Mois : avril 2016

  • Règlement du conflit du Sahara occidental, quel rôle de l’Europe ?

    CONFÉRENCE INTERNATIONALE LE 19 AVRIL À PARIS
    Règlement du conflit du Sahara occidental, quel rôle de l’Europe ?
    Le député et président du groupe d’amitié France-Algérie, Patrick Mennuci, animera, mardi prochain, à Paris, une conférence internationale sur “Le règlement du conflit du Sahara occidental, une question du droit international. Aux côtés de l’ONU, quel rôle pour l’Europe ?”. 
    Des parlementaires et des experts européens débattront de la question avec la participation de représentants du Front Polisario. Une opportunité de médiatiser davantage un conflit qui s’enlise dans les méandres des intérêts d’État, au détriment d’un peuple qui vit, éparpillé, dans des campements de réfugiés.
  • Le Sahara Occidental dans les médias occidentaux : complaisance des lobbies envers la colonisation marocaine

    Il n’est pas étrange de voir des médias occidentaux, audiovisuel et de la presse écrite- manifester de la complaisance envers le royaume chérifien, notamment dans leur soutien médiatique à la colonisation marocaine au Sahara occidental.
    Cela obéît tout simplement à la politique promue par des responsables occidentaux en soutien à cette colonisation, laquelle position est en opposition avec le Droit international concernant le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite, depuis 1966, aux Nations unies. Le blocus politico-médiatique de l’occupant marocain sur le Sahara occidental dans les médias occidentaux, est l’un des bras sur lequel repose la stratégie globale des soutiens de l’Occident, à leur tête la France, à la colonisation du royaume chérifien des territoires sahraouis. Nul n’ignore que les Mégas-médias, assurent et assument le rôle qui leur a été assigné par les puissantes entreprises multinationales et les acteurs influents dans le monde des finances, lesquels façonnent aussi les politiques des responsables de pays occidentaux. Et c’est dans ce sillage que le motus sur les réalités, historiques et politiques mais aussi juridiques concernant la question du Sahara occidental, est le mot d’ordre adopté par les médias occidentaux, lesquels sont tenus par ailleurs de «de vendre le produit Maroc » en occultant son statut d’occupant au Sahara occidental, comme il est stipulé dans les textes et résolutions des Nations unies. C’est une des idées phares, ayant marqué les débats de la conférence organisée, hier, par le collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, sur le thème «positions des pays occidentaux sur le conflit du Sahara occidental : mensonges et vérités». Pour Driss Cherif, maître de Conférences à l’Institut des Sciences politiques, à Alger, «les intérêts des pays occidentaux, notamment la France, dictent les positions de ces derniers, du soutien qu’ils apportent à la colonisation marocaine au Sahara occidental» et à cet effet, «le Maroc est le gardien et le protecteur des intérêts de ces pays» dans la région et en Afrique. Après avoir rappelé brièvement outre des faits historiques mais aussi politiques, dans les relations des pays occidentaux, avec le Maroc, notamment la France, qui à travers des personnalités dominant le monde politico-médiatique s’empresse à redorer l’image de l’occupant marocain , à chaque fois, qu’il est rappelé à l’ordre, à l’exemple de l’impact de la décision rendue par la Cour de justice européenne annulant les accords UE-Rabat, car incluant le Sahara occidental, ce qui est en opposition avec le Droit international. Les médias occidentaux, qui dans la majorité sont dominés aussi par le lobbys pro-israéliens, ces derniers ne cessent de s’activer pour que la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, ne figure pas, en particulier dans l’actualité, en particulier, ou dans leurs programmes et émission en général. Les lobbies pro-marocains dans la colonisation du Sahara occidental espèrent voir la formule «un mensonge répété cent fois devient vérité» réussir dans le cas du Maroc, mais en vain, au regard des enseignements de l’Histoire, dont celle du colonialisme. Cherif Driss a souligné pertinemment que «toute position change selon les rapports de force» indiquant, que bon nombre de décisions et de résolutions adopté par des pays occidentaux, dont le parlement européen, acculant le Maroc dans sa colonisation du Sahara occidental, en sont la preuve, mettant en avant, plus loin, le rôle incontournable de la société civile dans ces pays, pour amener leurs responsables politiques respectifs, de se conformer à la Légalité internationale, s’agissant des conflits, dont celui du Sahara occidental. Intervenant lors du débat, indiquant que La France officielle «demeure fidèle à son passé colonial» , l’infatigable militant dans son soutien au combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination, Mahrez Lamari, dira que tant que le membre permanent (France : Ndlr) au Conseil de sécurité, bloque l’application du droit international pour une questions de décolonisation inscrite à l’ONU et l’élargissement à la surveillance des Droits de l’Homme, du mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minusro), la France «continue à promouvoir une politique animée par son passé de puissance coloniale ». De son côté, le conférencier et ancien journaliste Abdelkrim Taferguennit, enseignant à l’université d’Alger, n’a pas manqué de rappeler le travail « accompli par des journalistes des pays occidentaux» sur la question sahraouie, qui, a-t-il noté «échappe» à la règle générale susmentionnée. Pour notre interlocuteur, les nouveaux moyens de communication avec le développement de la technologie, citant les réseaux sociaux et les sites électroniques, «arrivent à être à l’abri des lobbies» avant de lancer «fort heureusement d’ailleurs et c’est là que l’information arrive à être à l’abri de ces lobbies». Et ce n’est certainement pas par méconnaissance des réalités marocaines que les médias étrangers, français en particulier, s’activent pour ne laisser transparaître aucune information qui puisse ternir l’image du royaume chérifien, qu’aucun pays dans le monde ne lui reconnaisse, pourtant la souveraineté sur le Sahara occidental. Le professionnalisme et l’éthique n’ont pas de place dans les médias occidentaux, notamment de France, qui font dans l’occultation de la réalité de l’occupation marocaine au Sahara occidental et le mensonge en privant l’opinion occidentale de vérités sur la question sahraouie, laquelle, est soumise à un processus de décolonisation à L’ONU, selon la Résolution 1514.
    Karima Bennour
  • Des sénateurs américains mettent en garde le Maroc et soutiennent l’ONU

