Mois : avril 2016

  • Le Conseil de sécurité trace la ligne rouge à ne pas franchir par Rabat : prorogation du mandat de la Minurso

    Annonçant la prorogation, le 28 avril prochain, du mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), le représentant permanent de la Chine à l’Onu et président actuel du Conseil de sécurité (SC), Liu Jieyi a réaffirmé, mercredi dernier, la primauté de la force du droit international sur toute autre voie, que Rabat et ses soutiens dans sa colonisation des territoires sahraouis, espèrent faire prévaloir, au sein de l’institution onusienne.
    Par cette annonce du responsable chinois, Liu Jieyi, indiquant que le mandat de la Minurso sera prorogé, lors de la réunion des membres du CS sur le Sahara occidental prévue, avant fin avril courant, l’ambassadeur de Pékin, à l’Onu et président du CS pour ce même mois, outre qu’il a remis les pendules à l’heure, il adresse, aussi un message clair, notamment à l’ensemble des acteurs devant intervenir sur la question du Sahara occidental, en cette période. Les discussions et les débats des membres du Conseil de sécurité, des Amis du Sahara occidental, du rapport du SG de l’ONU et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental, ainsi que les interventions des représentants des pays contributeurs de l’effectif militaire de la Minurso doivent être sur la base de la légalité internationale, pour une question de décolonisation inscrite sur le registre onusien, depuis 1966. Il est à noter que le budget de la cette mission onusienne créé, en 1991, suite au cessez-le- feu sous l’égide de l’ONU, entre le Front Polisario et le Maroc, pour la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, son budget, pour rappel, approuvé par la résolution A/C.5/69/24, couvrant la période de juillet 2015 à juin 2016, est de 53 190 000 dollars. Les messages lancés par Liu Jieyi à travers son annonce précitée, outre qu’ils mettent, par ailleurs, les autorités de l’occupant marocain au Sahara occidental, devant ses responsabilités, quant aux conséquences de l’expulsion par Rabat du personnel représentant le segment politique de la Minurso. Qu’il s’agisse des conséquences sur les rapports du Maroc avec l’ONU et son Conseil de sécurité, dont sa Résolution 690 sur la Minurso violée par le royaume chérifien, créant ainsi outre un précédent s’agissant des missions de l’Onu déployées dans des régions du Monde, plus grave encore, mais aussi une violation du cessez-le-feu, lequel conclu pour l’organisation du référendum au Sahara occidental. Le rappel à l’ordre du responsable chinois, par son annonce de la prorogation du mandat de la Minurso, s’adresse outre au Maroc, mais aussi, à ses soutiens dans sa colonisation des territoires du Sahara occidental, dont principalement la France, en sa qualité de membre permanent du CS.
    L’incontournable primauté du Droit international sur les ambitions du Maroc et ses soutiens
    La prorogation annoncée par Liu Jieyi de la Minurso, fin avril prochain, réaffirme outre la primauté de la force du droit international sur celle de la realpolitik, que Rabat et ses soutiens dans sa colonisation au Sahara occidental tentent, à faire valoir, à travers de multiples manœuvres, en vain. La plus récente, a été une série de prises de positions et de décisions, dépassant le stade de déclarations hostiles à l’encontre de l’ONU, allant de sa dérobade de ses résolutions, jusqu’à ses violations, en s’arrogeant le droit d’appliquer des mesures sur un territoire non autonome et que Rabat occupe depuis 1975, en procédant, en violation de la Résolution 690 sur la Minurso, du Conseil de sécurité, à l’expulsion du personnel de son segment politique. Des entraves marocaines mises sur la voie de la mission de l’envoyé personnel du Sg de l’ONU, pour le Sahara-Occidental, Christopher Ross, relatives aux préparatifs de la visite de travail, sur la question du Sahara occidental, du premier responsable de l’institution onusienne, Ban Ki-moon, laquelle a été entravée par Rabat, pensant ainsi amputer son rapport des fondamentaux incontournables de la question du Sahara occidental. La visite de Travail de Ban Ki-moon, en effet, dans les camps des réfugiés sahraouis, puis dans les territoires libérés du Sahara occidental, à Bir Lahlou, ville qui a abrité un des évènements historiques du combat du peuple sahraoui, à savoir, la proclamation, 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ont soufflé d’un trait les objectifs escomptés par les entraves de Rabat, pour vider le rapport du Sg de l’ONU, de toute pertinence, notamment d’ordre politique. Si l’occupant marocain, le statut qui lui est attribué par l’ONU, a focalisé, ces derniers temps dans ses fuites en avant, à dévié, en vain, la nature conflit de la question du Sahara occidental, en focalisant sur la mission fondamentale de la Minurso, l’organisation du référendum, voyant l’impossibilité d’y parvenir, il craint de voir le mandat de celle-ci être élargi à la surveillance des droits de l’Homme. Laquelle question revient d’une manière récurrente et avec insistance, au niveau des instances onusiennes, de celles de l’Union africaine, par les appels des responsables politiques de pays, de leurs parlementaires, d’Ongs en charge des questions des droits de l’Homme et même par des décisions de justice, avec l’annulation par la Cour européenne, des Accords-UE/Maroc, car incluant les richesses du Sahara occidental, constituant outre une violation du Droit international, mais aussi de celui du peuple sahraoui, à qui la communauté internationale lui reconnaît la propriété de ses richesses.
    Et avec l’annonce du président du Conseil de sécurité, de la prorogation du Mandat de la Minurso, 28 avril prochain, l’ambassadeur chinois à l’Onu, donne d’ores et déjà, un aperçu sur la teneur du rapport qu’adressera Ban Ki-moon sur le Sahara occidental, dont le rappel que le Maroc est une force occupante et son règlement passe inévitablement, par l’expression du Droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Karima Bennour
  • Vive tension entre Alger et Paris

