Mois : avril 2016

  • Ban Ki-moon exige le rétablissement de la mission de l’Onu au Sahara Occidental

    Le Secrétaire général des Nations Unies a exigé que le Conseil de sécurité rétablisse et soutienne la Minurso, dont la plupart des experts civils ont été expulsés par le Maroc.
    Dans un rapport au Conseil de Sécurité, M. Ban a estimé que les expulsions décidées par Rabat pourraient « être exploitées par des éléments radicaux et terroristes » et ainsi menacer la stabilité de la région.
    Lors d’un voyage dans la région début mars, M. Ban avait fortement irrité le Maroc en parlant d’ »occupation », alors que Rabat considère le Sahara occidental comme partie intégrante du royaume.
    En représailles, le Maroc a expulsé la plupart des experts civils expatriés de la Minurso et fait fermer un bureau de liaison militaire, empêchant selon l’ONU, la mission de fonctionner.
    Le Maroc est soutenu au Conseil par la France et le Sénégal notamment, selon des diplomates.
    L’ambassadeur britannique Matthew Rycroft a souhaité que « le Conseil de sécurité soutienne » ce rapport. « C’est au Conseil de sécurité, a-t-il affirmé à des journalistes, de décider du mandat (d’une mission), de décider s’il faut le changer ou non ».
    Le rapport souligne qu’il ne reste que 28 experts civils expatriés à Laayoune, principale localité du Sahara occidental, tandis que 25 autres ont été transférés temporairement à Las Palmas (Canaries).
    Sans un personnel expatrié civil complet pour assurer la logistique, a affirmé M. Ban, la Minurso « ne peut pas remplir un élément clé de ses fonctions » et du mandat que lui a confié le Conseil.
    Soulignant que les représailles marocaines avaient conduit à une « modification de facto du mandat » de la Minurso, M. Ban a relevé que dans ces conditions, même les activités militaires de la mission « ne pourront pas être maintenues à moyen et long terme ».
    La mission a été déployée en 1991 pour surveiller un cessez-le-feu entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario et aider à définir le statut du territoire, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
    Le Polisario a averti l’ONU que la querelle avec Rabat risquait de ranimer les hostilités.
    « Le risque d’une rupture du cessez-le-feu et d’une reprise des hostilités, avec le danger d’escalade vers une guerre ouverte, va augmenter considérablement si la Minurso est forcée de partir » ou ne peut plus faire son travail, a reconnu le rapport. C’est pourquoi, malgré l’impasse, M. Ban a recommandé de renouveler d’un an le mandat de la mission, jusqu’au 30 avril 2017.
    Le Conseil doit se prononcer avant fin avril.
    Plus largement, M. Ban a estimé que la querelle avec Rabat risquait « d’entrainer, à court et moyen terme, des conséquences importantes pour la stabilité de la région et pour la crédibilité du Conseil de sécurité », ainsi que pour les autres opérations de maintien de la paix de l’ONU.
    Il a pointé le risque de « créer un précédent » pouvant encourager certains pays hôtes de missions à se débarrasser de leurs Casques bleus.
    La RDCongo, le Soudan ou le Soudan du Sud ne font pas mystère de leur volonté de voir les Casques bleus déployés sur leur territoire partir à brève échéance.
    Le Maroc propose depuis 2007 un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, vaste territoire d’un demi-million d’habitants. Les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination.
    Les efforts de médiation de l’ONU sont durablement dans l’impasse.
    M. Ban a déploré dans son rapport « le manque de progrès vers un règlement » du conflit et recommandé « des négociations sérieuses sans conditions préalables et de bonne foi ».
    Mais il a reconnu que les deux camps avaient « des visions différentes » et difficiles à réconcilier, de l’avenir du Sahara occidental.
    Avec AFP
  • Le Maroc au banc des principaux accusés

    Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, participera du 19 au 21 avril courant à New-York, à la session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU sur les drogues dans le monde.
    La session portera sur l’examen et l’évaluation de la réalisation des objectifs de la stratégie internationale de lutte contre les drogues dans le monde, prévue dans la déclaration politique et le plan d’action adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, précise la même source.
    L’Algérie est confrontée depuis peu à une profusion sans précèdent de drogues de toutes sortes en provenance du Maroc, premier producteur de cannabis mondial. Des quantités considérables de drogue de tous genres sont saisies aux frontières terrestres avec le Maroc.
    Rien que pour l’année 2015, près de 90 tonnes ont été saisies selon l’Office de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Un rapport récent de l’Office des Nations unies pour la lutte contre la drogue a confirmé, dans un rapport, que le Maroc est le premier producteur mondial de production de cannabis.
    Selon ce rapport pour l’année 2014, la superficie consacrée à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 134 000 h, selon une enquête ayant permis d’évaluer ces superficies. Le royaume du Maroc constitue le plus grand exportateur de cannabis dans le monde destiné notamment aux marchés de l’Europe de l’Ouest et du Centre à travers les canaux de l’Espagne et Portugal, a fait ressortir le rapport qui a concerné 30 Etats européens.
    Les autorités marocaines le cannabis utilisent comme une arme destinée surtout à « empoisonner » la jeunesse algérienne. En fait, la culture du cannabis est pratiquée depuis des décennies dans ce pays qui ne s’en cache pas, d’ailleurs.
    Avant-hier l’agence Frontex a encore épinglé le Maroc dans son rapport annuel de l’année 2015. L’agence européenne a désigné le royaume comme « pays d’origine et d’envoi de la résine de cannabis saisie en Europe ».Frontex rappelle dans son rapport que le cannabis, provenant essentiellement du Maroc, « représente 80% des drogues saisies en Europe ».
    Le Maroc est l’un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde et continue de fournir l’Europe, selon le rapport 2015 publié début mars par l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS).
    La plupart de la résine de cannabis destinée à l’Europe est acheminée clandestinement depuis le Maroc, note le rapport de l’OICS, une institution indépendante chargée de surveiller l’application des conventions internationales des Nations unies relatives aux contrôles des drogues. « Le Maroc faisait partie, ces dix dernières années, des trois pays les plus fréquemment cités comme sources ou zones de transit de la résine saisie dans le monde », ajoute le rapport.
    Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, participera du 19 au 21 avril courant à New-York, à la session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU sur les drogues dans le monde.
    La session portera sur l’examen et l’évaluation de la réalisation des objectifs de la stratégie internationale de lutte contre les drogues dans le monde, prévue dans la déclaration politique et le plan d’action adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, précise la même source. L’Algérie est confrontée depuis peu à une profusion sans précèdent de drogues de toutes sortes en provenance du Maroc, premier producteur de cannabis mondial.
    Des quantités considérables de drogue de tous genres sont saisies aux frontières terrestres avec le Maroc. Rien que pour l’année 2015, près de 90 tonnes ont été saisies selon l’Office de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
    Un rapport récent de l’Office des Nations unies pour la lutte contre la drogue a confirmé, dans un rapport, que le Maroc est le premier producteur mondial de production de cannabis. Selon ce rapport pour l’année 2014, la superficie consacrée à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 134 000 h, selon une enquête ayant permis d’évaluer ces superficies.
    Le royaume du Maroc constitue le plus grand exportateur de cannabis dans le monde destiné notamment aux marchés de l’Europe de l’Ouest et du Centre à travers les canaux de l’Espagne et Portugal, a fait ressortir le rapport qui a concerné 30 Etats européens.
    Les autorités marocaines le cannabis utilisent comme une arme destinée surtout à « empoisonner » la jeunesse algérienne. En fait, la culture du cannabis est pratiquée depuis des décennies dans ce pays qui ne s’en cache pas, d’ailleurs.
    Avant-hier l’agence Frontex a encore épinglé le Maroc dans son rapport annuel de l’année 2015. L’agence européenne a désigné le royaume comme « pays d’origine et d’envoi de la résine de cannabis saisie en Europe ».Frontex rappelle dans son rapport que le cannabis, provenant essentiellement du Maroc, « représente 80% des drogues saisies en Europe ».
    Le Maroc est l’un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde et continue de fournir l’Europe, selon le rapport 2015 publié début mars par l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS).
    La plupart de la résine de cannabis destinée à l’Europe est acheminée clandestinement depuis le Maroc, note le rapport de l’OICS, une institution indépendante chargée de surveiller l’application des conventions internationales des Nations unies relatives aux contrôles des drogues. « Le Maroc faisait partie, ces dix dernières années, des trois pays les plus fréquemment cités comme sources ou zones de transit de la résine saisie dans le monde », ajoute le rapport.
  • Exploitations illicites des ressources naturelles du Sahara Occidental

