Mois : avril 2016

  • Un mercadillo del Comité de Ayuda al Pueblo Saharaui para hacer unas vacaciones más en paz

    El pueblo saharaui está muy dentro del corazón de muchos puertollanenses y durante este fin de semana se celebra en el Paseo de San Gregorio un mercadillo solidario con el fin de contribuir a hacer más felices las vacaciones en paz que reúne a un puñado de niños en esta ciudad.
    Un mercadillo, a iniciativa del Comité de Ayuda al Pueblo Saharaui, en el que se pueden encontrar diversos artículos en venta, desde diversas plantas, libros, abalarios, ropa, zapatos, juguetes, regalos y hasta un traje de flamenca.
    El objetivo de este mercadillo es recaudar fondos con los que financiar las actividades paralelas a desarrollar durante estancia de los niños saharauis que participan en el programa “Vacaciones en paz”, alejados de los campos de refugiados de Argelia.
  • L’Algérie bouge pour soutenir le peuple du Sahara Occidental

    SOUS LE HAUT PATRONAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
    – Le 1er Mai sera dédié à la cause sahraouie
    Cette initiative qui sera à inscrire dans les annales sera portée à bout de bras par l’Ugta qui sera la première organisation syndicale dans le monde à apporter son soutien au peuple sahraoui qui lutte pour sa liberté, le jour de la Fête des travailleurs.
    Ça démarre sur les chapeaux de roue. Le secrétariat national de l’Ugta se réunira dès cette matinée, au siège de la Centrale syndicale à la place du 1er Mai, pour organiser les préparatifs de cet événement auquel prendra part le secrétaire général du syndicat des travailleurs sahraouis. Le 1er Mai aura donc un cachet particulier cette année. Sous le haut patronage du président de la République, il sera dédié à la cause sahraouie. Cette initiative qui sera à inscrire dans les annales sera portée à bout de bras par l’Ugta qui sera la première organisation syndicale dans le monde à apporter son soutien au peuple sahraoui qui lutte pour sa liberté, le jour de la Fête des travailleurs.
    Des meetings seront organisés à travers les 48 wilayas que compte le territoire national pour soutenir cette juste et noble cause.
    Après avoir été au four et au moulin pour protéger le pouvoir d’achat des travailleurs, promouvoir la production nationale pour sortir de cette spirale infernale des importations qui gangrène la trésorerie du pays, avoir joué un rôle de premier plan pour le retour du crédit à la consommation, les syndicalistes de l’ex-Foyer civique avec à leur tête le patron de la Centrale syndicale, Sidi Saïd, s’engagent aux côtés du peuple sahraoui dans son combat pour exercer son droit à l’autodétermination pour mettre fin à plus de 40 années d’occupation, de répression et de violences marocaines. Une position qui épouse celle de l’Algérie qui soutient les efforts de Christopher Ross, représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, pour une solution juste au conflit du Sahara occidental qui puisse assurer au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.
    Cet élan de solidarité en sa faveur aura la particularité d’intervenir dans le sillage du vote d’une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies qui doit prolonger le mandat de la Minurso. Une mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental qui a été bien malmenée ces derniers jours par les autorités marocaines qui ont pris la mouche après que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon ait qualifié le Sahara de «territoire occupé».
    Des mesures de rétorsion ont été prises contre la Minurso. Plus de 80 de ses membres ont été expulsés par le Maroc qui lui a dans le même temps supprimé sa contribution financière. Des décisions qui ont mis sous tension la région. Le Front Polisario s’est attendu au pire et a mis son armée en état d’alerte. Le bureau de son secrétariat national qui lui a réaffirmé son soutien a appelé «son état-major à hausser son niveau de préparation afin d’affronter les circonstances actuelles et les complots de l’ennemi marocain…», avait souligné un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion présidée par le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, répercutée par une dépêche de l’agence officielle de presse sahraouie SPS datée du 21 mars.
    Deux jours plus tard, ce sera au tour de la Commission des droits de l’homme du Congrès américain d’épingler le Maroc sur la question de la condition des prisonniers politiques sahraouis, les violations exercées contre les militants sahraouis, du statut du Sahara occidental et de son lobbying forcené pour y asseoir sa souveraineté… Un événement. Une première qui a sans doute donné une autre dimension à la question sahraouie prise en otage jusque-là par un Conseil de sécurité qui a montré à ce jour son impuissance à mettre en pratique toutes les résolutions dont il a accouché.
    Les cris qui s’élèveront d’Algérie le 1er Mai pour faire retentir la voix du peuple sahraoui qui aspire à la liberté apporteront sans aucun doute un autre souffle à sa cause. Celle d’un autre peuple qui a brisé les chaînes d’une colonisation féroce après avoir livré une guerre de libération qui a duré plus de sept années et forcé l’admiration du monde.
  • Pour moins d’injustice

    La question du Sahara occidental a été sortie ces dernières semaines de l’oubli volontaire, ne manque-t-on pas de constater, dans lequel elle a été plongée.
    C’est le sens même du propos du secrétaire général de l’ONU lors de sa tournée en Algérie et dans les camps de réfugiés sahraouis. Une belle leçon de réalisme lors de laquelle Ban Ki-moon a refusé d’apparaître comme le faiseur de miracles, en lieu et place du Conseil de sécurité. Lui, il est vrai, a fait des propositions et il est attendu qu’il s’en tienne aux idées avancées en 2014, quand il avait alors envisagé de mettre fin au statu quo. Depuis cette date, il y a une attente des Sahraouis notamment, mais aussi une appréhension de la puissance occupante.