    Les relations algéro-françaises qui ont connu une nette amélioration depuis la signature de la Déclaration d’Alger par les présidents des deux pays, semblent connaître un virage très sensible qui pourrait changer les calculs de chaque partie.
    Par Nacera Chennafi
    Alors que les deux pays se dirigent vers l’organisation du 3e haut comité gouvernemental prévu pour le 17 avril avec la présence du Premier ministre français Manuel Valls qui sera accompagné d’un nombre important de son staff gouvernemental, la dernière publication de journal «Le Monde» concernant ce qui est appelé Panama papers et la publication de l’image du président Bouteflika en Une alors qu’il n’est pas cité dans cette affaire a mis Alger en colère qui a communiqué sa protestation à Paris. 
    A cet effet, Alger ne décolère pas et après la convocation de Bernard Émié, ambassadeur de France à Alger, le mercredi 6 janvier par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, c’est au tour du ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui de tracer des lignes rouges à ne pas dépasser. Dans une déclaration à la presse jeudi dernier en marge d’une plénière consacrée aux questions orales, que «l’atteinte aux institutions constitutionnelles et à leurs symboles était une ligne rouge à ne pas franchir», M. Bedoui qui répondait à une question d’un journaliste sur la campagne de presse hostile à l’Algérie et à ses institutions menée par certains médias en France dira qu’«il est de notre devoir en tant qu’Algériens de ne pas tolérer qu’il soit porté atteinte à nos symboles et à nos institutions constitutionnelles», a ajouté le ministre en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. 
    La protestation énergique du ministère des Affaires étrangères contre cette campagne est une «réaction appropriée», a affirmé M. Bedoui. Selon un communique de MAE algérien, cette convocation est venue «suite à la campagne de presse hostile à l’Algérie et à ses institutions menée en France dans différents médias et à travers d’autres activités publiques». 
    La même source a indiqué que «M. Lamamra a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse – que l’invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier – a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’Institution présidentielle». 
    De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qui a été interrogé jeudi dernier par un député de la commission économique de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur ce qui est appelé Panama papers, aurait indiqué que «c’était faux et que ce sont des manœuvres de l’étranger». Bouchouareb aurait parlé aussi «des lobbies qui ont des intérêts en Algérie parce qu’il a fermé les portes devant eux». 
    Il faut savoir que des moments de tension ont déjà existé entre les deux pays, d’ailleurs, c’est la deuxième fois en six mois que l’ambassadeur de France en Algérie est convoqué aux Affaires étrangères. Il a été déjà convoqué, le 18 octobre dernier, après la fouille de Hamid Grine à l’aéroport d’Orly. M. Émié avait été reçu par le directeur général du protocole au MAE. Il ne faut pas oublier aussi le dossier du Sahara occidental sachant que le 29 mars dernier, Ramtane Lamamra a montré la colère d’Alger à son homologue français Jean-Marc Ayrault, Paris ayant appuyé le Maroc dans son offensive contre l’ONU. 
    Et d’autre part, Alger même – si elle ne le dit pas directement, reste insatisfaite du niveau de coopé- ration économique, notamment l’investissement français en Algérie qui reste loin des espérances. Cependant, l’atteinte à la réputation des institutions algériennes est la goutte qui a fait déborder le vase. A cet effet, on ne sait ce que pourra trouver le Premier ministre, Manuel Valls comme réponse aux responsables algériens sachant qu’il est attendu demain à Alger dans le cadre du Haut comité gouvernemental algéro-français. 
    La signature de plusieurs contrats est annoncée mais ceci ne suffira pas probablement pour faire l’impasse sur la campagne des medias français même si le pré- sident Hollande ne peut exercer aucun pouvoir sur ses medias sachant que l’homme est politiquement affaibli ainsi que le montrent différents sondages quant à ses chances aux présidentielles de 2017. Toutefois, selon des observateurs, l’Algérie restera liée à la France malgré toutes les tensions, que ce soit avec Hollande ou celui qui lui succèdera. N. C
  • Le haschich marocain derrière les tueries de la Belgique et la France

