Mois : avril 2016

  • Ban Ki-moon appelle à des négociations sérieuses

    Par Nacera Bechar
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon n’a pas cédé à la campagne marocaine pour enterrer à jamais les négociations sur la question saharaouie. Le responsable onusien maintient la pression sur ce pays. «Il est temps d’engager des négociations sérieuses sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», a indiqué le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans les recommandations de son rapport périodique sur le Sahara occidental. 
    Selon l’APS, le rapport transmis lundi au Conseil de sécurité sera examiné le 27 du mois en cours, selon une source onusienne. M. Ban a réaffirmé que la solution politique doit impérativement inclure la résolution du conflit au Sahara occidental, regrettant le blocage du processus politique entamé en 2007 qui n’avait pas alors réussi à ouvrir la voie à de véritables négociations. 
    Il a indiqué que la difficulté fondamentale qui a empêché l’aboutissement de ce processus réside dans le fait que le Maroc a toujours unilatéralement «considéré son plan d’autonomie comme seule base pour les négociations». Ban Ki-moon a rappelé, à ce titre, que la Minurso a été créée par le Conseil de sécurité pour surveiller le cessez-le feu et organiser un référendum d’autodétermination, mais l’expulsion de sa composante civile par le Maroc a empêché cette mission de maintien de la paix de l’ONU d’effectuer ses fonctions. 
    Dans ce cadre, M. Ban avertit que l’incapacité de la Mission à exécuter ses tâches entraînerait, à court et à moyen terme, des conséquences importantes sur la stabilité de la région et sur la crédibilité des opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité et des Nations unies. Le SG de l’ONU s’est dit «très profondé- ment préoccupé» par la situation sécuritaire dans les territoires sahraouis occupés. «La sécurité dans ces territoires risque de se détériorer avec cette crise qui a fortement impacté la mission de la surveillance du cessez-le-feu de la Minurso», a mis en garde Ban Ki-moon. 
    Le chef de l’ONU a appelé le Conseil de sécurité à rétablir le mandat de la Minurso afin d’éviter de créer un précédent pour le reste des opérations de maintien de la paix de l’ONU dans le monde. Ban Ki-moon, qui a recommandé de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017 a précisé qu’ il y aura risque d’une rupture de la trêve et d’une reprise des hostilités si cette mission est contrainte de quitter les territoires sahraouis occupés. 
    Pour le chef de l’ONU, compte tenu de l’absence de progrès dans le processus de règlement du conflit au Sahara occidental «les efforts de l’Organisation des Nations unies à travers les actions de mon Envoyé personnel, de la Minurso, et des organismes présents sur le terrain restent très importants». Pour maintenir la Minusro, Ban ki-moon a fait savoir qu’il avait soumis un projet de budget de 54,3 millions de dollars pour couvrir les besoins en financement de cette mission durant la période allant de juillet 2016 à juin 2017, un montant qui est en hausse par rapport aux 51,1 millions de dollars alloués entre juillet 2015 et juin 2016. 
    Le SG de l’ONU a évoqué dans son rapport la nécessité de «maintenir une compréhension indé- pendante et impartiale de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental», en appelant le Maroc à renforcer sa coopé- ration avec le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. 
    N.B.
  • Sahara occidental: la balle est dans le camp de l’ONU

    par Kharroubi Habib
    En guise de représailles à l’encontre de l’ONU dont le secrétaire général Ban Ki-moon s’est attiré leur colère en qualifiant d’occupation la présence marocaine au Sahara occidental lors de sa visite en mars dernier dans les camps de réfugiés sahraouis, les autorités de Rabat s’en sont prises à la Minurso dont elles ont expulsé la quasi-totalité des experts civils et fait fermer l’un de ses bureaux de liaison militaire. 
    Il en résulte que la Minurso se trouve dans l’impossibilité d’assumer pleinement la mission pour laquelle elle a été déployée au Sahara occidental. Ce qui a fait considérer à juste titre au président du Front Polisario et de la RASD que l’acte des autorités marocaines a créé une situation menant à une reprise des hostilités dans le conflit du Sahara occidental si le Conseil de sécurité n’exerce pas « une pression réelle et directe » sur le Maroc pour qu’il annule ses mesures à l’encontre de la Minurso. Il a prévenu qu’en cas de persistance du fait accompli par Rabat, « le peuple sahraoui sera alors de nouveau contraint de défendre ses droits par tous les moyens légitimes y compris la lutte armée qui est légalisée par l’ONU pour tous les peuples colonisés ». 
    Ce n’est pas la première fois qu’un responsable du Polisario ou de la RASD évoque face au blocage que connaît le processus de négociations sur le Sahara occidental la possibilité pour les Sahraouis de reprendre la lutte armée contre l’occupant marocain. Les Nations unies auront tort toutefois de minimiser la gravité de l’interpellation à elles adressée par le président sahraoui. A Ban Ki-moon dont la visite aux camps de réfugiés sahraoui lui a permis de constater que Mohamed Abdelaziz n’émet pas qu’une menace en l’air en évoquant la reprise des hostilités, il revient d’alerter le Conseil de sécurité que les ingrédients sont réunis qui la rendent possible. 