    «Deux entreprises canadiennes, Agrium et PotashCorp, étaient, l’année dernière, derrière les deux tiers de toutes les importations de phosphates du Sahara Occidental occupé. » 
    Les détails de cette information sont contenus dans le rapport annuel qu’a publié Western Sahara Resource Watch (WSRW) le 8 avril sur «le commerce controversé de l’or blanc du Sahara Occidental.» L’on apprend que « le rapport trace toutes les expéditions de roche de phosphates du Sahara Occidental occupé, pour l’année dernière vers des ports de l’autre côté de la mer, et révèle le rôle des importateurs internationaux, dans le commerce controversé. » Ses rédacteurs notent qu’ « à elles deux, les entreprises canadiennes ont représenté 64,5% de tous les achats de phosphates du Sahara Occidental, au cours de l’année 2015. » On apprend par les spécialistes que «la roche de phosphate exploitée, illégalement, est la principale source de revenu du territoire, pour le gouvernement marocain, en contradiction du droit international.» Il est, alors, rappelé que «les représentants du peuple sahraoui se sont, toujours, ouvertement prononcés contre le commerce, tant devant l’ONU, en général, qu’envers des entreprises spécifiques. » On lit, ainsi, que «la liste que nous présentons, dans ce rapport, est complète pour l’année civile 2015, et identifie toutes les expéditions de phosphates du Sahara Occidental occupé.» 
    Le rapport détaille « un volume total exporté du Sahara Occidental, en 2015, de 1,41 million de tonnes, pour une valeur estimée à 162,6 millions de $ Us, expédié par 30 vraquiers. » Cela constitue une baisse des ventes depuis 2014, indique le rapport, et « c’est probablement le volume d’exportation, le plus bas depuis, des années. » Ce qui permet aux spécialistes d’avancer qu’ «il semble se dessiner une tendance à la moindre implication des compagnies multinationales, dans ce commerce. » L’on précise dans cet ordre d’idées que «les trois seules sociétés multinationales qui participent au commerce, aujourd’hui, sont Agrium, PotashCorp et à un degré moindre Incitec Pivot d’Australie.» Il est mentionné qu’«aucune des sociétés concernées n’a vérifié si le commerce respecte les souhaits du peuple du Sahara Occidental. Mais «les investisseurs sont, également, préoccupés de ce que les entreprises épuisent les réserves de phosphates tandis que le territoire est, toujours, sous occupation, et que le produit ne bénéficie pas au peuple du Sahara Occidental, alors qu’un règlement du conflit n’est toujours pas trouvé. » L’on fait savoir, en substance, que «les trois compagnies cotées en bourse – Agrium, PotashCorp et Incitec Pivot – ont fait l’objet d’une mise sur liste noire par les investisseurs éthiquement concernés, en raison de ce commerce. » Parmi les cinq compagnies restantes, non inscrites en bourse de valeurs, deux sont des coopératives de Nouvelle-Zélande appartenant à des agriculteurs, deux sont entièrement ou partiellement, détenues par le gouvernement du Venezuela, et l’une est une propriété privée. 
    Le rapport attribue, relève-t-on «les achats de la production du Maroc, venant du Sahara Occidental, en 2015, à huit importateurs identifiés et un non identifié, de huit pays du monde. » Il est intéressant, est-il écrit « de noter qu’en 2015, le précédent gros acheteur, Innophos, n’a pas importé au Mexique, et un autre importateur, précédemment, important, Lifosa, a annoncé, en janvier 2016, qu’il cessait ses importations, en provenance du Sahara Occidental, après avoir réduit les achats de manière significative en 2015. » Dans les rapports qu’il a publiés, en 2014 et 2015, WSRW demande à toutes les entreprises impliquées dans le commerce «de cesser, immédiatement, tous leurs achats de phosphates du Sahara Occidental, de ne rien importer jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée au conflit et que le peuple sahraoui soit assuré du respect de son droit fondamental à l’autodétermination. »
  • IU denuncia ante la UE la muerte el viernes en Agadir del sindicalista saharaui Brahim Saika