    En 2007, des enquêteurs des services français de Renseginements généraux (RG) et du Centre Nacional de Inteligencia (CNI), cités par le journal britannique The Observer, ont conclu que les kamikazes qui ont fait exploser les trains de Madrid en 2004 avaient obtenu des explosifs contre d’importantes quantités de haschisch. 
    Mettant en exergue le danger que représente l’argent de la drogue dans l’extension des activités terroristes, le journal britannique avait rappellé les quantités importantes de cannabis traité en provenance du Maroc. 
    La liaison entre le haschich marocain et le terrorisme est de nouveau mise sur table suite aux derniers attentats qui ont secoué la France et l’Europe. 
    En effet, les terroristes sont originaires de la région du Rif, où se trouvent les plantations qui ont fait du Maro le plus grand producteur de cannabis du monde, selon dernières statistiques publiées par Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (Oedt) et Europol.
    Différentes analyses publiées par la presse, le dernier en date dans le site Foreign Policy, ont laissé entendre que certains bénéfices du cannabis financeraient le terrorisme islamique devenue une menace permanente en Europe. 
    La nationalité des terroristes soulève les soupçons de nombreux observateurs sur l’éventuelle implication des services secrets marocains dans la manipulation des terroristes dans le but d’imposer le Maroc en allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme afin de s’assurer le soutien des européens dans la question du Sahara Occidental
  • Une visite sur fond de tensions

    Le Premier ministre français en Algérie – Une visite sur fond de tensions
    par Moncef Wafi
    Le ministre de l’Intérieur a emboîté le pas à son collègue des Affaires étrangères, protestant contre ce qu’Alger qualifie de campagne de presse hostile, à l’égard de ses institutions. Ce jeudi, et en marge d’une séance plénière, à l’APN, consacrée aux questions orales, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a évoqué cette «ligne rouge à ne pas franchir», à propos de l’atteinte aux institutions constitutionnelles et à leurs symboles. L’objet de cette colère algérienne, la ‘Une’ du journal français ‘Le Monde’ illustrant son papier sur le scandale des «Panama papers» par la photo de quatre chefs d’Etat dont celle de Bouteflika et un chef de gouvernement. Pourtant, l’enquête menée, durant une année, sur le monde opaque de la finance ‘offshore’ et des paradis fiscaux, par le ‘International consortium of investigative journalists’ (ICIJ), en partenariat avec 107 médias, 378 journalistes, dans 77 pays du monde, n’a jamais cité le nom du président algérien. Par contre, celui de Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, figure dans la liste des personnalités impliquées. En effet, et selon des documents consultés par ‘Le Monde’, le ministre algérien a détenu une société établie au Panama, la ‘Royal Arrival Corp’ (RAC) à travers la société de domiciliation d’entreprises ‘offshore’ Mossack Fonseca. Le gouvernement algérien a réagi, aussitôt, à la ‘Une’ du quotidien français. Alger a officiellement, protesté, lundi dernier, auprès de Paris et Lamamra de dénoncer «une campagne diffamatrice et manipulatrice, menée par ‘Le Monde’ contre l’Algérie». 
    Le chef de la diplomatie algérienne a convoqué, deux jours plus tard, au siège de son ministère, l’ambassadeur français, Bernard Emie, auprès duquel il a élevé une protestation énergique, selon le communiqué des AE algériennes. Lamamra a dénoncé une campagne «malveillante et fallacieuse» excluant tout prétexte relatif à la liberté de la presse. Pour Alger, cette campagne de presse «a atteint son paroxysme, avec des manipulations diffamatoires délibérément, dirigées contre l’institution présidentielle», menées en France, dans différents médias et à travers d’autres activités publiques, toujours, selon la même source d’informations. Commentant la protestation de Lamamra, Bedoui l’a qualifiée d’ «appropriée». 
    En réponse, ‘Le Monde’, et au lendemain de la protestation algérienne, a publié une précision dans son édition du 6 avril dans laquelle il est mentionné que «contrairement à ce que la photo en ‘Une’ du Monde, daté du 5 avril (édition imprimée) a pu laisser croire, le nom du Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, n’apparaît pas dans les «Panama papers». Ce sont des proches du chef de l’État qui sont soupçonnés d’avoir détourné une partie des ressources du pays (…)». Pour rappel, l’article en question est consacré à l’affaire Sonatrach-Saipem. Alger estime, également, que cette «campagne s’inscrit dans une campagne, plus large, qui cible l’Algérie de manière négative, depuis quelques temps». 
    C’est la première fois que la diplomatie algérienne se montre aussi virulente, envers son homologue française, croisant le fer deux fois, en l’espace de quelques semaines. Rappelons que Lamamra avait, vertement, interpellé Ayrault, le MAE français, lors de sa dernière visite, à Alger, sur le dossier sahraoui. Alger reprochant à Paris son alignement systématique, derrière le Maroc, concernant l’indépendance du Sahara Occidental. Cette brouille, entre les deux pays, intervient à quelques heures de la visite du Premier ministre français, à Alger, prévue, pour aujourd’hui, pour participer au 3ème Comité interministériel de haut niveau. Accompagné par une dizaine de ministres dont Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et Marisol Touraine, ministre de la Santé, il devra rencontrer son homologue algérien. Demain, et suivant le programme officiel, Valls présidera, avec Sellal, les travaux du Comité interministériel de haut niveau, un forum d’échanges, créé lors de la visite de François Hollande, en 2012.
  • Realpolitik, par Moncef Wafi