    Il a eu en effet à se rendre compte que les Sahraouis bouillent d’exaspération contre « l’impuissance » injustifiable au plan et du droit et de la morale à obliger l’occupant marocain de respecter les engagements contractés par lui tant à leur égard que celui du Polisario pour obtenir l’arrêt des hostilités armées provoquées par son invasion et l’occupation du Sahara occidental. L’exaspération des Sahraouis se transformera inéluctablement en détermination de reprise du combat libérateur dans le cas où le Conseil de sécurité s’en tiendrait à des vœux pieux adressés aux parties en conflit. Ils sont d’autant plus déterminés à reprendre ce combat que le Maroc semble avoir tablé sur l’impossibilité qu’ils puissent le faire en raison du point de vue de Rabat que l’Algérie qui leur a donné les moyens d’entreprendre leur lutte armée au commencement de l’occupation marocaine de leur territoire, n’est plus en situation de les aider, empêtrée qu’elle serait dans ses graves problèmes internes et menacée par les dangers sécuritaires qui se sont accumulés à ses frontières. 
    Comme à leur habitude, le trône et le Makhzen marocains usent de provocations et de tentative d’instauration du fait accompli. Dans l’affaire de la Minurso, ils pourraient bien avoir présumé à tort qu’une fois encore ils parviendront à intimider les opposants à leur dessein pour le Sahara occidental. Cette fois pourtant ils risquent bel et bien de se retrouver dans une situation aux conséquences incalculables pour le royaume et toute la région. L’ONU ne peut sans perdre son crédit laisser le Maroc persister dans la politique qui est la sienne dans le conflit du Sahara occidental. A ce titre, la réunion prochaine du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental sera éclairante sur l’intention des Nations unies.
  • Le spectre de la reprise de la guerre

    Le contenu du rapport tant attendu du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental est connu depuis hier. Dans le document qui doit être débattu le 27 du mois en cours et dont nous avons obtenu une copie, Ban Ki-moon accuse le Maroc de bloquer volontairement le processus pour l’autodétermination du peuple sahraoui et évoque la possibilité de rupture de la trêve si la mission de maintien de la paix ne reprend pas ses activités.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Le roi du Maroc s’était vengé de la dernière visite de Ban Ki-moon dans la région (mars dernier) en expulsant plus de 80 éléments de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara occidental) vidant ainsi des bases établies dans les zones sous occupation marocaine depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en 1991. De cette manière, les territoires occupés se sont retrouvés de fait hors du contrôle onusien, ouvrant la porte à tous les dangers. 
    Le président de la RASD (République arabe sahraouie et démocratique) et secrétaire général du Front Polisario avait d’ailleurs immédiatement alerté l’opinion internationale sur les dérives pouvant découler d’une telle situation. Dans son rapport, Ban Ki-moon a rappelé que la Minurso avait été créée par le Conseil de sécurité dans le but de veiller au maintien du cessez-le feu et organiser un référendum d’autodétermination «mais l’expulsion de sa composante civile par le Maroc a empêché cette mission de maintien de la paix de l’ONU d’effectuer ses fonctions». 
    Dans le même document, le SG des Nations-Unies utilise un ton alarmant pour signaler que «l’incapacité de la Mission à exécuter ses tâches entraînerait, à court et moyen terme, des conséquences importantes sur la stabilité de la région et sur la crédibilité des opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité et des Nations-Unies». Il se dit, en outre, «très fortement préoccupé» par la situation sécuritaire dans la région.
    «La sécurité dans ces territoires risque de se détériorer avec la crise qui s’est fortement répercutée sur la mission de surveillance du cessez-le-feu de la Minurso». 
    En raison des dangers qui guettent la région, Ban Ki-moon a appelé le Conseil de sécurité à rétablir le mandat de la Minurso afin d’éviter également de «créer un précédent pour le reste des opérations de maintien de la paix à travers le monde». Il recommande de ce fait de proroger le mandat de la Minurso d’une année, jusqu’au 30 avril 2017 « car il y a risque de rupture de trêve et de reprise des hostilités si cette mission est contrainte de quitter les territoires sahraouis occupés». Sur le sujet, Ban Ki-moon a enfin révélé avoir soumis un projet évaluant les besoins de la mission à 54,3 millions de dollars, un montant supérieur à celui de l’année précédente (51,1 millions de dollars).
    Sur le fond, le Secrétaire général de l’ONU a décidé d’accentuer la pression sur le Maroc puisqu’il a axé ses recommandations sur la nécessité de revenir à des «négociations sérieuses devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui», des propos qui avaient fâché Mohammed VI en mars dernier lorsque Ban Ki-moon avait remis sur le tapis cette option lors de son déplacement dans la région. 