    A l’approche de l’examen annuel de cette question par l’instance onusienne, d’aucuns souhaitent que cela soit justement le moment pour envisager d’autres voies pour mettre fin à ce conflit conformément aux résolutions des Nations unies. En d’autres termes, mettre fin à ce qui n’est plus en fin de compte qu’une formalité, sans jamais aller au fond de la question.
    C’est justement ce que suggèrent certaines voix qui se déclarent pour le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), ce qui est considéré depuis longtemps déjà comme la reconduction du statu quo. Donc l’inaction.
    Ou encore l’ONU piégée par ses contradictions. C’est là tout le propos de son secrétaire général, alors que les annales des Nations unies ne manquent pas de cas de ce genre. Certaines missions de paix ont pratiquement l’âge de l’ONU. Ou presque. Comme celle pour le Cachemire et, avant elle, celle pour le Proche-Orient. Il ne s’agit pas de croire en cette forme d’explication, car ce n’en est pas une. C’est ce piège que Ban Ki-moon entend éviter en suggérant d’autres voies, et cela est attendu dans les trois prochaine semaines. Le Maroc, puissance occupante, appréhende et même fortement cette perspective, malgré certains soutiens susceptibles encore une fois de bloquer la machine onusienne.
    Ce qui donne déjà lieu à d’âpres batailles où les vérités liées à ce conflit sont rappelées avec force. «Il est temps que la communauté internationale passe à l’action et montre qu’elle est unie en exprimant son refus à l’intimidation tactique du Maroc et en exigeant l’organisation immédiate du référendum prévu par le droit international», relève t-on ces derniers jours comme un leitmotiv. Un fait marquant auquel le Maroc, quoi que l’on pense, a grandement contribué en s’en prenant au secrétaire général de l’ONU, pour avoir asséné des vérités incontestables, et à la Minurso, dont il a voulu revoir le mandat et l’effectif. Ce qui relève des seules attributions du Conseil de sécurité, littéralement mis dans l’impossibilité de défendre ses propres résolutions. Il était temps que de telles contradictions soient dévoilées et peut-être qu’elles constitueront un nouveau point de départ dans la gestion des relations internationales. Fini le cas par cas, ou le traitement à la carte. Pour moins d’injustice.
    Mohammed Larbi
  • Sahara Occidental : Buscan juristas para ir a Rabat del 6 al 8 de Abril

    Querido amigo,
    La ACAT, (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) está participando en la constitución con urgencia de un colectivo de juristas para apoyar a los 13 detenidos saharauis que llevan a cabo una huelga de hambre desde el 1 de marzo para denunciar su tortura, su detención arbitraria y la inercia de la justicia marroquí.
    Estos 13 detenidos forman parte de los 24 militantes y defensores de los derechos humanos saharauis que fueron detenidos, torturados y condenados por su participación en el campamento saharaui de protesta de Gdeim Izik. Usted encontrará más abajo una breve presentación de su causa.
    Condenados el 16 de febrero de 2013 por un tribunal militar a muy pesadas penas de prisión al término de un proceso manifiestamente inicuo, esperan desde hace casi tres años para que su recurso de casación sea examinado. Sus torturas, su detención arbitraria y su condena han sido denunciadas por el Comité contra la tortura, por el Ponente especial de las Naciones Unidas sobre la tortura y por el Grupo de trabajo sobre la detención arbitraria. En 2014, las autoridades marroquíes enmendaron la ley relativa a la justicia militar, para poner fin a la competencia de los tribunales militares sobre los civiles, pero los condenados de Gdeim Izik no fueron por ello juzgados de nuevo por un tribunal civil.
    Como último recurso, 13 de estos detenidos empezaron una huelga de hambre ilimitada el 1 de marzo (los otros condenados los apoyan pero no pueden ayunar debido a problemas de salud vinculados con sus torturas y con las condiciones de detención. Las autoridades marroquíes hacen oídos sordos mientras que su estado de salud se deteriora día tras día. Sus abogados marroquíes y saharauies están desamparados.
    Varias ONG tales como ACAT, Amnesty internacional y el REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme) comunicaron recientemente la urgencia de la situación. Estas ONG se movilizan desde hace años para obtener la liberación de los detenidos.
    Frente a la inercia de las autoridades marroquíes, los allegados de los huelguistas y ACAT invitaron a profesores de derecho y abogados a constituir un colectivo de juristas europeos en apoyo de los huelguistas y de sus abogados. Este colectivo tiene vocación de interpelar a las autoridades marroquíes para:
    · liberar inmediatamente a los detenidos de Gdeim Izik;
    · volver a juzgarlos de nuevo ante una jurisdicción civil excluyendo las confesiones firmadas bajo coacción;
    · poner en marcha una investigación sobre sus alegaciones de tortura y de maltrato.
    Una delegación del colectivo irá a Rabat la semana próxima para encontrarse con sus colegas marroquíes y saharauis, encontrarse igualmente con las autoridades marroquíes y las cancillerías y dar una conferencia de prensa. El colectivo publicará un comunicado de prensa para anunciar su misión. También está previsto publicar una tribuna durante el mes de abril.
    Por el momento, el colectivo cuenta con miembros franceses, belgas y suizos. Estamos a la espera de una respuesta por parte de juristas de otras nacionalidades.
    Estaríamos muy satisfechos por contarle entre los miembros del colectivo. Si usted tiene tiempo para ello, le invitamos a participar en la misión a Rabat del 6 al 8 de abril. Desgraciadamente no podemos retrasar esta misión organizada con urgencia porque tememos que la situación de los huelguistas se deteriore de modo irreversible. Aunque usted no puede unirse a la delegación, su participación en el colectivo es esencial porque refuerza la legitimidad de su acción.
    En espera de su respuesta, le saludo muy atentamente.