    Ceux qui ont douté un moment, un seul, que le traitement médiatique à la sauce française des «Panama Papers» allait annuler, ou du moins retarder, la visite de Valls en Algérie en sont pour leurs frais. Qu’Alger proteste contre la une du Monde, que Lamamra convoque l’ambassadeur de France ou que les Algériens trouvent excessive la position de Paris sur le dossier sahraoui ne changent pas grand-chose lorsqu’il faut signer les contrats. Et ce sont les contrats qui seront au centre de la visite du Premier ministre français avec, dans ses bagages, une forte délégation ministérielle à la sauce marocaine. 
    Dans l’avion, se trouveront deux ministres françaises d’origine marocaine, Najet Vallaud-Belkacem et surtout Audrey Azoulay, promue à la tête de la Culture en remplacement de Fleur Pellerin. Une nomination, rappelons-le, qui avait soulevé des commentaires en Algérie, son père n’étant autre que André Azoulay, l’un des anciens conseillers des rois du Maroc, Hassan II puis Mohammed VI. C’est lui qui avait œuvré en 1994 au rétablissement des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc, recevant la Légion d’honneur des mains de Michel Rocard pour services rendus. Cette appréhension s’est cristallisée lors de la venue d’Ayrault interpellé par Lamamra, le chef de la diplomatie algérienne, du soutien inconditionnel de Paris à la marocanité du Sahara occidental au détriment du droit international. La France ne donnera aucune suite à l’appel de l’Algérie. Outre le dossier sahraoui et le suivisme français, cette visite sera sous haute tension, non pas à cause de Bouchouareb cité dans l’enquête médiatique, mais de l’intrusion intentionnelle ou maladroite de la photo de Bouteflika dans l’illustration d’un article sur l’affaire Sonatrach-Saipem. Les Algériens qui crient au complot savent pertinemment, et ils l’ont dénoncé, que Le Monde roule pour le Quai d’Orsay lequel est complètement inféodé aux thèses marocaines sur le Sahara. 
    Sur les «Panama Papers», les Français s’interrogent naïvement si leur ministre de l’Economie et des Finances allait rencontrer Bouchouareb cité dans cette affaire. La réponse est à chercher du côté de Hollande qui a remis la Légion d’honneur au prince héritier saoudien, ministre de l’Intérieur d’un régime responsable de 70 exécutions depuis le début de l’année. C’est dire que la realpolitik est le premier levier des relations entre les pays en attendant de voir la réaction de l’Algérie en face de ce pragmatisme cynique. L’opinion publique s’interroge également sur ce besoin tout algérien de dépendre économiquement d’un pays qui ne fait pas trop cas de la dignité des Algériens. Comme s’il n’y avait pas d’autres partenaires économiques beaucoup plus stratégiques que les contrats français.
  • Un partenariat «d’exception» sujet à caution

    par Kharroubi Habib
    Manuel Valls, le Premier ministre français, entreprend aujourd’hui une visite officielle de deux jours à Alger en sachant qu’elle se produit à un moment où il y a péril pour la poursuite de la mise en œuvre du partenariat «d’exception» entre la France et l’Algérie tel que l’ont défini les présidents Hollande et Bouteflika. Il n’y a pas péril sur ce projet franco-algérien uniquement à cause du coup de «froid» qui a rafraîchi le climat des relations algéro-françaises dans la foulée des révélations liées à l’affaire dite «Panama Papers» dont le volet incriminant des personnalités algériennes, dont le ministre en exercice Abdeslam Bouchouareb, que les autorités algériennes estiment avoir servi en France de prétexte à une campagne médiatique anti-algérienne que Paris a laissé faire sans se préoccuper de ses incidences sur l’atmosphère des relations entre les deux Etats. 
    Le chantier du partenariat «exceptionnel» entre les deux pays fait l’objet de questionnement et de doute sur sa réalisation du moins de ce côté-ci de la Méditerranée depuis bien avant qu’Alger ne s’irrite de la campagne médiatique en question. La sincérité française à vouloir d’un tel partenariat avec l’Algérie est en effet sujette à caution ici au constat que Paris ne ménage nullement Alger s’agissant de dossiers de politique internationale et régionale sur lesquels les deux capitales ont des positions divergentes voire franchement antagonistes. Ce qui est le cas pour les conflits dont le Moyen-Orient est le théâtre, pour ceux qui ont cours au Sahel et surtout pour celui du Sahara occidental. 
    Les présidents Bouteflika et Hollande ont certes convenu de travailler à instaurer un partenariat «d’exception» entre leurs deux pays en lui évitant d’être impacté par les divergences qu’ont leurs diplomaties nationales. De fait, sa mise en œuvre semblait à l’abri des dissonances politiques et diplomatiques s’exprimant entre la France et l’Algérie jusqu’au moment où Paris a ouvertement soutenu Rabat dans la crise intervenue entre le Maroc et l’ONU suite à la visite de Ban Ki-moon à Alger et dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf et à laquelle les autorités algériennes ont été impliquées à leur corps défendant par celles du royaume alaouite et leurs organes de propagande. 
    C’était de la part de Paris signifier que le partenariat de la France avec l’Algérie ne peut avoir d’exceptionnel que du point de vue économique. Même en cela ce partenariat ne peut être crédité du qualificatif tant la coopération économique entre les deux pays qui en était attendue est loin d’être basée sur la politique du «gagnant-gagnant» censée en résulter. Manuel Valls se verra sans aucun doute interpellé par ses interlocuteurs algériens sur la sincérité de la France dans sa volonté d’instaurer un partenariat «d’exception» avec leur pays qui ne leur paraît plus évidente du moment qu’elle ne rate aucune occasion pour prouver qu’elle n’a d’ambitions vis-à-vis de lui que mercantiles. 
    Il lui sera à n’en point douter fait savoir qu’un partenariat de cette sorte n’est pas du domaine du possible et que Paris va devoir faire son deuil de pas mal de projets dans ce sens qui ont été en maturation entre les deux pays. Ce qui ne sera pour chagriner l’opinion publique en Algérie remontée contre l’hypocrisie qu’elle entrevoit dans le rapport que la France a avec leur pays.
  • Charla en Rosario: “Exilio, nomadismo, utopía: impresiones del Sáhara Occidental”