    Dans son rapport, il relate d’ailleurs la crise qui avait éclaté à ce moment-là. «Je regrette, dit-il, que le Maroc n’ait pas recours à des voies diplomatiques pour régler ce problème, préférant à cela l’organisation de manifestations des communiqués et des déclarations publiques (…) mes propos ne sont pas nouveaux, ils n’étaient pas destinés à blesser le royaume marocain ou laisser percevoir un quelconque parti-pris ni un changement d’orientation de l’institution onusienne». Puis il accuse : «La principale raison du blocage du processus de négociations est due au fait que le Maroc a toujours considéré son plan d’autonomie comme seule base de négociations». Le plan en question est basé sur une sorte de projet d’autonomie du peuple sahraoui sous contrôle marocain. 
    Cette troisième voie que tente d’imposer la partie marocaine depuis de longues années a été naturellement rejetée par le Front Polisario et les Nations-Unies donc, puisque Ban Ki-moon recommande au Conseil de sécurité d’engager des négociations «sans préalable pour parvenir à l’autodétermination du peuple sahraoui». «Il est temps, dit-il, de revenir à des négociations sérieuses, sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple sahraoui». 
    Ce rapport sera donc débattu le 27 du mois en cours lors d’une réunion du Conseil de sécurité où le Maroc compte désormais très peu de soutiens, hormis celui de la France.
    A. C.
  • Moroccoleaks : La France joue aussi le rôle de conseiller du Maroc dans la question du Sahara Occidental

    Dans le conflit du Sahara Occidental, le Maroc jouit du soutien de la France non seulement au Conseil de Sécurité pour bloquer toute résolution qui ne serait pas du goût des autorités marocaines. 
    Les diplomates marocains reçoivent de bons conseils et recommandations de la part des responsables français, à l’instar des conseil donnés par M. Jean-François Girault, Directeu d’Afrique du Nord et du Moyen Orient du MAE français, et m: Emmanuel Bonne, Conseiller Afrique du Nord, Moyen Orient, Nations Unies au Cabinet du Président français et dont le contenu a été rapporté par le Conseiller de l’Ambassade du Maroc à Paris, Riyad Ramzi en date du 10 janvier 2014.
    Entre autres, la nota rapportait :
    – M. Girault a indiqué que les responsables français sont « très attentifs » vis-à-vis des initiatives de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Il a ajouté que la France veillera à la pérennité du processus engagé au sein des Nations Unies et à éviter d’éventuelles « perturbations » de la Mission de l’envoyé personnel du SG des Nations Unies pour le Sahara, M. Christopher Ross.
    – De son côté, M. Bonne a précisé que la France n’a pas donné suite à la demande de Mme Zuma d’envoyer à Paris um émissaire de l’Unions Africaine pour discuter de la question du Sahara.
    – A cet égard, les repsonsables français ont fait savoir que la France répondra « courtoiesement » aux initiatives de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine.
    – M. Bonne a souligné que, lors de sa rencontre avec M. Christopher Ross, en décembre 2013, ce dernier a reconnu la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie. M. Ross considére que le fait que cela soit un plan du Maroc le rend inacceptable par le Polisario et au’il convient en abordant différntes thématiques, de créer les conditions de son appropriation par le Polisario.
    – M. Ross, qui a précisé que la mise en place d’un mécanisme des droits de l’homme ne constitue pas une priorité de son agenda, a fait part des pressions de certains membres du ¨Conseil de Sécurité qui défendent ce mécanisme.
    – M. Bonne a proposé, en prévision de la résolution du Conseil de Sécurité du mandat de la MINURSO d’avril 2014, de réitérer les visites à Washington, Londres, Pékin et Moscou, pour leur présenter les avancées réalisées en matière des droits de l’homme, ainsi que le développement économique et social.
    – Il a indiqué que des actions doivent être entreprises envers certains pays africains, notamment le Nigéria, qui sera tenté d’avoir une position dure, mais sans être actviste pour la défendre.
    – Le Conseiller du président français a recommandé de faire acter dans un rapport d’une agence spécialisée de l’ONU les réalisations du Maroc en matière des droits de l’homme. Une invitation à la Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Mme Navanthem Pillay a été évoquée.