    Les derniers développements connus par le dossier du Sahara occidental, notamment l’hystérique campagne de Rabat contre le secrétaire général des Nations-Unies et sa décision de torpiller la Minurso (Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental ) ne cessent de susciter des réactions d’indignation émanant de diverses contrées de la planète. La dernière en date nous vient, encore une fois, des Etats-Unis.
    Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Pour la deuxième fois en moins d’un mois, le très influent Sénat américain se penche sur la question. Cette fois, à travers une lettre commune, conjointement signée par deux poids lourds du Sénat, l’un républicain, l’autre démocrate, adressée au secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies, Ban Ki-moon. 
    Il s’agit du sénateur républicain de l’Etat de l’Oklahoma, James Inhofe, qui est président de la commission de l’environnement et des travaux publics et membre du comité des forces armées, ainsi que du sénateur de l’Etat du Vermont, Patrick Leahy, qui a eu à assurer la présidence par intérim du Sénat pendant trois ans, de 2012 à 2015. 
    Dans leur missive, datée du 8 avril dernier, les deux parlementaires américains ont tenu à saluer les efforts du secrétaire général de l’institution onusienne et son leadership dans le dossier sahraoui et ont tenu à lui exprimer leur soutien. 
    Ce soutien qui engage les deux principaux partis des Etats-Unis. Les deux sénateurs exprimeront également, à l’occasion, leur soutien à la mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, la Minurso, celle la même qui, depuis 1991, constitue le cauchemar de Rabat. L’ex-monarque du Maroc, Hassan II, qui avait accepté l’option du référendum dans un premier temps, croyant réellement pouvoir le remporter en inondant le Sahara occidental de centaines de milliers de «faux Sahraouis», à savoir ses propres sujets, des citoyens marocains qu’il encouragera à s’installer dans ce territoire occupé en multipliant des mesures incitatives extrêmement généreuses, s’était rendu compte qu’il n’avait aucune chance de «cloner» un autre peuple sahraoui et que le référendum était à coup sûr perdu d’avance pour lui ! Depuis, il consacrera quasiment les dernières années de sa vie à entraver, d’une manière ou d’une autre, sous divers prétextes, l’avènement de ce référendum qu’il savait fatal pour le Maroc. 
    Un référendum qui, pourtant, était la conclusion d’un accord entre Hassan II et le front Polisario, sous l’égide des Nations-Unies en contrepartie d’un cessez-le-feu que le roi voulait à tout prix car le conflit armé commençait à sérieusement menacer la sécurité et l’économie du royaume.
    L’ascendant des redoutables combattants du front Polisario était tel que Hassan II était obligé de construire un immense mur, séparant le Maroc du Sahara occidental pour limiter les dégâts ! C’est cette politique de fuite en avant, en évitant le référendum, que poursuit, depuis 1999, le successeur de Hassan II. 
    L’actuel roi du Maroc, toujours soutenu, comme son père, par la France, ira même jusqu’à inventer la fameuse «troisième voie» pour contourner un engagement officiel de l’Etat marocain, pris sous l’égide de l’ONU, à savoir un référendum tout court. Rappelé à ses obligations par l’ONU, le Maroc, affolé, sort sa dernière trouvaille : réduire à néant la Minurso, au mépris du droit international avec tout ce que cela peut induire comme conséquences. C’est d’ailleurs ce que rappelleront les deux sénateurs américains qui mettent en garde contre toute tentative de déstabiliser la Minurso, au risque de provoquer de graves conséquences au Sahara occidental et même ailleurs.
    K. A.
  • «L’attitude du Maroc vis-à-vis de la Minurso a dévié la voie diplomatique»