    La eurodiputada de Izquierda Unida Paloma López ha denunciado ante la Alta Representante de la Unión Europea para Asuntos Exteriores, Federica Mogherini, la muerte el pasado viernes en un hospital de Agadir del sindicalista saharaui Brahim Saika, destacado miembro de la Coordinadora de desempleados saharauis, que había sido detenido el 1 de abril cuando salía de su domicilio para participar en una manifestación pacífica.
    El arresto arbitrario de Saika se produjo en su ciudad, Guelmim, y tal y como relata López a Mogherini en una pregunta parlamentaria con carácter de urgencia, fue “sometido a torturas en comisaría”, lo que le ocasionó graves lesiones.
    Como forma de protesta y resistencia, Saika empezó entonces una huelga de hambre. El día 5 de abril, a consecuencia de las heridas y de la privación de alimentos y líquidos, se agravó su estado de salud y fue trasladado, primero a un centro en la propia localidad de Guelmim, y posteriormente al hospital provincial de Agadir, donde falleció el viernes. Desde entonces, en lo que recuerda al caso de Takbar Haddi y su hijo Mohamed Haidala, “las autoridades ocupantes se han negado a realizarle una autopsia”, denuncia López. Por ello exige garantías de que la familia de Saika pueda recibir su cuerpo y se practique una autopsia neutral según los estándares internacionales”.
    La vicepresidenta del Intergrupo de apoyo al Sáhara Occidental en el Parlamento Europeo pregunta en primer lugar a la jefa de la diplomacia europea si considera que el caso de Saika es una “violación grave de los derechos humanos” por parte de Marruecos. Asimismo, se interesa por las “nuevas medidas” que piensa poner en marcha para “poner fin a las detenciones arbitrarias, torturas y privación de los derechos fundamentales de los presos políticos saharauis”.
    En relación con este caso, López ha presentado, además, otra pregunta parlamentaria en la que denuncia los abusos cometidos por la Policía marroquí el sábado en El Aaiún para disolver una concentración pacífica en memoria de Saika que había sido convocada por la Coordinadora de desempleados saharauis, la Coordinadora de Gdeim Izik y la Coordinadora de Asociaciones de Derechos Humanos Saharauis. Según la Red saharaui de derechos humanos, decenas de personas resultaron heridas y se desconoce el número de arrestos, por lo que la eurodiputada de IU solicita información a Mogherini.
    Ante la gravedad de la situación y el deterioro de los derechos humanos en los Territorios Ocupados del Sáhara Occidental, que se produce en un clima de tensión creciente después de que Marruecosexpulsara en marzo a todo el personal civil de la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (Minurso), la eurodiputada pregunta si “apoyará los esfuerzos para incluir un equipo de observación de los derechos humanos” en la renovación prevista del mandato de la Minurso, tal y como ya solicitara el pasado viernes a través de una carta a los miembros del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas.
  • Communiqué de l’ASVDH sur la mort du syndicaliste Brahim Saika

    Communiqué

    La mort du diplômé-chômeur Brahim Saika
    L’association Sahraouie des Violations graves des Droits de l’Homme Commises par l’Etat du Maroc a appris, avec tristesse et consternation, la mort du diplômé-chômeur Sahraoui Brahim Saika le vendredi 15 avril courant à l’hôpital Hassan II d’Agadir au Maroc.

    Le chômeur Sahraoui Brahim Saika a été transféré à la salle de réanimation de cet hôpital le 8 avril 2016 suite à la détérioration de sa santé. Le défunt était en grève illimité et totale de la faim à cause de son arrestation et de sa mise en détention par le parquet du tribunal de 1ère instance de la ville de Guelmim (au sud du Maroc). Il y était incarcéré en attendant sa comparution devant ce tribunal.