  • Un traître au service des renseignements étrangers

    Le rapprochement entre le sioniste Bernard-Henri Lévy et le traître Ferhat Mehenni, est désormais un fait accompli et acquis. Déjà, on parle d’un contrat sous les auspices de Paris, Rabat et Tel-Aviv pour séparer la Kabylie de l’Algérie. Cette aventure dans laquelle Mehenni est considéré comme le cheval de Troie tant il a la double casquette de traître et de taupe à la solde des services secrets de ces capitales, vise à introduire en Algérie l’idée sournoise de l’indépendance de la Kabylie. Une idée soulevée dimanche à Paris par un groupe de disciples de Ferhat Mehenni, désormais une des préoccupations de Bernard- Henri Lévy (BHL) pour déstabiliser l’Algérie et son unité nationale dans le cadre d’un contrat signé entre les services secrets de l’Etat sioniste et Ferhat Mehenni et qui remonte au mois de mai 2012 à l’issue de la visite de cinq jours que ce dernier a effectuée à Jérusalem. En effet, l’Etat hébreu a toujours su comment instrumentaliser les antagonismes culturels et religieux du Monde arabe pour mieux consolider sa supériorité stratégique. Le Liban en a constitué un terrain fertile et un bon exemple de déstabilisation. Aujourd’hui, l’axe Paris, Rabat, Tel- Aviv fait dans un projet visant l’Algérie, pays qui a toujours refusé toute normalisation de ses relations avec Israël. Dans cette optique, ce trio dispose d’un vrai relais via le Mouvement de l’autonomie de la Kabylie, une organisation séparatiste d’extrême droite, qui demeure assez minoritaire en Kabylie, voire rejetée par la grande masse des Kabyles. Quant à la solde de Ferhat Mehenni selon des informations fiables et rapportées il y a quelques temps par notre confrère Echourouk, depuis octobre 2008, Ferhat Mehenni perçoit, une solde mensuelle de 13 000 euros, l’équivalent de 145 millions de centimes, de la part de Toudjni Mohamed, président d’une obscure association dénommée  » Le Sahara marocain. Toudjni n’est en fait qu’un intermédiaire avec les services secrets marocain. Ferhat Mehenni aurait également perçu la somme de 50 000 euros en France dans le double but de promouvoir par différents supports le MAK et la marocanité du Sahara occidental. Il aurait perçu la somme de 200 000 euros pour l’impression et la diffusion de différents dépliants diffusés dans la région parisienne par l’intermédiaire d’un éditeur français acquis aux thèses marocaines sur le conflit du Sahara occidental et possédant de nombreux biens au Maroc. Les services secrets marocains ont épongé 30 000 dollars canadiens, des dettes que Ferhat Mehenni a contractées lors de son séjour à Montréal. Une autre somme de 40 000 euros lui a été versée par les services secrets marocains sous le couvert des activités du pseudo. « Centre européen des affaires stratégiques « , dirigé par Claude Monique, un porte-voix du service de renseignement du Makhzen. La collaboration de Ferhat Mehenni est requise, contre de fortes énumérations matérielles et en espèces, pour répandre la portée de la dynamique d’une autonomie de la Kabylie à la mesure de l’autonomie prônée par la monarchie marocaine au Sahara occidental. L’exploitation de ce traître à sa patrie vise à plonger le pays dans une alliance avec toutes les forces réactionnaires du Monde arabe… et d’ailleurs au service de l’impérialisme et du colonialisme. Mais, l’unité de l’Algérie n’est pas facile à déchirer comme le prétendent BHL et Mehenni, qui avec l’aide des trois pays cités ci-dessus cherchent à faire croire, par des faits calculés, que le peuple kabyle tient à son autonomie. Dans la partie de poker qui se joue autour de cette région, tous les coups sont permis. Surtout le bluff et les fausses nouvelles. En revanche, il est sûr que les Kabyles dans leur quasi-totalité ne laisseront pas le MAK investir leur quiétude sans réagir !
    B. C.
    http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&rubrique=Internationnal&id=76323
  • POUR LA REPUBLIQUE ARABE SAHRAOUIE DEMOCRATIQUE

    La France doit s’engager pour la reconnaissance de la RASD (République Arabe Sahraouie démocratique)
    Après avoir mené une guerre d’indépendance contre le Maroc qui a occupé le Sahara occidental en novembre 1975, le Front Polisario a accepté en 1991 un cessez-le-feu sous l’égide des Nations unies qui devait se prolonger rapidement par un référendum d’autodétermination. Ce référendum n’a toujours pas eu lieu.
    Tout en menant la lutte armée de 1975 à 1991, le peuple sahraoui a créé le 27 février 1976 la République Sahraouie Démocratique (RASD) qui est devenue membre de l’Union africaine en 1984. Reconnue par plus de quatre-vingts pays dans le monde, la RASD n’est toujours pas membre de l’ONU bien qu’aucun pays dans le monde ne reconnaisse la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    1976-2016, quarante ans après la création de la RASD, la situation est particulièrement dramatique au Sahara occidental occupé par le Maroc : répression des manifestations, disparitions, tortures dans les commissariats et les prisons, arrestations arbitraires et procès avec de lourdes condamnations de militants politiques sahraouis et marocains, expulsions de journalistes et de délégations d’observateurs étrangers…
    Actuellement, des dizaines de militants sahraouis sont incarcérés ou en liberté provisoire en attente de jugement. Ils sont vingt-deux, pour la plupart défenseurs des droits de l’homme, à être détenus depuis novembre 2010 à la prison de Salé suite au démantèlement violent du « camp de protestation » de Gdeim Izik. Alors que ce sont tous des civils qui réclamaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, ils ont été condamnés le 17 février 2013 par un tribunal militaire à de lourdes peines de prison, allant de vingt ans à la prison à vie.
    L’ACCA dénonce la complicité du gouvernement français avec le pouvoir marocain qui bafoue impunément le droit international. Apportant son soutien total à la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, l’ACCA demande au gouvernement français de faire pression sur le Maroc pour qu’il libère les prisonniers politiques sahraouis et s’engage dans la mise en oeuvre du référendum d’autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.
