Mois : avril 2016

  • Intérêts bien compris

    Business is business ! Aucune autre considération que le partenariat gagnant-gagnant ne déterminera à l’avenir les relations entre Paris et Alger. Pas même le différend entre les deux capitales sur la question sahraouie, un point sur lequel l’Algérie défend pourtant le droit inaliénable d’un peuple de disposer de lui-même, alors que la France enfreint à la légalité internationale par un positionnement en faveur du Maroc. 
    Les raisons d’un tel alignement sur le refus marocain de tout référendum d’autodétermination au Sahara occidental ? Là aussi, business is business. Et Paris, qui a tout intérêt à jouer gagnant-gagnant à Alger, n’a aucune raison de compromettre sa position de premier partenaire de Rabat. Il suffit pour cela de faire admettre que la question qui fâche trouvera sa solution non pas chez l’ancienne puissance d’occupation mais à l’ONU. Convaincant ? Pas du tout. Surtout lorsque, côté Polisario, l’on a en mémoire le rôle de la France dans l’indépendance du Kosovo malgré la mobilisation du peuple et de l’armée serbes contre la séparation d’une telle province de leur territoire. Sans oublier son cri sans portée face à l’intervention russe en août 2008 en Géorgie, séparant de cette république du Caucase les deux provinces d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, devenues au mépris du droit international des républiques aussi indépendantes au Caucase que le Kosovo dans les Balkans. 
    Le précédent a-t-il été un motif à quelque rupture de relations d’affaires entre Moscou et Paris, ou Moscou et Washington ? A aucun moment ! Des statistiques sur les échanges entre ces capitales et bien d’autres, en Europe comme ailleurs en Amérique du Nord et du Sud, témoignaient même d’une relance plutôt accrue avec, d’un côté, l’alimentation en énergie fossile du marché de ces pays du froid et de la neige et, de l’autre côté, l’équipement de secteurs entiers en produits technologiquement pas très développé en Russie. Comme si, dans les relations internationales en cours, la position du pays est fonction de l’intérêt du moment. En attendant de voir les choses évoluer. 
    Dans un sens ou dans l’autre. Alger et Paris ont signé hier trois importants accords, en attendant d’autres. Bien d’autres… Business is business !
    Fodil Mezali
  • Conférence de presse de Sellal et Valls: L’aveu «tardif» du Premier ministre français

