards de dollars, à l’armée libanaise et suspendu le reste d’un financement d’un milliard destiné aux forces de sécurité libanaises, pour protester contre les prises de position du Liban, qualifiées d’hostiles à son égard, sous l’impulsion du Hezbollah. 
    La Syrie, le Liban mais aussi la Russie, comme pour mieux marquer ses distances vis-à-vis de la politique extérieure saoudienne. En effet, le Premier ministre, Sellal, est attendu à partir d’aujourd’hui à Moscou, à l’invitation de son homologue russe, Dimitri Medvedev. Au programme, « l’examen de l’état des relations bilatérales ainsi que les perspectives de leur consolidation », mais pas que puisque la politique n’est jamais très loin lorsque Algériens et Russes se rencontrent. 
    Le dossier syrien sera certainement au menu, au même titre que le Sahara Occidental pour rapprocher les points de vue des deux pays. La coopération militaire et économique sera, aussi, au centre des discussions, histoire de prendre un peu plus de distance avec le partenariat, en quasi monopole avec la France.
    AEH
  • Sahara Occidental: Le Maroc défie l’ONU

    par Bachir Ben Nadji
    Au même titre qu’Israël, le roi du Maroc et son Makhzen défient l’ONU. Dans ce cas précis, il y a aussi le gendarme du monde, les USA, qui prennent un mandat de l’Onu pour attaquer l’Afghanistan, l’Irak, pour pousser l’Arabie saoudite à financer et à s’investir dans la guerre en Syrie et au Yémen. 
    Le gendarme régional, la France, demande mandat à l’Onu pour être au Mali, en République centrafricaine et un peu partout dans le continent noir. 
    Israël assassine les Palestiniens, les emprisonne, les terrorise, spolie les biens des Palestiniens depuis 1948, terrorise ses voisins arabes, au vu et au su du monde entier, et mène en barque l’Onu et toutes les instances internationales et la Communauté internationale pour se faire passer pour la victime des malheureux Palestiniens armés de pierres et de courage. 
    Les soldats d’Israël ont le courage d’assassiner froidement, de détruire des maisons, et là l’ONU ne fait rien. Le gendarme du monde décide seul qui doit s’aligner, qui marche droit, qui a tort, qui a raison. Les USA font la loi et l’ONU ne dit rien. Tout se fait en silence, et qui ne dit mot consent, tout se fait avec du bruit, du grand bruit, et tout le monde se bouche les oreilles, les avions de guerre vont et viennent, les navires de guerre sont sur toutes les mers du globe terrestre, encerclant tout ce qui menace la sécurité de l’Amérique, les G’is sont prêts à tout et partout. 
    Les USA interviennent là ou ils veulent, ils ont envahit l’Irak, l’ont détruit, l’ont partagé entre chiites et kurdes, ont assassiné Saddam et tous ceux qui tenaient tête à l’impérialisme d’hier et au sionisme de toujours. Les USA ont détruit l’Afghanistan, ils ont soutenu, tour à tour, Massoud, les talibans, Ben Laden et bien d’autres, lesquels se sont retournés contre eux et ont tourné leurs armes contre l’Amérique. Les USA mobilisent l’OTAN et leurs alliés pour punir tous ceux qui se mettent en travers de leurs plans ou leur tiennent tête tant en Amérique du Sud, qu’au Proche-Orient, ou ailleurs. 
    Al Qaida a tété le biberon des USA et utilisé les armes de guerre qui lui ont été fournies, par le passé, pour défendre la démocratie du monde occidental. Daech ou l’EI (état islamique) a aussi bien appris la leçon. Il a été formé, armé et équipé contre Bachar Al Assad et l’armée syrienne pour faire plaisir aux hommes d’Al Nosra auxquels, on a tout fait pour qu’ils puissent renverser le régime syrien. Daech a même son calife comme Al Qaida avait son Ben Laden. Ils ont tous fait l’école américaine et appliqué les cours dispensés gratuitement sur le terrain, de tous les conflits par la CIA et consorts, les services secrets du monde libre. Les USA abritent le siège de l’ONU mais ne contribuent pas à son budget. Ils n’ont pas de soldats dans la force des Nations unies, constituée de soldats du Tiers et du Quart monde qui meurent, sans savoir pourquoi, défendant des causes perdues et des conflits que en gèrent d’autres. 