    En ce 40e anniversaire de la création de la RASD, le gouvernement français pourrait contribuer utilement à la solution du conflit en s’engageant sur la voie de la reconnaissance de la RASD. ACCA (ACTION CONTRE LE COLONIALISME AUJOURD’HUI)
    Paris, le 22 février 2016
    DÉCLARATION DE L’ACCA
    Ces militants sahraouis pour le droit à l’autodétermination de leur peuple sont incarcérés depuis cinq ans et demi (novembre 2010), après avoir été condamnés le 17 février 2013, à de très lourdes peines (de vingt ans jusqu’à perpétuité) par un tribunal militaire, même si ce sont tous des civils. Ils exigent l’annulation de ce procès d’autant plus inique que la loi marocaine interdit désormais la comparution de civils devant un tribunal militaire. Ils réclament leur libération ou au moins un nouveau jugement devant un tribunal civil. L’état de santé des grévistes de la faim se détériorent : ils ont perdu huit kilos ou plus. Le 21 mars, deux d’entre eux ont dû être transférés à l’hôpital : Sidi Ahmed Lemjayid, ne pouvant plus marcher, et Mohamed Bachir Boutinguiza, tombé dans le coma. Le 22 mars, Cheikh Banga a été transporté d’urgence à l’hôpital. Les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ont été alertées, des appels urgents aux autorités marocaines ont été lancés sans réponse à ce jour. Il ne nous reste plus qu’à intervenir auprès des autorités françaises pour qu’elles fassent pression sur leurs homologues marocains, avec l’aide des médias et du grand public en France.
  • Acusan al supermercado Ahold de cometer fraude con los tomates del Sahara ilegales

    A mediados de diciembre del año pasado el tribunal Europeo de Justicia canceló el acuerdo de asociación entre la UE y Marruecos en la parte que afecta al comercio de mercancías desde el Sahara Occidental ocupado. Por lo tanto sólo pueden beneficiarse del acuerdo de asociación los productos agrícolas si existe evidencia clara de que proceden de Marruecos y nunca del antiguo Sahara español.
    Según la investigación realizada por Supermacht.nl, los tomates cherry que estaban en los estantes de Albert Heijn en los meses de febrero y marzo se producen en el Sahara Occidental. Ahold (Albert Heijn) los adquiere de la empresa marroquí Azura. Este grupo empresarial es uno de los principales productores privados de tomates del mundo.
    Los tomates de Azura se producen en Dakhla (Sahara Occidental). Después son transportados 1.200 kilómetros hacia el norte a la ciudad de Agadir donde están las centrales de empaquetado. Allí los tomates son envasados ​​y preparados para la exportación. La distribución en el norte de Europa pasa por Frulexxo en Rotterdam.
    Cuando se le preguntó al supermercado cómo distinguía los tomates procedentes de Marruecos de los del Sahara Occidental, se limitaron a responder que Ahold cumple con los requisitos de etiquetado legales ya que en las mismas se indica el país de origen de los tomates.Pero el supermercado no puede lavarse las manos en un asunto tan serio sino que debería realizar auditorías a la empresa Azura y visitar su oficina en Dakhla (Sahara Occidental).
    http://www.agroprecios.com/es/noticias/3265-acusan-al-supermercado-ahold-de-cometer-fraude-con-los-tomates-del-sahara-ilegales
  • Exclusif – Rapport de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité : le Maroc sévèrement rappelé à l’ordre

    Dans un rapport classé confidentiel et adressé au Conseil de sécurité ce lundi 18 avril, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois réagi à la décision du Maroc qui a expulsé la plupart des experts civils expatriés de la mission de l’ONU au Sahara Occidental (Minurso) et fait fermer un bureau de liaison militaire empêchant la mission de fonctionner. Cette décision avait été prise en représailles contre la déclaration faite par Ban Ki-moon lors d’un voyage dans la région, début mars, qui a fait état de l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc, des propos qui avaient fortement irrité le Makhzen. Dans son rapport au Conseil de sécurité, dont Algeriepatriotique a pu obtenir une copie, Ban Ki-moon s’est dit «très profondément préoccupé» par l’environnement de sécurité dans la zone de fonctionnement de la Minurso, qui est susceptible de continuer à se détériorer et va encore aggraver les limitations existantes imposées aux activités de surveillance de la Mission. Il attire l’attention sur le risque d’une rupture de la trêve et la reprise des hostilités avec une escalade vers une guerre à grande échelle qui vont croître de manière significative dans le cas où la Minurso est forcée de quitter ou se trouver dans l’impossibilité d’exécuter le mandat que le Conseil de sécurité lui a confié. Il estime que les expulsions décidées par Rabat pourraient être exploitées par des éléments radicaux et terroristes et ainsi menacer la stabilité de la région. Il souligne que «l’expulsion de la plupart des composantes civiles internationale de la Minurso a essentiellement donné lieu à la modification de facto du mandat de la Mission». Ban Ki-moon insiste sur le fait que les composantes militaires et civiles de la Mission sont complémentaires. Les militaires, précise-t-il, créent une situation favorable sur le terrain pour permettre au processus politique d’aller de l’avant, et tous comptent sur le soutien civil à la fonction, selon les besoins. Il met en garde le Maroc qu’«au-delà des conséquences opérationnelles aiguës créées par cette situation, l’incapacité continue de la Mission d’exécuter ses tâches prescrites est