    Presentación de la situación de los detenidos de Gdeim Izik
    A partir del 9 de octubre de 2010, millares de saharauis de El-Aaiún, Boujdour, Dakhla y Smara, ciudades situadas en la parte de Sáhara occidental bajo administración marroquí, dejaron su residencia para instalarse en campamentos temporales en el extrarradio. Se trataba de una espectacular movilización colectiva destinada a protestar contra las discriminaciones económicas y sociales por parte del gobierno marroquí de las que los saharauis se consideran víctimas.
    El 8 de noviembre de 2010 por la mañana, los militares marroquíes, armados de cañones de agua y de bombas lacrimógenas, atacaron el campamento de Gdim Izik ocupado por cerca de 20 000 saharauis. En el curso de la evacuación forzada del campo, estallaron enfrentamientos entre el ejército y los manifestantes saharauis, en el curso de los cuales nueve soldados marroquíes habrían muerto. Siguió una ola violenta de represión llevada a cabo por las fuerzas de seguridad marroquíes, con el apoyo de civiles marroquíes que residen en territorio saharaui. Abrieron fuego sobre civiles en la ciudad de El-Aaiún, saquearon las casas y golpearon con brutalidad a sus habitantes. Las autoridades marroquíes llegaron a bloquear casi totalmente el acceso a la información en el mismo lugar. Centenas de militantes saharauis fueron detenidos, algunos de los cuales declararon haber sido torturados.
    Entre ellos, 24 militantes, considerados como los dirigentes del campamento de protesta, fueron trasladados a Rabat para ser juzgados por un tribunal militar. Su proceso se abrió sólo 27 meses después del desmantelamiento del campo y 15 meses después se cerró la instrucción, sin que este retraso jamás hubiera sido justificado por el tribunal militar.
    Según los testimonios de los detenidos recogidos por sus abogados, por lo menos seis de estos detenidos han sido violados con un garrote y se hicieron orinar encima durante su detención provisional. La inmensa mayoría fueron mantenidos durante varios días esposados, con los ojos vendados, privados de sueño y de alimentos. Algunos particularmente fueron mantenidos en la posición del pollo asado (suspendidos de una barra de hierro) y otros fueron quemados con cigarrillos o electrocutados. Todos fueron insultados y humillados.
    El 16 de febrero de 2013, fueron condenados a pesadas penas de encarcelamiento por el tribunal militar de Rabat. Fueron juzgados culpables de asociación de malhechores, ultraje y violencias a funcionarios públicos y homicidios voluntarios. En particular
    fueron acusados de ser responsables de la muerte de los nueve agentes de seguridad marroquíes muertos en el curso del desmantelamiento del campamento.
    Nueve de los acusados fueron condenados a perpetuidad, cuatro a 30 años de encarcelamiento, otros siete a 25 años, tres a 20 años y los dos últimos, condenados a dos años de encarcelamiento, fueron liberados porque ya habían efectuado su pena en detención preventiva.
    Este veredicto fue pronunciado al cabo de nueve días de proceso no equitativo marcado particularmente por la toma en consideración de confesiones obtenidas bajo tortura. Varios observadores internacionales presentes en las audiencias, denunciaron numerosas irregularidades entre las cuales, en primer lugar, el hecho de que los acusados hubieran sido juzgados ante un tribunal militar a pesar de su calidad de civiles. Además, no hubo ninguna autopsia de las nueve víctimas de las fuerzas de seguridad y su nombre ni siquiera fue mencionado. Los jueces se negaron a tener en cuenta las alegaciones de tortura formuladas por los acusados y a satisfacer su demanda de peritaje médico, en violación del derecho marroquí y del derecho internacional.
    Ninguna prueba fue presentada sobre la implicación de los acusados en el homicidio de los agentes de seguridad. En cambio, claramente volvieron a surgir de los debates que las persecuciones contra los 24 acusados fueron motivadas por su compromiso a favor de la independencia del Sáhara occidental, lo que hace de ellos presos de opinión.
    Fueron condenados sobre el fundamento de confesiones estereotipadas firmadas bajo coacción.
  • Mots pour maux

    Plaidoirie pro domo plus que reconnaissance explicite du jeu ambigu de la France dans le dossier sahraoui. Le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, dans l’universel langage diplomatique consacré, a louvoyé on ne peut mieux pour «clarifier» de manière «définitive» la position du pays qu’il représente dans le dossier sahraoui.
    La subtilité des propos confirme ce qui se fait dans les arcanes de la politique de manière générale et plus particulièrement dans les dossiers que d’aucuns savent comme pratiquement sans solution. Du moins pas pour la génération actuelle, comme toutes celles qui l’ont précédée et sans doute celles qui suivront. Celui (dossier) palestinien en est le meilleur témoignage et pourtant il y a moins de vingt-cinq ans, avec l’historique poignée de mains Arafat-Rabin, le monde entier avait cru en un règlement définitif d’un conflit dont, par effets multilatéraux, les conséquences ne se limitent plus à la seule région qui en est le théâtre mais impactent l’ensemble de la planète.
    «Concernant le Sahara occidental, la position de la France est toujours la même. Nous sommes pour que la Minurso puisse mettre en œuvre sa mission. C’est là tout le travail de dialogue que nous avons entrepris ces dernières semaines pour que la relation entre les partenaires régionaux, notamment le Maroc et l’ONU s’apaise». Qu’en termes sibyllins le ministre des Affaires étrangères français confirme art de la rhétorique et contorsions politiques sachant, qu’inversement, l’Hexagone va soutenir tout le contraire en gardant la même version à l’occasion de toute visite, laquelle est-il besoin de le dire par anticipation, ne saurait tarder, d’un de ses représentants à hauteur du royaume chérifien.