    Jacques Roussellier, politologue américain : «L’attitude du Maroc vis-à-vis de la Minurso a dévié la voie diplomatique» 
    Les mesures de rétorsion prises par le Maroc contre la Minurso ont «dévié de la voie diplomatique», révélant des desseins inavoués de longue date de Rabat contre les Nations unies, estime le politologue américain Jacques Roussellier.
    Dans une contribution publiée par le prestigieux Think Tank amé- ricain Carnegie Endowment for International Peace, Jacques Roussellier, professeur des relations internationales à l’université militaire amé- ricaine, relève que la réaction de Rabat à la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur le Sahara occidental occupé est également «disproportionnée». «La réaction du Maroc a dévié de la voie diplomatique et suggère l’existence de (desseins inavoués) de longue date contre les Nations unies», précise Roussellier, ajoutant que «les mesures de rétorsion sont disproportionnées et révèlent l’objectif de longue date de Rabat d’affaiblir la présence de l’ONU au Sahara occidental et éventuellement neutraliser le mandat politique de la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso)». 
    Selon cet expert, «la mission d’organiser un référendum d’autodétermination assignée à la Minusro, avait été effectivement gelée depuis l’année 2000 quand le Maroc a voulu imposer un statut final négocié prévoyant l’annexion formelle du Sahara occidental au Maroc». Appuyant son constat, l’universitaire américain évoqué des tentatives d’affaiblir le rôle des Nations unies dans le règlement du conflit au Sahara occidental opposant le Maroc et le Front Polisario, et d’écarter également la possibilité d’étendre le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. «Les divisions entre les membres du Conseil de sécurité (à) c’est ce que Rabat espérait pour affaiblir davantage le rôle de l’ONU et enlever le caractère international au conflit au Sahara occidental, notamment en supprimant toute référence officielle à l’autodétermination du peuple sahraoui», explique-t-il. 
    Le Maroc, rappelle-t-on, avait réduit la composante civile, politique et administrative de la Minurso, juste après la visite du Secrétaire général de l’ONu, Ban Ki-moon, qui s’était rendu dans les camps de réfugiés sahraouis et aux territoires sahraouis libérés à Bir Lahlu. Avec ces mesures qui «ont pris de court les observateurs internationaux», le Maroc a «privé la mission de l’ONU d’un soutien logistique essentiel pour surveiller le cessez-le-feu», soutient l’expert de la Fondation Carnegie. 
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental et la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France. Le mandat de la Minurso doit prendre fin le 30 de ce mois. Elle a été créée en vertu de l’accord de cessez-le-feu conclu entre le Polisario et le Maroc en 1991.
  • Le peuple sahraoui espère que les déclarations de Ban Ki Moon se traduiront par des « décisions effectives »

    ALGER- L’ambassadeur sahraoui à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoune, a affirmé mardi que le peuple sahraoui espère que les déclarations du secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon lors de sa dernière visite dans les territoires sahraouis se traduiront par des « décisions pratiques et effectives » qui permettent aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination.
    Les déclarations de Ban Ki Moon « doivent se traduire, dans son rapport du 28 avril, par des décisions pratiques et effectives » ( …) qui permettent aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination et dont le Conseil de sécurité doit tenir compte » pour accélérer le règlement du conflit au Sahara Occidental, a déclaré l’ambassadeur sahraoui à l’APS en marge d’une conférence
    organisée au centre l’Historial d’Alger sur la « position des pays occidentaux concernant la cause sahraouie: mensonges et vérités ».
    Il a souligné que le peuple sahraoui a suivi de « très prés » les déclarations de Ban Ki Moon lors de sa visite dans les camps des réfugiés, en Algérie et dans les territoires libérés où il a réaffirmé la position de l’ONU et mis en avant la légalité internationale, ce qui a suscité la colère des autorités marocaines.
    Le diplomate sahraoui a ajouté que ce qui a surtout irrité le Maroc, outre le mot « occupation », c’est « la détermination des Nations unies à faire prévaloir la légalité internationale, notamment lorsque Ban Ki Moon a évoqué la situation difficile des Sahraouis et insisté sur la nécessité de régler ce problème qui peut se répercuter négativement sur la situation sécuritaire dans la région s’il persistait ».
    Il a insisté sur le fait que le peuple sahraoui « veut que les Nations unies fixent un calendrier et un programme pour la tenue d’un referendum d’autodétermination ».
    « Le peuple sahraoui espère, a-t-il dit, que le Conseil de sécurité impose le respect de la légalité internationale », ajoutant que les déclarations de Ban Ki Moon « ont donné de l’espoir aux Sahraouis » qui attendent qu’elles « se concrétisent sur le terrain ».
    L’ambassadeur sahraoui a précisé dans ce contexte que le Conseil de sécurité a deux options, soit il fait prévaloir la légalité internationale et réintègre la Minurso dans la région en fixant un calendrier pour la tenue du referendum, soit il laisse la région sombrer dans l’inconnu s’il opte pour une autre voie.
    La présidence du Conseil de sécurité avait annoncé que le secrétaire général de l’ONU présenterait son rapport sur le conflit au Sahara Occidental à la mi-avril où se tiendront plus de cinq réunions avant la promulgation d’une nouvelle décision le 28 du même mois relative au vote sur la prorogation du mandat de la Minurso qui expire le 30 avril.
    Le Conseil de sécurité avait adopté lors d’une réunion à huis clos début avril, son plan d’action mensuel, fixant trois rendez-vous pour débattre du dossier du Sahara Occidental occupé, une fois que Ban Ki Moon aura remis son rapport sur les développements du conflit à la lumière de la tournée qu’il a effectuée début mars dans les camps des réfugiés sahraouis.

  • El Frente Polisario no tolerará que Marruecos imponga a la ONU una Minurso sin R de Referéndum

    12 abril, 2016
    Por Ana Camacho @anacamacho70
    El Gobierno de Marruecos está decidido a desafiar la comunidad internacional con una escalada bélica que dirige inequívocamente a la guerra en el Sáhara Occidental. Esta estrategia comenzó inmediatamente después de la expulsión de más de 70 miembros de la MINURSO con un movimiento de tanques en la región de Smara y la movilización militar junto al muro.
    La delegada del Frente Polisario Jira Bulahi, lamenta que la opinión pública y los medios de comunicación españoles no reflejen esta nueva amenaza a la paz que “avanza a pasos de gigante”, desde la crisis de Marruecos con la UE, sucedida de la crisis con la ONU y su Secretario General, el Sr. Ban Ki-moon.
    Para el Frente Polisario estos gestos no tienen otro sentido que un alevoso empeño por parte de Marruecos por echar más leña al fuego a la indignación y decepción que ha suscitado en el pueblo saharaui la pasividad del Consejo de Seguridad de la ONU ante las provocaciones marroquíes y sus ataques a la acción de Naciones Unidas. Este interés marroquí por disparar la tensión también se refleja en el recrudecimiento de la persecución de las y los activistas saharauis de derechos humanos en las zonas ocupadas del Sáhara Occidental, el empeoramiento de la situación de los saharauis detenidos y acciones como la desaparición y salvajes torturas que han sufrido los dos hijos del preso político Embarek Daoudi, que fueron a visitar a su padre a la cárcel. Los dos jóvenes fueron liberados tras dos días de sufrir malos tratos y se encuentran en deplorables condiciones físicas y psíquicas.
    Para el Frente Polisario es evidente que la estrategia marroquí busca acabar con el plan de paz que la ONU puso en marcha con su acuerdo, en 1991, creando la MINURSO, la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental. Por un lado, Rabat incita a los saharauis a la vuelta a las armas. Por otro, en el campo diplomático, con estas acciones beligerantes intenta presionar en Naciones Unidas, de cara al próximo debate sobre la renovación de la MINURSO, para imponer un cambio que acabe con la R de Referéndum de la misión de los cascos azules. Pero esta opción también conduciría a la guerra ya que el Frente Polisario no está dispuesto a aceptar un cambio que supondría una misión rehén de la administración marroquí y que legalizaría su ocupación sobre el territorio.
    Es más, tras esta crisis, el Frente Polisario no está dispuesto a aceptar otro formato de la MINURSO y exige que, de volver su personal al Sáhara Occidental, sea con un programa definido con fecha para la celebración del referéndum y de cumplimiento de su finalidad inicial.
    España como miembro del Consejo de Seguridad de la ONU, no está ayudando a la aceleración del proceso para alcanzar una solución definitiva. Con ello, en lugar de cumplir con el papel que le corresponde respecto a sus responsabilidades jurídicas, históricas y morales, está jugando claramente a favor del anexionismo marroquí y de su absurda carrera hacia la guerra.
  • Madrid rouvre le 16 avril prochain le dossier sahraoui – L’honneur après la trahison

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Ça bouge de partout pour le peuple sahraoui, New York, Bruxelles, Madrid. Récit d’une manifestation dans la capitale espagnole qui ne sera pas sans suite.
    Le 16 avril prochain, les associations — nombreuses — et personnalités politiques qui portent l’autodétermination du peuple sahraoui manifesteront à Madrid. Cette marche pour le droit et pour la paix est très importante au moins pour trois raisons. La première est que l’Espagne est l’épicentre de la question. Ex-colonisateur des territoires de Saguia El Hamra et Rio de Oro, elle est en plus identifiée comme la seule puissance administrante au Sahara occidental par l’ONU. Ce statut n’étant pas dévolu au Maroc. La société civile espagnole se base sur cette qualité pour contraindre le gouvernement de Madrid à assumer ses responsabilités en permettant — sans triche — un processus référendaire.
    La seconde raison a trait au calendrier du rassemblement madrilène qui coïncide, les organisateurs n’ont pas choisi par hasard la date, avec la remise du rapport du SG de l’ONU sur le dossier aux membres du Conseil de sécurité qui devront trancher en dernière lecture. Les premières indiscrétions indiquent que Ban Ki-moon aurait axé son travail sur trois axes distincts dans la présentation et qui, tous, mènent vers l’inéluctabilité d’un référendum sous le commandement onusien. Elargissement des missions de la mission des Nations-Unies (Minurso) à la défense des droits de l’homme ; inscription de la question sahraouie dans l’agenda international des années 2016 et 2017 ; l’établissement, enfin, d’un calendrier contraignant pour les deux parties en conflit, Polisario et Maroc, pour l’organisation d’une ou de plusieurs journées de vote.
    Ban Ki-moon aurait écrit dans sa copie qu’il faudra limiter le nombre de recours pour aboutir et empêcher les manœuvres dilatoires qui risqueraient de plomber les opérations. Selon la Minurso, précisent nos sources, les listes électorales sont prêtes et que leur actualisation ne poserait pas de problèmes particuliers. Les experts onusiens privilégient, toutefois, des arrangements préalables entre Rabat et Tifariti pour mieux baliser. Au niveau des membres permanents du Conseil de sécurité, il semblerait que la France, soutien indéfectible du Maroc, préférerait que le rapport soit plus consensuel et qu’il n’en réfère pas à un calendrier précis pour le processus référendaire de même que Paris ne souhaite pas que la Minurso ne s’occupe pas de droits de l’homme au Sahara occidental. Pourtant, même avec ses réserves françaises fondamentales, la diplomatie marocaine n’est pas tout à fait rassurée. Rabat craint que la pression algérienne sur Paris n’ait apporté quelques résultats probants. La troisième raison de l’importance du rassemblement de Madrid est, sans doute, cruciale.
    L’actuel exécutif en affaires est provisoire, les résultats électoraux ne l’ont pas conforté, l’Espagne se dirige inéluctablement vers de nouvelles élections en juin. Mariano Rajoy, le chef de gouvernement ayant échoué dans toutes ses options de forcer une coalition composite. Entre-temps, les principales formations sorties victorieuses des urnes, droite, socialiste, Podemos et Ciudadamos ont inscrit dans leur programme de gouvernement la résolution de la question sahraouie sur la base de la doctrine de l’ONU. Un groupe interparlementaire de soutien au peuple sahraoui a même été installé et englobe la majorité des partis politiques. Ce qui constitue une première en Espagne depuis la trahison du socialiste Felipe Gonzalez qui avait abandonné le Sahara occidental à l’armée marocaine. Depuis, empêtré dans les affaires et devenu richissime grâce à ses avoirs au pays de Mohammed VI, Gonzalez est régulièrement cité dans les opérations scabreuses et chassé des meetings du PSOE (Parti socialiste et ouvrier). A plusieurs reprises, les militants voulaient lui «casser la gueule» ou au moins, «lui cracher sur la figure». Il ne sera pas, c’est évident, le 16 avril à Madrid. Ça sera avril des Sahraouis. Nous y serons.
    A. M.
  • Sahara Occidental: Deux sénateurs américains apportent leur soutien à la MINURSO

    par Ghania Oukazi
    Des hommes politiques américains exhortent le Secrétaire général des Nations unies « à faire respecter l’engagement des Nations unies vis-à-vis du peuple du Sahara Occidental. » 
    Ce sont en fait, deux sénateurs américains qui ont adressé une lettre au Secrétaire général des Nations unies, en date du 8 avril dernier. Il s’agit du républicain, James Inhofe de l’Oklahoma et le démocrate Patrick Leahy du Vermont. Dans cette lettre, les deux sénateurs saluent « le leadership du Secrétaire général des Nations unies sur la question du Sahara Occidental et expriment leur soutien, fort et permanent, à la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). » Ils mettent surtout en garde « contre toute tentative de démantèlement de la MINURSO qui pourrait avoir des répercussions négatives graves sur les principes de la primauté et de la prééminence du droit et le respect des droits de l’Homme, non seulement au Sahara Occidental, mais dans d’autres contextes, présentant des défis politiques analogues. » Il est noté que James Inhofe est républicain conservateur membre influent du Comité des Forces armées du Sénat (US Senate Committee on Armed Services) et président de la Commission de l’Environnement et des Travaux Publics (US Senate Committee on Environment and Public Works). Patrick Leahy est, pour sa part, le plus ancien sénateur américain démocrate libéral, à assurer la présidence par intérim du Sénat (pro tempore) de 2012 à 2015. 
    C’est dire que leurs avis, sur les dernières évolutions de la question sahraouie, ainsi que le branle-bas de combat du Makhzen marocain, depuis la visite de Ban Ki Moon dans les camps des réfugiés, ainsi que les décisions intempestives qu’il a prises contre les droits légaux et légitimes du Saharoui, peuvent être importants. La lettre qu’ils ont adressée au Secrétaire général des Nations unies, peut, en évidence, peser sur la scène politique américaine et au-delà, celle internationale.
  • Sahara Occidental: les positions de certains pays occidentaux font perdurer le blocage

    ALGER– Des enseignants universitaires et des analystes ont affirmé lundi que les positions de certains pays occidentaux à l’égard de la cause sahraouie faisaient perdurer le blocage dans le processus de règlement du conflit, estimant important de soutenir la « position honorable » affichée récemment par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
    Lors d’une conférence intitulée « Positions des pays occidentaux à l’égard de la cause sahraouie, mensonges et vérités » organisée par le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, Chérif Idriss, professeur à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information, a indiqué que « les positions de certains pays occidentaux sont passées de l’appui de la situation prévalant avant 1991 (avant la guerre) au maintien du blocage du processus de règlement pacifique ».
    « La position française compte parmi les plus intransigeantes à l’égard du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a-t-il précisé, qualifiant cela de « contradiction dans la politique étrangère française qui prône le respect des droits de l’Homme et de la légalité internationale de par le monde mais tolère leur violation dans certaines régions ».
    L’universitaire a indiqué que les positions américaine et française concernant la cause sahraouie « sont dictées par des conjonctures et intérêts précis » et « Washington et Paris estiment que le Maroc est l’allié capable de veiller sur leurs intérêts dans la région en contrepartie du blocage du processus de règlement pacifique de la question sahraouie ».
    « La question sahraouie est considérée comme un des plus importants piliers sur lequel repose le régime marocain qui s’emploie à dévier l’opinion publique marocaine vers cette question dans le seul but de le détourner de ses préoccupations et problèmes internes », selon l’intervenant.
    Il a ajouté à ce propos, que le régime du Maroc recourait également à la « désinformation » de l’opinion publique locale et internationale en vue de la mobiliser pour la défense de la « vision royale expansionniste ».
    Nécessité de soutenir « la position honorable » de Ban Ki-moon
    De son coté, le professeur Abdelkrim Tafarguinit a souligné la nécessité de soutenir « la position honorable » exprimée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lors de sa récente visite aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires sahraouis libérés.
    Il a ajouté que le Maroc a mené une campagne violente contre un haut responsable onusien pour avoir évoqué l’essence même du conflit sahraoui, ce qui atteste, a-t-il dit, de « la faiblesse du régime marocain et de ses arguments ».
    S’agissant de la position des médias occidentaux à l’égard de la cause sahraouie, M.Tafarguinit a affirmé qu’elle n’est toujours pas à la hauteur de cette « cause juste qui mérite un plus grand intérêt ».
    En ce qui concerne les medias dans le Monde arabe, le conférencier a relevé des « vérités » attestant que « les medias arabes importants ne servent pas obligatoirement les intérêts des peuples arabes et leurs causes de libération, mais sont otages de calculs politiciens qui souvent n’obéissent à aucune logique scientifique ou professionnelle ».

  • Poutine appelle le roi du Maroc à cesser d’entraver le travail des Nations Unies,

    Poutine appelle le roi du Maroc à cesser d’entraver le travail des Nations Unies, et de s’engager dans les efforts visant à résoudre la question du Sahara Occidental
    Le président russe Vladimir Poutine a souligné mardi la nécessité de poursuivre les efforts collectifs sous les auspices des Nations Unies pour trouver une solution à la question du Sahara Occidental.
    Un communiqué de la présidence russe a signalé que « le Roi du Maroc a contacté le président russe et ont discuté de la situation au Sahara occidental ».
    Il semble que le régime marocain, qui s’est fourré dans un mauvais pétrin, cherche à faire marche arrière dans sa décision d’expulser la MINURSO face aux positions de fermeté qui rejettent la poursuite de cette situation, en particulier celles de la Russie et des États-Unis.
    La Russie avait signalé lors de la réunion du Conseil de sécurité jeudi dernier que dans le cas de l’impossibilité de trouver une issue à la crise provoquée par le Maroc, le Secrétariat général doit communiquer au Conseil de sécurité des Nations Unies les mesures qui devraient être prises.
    Le communiqué présidentiel russe a signalé que le président Poutine a rappelé au Maroc la nécessité de s’engager dans les efforts collectifs sous les auspices des Nations Unies visant à parvenir à une solution politique juste et mutuellement accepté par les deux parties, le Maroc et le Front Polisario.
    Source : Soumoud.net, 12 avril 2016