en elle-même pas viable et entraînerait, à court et à moyen terme, des conséquences importantes pour la stabilité de la région ainsi que pour la crédibilité des opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité et des Nations unies et les missions politiques à l’échelle mondiale». Le secrétaire général de l’ONU demande au Conseil de sécurité de rétablir et soutenir le rôle de la Minurso et faire respecter les normes de maintien de la paix pour éviter de créer un précédent préjudiciable aux opérations de maintien de la paix menées par l’ONU à travers le monde. Sans une composante civile internationale appropriée et entièrement dotée en personnel, écrit-il, la Mission ne peut remplir ses fonctions et ne pourra répondre aux attentes du Conseil de sécurité. Pour Ban Ki-moon, il n’y a toujours pas de véritables négociations et l’état définitif du Sahara Occidental reste à déterminer. Il estime que le temps est venu d’engager des négociations sérieuses, sans conditions préalables et de bonne foi, pour aller vers une solution politique qui doit inclure la résolution du différend sur le statut du Sahara Occidental. Le rapport transmis lundi au Conseil de sécurité sera examiné le 27 avril.
  • Refugiados sirios versus saharauis

    Juan Francisco Ramírez (Abogado, Analista Político e Investigador)
    La diáspora del pueblo sirio que algunos ya columbrábamos, producto de las revueltas inducidas, al igual a lo ocurrido a partir de 2011 con Libia; quizá haya podido sorprender sobremanera a muchos otros observadores y analistas. Como sorprendente resultan las exacerbadas e ingenuas críticas vertidas, por parte de algunos grupos y organizaciones de diversa clase, contra Europa por haber demorado una respuesta efectiva; así como por la poca sensibilidad mostrada en los primeros momentos, ante el problema de los exiliados sirios; mientras, apenas encontraremos muestras de reproche frente a los países árabes ricos:Emiratos Árabes Unidos, Bahréin, Arabia Saudí, Kuwait, Qatar (1),que se limitan a ofrecer ayudas económicas a las organizaciones y a los países en conflicto, pero se niegan a ofrecerles refugio, o de aquellos otros países árabes de Oriente Próximo, Mediterráneo y de África, que ponen trabas burocráticas (Ej.: Argelia, Egipto, Marruecos, Túnez), para acoger a los ciudadanos sirios.
    De hecho, si las naciones árabes quisieran contribuir en favor de los exiliados sirios que buscan refugio, bastaría que esos países árabes abrieran sus fronteras, facilitándoles los trámites burocráticos. Probablemente, exista cierto razonable recelo al respecto, pues teman pudieran infiltrárseles, cual caballo de Troya, algunos miembros extremistas del IS o ISIS; véase video ofrecido por el digital RT, data 07 de septiembre de 2015: Enlace (2); lo cual acarrearía a los países de acogida, incuestionablemente, problemas de seguridad y estabilidad.
    Dicho lo anterior, debemos reflexionar sobre la situación de otro pueblo ubicado a unos cien kilómetros de distancia de Canarias, que viene sufriendo desde hace cuarenta años una situación parecida a la del pueblo sirio, pero recibe distinto tratamiento; nos referimos al pueblo saharaui; resulta bastante llamativo el doble rasero mostrado, por parte de muchos de los hoy adalides de la solidaridad desplegada en pro de los refugiados sirios, siendo ello muy loable; sin embargo, no se ha visto la misma respuesta respecto a los saharauis; mas referirnos, especialmente a la clase política española en particular, pues llama la atención el hecho que no hayan mostrado, años ha, el mismo nivel de preocupación, iteramos, respecto de los refugiados saharauis; por cierto, tan españoles como un madrileño (3); pues, en tanto los saharauis no ejerzan el derecho de autodeterminación establecido en la Resolución 1514 (XV) de la Asamblea General de las Naciones Unidas, de 14 de diciembre de 1960 (4), el Sahara Occidental Español, se encuentra de “iure” bajo la administración de España (ONU); los saharauis se hallan en la diáspora desde que España les abandonará a su suerte tras la firma del espurio y torticero acuerdo Tripartito (España, Marruecos y Mauritania), signado en Madrid el 14 de noviembre de 1975 (5); acuerdo totalmente nulo de pleno Derecho “ab initio” (6); siendo en todo caso, nulo desde el instante en que uno de los firmantes (Mauritania) en 1979, abandonará la parte del Sahara Occidental Español, que le correspondió en el ilegitimo reparto, pasando a manos de Marruecos; anexionándosela, unilateralmente, dicha parte del territorio. (7)
    De otro lado, referirnos al derecho de opción emitido por el Gobierno español de la época, el cual resultaría, en la praxis, absolutamente inoperante, pues los saharauis se encontraban huyendo de las fuerzas ocupantes marroquíes, en busca del refugio que les ofreció Argelia; además, desconocían el derecho de optar por la nacionalidad española ofrecido a medio del RD 2258/1976 de 10 de agosto, sobre opción de la nacionalidad española por parte de los naturales del Sahara (8);asimismo, con independencia del conocimiento, no podrían ejercer tal derecho al no existir representaciones españolas oficiales a las que poder acudir, pues, iteramos, se encontraban huyendo a través del desierto en dirección a Argelia. (9), (10), (11) y (12)
    A modo de recomendación; deberíamos exigir, en el caso de los saharauis, que los políticos, medios de comunicación, y ciudadanos españoles, en general, mostrasen el mismo interés por los refugiados saharauis que el mostrado por los sirios.