    La France fout la m…. au Mali, fait et défait les tenants du pouvoir depuis toujours, place et remplace les chefs d’Etat, et celui qui ne lui plaît pas est vite destitué par un coup de force ou d’Etat, comme ce fut, toujours, le cas en Afrique francophone dans les années 80 du siècle dernier. 
    La France dispose de bases militaires, un peu partout dans ces mêmes pays africains francophones, s’ingérant du coup dans toutes les affaires intérieures de ces pays indépendants et l’ONU sait, pertinemment, que si stabilité il y a dans ces pays africains, l’armée française serait priée de lever le camp, ce qui ne fera pas plaisir à la France officielle, à la France politique, celle qui s’embourbe dans ses crises sociales, économiques et sécuritaires, pas la France du peuple qui ne cherche que la liberté, l’égalité et la fraternité. 
    L’ONU est au courant de ce qui se fait dans le monde, mais ne dit rien car par son silence on tue froidement, on occupe des territoires, comme ce fut le cas de la Libye, démantelée et lâchée à l’anarchie, une anarchie qui profite aux marchands d’armes et au terrorisme. Les USA et la France défient l’ONU et font ce qu’ils veulent, là ou ils veulent. La France a envoyé des volontaires en Syrie, et les reçoit dans la clandestinité, lesquels volontaires deviennent des terroristes et des fous de Dieu qui ont causé des dégâts là ou ils ont voulu et qui constituent une vraie menace pour le reste du temps, tant que les choses ne sont pas encore claires, au Proche-Orient. 
    Le Maroc demande à l’ONU d’inscrire le Sahara Occidental sur la liste des territoires éligibles à l’autodétermination, donc à être libérés du joug colonial, du temps ou il était sous la domination espagnole, c’était au début des années soixante du siècle dernier. Quand l’Espagne a voulu s’en débarrasser reconnaissant que ces territoires appartiennent aux Sahraouis, le Maroc se rebiffe et en prend possession de force, et ce après avoir voulu soudoyer les Algériens et les Mauritaniens à se partager ce territoire. Au départ, et sur proposition des Espagnols, la Mauritanie a accepté, puis après quelque temps a fait marche arrière. 
    Une poignée de Sahraouis crée le Front Polisario et décide d’aller vers l’indépendance de leur pays, le Makhzen s’énerve et s’emballe en menant le petit peuple marocain vers une marche soi-disant verte qu’encadrait l’armée du roi. Depuis 50 ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, beaucoup de sang a coulé, beaucoup de salive a été consommée dans cette affaire. Le Maroc a déclaré la guerre aux Sahraouis, il terrorise, assassine, emprisonne, torture et fait ce qu’il veut aux Sahraouis qui refusent l’occupation de leur pays. Il fait, exactement, ce que font les Israéliens aux Palestiniens, il a, aussi, construit un mur pour séparer le territoire du Sahara Occidental. Devant le refus déguisé et l’entêtement du Maroc à collaborer avec l’ONU, avec l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, et les tergiversations lors des différents rounds de négociations indirectes entre les Marocains et les Sahraouis, le Secrétaire général de l’Onu a effectué une visite dans la région du Maghreb, a rencontré les Sahraouis, et les voisins directs du Maroc, la Mauritanie et l’Algérie. Ban Ki Moon a entendu les cris des Sahraouis et leur désir de vivre indépendants dans leur pays et de profiter de leurs ressources naturelles que le Maroc brade. Dans cette histoire, le SG de l’Onu semble avoir bien entendu les Sahraouis et compris leur détresse. Bien sûr, le Maroc se défend bec et ongles, accuse Ban Ki Moon de partialité, accuse comme toujours l’Algérie et ne veut que son prétendu projet d’autonomie pour le Sahara, un projet d’occupation coloniale ou il fait semblant d’investir en s’investissant beaucoup plus militairement et en mobilisant ses services de police et de gendarmerie, réprimant toutes les voix qui s’élèvent contre cette situation malheureuse. Le Maroc se rebelle contre l’Onu, il essaie de dribbler toutes les instances internationales, mobilisant, par la même occasion, ses alliés, la France qui le soutient contre nature et, semble-t-il les monarchies du Golfe ; Arabie saoudite en tête. Jusque-là, le Maroc fait de la résistance, « dénonce » l’attitude du SG de l’ONU qui a appelé un chat un chat, l’accusant de bloquer la situation et l’autodétermination du peuple sahraoui. 