    J.-M. Ayrault n’a, par ailleurs, pas besoin qu’un émissaire de l’Etat français fasse le déplacement au Maroc pour expliquer démarche et langage diplomatique, faut-il le concéder, légitimes et justifiés parce qu’il ne saurait en être autrement avec ce qu’ils sous-tendent en intérêt politique tous azimuts. L’attribution de la légion d’honneur au prince héritier saoudien et la levée de boucliers de politiques, intellectuels, artistes, appartenant ou proches du pouvoir en place, et son extension à un tollé international a, selon ce qui a été rapporté par l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, fait bredouiller J.-M. A. sur les ondes d’une radio hexagonale : «…C’est une tradition démocra… euh, une tradition diplomatique…»
    Comme quoi en politique il y a toujours possibilité de dire et/ou faire une chose est son contraire avec une déconcertante duplicité. Et dans cet exercice, l’hôte de l’Algérie fait pénitence pour son pays. «Nous avons assisté à des tensions que nous ne pouvons pas ignorer (comprendre les coups de gueule de l’Algérie par rapport à certains attitudes et démarches françaises peu orthodoxes en faveur du palais. Ndlr)», dira-t-il.
    Néanmoins, la parade… politique, diplomatique, idiosyncratique est là. «Parfois, on nous a reproché d’entreprendre cette démarche, mais celle-ci avait un but d’apaisement», ajoute M. Ayrault. Et s’il s’excuse de ne pas demander pardon au nom du pays qu’il représente, l’émissaire français conclut «que le conflit du Sahara occidental qui dure depuis 40 ans ne doit pas être la pierre d’achoppement dans l’amitié entre l’Algérie et la France». La réal-politique reprenant finalement ses droits.
    Le «Je t’aime, moi non plus» algéro-français est un désormais classique au scénario inébranlable sur lequel aucune interchangeabilité du casting n’a d’influence, encore moins l’aspect spectaculaire des effets spéciaux connexes.
    Et sinon, à part cela ? Eh bien ce ne sera que partie remise et aux… brouilles (convenues) à venir.
    A. L.
  • Entre Alger et Paris, c’est la raison économique et le partenariat raisonné

    Le ministre des Affaires étrangères et du développement international français, Jean-Marc Ayrault, est aujourd’hui à Alger pour une visite officielle. S’il s’agit de son premier déplacement en Algérie en sa qualité de chef de la diplomatie, le séjour de l’ancien Premier ministre de François Hollande n’est pas exceptionnel. Il s’inscrit dans la continuité d’un mouvement régulier de voyages officiels de responsables de l’Exécutif socialiste, avec comme point d’orgue, la visite du chef de l’Etat français lui-même, en juin 2015. 
    La présence dans la capitale algérienne de M. Ayrault précède et prépare celle du Premier ministre Manuel Valls. Il sera question cette fois-ci encore d’approfondir davantage des relations bilatérales de plus en plus marquées par la raison économique, fil rouge d’un partenariat raisonné. «Les relations entre la France et l’Algérie peuvent être bonnes ou mauvaises, en aucun cas elles ne peuvent être banales». Ce constat vaut axiome. Il a été établi en 1974 par Abdelaziz Bouteflika, alors jeune ministre des Affaires étrangères d’une Algérie guide révolutionnaire du tiers-mondisme non aligné. 
    Si le temps a beaucoup passé, la relation entre l’Algérie et la France reste compliquée et est toujours singulière. Malgré l’intention récurrente d’Alger et de Paris de la «refonder». De lui donner un nouveau souffle en lui redonnant à chaque fois un nouveau départ. Assez souvent, les deux capitales se rapprochent puis s’éloignent à nouveau. Mouvement de pendule, flux et reflux. Avec, ces dernières années, la volonté de les «normaliser» encore plus grâce à la raison des affaires. On ne parle plus donc que de partenariat qui serait «d’exception» et de «grande dimension». 
    En effet, les coups de froid et les coups de sang ont eu en réalité assez peu d’effet sur la coopération multiforme entre les deux pays. À ce jour, la France, devancée de peu par la Chine depuis 2013, entend rester le premier partenaire économique de l’Algérie. Elle est déjà son quatrième partenaire commercial et le premier investisseur étranger hors hydrocarbures. Les fluctuations de la météo diplomatique, notamment le positionnement partial et systématiquement favorable aux thèses du Maroc dans le dossier du conflit du Sahara occidental, n’ont pas empêché pour autant le renforcement de rapports déjà étroits entre les peuples. Notamment à travers la présence en France d’une importante communauté algérienne. Attaches culturelles étroites, mais surtout liens de sang versé et mêlé. 
    Côté français, il y avait au départ la volonté du général de Gaulle de faire de la relation franco-algérienne «le symbole d’une nouvelle forme de coopération postcoloniale exemplaire». En fait, l’ex-colonisateur et l’ancien colonisé peuvent-ils avoir désormais des rapports normaux alors qu’ils ont des liens si particuliers ? Les deux pays ont souvent entretenu des rapports cyclothymiques. Avec des troubles de l’humeur des uns et des autres. Et des crises mémorielles parfois mémorables, de part et d’autre, favorisant une alternance de périodes d’euphorie et des temps de dépression. 
    Dans les phases d’optimisme raisonnable et de satisfaction modérée, la raison des affaires reprenait le dessus. Et dans les étapes de pessimisme excessif et d’irritabilité partagée, les gros contentieux et le poids mémoriel lestaient lourdement la relation bilatérale. Et freinaient pour un temps les élans de la coopération. Mais depuis une douzaine d’années, on fait, ici et là-bas, assaut de pragmatisme. On parle donc de normalisation en mettant en avant la logique froide des intérêts.