    Ojala, en ninguna parte del planeta, jamás, existiesen seres humanos que se vieren obligados a abandonar sus hogares, huyendo en busca de refugio; lo cierto es, a día de hoy, pese haber transcurrido setenta años desde el final de la II Guerra Mundial (1-9-1939 a 2-09-1945); sin embargo, la humanidad no ha aprendido la lección, pues continúan los conflictos bélicos, causa principal de la problemática sobre la humanidad.
    En el caso concreto de los acontecimientos belicistas actuales; algunos de ellos de carácter exógeno, es decir, elaborados por agentes ajenos y de extraños intereses; cabría preguntarse, quiénes han contribuido a desestabilizar los países del éxodo masivo (Afganistán, Iraq, Libia, Siria, Yemen) y, por supuesto, a quiénes podría beneficiar tal situación. De lo que no cabe duda alguna, es quiénes están resultando perjudicados; en primer lugar, los seres que huyen del conflicto abandonando sus hogares; seguidamente, los países de acogida, que, por razones obvias, a medio plazo, terminarán arruinados en el más amplio sentido. 
    El éxodo humano ha cobrado dimensiones que no se conocían desde la II GM; el drama humano resulta de una magnitud colosal de consecuencias terribles e insospechadas, que están desbordando a todo un continente; la situación es tan grave, que requeriría de una respuesta global por parte de la Comunidad Internacional en su conjunto, es decir, la crisis humanitaria exige la inmediata actuación del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas; de lo contrario, difícil será encontrar una solución acertada y útil a todas las partes afectadas.
    Asimismo; no debemos olvidar a los millones de seres humanos que no pueden huir, y se encuentran atrapados en los países cautivos del caos; conflictos que, en muchos de los casos, podríamos aseverar, sin errar, han sido gestados de manera artificiosa e interesada.
    Por su interés, recomendamos la lectura del texto completo de la Convención sobre el Estatuto de los Refugiados, Adoptado en Ginebra, Suiza, el 28 de julio de 1951, por la Conferencia de Plenipotenciarios sobre el Estatuto de los Refugiados y de los Apátridas (Naciones Unidas), convocada por la Asamblea General en su resolución 429 (V), 14 de diciembre de 1950. (13)
    Citas utilizadas:
    Estos países, curiosamente, no forman parte de la Convención de 1951 sobre el Estatuto de los Refugiados y el Protocolo de 1967:http://www.acnur.org/t3/fileadmin/scripts/doc.php?file=t3/fileadmin/Documentos/BDL/2001/0506
    SOTO TRILLO, Eduardo, “Viaje al abandono” Santillana Ediciones Generales, S. L. AGUILAR- Madrid 2011 (“El Sáhara es tan territorio español como la provincia de Cuenca”: Carrero Blanco, 1961 (Pág. 47)
    DIEGO AGUIRRE, José Ramón, “La verdad de una traición”, KAYDEDA Ediciones, Madrid 1988 (Págs. 784 a 798)
    BÁRBULO, Tomás, “La historia prohibida del Sáhara Español”, Ed. Destino, S.A, Barcelona, 2002 “…dejaron caer toneladas de napalm, fósforo blanco, y bombas de fragmentación sobre los refugiados.” (Pág. 284)
    PINIES (de), Jaime, “La descolonización del Sahara: un tema sin concluir”, Espasa Calpe, S.A., Madrid, 1990.-
    RUIZ MIGUEL, Carlos, “El Sahara Occidental y España”, Ed. Dykinson, Madrid, 1995 (Págs. 804 a 806)
    MANRIQUE GARCÍA, José Mª y MOLINA FRANCO, Lucas,“Sáhara Español. Una historia de traiciones”, Ed. Galland-Books, VA-2011.-
    Bibliografía y web, recomendadas, para un mejor conocimiento:
    ALGUERÓ CUERVO, José Ignacio, “El conflicto del Sahara Occidental, desde una perspectiva canaria”, Colección La Diáspora – Gobierno de Canarias, 2003.-
    GARCIA, Alejandro, “Historia del Sáhara y su conflicto”, Ed. Catarata, Madrid, 2010.