    par Ghania Oukazi
    «Vous ne pouvez à aucun moment et jamais dire que nous avons touché à la liberté de la presse, mais un journal respecté et respectable s’est permis de porter atteinte à l’honneur et au prestige de la plus importante institution de ce pays». 
    Les propos sont du Premier ministre et «la plus importante institution de ce pays», c’est la présidence de la République. Abdelmalek Sellal répondait, hier, à une question d’un journaliste sur le pourquoi des autorités algériennes d’avoir refuser le visa à des confrères français qui devaient accompagner leur Premier ministre, à Alger. Les deux premiers ministres ont animé, hier, une conférence de presse au Palais du gouvernement, après trois heures et demie d’entretiens. A ce journaliste français qui disait «exprimer son profond désaccord», sur ce refus algérien de visa et qui faisait part du boycott de certains médias français, de la visite de Manuel Valls, Sellal a répondu avec le sourire : «admirez toute cette presse qui est présente, aujourd’hui, vous êtes près de 86 journalistes, encore que je n’ai pas compté les photographes.» Le Premier ministre a affirmé qu’ «en Algérie, beaucoup d’efforts ont été déployés pour préserver la liberté de la presse, nous sommes un des rares pays qui l’a constitutionnalisée et qui a inscrit, dans sa Constitution, qu’un journaliste ne pourra, jamais, être emprisonné pour ses écrits.» Il note à propos du Monde qu’il qualifie de «journal respecté et respectable», qu’«il a publié une information fausse et a touché un symbole de ce pays.» Le Premier ministre convoque l’histoire coloniale pour lâcher à propos du Président Bouteflika, qu’il qualifie de «symbole de ce pays», que «jeune, il a été l’un des plus grands combattants pour l’indépendance de ce pays, après, il a donné toute sa vie, à l’Algérie.» Pour lui «aucun Algérien ne permet que le président de la République soit vilipendé, qu’on touche à cette institution.» Sellal rappelle à cet effet, que «la loi algérienne est claire, il est vrai qu’un journaliste ne doit pas être emprisonné mais on n’accepte pas un tel acte.» Sellal estime que «porter préjudice aux plus hautes institutions de l’Etat, peut créer la haine, il faut lutter contre la haine, ça fait partie de notre culture.» Il insiste, encore, qu’«on n’a pas touché à la liberté de la presse, on n’y touchera jamais, mais chacun de nous doit respecter les valeurs de l’autre, et s’interdire de toucher aux institutions et à la présidence de la République.» 
    «Affection et soutien» de la France à Bouteflika 
    Le Premier ministre français lui emboîte le pas à propos de ce que les autorités algériennes ont qualifié de «Une tendancieuse» pour noter que «grâce à l’engagement commun des Présidents Bouteflika et Hollande, on a pu assurer un caractère exceptionnel à notre relation. Comme l’a dit le Premier ministre, cette réunion est une démonstration éclatante ( …), pas dans les mots, l’écoute, l’amitié, le partenariat (…) que nous saluons (…), mais dans les actes que nous réalisons à travers cette relation, les grands dossiers dans la région, que nous partageons (…), nos échanges humains (…), ce qui se passe depuis 2012, c’est exceptionnel, rien ne doit entraver ce niveau exceptionnel, nous considérons que l’Afrique est ce grand continent pour l’Europe et pour la France et c’est ensemble que nous voulons bâtir cette relation de partenariat.» Le Premier ministre français continue sa plaidoirie, en faveur de l’Algérie, en soutenant que «je tiens à exprimer notre affection et notre soutien au Président Bouteflika, notre relation est basée sur la franchise et la sincérité mais nous avons, surtout, une vision commune sur les questions régionales, tout en notant que je connais l’Algérie et la liberté de ton de sa presse, nous en sommes parfois victimes, j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer nos regrets, les messages sont passés, nous devons construire notre relation à travers les peuples et pour les peuples, nous sommes résolument tournés vers l’avenir.» 
    En prélude à ces propos, Sellal avait précisé que «l’Algérie et la France font une même analyse, ont une même vision sur les conflits dans la région.» En notant que «la position algérienne et ce qu’elle fait pour la résolution de ces conflits, conforte la France,» il a fait savoir que «nous avons réitéré la position immuable de l’Algérie sur le Sahara Occidental (…), il y a une compréhension du côté français.» Il note l’insistance de l’Algérie sur la lutte contre le terrorisme qui, dit le Premier ministre «touche la civilisation humaine et notre position constante est de ne pas faire d’amalgame entre le terrorisme et l’Islam.» 
    26 accords signés 
    Il recommande à cet effet «d’aider les pays à mettre en place des plans et des projets pour lutter contre le terrorisme (…), on ne doit pas tomber dans des travers qui pourraient entraver cette relation, certains aimeraient troubler le climat entre les deux pays mais nous ne le permettrons pas, Alger s’est engagé d’aller de l’avant, dans tous les domaines, dans l’intérêt des deux pays, notamment, pour ce qui est de la circulation des personnes.» Il qualifie la réunion tenue, hier, du comité intergouvernemental algéro-français, de haut niveau, de «réunion exceptionnelle.» 26 accords ont été signés «tous très importants mais celui qui l’est plus c’est l’accord conclu entre les ministères de la Justice des deux pays qui portent sur l’entraide judiciaire,» précise-t-il. 
    Manuel Valls a déclaré que «nous avons des discussions dans tous les domaines et sur tous les dossiers, nous devons œuvrer pour la stabilité.» A propos du Sahara Occidental, le Premier ministre français a dit que «la position de la France n’a pas changé, toute solution doit être trouvée dans le cadre de l’ONU et la France assume toutes ses responsabilités, en tant que membre du Conseil de sécurité.» Il soulignera à propos de la Libye qu’«il faut qu’il y ait la stabilité, lutter contre le terrorisme et l’anarchie.» 
    Sur «tous ces dossiers, l’Algérie et la France travaillent ensemble et renforceront davantage leur rôle diplomatique et dans le renseignement,» ajoute-il. Il rappelle «le rôle important de l’Algérie dans le règlement du conflit au Mali, pour la stabilité» et estime que «les accords d’Alger doivent être mis en œuvre.» Pour Valls, «la France est très engagée, dans la lutte contre le terrorisme, nous savons combien l’Algérie en a souffert et le lourd tribut qu’elle a payé.» Bien que tardif, son aveu, à ce sujet est de taille. 
    «Nous aurions dû, l’Europe, le monde, et la France, mieux comprendre ce qui s’est passé, durant les années 90 et les choix difficiles que l’Algérie a été obligée de prendre, elle qui a combattu, courageusement, le terrorisme,» a avoué le Premier ministre français. 
    «Des menaces très fortes pèsent sur la France» 
    Valls répondra à propos du «favoritisme français à l’égard du Maroc et les nombreux investissements qu’elle a réalisés dans ce pays,» en affirmant que «je m’inscris, totalement, en faux par rapport à cette analyse, nous, on ne se place dans un rapport avec un autre pays, l’Algérie est un très grand pays (…), la France qui est, aussi, une grande nation, nous avons signés ensemble des accords qui se traduisent sur le terrain (…).» Il conseille qu’«il faut sortir d’une vision caricaturale qui veut opposer l’Algérie et la France et mettre en cause leur relation, nous avons une relation exceptionnelle et rien ne la mettra en cause (…), ni même votre question.» Sellal a tenu à apporter un éclairage au partenariat qui lie les deux pays en précisant que «tout accord est un équilibre qui s’établit entre deux partenaires, nous n’intervenons pas directement, nous aidons, nous accompagnons mais nous voulons que ce partenariat soit orienté vers la croissance et la création d’emplois, c’est fondamental pour sortir du chemin des hydrocarbures.» Pour le Premier ministre «chaque partie veut gagner, nous devons continuer sur cette voie, le partenariat nous le permet, l’Algérie est un grand pays (…), il y a un potentiel que nous devons mettre sur la ligne de la croissance, on a besoin de partenaires, sur ce chapitre, nous nous sommes mis d’accord…» Interrogé sur les aveux donnés par Mohamed Abrini, arrêté en Belgique, Manuel Valls a dit «selon les déclarations du procureur belge, l’enquête a établi que le groupe qui a frappé la Belgique aurait eu l’intention de frapper la France, il y a une parfaite collaboration, entre la justice en France et en Belgique, laissons travailler la justice et les enquêteurs, pas la peine de supputer (…).» Il affirme surtout que «des menaces très fortes pèsent sur la France, c’est pour cela qu’on ne baissera pas la vigilance, la menace est là, présente, c’est pour cela que nous devons être, en permanence, mobilisés. Nous nous devons, tous les jours, d’avoir une pensée aux victimes des attentats.» Il remerciera l’Algérie pour «l’étroite collaboration que nous avons ensemble dans ce domaine (…)».
  • Quand l’affaire Panama Papers vole la vedette