    Dans ce cas précis, le Makhzen et son roi sont mécontents, réagissent négativement malgré la position du Conseil de sécurité, vis-à-vis de la Minurso (Mission de surveillance du cessez-le-feu et d’organisation du référendum au Sahara occidental). Le Maroc agit, exactement, comme Israël, il veut défier l’ONU et son secrétaire général, ne tient pas compte du choix du peuple sahraoui et de la position de l’Union africaine qui milite pour un référendum de la population sahraoui. Le roi du Maroc a peur d’être débouté par le peuple, un peuple qu’il nomme sujets beaucoup plus qu’êtres humains, ayant le droit de jouir de sa liberté. Israël en fait autant avec le peuple palestinien.
  • Et si le Conseil de sécurité tirait la première balle

    par Moncef Wafi
    Après Ban l’onusien, c’est au tour de Chissano de l’Union africaine (UA) de s’inquiéter des conséquences des actes marocains sur la région. Le monde attend avec impatience le Conseil de sécurité, qui doit se réunir avant la fin de ce mois, pour décider de renouveler le mandat de la Minurso au Sahara occidental ou pas. 
    Pour l’UA, le tort de ce blocage incombe aux Marocains qui ont exclu 84 membres civils de la mission, l’empêchant ainsi de remplir son mandat. Rabat, qui joue pour gagner du temps et excelle dans l’ambiguïté, fait valoir ses appuis au sein du Conseil pour se prémunir de toute résolution contre elle. Les Sahraouis qui ont clairement affiché leurs intentions ne veulent plus d’une Minurso alibi, incapable de mener sa principale mission à bien. Au-delà de l’opposition diplomatique, le conflit peut dégénérer sur le terrain des opérations et le Conseil, quelle que soit sa décision, risque de ne pas contenter le Polisario. Chissano, évoquant un précédent grave, a souligné «la frustration croissante dans les camps de réfugiés», prémices d’une reprise de la lutte armée soutenue par des manœuvres militaires de grande envergure. Ce qui est dorénavant certain, c’est que les Sahraouis ne vont plus se satisfaire d’un nouveau mandat de la Minurso qui consacre le statu quo actuel au profit du Maroc. Et les expulsions de Rabat ont déclenché un sentiment irrémédiable dans l’esprit des Sahraouis. 
    Aujourd’hui, il y a un avant et un après dans le dossier sahraoui puisque on est plus proche des bruits des kalachnikovs que des chuchotements des diplomates. Et le non-renouvellement de ce mandat pourrait être la meilleure chose qui arrive aux Sahraouis puisque mettant tous les acteurs du dossier devant leurs responsabilités. Le Conseil de sécurité de l’ONU, plombé par des appuis très actifs du Maroc, a déjà donné un aperçu de sa position en renvoyant dos à dos Ban Ki-moon et Rabat à propos de l’expulsion des civils de la Minurso. Et le SG a lui-même reconnu le parti pris de ce Conseil qui n’a presque jamais dérogé à la règle générale des intérêts économiques au détriment du droit international. En apportant sa voix au dossier, l’UA ne pèsera pas lourd dans la décision finale puisque, même dans son sein, les avis divergent. Reste à savoir le poids des Sahraouis et leur indépendance devant l’hypothèse de piller leurs richesses naturelles sous le parapluie marocain.
  • Le projet US de résolution sur le Sahara Occidental modifié sous la pression de la France

    Les américains voulaient un projet de résolution coercitif sur le Sahara occidental, qui exige du Maroc de rétablir dans l’immédiat le mandat de la Minurso. Cela n’a pas été possible puisque la France a usé de pressions afin de «réduire sa valeur et enlevé son caractère d’urgence», ont indiqué mercredi plusieurs sources onusiennes.
    La nouvelle mouture de la résolution, prévoit qu’un briefing du secrétaire général de l’ONU sur l’état du rétablissement des activités de la Minurso soit tenu dans 120 jours, c’est à dire dans quatre mois. Le projet initial accordait au chef de l’ONU 60 jours (deux mois) pour informer le Conseil de sécurité si la Minurso fonctionnait pleinement à cette date.
    A l’ONU, il se dit que la France et le Maroc «veulent gagner du temps et enlever le caractère d’urgence» à la proposition américaine en retardant le briefing de Ban Ki-moon de deux mois. En outre, le nouveau texte est particulièrement moins rigoureux envers le Maroc. Il évoque «l’examen de la meilleure façon» de rétablir la Minurso après le délai de quatre mois, alors que le premier texte prévoit des mesures immédiates du Conseil de sécurité si cet objectif n’est pas atteint.