    N. K.
  • Espagne : « Nous n’abandonnerons pas les prisonniers politiques sahraouis jusqu’à leur libération »

    MADRID – Des dizaines de personnes membres d’associations espagnoles de soutien au peuple sahraoui se sont regroupées pacifiquement vendredi devant le siège du ministère des Affaires étrangères et de la coopération à Madrid pour « réitérer leur soutien aux prisonniers sahraouis injustement et illégalement emprisonnés au Maroc », a-t-on constaté sur place.
    Les amis du peuple sahraoui observent eux aussi depuis déjà quelques jours à travers tout le territoire espagnol « une grève de la faim symbolique » en solidarité avec les prisonniers sahraouis qui ont entamé depuis le premier mars dernier, une grève de la faim pour protester contre « leur condamnation injuste et illégale par un tribunal militaire marocain à des peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité », a indiqué à l’APS le coordinateur des Associations espagnoles de solidarité avec le peuple sahraoui, José Taboada.
    « On ne peut pas laisser ces prisonniers sahraouis livrés à eux-mêmes », a affirmé José Taboada qui ajoute « que nous resterons mobilisés jusqu’à ce que le dernier prisonnier soit libéré » et pour ce faire, a-t-il précisé, « nous coordonnons toutes nos actions de soutien et de solidarité tant sur le plan national qu’international en collaboration avec les différentes organisations non gouvernementales (ONG) telle qu’Amnesty international ».
    M. Taboada demande également aux partis politiques et au futur gouvernement espagnol d’intervenir pour accélérer la libération de ces militants sahraouis détenus depuis plus de cinq ans, l’Espagne, dit-il, étant actuellement membre du conseil de sécurité de l’ONU.
    La coordination des associations espagnoles de soutien au peuple sahraoui avait dans un communiqué publié récemment exigé la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis tout en attirant l’attention de l’Organisation des Nations unies et son secrétaire général sur la détention de ces prisonniers et sur les « 651 autres Sahraouis portés disparus ».
    Cette coordination avait aussi condamné « tous les procès judiciaires et politiques » tenus contre le peuple sahraoui par les autorités d’occupation marocaines et avait aussi dénoncé « toutes les manœuvres et obstacles mis en place par l’Etat marocain pour entraver les efforts des Nations unies visant à parvenir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui permet au peuple sahraoui de décider de son avenir ».
    Elle avait également demandé « la prorogation du mandat de la MINURSO afin qu’elle puisse protéger et promouvoir les droits fondamentaux du peuple sahraoui », rappelle-t-on.
  • Phosphate pour le Maroc, uranium pour la France

    Si l’exploitation des phosphates du Sahara Occidental, par le Maroc, lui est une aide économique certaine et d’un réel intérêt pour contrôler le marché mondial des engrais phosphatés, les espoirs du Maroc d’utiliser ces mêmes phosphates sahraouis, dans ses relations politiques avec d’autres Etats, débouchent sur un échec. 
    Le Maroc et la France convoitent le Sahara Occidental pour son Phosphate 
    Lorsque l’Union européenne apporte son aide pour le tracé géographique du Maroc, lorsque des accords sont signés avec des sociétés étrangères sur les phosphates «marocains» sans que soient précisées l’origine des minerais ou la délimitation du territoire à cartographier, le Maroc semble avancer dans la voie de cette légitimation et espère pouvoir en tirer profit dans ce sens. 
    Pourtant si les activités marocaines au Sahara Occidental paraissent aider le Maroc dans cette recherche, elles montrent leur limite. En effet la communauté internationale n’avalise toujours pas cette occupation du territoire sahraoui ainsi que l’a déclaré James Baker, l’ancien envoyé personnel du Secrétaire Général de l’O.N.U. pour le Sahara Occidental, sur la chaîne de télévision américaine PBS-TV le 19 août 2004: « Le Maroc n’aura jamais l’imprimatur de la reconnaissance internationale pour son occupation du territoire». 
    Pas moins de 426 organisations du monde entier ont signé la lettre de pétition, demandant à la commission de l’UE que le Sahara Occidental soit clairement exclu de la coopération dite « statut avancé » qui est actuellement en cours d’accord avec le Maroc. 
    Plus de 1.000 résolutions de l’ONU appellent au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’ONU considère le Sahara Occidental comme un problème de décolonisation et dénomme le territoire comme occupé et annexé. En outre, les revendications infondées du Maroc sur le territoire ont été rejetées par la Cour Internationale de Justice. 
    Le Sahara Occidental est occupé par le Maroc 
    Les entreprises qui concluent des accords avec les autorités marocaines dans les territoires occupées, donnent un signe de légitimité à l’occupation. Cela ouvre aussi des possibilités de travail aux colons marocains et de recettes illégales au gouvernement marocain. Les militants pour l’indépendance et le gouvernement Sahraoui demandent aux compagnies étrangères de quitter le Sahara Occidental jusqu’au recouvrement de son indépendance, seule solution au conflit. 
    Aux prix actuels du phosphate à 400 dollars la tonne, cela signifie que le gouvernement marocain engrange environ 1,2 milliard de dollars annuellement grâce à l’exploitation illégale dans les territoires occupés. Ces trois dernières années, la production annuelle de la mine de Bou-Craa a été d’environ trois (3) millions de tonnes. 
    Si l’on considère les prix actuels par rapport au volume total de phosphate exporté par le Maroc à partir du Sahara Occidental occupé depuis le début de l’occupation en 1975, la somme totale perdue par le peuple sahraoui pourrait atteindre les 25,6 milliards de dollars. Le sous-sol Sahraoui quant à lui seul, recèle le 1/3 des réserves mondiales de phosphates, soit 10 milliards de tonnes, le Sahara Occidental détient la deuxième place dans les réserves mondiales de phosphate. 
    La cote atlantique du Sahara Occidental pourrait receler beaucoup de pétrole en ‘offshore’. En 2001, le Maroc a signé des contrats pour sonder les cotes du Sahara Occidental, en vue de découvrir des nappes de pétrole. Au mois de février 2002, un arbitrage des Nations-Unis a déclaré illégale l’attribution par le Maroc de contrats d’extraction du pétrole du Sahara Occidental, du fait que la question de l’appartenance du territoire au Maroc reste litigieuse. 
    Autres intérêt du Phosphate 
    En dehors du rôle fondamental du phosphate dans la production agricole, les 15% des phosphates d’usage non agricole sont utilisés dans la métallurgie (alliage), l’industrie chimique (pesticides, détergents), pétrolière (lubrifiant), alimentaire et pharmaceutique. Par ailleurs les phosphates bruts renferment, outre du phosphore, raison de leur exploitation, différents corps simples. Parmi ceux-ci, l’uranium accompagne la plupart du temps les phosphates sédimentaires quelle que soit leur localisation géographique. La plupart des mines de phosphate sont utilisées dans la fabrication d’engrais pour améliorer les récoltes, ainsi que la capacité d’extraire des métaux rares et des éléments radioactifs. Parmi ces éléments, les isotopes de l’uranium produit qui peut être obtenu au cours du traitement des engrais de phosphate ou de phosphate tout simplement, l’acide phosphorique. Le phosphate du Sahara occidental contient en moyenne 200 grammes d’uranium par tonne. L’uranium des phosphates peut être récupéré à l’occasion de la fabrication d’acide phosphorique (H3PO4). 
    Cette récupération est devenue possible et rentable depuis une vingtaine d’années. Ainsi, en 2007, pas moins de 13,4% de l’uranium utilisé dans le monde provenait du traitement des phosphates. L’industrie française de l’uranium fraude sur la récupération de l’uranium sahraoui en complicité avec le Maroc, l’AIEA ferme les yeux. 
    En contre partie et avoir partagé le gâteau ensemble, la France offre une centrale nucléaire (en phase de démarrage) d’une puissance de 1.300 MW RPR à eau pressurisée pouvant être utilisé pour des fins militaires pour produire des armes nucléaires à destruction massive. Le Maroc a toujours aspiré acquérir une centrale nucléaire à usage militaire, pour montrer quoi ? Rien, sinon que pour dire que le Maroc est une puissance militaire, alors que son peuple est affamé? Ou bien pour des raisons économiques basées sur de faux calculs, alors que le Kilowatt d’électricité produit par une centrale nucléaire revient deux fois plus cher que celui produit par une centrale à flamme fonctionnant au fioul, GPL ou du gaz naturel d’autant plus qu’il y a un gazoduc qui traverse le Maroc de part et d’autre qui pourrait subvenir à tous les besoins énergétiques marocains. Le Maroc s’est considérablement investi dans la production d’énergie renouvelable en partenariat avec la France, l’Allemagne et Israël pour produire à l’horizon 2030 pas moins de 80% de son énergie par le soleil et du vent. Le Maroc est incomparable aux pays producteurs de pétrole qui s’inquiète de l’après pétrole, il vit au dépends des innovations technologiques européennes, il est bien comme il est sans nucléaire. L’arme nucléaire que prétend acquérir le Maroc, ne pourra plus être maintenant utilisée comme une force de frappe contre un ennemi, mais comme un moyen de dissuasion parmi d’autres. Certains régions ou pays du globe qui recèlent de grandes quantités d’énergie se trouvent menacés par les Etats de l’EDAN, non producteurs de pétrole ou qui produisent insuffisamment pour satisfaire leur besoin, veulent acquérir un moyen de dissuader leurs agresseurs, ils n’ont pas trouvé mieux de recourir à l’arme nucléaire.Le Maroc, n’a rien, il est menacé par personne alors pourquoi cherche t-il après l’arme nucléaire? Pour protéger quoi? C’est bien aux Sahraouis d’utiliser l’arme nucléaire comme moyen de dissuasion pour protéger leurs ressources énergétiques contre la convoitise Franco-marocaine. Si la France de Sarkozy a promu une française d’origine marocaine au poste de Ministre de la Justice c’est sans doute pour lutter aux cotés du Maroc pour s’éterniser au Sahara Occidental. Le roi du Maroc veut-il acquérir l’arme nucléaire pour l’utiliser contre ses pays voisins, avant que son peuple ne soit décimé par la famine? Ou bien pense t-il le nourrir par des isotopes ? 
    Le phosphate sahraoui change de nom 
    Pas moins de 4 000 tonnes d’uranium pourraient être extraites annuellement des phosphates dans le monde, comparer aux 65.000 tonnes produites à partir des mines d’uranium cela représente 6,15% de la production mondiale d’uranium. Le Sahara Occidental avec ses importants gisements devient un enjeu politique de colonisation partagé entre la France, le Maroc et l’Espagne au détriment du droit du peuple Sahraoui à son indépendance économique et politique. A Bou-Craa, au Sahara Occidental se trouve le deuxième gisement phosphatier du monde, le minerai ne connaît aucune transformation chimique. Il n’y est pas utilisé localement pour la fabrication d’engrais ou d’acide phosphorique. Avec la complicité de la France et de l’Espagne principaux pays qui posent des entraves pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole, le Maroc tire profit de cette situation rendue confuse par les entraves européennes pour voler les ressources vitales du peuple sahraoui avec violence. Le Maroc s’amuse à ajourner chaque fois le processus référendaire au Sahara Occidental, question de gagner du temps et profiter au maximum des ressources de ce pays qu’il occupe. Avec ses deux alliés européens: la France et l’Espagne, le Maroc s’est bien gardé d’engager des financements dans l’élaboration d’innombrables produits finis du phosphate Sahraoui. Il se contente d’y exploiter le minerai sahraoui, ménageant ses propres réserves de phosphates et les préservant pour l’avenir, quant à la France, elle se réjouit de s’accaparer gratuitement de tout l’uranium soustrait du phosphate sahraoui. 
    Le minerai est juste transporté par un convoyeur mécanique, un tapis roulant, jusqu’à El Aiun où il est lavé puis chargé sur des navires minéraliers. Il perd alors son identité de phosphate sahraoui et prendra l’étiquette «Made in Marocco». Une fois entre les mains des français, il nous y retourne sous forme de bombes au phosphore du même type que ceux larguées par Israël contre nos enfants de Gaza ou transformé en combustible nucléaire pour être vendu frauduleusement aux pays fabricants d’armes nucléaires non signataires du TNP (Israël, le Pakistan et l’Inde). 
    Conclusion 
    La récente décision des U.S.A. d’exclure le Sahara Occidental de l’accord de libre échange signé avec le Maroc en apporte une nouvelle démonstration. En effet le représentant américain au commerce extérieur a affirmé que le Sahara n’était pas concerné par cet accord. Ainsi les efforts du Maroc d’utiliser les ressources du Sahara Occidental pour faire reconnaître son occupation du territoire sahraoui se révèlent être vains et sans fondement.
    *Expert en énergie
  • NPA : défendre la solidarité

    Samy Raouf, 31/3/2016 
    Les propos de Ban Ki Moon, lors d’une visite en Algérie début mars dans un camp de refugiéEs sahraouis, ont provoqué une crise diplomatique entre le Maroc et l’ONU…
    Affirmant que les acteurs du conflit n’ont fait «  aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution juste et acceptable par tous, fondé sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », il aurait appuyé la thèse de l’occupation. 
    En réaction, le pouvoir marocain a demandé le retrait du contingent civil et administratif de la Minurso, créée en 1991 pour assurer le respect du cessez-le-feu et organiser le processus référendaire, sans cesse repoussé. Il annule, par ailleurs, la contribution accordée à son financement et menace de retirer les contingents marocains engagés dans les opérations de maintien de la paix (environ 2 300 casques bleus principalement engagés au Congo). Cette décision présentée comme irrévocable remet de fait en cause les missions de la Minurso.
    Un des porte-parole de Ban Ki Moon a rappelé que « le statut du territoire du Sahara Occidental reste à définir. C’est un territoire non autonome ». Signe de la gravité de la crise, le Conseil de sécurité s’est réuni pour appeler au maintien des missions de la Minurso, sans condamner explicitement la décision des autorités marocaines. Outre le soutien de la France au pouvoir marocain, Mohamed VI, en visite à Moscou, signait en pleine crise, une déclaration avec Poutine, « sur un partenariat stratégique approfondi » où il est aussi stipulé que « la Russie et le Maroc ne soutiennent aucune tentative d’accélérer la poursuite du processus politique ».
    Le Maroc qui revendique pour le Sahara occidental une autonomie formelle dans le cadre de la souveraineté nationale, a été confronté à divers revers. La Cour de justice de l’Union européenne a invalidé nombre d’accords agricoles avec l’UE, en raison de leur application dans un territoire non autonome. Depuis plusieurs années, un conflit est ouvert sur la proposition d’étendre les missions de la Minurso à l’observation de la situation des droits de l’homme. Une telle prérogative impliquerait une remise en cause de l’impunité de la répression qui s’exerce contre les populations sahraouis et leurs défenseurs dans la partie administrée par le Maroc.
    Tortures et expulsions
    Ainsi, à titre d’exemple, nombre de prisonniers politiques sahraouis sont en grève de la faim depuis plus de trois semaines après avoir été condamnés à de lourdes peines (de 20 ans jusqu’à la perpétuité…) par un tribunal miliaire sur la base d’aveux extorqués sous la torture. Et les expulsions répétées d’ONG comme Amnesty et Human Rights Watch démentent l’ouverture du pouvoir.
    Par ailleurs, l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, a évoqué les bases d’une solution politique, avec le soutien d’une partie de l’administration américaine, qui serait plus que l’autonomie et moins que l’indépendance… Cette option fédéraliste heurte la légitimation nationale-chauvine de la monarchie qui a scellé son sort avec la défense de l’intégrité territoriale, et où le pillage des ressources est un des ressorts clefs du soutien de l’armée au pouvoir. D’où le refus « d’accélérer le processus politique ».
    La crise est loin d’être finie. C’est l’ONU qui a la responsabilité sur l’autorisation, la conception et la structure des missions de maintien de la paix et non une des parties du conflit. Le rapport du secrétaire général qui doit faire l’objet d’un vote fin avril peut s’avérer problématique pour le pouvoir, même si ce dernier compte sur le soutien indéfectible de l’État français.
    En tout état de cause, la crise a eu pour effet de remettre un projecteur international sur une lutte de décolonisation peu visible. Et contrairement au passé, cette question ne joue plus le rôle sur le plan interne de neutralisation des conflits sociaux. Il a fallu la mobilisation de tout l’appareil sécuritaire pour organiser une contre-manifestation aux propos de Ban Ki Moon, et cela sans que ce climat ait un quelconque impact sur l’agenda de différentes mobilisations sociales et syndicales.
    C’est dans ce contexte qu’il faut redonner du souffle à la solidarité internationale avec le peuple sahraoui. La campagne actuelle de soutien aux grévistes de la faim pourrait en être un point d’appui.
    Samy Raouf
  • IAJUWS ante la huelga de hambre y reivindicación de los presos políticos saharauis de Gdeim Izik

    Ante la Huelga de Hambre seguida por los presos políticos saharauis del “Grupo de Gdeim Izik” iniciada el día 01 de marzo de de 2016, la Asociación Internacional de Juristas por el Sáhara Occidental – IAJUWS – manifiesta la más enérgica repulsa al juicio militar que los condenó, y a las severas condenas impuestas que llegan hasta la cadena perpetua, por ser ilegales y vulnerar entre otros, el artículo 10 de la Declaración Universal de Derechos Humanos y los Convenios de Ginebra.
    Comunicado de IAJUWS ante la huelga de hambre y reivindicación de los presos políticos saharauis de Gdeim Izik
    Ante la Huelga de Hambre seguida por los presos políticos saharauis del “Grupo de Gdeim Izik” iniciada el día 01 de marzo de de 2016, la Asociación Internacional de Juristas por el Sáhara Occidental – IAJUWS – manifiesta la más enérgica repulsa al juicio militar que los condenó, y a las severas condenas impuestas que llegan hasta la cadena perpetua, por ser ilegales y vulnerar entre otros, el artículo 10 de la Declaración Universal de Derechos Humanos y los Convenios de Ginebra.
    IAJUWS denuncia una vez más el juicio militar al que el gobierno de Marruecos sometió a civiles saharauis del “Grupo de Gdeim Izik”, así como las condenas impuestas a los mismos, y muestra su preocupación por la situación de los presos saharauis en huelga de hambre seguida en reivindicación del ejercicio de sus derechos y la restitución de la libertad, y la falta de respuesta del gobierno del reino de Marruecos.
    El juicio militar desarrollado, bajo la observancia de juristas internacionales, en el mes de febrero de 2013 durante más de 100 horas en 9 días consecutivos, cuya sentencia se dictó sólo 7 horas después de su finalización, vulneró la legalidad internacional que es de aplicación al Territorio No Autónomo del Sáhara Occidental y a su población, y cuya observancia debe ser rigurosa por parte de la potencia ocupante marroquí.
    Recordamos que en este proceso militar se juzgó a un grupo de 25 saharauis detenidos a raíz del violento desmantelamiento del CAMPAMENTO DE GDEIM IZIK el día 8 de noviembre de 2010 a las 6 de la madrugada, por parte del las fuerzas de seguridad marroquíes. El Campamento se había constituido a las afueras de la ciudad de El Aaiún, capital del Sáhara Occidental, el 10 de octubre de 2010, llegando a poblarse por casi treinta mil personas que de forma voluntaria se instalaron en el mismo para reivindicar mejoras sociales, protestando por la discriminación a la que estaban siendo sometidos los y las saharauis en su territorio desde la ocupación del mismo por Marruecos.
    Recordamos que El Sáhara Occidental es un Territorios No Autónomo en proceso de descolonización, que Marruecos no tiene reconocida su soberanía ni administración, siendo considerado por NU como mera Potencia Ocupante del Sáhara Occidental (Dictamen del Consejero jurídico de la ONU, S/2002/161, enero 2002). Son de aplicación el Derecho Internacional Humanitario, el artículo 47 y siguientes del IV Convenio de Ginebra de 1949, sobre la defensa y protección de la población en los territorios ocupados, y los Convenios Internacionales de protección de los derechos humanos y garantías procesales fundamentales.
    Por lo tanto el Tribunal Militar Marroquí era, y es, incompetente para enjuiciar a los veinte y cinco imputados civiles, constituyéndose en un Tribunal de Excepción.
    Recordamos que el proceso penal militar estuvo viciado de nulidades desde el momento inicial, quedando acreditada la detención arbitraria e ilegal de los acusados, el encarcelamiento en centros de detención secretos, la utilización de torturas sistemáticas para la obtención de declaraciones, la ausencia de rigor en las acusaciones e imputaciones realizadas directamente por el gobierno marroquí, la inexistencia de medios probatorios concluyentes, la inversión del principio acusatorio, la violación de la presunción de inocencia, la vulneración del principio non bis in idem, el quebrantamiento del derecho de defensa y del derecho a la tutela judicial efectiva.
    Recordamos que la hostilidad del ambiente en el que se desarrolló el juicio contaminó decididamente su desarrollo, constatándose la emisión por parte de los medios de prensa oficiales de Marruecos de informaciones incriminatorias de los imputados, declaraciones de Ministros del gobierno del reino Marruecos en dicho sentido, amenazas a los asistentes al juicio, coacciones a los Abogados de la Defensa.
    Así, Se Denuncia
    Que el Juicio Militar contra los saharauis del “Grupo de Gdeim izik” ha vulnerado los parámetros de legalidad internacional, siendo un procedimiento de marcado carácter político utilizado por Marruecos como instrumento contra la población saharaui resistente a la ocupación del Sáhara Occidental.
    Que el encarcelamiento de los presos políticos saharauis es contrario a Derecho, contraviene la Declaración Universal de Derechos Humanos.
    Y
    Considerando que el ejercicio de la Huelga de Hambre es una acción extrema y dura llevada a cabo por los presos políticos saharauis, exigiendo el cumplimiento de sus derechos fundamentales, el derecho a la verificación de la Derechos Humanos con respecto a ellos y al Pueblo Saharaui.
    Reiterando la defensa del derecho a la libertad, al libre pensamiento, de las personas y los Pueblos.
    Se Exige la libertad inmediata de los presos políticos saharauis, así como el cumplimiento inmediato de la legalidad internacional ante las violaciones de los Derechos Humanos que reiteradamente incumple el gobierno del Reino de Marruecos en el Territorio No Autónomo del Sahara Occidental.
    IAJUWS
    26 de marzo de 2016