    L’affaire Panama Papers a sérieusement déteint sur la réunion de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), tenue hier à Alger.
    M. Kebci – Alger (Le Soir) – C’est ce que la presse des deux rives a relevé, hier, considérant à l’unisson que l’affaire de la fameuse photo du président de la République publiée, la semaine dernière, par le quotidien français Le Monde, pour «illustrer» sa citation du ministre de l’Industrie et des Mines, A. Bouchouareb, dans l’affaire Panama Papers et la tension diplomatique qui s’en est suivie, ont considérablement déteint sur le contenu de ce sommet programmé depuis longtemps. 
    C’est ainsi qu’El Khabar a estimé que cette affaire qui a charrié le boycottage de la majorité des médias français de la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, a ombragé le contenu de la réunion de cette 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN). Car pour le quotidien arabophone, les discussions tournaient beaucoup plus sur cette nouvelle tension médiatique et diplomatique entre les deux pays qu’autour des projets de partenariat et les accords devant être paraphés à l’occasion. 
    Et de relever que d’aucuns s’interrogent si cette crise est passagère ou si les impacts de ce boycottage ne sont pas encore apparus et sont à même d’empoisonner les relations bilatérales. Surtout, note El Khabar, que Paris a «réglé son horloge sur les élections présidentielles de l’année prochaine et que, donc, «cette crise pourra constituer un handicap pour le locataire de l’Elysée, probable candidat à sa propre succession». 
    El Watan s’interroge, pour sa part, si cette réaction colérique d’Alger, qui a refusé les demandes de visas à des journalistes français, pouvait être la conséquence du seul fait lié au traitement médiatique de l’affaire Bouchouareb, rattrapé par le scandale Panama Papers. Ceci non sans faire remarquer que «tout le monde sait que de nombreuses personnalités et des membres du gouvernement algérien détiennent et ont érigé, dans des circonstances douteuses, des fortunes en France sans que cela fasse scandale» et qu’il n’était pas indiqué de croire que «cette colère trouve son explication dans la position française vis-à-vis de la question sahraouie» puisque le «Maroc est pour la France ce qu’est Israël pour les Etats-Unis d’Amérique». Et à El Watan de situer les raisons «ailleurs», évoquant la «guerre de succession» à Abdelaziz Bouteflika en 2019, puisque, explique-t-on, la «France s’inquiète pour l’avenir de ses affaires».
    Du côté de l’Hexagone, le Journal du Dimanche a relevé, de son côté, que les relations entre la France et l’Algérie étaient entrées dans une phase d’apaisement avec l’élection de François Hollande. Ceci avant que de nouvelles tensions n’apparaissent cette semaine, avec l’affaire des «Panama Papers» qui a, selon lui, ouvert un nouveau front. L’Algérie a décidé, en représailles au quotidien Le Monde, de refuser d’accréditer des journalistes du Monde et du Petit Journal de Canal+ à l’occasion de la visite de Manuel Valls à Alger ce week-end.
    Cela dit, le Premier ministre français a affirmé privilégier la «relation stratégique» entre Paris et Alger dont «rien ne doit nous faire dévier», malgré l’affaire de ces visas refusés aux journalistes français. Valls a, par ailleurs, assuré «n’avoir jamais envisagé l’annulation de sa visite», estimant que Alger et Paris «partagent sur bien des sujets une vision commune» et que «l’amitié entre l’Algérie et la France dépasse les petits problèmes», allusion à cette histoire de visas refusés à des journalistes français devant accompagner Valls dans sa visite à Alger. 
    M. K.
  • Mohamed VI a rencontré François Hollande trois fois en une semaine

    Du jamais vu. Début mars, en pleine crise entre le Maroc et l’ONU au sujet du Sahara occidental, François Hollande a rencontré Mohamed VI à trois reprises à Paris en l’espace d’une semaine. La première rencontre a eu lieu à l’Élysée. La deuxième à l’Institut du monde arabe en compagnie de Jack Lang. Et la troisième c’était lors d’un dîner privé, comme le montre cette photo obtenue par TSA.