    L’affaire du détenu Sahraoui Brahim Saika remonte à son arrestation, le 01 avril 2016, par des éléments de la police judiciaire Marocaine, à proximité de son domicile familial, après qu’il ait essayé, avec d’autres diplômés chômeurs Sahraouis, d’organiser un sit-in pacifique, à Guelmim, pour revendiquer leur droit à l’emploi que leur garanti les conventions et législations internationales.

    Mr. Brahim Saika était entré en grève ouverte de la faim juste après son arrestation. Il voulait, par cet acte ultime, protester contre l’interdiction de manifester ainsi que sur son interpellation arbitraire. Le 6 avril 2016, il fut, d’abord, hospitalisé à l’hôpital régional de Guelmim, et après constat de la gravité de sa situation, il a été transféré à l’hôpital d’Hassan II d’Agadir.

    En conséquence, l’ASVDH :

    • Présente ses profondes condoléances à la famille du martyr Brahim Saika et à tous les Sahraouis.
    • Désigne l’État marocain comme responsable de sa mort (le défunt étant mort en détention).
    • Exige l’ouverture d’une enquête neutre et impartiale et la poursuite en justice des personnes impliquées dans son mauvais traitement lors de sa garde à vue.
    • Condamne à la fois l’interdiction et l’usage non justifié et disproportionné, de la force pour disperser les manifestations des chômeurs sahraouis.
    • Exhorte les organes et organisations internationales pour faire pression sur l’État Marocain pour ouvrir une enquête impartiale pour éclaircir les circonstances de la mort de Brahim Saika et en désigner les responsables.

    ASVDH
    El Aaiùn, Sahara Occidental
    Le 15 avril 2016
    1
    (A.S.V.D.H)
    Site web: http://www.asvdh.net
    E-mail: info@asvdh.net – info.asvdh@gmail.com

    Président: Mr. Brahim DAHANE.
    E-mail: brahimabde@gmail.com
    Tél: 00212 661 73 31 10

    Vice-présidente: Mme. Elghalia DJIMI
    Email: djimi.elghalia84@gmail.com Tél: 00212 666 051 435

  • Le Maroc se fait rembourser par la voie de la fraude

    Le Maroc offre 3 millions en guise d’aide pour le fonctionnement de la MINURSO. Des documents confidentiels de la MINURSO révélés par le site Inner Press City, prouvent qu’il se fait largement rembourser en gonflant les factures des hotels de El Aaiun, capitale du Sahara Occidental où se trouve le siège central de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental).
    Les hôtels ont bien pris le soin de ne laisser aucune preuve écrite sur les consommations du personnel de la MINURSO. « Tandis qu’il y a « une zone floue » quant à la duplication de repas comme dans la garde d’enregistrement adéquate par les hôtels, il est clair qu’il y a un effort massif aussi bien de la part des hôtels que de certains ayant droit en vue d’abuser des repas fournis », affirme le rapport de la MINURSO.
    Dans le seul mois d’octobre 2014, le montant fraudé est de 53.023,23 dollars. « Etant donné que cette escroquerie élaborée peut dater de plusieurs années maintenant, le dommage (la différence) pourrait se compter en millions de dollar des États-Unis. Nous ne pourrons jamais vérifier les dégâts financiers réels d’avant octobre 2014, du fait qu’il n’y a aucun registre détaillé disponible », signale le rapport.

  • Sur la question du Sahara Occidental, La France fait le courtier et l’avocat du Maroc à l’ONU

    Le site sahraoui “Diaspora Saharaui” revient à la charge exposant de nouveaux documents explosifs qui démontrent, preuve à l’appui, comment fonctionne la connivence entre la délégation française et celle du Maroc au sein de l’ONU. 
    La France, comme le révèle la note confidentielle du représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU Mohamed Loulichki envoyée à son supérieur le ministre marocain des affaires étrangères, joue en fait le rôle de courtier des recommandations du Maroc pour les inclure dans le rapport annuel sur le mondat de la Minurso, l’agent espion qui communique toutes les informations dont dispose la délégation onusienne française en charge de la question du Sahara Occidental à son homologue marocaine et aussi l’avocat qui défend à bec et ongles les agissements que le Maroc souhaite inclure dans le dit rapport annuel. 
     Le rôle hétéroclite et maléfique que la France joue en faveur des manigances marocaines pour influencer le rapport onusien le positionne comme la principale pierre de trébuchement contre toutes issues pacifique pour résoudre cette affaire de décolonisation. 
     Pourtant, à chaque échéance la France déclare être dans l’impartialité absolue par rapport aux deux belligérants, le Maroc et le Front Pilisario. Les documents pendus sur la toile viennent d’accabler la France qu’elle lui sera impossible de réfuter.