    Fuente: Voz del Sahara Occidental en Argentina // Fotos: VSOA / Museo de la Memoria / UNR / Fearab
    .Rosario, 08/04/16 (VSOA).- El miércoles 6 de abril, se realizó en la ciudad de Rosario (Santa Fe, Argentina), la charla-debate “Exilio, nomadismo, utopía: impresiones del Sáhara Occidental”. La misma fue organizada por el Centro de Estudios de Epistemología y Filosofía de la Cultura (Ceefic), de la Facultad de Humanidades y Artes de la Universidad Nacional de Rosario, con el apoyo de la Municipalidad de Rosario y de Fearab (Federación de Entidades Argentino Árabes).
    El encuentro tuvo lugar en la sede del Museo de la Memoria, con disertaciones de la filósofa mexicana Silvana Rabinovich (IIFL-UNAM) y el antropólogo argentino Omar Arach (UNC). Seguidamente, se dio lugar a la proyección del documental saharaui “Lalia” y, tras ello, Mohamed Salem Bachir, representante del Frente Polisario y de la República Saharaui en la Argentina, abordó diversos aspectos de la temática, como la historia de la lucha saharaui contra el colonialismo español y la ocupación marroquí y la grave situación motivada por los últimos actos desafiantes del Reino de Marruecos a la comunidad internacional.
    Respecto de este último tema, Bachir destacó sobre Marruecos “su irresponsable actitud contra el secretario general de la ONU, Ban Ki-moon (y su enviado personal para el Sahara Occidental, Christopher Ross), con el objetivo puramente intencional de obstaculizar sus esfuerzos por encontrar una solución pacífica al conflicto saharaui”, recordando que ello ha llevado recientemente al mencionado secretario general a expresar su “enfado y decepción” ante los injustificados ataques marroquíes contra su persona y contra la ONU.
    “De este modo, Marruecos se enfrenta decididamente a la comunidad internacional y rechaza la paz y la legalidad a través de provocaciones y chantajes, tomando inadmisibles decisiones unilaterales como la concretada el pasado 16 de marzo, por la cual expulsó del territorio que ocupa a 84 miembros de la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental (Minurso)”, destacó el representante del Frente Polisario y la RASD, agregando que esto “pone en serio peligro el alto el fuego supervisado por la ONU desde hace más de 25 años, acordado por las dos partes en conflicto: el propio Marruecos y el Frente Polisario”.
    Asimismo, el representante saharaui, hizo hincapié en “la grave situación de los presos políticos saharauis, particularmente los 23 activistas civiles saharauis de Derechos Humanos del campamento de Gdeim Izik, condenados ilegalmente por un tribunal Militar marroquí en 2013 a penas de prisión perpetua o hasta 30 años de reclusión, quienes entraron en huelga de hambre durante 36 días, desde el 1 de marzo hasta el 5 de abril de 2016 y cuya salud se está agravando de manera vertiginosa debido a las torturas, los malos tratos y la falta de atención médica”.
    Al mismo tiempo, Bachir llamó la atención de los presentes sobre “el bloqueo sobre los territorios ocupados y la expulsión de observadores internacionales independientes, mientras sus fuerzas de ocupación cometen todo tipo de atrocidades contra la población civil en el territorio a pesar de la presencia de la Misión de Paz”. De la charla participaron alumnos, docentes y público en general.
    Seguidamente, el representante saharaui, acompañado por el Prof. Néstor Suleiman, secretario general de la Fearab, fue invitado al acto de homenaje a las Islas Malvinas, compartido con la comunidad educativa de la Escuela de Enseñanza Media para Adultos “Brigadier General Juan Manuel de Rosas” y la Escuela “República de Irak”. Tras ello, Mohamed Salem Bachir se entrevistó con periódicos locales.
  • Saharaui abofeteada por manifestarse y agredida por denunciar