    CARDEÑOSA, Bruno, “El Gobierno Invisible, Think-Tank: los hilos que manejan el mundo”, Ed. Espejo de Tinta, S.L., Madrid 2007.-
    LAPIERRE, Dominique y COLLINS, Larry, “Esta noche la libertad”, Ed. Planeta, Barcelona 2010. (Los autores nos relatan de manera muy bien definida, la caída del Imperio Británico en la India acaecida en 1947, y el nacimiento de la India y de Paquistán, bajo el último Virrey británico, Lord Mountbatten y de Mahtma Gandhi, hasta su asesinato, ejecutado por un exaltado).
    MAYOR ZARAGOZA, Federico, “¡BASTA! Una democracia diferente, un orden mundial distinto.” Ed. Espasa Libros, S.L.U, Barcelona 2012.-
    TUCHMAN, Barbara W., “La marcha de la locura, de Troya a Vietnam”, Ed. RBA/Historia, Barcelona 2013. (Nos narra acerca de la insensatez y la irracionalidad en el gobierno de los hombres, como una constante histórica).
    PILGER, John, “De Pol Pot a ISIS: “Cualquier cosa que vuela en todo lo que se mueve” 8/10/2014:
  • Sahara occidental: Ban exige le plein rétablissement de la mission de l’ONU

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon au siège des Nations Unies à New York, le 12 avril 2016
    Nations unies (Etats-Unis) (AFP) – Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exigé mardi que le Conseil de sécurité « rétablisse et soutienne le rôle » de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso), amputée par le Maroc d’une partie de ses effectifs.
    Dans un rapport au Conseil, M. Ban a estimé que les expulsions décidées par Rabat pourraient « être exploitées par des éléments radicaux et terroristes » et ainsi menacer la stabilité de la région.
    Lors d’un voyage dans la région début mars, M. Ban avait fortement irrité le Maroc en parlant d’ »occupation », alors que Rabat considère le Sahara occidental comme partie intégrante du royaume.
    En représailles, le Maroc a expulsé la plupart des experts civils expatriés de la Minurso et fait fermer un bureau de liaison militaire, empêchant selon l’ONU, la mission de fonctionner.
    Le Maroc est soutenu au Conseil par la France et le Sénégal notamment, selon des diplomates.
    L’ambassadeur britannique Matthew Rycroft a souhaité que « le Conseil de sécurité soutienne » ce rapport. »C’est au Conseil de sécurité, a-t-il affirmé à des journalistes, de décider du mandat (d’une mission), de décider s’il faut le changer ou non ».
    Le rapport souligne qu’il ne reste que 28 experts civils expatriés à Laayoune, principale localité du Sahara occidental, tandis que 25 autres ont été transférés temporairement à Las Palmas (Canaries).
    Sans un personnel expatrié civil complet pour assurer la logistique, a affirmé M. Ban, la Minurso « ne peut pas remplir un élément clé de ses fonctions » et du mandat que lui a confié le Conseil. 
    Soulignant que les représailles marocaines avaient conduit à une « modification de facto du mandat » de la Minurso, M. Ban a relevé que dans ces conditions, même les activités militaires de la mission « ne pourront pas être maintenues à moyen et long terme ».
    La mission a été déployée en 1991 pour surveiller un cessez-le-feu entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario et aider à définir le statut du territoire, ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
    Le Polisario a averti l’ONU que la querelle avec Rabat risquait de ranimer les hostilités.
    « Le risque d’une rupture du cessez-le-feu et d’une reprise des hostilités, avec le danger d’escalade vers une guerre ouverte, va augmenter considérablement si la Minurso est forcée de partir » ou ne peut plus faire son travail, a reconnu le rapport.C’est pourquoi, malgré l’impasse, M. Ban a recommandé de renouveler d’un an le mandat de la mission, jusqu’au 30 avril 2017.
    Le Conseil doit se prononcer avant fin avril.
    Plus largement, M. Ban a estimé que la querelle avec Rabat risquait « d’entraîner, à court et moyen terme, des conséquences importantes pour la stabilité de la région et pour la crédibilité du Conseil de sécurité », ainsi que pour les autres opérations de maintien de la paix de l’ONU.
    Il a pointé le risque de « créer un précédent » pouvant encourager certains pays hôtes de missions à se débarrasser de leurs Casques bleus. 
    La RDCongo, le Soudan ou le Soudan du Sud ne font pas mystère de leur volonté de voir les Casques bleus déployés sur leur territoire partir à brève échéance.
    Le Maroc propose depuis 2007 un plan d’autonomie pour le Sahara occidental, vaste territoire d’un demi-million d’habitants.Les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination.
    Les efforts de médiation de l’ONU sont durablement dans l’impasse.
    M. Ban a déploré dans son rapport « le manque de progrès vers un règlement » du conflit et recommandé « des négociations sérieuses sans conditions préalables et de bonne foi ».
    Mais il a reconnu que les deux camps avaient « des visions différentes » et difficiles à réconcilier, de l’avenir du Sahara occidental.