  • Vague de solidarité à Madrid et à Paris

    Des centaines d’Espagnols, représentant les associations et les partis politiques amis avec le peuple sahraoui, se sont rassemblés samedi dernier àMadrid devant le siège du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, exprimant leur « soutien indéfectible » à ce peuple. Scandant des slogans « le Maroc coupable et l’Espagne responsable », ou « les droits de l’homme bafoués dans les territoires sahraouis occupés », « évitons la guerre au Sahara occidental », ou encore « libérez les prisonniers politiques sahraouis », la société civile espagnole (peuple et élus) a mis dans diverses interventions l’accent sur « la nécessité pour les Nations unies de trouver une solution urgente, juste et définitive à la question sahraouie qui n’a que trop duré, afin de mettre un terme aux souffrances de ce peuple qui a vécu des années sous l’oppression de l’occupant marocain ». 
    Des intervenants ont tour à tour, sous une pluie battante, réaffirmé que le peuple sahraoui doit « recouvrer son indépendance et tous ses droits fondamentaux, dans le cadre de la légalité internationale. » La députée européenne, Paloma Lopez, qui est également vice-présidente du groupe parlementaire européen solidaire avec le peuple sahraoui, a affirmé que « le peuple sahraoui doit rapidement avoir le droit de s’exprimer sur son avenir par le biais d’un référendum d’autodétermination. » Pour sa part, la présidente de l’Association des amis du peuple sahraoui de la province de Galice, Maita Isla, a appelé au « retour de la Minurso au Sahara occidental car, a-t-elle dit, le peuple sahraoui traverse actuellement une période sensible et tendue. »
    Le représentant du parti de la citoyenneté (ciudadanos), Fernando Moura, a estimé, de son côté, qu’après l’expulsion par le Maroc des membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), « un climat de tension règne dans les territoires occupés et on risque d’arriver à un point de non retour. » Enric Battaller, député du parti de la coalition (compromis), a relevé que « l’Espagne a une obligation morale vis-à-vis du peuple sahraoui et qu’il est temps d’agir pour le rétablir dans ses droits. »
    Manifestation de Sahraouis à Paris
    Dans la capitale française, Paris, plusieurs Sahraouis ont organisé samedi après-midi un sit-in au Trocadéro, non loin de l’ambassade du Maroc enFrance, pour dénoncer « l’oppression » que le régime marocain exerce depuis 40 ans sur le peuple sahraoui. Brandissant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), les manifestants n’ont cessé de scander « Pas d’alternative à l’autodétermination », en dénonçant « l’oppression » du régime marocain contre le peuple du Sahara occidental avec la « complicité » de la France.
    Les manifestants sahraouis ont appelé, à cet effet, la communauté internationale, notamment les membres du Conseil de sécurité de l’ONU dont la France, à « assumer leur responsabilité, quant au conflit au Sahara occidental qui passe par l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. » Un communiqué distribué aux personnes, beaucoup de touristes, qui passaient par la place, située au niveau du musée de l’Homme et de celui de la Marine, à quelques mètres de la Tour Eiffel, rappelle que, depuis 1976, le Maroc « occupe par la force toute une partie du Sahara occidental », année au cours de laquelle des dizaines de milliers de civils sahraouis ont dû fuir « devant l’avancée des chars et de l’aviation du Maroc qui les bombardaient », indiquant que des « centaines ont péri et les autres ont pu trouver refuge en Algérie (à) et ils y sont toujours, avec leurs descendants, 40 après. »
  • MAGHNIA: Soutien au peuple sahraoui