    (Alfonso Lafarga).- Asistió en El Aaiún a una manifestación por los presos políticos saharauis y fue abofeteada, presentó una denuncia por la agresión y volvió a ser agredida. Fueron los “delitos” de Zainab Abdelahi Bachir Musa, una mujer saharaui dueña de su libertad.
    Se dirigieron hacia ella coléricos, ya habían reprimido la manifestación de los saharauis en apoyo de los presos políticos pero esa mujer seguía allí, sola, en la acera, junto a la parada de taxis, con su melfa verde y gafas de sol.
    Los policías, hasta cinco en algún momento, todos de paisano, los conocidos como “escuadrones de la muerte”, la rodearon e increparon. Uno de ellos, con sudadera negra y gorra deportiva también negra, se encaró con ella, alzó la mano y le abofeteó.
    Zainab Abdelahi Bachir Musa, que procuró en todo momento dialogar con sus agresores, no se amedrentó e intentó defenderse, pero solo consiguió coger las gafas al vuelo antes de que cayeran al suelo.
    Ese día, el 2 de abril, salió a la calle en solidaridad con los presos políticos saharauis en huelga de hambre del grupo de Gdeim Izik, los condenados hasta con cadena perpetua por un tribunal militar. Estar allí fue su decisión, lo mismo que cuando en marzo viajó a los campamentos de refugiados de Tinduf (Argelia) para celebrar el 40 aniversario de la Republica Saharaui. Allí participó en el Maratón Internacional por el pueblo saharaui y cuenta que con un buen resultado, “digno de la mujer saharaui”.
    Cuatro días después de la agresión acudió por la mañana a presentar una denuncia y nada más salir de la oficina judicial fue abordado por un agente de paisano, que intentó arrebatarle el sobre donde llevaba el escrito, que acabó roto.
    La bofetada y el maltrato fueron grabados por un equipo de periodistas saharauis. Es “doloroso y vergonzoso”, dice Zahra Ramdán, presidenta de la Asociación de Mujeres Saharauis en España (AMSE). “Un policía de ocupación marroquí avasallando a una mujer saharaui, tenemos que seguir luchando”, afirma esta activista que tuvo que huir de El Aaiún para no ser encarcelada.
    Para Hayat Rgueibi, que con 19 años padeció tortura y prisión, lo ocurrido a Zainab Abdelahi “es la situación que se vive allí, hay muchos casos, en esta ocasión ha quedado grabado”.
    La actuación de Zainab Abdelahi “es la fuerza de la mujer contra la ocupación, la lucha por sus derechos”, afirma Hayat y “representa la dignidad y la resistencia de la mujer saharaui, señala Zahra.
    Pero lo ocurrido el 2 y 6 de marzo no han sido casos aislados. Cuando llegó el 4 de marzo de los campamentos de refugiados, junto con otros 90 compatriotas saharauis, en el aeropuerto de El Aaiún había un gran despliegue de fuerzas de seguridad y policías marroquíes. Este es su relato, publicado en EIC Poemario Sahara Libre:
    “Nos sometieron a un estricto y humillante cacheo, nos requisaron nuestras pertenencias, como libros, banderas, celulares etc. Mi teléfono móvil se lo llevaron y al cabo de un rato me lo entregaron y al abrirlo me di cuenta que el jefe de policía seleccionó las más de 75 fotos personales y las había enviado a su teléfono personal, marca XperiaZ2, y el envío lo había realizado a través de Bluetooth. Al darme cuenta me desvanecí por la rabia y la impotencia ante el injusto y cruel trato que había sufrido ese día. Junto a los otros compañeros nos echaron a la fuerza del aeropuerto”.
    “Toda la persecución contra mí –continúa- se debe a mi militancia y mi desafío como la primera chica saharaui de los territorios ocupados que ha osado a participar en nombre de las otras mujeres en la maratón. Y desde aquí mi respeto y mi admiración a todas las mujeres saharauis. Y que sepa nuestro enemigo marroquí que a pesar de sus agresiones contra mí no van a doblegarme, sino que me llenará más de fuerza, más de resistencia pacífica y más de desafío. Y que sepa el ocupante que la mujer saharaui no es aquella que está confinada en su casa o sometida a los quehaceres de ésta”.
    Lo ha dicho Red Radio Maizirat, un grupo de periodistas saharauis, al difundir la grabación de la agresión: “La mujer saharaui en su cultura es la dueña de su libertad, no se concibe el maltrato a la mujer, que se considera una parte fundamental de la sociedad”.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=MoBDZH-20Dg]

    http://www.elespiadigital.com/index.php/noticias/historico-de-noticias/12952-saharaui-abofeteada-por-manifestarse-y-agredida-por-denunciar

  • Observando las manifestaciones del Sahara Occidental (vídeos)