    Lors de ce diner, Hollande et Mohamed VI étaient notamment entourés d’André Azoulay (de dos avec des cheveux blancs), conseiller spécial du roi du Maroc et de sa fille, devenue ministre du gouvernement français à l’issue du dernier remaniement.

    Pour les Algériens, la décision du Maroc d’engager un bras de fer avec l’ONU n’a été possible que grâce à l’appui ferme de Paris au Conseil de sécurité.

  • Le Maroc empoche 167,8 millions de dollars en 2015 de la vente des phosphates sahraouis

    WASHINGTON – Le Maroc a empoché 167,8 millions de dollars des exportations illégales du phosphate sahraoui, indique un nouveau rapport de l’Observatoire des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW).
    Le rapport annuel, le troisième du genre publié par cette ONG sur l’exploitation illégale, par le Maroc, de ce minerai au Sahara Occidental occupé, fait état de l’extraction en 2015 de 1,4 million de tonnes de phosphate des mines de Bou Craa, situées à 130 KM de Laayoune occupé.
    Ces volumes exportés ont généré 167,8 millions de dollars de recettes à l’Office chérifien des phosphates (OCP), l’entreprise marocaine qui pille à grande échelle le phosphate sahraoui, selon les estimations de WSRW établies sur la base d’un prix moyen de 118 dollars la tonne.
    Encore faut-il souligner, que ce niveau de ventes est le plus bas jamais enregistré depuis une décennie, relève WSRW. En 2014 l’OCP a exporté 2,1 millions de tonnes pour un montant de 234 millions de dollars.
    Selon l’observatoire, l’OCP qui mène un vrai pillage des réserves du phosphate au Sahara Occidental a extrait des mines de Bou Craa 1,8 million de tonnes en 2012, 2,2 millions de tonnes en 2013 et 2,1 millions de tonnes en 2014.
    D’ailleurs, la projection de 2014 a été confirmée par un document remis par l’OCP à la bourse irlandaise, souligne l’observatoire.
    Ces chiffres ont été calculés sur la base des expéditions transportées par navires à partir du port de Laayoune occupé, précise WSRW qui n’exclut pas que d’autres expéditions ne soient pas détectées.
    En 2015, WSRW a identifié huit acheteurs potentiels du phosphate sahraoui, dont trois sont des entreprises cotées en bourse et blacklistées pour violation des règles d’éthique et des recommandations émises par l’ONU qui consacrent le droit du peuple sahraoui d’user des ressources naturelles que recèlent ses territoires.
    WSRW cite à ce titre deux entreprises canadiennes Potash Corporation et Agrium Inc, deux entreprises néo-zélandaises Ballance Agri-Nutrients Ltd et Ravensdown Fertiliser Ltd, une entreprise australienne Incitec pivot Ltd et une entreprise russo-suisse Lifosa AB.
    Cette dernière a annoncé en janvier 2016 avoir mis fin à toute importation de phosphate du Sahara Occidental.
    Selon WSRW, 64,5% des volumes du phosphate sahraoui vendus à l’étranger ont été achetés par les deux entreprises canadiennes Potash Corporation and Agrium Inc.
    L’observatoire suspecte également l’entreprise vénézuélienne Tripoliven, dont une partie du capital est détenu par le gouvernement vénézuélien, d’avoir importé 53.000 tonnes de phosphate en 2015 pour un montant de 6,1 millions de dollars. Mais confirme l’implication d’une autre entreprise colombienne Monomeros S.A, rachetée en 2006 par le groupe public vénézuélien » Petroquimica de Venezuela », qui a importé 42.000 tonnes de phosphate du Sahara Occidental.
    En achetant des phosphates produits au Sahara Occidental, ces entreprises se rendent complices de la violation des droits des Sahraouis et contribuent à financer l’occupation.
    Par ailleurs, l’observatoire souligne que les réserves de Bou Craa, découvertes en 1947, s élèvent à 500 millions de tonnes et contribuent actuellement à hauteur de 7% de la production de l’OCP et 25% de ses ventes à l étranger.
    L’observatoire demande à ces entreprises de mettre fin à ce commerce controversé jusqu’a ce qu’une solution au conflit du Sahara Occidental soit trouvée.
  • La CADHP exprime son inquiétude quant à la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental

    La présidente et les membres de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) ont exprimé leur inquiétude quant à la situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental. 
    Ils ont affirmé que la Commission africaine continuera de surveiller la situation au sein de leur juridiction comme une composante essentielle de l’Union africaine (UA), s’exprimant lors d’une session de la CADHP, tenue samedi à Banjul.
    Au cours de cette session, concernant l’octroi du statut d’observateur, conformément à la Résolution n° 31 98 (XXIV), la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH) a remporté le statut de membre observateur auprès de la CADHP.
    La présidente de la CADHP, Pansy Tlakula, a félicité au nom de la Commission et de tous ses membres, la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme pour cet acquis.
    S’exprimant à l’occasion, le président de la CONASADH, Abba Salek Haissen, a souligné « la situation exceptionnelle de la République sahraouie en raison de l’occupation marocaine d’une partie de son territoire, en plus des violations
     persistantes commises par le Maroc en violation flagrante des accords internationaux pertinents ».
    Il a soumis un dossier et une présentation sur la création de la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme, ses objectifs et les pouvoirs contenus dans le décret de constitution conformément aux Principes de Paris relatifs aux institutions nationales des droits de l’Homme.
    Il a également présenté un résumé des activités nationales et internationales de la CONASADH depuis sa création récente.
    La CONASADH estime que « cette étape est une nouvelle réalisation pour la République sahraouie et le renforcement de l’Union africaine devant contribuer à la promotion du rôle de la CONASADH avec des mécanismes continentaux et internationaux pertinents vers la défense et la promotion des droits de l’Homme et des peuples ».
    Le Conseil de sécurité tiendra, vendredi, une séance sur le Sahara occidental pour examiner les derniers développements de la question marquée par l’entêtement du Maroc qui s’obstine à violer la légalité internationale.
    Cette séance, qui se tient à la demande du Venezuela et de l’Uruguay, est la cinquième du genre en ce mois d’avril au niveau du Conseil de sécurité sur le dossier du Sahara occidental, et précède la présentation du rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon prévue à la mi-avril courant.
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara Occidental et la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
  • La France opte pour la tension et le statu quo

    La France a choisi le rôle de tuteur du Maroc dans la question du Sahara Occidental. Avec cette position, Paris a opté pour maintenir le statu quo voulu par le Maroc. Une politique qui risque de créer un état de tension extrême et une situation susceptible d’engendrer un conflit armé. 

    En effet, la France vient, à la veille du voyage de son premier ministre en Algérie, de réitérer son soutien à la monarchie marocaine dans ce dossier confirmant son refus de privilégier l’équilibre dans ses relations avec les Etats de la région et sa volonté de continuer à piétiner la légalité internationale.
    Les autorités du Maroc sont convaincues que la situation actuelle de statu quo favorise leur volonté d’affirmer leur contrôle définitif du territoire. 



  • Bras de fer entre l’Algérie et l’Arabie saoudite

    Les relations entre l’Arabie saoudite et l’Algérie se sont nettement détériorées ces dernières semaines, suite aux réserves émises par Alger quant à la décision de la ligue arabe de classer le Hezbollah libanais comme groupe terroriste.
    En effet, le refus des autorités algériennes de suivre aveuglement le royaume saoudien dans cette décision, certainement prise à Tel-Aviv, a été pour Riyad la goutte de pétrole qui a fait déborder le baril et a entrainé une violente campagne médiatique contre l’Algérie, qualifiée de « traitre » ou d’«agent perse »!
    Le royaume wahhabite, tel un enfant gâté aux caprices duquel on aurait refusé de céder, fait sa crise, qui n’effraye évidemment pas grand monde au pays du million et demi de martyrs, excepté les agents dont il dispose sur place et qu’il arrose allègrement de pétrodollars afin qu’ils diffusent son idéologie néfaste.
    Ces dernières années, la diplomatie algérienne a retrouvé sa voix et a pu réaffirmer son positionnement traditionnel de non-ingérence, ce qui a provoqué le courroux de Saoudiens considérant ce refus d’appliquer la feuille de route sioniste comme un crime de lèse-majesté.
    Malgré des relations économiques non négligeables entre les deux pays, la tentation hégémonique de la monarchie saoudo-wahhabite s’est souvent heurtée au non-alignement de l’Algérie. La crise syrienne a été le point de rupture. En effet, alors que le régime saoudien est impliqué militairement, financièrement et idéologiquement pour faire tomber Bachar Al Assad, l’Algérie est sur une position de non-ingérence.
    Opposée à la chute du gouvernement légitime syrien, Alger apparaît aux yeux des Saoudiens et des Qataris comme «une fausse note» dans le «consensus arabe», et qui fausse la stratégie américano-sioniste dans la recomposition géopolitique régionale.
    Ainsi, Alger s’était ouvertement opposé à la mise en place d’une coalition militaire arabe qui n’était en réalité qu’une alliance conduite par l’Arabie Saoudite pour mener la guerre à l’Iran. Lors de son expédition militaire contre son voisin du Sud, le Yémen, Riyad avait réussi à intégrer plusieurs pays sunnites dans sa «croisade» contre ce qu’elle considère comme zone d’influence perse, alors que là aussi, l’Algérie a refusé de participer à cette guerre injuste et fratricide.
    Par la suite, dans sa guerre contre l’axe de la résistance et pour contenir l’Iran après la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, Riyad a forcé la main à pratiquement tous les pays arabes pour blacklister le Hezbollah.
    L’Algérie s’est abstenue lors de la réunion de la Ligue arabe, poste avancé de la stratégie des Saoudiens et de leurs maitres sioniste, empêchant ainsi une unanimité arabe sur la question, ce qui a provoqué l’ire de la pétromonarchie.
    Au fond, de l’intervention militaire au Yémen à la politique pétrolière, Riyad et Alger ne sont d’accord sur rien, et si auparavant, la vieille garde saoudienne respectait la position algérienne sur les questions régionales, la nouvelle génération de dirigeants veut dicter sa loi à tout le monde, considérant toute résistance comme un acte hostile.
    En réalité, le royaume a toujours vu d’un très mauvais œil l’indépendance politique et économique dont a toujours fait preuve l’Algérie, qu’il a régulièrement tenté d’affaiblir en lui créant des difficultés de toutes sortes.
    La politique pétrolière américano-saoudienne de ces dernières années a ainsi fait beaucoup de mal à l’économie algérienne : en effet, dans un pays où la rente pétrolière nourrit 70 % du budget de l’État, 33 % du PIB et 98 % des recettes d’exportation, le plongeon du prix du baril dû au refus saoudien de baisser sa production a entraîné dans sa chute l’économie algérienne.
    Cela a contribué à augmenter grandement le ressentiment des Algériens à l’égard des dirigeants saoudiens y compris de la part des autorités politiques.
    Pour preuve, les récentes prisent de position du ministre algérien des Affaires religieuses l’influence néfaste du wahhabisme au sein des mosquées et de la société algérienne. Ce dernier a même osé pour la première fois dans l’histoire des relations avec ce royaume, refuser l’accès au prédicateur Mohamed Al Arifi, promoteur de propagande au profit du groupe terroriste Al Nosra.
    Ce choix salué par une grande majorité de l’opinion publique a cependant été combattu avec virulence par les cohortes salafistes locales fortement soutenues par leurs sponsors idéologiques de la monarchie wahhabite. En effet, la plupart des partisans de la Salafiya en Algérie continuent à témoigner une indéfectible allégeance à leurs maîtres saoudiens et constituent d’efficaces relais de l’islam salafiste.
    Cependant, les Algériens dans leur immense majorité honnissent le pouvoir wahhabite et ne supportent plus sa régulière ingérence dans leurs affaires internes, à l’image de l’intervention inacceptable de la chaîne satellite IQRA qui a carrément appelé à l’extermination de la communauté ibadite de Ghardaïa lors des émeutes qui ont secoué la ville l’année dernière.
    Pour n’avoir pas accepté de mettre en application la feuille de route sioniste dans la région Moyen orientale et dans le reste du monde musulman, l’Algérie se voit ainsi soumise aux pressions des Saoudiens qui mènent une guerre sournoise à son encontre.
    Ainsi, pour punir Alger de son non-alignement, l’Arabie a répliqué en affichant son soutien au Maroc dans le conflit du Sahara occidental, par l’annonce de projets d’investissement dans les territoires sahraouis.
    Le Parti Anti Sioniste félicite l’Algérie pour sa politique d’indépendance et de non-alignement sur la stratégie sioniste, dont le principal instrument est la marionnette saoudienne.
    Il est grand temps pour les gouvernements arabes et musulmans, de rompre toutes relations avec cette monarchie rétrograde, principale sponsor du terrorisme dans le monde, et qui ne cache même plus son alliance avec les sionistes.

    http://www.partiantisioniste.com/actualites/bras-de-fer-entre-lalgerie-et-larabie-saoudite.html

  • Les incohérences de la politique extérieure de la France

    l est entendu, en effet, que l’attitude de Paris vis-à-vis de la question du Sahara occidental, constitue un déni de justice pour tout un peuple. Le soutien apporté au Maroc dans ce dossier, malgré l’interpellation très diplomatique d’Alger, a tendance à envenimer les relations ou tout au moins, les empêcher d’atteindre un niveau historique. A travers sa posture pro-marocaine, Paris freine indirectement l’avènement du Grand Maghreb, comme ensemble politique et économique majeur.
    LES INCOHERENCES DE LA POLITIQUE EXTERIEURE DE FRANCOIS HOLLANDE
    Après l’avancée qu’avait constituée la visite d’Etat de François Hollande en Algérie en décembre 2012, les récentes prises de position du gouvernement français concernant notamment le Sahara Occidental ont jeté un froid dans les relations entre nos deux pays. Le quotidien national « L’Expression » est généralement considéré comme exprimant l’opinion des autorités algériennes. Le texte qui suit fait part de l’irritation d’Alger à la veille de la visite de Manuel Valls. Ce faux pas de Paris – reflet des incohérences de la politique extérieure du pouvoir socialiste, sensible aux pressions de certains lobbies financiers et/ou politiques – ne sert pas les intérêts de la France et des Français.
    Bernard DESCHAMPS
    L’Expression DZ
    MANUEL VALLS EN VISITE À ALGER : ALGER – PARIS
    Désordre dans les rangs
    Par Saïd BOUCETTA – Samedi 09 Avril 2016
    Si la campagne médiatique réveille quelques démons, elle met aussi en évidence certaines imperfections de la diplomatie française. Le Premier ministre français, Manuel Valls, arrive aujourd’hui à Alger à la tête d’une forte délégation composée d’une dizaine de ministres. Cela traduit l’intérêt que porte Paris à la coopération de plus en plus dense avec l’Algérie. Aussi, la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn) que Valls coprésidera avec Sellal est-elle chargée en protocole d’accords, en projets concrets et en perspectives prometteuses pour les deux pays? En tout cas, c’est ce qu’affirment les communiqués de presse des services de communication du Premier ministère algérien et de l’ambassade de France.
    Il était question, il y a plusieurs jours, de s’arrêter aux aspects convergents qui font le caractère de plus en plus exceptionnel du partenariat entre les deux pays. Mais l’actualité récente rattrape les politiques et met le gouvernement français devant sa responsabilité au regard de la campagne de propagande qui a ciblé l’Algérie, dans la foulée du scandale dit Panama Papers. Le directeur du quotidien Le Monde a reconnu que la recherche des personnalités impliquées dans le scandale Panama Papers était orientée au départ. Une volonté de nuire donc que l’Algérie décrie, en attendant que la France se prononce. Les amalgames, les tirs croisés et la volonté de nuire qui ont caractérisé les attaques médiatiques dirigées contre l’Algérie ôtent aux articles de presse leur charge «professionnelle» pour les faire dériver vers la propagande primaire.
    En cela, le gouvernement algérien a estimé nécessaire que Paris se démarque publiquement de ces agissements. Le fera-t-elle à partir d’Alger, lors d’une prise de parole du Premier ministre, demain? Pareille démarche aura-t-elle le même impact qu’une prise de position officielle à partir de l’Elysée ou de Matignon? Les autorités algériennes apprécieront la pertinence de la réaction de Paris.
    Il reste que le fond des rapports algéro-français et ce qu’en diraient les officiels algériens ne se limite certainement pas à cette guerre des médias, mais trouve quelques motifs sur des questions, autrement plus stratégiques. En effet, si la campagne médiatique réveille quelques démons, elle met aussi en évidence certaines imperfections de la diplomatie française qui, à force de vouloir entretenir certains intérêts, en arrive à mettre en péril l’équilibre même d’une région qu’elle considère comme sa profondeur sécuritaire.
    Il est entendu, en effet, que l’attitude de Paris vis-à-vis de la question du Sahara occidental, constitue un déni de justice pour tout un peuple. Le soutien apporté au Maroc dans ce dossier, malgré l’interpellation très diplomatique d’Alger, a tendance à envenimer les relations ou tout au moins, les empêcher d’atteindre un niveau historique. A travers sa posture pro-marocaine, Paris freine indirectement l’avènement du Grand Maghreb, comme ensemble politique et économique majeur.
    Pourtant, disent de nombreux officiels algériens, la volonté de construire un véritable partenariat d’exception n’a pas manqué de ce côté-ci de la Méditerranée. Ainsi, le volontarisme économique dont a fait montre l’Algérie relève principalement d’un choix politique souverain. En d’autres termes, si l’Algérie a ouvert ses portes à beaucoup d’opérateurs économiques français, c’est dans le but premier de montrer sa bonne volonté, dans l’espoir de voir un retour de la part de Paris. Or, il semble que la réciprocité n’a pas toujours été au rendez-vous, la France a quasi systématiquement séparé le politique de l’économie.
    On a vu cela lors de la présidence de Nicolas Sarkozy, mais il semble que la même velléité, à un degré moindre, existe encore dans certains milieux de la gauche. Aussi, à la lumière du comportement français dans le dossier sahraoui et ces campagnes de presse récurrentes ciblant l’Algérie, on est en droit, à Alger, de se demander, à quoi tout cela rime et si, au final, Paris a réellement l’intention de construire un partenariat d’exception avec le plus grand pays d’Afrique, puissance régionale, facteur de stabilité du Maghreb et du Sahel ou bien jouer à un petit jeu en se mettant à équidistance entre une République qui compte et un royaume colonialiste, commerçant dans la drogue, doté d’une courte vue et d’une stratégie comparables aux petites principautés, comme il en existe en Europe.
    Le Premier ministre français aura sans doute des entretiens avec son homologue Abdelmalek Sellal et le président de la République. Mais on le voit mal parler de sujets pointus, lorsqu’on sait la politique française à double vitesse au Maghreb. Il semble que si le Cihn conserve sa pertinence au plan bilatéral et technique, la coopération stratégique est quelque part en panne.
    D’ailleurs, on souligne dans les milieux officiels algériens, que la phase historique conduite par Hollande a permis un saut historique, mais arrive à une sorte de cul de sac, notamment en raison des positionnements de la France sur ces questions précisément.
    Le gouvernement algérien se projette, déjà, nous dit-on, dans l’après, 2017. Le retour de la droite gaulliste, à travers Alain Juppé, est un réel motif d’espoir à même de faire faire aux relations algéro-françaises un autre saut historique. Sa visite à Alger, sa première à l’étranger en tant que candidat à l’investiture du parti français Les Républicains, témoigne d’une vision plus volontariste et moins restrictive. Partageant l’analyse d’Alger sur nombre de questions d’ordre international, Alain Juppé a toutes les chances d’être l’homme de la situation pour réaliser le partenariat d’exception voulu dans les deux capitales.
    Cela dit, il n’est pas question, pour les autorités algériennes, d’hypothéquer les avancées appréciables réalisées sous la présidence de François Hollande, mais il est entendu qu’une autre étape entre Alger et Paris se dessine et il faut s’y préparer, disent les mêmes sources.
    Manuel Valls qui discutera certainement sécurité avec les responsables algériens devra gérer les affaires courantes du partenariat entre son pays et l’Algérie.
    Paris a raté l’occasion d’élever ses relations avec Alger au rang de l’excellence au sens propre du terme.  » (souligné par moi, BD)
  • Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français : Valls en visite à Alger

    Le Premier ministre français, Manuel Valls, a entamé, dans la fin de journée d’hier, sa visite officielle à Alger. Mais c’est aujourd’hui que les choses sérieuses vont commencer. Au-delà des sujets politiques, le voyage sera plutôt consacré aux questions à trait économiques. Manuel Valls, l’a bien fait savoir. » Le Forum que j’aurai le plaisir d’ouvrir lors de ma visite à Alger, permettra d’aboutir à des partenariats productifs solides dans les domaines de la technologie, de la formation. Près d’une centaine d’entreprises françaises, grands groupes comme PME et ETI, y participeront » avait-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien » El Watan « , hier. 
    Du coup, plusieurs accords vont être signés par l’Algérie et la France dans le cadre de la tenue dimanche à Alger de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui sera co-présidé par les Premiers ministres des deux pays, Abdelmalek Sellal et Manuel Valls. Selon une source diplomatique à l’APS, cette session, qui réunira des membres des deux gouvernements, » permettra de dresser un bilan des progrès effectués dans la feuille de route bilatérale retenue aussi bien dans lors des deux précédentes sessions du CIHN que dans le cadre du COMEFA (Comité mixte économique francoalgérien) et de fixer de nouveaux objectifs ambitieux dans l’ensemble des volets de la relation bilatérale « , a indiqué la même source. 
    Elle » devrait être sanctionnée par la signature de plusieurs accords touchant des domaines aussi divers que l’éducation, l’emploi, la jeunesse et sport, ainsi que d’autres accords de partenariat économiques « , précise- t-on. Les projets » prêts à la signature » concernent la production d’isolateurs électriques de haute tension et celle des vannes hydrocarbures. Il est prévu également la création d’une jointventure dans le domaine de l’engineering industriel et systèmes de gestion et d’une autre dans le domaine du consulting et des services du numérique. 
    D’autres projets » potentiels » peuvent faire l’objet, sous réserve, d’une signature en marge du CIHN, indique-ton, parmi lesquels figurent le projet phare de l’implantation en Algérie de l’usine Peugeot-Citroën PSA, ceux ayant trait à la valorisation du phosphate et à la production de gaz industriel, ainsi qu’au transport ferroviaire. Trois accords de partenariat seront probablement signés au titre de la convention-cadre du 26 octobre dernier à Paris, lors des travaux de la COMEFA, entre le groupe algérien GICA et le groupe français Lafarge. Ils concernent la remise à niveau de la cimenterie de Raïs Hamidou (Alger), la réalisation d’un pôle technologique et la réalisation d’une plateforme d’exportation de ciment. En marge de ce rendez- vous important, un forum d’affaires algéro-français, le troisième, sera organisé, aujourd’hui et demain, auquel sont conviés près de 300 acteurs économiques des deux côtés de la Méditerranée. 
    L’objectif de cet évènement, précise la même source, » est d’identifier, d’encourager et de multiplier les partenariats productifs et d’accompagner ces entreprises et opérateurs économiques jusqu’à la signature d’un premier accord « . Les domaines ciblés par ce forum touchent aux secteurs du BTP, de la sous-traitance mécanique, de l’agroalimentaire, du numérique, de la santé, de la co-localisation, de la formation professionnelle et de la de la finance. 
    La visite du Premier ministre français en Algérie intervient dans un climat tendu faisant beaucoup de bruit à l’autre rive. Mercredi dernier, le ministère des Affaires étrangères, Remtane Lamamra, a rappelons- le, convoqué l’ambassadeur de France pour lui faire part de son mécontentement face à une « campagne hostile » à l’Algérie menée dans les médias français. Il s’agit également des divergences de vues et de positions entre les deux pays concernant le règlement des conflits dans la région. Paris ne cautionne toujours d’éventuelles interventions militaires notamment en Libye. Dans le dossier du Sahara occidental, alors que l’Algérie a toujours défendu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, la France, elle, a fait le choix d’appuyer la position marocaine et le plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007.