    par Cheikh Guetbi
    Pour déclarer son soutien à la cause du peuple sahraoui, l’Association algérienne pour la promotion de la citoyenneté et des droits de l’homme (AAPCDH), s’est fait inviter à la porte du Maroc, en l’occurrence à Maghnia. 
    A l’initiative du bureau de la wilaya de Tlemcen, une conférence régionale a été organisée en ce jour national du savoir, laquelle a eu lieu au centre culturel de Maghnia. En plus du président de l’association M. Zitofi, des représentants des bureaux de la quasi majorité des wilayas de l’Ouest ainsi que celui du bureau régional de l’Est ont assisté à cette conférence laquelle était axée autour de la cause sahraouie, uniquement. 
    Devant la vaste salle remplie à moitié, le ton a été donné par 2 docteurs en droit international de l’université Abou Bekr Belkaid, lesquels ont abordé pour l’un, d’une manière très pédagogique, l’histoire du sahara occidental ainsi que l’historique et l’évolution du problème sahraoui, et pour l’autre la violation des droits de l’homme et la spoliation des richesses que subit le peuple de la RASD de la part du Makhzen du Maroc. 
    «Faisant fi de la légalité internationale, le Maroc multiplie les traitements inhumains notamment à l’encontre des militants du combat pour l’autodétermination», lance le conférencier avant d’enchaîner sur la spoliation et le bradage des richesses naturelles tels le phosphate et les produits marins. 
    L’intervention du président de l’AAPCDH a porté principalement sur la mise en œuvre des résolutions de l’ONU qui sont en faveur de l’aboutissement du droit légitime et naturel du peuple sahraoui à l’autodétermination. La représentante du peuple sahraouie a quant à elle réussi par une intervention émouvante à mettre debout toute la salle pour une longue ovation.
    A l’issue de cette conférence, des recommandations ont été adoptées dont on cite la reconnaissance et la validation immédiate du principe de l’autodétermination par les hautes instances onusiennes, la dénonciation de la nonchalance et le laxisme des Nations unies, le maintien de la Minurso et le respect des droits de l’Homme des Sahraouis… Selon les organisateurs, le choix symbolique de Maghnia pour la déclaration du soutien de cette association au peuple sahraoui est dicté par sa position géographique car située à quelque 17 km seulement de la frontière Marocaine.
  • Sahara Occidental, année 40 : histoire, stratégies et défis pour l’avenir

    Ce dossier a été coordonné par Laura Daudén, journaliste et diplômée en Relations internationales et études africaines. Elle est co-auteure du livre « Ni paz ni guerra : tres décadas de conflicto en el Sáhara Occidental », et elle travaille comme responsable de communication au sein de l’OGN brésilienne Conectas Derechos Humanos. Il rassemble 14 articles de militantes et militants sahraouis, et il été réalisé en portugais et en espagnol
    Janvier 2016
    En journalisme, il existe des critères pour déterminer si un sujet mérite ou non quelques lignes dans l’espace très limité et disputé des pages de journaux. Pour savoir si un sujet mérite d’être traité, nous apprenons qu’il faut faire un calcul subjectif et idéologique afin de définir combien cela intéresserait le public. Pour faire son calcul, au-delà des intérêts et spécificités du milieu de la communication, le journaliste doit prendre en compte des facteur comme l’actualité, la proximités, l’importance, la rareté, et la fréquence. Ce calcul politique n’a jamais été réalisé pour le Sahara Occidental. 
    Dans des pays comme le Brésil, jusqu’à il y a peu, il était impossible de trouver ne serait-ce qu’une ligne sur le sujet dans les dits « médias traditionnels » ni dans les médias considérés comme alternatifs ou indépendants. Il s’agissait de ce que l’on classe comme un « non-sujet ». Bien entendu, ces niveaux de valorisation et d’intérêts varient d’un endroit à un autre. Néanmoins, y compris au sein des zones géographiques historiquement connectées au conflit, comme l’Europe, il ne fait aucun doute que l’oubli du conflit du Sahara est caractéristique.
    Il n’existe qu’un seul front à partir duquel on résiste au niveau international à cet oubli : celui de la solidarité. Pour ceux qui en sont, il y a assez de questions humanitaires, historiques et de l’ordre de la légalité et de la justice pour considérer la situation du Sahara Occidental, la dernière colonie africaine, comme l’un des scandales politiques et sociaux les plus importants du XXI ème siècle. Une partie de ce petit groupe, néanmoins grandissant, a collaboré pour ce dossier pensé en trois temps (passé, présent, futur) sur l’avenir du conflit, qui en est arrivé à sa quarantième année le 27 février 2016. 
    Les analyses de ce dossier ont été complétées par des témoignages d’hommes et de femmes sahraouis qui, à partir de la recherches, des arts, de la politique y du journalisme ont construit une attente active et infatigable, une des expériences de résistance les plus extraordinaires de notre temps.
    Parte 1 : Un pays en exil | La guerre, la corruption et la fondation de la République
    Dans la première partie, centrée sur les débuts du conflit, l’anthropologue espagnole Sonia Vergara Ruiz reconstruit le processus historique de formation de l’identité et du nationalisme sahraoui. La chercheuse brésilienne Carla Ricci, spécialisée sur le Moyen Orient et sur l’Afrique musulmane, explique l’invasion marocaine des territoires précédemment occupés par l’Espagne, et la difficile recherche de protection/refuge….. dans l’exil du peuple Sahraoui. Adriano Smolarek, professeur de droit international public à l’Université d’État de Ponta Grossa, au Brésil, aborde les aspects légaux de l’occupation et les intérêts cachés de chaque acteur politique impliqué. Cette partie s’ouvre sur un poème du jeune sahraoui Hamza Lakhal, qui vit sous le joug marocain dans la capitale occupée de El Aaiun, et par un témoignage touchant de la réfugiée sahraouis Senia Bachir. Elle trace des parallèle entre l’histoire de fugue et de survie de sa famille, et les obstacles qu’elle a rencontré pour pouvoir étudier en étant exilée.
    Parte 2 : Un pays divisé | Vivre entre l’exil et l’occupation
    La deuxième partie aborde les obstacles imposés par la division du peuple et du territoires Sahraoui. Malainin Lakhal et Joanna Allan font un panorama de la situation d’exploitation des ressources naturelles contrôlées par le Maroc dans le Sahara occupé, et les avancées réalisées pour mettre fin au pillage du territoire. Eneko Calle, de la Coordination Basque des Associations de Solidarité avec le Peuple Sahraoui 27 de Febrero – Otsailak 27, écrit sur l’importance du réseau international d’appui au peuple Sahraoui pour soulager de drame humanitaire vécu dans les campements de réfugiés.
    Rodrigo Duque Estrada, chercheur au sein du Groupe d’études sur les conflits internationaux de l’Université catholique de Sao Paulo, analyse la dimension géopolitique des acteurs impliqués dans le conflit ainsi que le récente manœuvre consistant à associer la lutte sahraouie à l’émergence des mouvements terroristes dans la région du Maghreb. Toujours dans cette partie, nous présentons le témoignage de la journaliste sahraouie Agaila Abba sur l’importance de la solidarité internationale pour la formation d’un nouveau « bouillon de culture » dans les campements de réfugiés, ainsi que le récit du poète sahraoui Hamza Lakhal sur l’oppression marocaine au sein des territoires occupés.
    Parte 3 : Un pays en reconstruction | En finir avec l’attente, atteindre la reconnaissance
    La dernière partie rassemble les questions associées à l’art dans un contexte de conflit et aux efforts réalisés à partir de la culture et de la politique afin de débloquer le processus d’autodétermination. Dans une longue interview, le représentant du Front Polisario au Brésil, Mohamed Zrug, parle de la nouvelle frontière de la diplomatie sahraouie – la conquête de démocraties émergentes comme celle du Brésil et son poids significatif au niveau international, ainsi que son potentiel de transformation du débat au sein des espaces de discutions multilatéraux – . L’anthropologue espagnole Jara Romero, cherche quant à elle dans l’histoire de la musique et de la poésie sahraouie des issues contemporaines aux défis de sensibilisation et de communication autour de cette cause, à l’échelle mondiale. Aussi, ce dossier comprend le récit de Senia Bachir sur l’inquiétude latente – et légitime – de la jeunesse sahraouie concernant l’efficacité des stratégies pacifistes de résistance.