    El pasado 19 de marzo, 26 personas resultaron heridas, en la ciudad de El Aaiún, capital del Sahara Occidental, según informaron fuentes locales, cuando la policía reprimió una protesta pacífica en apoyo a presos políticos en huelga de hambre y que pedía la celebración de un referéndum por la autodeterminación para el territorio ocupado por Marruecos. Una de las heridas fue la activista mediática Salha Boutanguiza, corresponsal de la RASDTV, a quien un policía vestido de civil le rompió la nariz. 
    Las lesiones son un producto frecuente de las manifestaciones que se producen de manera cotidiana en el Sahara Occidental, territorio no autónomo pendiente de la descolonización cuyos habitantes originarios saharauis llevan 40 años luchando por la independencia. 
    La presencia de medios de comunicación y observadores de derechos internacionales en el territorio es prácticamente inexistente debido a su prohibición por las autoridades marroquíes, por lo que la única manera de que el mundo pueda ver estas manifestaciones es a través de los videos grabados por activistas mediáticos, compartidos en YouTube, Facebook o grupos de chat. Son imágenes grabadas desde la clandestinidad por activistas mayoritariamente autodidactas, y por ello un público no familiarizado con la situación en el territorio puede experimentar dificultades para entender lo que está viendo. A continuación ofrecemos una introducción a estos videos basada en nuestras observaciones derivadas de monitorear canales mediáticos del Sahara Occidental desde finales de 2015. 
    ¿Por qué se manifiestan? 
    Las manifestaciones tienen lugar diaria o semanalmente en la capital de El Aaiún, así como en otras ciudades. Muchas de ellas forman parte de un amplio movimiento social centrado en reivindicar derechos económicos para el pueblo saharaui. Las protestas denuncian el hecho de que a esta población se le niegan puestos de trabajo decentes y que ésta tampoco se beneficia de la explotación de los recursos naturales en el territorio — principalmente la extracción de fosfatos, la pesca y las prospecciones petrolíferas. 
    Las protestas reivindican además el derecho a la autodeterminación en el Sahara Occidental y la celebración de un referéndum que permita al pueblo saharaui elegir entre la opción de crear un Estado independiente o de integrarse en el Reino de Marruecos — un plebiscito que fue prometido cuando se firmó el alto el fuego mediado por Naciones Unidas hace 25 años pero que todavía no se ha llevado a cabo. 
    Recientemente, los saharauis se manifiestan contra la decisión de Marruecos de ordenar a una parte significativa de las fuerzas de pacificación de la ONU que abandonen el Sahara Occidental, después de que el Secretario General de la ONU Ban Ki-moon se refiriera a la situación en el Sahara Occidental como una « ocupación ». Estas fuerzas forman parte de una misión llamada MINURSOestablecida hace 25 años para vigilar el cumplimiento del alto el fuego y la celebración del referéndum. Su expulsión por Marruecos, calificada como un hecho « sin precedentes » por la oficina del Secretario General, ha provocado la crisis más grave de los últimos 25 años en el Sáhara Occidental. 
    Tácticas de activistas y autoridades 
    Sin importar su tamaño o temática, prácticamente todas las protestas saharauis son agresivamente reprimidas por las fuerzas de seguridad marroquíes. Si pueden, las autoridades sofocan una protesta antes incluso de que ésta se produzca. En las imágenes que siguen, por ejemplo, policías de civil tardan menos de un minuto en reprimir una manifestación de cinco mujeres y cuatro hombres en una esquina de una calle en El Aaiún. 

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=4nG7om722RE]

    En este video de una protesta el pasado diciembre se puede observar una situación parecida. Seis mujeres sujetan una pancarta con las imágenes de 15 activistas el día del décimo aniversario de su desaparición. Varios agentes de civil se acercan, destruyen la pancarta y ordenan a las mujeres que se dispersen. Un grupo de agentes uniformados les persiguen. 
    Para llevar a cabo manifestaciones grandes, los activistas deben planificar estratégicamente para que una masa de personas se concentre rápidamente antes de que las autoridades puedan dispersarla. El siguiente video muestra este tipo de manifestación. Durante el primer minuto, casi cien manifestantes aparecen como desde la nada para concentrarse en una calle de El Aaiún, antes de que pueda reaccionar el agente de civil que aparece con un walkie-talkie en la mano.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=aZ3G4W_GKRk]

    Aquí las fuerzas de seguridad emplean una táctica que hemos observado en muchas manifestaciones grandes. Responden enviando a un gran número de agentes, éstos se alinean enfrentados a la protesta y, todos a la vez, se abalanzan contra los manifestantes para dispersarles (en el video de arriba esto ocurre en 10:00). 
    Resistencia no violenta 
    En muchas protestas, las y los activistas emplean tácticas de resistencia no violenta para enfrentarse a las fuerzas de seguridad. En la manifestación documentada más abajo se ve cómo un grupo de hombres jóvenes se sienta mientras las mujeres permanecen cantando de pie detrás de ellos. Cuando los agentes se les aproximan, el grupo les muestra la señal de la paz y todos entrelazan sus brazos. Los activistas, pertenecientes a colectivos que demandan empleo para saharauis, dicen « derechos humanos, miradlos bien. » « No piedras, no cuchillos, » es otro cántico común, reafirmando el compromiso de los activistas con la no violencia.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=N6uK04q18pM]

    Los agentes intentan extraer a los manifestantes de las protestas de manera individual estirándoles de las extremidades y arrojando a la gente al suelo. 
    Lesiones 
    La fuerza empleada por las autoridades marroquíes para dispersar las manifestaciones y atacar a activistas es suficiente para producir lesiones. En muchas protestas la llegada de las fuerzas de seguridad es seguida por la de las ambulancias para llevarse a los heridos. En algunas podemos ver a los agentes empujar con fuerza a activistas (a partir de 2:20 en este video), o producir daños a manifestantes pacíficos. Frecuentemente estos ataques los realizan los agentes de civil, algunos de los cuales son conocidos por los activistas por su violencia y agresividad