    «Ils ont diminué la valeur du projet de résolution américain», affirme-t-on de même source. L’adoption de la résolution risque d être reportée à vendredi. Mais les tractations mercredi au sein du Conseil de sécurité n’étaient pas des plus simples. Les représentants de la Russie, du Venezuela, de l’Uruguay et de l’Angola ont demandé un temps supplémentaire pour pouvoir consulter leurs capitales respectives sur la nouvelle mouture, selon la même source. Les représentants de ces pays ont refusé de s’engager dans un tel projet avant de prendre les avis de leurs gouvernements.
    Ces actions de coordination avec les gouvernements pourraient retarder l’adoption de la résolution jusqu’à vendredi, précise-t-on de même source. En attendant, les consultations sur ce projet de résolution se poursuivront demain au niveau des experts et des représentants permanents des membres du Conseil de sécurité.
    Mercredi, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a déclare à l’APS que «la France menait une action très agressive pour paralyser l’initiative américaine». «En jouant ce rôle la France assume toute la responsabilité sur un possible retour de la guerre au Sahara occidental avec son soutien aveugle à la politique du Maroc», dans les territoires occupés, a-t-il mis en garde.
    En réalité, la France essaye de trouver «une issue honorable au Maroc, puisque la décision d’expulser la composante civile et politique de la Minurso a été prise par le Roi du Maroc lui-même qui prétend que cette décision est irrévocable», soulignent des médias américains.(Avec Aps)
  • Une reprise des hostilités possible entre le Front Polisario et le Maroc

    Une reprise de la guerre dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc est possible si le Conseil de sécurité de l’ONU ne se décidait pas sur un calendrier pour un référendum sur l’autodétermination, a prévenu, hier en Espagne un haut responsable du Front Polisario, rapporte le journal britannique Daily Mail.
    Bachir Mustafa Sayed, ministre conseiller du Secrétaire général du Front Polisario Mohamed Abdelaziz, a déclaré que la restauration de la Minurso ne suffirait pas à résoudre le conflit, et qu’un calendrier pour un référendum sur l’autodétermination devrait être établi pour de bon. La mission onusienne a pris fin en mars 2016, après que le Maroc ait ordonné l’expulsion de 84 de ses membres suite aux propos de Ban Ki-moon, jugés scandaleux par le Maroc, qui avait qualifié «d’occupation» le statut du Sahara occidental.
    Lors d’un rapport publié la semaine dernière sur la situation au Sahara occidental, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a appelé le Conseil de sécurité à prolonger d’un an la mission onusienne dans la région (Minurso), à compter du 30 avril prochain. Le Secrétaire général a également demandé dans son rapport à ce que l’organe de la Minurso soit réhabilité, afin de pouvoir poursuivre à bien son mandat. Le vote du Conseil de sécurité devrait avoir lieu ce jeudi.
    Les propos de Bachir Mustafa Sayed interviennent alors que le rapport de Ban Ki-moon a également prévenu que l’expulsion du personnel civil de la Minurso sera probablement exploitée par « des éléments terroristes et radicaux», et pourrait conduire à une guerre à grande échelle. Le ministre conseiller sahraoui a par ailleurs démenti les spéculations suggérant que le soutien de l’Algérie envers le Sahara occidental pourrait diminuer si la santé du Président Bouteflika venait à se détériorer. « Les Algériens ont réaffirmé qu’ils étaient du côté des Sahraouis en toute situation », a-t-il déclaré .
    M. O.
  • Tentative avortée d’empêcher l’UA de s’exprimer : le Conseil de sécurité assomme le Makhzen

    Malgré les vaines tentatives du Maroc d’empêcher l’Union africaine de s’exprimer sur le dossier sahraoui à l’ONU, l’organisation africaine a fait entendre sa voix par le biais de son envoyé spécial à New York, Joaquim Chissano. Ce dernier a transmis aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU une lettre de l’UA à l’organisation onusienne dans laquelle elle dénonce la signature par le Maroc d’accords avec d’autres Etats, en incluant le territoire du Sahara Occidental, bien que le conflit n’ait pas encore été résolu. L’Union africaine a, d’ailleurs, félicité la Cour de justice de l’Union européenne pour sa récente décision rendue le 10 décembre 2015, annulant l’accord de commerce des produits agricoles et de la pêche, conclu en mars 2012, entre le royaume du Maroc et l’UE. Elle appelle «tous les Etats concernés» à respecter la décision de la Cour et à «s’abstenir de conclure tout accord qui serait contraire à la souveraineté permanente du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles». L’Union africaine refuse que l’Afrique soit exclue du dossier sahraoui. «L’Afrique a une responsabilité morale et politique pour trouver une solution aux conflits sur le continent», lit-on dans le message transmis par Joaquim Chissano au Conseil de sécurité. «Alors que le conflit est en Afrique et implique des Africains, notre continent doit jouer un rôle essentiel dans ces efforts, comme cela a été le cas dans tous les autres conflits dans le continent», relève l’UA, qui clame son droit à «jouer un rôle dans la conduite des efforts visant à trouver une solution au conflit du Sahara Occidental». L’organisation africaine estime que la communauté internationale «doit donner au peuple du Sahara Occidental la possibilité de choisir librement son destin», car «la solution au conflit consiste en la tenue d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui». L’Union africaine appelle le Conseil de sécurité à renouveler le mandat de la Minurso dont le mandat expire le 30 avril 2016 et à étendre sa mission à la surveillance des droits de l’Homme.
    Mezouar écrit à Ban Ki-moon
    Pour tenter de parasiter les efforts de l’Union africaine, le ministre marocain des Affaires étrangères a adressé un courrier au secrétaire général de l’ONU, dans lequel il conteste l’implication de l’Union africaine dans les efforts visant à accélérer l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Paniquées, les autorités marocaines se sont, du coup, trompées de destinataire, le secrétaire général de l’ONU n’ayant aucune autorité sur le Conseil de sécurité et n’est en rien concerné par le programme de travail de cette instance onusienne. Cette dernière est, en effet, seule responsable de son agenda et c’est elle qui a accepté de recevoir le représentant de l’UA, de prêter attention aux préoccupations de l’organisation africaine et de prendre en considération son avis. Selon des sources informées, si Rabat a décidé d’adresser son courrier à Ban Ki-moon, c’est pour l’accabler davantage et occulter l’échec des tentatives dilatoires marocaines puisque, malgré l’opposition du Maroc et les manœuvres de la France, du Sénégal et de l’Egypte, le représentant spécial de l’Union africaine a pu s’exprimer devant le Conseil de sécurité. Le Makhzen crie à la trahison de «certains alliés traditionnels du Maroc».
    Karim Bouali

    http://algeriepatriotique.com/article/tentative-avortee-d-empecher-l-ua-de-s-exprimer-le-conseil-de-securite-assomme-le-makhzen

  • Journée décisive à l’ONU

    La tension n’a jamais été aussi vive entre le Maroc et le Sahara occidental. L’hostilité de Mohammed VI à toutes négociations en faveur d’un référendum d’autodétermination a mis le Front Polisario sur la défensive au point où il évoque à présent la possibilité d’une rupture du cessez-le-feu si l’Onu ne parvient pas à débloquer la situation. A New York la dernière carte se joue aujourd’hui avant l’adoption de la résolution finale qui fait suite au rapport alarmant de Ban Ki-moon. L’avant-projet de cette résolution est connu depuis hier. Pour l’instant, le texte fait preuve d’une fermeté jamais égalée à l’égard du Maroc. La décision finale sera prise ce week-end par le Conseil de sécurité.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’avant-projet du texte est donc déjà connu, son ton tranche avec le contenu des autres résolutions et appelle en tout premier lieu à un «retour urgent» des éléments de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara occidental). 83 membres de cette mission avaient été sommés de quitter leur base (dans les territoires occupés du Sahara occidental) par le Maroc en colère contre le secrétaire général de l’ONU accusé de partialité dans sa gestion du dossier. 
    Ban Ki-moon s’était clairement déclaré en faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui tel que prévu par l’accord ONU-OUA signé en 1991, provoquant ainsi l’ire de Mohammed VI axé unilatéralement sur un projet de large autonomie à octroyer aux Sahraouis. Le roi, nullement intéressé par les propositions onusiennes, avait d’ailleurs refusé de recevoir le SG des Nations-Unies lors de sa tournée, en mars dans la région de même qu’il n’avait pas octroyé d’autorisation à son avion pour se poser à El-Ayoun, capitale du Sahara occidental occupé. Depuis, la tension n’a fait que monter entre le Maroc et Ban Ki-moon qui a regretté une telle attitude «peu diplomatique» dans un récent rapport. 
    Sa tournée dans les camps de réfugiés, à Alger puis en Mauritanie (membre observateur) lui a permis de jauger une situation qu’il qualifie «d’alarmante» surtout depuis le départ de la Minurso. 
    Dans son projet de résolution, le Conseil de sécurité exprime d’ailleurs ses vives inquiétudes suite à l’expulsion des membres de cette mission et les répercussions de l’attitude marocaine qui a eu un «impact certain sur ses capacités à remplir ses fonctions». Plus grave encore, il fixe au Maroc un délai de 60 jours pour procéder à «un retour pleinement opérationnel de la mission. En cas de refus marocain, le secrétaire général des Nations-Unies est appelé à prendre «des mesures immédiates pour faciliter cet objectif». 
    La mise en garde est de taille. Si le Conseil de sécurité, partagé, il faut le dire, sur la position finale à adopter, tranche définitivement en faveur de cette option, ce week-end il en ressortira une position inédite qui donnera alors au Maroc fort à faire pour se départir d’une situation aussi délicate. Pour l’heure, les négociations se font serrées à New York où les Marocains tentent de négocier un adoucissement du texte auprès de leurs soutiens, les Français en particulier. 
    L’initiative américaine soutenue par la Grande-Bretagne, la Russie et l’Espagne n’est pas partagée par la France «qui active de manière très agressive pour paralyser ce processus à travers un soutien aveugle au Maroc», déclarait hier M. Boukhari, représentant du Front Polisario aux Nations-Unies. Aidés par l’Égypte et le Sénégal, les Français avaient même tenté d’empêcher la président de la commission de l’Union africaine pour le Sahara occidental de plaider auprès du Conseil de sécurité en faveur de l’indépendance des Sahraouis. La tentative a échoué contrairement à l’an dernier où les manœuvres avaient pu aboutir à l’annulation de son allocution.
    Pour l’heure, tout porte à croire que cette résolution sera cependant adoptée dans les formes actuelles compte tenu du soutien qu’elle affiche à Ban Ki-moon et Christopher Ross son représentant spécial chargé du dossier du Sahara occidental. Ce dernier, doit-on le rappeler, avait été maintes fois empêché d’accomplir son travail par les Marocains hostiles à toutes négociations devant déboucher sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Ce soutien se traduit dans le texte même de cet avant-projet de résolution qui évoque «l’engagement du secrétaire général et de son envoyé spécial engagés dans la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental». 
    Il faut savoir aussi que le Conseil de sécurité maintient l’option des négociations directes entre les deux parties, Maroc-Front Polisario «sans conditions préalables et de bonne foi». Une manière officielle d’écarter l’option de large autonomie préconisée par les Marocains.
    Le maintien de la fermeté et de la terminologie utilisée dans la résolution finale mettrait ainsi définitivement le Maroc au pied du mur. Côté sahraoui, elle semble ne pas satisfaire complètement les responsables de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) lassés des manœuvres marocaines et du report incessant de l’organisation du référendum d’autodétermination depuis de longues années. 
    Pour le ministre conseiller de Mohamed Abdelaziz (Président de la RASD et SG du Front Polisario), le retour de la Minurso ne pouvait suffire à résoudre le conflit et il est temps d’établir un calendrier pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Avant lui, Mohamed Abdelaziz avait évoqué la possibilité d’un retour de la guerre si la situation persistait. Samedi dernier, des manœuvres militaires sahraouies ont eu lieu dans les territoires libérés du Sahara occidental. 
    La mobilisation ne concerne pas uniquement les militaires mais également tous les éléments de la logistique de soutien et du corps médical sahraoui, signalent des informations ces derniers jours. La colère gronde particulièrement au sein de la jeunesse sahraouie. Des groupes de jeunes, exaspérés par cette situation, ont d’ailleurs bloqué le cortège de Ban Ki-moon lors de sa visite dans les camps de réfugiés le contraignant à annuler certains entretiens avec des responsables sahraouis. 
    Le vote de la résolution finale du Conseil de sécurité est de ce fait très attendu et les Sahraouis, lassés d’une attente qui n’en finit pas, semblent déterminés à aller au-delà des simples mots pour débloquer la situation.
    A. C.