    [facebook url= »https://www.facebook.com/marwa.sahara.3/videos/vb.100002244031641/ » /]

    Las limitaciones del video grabado por testigos 
    Las imágenes que se comparten en Internet ofrecen un atisbo importante pero a la vez limitado hacia las protestas en el Sahara Occidental ocupado. Como dijo un activista a WITNESS, quienes graban estas imágenes deben tener cuidado para no llamar la atención de las autoridades. « Si hay una cámara grabando todo lo que hace Marruecos, primero buscan la cámara antes de ir a por los demás. » 
    La mayoría de los videos se graban desde lejos, frecuentemente desde azoteas o balcones. Otros parecen estar filmados a escondidas desde el nivel de la calle, y al final de este video podemos ver cómo los agentes parecen darse cuenta de la presencia del activista mediático y se le acercan. También se puede ver a agentes de civil grabando las manifestaciones para sus propios fines. 
  • L’image du Maroc, pays d’accueil et de liberté serait-elle un leurre ?

    Depuis plusieurs jours on ne compte plus les expulsions d’étrangers décidées par le royaume, journalistes de la chaîne Canal Plus et ce 7 avril 2016, huit avocats et juristes, belge, français, espagnols et leur coordinatrice, arrêtés dans leur hôtel ce mercredi 6 avril, retenus dans un commissariat de Rabat pendant 6 heures, menacés d’expulsion dans la nuit par Tanger, et en fait expulsés le lendemain matin 7 avril, dans le premier avion disponible.
    Le gouverneur de la willaya comme le porte-parole du gouvernement et Ministre de la communication ont expliqué : « le royaume ne peut accepter qu’un groupe d’étrangers sème le trouble et porte atteinte à l’ordre public ».
    En effet, ces avocats et juristes, forts de leur exigence du respect du droit, qui venaient à la rencontre des avocats des prisonniers politiques sahraouis, en grève de la faim depuis le 1er mars, représentent un réel danger pour l’Etat marocain et sa monarchie. Le royaume à l’extérieur s’affronte à l’ONU, aux institutions européennes, à son voisin l’Algérie et s’entête dans l’occupation du territoire du Sahara occidental, au mépris même de ses intérêts. A l’intérieur c’est répression et arbitraire pour tous ceux qui osent s’opposer publiquement à une monarchie autoritaire et affairiste.
    Aussi qu’un groupe de prisonniers politiques sahraouis se permettent une grève de la faim de 37 jours pour simplement demander l’application du droit et refuser un verdict politique, c’est insupportable. D’autant plus insupportable que ces grévistes sont soutenus en Europe et aux Etats –Unis par les associations des droits de l’homme et qu’un collectif de juristes et d’avocats a organisé une mission sur place, pour mieux comprendre et soutenir leur revendication.
    En même temps qu’il vante ses qualités d’accueil, l’Etat marocain ne manque jamais d’exalter sur toutes les tribunes, ses progrès démocratiques et fait croire par exemple à l’importance du CNDH, Commission nationale des droits de l’homme.
    Le contexte de l’arrêt de la grève de la faim et de l’expulsion des avocats contredit cruellement ces prétentions démocratiques. Le CNDH a été normalement créé sur la base des principes de Paris qui requièrent l’indépendance de ce type d’institution. Au Maroc, pas d’indépendance et aucun rôle ! Le CNDH a attendu 32 jours pour visiter les grévistes de la faim sans relayer leurs revendications. Quand un responsable du CNDH s’est enfin décidé à les rencontrer et qu’au terme de longues et éprouvantes discussions, il a obtenu des grévistes la suspension de la grève au 37 éme jour, son rôle a été bafoué, contredit par cette mesure imbécile d’expulsion d’avocats, avocats que le CNDH devait rencontrer le lendemain.
    Les avocats et juristes devaient également rencontrer plusieurs missions diplomatiques et tenir une conférence de presse dans les locaux de l’association marocaine des droits de l’homme, pour dénoncer l’injustice subie par les prisonniers sahraouis. Cette association ayant déjà subi des pressions pour empêcher cette rencontre.
    Maître Bréham, avocat de l’association ACAT s’indigne : « arrêter et expulser des avocats agissant dans le cadre de leur mission de défense signe le mépris du Maroc pour les droits de la défense et les canons du procès équitable. Dérive autoritaire qui a abouti hier à la violation d’un des droits les plus fondamentaux, celui de choisir son avocat ».
    Avec cette nouvelle expulsion, le Maroc s’efforce d’isoler les Sahraouis pour les empêcher de faire connaître leurs légitimes revendications à l’autodétermination, à la liberté d’expression et à des procès équitables. Le moment est-il bien choisi à la veille de la publication du rapport du Secrétaire général des Nations unies et de la réunion du Conseil de sécurité ? Ce coup de force sera-t-il comme souvent payant ? Nous venons d’apprendre par le point presse du Quai d’Orsay, que notre Ministre des Affaires Etrangères recevait ce 7 avril pour un dîner son homologue marocain. N’était-il pas opportun de reculer voire d’annuler ce repas et manifester ainsi d’un réel « mécontentement » officiel face à de telles pratiques ?
    (Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique)